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Bayrou abat la carte du vote de confiance, le gouvernement suspendu à un fil

François Bayrou va solliciter le 8 septembre la confiance de l’Assemblée nationale, abattant une périlleuse carte pour faire adopter son plan d’économies budgétaires, mais son gouvernement semble voué à tomber tant les oppositions refusent unanimement de lui accorder un sursis.”J’ai demandé au président de la République, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre” et “j’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale”, a annoncé lundi le Premier ministre.A cette occasion, “si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe”, a-t-il explicité après cette annonce surprise qui a provoqué une nette baisse de la Bourse de Paris et risque d’ouvrir une nouvelle période d’instabilité politique et d’incertitudes financières.Le chef du gouvernement a été immédiatement pris au mot par La France insoumise, qui comptait déposer une motion de censure à la reprise des travaux parlementaires, les communistes et les écologistes, pour qui cette démarche de M. Bayrou est “de fait une démission”, selon les termes de leur secrétaire nationale Marine Tondelier.Le Rassemblement national “votera évidemment contre”, a immédiatement réagi Marine Le Pen, tandis que Jordan Bardella a prédit “la fin du gouvernement Bayrou”.- “Autodissolution” -Les socialistes, sur lesquels compte Matignon pour trouver d’éventuelles voies de compromis, n’entendent pas venir au secours du gouvernement. “Il est inimaginable que les socialistes votent la confiance au Premier ministre”, a prévenu leur patron Olivier Faure dans Le Monde, évoquant “une autodissolution” de sa part.Le vote se fera à la majorité absolue des suffrages exprimés.La France traverse “un moment préoccupant et donc décisif”, “un moment d’hésitation et de trouble” qui “impose une clarification”, a déclaré François Bayrou, justifiant ainsi cette prise de risques.Les positions exprimées dès lundi par les oppositions semblent vouer le gouvernement à la chute dans deux semaines.Quel scénario dans ce cas? Le Premier ministre a renvoyé aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron, défavorable sur le principe à une nouvelle dissolution de l’Assemblée, encore réclamée lundi par Marine Le Pen. Un proche du président a vu dans l’initiative de son allié “une manière de mettre chacun devant ses responsabilités”.Une manière aussi, pour François Bayrou, de tenter de reprendre la main alors que les mesures annoncées le 15 juillet, dont l’année blanche fiscale et la suppression de deux jours fériés, ont suscité une opposition massive dans l’opinion.Mais “ne débattre que des mesures, c’est oublier la nécessité du plan d’ensemble. Or, c’est le plan d’ensemble, sa nécessité et son urgence qui est la vraie question”, a expliqué M. Bayrou, qui a évoqué un débat “dévoyé” et “déplacé”.”Y a-t-il ou pas urgence nationale à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper, parce que c’est encore possible, à la malédiction du surendettement (…) ? Et cela en choisissant une trajectoire de retour à la maîtrise de la dette en quatre ans d’ici à 2029, en dépensant moins et en produisant plus”, a martelé le Premier ministre d’un ton grave et solennel.- “Désordre” -M. Bayrou a aussi évoqué les appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et désormais soutenus par la gauche.”La France, ce n’est pas ceux qui veulent l’abattre par le désordre, c’est ceux qui veulent la construire par le courage et la générosité”, a déclaré M. Bayrou.Tout à sa volonté de recadrer le débat, le Premier ministre n’a pas abordé le fond des mesures qui composeront son budget, ni esquissé de concessions.Après l’expérience de Michel Barnier, renversé au bout de trois mois, François Bayrou “ne veut pas subir la rentrée”, explique un de ses proches. Il s’exprimera mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il doit se rendre vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne).Circonspects face au mouvement du 10 septembre – “nébuleux” selon Sophie Binet (CGT) – qui évoque la crise des “gilets jaunes”, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l’assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d’action, avant une intersyndicale qu’ils ont avancée à ce vendredi.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires – SUD Rail et Sud Industrie – ont elles prévu de se mobiliser le 10 septembre.Le Premier ministre, qui avait été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), plaide pour une approche en deux temps. D’abord, le vote de confiance à l’Assemblée, puis si son gouvernement passe l’obstacle, la discussion sur le détail des mesures.Il est notamment attendu sur les contours de la “contribution des plus fortunés” évoquée le 15 juillet.Il est “prêt à bouger” sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.bpa-fff/dch    

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires …

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Rentrée des radios: des nouvelles voix et Radio France en grève

