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Allemagne: inauguration de la future plus grande usine de munitions d’Europe pour réarmer le continent

La future plus grande usine de munitions d’Europe a été inaugurée mercredi dans la bourgade d’Unterlüss, dans le nord de l’Allemagne, symbole des efforts fournis par les pays européens pour se réarmer en pleine guerre en Ukraine.Cet ouvrage du conglomérat allemand Rheinmetall reflète le tournant vers le réarmement engagé par Berlin après l’invasion de l’Ukraine …

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Allemagne: inauguration de la future plus grande usine de munitions d’Europe pour réarmer le continent

La future plus grande usine de munitions d’Europe a été inaugurée mercredi dans la bourgade d’Unterlüss, dans le nord de l’Allemagne, symbole des efforts fournis par les pays européens pour se réarmer en pleine guerre en Ukraine.Cet ouvrage du conglomérat allemand Rheinmetall reflète le tournant vers le réarmement engagé par Berlin après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, qui a mis fin à des années de sous-investissement, longtemps compensé par le bouclier de défense américain.”C’est très important d’être ici, car l’industrie de la défense en Allemagne, en Europe et en Amérique du Nord compte plus que jamais”, au moment où “la Russie et la Chine développent rapidement et massivement leurs armées et leurs capacités, avec très peu de transparence”, a déclaré le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, invité à la cérémonie officielle.”Nous devons donc redémarrer certaines de nos lignes de production à l’arrêt, mettre au point des procédés de fabrication plus rapides et acquérir les composants nécessaires afin que, lorsque les commandes arriveront, elles puissent être livrées plus vite”, a-t-il ajouté. – “Signal très important” pour l’Ukraine -L’usine d’Unterlüss, située près de Hanovre, en est la parfaite illustration. Construite en 15 mois, elle doit fabriquer dès cette année dans des halles largement robotisées jusqu’à 25.000 obus de 155 mm, d’une portée allant jusqu’à 40 kilomètres.La production devrait atteindre rapidement 350.000 unités par an d’ici 2027, sur un site de la taille de cinq terrains de football.En pleine capacité, il s’agira de la plus grande usine de munitions d’Europe, selon Rheinmetall.Le complexe est surtout “un signal très important pour les gens en Ukraine”, a déclaré le vice-chancelier et ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, de retour d’un déplacement à Kiev. Les chaînes vont tourner en priorité pour honorer la commande record de l’armée allemande (Bundeswehr) en munitions, d’une valeur allant jusque 8,5 milliards d’euros, annoncée en juillet 2024. Mais une partie de la production doit aussi être redistribuée à l’Ukraine, par l’Allemagne ou d’autres pays achetant à Rheinmetall ses obus.”L’Allemagne doit être prête à assumer davantage de responsabilités pour la sécurité en Europe”, a martelé de son côté le ministre allemand de la Défense, le social-démocrate Boris Pistorius.L’usine, située en pleine lande de Lunebourg, au sein d’un complexe industriel de Rheinmetall, revêt “une importance stratégique” pour l’entreprise mais aussi “pour la République fédérale d’Allemagne et pour l’Europe”, a souligné le patron du groupe basé à Düsseldorf (ouest), Armin Papperger.- Partenariat avec Lockheed Martin -Rheinmetall, coté à l’indice Dax des principales valeurs de la Bourse de Francfort, est le plus gros fabriquant européen de munitions pour chars et pièces d’artillerie, devant le norvégien Nammo et le français Nexter. Le groupe a investi plus de 500  millions d’euros pour construire ce nouveau site, créant 500 emplois.Des moteurs de fusées seront également fabriqués sur place à partir de l’an prochain, en partenariat avec l’américain Lockheed Martin, avec lequel Rheinmetall coopère déjà, a appris l’AFP.Le complexe d’Unterlüss produit déjà des obus de 120 mm destinés aux chars Leopard 2, utilisés sur le front par l’armée ukrainienne.Face à la pénurie de personnel qui frappe son armée, le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi pour accélérer le recrutement. Le texte vise à attirer des volontaires, tout en prévoyant un service militaire obligatoire partiel si les effectifs sont insuffisants.En ajoutant les investissements en matériels, qui font partout défaut, Berlin prévoit une montée en puissance continue de son effort de défense pour atteindre 3,5% du PIB en 2029, soit plus du triple de son niveau d’avant-guerre en Ukraine. “Nous sommes un partenaire fiable” pour l’Otan, a assuré M. Klingbeil.

