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Affaire Epstein: le ministère américain de la Justice rend public un récent entretien avec Ghislaine Maxwell

Le ministère américain de la Justice a publié vendredi le contenu d’un récent entretien avec Ghislaine Maxwell, la complice du délinquant sexuel Jeffrey Epstein, dans lequel elle affirme n’avoir “jamais” observé d’attitude inappropriée de Donald Trump avec son entourage.”A l’exception du nom des victimes, chaque mot est inclus. Rien n’a été enlevé. Rien n’a été caché”, a assuré sur X Todd Blanche, le haut responsable du ministère de la Justice qui a mené l’entretien fin juillet avec Ghislaine Maxwell, détenue aujourd’hui dans une prison du Texas.James Comer, un influent élu républicain au Congrès, a en outre annoncé au même moment que le ministère de la Justice avait fourni “des milliers de pages de documents liés à Epstein” à une commission de la Chambre des représentants qui les avait exigés.L’élu n’a cependant pas dévoilé le contenu de ces documents.Après avoir pendant des mois promis à ses partisans des révélations fracassantes dans cette affaire, Donald Trump subit un retour de flamme depuis que son gouvernement a annoncé début juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires.- “Je l’aime bien” -Le président américain multiplie depuis les initiatives pour tenter d’éteindre la polémique autour de l’affaire Epstein, qui enflamme les Etats-Unis jusque dans sa base électorale. Son gouvernement est accusé de manquer de transparence dans le dossier de ce financier retrouvé mort pendu en prison à New York en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.Sa mort a alimenté d’innombrables théories du complot, selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur des personnalités de premier plan.Dans son entretien avec Todd Blanche, numéro deux du ministère de la Justice et ancien avocat personnel de Donald Trump, Ghislaine Maxwell dit ne pas croire que Jeffrey Epstein s’est suicidé, sans vouloir spéculer sur l’identité de la personne responsable de la mort de son complice et ancien compagnon.Elle affirme également que Jeffrey Epstein ne conservait pas de “liste de clients”, et ne pas avoir connaissance d’un quelconque chantage à l’égard de personnalités importantes.L’ancienne mondaine de 63 ans avait été transférée début août dans une prison du Texas au régime de sécurité moins strict, une semaine après cet entretien.Selon la retranscription publiée vendredi, elle a aussi affirmé que Donald Trump avait toujours été “très cordial et très gentil” avec elle.”Et je veux juste dire que j’admire son exploit extraordinaire d’être devenu président maintenant. Et je l’aime bien, je l’ai toujours bien aimé”, a-t-elle déclaré.Lorsque Todd Blanche lui demande si elle a déjà entendu “M. Epstein ou quiconque d’autre dire que le président Trump avait eu des agissements inappropriés avec des masseuses ou quiconque d’autre” de son entourage, Ghislaine Maxwell a répondu: “Absolument jamais, dans n’importe quel contexte.”- Grâce -Interrogé le mois dernier sur la possibilité d’accorder une grâce présidentielle ou une commutation de peine à Ghislaine Maxwell, Donald Trump avait assuré “ne pas y avoir pensé” et que le moment n’était pas venu d’en parler.Ghislaine Maxwell avait été condamnée en 2022 à 20 ans de prison pour avoir recruté entre 1994 et 2004 des jeunes filles mineures afin que Jeffrey Epstein les exploite sexuellement.Figure comme Jeffrey Epstein de la jet-set new-yorkaise des années 1990-2000, Donald Trump a lui-même été proche du financier jusqu’au milieu des années 2000.Le Wall Street Journal avait notamment rapporté en juillet l’existence d’une lettre salace qui aurait été écrite par le magnat de l’immobilier en 2003, à l’occasion du 50e anniversaire de son ami d’alors.La commission d’enquête parlementaire qui a exigé du gouvernement les documents du dossier Epstein devait également interroger Ghislaine Maxwell le 11 août, mais son audition avait été reportée sine die.L’ex-président démocrate Bill Clinton et son épouse Hillary Clinton, ont été convoqués par cette même commission pour répondre de leurs liens avec Jeffrey Epstein, lors d’auditions prévues en octobre, sans qu’il ne soit certain qu’ils se plient à cette convocation.Lors de l’entretien avec Todd Blanche, Ghislaine Maxwell a dit ne pas avoir connaissance de massages reçus par Bill Clinton à bord de l’avion de Jeffrey Epstein, alors que James Comer avait accusé l’ancien président d’avoir été massé dans ce jet privé par l’une des victimes du réseau présumé de trafic sexuel du financier.

