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Un juge brésilien ordonne une surveillance permanente de Bolsonaro pour “risque de fuite”

Un juge brésilien a ordonné mardi une surveillance policière “à temps plein” de l’ex-président Jair Bolsonaro, actuellement assigné à résidence, arguant d’un “risque de fuite” à l’approche du dénouement de son procès pour tentative de coup d’Etat.Le climat s’alourdit alors que la phase finale du procès devant la Cour suprême de l’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), âgé de 70 ans, se tiendra du 2 au 12 septembre.D’autant que l’ombre des Etats-Unis planera sur ce rendez-vous.En soutien à son allié, l’administration du président Donald Trump a imposé une surtaxe douanière de 50% sur une part des exportations brésiliennes, et pris des sanctions individuelles. Dernière cible: le ministre brésilien de la Justice Ricardo Lewandowski, qui a vu son visa américain révoqué.En attendant la conclusion de son procès, Jair Bolsonaro est de plus en plus cerné.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès de l’ancien président, a demandé mardi à la police sa “surveillance à temps plein” en “déployant des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence” depuis le 4 août.Une “situation inutile créée pour infliger des humiliations”, a dénoncé sur X l’un des fils de l’ancien président, le sénateur Flavio Bolsonaro.Mais la pression sur le leader d’extrême droite pourrait encore s’accroître: peu après la décision du juge, la police fédérale a demandé l’autorisation de maintenir des agents “24 heures sur 24 à l’intérieur de la résidence” de l’ex-président.Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir “de façon autoritaire” après avoir perdu l’élection de 2022 face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt environ 40 ans de prison.- “Actes incessants” -Le renforcement de sa surveillance policière intervient à la suite d’une requête présentée par Lindbergh Farias, un député du parti de Lula, invoquant un “risque réel de fuite” hors du Brésil.Le juge Moraes cite entre autres le fait que le député Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, mène depuis les Etats-Unis une campagne de lobbying pour que les autorités américaines intercèdent en faveur de son père.”Les actes incessants d’Eduardo Bolsonaro depuis un pays étranger montrent la possibilité d’un risque de fuite de Jair Bolsonaro pour échapper à la loi, notamment en raison de l’approche des débats à la Cour suprême”, selon le magistrat.L’ancien chef de l’Etat est depuis début août assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint les mesures lui interdisant de s’exprimer sur les réseaux sociaux.Ces restrictions découlent d’une enquête lancée contre lui pour entrave à son procès. La semaine dernière, la police fédérale a recommandé son inculpation et celle de son fils Eduardo en raison de ces soupçons.Les enquêteurs ont dit avoir retrouvé sur le téléphone de Jair Bolsonaro un document incluant “une demande d’asile politique” en Argentine adressée au président Javier Milei. Un argument rejeté par la défense de l’ex-président, pour qui un “projet de demande d’asile au président argentin, datant de février 2024, ne peut pas être considéré comme un indice de fuite”.- Casquette bleu marine -Quelques heures avant la décision du juge Moraes, en annonçant lui-même la révocation du visa de son ministre de la Justice, Lula a dénoncé un “geste irresponsable” de l’administration américaine, dernière en date d’une série de mesures “inacceptables” à ses yeux.Plusieurs membres de la Cour suprême, dont le juge Moraes, avaient déjà subi la même sanction.Lula a également ciblé Eduardo Bolsonaro pour sa campagne menée à Washington.”C’est peut-être une des pires trahisons jamais subies par une patrie”, a-t-il tonné lors d’une réunion de son gouvernement à Brasilia.A cette occasion, la plupart de ses ministres arboraient des casquettes bleu marine avec la mention “Le Brésil appartient aux Brésiliens”, réponse à la célèbre casquette rouge frappée du slogan trumpien “Make America Great Again”.Lula a une nouvelle fois accusé Donald Trump d'”agir comme s’il était l’empereur de la planète Terre”.Concernant la surtaxe sur les exportations brésiliennes, il a toutefois réitéré que son gouvernement était “prêt à s’asseoir à la table (des négociations)”, mais “d’égal à égal”.