L’Europe se réarme à coups d’obus de l’Allemand Rheinmetall

Les alliés de l’Otan avaient mercredi les yeux tournés vers la bourgade d’Unterlüss, au nord de l’Allemagne, où une gigantesque usine de munitions construite par l’Allemand Rheinmetall a été inaugurée, symbole des efforts européens pour renforcer son industrie de défense.Cet ouvrage reflète le tournant vers le réarmement engagé par l’Allemagne après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, qui a mis fin à des années de sous-investissement, longtemps compensé par le bouclier de défense américain.”C’est très important d’être ici, car l’industrie de la défense en Allemagne, en Europe et en Amérique du Nord compte plus que jamais” au moment où “la Russie et la Chine développent rapidement et massivement leurs armées et leurs capacités, avec très peu de transparence”, a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, invité à la cérémonie officielle.”Nous devons donc redémarrer certaines de nos lignes de production à l’arrêt, mettre au point des procédés de fabrication plus rapides et acquérir les composants nécessaires afin que, lorsque les commandes arriveront, elles puissent être livrées plus vite”, a-t-il ajouté. – “Signal très important” pour l’Ukraine -L’usine d’Unterlüss, située près d’Hanovre, en est la parfaite illustration. Construite en quinze mois, elle doit fabriquer dès cette année dans des halles largement robotisées jusqu’à 25.000 obus de 155 mm, d’une portée allant jusqu’à 40 kilomètres.La production devrait atteindre rapidement 350.000 unités par an d’ici 2027, sur un site de la taille de cinq terrains de football.En pleine capacité, il s’agira de la plus grande usine de munitions d’Europe, selon Rheinmetall.Le complexe est surtout “un signal très important pour les gens en Ukraine”, a déclaré le vice-chancelier et ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, de retour d’un déplacement à Kiev. Les chaînes vont tourner en priorité pour honorer la commande record de l’armée allemande (Bundeswehr) en munitions, d’une valeur allant jusque 8,5 milliards d’euros, annoncée en juillet 2024. Mais une partie de la production doit aussi être redistribuée à l’Ukraine, par l’Allemagne ou d’autres pays achetant à Rheinmetall ses obus.”L’Allemagne doit être prête à assumer davantage de responsabilités pour la sécurité en Europe”, a martelé de son côté le ministre allemand de la défense, le social-démocrate Boris Pistorius.L’usine située en pleine lande de Lunebourg, au sein d’un complexe industriel de Rheinmetall, revêt “une importance stratégique” pour l’entreprise mais aussi “pour la République fédérale d’Allemagne et pour l’Europe”, avait souligné d’emblée dans son discours le patron du groupe de Düsseldorf, Armin Papperger.- Partenariat avec Lockheed Martin -Rheinmetall, coté à l’indice Dax des principales valeurs de la Bourse de Francfort, est le plus gros fabriquant européen de munitions pour chars et pièces d’artillerie, devant le norvégien Nammo ou le Français Nexter. Le groupe a investi plus de 500  millions d’euros pour construire ce nouveau site, créant 500 emplois.Des moteurs de fusées seront également fabriqués sur place à partir de l’an prochain, en partenariat avec l’Américain Lockheed Martin, avec lequel il coopère déjà, a appris l’AFP.Le complexe d’Unterlüss produit déjà des obus de 120 mm destinés aux chars Leopard 2, utilisés sur le front ukrainien.Face à la pénurie de personnel qui frappe son armée, le gouvernement allemand a adopté merci un projet de loi pour accélérer le recrutement.Le texte vise à attirer des volontaires dans la Bundeswehr, tout en prévoyant un service militaire obligatoire partiel si les effectifs sont insuffisants.En ajoutant les investissements en matériels, qui font partout défaut, Berlin prévoit une montée en puissance continue de son effort de défense pour atteindre 3,5% du PIB en 2029, soit plus du triple de son niveau d’avant-guerre en Ukraine. “Nous sommes un partenaire fiable” pour l’Otan, a assuré M. Klingbeil.