Affaire Epstein: le ministère américain de la Justice rend public un récent entretien avec Ghislaine Maxwell

Le ministère américain de la Justice a publié vendredi le contenu d’un récent entretien avec Ghislaine Maxwell, la complice du délinquant sexuel Jeffrey Epstein, dans lequel elle affirme n’avoir “jamais” observé d’attitude inappropriée de Donald Trump avec son entourage.”A l’exception du nom des victimes, chaque mot est inclus. Rien n’a été enlevé. Rien n’a été …

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La perspective d’une rencontre entre Poutine et Zelensky s’éloigne

La perspective d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky s’éloigne vendredi, à entendre les déclarations venues de Moscou, Washington ou Kiev.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé vendredi le président ukrainien de bloquer l’organisation d’une éventuelle réunion avec son homologue russe, au lendemain de critiques similaires du dirigeant ukrainien envers Moscou.Quant …

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La perspective d’une rencontre entre Poutine et Zelensky s’éloigne

La perspective d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky s’éloigne vendredi, à entendre les déclarations venues de Moscou, Washington ou Kiev.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé vendredi le président ukrainien de bloquer l’organisation d’une éventuelle réunion avec son homologue russe, au lendemain de critiques similaires du dirigeant ukrainien envers Moscou.Quant à Donald Trump, qui avait dit lundi lancer les préparatifs pour une telle rencontre, avec l’accord des deux belligérants, il est désormais bien moins affirmatif.”Nous allons voir si Poutine et Zelensky vont travailler ensemble. Vous savez, c’est un peu comme l’huile et le vinaigre. Ils ne s’entendent pas très bien, pour des raisons évidentes”, a dit le président américain à des journalistes à Washington. “Nous verrons bien, et ensuite nous verrons s’il faudrait ou non que je sois là”, a-t-il lâché.- “Deux semaines” -Un peu plus tard, il a dit se donner “deux semaines” pour décider de sa ligne concernant la guerre en Ukraine.”Ce sera une décision très importante, et soit ce seront des sanctions ou des droits de douane massifs ou les deux, ou soit nous ne ferons rien et dirons: +C’est votre combat+”, a-t-il déclaré, depuis le Bureau ovale, en arborant une casquette avec l’inscription “Trump a eu raison sur tout”.Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, dont l’organisation est au coeur du conflit entre Moscou et Kiev, est en visite en Ukraine, où il a une nouvelle fois appelé les Occidentaux à fournir des “garanties de sécurité solides” à ce pays en cas d’accord de paix avec Moscou.Donald Trump veut trouver rapidement une issue à l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022, et qui se poursuit sans relâche.Le président américain s’est dit vendredi “pas content” après qu’une frappe russe a largement détruit dans la nuit de mercredi à jeudi une entreprise américaine dans la ville de Moukatchevo, dans l’ouest de l’Ukraine.Il a été interrogé à ce sujet juste après avoir exhibé, dans le Bureau ovale, une photographie le montrant avec Vladimir Poutine pendant leur rencontre il y a une semaine en Alaska, en précisant qu’elle lui avait été envoyée par le président russe.”Je vais la signer pour lui”, a lancé Donald Trump.Malgré les efforts de médiation du président américain, qui a vu son homologue russe, puis rencontré lundi le président ukrainien et plusieurs dirigeants européens, les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables.Vendredi, Sergueï Lavrov a annoncé qu’il n’y avait, à ce stade, “pas de rencontre prévue” entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.”Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt”, a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne américaine NBC.- “Garanties solides” -Volodymyr Zelensky, qui s’est de son côté dit à de nombreuses reprises ces derniers mois prêt à rencontrer Vladimir Poutine, a accusé vendredi la Russie de “tout faire pour empêcher cette rencontre d’avoir lieu”.Il a reçu le soutien de Mark Rutte. “Des garanties de sécurité solides seront essentielles” pour que la Russie “ne tente plus jamais de s’emparer d’un seul kilomètre carré du territoire ukrainien”, a plaidé le secrétaire général de l’Otan.Selon Mark Rutte, deux formes de garanties sont envisagées : un renforcement de l’armée ukrainienne ou une implication plus directe des pays européens et des Etats-Unis. Autant d’alternatives auxquelles s’oppose catégoriquement la Russie. “Il est clair que les États-Unis seront impliqués”, a par ailleurs assuré Mark Rutte.A ses côtés, Volodymyr Zelensky a lui reconnu que le travail sur ces garanties était “très difficile”.- Avancée russe -Donald Trump a de son côté assuré cette semaine que Washington était prêt à fournir un soutien aérien mais sans troupes au sol en Ukraine. Il a aussi exclu toute adhésion du pays à l’Otan.Sur le terrain, la Russie poursuit ses avancées, qui se sont accélérées ces derniers mois face à un adversaire en infériorité numérique.L’armée russe a revendiqué vendredi la prise de trois nouvelles localités dans la région de Donetsk, où se concentre l’essentiel des combats.A Kostiantynivka, forteresse ukrainienne menacée par la progression russe dans cette région, des bombardements russes ont duré “plusieurs heures” vendredi et fait un blessé, selon le gouverneur Serguiï Gorbounov.La Russie veut que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014.