Un juge brésilien ordonne une surveillance permanente de Bolsonaro pour “risque de fuite”

Un juge brésilien a ordonné mardi une surveillance policière “à temps plein” de l’ex-président Jair Bolsonaro, actuellement assigné à résidence, arguant d’un “risque de fuite” à l’approche du dénouement de son procès pour tentative de coup d’Etat.Le climat s’alourdit alors que la phase finale du procès devant la Cour suprême de l’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), âgé de 70 ans, se tiendra du 2 au 12 septembre.D’autant que l’ombre des Etats-Unis planera sur ce rendez-vous.En soutien à son allié, l’administration du président Donald Trump a imposé une surtaxe douanière de 50% sur une part des exportations brésiliennes, et pris des sanctions individuelles. Dernière cible: le ministre brésilien de la Justice Ricardo Lewandowski, qui a vu son visa américain révoqué.En attendant la conclusion de son procès, Jair Bolsonaro est de plus en plus cerné.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès de l’ancien président, a demandé mardi à la police sa “surveillance à temps plein” en “déployant des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence” depuis le 4 août.Une “situation inutile créée pour infliger des humiliations”, a dénoncé sur X l’un des fils de l’ancien président, le sénateur Flavio Bolsonaro.Mais la pression sur le leader d’extrême droite pourrait encore s’accroître: peu après la décision du juge, la police fédérale a demandé l’autorisation de maintenir des agents “24 heures sur 24 à l’intérieur de la résidence” de l’ex-président.Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir “de façon autoritaire” après avoir perdu l’élection de 2022 face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt environ 40 ans de prison.- “Actes incessants” -Le renforcement de sa surveillance policière intervient à la suite d’une requête présentée par Lindbergh Farias, un député du parti de Lula, invoquant un “risque réel de fuite” hors du Brésil.Le juge Moraes cite entre autres le fait que le député Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, mène depuis les Etats-Unis une campagne de lobbying pour que les autorités américaines intercèdent en faveur de son père.”Les actes incessants d’Eduardo Bolsonaro depuis un pays étranger montrent la possibilité d’un risque de fuite de Jair Bolsonaro pour échapper à la loi, notamment en raison de l’approche des débats à la Cour suprême”, selon le magistrat.L’ancien chef de l’Etat est depuis début août assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint les mesures lui interdisant de s’exprimer sur les réseaux sociaux.Ces restrictions découlent d’une enquête lancée contre lui pour entrave à son procès. La semaine dernière, la police fédérale a recommandé son inculpation et celle de son fils Eduardo en raison de ces soupçons.Les enquêteurs ont dit avoir retrouvé sur le téléphone de Jair Bolsonaro un document incluant “une demande d’asile politique” en Argentine adressée au président Javier Milei. Un argument rejeté par la défense de l’ex-président, pour qui un “projet de demande d’asile au président argentin, datant de février 2024, ne peut pas être considéré comme un indice de fuite”.- Casquette bleu marine -Quelques heures avant la décision du juge Moraes, en annonçant lui-même la révocation du visa de son ministre de la Justice, Lula a dénoncé un “geste irresponsable” de l’administration américaine, dernière en date d’une série de mesures “inacceptables” à ses yeux.Plusieurs membres de la Cour suprême, dont le juge Moraes, avaient déjà subi la même sanction.Lula a également ciblé Eduardo Bolsonaro pour sa campagne menée à Washington.”C’est peut-être une des pires trahisons jamais subies par une patrie”, a-t-il tonné lors d’une réunion de son gouvernement à Brasilia.A cette occasion, la plupart de ses ministres arboraient des casquettes bleu marine avec la mention “Le Brésil appartient aux Brésiliens”, réponse à la célèbre casquette rouge frappée du slogan trumpien “Make America Great Again”.Lula a une nouvelle fois accusé Donald Trump d'”agir comme s’il était l’empereur de la planète Terre”.Concernant la surtaxe sur les exportations brésiliennes, il a toutefois réitéré que son gouvernement était “prêt à s’asseoir à la table (des négociations)”, mais “d’égal à égal”.