Les radios ont fait leur rentrée lundi avec une fausse note à Radio France: des antennes sont perturbées par une grève qui a touché en particulier France Inter, station la plus écoutée du pays, qui pourrait se poursuivre.La matinale de France Inter présentée par Nicolas Demorand a ainsi été largement entrecoupée de plages musicales. Benjamin Duhamel, recrue vedette après le départ de Léa Salamé pour le 20H00 de France 2, a cependant conduit l’interview de la romancière belge Amélie Nothomb, avant la chronique humoristique de Bertrand Chameroy, autre nouvelle voix.M. Demorand a expliqué que cet appel à la grève illimitée des syndicats CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA avait été lancé “contre la stratégie éditoriale et contre les réformes menées par la direction” de Radio France. Parmi elles: l’arrêt de la radio Mouv’  dédiée au Rap et au Hip Hop sur la FM, des changements éditoriaux au sein d’Ici (ex-France Bleu) et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage.La programmation a également été perturbée sur France Culture, tandis que la matinale de Franceinfo a pu se dérouler normalement. Sur Ici, “nous ne sommes pas en mesure de diffuser tous les programmes”, lisait-on sur le site de l’ancien réseau France Bleu.- “Été indien social” -En assemblée générale des personnels lundi, les représentants syndicaux ont salué la “réussite” de leur mobilisation. Il y a eu 10,7% de grévistes sur la journée, et 4,5% parmi les journalistes, selon la direction. Après un premier round vendredi, de nouvelles discussions lundi après-midi sont restées infructueuses, malgré plusieurs propositions mises sur la table. Ces pourparlers reprendront mercredi.”Deux points durs demeurent: la grille éditoriale d’Ici et les modes de production” (utilisation des technologies notamment), a précisé à l’AFP la directrice des ressources humaines de Radio France, Charlotte Ballero. L’heure n’est pas à “lever la grève”, a prévenu Lionel Thompson (CGT), se félicitant d’avoir “ouvert le bal de l’été indien social”. “Il va falloir tenir”, a ajouté Delphine Merlaud (Sud). Une première grève, très suivie, avait eu lieu du 26 au 29 juin.Elle avait immédiatement été suivie d’une deuxième, mais pour un motif différent: contre le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel (INA).- Lapix arrive sur RTL -Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’Assemblée nationale à l’automne.Selon les dernières mesures d’audience de Médiamétrie, Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record sur plusieurs antennes et France Inter a augmenté son avance comme première radio du pays.Ailleurs, la rentrée radiophonique s’est déroulée sans encombres.Parmi les nouvelles têtes d’affiche, la journaliste Pascale de la Tour du Pin, ancienne de la chaîne de télévision C8, a donné le coup d’envoi à 05H00 sur RMC au côté de Matthieu Belliard. Cette “pré-matinale” est retransmise également sur la chaîne RMC Story.Pour sa part, Marc-Olivier Fogiel, qui a dirigé la chaîne BFMTV pendant cinq ans, a fait son retour derrière un micro, celui de RTL, pour une interview dans la matinale de Thomas Sotto.La deuxième radio de France a largement remanié sa grille, et recruté l’ex-star du 20H00 de France 2 Anne-Sophie Lapix, qui remplace Yves Calvi au 18/20. La journaliste va également mener des entretiens le dimanche sur la chaîne M6, dans le même groupe audiovisuel.”Je n’ai jamais fait de radio, ça va être excitant, amusant, vivifiant”, a-t-elle assuré à l’AFP.Du côté d’Europe 1, la journaliste Christine Kelly, figure de CNews, a pris l’antenne à 11H30 sur une tranche précédemment occupée par Pascal Praud, qui a basculé sur le 16H00-18H00 auparavant animé par Cyril Hanouna.Ce dernier a quitté les médias du milliardaire Vincent Bolloré et fera une double rentrée le 1er septembre, à la télévision sur W9 et sur Fun Radio.Sud Radio démarrera de même ses nouveaux programmes la semaine prochaine, avec le journaliste licencié par Radio France Jean-François Achilli pour une interview politique matinale et l’influenceuse Magali Berdah pour une émission de débats avec des politiques de 20h à 21h.pr-mch-hh-reb-cka/clr/dro