La perspective d’une rencontre entre Poutine et Zelensky s’éloigne

La perspective d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky s’éloigne vendredi, à entendre les déclarations venues de Moscou, Washington ou Kiev.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé vendredi le président ukrainien de bloquer l’organisation d’une éventuelle réunion avec son homologue russe, au lendemain de critiques similaires du dirigeant ukrainien envers Moscou.Quant à Donald Trump, qui avait dit lundi lancer les préparatifs pour une telle rencontre, avec l’accord des deux belligérants, il est désormais bien moins affirmatif.”Nous allons voir si Poutine et Zelensky vont travailler ensemble. Vous savez, c’est un peu comme l’huile et le vinaigre. Ils ne s’entendent pas très bien, pour des raisons évidentes”, a dit le président américain à des journalistes à Washington. “Nous verrons bien, et ensuite nous verrons s’il faudrait ou non que je sois là”, a-t-il lâché.- “Deux semaines” -Un peu plus tard, il a dit se donner “deux semaines” pour décider de sa ligne concernant la guerre en Ukraine.”Ce sera une décision très importante, et soit ce seront des sanctions ou des droits de douane massifs ou les deux, ou soit nous ne ferons rien et dirons: +C’est votre combat+”, a-t-il déclaré, depuis le Bureau ovale, en arborant une casquette avec l’inscription “Trump a eu raison sur tout”.Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, dont l’organisation est au coeur du conflit entre Moscou et Kiev, est en visite en Ukraine, où il a une nouvelle fois appelé les Occidentaux à fournir des “garanties de sécurité solides” à ce pays en cas d’accord de paix avec Moscou.Donald Trump veut trouver rapidement une issue à l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022, et qui se poursuit sans relâche.Le président américain s’est dit vendredi “pas content” après qu’une frappe russe a largement détruit dans la nuit de mercredi à jeudi une entreprise américaine dans la ville de Moukatchevo, dans l’ouest de l’Ukraine.Il a été interrogé à ce sujet juste après avoir exhibé, dans le Bureau ovale, une photographie le montrant avec Vladimir Poutine pendant leur rencontre il y a une semaine en Alaska, en précisant qu’elle lui avait été envoyée par le président russe.”Je vais la signer pour lui”, a lancé Donald Trump.Malgré les efforts de médiation du président américain, qui a vu son homologue russe, puis rencontré lundi le président ukrainien et plusieurs dirigeants européens, les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables.Vendredi, Sergueï Lavrov a annoncé qu’il n’y avait, à ce stade, “pas de rencontre prévue” entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.”Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt”, a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne américaine NBC.- “Garanties solides” -Volodymyr Zelensky, qui s’est de son côté dit à de nombreuses reprises ces derniers mois prêt à rencontrer Vladimir Poutine, a accusé vendredi la Russie de “tout faire pour empêcher cette rencontre d’avoir lieu”.Il a reçu le soutien de Mark Rutte. “Des garanties de sécurité solides seront essentielles” pour que la Russie “ne tente plus jamais de s’emparer d’un seul kilomètre carré du territoire ukrainien”, a plaidé le secrétaire général de l’Otan.Selon Mark Rutte, deux formes de garanties sont envisagées : un renforcement de l’armée ukrainienne ou une implication plus directe des pays européens et des Etats-Unis. Autant d’alternatives auxquelles s’oppose catégoriquement la Russie. “Il est clair que les États-Unis seront impliqués”, a par ailleurs assuré Mark Rutte.A ses côtés, Volodymyr Zelensky a lui reconnu que le travail sur ces garanties était “très difficile”.- Avancée russe -Donald Trump a de son côté assuré cette semaine que Washington était prêt à fournir un soutien aérien mais sans troupes au sol en Ukraine. Il a aussi exclu toute adhésion du pays à l’Otan.Sur le terrain, la Russie poursuit ses avancées, qui se sont accélérées ces derniers mois face à un adversaire en infériorité numérique.L’armée russe a revendiqué vendredi la prise de trois nouvelles localités dans la région de Donetsk, où se concentre l’essentiel des combats.A Kostiantynivka, forteresse ukrainienne menacée par la progression russe dans cette région, des bombardements russes ont duré “plusieurs heures” vendredi et fait un blessé, selon le gouverneur Serguiï Gorbounov.La Russie veut que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014.