Macron, Merz et Tusk en Moldavie pour afficher leur soutien face à Moscou

Un déplacement à trois pour une démonstration de force symbolique: Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk se rendent mercredi à Chisinau pour afficher leur soutien à la Moldavie et à sa présidente pro-européenne face aux “menaces” et aux “ingérences” de la Russie.La date n’a pas été choisie au hasard : le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre polonais, des dirigeants de pays que les diplomates surnomment le “Triangle de Weimar”, participeront au 34e anniversaire de l’indépendance moldave.Et ce à la veille du début de la campagne officielle pour les élections législatives de fin septembre troublées, selon la Moldavie et ses alliés européens, par des ingérences de Moscou pour faire basculer dans son camp cet Etat candidat à l’entrée dans l’Union européenne, frontalier et solidaire de l’Ukraine en guerre.”C’est une démonstration de soutien à la Moldavie de la part des dirigeants européens au moment où la Russie accroît ses ingérences avant des élections cruciales”, a déclaré à l’AFP la présidence moldave. Attendu dans l’après-midi, le trio s’adressera à la presse en compagnie de la cheffe de l’Etat moldave Maia Sandu, avant un dîner puis des discours pendant les célébrations officielles sur la place de l’Indépendance, ponctuées d’un concert.MM. Macron, Merz et Tusk entendent réaffirmer leur “soutien à l’indépendance, à la souveraineté, à l’intégrité territoriale de la Moldavie”, a expliqué à des journalistes un conseiller du président français. Soutien aussi à sa “trajectoire européenne” dans le cadre des négociations d’adhésion à l’UE ouvertes en juin 2024.”On ne peut pas faire abstraction” des “conséquences de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, qui touche au premier chef la Moldavie”, a-t-il ajouté.- “Intimidation” -“La Moldavie, elle, est menacée par la Russie”, a encore affirmé l’Elysée, évoquant les “ingérences” et les “interférences” de Moscou, dont le “logiciel” à l’égard des ex-républiques soviétiques comme la Moldavie est, selon Paris, “celui de l’intimidation et aussi des entraves à la souveraineté, de l’exploitation des séparatismes”.Une allusion notamment à la Transnistrie, un territoire séparatiste russophone situé dans l’est de ce pays, où sont basées des forces russes.”Cette visite est vraiment une signal fort du soutien à la Moldavie et elle adresse un message symbolique à la Russie selon lequel les principaux pays européens se préoccupent de ce qui se passe ici”, estime l’analyste politique Valeriu Pasha, du cercle de réflexion Watchdog, à Chisinau.Pour lui, le parti Action et solidarité (PAS) de la présidente Sandu devrait arriver en tête des législatives mais le résultat est difficile à prédire en raison de “l’énorme ingérence russe”, alimentée par “des sommes folles d’argent”, sur fond de crise économique et d’inflation élevée.La cheffe de l’Etat pro-européenne, réélue en novembre 2024, a accusé fin juillet la Russie de mener une opération complexe et coordonnée d’ingérence “sans précédent” pour “contrôler” son pays, frontalier de l’UE, “dès l’automne”. Tout cela en recourant à des mécanismes d’achat de votes et de financements avec des “cryptomonnaies”, “100 millions d’euros” étant prévus à cet effet, a-t-elle alors dénoncé, pointant également du doigt la responsabilité de la plateforme Telegram.La France met en avant sa coopération, renforcée en mars à l’occasion de la dernière visite qu’y a effectuée Maia Sandu, pour lutter contre les ingérences numériques, via l’agence française Viginium.Si le trio européen assure vouloir se concentrer sur le soutien à la Moldavie, le déplacement ensemble de ces dirigeants se déroule à un moment où la diplomatie tâtonne sur le dossier ukrainien.Deux semaines après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’accélération subite vers de possibles négociations de paix semble déjà marquer le pas et sujet sera forcément évoqué en marge des séquences officielles à Chisinau.