Macron, Merz et Tusk affichent leur “soutien déterminé” à la Moldavie face à Moscou

Une démonstration de force symbolique : Friedrich Merz, Emmanuel Macron et Donald Tusk ont apporté mercredi à Chisinau un “soutien déterminé” à la Moldavie en vue de son adhésion à l’Union européenne face aux “mensonges” et aux “ingérences” de Moscou, à la veille d’une campagne électorale cruciale.”La porte de l’Union européenne est ouverte” à la Moldavie, a lancé le chancelier allemand aux côtés du président français, du Premier ministre polonais et de la présidente moldave, la pro-européenne Maia Sandu.La France va “apporter un soutien déterminé à la Moldavie au cours des prochaines étapes de son parcours vers l’adhésion” à l’Union européenne, a promis pour sa part Emmanuel Macron.Le chef de l’Etat français a évoqué une “chance historique” pour cette ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants frontalière de l’UE mais aussi de l’Ukraine en guerre.La date n’a pas été choisie au hasard : les dirigeants des trois pays que les diplomates surnomment le “Triangle de Weimar” participeront dans la soirée au 34e anniversaire de l’indépendance moldave et s’adresseront à la foule réunie pour un mégaconcert dans la capitale Chisinau.Et ce à la veille du début de la campagne officielle pour les élections législatives de fin septembre troublées, selon la Moldavie et ses alliés européens, par des “ingérences” de Moscou pour faire basculer cet Etat dans son camp.Friedrich Merz y a fait directement référence en affirmant que, d’ores et déjà, “pas un jour ne se passe sans des attaques hybrides massives de la part de la Russie”. “La démocratie moldave est sur la sellette”, a-t-il accusé.- “Signal fort” -“Là où renaissent des velléités de venir fausser le jeu de votre démocratie, là où, nous le voyons à vos portes, les frontières sont contestées, la souveraineté des peuples bafouée”, “nous venons, si je puis dire, à visage découvert, vous dire la confiance que nous avons dans l’avenir”, a martelé Emmanuel Macron.Selon lui, “la propagande du Kremlin nous explique que les Européens souhaitent prolonger la guerre et que l’Union européenne opprime les peuples”. “Ce sont des mensonges”, a-t-il mis en garde.La présidente Sandu, réélue en novembre 2024, a salué la présence du trio, qui “démontre non seulement votre soutien pour la Moldavie mais aussi que le projet européen continue et que nous en faisons partie”.”Il n’y a pas d’alternative à l’Europe” pour la Moldavie à un moment où “notre indépendance, notre souveraineté et notre paix sont mises à l’épreuve peut-être plus que jamais”, a-t-elle lancé.”Cette visite est vraiment un signal fort du soutien à la Moldavie et elle adresse un message symbolique à la Russie, à savoir que les principaux pays européens se préoccupent de ce qui se passe ici”, estime l’analyste politique Valeriu Pasha, du cercle de réflexion Watchdog, à Chisinau.Pour lui, le parti Action et solidarité (PAS) de Mme Sandu devrait arriver en tête des législatives mais le résultat est difficile à prédire en raison de “l’énorme ingérence russe”, alimentée par “des sommes folles d’argent”, sur fond de crise économique et d’inflation élevée.La cheffe de l’Etat pro-européenne a accusé fin juillet la Russie de mener une opération complexe et coordonnée d’ingérence “sans précédent” pour “contrôler” son pays, frontalier de l’UE, “dès l’automne”. Tout cela en recourant à des mécanismes d’achat de votes et de financements avec des “cryptomonnaies”, “100 millions d’euros” étant prévus à cet effet, a-t-elle alors dénoncé, pointant également du doigt la responsabilité de la plateforme Telegram.La France met en avant sa coopération, renforcée en mars à l’occasion de la dernière visite qu’y a effectuée Maia Sandu, pour lutter contre les ingérences numériques, via l’agence française Viginium.Si le trio européen assure vouloir se concentrer sur le soutien à la Moldavie, le déplacement ensemble de ces dirigeants se déroule à un moment où la diplomatie tâtonne sur le dossier ukrainien.Deux semaines après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’accélération subite vers de possibles négociations de paix semble déjà marquer le pas et le sujet sera forcément évoqué en marge des séquences officielles à Chisinau.