Trump maintient la pression sur la Fed, plus encline à baisser les taux

Le président de la Réserve fédérale (Fed) s’est montré vendredi ouvert à une prochaine baisse des taux d’intérêt, une détente réclamée à cor et à cri par Donald Trump qui ne desserre pas la pression sur les banquiers centraux américains.Les Etats-Unis approchent du moment où la Fed devra baisser ses taux d’intérêt pour soutenir l’emploi, a estimé Jerome Powell depuis les rencontres annuelles de Jackson Hole, dans le Wyoming (ouest).Son discours était très attendu.Le patron de l’institution monétaire, qui approche de la fin de son mandat, est sans cesse invectivé par le président américain qui veut voir les taux d’intérêt diminuer rapidement. Le chef de l’Etat cherche aussi à remodeler le comité qui fixe ces taux (FOMC), afin d’y placer des personnes davantage en phase avec sa vision de l’économie.Donald Trump a ainsi assuré vendredi qu’il était prêt à destituer l’une des gouverneures de la Fed, Lisa Cook.Première femme afro-américaine nommée à ce poste, Mme Cook est accusée par un proche du républicain d’avoir falsifié des documents pour obtenir un prêt immobilier.”Ce qu’elle a fait est très mal donc je la virerai si elle ne démissionne pas”, a déclaré M. Trump lors d’un point presse à Washington.- “Changé d’avis” -Depuis le Wyoming, M. Powell s’est gardé de tout commentaire politique, se cantonnant aux frontières de son mandat: fixer les taux d’intérêt de façon à ce que l’inflation reste stable (autour de 2%) et que le plein-emploi soit assuré.Or les droits de douane mis en place par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche bousculent l’économie américaine. Une dégradation “rapide” du marché du travail n’est pas à exclure et pourrait “justifier d’ajuster la politique” monétaire, a relevé Jerome Powell.Avec cette formule, le président de la Fed s’est clairement montré “dovish” – l’expression désignant en anglais les banquiers centraux adeptes de taux plus bas, selon Ryan Sweet, d’Oxford Economics.”Jerome Powell dit à sa manière qu’il a changé d’avis depuis juillet et penche désormais en faveur d’une baisse en septembre”, considère aussi Heather Long, économiste pour la banque Navy Federal Credit Union.- “Situation délicate” -Dans l’intervalle, un rapport officiel a montré que les créations d’emploi avaient fondu ces derniers mois. La publication a été dénigrée par Donald Trump qui a limogé la directrice du service statistique, suscitant la stupeur de ses opposants et d’économistes de tous bords.La Fed se trouve dans une “situation délicate”, d’après M. Powell, car les nouvelles taxes sur les produits importés commencent dans le même temps à être répercutées sur les prix payés par les consommateurs, au risque de raviver l’inflation.En théorie, le risque d’une poussée d’inflation incite les banquiers centraux à laisser a minima leurs taux directeurs inchangés. Mais s’ils estiment qu’il faut soutenir l’activité pour éviter des licenciements, ils tendent à l’inverse à baisser les taux, qui guident le coût du crédit pour les entreprises et les particuliers.Le président de la Réserve fédérale ne s’engage jamais fermement sur une décision future, décidée à huis clos entre les 12 membres du FOMC. Une de ses missions consiste toutefois à gérer les attentes des marchés, en indiquant dans quelle direction les prochaines décisions de la banque centrale pourraient aller.En l’espèce, son discours a convaincu les marchés qu’il était favorable à une baisse de taux lors de la prochaine réunion de la Fed, programmée dans moins d’un mois.Wall Street a applaudi ses propos. Et davantage d’investisseurs anticipent désormais une détente des taux en septembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch: ils sont désormais une large majorité (autour de 85%).Donald Trump a lui déclaré depuis la Maison Blanche que Jerome Powell méritait le surnom qu’il lui a donné de “Trop tard”. Il fallait selon lui baisser les taux “il y a un an”.