Macron, Merz et Tusk en Moldavie pour afficher leur soutien face à Moscou

Un déplacement à trois pour une démonstration de force symbolique: Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk se rendent mercredi à Chisinau pour afficher leur soutien à la Moldavie et à sa présidente pro-européenne face aux “menaces” et aux “ingérences” de la Russie.La date n’a pas été choisie au hasard : le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre polonais, des dirigeants de pays que les diplomates surnomment le “Triangle de Weimar”, participeront au 34e anniversaire de l’indépendance moldave.Et ce à la veille du début de la campagne officielle pour les élections législatives de fin septembre troublées, selon la Moldavie et ses alliés européens, par des ingérences de Moscou pour faire basculer dans son camp cet Etat candidat à l’entrée dans l’Union européenne, frontalier et solidaire de l’Ukraine en guerre.”C’est une démonstration de soutien à la Moldavie de la part des dirigeants européens au moment où la Russie accroît ses ingérences avant des élections cruciales”, a déclaré à l’AFP la présidence moldave. Attendu dans l’après-midi, le trio s’adressera à la presse en compagnie de la cheffe de l’Etat moldave Maia Sandu, avant un dîner puis des discours pendant les célébrations officielles sur la place de l’Indépendance, ponctuées d’un concert.MM. Macron, Merz et Tusk entendent réaffirmer leur “soutien à l’indépendance, à la souveraineté, à l’intégrité territoriale de la Moldavie”, a expliqué à des journalistes un conseiller du président français. Soutien aussi à sa “trajectoire européenne” dans le cadre des négociations d’adhésion à l’UE ouvertes en juin 2024.”On ne peut pas faire abstraction” des “conséquences de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, qui touche au premier chef la Moldavie”, a-t-il ajouté.- “Intimidation” -“La Moldavie, elle, est menacée par la Russie”, a encore affirmé l’Elysée, évoquant les “ingérences” et les “interférences” de Moscou, dont le “logiciel” à l’égard des ex-républiques soviétiques comme la Moldavie est, selon Paris, “celui de l’intimidation et aussi des entraves à la souveraineté, de l’exploitation des séparatismes”.Une allusion notamment à la Transnistrie, un territoire séparatiste russophone situé dans l’est de ce pays, où sont basées des forces russes.”Cette visite est vraiment une signal fort du soutien à la Moldavie et elle adresse un message symbolique à la Russie selon lequel les principaux pays européens se préoccupent de ce qui se passe ici”, estime l’analyste politique Valeriu Pasha, du cercle de réflexion Watchdog, à Chisinau.Pour lui, le parti Action et solidarité (PAS) de la présidente Sandu devrait arriver en tête des législatives mais le résultat est difficile à prédire en raison de “l’énorme ingérence russe”, alimentée par “des sommes folles d’argent”, sur fond de crise économique et d’inflation élevée.La cheffe de l’Etat pro-européenne, réélue en novembre 2024, a accusé fin juillet la Russie de mener une opération complexe et coordonnée d’ingérence “sans précédent” pour “contrôler” son pays, frontalier de l’UE, “dès l’automne”. Tout cela en recourant à des mécanismes d’achat de votes et de financements avec des “cryptomonnaies”, “100 millions d’euros” étant prévus à cet effet, a-t-elle alors dénoncé, pointant également du doigt la responsabilité de la plateforme Telegram.La France met en avant sa coopération, renforcée en mars à l’occasion de la dernière visite qu’y a effectuée Maia Sandu, pour lutter contre les ingérences numériques, via l’agence française Viginium.Si le trio européen assure vouloir se concentrer sur le soutien à la Moldavie, le déplacement ensemble de ces dirigeants se déroule à un moment où la diplomatie tâtonne sur le dossier ukrainien.Deux semaines après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’accélération subite vers de possibles négociations de paix semble déjà marquer le pas et sujet sera forcément évoqué en marge des séquences officielles à Chisinau.