Macron, Merz et Tusk affichent leur “soutien déterminé” à la Moldavie face à Moscou

Une démonstration de force symbolique : Friedrich Merz, Emmanuel Macron et Donald Tusk ont apporté mercredi à Chisinau un “soutien déterminé” à la Moldavie en vue de son adhésion à l’Union européenne face aux “mensonges” et aux “ingérences” de Moscou, à la veille d’une campagne électorale cruciale.”La porte de l’Union européenne est ouverte” à la Moldavie, a lancé le chancelier allemand aux côtés du président français, du Premier ministre polonais et de la présidente moldave, la pro-européenne Maia Sandu.La France va “apporter un soutien déterminé à la Moldavie au cours des prochaines étapes de son parcours vers l’adhésion” à l’Union européenne, a promis pour sa part Emmanuel Macron.Le chef de l’Etat français a évoqué une “chance historique” pour cette ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants frontalière de l’UE mais aussi de l’Ukraine en guerre.La date n’a pas été choisie au hasard : les dirigeants des trois pays que les diplomates surnomment le “Triangle de Weimar” participeront dans la soirée au 34e anniversaire de l’indépendance moldave et s’adresseront à la foule réunie pour un mégaconcert dans la capitale Chisinau.Et ce à la veille du début de la campagne officielle pour les élections législatives de fin septembre troublées, selon la Moldavie et ses alliés européens, par des “ingérences” de Moscou pour faire basculer cet Etat dans son camp.Friedrich Merz y a fait directement référence en affirmant que, d’ores et déjà, “pas un jour ne se passe sans des attaques hybrides massives de la part de la Russie”. “La démocratie moldave est sur la sellette”, a-t-il accusé.- “Signal fort” -“Là où renaissent des velléités de venir fausser le jeu de votre démocratie, là où, nous le voyons à vos portes, les frontières sont contestées, la souveraineté des peuples bafouée”, “nous venons, si je puis dire, à visage découvert, vous dire la confiance que nous avons dans l’avenir”, a martelé Emmanuel Macron.Selon lui, “la propagande du Kremlin nous explique que les Européens souhaitent prolonger la guerre et que l’Union européenne opprime les peuples”. “Ce sont des mensonges”, a-t-il mis en garde.La présidente Sandu, réélue en novembre 2024, a salué la présence du trio, qui “démontre non seulement votre soutien pour la Moldavie mais aussi que le projet européen continue et que nous en faisons partie”.”Il n’y a pas d’alternative à l’Europe” pour la Moldavie à un moment où “notre indépendance, notre souveraineté et notre paix sont mises à l’épreuve peut-être plus que jamais”, a-t-elle lancé.”Cette visite est vraiment un signal fort du soutien à la Moldavie et elle adresse un message symbolique à la Russie, à savoir que les principaux pays européens se préoccupent de ce qui se passe ici”, estime l’analyste politique Valeriu Pasha, du cercle de réflexion Watchdog, à Chisinau.Pour lui, le parti Action et solidarité (PAS) de Mme Sandu devrait arriver en tête des législatives mais le résultat est difficile à prédire en raison de “l’énorme ingérence russe”, alimentée par “des sommes folles d’argent”, sur fond de crise économique et d’inflation élevée.La cheffe de l’Etat pro-européenne a accusé fin juillet la Russie de mener une opération complexe et coordonnée d’ingérence “sans précédent” pour “contrôler” son pays, frontalier de l’UE, “dès l’automne”. Tout cela en recourant à des mécanismes d’achat de votes et de financements avec des “cryptomonnaies”, “100 millions d’euros” étant prévus à cet effet, a-t-elle alors dénoncé, pointant également du doigt la responsabilité de la plateforme Telegram.La France met en avant sa coopération, renforcée en mars à l’occasion de la dernière visite qu’y a effectuée Maia Sandu, pour lutter contre les ingérences numériques, via l’agence française Viginium.Si le trio européen assure vouloir se concentrer sur le soutien à la Moldavie, le déplacement ensemble de ces dirigeants se déroule à un moment où la diplomatie tâtonne sur le dossier ukrainien.Deux semaines après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’accélération subite vers de possibles négociations de paix semble déjà marquer le pas et le sujet sera forcément évoqué en marge des séquences officielles à Chisinau.

Vote de confiance: Macron en “soutien total” au choix de Bayrou

Emmanuel Macron a apporté mercredi en Conseil des ministres son “soutien total” au choix de François Bayrou de solliciter un vote de confiance, a priori perdu d’avance, devant l’Assemblée nationale le 8 septembre sur le désendettement de la France.Selon la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, le président a apporté “son total soutien à la démarche selon laquelle il faut qu’on se mette d’accord sur la nécessité de retrouver une trajectoire des finances publiques plus conforme avec l’idée que nous nous faisons de notre souveraineté budgétaire”.Sur la situation financière de la France, à l’origine de l’annonce surprise du Premier ministre lundi, le président a jugé que “nous ne devons être ni dans le déni de réalité, ni dans le catastrophisme”.Appelant à “la responsabilité” les partis “qui souhaitent être des partis de gouvernement”, il a repris l’argumentaire de François Bayrou selon lequel le vote du 8 septembre sera un vote “sur les principes” des près de 44 milliards d’euros d’économies budgétaires en 2026, mais pas sur les mesures elles-mêmes qui seront négociées dans un second temps.Comme le prévoit l’article 49-1 de la Constitution, le Conseil des ministres a autorisé le Premier ministre à engager la responsabilité du gouvernement.La décision de l’exécutif ouvre cependant une nouvelle période d’incertitudes qui place de nouveau M. Macron en première ligne. Car les oppositions de gauche et d’extrême droite ont fait savoir qu’elles ne voteraient pas la confiance, et le gouvernement a donc toutes les chances de tomber.- Incompréhension -Une conséquence qui rend le choix de M. Bayrou, confronté à l’impopularité de son plan d’économies budgétaires, largement incompris au sein de la classe politique.”Pas de méthode, pas de contacts, pas de négociation pendant l’été. Et tout d’un coup, faites-moi confiance en général et ensuite on pourra discuter”, a résumé à gauche Raphaël Glucksmann (Place publique) qui y voit “un mal français, le manque d’humilité”.Un malaise partagé à mots couverts dans le camp présidentiel. “Cette décision, elle est prise. On peut ergoter sur: +Est-ce qu’il fallait la prendre ou pas ? Elle est là”, a balayé l’ex-Premier ministre Gabriel Attal sur France inter. Même au sein du socle gouvernemental, la confiance n’est pas complètement garantie, notamment au sein de la cinquantaine de députés Les Républicains (LR) où “il n’y a pas à ce stade d’unanimité sur le vote de confiance”, a indiqué à l’AFP une source parlementaire.Aucune voix ne manquera en revanche dans le groupe Horizons, a pour sa part assuré Edouard Philippe dans un entretien à l’AFP, tout en soulignant que la confiance demandée par le Premier ministre devait “se construire” avec les partis politiques.M. Bayrou a promis mardi de se battre “comme un chien” pour éviter la chute du gouvernement et demandé aux oppositions de “réfléchir” et de renoncer à leurs “réflexes spontanés”, les appelant à choisir entre le “chaos” et “la responsabilité”.- Dissolution -Le chef du gouvernement, qui espère que les Français fassent pression sur leurs députés en sa faveur et s’exprimera mercredi soir au 20H00 de TF1, n’a pas non plus l’opinion publique de son côté: seules 27% des personnes interrogées disent espérer que M. Bayrou soit maintenu en fonction par les députés, selon un sondage Elabe.Dans un autre sondage Ifop, 63% des Français réclament une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors qu’ils n’étaient que 41% début juin.Une dissolution, jusqu’ici écartée par le chef de l’Etat et que seul le Rassemblement national réclame, LFI demandant de son côté une présidentielle anticipée en s’appuyant sur la mobilisation du 10 septembre, qui a reçu mercredi le soutien de la CGT pour en faire “une première étape réussie”.Dans le camp présidentiel, Gabriel Attal ne croit pas “qu’une nouvelle dissolution apporterait de la stabilité”, mais Edouard Philippe “pense qu’elle est assez inéluctable”.Même embarras chez les socialistes. En cas de dissolution, un accord programmatique entre le PS et LFI tel que celui négocié sous l’égide du Nouveau front populaire (NFP) en 2024 “ne paraît pas concevable”, estime le chef des députés socialiste Boris Vallaud pour qui “la logique voudrait que le président de la République laisse sa chance à la gauche” à Matignon.Dans un entretien à l’AFP, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier a appelé M. Macron à nommer un Premier ministre de gauche.L’incertitude politique se transmet sur les marchés, même si, après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d’intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% au même niveau que la veille.En écho, le président du Medef Patrick Martin a appelé “les décideurs politiques (à) dépasser leurs rivalités”, car “on ne joue pas avec l’économie”.bur-arz-far-gbh/hr/gvy