Russie: audience à huis clos pour le Français Laurent Vinatier

Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, a comparu lundi lors d’une audience à huis clos devant un tribunal de Moscou pour des accusations d'”espionnage”, laissant présager d’une possible prolongation de sa peine.La raison et le déroulé de cette audience restent obscures pour l’heure. A son issue, la justice russe et l’avocat de Laurent Vinatier n’ont fait aucune déclaration.Laurent Vinatier est arrivé au tribunal menotté, vêtu d’un pull et d’un pantalon de jogging noirs, escorté par deux hommes, selon des journalistes de l’AFP sur place.A la sortie de la salle d’audience, où il a passé une vingtaine de minutes, il a déclaré être “fatigué” et il a répondu “oui” lorsque une journaliste lui a demandé s’il s’estimait “otage” du pouvoir russe.Plus tôt dans la journée, une porte-parole du tribunal de Lefortovo, où se déroulait l’audience, avait confirmé à l’AFP qu’une enquête pour “espionnage” était lancée à l’encontre de Laurent Vinatier.Les autorités russes n’ont toutefois pas indiqué pour l’heure s’il avait été inculpé pour ces accusations, ou non, ou s’il avait été placé en détention provisoire dans l’attente d’un procès. Aucune accusation spécifique n’a été dévoilée par les enquêteurs ou le Parquet. Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs.Les nouvelles accusations d’espionnage le visant sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.”Connaissant le gouvernement russe on n’a pas été étonnés qu’ils le poursuivent à nouveau, qu’ils trouvent encore des choses à lui reprocher”, a déclaré à l’AFP la mère du chercheur français, Brigitte Vinatier, peu avant l’audience lundi.Se disant “prise de court” par ces nouvelles accusations, Mme Vinatier a dit ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”.”Les autorités françaises ont réclamé des nouvelles et des informations tout le temps avec un manque de réponses de la part des autorités russes qui leur ont dit simplement qu’elles seraient prévenues en temps voulu”, a-t-elle indiqué.- Relations glaciales -Selon elle, son fils a été transféré récemment à la prison moscovite de Lefortovo, notamment connue pour accueillir des détenus visés par des affaires à résonance politique.Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et les sanctions qui ont suivi.Lors de son premier procès en octobre, M. Vinatier avait été reconnu coupable d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d'”agent de l’étranger”, alors même qu’il collectait des “informations dans le domaine des activités militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. Il s’est également excusé, espérant l’indulgence de la justice.Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.Cette nouvelle affaire survient après une série d’actes de déstabilisation et de désinformation imputées à la Russie sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.La semaine dernière, alors que les efforts diplomatiques s’intensifiaient pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié son homologue russe, Vladimir Poutine, d'”ogre à nos portes” et de “prédateur” qui “ne veut pas la paix”.

Russie: audience à huis clos pour le Français Laurent Vinatier

Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, a comparu lundi lors d’une audience à huis clos devant un tribunal de Moscou pour des accusations d'”espionnage”, laissant présager d’une possible prolongation de sa peine.La raison et le déroulé de cette audience restent obscures pour l’heure. A son issue, la justice russe et l’avocat de Laurent Vinatier n’ont fait aucune déclaration.Laurent Vinatier est arrivé au tribunal menotté, vêtu d’un pull et d’un pantalon de jogging noirs, escorté par deux hommes, selon des journalistes de l’AFP sur place.A la sortie de la salle d’audience, où il a passé une vingtaine de minutes, il a déclaré être “fatigué” et il a répondu “oui” lorsque une journaliste lui a demandé s’il s’estimait “otage” du pouvoir russe.Plus tôt dans la journée, une porte-parole du tribunal de Lefortovo, où se déroulait l’audience, avait confirmé à l’AFP qu’une enquête pour “espionnage” était lancée à l’encontre de Laurent Vinatier.Les autorités russes n’ont toutefois pas indiqué pour l’heure s’il avait été inculpé pour ces accusations, ou non, ou s’il avait été placé en détention provisoire dans l’attente d’un procès. Aucune accusation spécifique n’a été dévoilée par les enquêteurs ou le Parquet. Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs.Les nouvelles accusations d’espionnage le visant sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.”Connaissant le gouvernement russe on n’a pas été étonnés qu’ils le poursuivent à nouveau, qu’ils trouvent encore des choses à lui reprocher”, a déclaré à l’AFP la mère du chercheur français, Brigitte Vinatier, peu avant l’audience lundi.Se disant “prise de court” par ces nouvelles accusations, Mme Vinatier a dit ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”.”Les autorités françaises ont réclamé des nouvelles et des informations tout le temps avec un manque de réponses de la part des autorités russes qui leur ont dit simplement qu’elles seraient prévenues en temps voulu”, a-t-elle indiqué.- Relations glaciales -Selon elle, son fils a été transféré récemment à la prison moscovite de Lefortovo, notamment connue pour accueillir des détenus visés par des affaires à résonance politique.Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et les sanctions qui ont suivi.Lors de son premier procès en octobre, M. Vinatier avait été reconnu coupable d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d'”agent de l’étranger”, alors même qu’il collectait des “informations dans le domaine des activités militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. Il s’est également excusé, espérant l’indulgence de la justice.Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.Cette nouvelle affaire survient après une série d’actes de déstabilisation et de désinformation imputées à la Russie sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.La semaine dernière, alors que les efforts diplomatiques s’intensifiaient pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié son homologue russe, Vladimir Poutine, d'”ogre à nos portes” et de “prédateur” qui “ne veut pas la paix”.