Macron, Merz et Tusk en Moldavie pour afficher leur soutien face à Moscou

Un déplacement à trois pour une démonstration de force symbolique: Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk se rendent mercredi à Chisinau pour afficher leur soutien à la Moldavie et à sa présidente pro-européenne face aux “menaces” et aux “ingérences” de la Russie.La date n’a pas été choisie au hasard : le président français, le …

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Borne fait sa rentrée, dans un contexte politique incertain

Première rentrée comme ministre de l’Education, et peut-être la dernière? Elisabeth Borne tient mercredi sa conférence de presse pour lancer l’année scolaire, dans un contexte politique et budgétaire incertain après la décision de François Bayrou de solliciter la confiance de l’Assemblée nationale.Après avoir réuni les recteurs mardi, et avant la pré-rentrée des enseignants vendredi, la ministre, en poste depuis huit mois, donnera le coup d’envoi de la rentrée de quelque 12 millions d’élèves le 1er septembre.Mais alors que les spéculations sur la chute du gouvernement vont bon train, avec la quasi-certitude d’un vote négatif à l’Assemblée le 8 septembre, l’ex-Première ministre est en sursis, comme l’était sa prédécesseure Nicole Belloubet l’an dernier après la dissolution.La ministre assure cependant mardi dans un entretien au Parisien que les orientations de la rentrée restent sa priorité: “Ma seule et unique boussole, c’est la rentrée scolaire”.”On verra ce qui se passera”, mais “mon énergie est entièrement consacrée à faire en sorte que cette rentrée se passe dans les meilleures conditions possibles”, ajoute-t-elle.Pour les syndicats et personnels de l’éducation cependant, c’est à nouveau l’expectative, après deux années marquées par une forte instabilité et cinq ministres: Gabriel Attal (resté un peu plus de cinq mois), Amélie Oudéa-Castéra (un mois), Nicole Belloubet (sept mois), Anne Genetet (trois) et Elisabeth Borne.”On est vraiment agacés, on est fatigués de changer en permanence de ministre”, explique Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE Unsa.”Quand va-t-on arriver à faire une rentrée scolaire avec un ou une ministre qui n’est pas en train de poser ses cartons, de faire ses cartons, ou qui ne se prépare pas à faire ses cartons?”, a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse mardi.- “Reconsidérer l’école” -Le budget de l’Education nationale, le premier de l’Etat, préoccupe notamment après la présentation par François Bayrou en juillet de son plan d’économies de près de 44 milliards d’euros, qui prévoit cependant une hausse des dépenses publiques de 200 millions d’euros pour l’enseignement scolaire.En 2026, le budget de l’Education nationale “sera préservé”, réaffirme Mme Borne.Mais pour la FSU-Snuipp, principal syndicat de l’enseignement primaire, “il est clair que l’Education nationale ne sera pas épargnée en 2026″.”S’engager sur le budget 2026 à cette date, c’est assez audacieux”, estime de son côté Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU (collèges et lycées), regrettant que le ministère n’aborde pas “la question centrale, la crise de recrutement, les conditions de travail, les rémunérations et les carrières”.Pour cette rentrée comme pour les précédentes, l’enjeu restera notamment d’assurer la présence d’un enseignant devant chaque classe. La crise d’attractivité perdure cette année, avec plus de 2.600 postes non pourvus aux concours enseignants du public et du privé.”On veut un enseignant devant chaque élève toute l’année, et il n’y a rien de moins sûr”, explique Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat de chefs d’établissements.Pour Elisabeth Allain-Moreno, “l’urgence” est aussi de “reconsidérer l’école et les personnels”, qui “voient leurs conditions de travail se dégrader”. Selon un baromètre de l’Unsa Education, auquel ont répondu plus de 53.000 personnels, 77% d’entre eux ne conseilleraient pas leur métier. Ils sont 67% à juger que l’image de leur profession est dégradée.En attendant, cette rentrée verra quelques nouveautés, dont la généralisation progressive du dispositif “portable en pause” (interdiction totale du téléphone dans les collèges). Il est déjà interdit depuis 2018, mais devrait être laissé pendant les cours dans des casiers, mallettes ou pochettes dans les établissements où cela peine à s’appliquer.Des changements auront lieu aussi pour les examens, notamment le bac. Une nouvelle épreuve de mathématiques sera lancée en première, et les exigences seront “resserrées” pour le bac, assure Elisabeth Borne.”Jusqu’ici, un élève qui avait moins de 8 sur 20 pouvait passer le rattrapage grâce à des points attribués par le jury. Ça ne sera plus possible”, détaille-t-elle au Parisien.