L’ONU déclare la famine à Gaza, Israël dénonce un “mensonge”

L’ONU a officiellement déclaré une famine à Gaza vendredi, un “mensonge éhonté” selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le gouvernement menace de destruction totale la ville de Gaza si le Hamas n’accepte pas la paix à ses conditions.”C’est une famine, la famine de Gaza”, qui “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, …

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L’ONU déclare la famine à Gaza, Israël dénonce un “mensonge”

L’ONU a officiellement déclaré une famine à Gaza vendredi, un “mensonge éhonté” selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le gouvernement menace de destruction totale la ville de Gaza si le Hamas n’accepte pas la paix à ses conditions.”C’est une famine, la famine de Gaza”, qui “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a déclaré à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher.”Israël n’a pas de politique de famine. Israël a une politique de prévention de la famine”, a rétorqué M. Netanyahu, imputant des pénuries, selon lui “temporaires”, aux “vols systématiques de l’aide” par le Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre en cours.Après des mois d’alertes de l’ONU et d’ONG humanitaires, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) onusien, a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (nord).Le Hamas a appelé à “une action immédiate de l’ONU” pour stopper la guerre, et “l’ouverture sans restriction des points de passage” en vue de “l’entrée urgente et continue de nourriture, médicaments, eau et carburant”.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de Gazaouis affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.- “Scandale moral” -La Croix-Rouge a appelé Israël, en tant que puissance occupante, à “subvenir aux besoins de base” des Palestiniens de Gaza. Londres a dénoncé un “scandale moral”.”Il n’y a pas de famine à Gaza”, ont affirmé les Affaires étrangères israéliennes, accusant l’IPC d’avoir pondu “un rapport fabriqué ‘sur-mesure’ pour [le] Hamas”. Chaque jour des journalistes de l’AFP dans la bande de Gaza voient des foules de Palestiniens de tous âges se ruer sur des distributions alimentaires, dont plusieurs ont provoqué des scènes chaotiques et meurtrières, avec l’énergie du désespoir. Selon l’IPC, la famine devrait gagner les gouvernorats de Deir el-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d’ici fin septembre.L’ONU estime à près d’un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza (Gaza-ville et ses environs) tandis que près d’un demi-million d’autres se trouveraient dans celui de Deir el-Balah, et plus de 500.000 dans celui de Khan Younès.”Affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”, a rappelé le haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk. – “Portes de l’enfer” -Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à un “cessez-le-feu immédiat, la libération immédiate de tous les otages et un accès humanitaire total”. Israël avait imposé début mars un total blocus humanitaire aux Gazaouis, entraînant de graves pénuries de nourriture. Il l’a assoupli à partir de fin mai, mais l’aide internationale autorisée à entrer depuis lors est jugée largement insuffisante par l’ONU et les humanitaires, ce que conteste Israël.En matière militaire, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a menacé la ville de Gaza de destruction totale si le mouvement islamiste palestinien n’acceptait pas la paix aux termes israéliens. “Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront” jusqu’à ce que le Hamas accepte “les conditions” israéliennes pour mettre fin à la guerre, “principalement la libération de tous les otages et (son) désarmement” a-t-il écrit sur X.Jeudi soir, M. Netanyahu, avait ordonné l’ouverture de négociations pour “la libération de tous (les) otages” et la fin de la guerre “dans des conditions acceptables pour Israël”.- “Souhaiter la mort” -Une proposition des médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – en vue d’un cessez-le-feu, acceptée lundi par le Hamas, prévoit, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages toujours captifs à Gaza – 49 dont 27 morts selon l’armée – seraient relâchés en deux temps en échange de prisonniers palestiniens.Israël, qui contrôle environ 75% du territoire palestinien, a approuvé cette semaine un plan d’assaut contre Gaza-ville, et annoncé le rappel de 60.000 réservistes supplémentaires.Depuis, l’étau militaire se resserre sur Gaza-ville.La Défense civile de la bande de Gaza a recensé vendredi 57 personnes tuées dans des frappes et tirs israéliens sur l’ensemble du territoire. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ce bilan. “C’est comme si nous étions en enfer. Je deviens folle”, déclare à l’AFP Oum Ibrahim Younès, une mère de quatre enfants de 43 ans, qui vit dans les ruines de sa maison à Gaza.”Nous attendons la mort, nous en sommes venus à la souhaiter”, témoigne Nivine Ahmed, 47 ans, déplacée avec ses cinq enfants dans une tente à l’ouest de Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.192 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.