Israël: mobilisation pour les otages avant une réunion sur l’après-conflit à la Maison Blanche

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour clore une journée de solidarité avec les otages à Gaza et demander la fin de la guerre, au sujet de laquelle Donald Trump va présider une réunion mercredi à la Maison Blanche.Après bientôt 23 mois d’offensive israélienne dans le territoire palestinien dévasté et en proie à la famine selon l’ONU, les opérations militaires israéliennes ont fait au moins 35 morts mardi selon la Défense civile, organisation de premiers secours dont l’AFP n’est pas en mesure de vérifier les informations compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès sur le terrain. A travers Israël toute la journée, des manifestants se sont réunis à des carrefours et devant des domiciles de ministres en Israël pour réclamer du gouvernement un accord de trêve à Gaza.”Ca suffit !”, a hurlé Silvia Cunio dans le micro au début d’un grand rassemblement à Tel-Aviv dans la soirée. Ses deux fils, Ariel et David, sont retenus captifs depuis 690 jours dans Gaza. Elle s’exprimait aux côtés des deux compagnes de ses fils, toutes deux ex-otages libérées durant des trêves.”Le plus important en ce moment, c’est que les otages reviennent le plus vite possible parce que chaque minute compte”, a déclaré Carmel Madmon, biologiste de 37 ans.Le coup d’envoi de la mobilisation, à l’appel du Forum des familles d’otages, a été donné au petit matin à Tel-Aviv, où environ 400 manifestants ont arrêté des voitures, brandissant drapeaux israéliens et photos d’otages, selon un photographe de l’AFP.Objectif de la journée : afficher un soutien maximal en faveur d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza avant une réunion du cabinet de sécurité, cénacle ministériel restreint habilité à prendre des décisions stratégiques.- “Jour d’après” -Dans une vidéo diffusée à l’issue de la réunion, le Premier ministre Benjamin Netanyahu est resté vague sur les intentions du gouvernement alors que, selon plusieurs médias israéliens, la rencontre s’est achevée sans autre décision que celle de reprendre les débats d’ici à la fin de la semaine.”Je dirai une chose : cela a commencé à Gaza, et cela se terminera à Gaza. Nous ne laisserons pas ces monstres là-bas, nous libérerons tous nos otages, et nous veillerons à ce que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël”, a-t-il dit.La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d’Israël. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont encore retenues dans Gaza dont au moins 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Le Hamas détient aussi les restes d’un soldat israélien tombé au combat lors d’une précédente guerre de Gaza, en 2014.Si la guerre continue de faire rage, Donald Trump présidera mercredi une “grande réunion” à la Maison Blanche où sera discuté “un plan très complet sur le jour d’après”, selon son émissaire spécial Steve Witkoff.Le président américain avait lancé en février l’idée d’une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”, une fois vidée de ses habitants. – “Guerre permanente” -La semaine dernière, M. Netanyahu a ordonné l’ouverture de négociations pour libérer tous les otages, sans donner plus de détails et sans faire référence à une proposition des médiateurs (Egypte, Etats-Unis, Qatar) acceptée par le Hamas.Selon des sources palestiniennes, cette proposition prévoit la libération de tous les otages en deux temps au cours d’une trêve de 60 jours, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.Mais M. Netanyahu a donné également son feu vert à une nouvelle offensive militaire pour prendre le contrôle de Gaza-ville, considéré comme l’un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien, ravivant l’inquiétude sur le sort des captifs et les pressions internationales sur une issue au conflit.Dans une lettre publiée mardi, le président français Emmanuel Macron l’a invité à “éviter à la jeunesse israélienne de se consumer dans une guerre permanente”.Lundi, cinq journalistes, dont trois travaillant pour des médias internationaux, ont été tués dans deux frappes israéliennes sur un bâtiment de l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.819 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués.