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L’armée israélienne déclare Gaza-ville “zone de combat dangereuse”

L’armée israélienne a déclaré vendredi “zone de combat dangereuse” la ville de Gaza, en préparation d’une offensive d’envergure voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu dans le but affiché de vaincre le Hamas et de ramener tous les otages.Les forces israéliennes ont poursuivi leurs bombardements à travers la bande de Gaza assiégée et dévastée par près de 23 mois de guerre, faisant 55 morts selon la Défense civile locale.Les forces israéliennes “continuent de frapper le Hamas (et intensifient) les frappes dans la région de Gaza-ville. Nous allons redoubler d’efforts dans les semaines à venir”, a déclaré le chef d’état-major, le lieutenant général Eyal Zamir.A Gaza-ville déclarée désormais “zone de combat dangereuse”, l’armée a indiqué que la “pause tactique locale” annoncée fin juillet pour permettre le passage d’aide humanitaire ne s’y appliquait plus. Des milliers d’habitants ont déjà fui la ville, située dans le nord du territoire où la guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Des camions et des voitures surchargés de matelas, de chaises et d’effets personnels ont quitté Gaza-ville.”C’est la cinquième fois que je suis déplacé depuis le début de cette guerre sans fin et aujourd’hui une fois encore, je dois abandonner ce qui reste de ma maison et de mes souvenirs”, a déclaré à l’AFP Abdel Karim Al-Damagh, un habitant de la ville.Ces trois dernières semaines, Israël a intensifié ses bombardements aériens sur Gaza et multiplié les opérations en périphérie de cette ville, la plus grande du territoire frappé par la famine selon l’ONU.”Entre 02h30 et 03H00 du matin, il y a eu soudain des bombardements. Tous ceux qui ont été tués étaient des personnes déplacées, de jeunes enfants et des femmes”, a affirmé Saqer Irhim, un autre habitant.- “Risques pour les otages” -“Près d’un million de personnes vivant dans le gouvernorat de Gaza, n’ont pratiquement nulle part où aller, ni même les moyens de se déplacer”, a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). “Si l’opération militaire se déroule au milieu de la population (…) ce sera un désastre total”.Malgré des pressions croissantes, tant à l’international qu’en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir poursuivre l’offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et ramener tous les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.”Nous prendrons soin des prisonniers (otages, NDLR) du mieux que nous pourrons, et ils seront avec nos combattants dans les zones de combats, soumis aux mêmes risques et aux mêmes conditions de subsistance”, a averti un communiqué attribué à Abou Obeida, le porte-parole de la branche armée du Hamas.Il faisait allusion à l’offensive annoncée sur la ville de Gaza, considérée par l’armée comme le dernier grand bastion du Hamas dans le territoire palestinien.Vendredi, l’armée, qui contrôle environ 75% du territoire palestinien, a indiqué avoir ramené les restes d’Ilan Weiss -un Israélien de 55 ans tué durant l’attque du 7-Octobre et dont le corps avait été emmené à Gaza ce jour-là- et les restes d’un autre otage dont l’identité doit encore confirmée par des tests. – “Discrimination” – Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations des différentes parties.Après avoir accusé Israël de perpétrer un génocide à Gaza, la Turquie a annoncé avoir fermé ses ports et son espace aérien aux navires et aux avions militaires et officiels israéliens.Avant la Turquie, la Grande-Bretagne a affirmé qu'”aucune délégation gouvernementale israélienne ne sera invitée à participer au DSEI UK 2025″, un salon d’armement prévu début septembre, en critiquant la poursuite de l’offensive israéliennne à Gaza. Israël a dénoncé “un acte délibéré de discrimination”.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, a appelé le monde à “intensifier les mesures punitives” contre Israël.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP reposant sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent désormais retenues à Gaza dont une vingtaine présumés vivants.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 63.025 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.

L’armée israélienne déclare Gaza-ville “zone de combat dangereuse”

L’armée israélienne a déclaré vendredi “zone de combat dangereuse” la ville de Gaza, en préparation d’une offensive d’envergure voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu dans le but affiché de vaincre le Hamas et de ramener tous les otages.Les forces israéliennes ont poursuivi leurs bombardements à travers la bande de Gaza assiégée et dévastée par près de 23 mois de guerre, faisant 55 morts selon la Défense civile locale.Les forces israéliennes “continuent de frapper le Hamas (et intensifient) les frappes dans la région de Gaza-ville. Nous allons redoubler d’efforts dans les semaines à venir”, a déclaré le chef d’état-major, le lieutenant général Eyal Zamir.A Gaza-ville déclarée désormais “zone de combat dangereuse”, l’armée a indiqué que la “pause tactique locale” annoncée fin juillet pour permettre le passage d’aide humanitaire ne s’y appliquait plus. Des milliers d’habitants ont déjà fui la ville, située dans le nord du territoire où la guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Des camions et des voitures surchargés de matelas, de chaises et d’effets personnels ont quitté Gaza-ville.”C’est la cinquième fois que je suis déplacé depuis le début de cette guerre sans fin et aujourd’hui une fois encore, je dois abandonner ce qui reste de ma maison et de mes souvenirs”, a déclaré à l’AFP Abdel Karim Al-Damagh, un habitant de la ville.Ces trois dernières semaines, Israël a intensifié ses bombardements aériens sur Gaza et multiplié les opérations en périphérie de cette ville, la plus grande du territoire frappé par la famine selon l’ONU.”Entre 02h30 et 03H00 du matin, il y a eu soudain des bombardements. Tous ceux qui ont été tués étaient des personnes déplacées, de jeunes enfants et des femmes”, a affirmé Saqer Irhim, un autre habitant.- “Risques pour les otages” -“Près d’un million de personnes vivant dans le gouvernorat de Gaza, n’ont pratiquement nulle part où aller, ni même les moyens de se déplacer”, a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). “Si l’opération militaire se déroule au milieu de la population (…) ce sera un désastre total”.Malgré des pressions croissantes, tant à l’international qu’en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir poursuivre l’offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et ramener tous les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.”Nous prendrons soin des prisonniers (otages, NDLR) du mieux que nous pourrons, et ils seront avec nos combattants dans les zones de combats, soumis aux mêmes risques et aux mêmes conditions de subsistance”, a averti un communiqué attribué à Abou Obeida, le porte-parole de la branche armée du Hamas.Il faisait allusion à l’offensive annoncée sur la ville de Gaza, considérée par l’armée comme le dernier grand bastion du Hamas dans le territoire palestinien.Vendredi, l’armée, qui contrôle environ 75% du territoire palestinien, a indiqué avoir ramené les restes d’Ilan Weiss -un Israélien de 55 ans tué durant l’attque du 7-Octobre et dont le corps avait été emmené à Gaza ce jour-là- et les restes d’un autre otage dont l’identité doit encore confirmée par des tests. – “Discrimination” – Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations des différentes parties.Après avoir accusé Israël de perpétrer un génocide à Gaza, la Turquie a annoncé avoir fermé ses ports et son espace aérien aux navires et aux avions militaires et officiels israéliens.Avant la Turquie, la Grande-Bretagne a affirmé qu'”aucune délégation gouvernementale israélienne ne sera invitée à participer au DSEI UK 2025″, un salon d’armement prévu début septembre, en critiquant la poursuite de l’offensive israéliennne à Gaza. Israël a dénoncé “un acte délibéré de discrimination”.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, a appelé le monde à “intensifier les mesures punitives” contre Israël.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP reposant sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent désormais retenues à Gaza dont une vingtaine présumés vivants.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 63.025 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.

Argentine: perquisitions dans le cadre de l’enquête pour corruption impliquant la sœur du président Milei

La justice argentine a perquisitionné vendredi les bureaux de l’Agence nationale pour les personnes handicapées (Andis) et d’une entreprise pharmaceutique dans le cadre d’une enquête pour corruption présumée impliquant Karina Milei, sœur du président Javier Milei, a indiqué la police.Une enquête avait été ouverte après la diffusion de plusieurs enregistrements audio où une voix attribuée à l’ancien directeur de l’Andis, Diego Spagnuolo, limogé depuis, déclare: “Karina reçoit 3%”. Karina Milei est soupçonnée d’avoir perçu 3% du montant payé par l’Andis pour l’achat de médicaments à l’entreprise pharmaceutique Suizo Argentina. Aucune arrestation n’a encore été effectuée dans le cadre de cette affaire. Karina Milei ne s’est pas exprimée publiquement sur le sujet, tandis que Javier Milei a rejeté les accusations.”Tout ce que dit (Spagnuolo) est faux, nous allons le traduire en justice et prouver qu’il a menti”, a-t-il déclaré mercredi lors d’un meeting électoral au cours duquel des manifestants ont jeté des pierres sur son cortège. L’entreprise pharmaceutique Suizo Argentina a assuré dans un communiqué avoir agi “dans le strict respect des normes et des lois en vigueur” et être “en règle et à la disposition des organismes de contrôle, ainsi que de tout pouvoir de l’État”. Le texte a été republié par Javier Milei sur son compte Instagram. De son côté, le porte-parole de la Présidence a dénoncé sur les réseaux sociaux une “utilisation politique de l’opposition en une année électorale”. Le 26 octobre, des élections législatives nationales auront lieu pour renouveler une partie du Congrès. Et en septembre des élections se tiendront dans la province de Buenos Aires, la plus peuplée du pays. Des scrutins qui mettront à l’épreuve la popularité de Javier Milei après ses succès en matière économique, parvenant à maîtriser l’inflation au prix toutefois de coupes sévères dans les dépenses publiques, notamment dans l’aide sociale aux personnes handicapées.

Argentine: perquisitions dans le cadre de l’enquête pour corruption impliquant la sœur du président Milei

La justice argentine a perquisitionné vendredi les bureaux de l’Agence nationale pour les personnes handicapées (Andis) et d’une entreprise pharmaceutique dans le cadre d’une enquête pour corruption présumée impliquant Karina Milei, sœur du président Javier Milei, a indiqué la police.Une enquête avait été ouverte après la diffusion de plusieurs enregistrements audio où une voix attribuée …

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Le gouvernement britannique peut continuer à héberger des demandeurs d’asile dans un hôtel

Soulagement pour le gouvernement britannique: la justice a levé vendredi une interdiction temporaire d’héberger des demandeurs d’asile dans un hôtel au nord de Londres.Le sujet empoisonne le gouvernement travailliste de Keir Starmer depuis le début de l’été, après plusieurs manifestations anti-immigration, pour certaines violentes, devant l’hôtel en question situé à Epping. La semaine dernière, la Haute Cour britannique avait ordonné à l’hôtel Bell de ne plus accueillir des demandeurs d’asile — ils sont plus de 130 à y être hébergés — au delà du 12 septembre, après une demande d’injonction temporaire déposée par le conseil local de la ville.Ce dernier mettait en avant les inquiétudes de la population. Les manifestations devant l’établissement ont démarré en juillet, après l’inculpation d’un demandeur d’asile, accusé d’avoir tenté d’embrasser une adolescente de 14 ans à Epping, ce qu’il nie. Cet Ethiopien de 38 ans était arrivé quelques jours plus tôt en traversant la Manche sur un petit bateau.Vendredi, la cour d’appel à Londres a annulé la décision de première instance, estimant que le juge avait “commis plusieurs erreurs”.Il a “ignoré la conséquence évidente” que la fermeture d’un hôtel nécessitait d'”identifier” d’autres structures d’accueil pour les demandeurs d’asile, a-t-elle notamment fait valoir.Une telle décision aurait “pu inciter” d’autres conseils locaux à demander la fermeture des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, a-t-elle également mis en avant. Et elle risquait d'”inciter ou d’encourager de nouvelles manifestations dont certaines auraient pu dégénérer en troubles autour des centres d’accueil pour demandeurs d’asile”, a-t-elle ajouté.Plus de 111.000 personnes ont demandé l’asile au Royaume-Uni ces douze derniers mois, un record. Les autorités ont l’obligation d’héberger celles qui n’ont pas de solution d’accueil et 32.059 demandeurs d’asile étaient hébergés dans un peu plus de 200 hôtels à la fin juin.Dans plusieurs villes du pays, ce recours à des hôtels, qui coûte 5,5 millions de livres par jour (6,35 millions d’euros), suscite des critiques et des tensions avec manifestations et contre-manifestations.- Fermeture “contrôlée et ordonnée” -Le gouvernement, accusé par ses opposants de ne pas agir suffisamment vite, a promis de ne plus avoir recours d’ici 2029 à ce type d’hébergement.Le ministère de l’Intérieur s’est d’ailleurs bien gardé vendredi de se réjouir trop ouvertement de la décision de la cour d’appel, affirmant avoir fait appel du jugement initial “afin que des hôtels comme le Bell puissent être fermés de manière contrôlée et ordonnée”.Le nombre d’hôtels utilisés pour héberger des demandeurs d’asile “a presque diminué de moitié après avoir atteint un pic en 2023”, a aussi mis en avant Angela Eagle, secrétaire d’Etat en charge des demandeurs d’asile. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a de son côté accusé Keir Starmer de “privilégier les droits des migrants illégaux par rapport aux droits des Britanniques qui souhaitent simplement se sentir en sécurité dans leurs villes et communautés”.”Les migrants illégaux ont plus de droits que la population de l’Essex”, a aussi dénoncé sur X le chef du parti d’extrême droite Reform UK Nigel Farage, dont la montée en puissance dans les sondages accentue la pression sur Keir Starmer pour muscler sa politique migratoire.A l’issue du jugement un conseiller local d’Epping, présent devant la Haute Cour, a lui affirmé que “le combat n’est pas terminé”.Une nouvelle audience est prévue mi-octobre pour décider de l’autorisation ou non d’héberger de manière permanente des demandeurs d’asile à l’hôtel Bell.”Nous comprenons que le gouvernement est face à un dilemme, mais cela ne devrait pas se résoudre au détriment de la population locale”, a-t-il ajouté.”Je suis un parent inquiet. J’apprécie l’immigration quand (les immigrants) contribuent à ce pays, pas lorsqu’ils sont illégaux”, a témoigné un ouvrier de 37 ans, drapé dans un drapeau anglais devant la Cour vendredi, sans vouloir  donner son nom.

Le gouvernement britannique peut continuer à héberger des demandeurs d’asile dans un hôtel

Soulagement pour le gouvernement britannique: la justice a levé vendredi une interdiction temporaire d’héberger des demandeurs d’asile dans un hôtel au nord de Londres.Le sujet empoisonne le gouvernement travailliste de Keir Starmer depuis le début de l’été, après plusieurs manifestations anti-immigration, pour certaines violentes, devant l’hôtel en question situé à Epping. La semaine dernière, la Haute …

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D’abord la pollution et maintenant les inondations, pas de répit pour les Pakistanais

Perchée sur le toit de son voisin, Ghulam Bano observe les ruines de sa maison, submergée par les eaux brunes qui ont recouvert le Pendjab, un nouveau désastre pour cette Pakistanaise dont la famille ne se remet toujours pas d’une autre calamité, la pollution atmosphérique.Cela faisait moins d’un an qu’ils vivaient dans cette habitation dans un village à une demi heure de route de Lahore, la grande cité de l’Est frontalier de l’Inde.Ils étaient venus ici, à Shahdara, pour échapper au smog, cet épais brouillard de pollution qui enveloppe la deuxième ville du pays chaque hiver, mais c’est la mousson estivale qui les a frappés.Ces derniers jours, trois des fleuves du Pendjab, le grenier à blé du pays où vivent près de la moitié des 255 millions de Pakistanais, sont sortis de leur lit à cause des pluies de mousson. – Un repas en deux jours -“Je pensais que le smog était une vraie catastrophe, je n’aurais jamais imaginé que la situation puisse être pire encore avec les inondations”, dit-elle à l’AFP.”Mon mari avait commencé à cracher du sang et son état ne cessait d’empirer avec le smog”, raconte-t-elle, en marchant dans les rues boueuses, alors que le Pakistan a connu l’hiver passé sa pire saison de smog.Son village qui compte des milliers de maisons basses entassées les unes contre les autres dans des rues étroites a été surpris par une crue subite du fleuve Ravi.Comme elle, 260.000 Pendjabis ont été évacués par les autorités, quittant leur maison pour échapper à la montée des eaux.Dans ce village, des dizaines de familles ont trouvé refuge dans une école primaire située en hauteur, où des médecins traitent déjà de nombreuses infections cutanées liées aux eaux nauséabondes et infestées d’insectes.Et, préviennent les autorités, de nouvelles pluies sont attendues ce weekend à Lahore.Son mari étant cloué au lit par une tuberculose aggravée, Ghulam Bano est désormais seule à travailler pour la famille. “Aujourd’hui, j’ai réussi à trouver quelque chose à manger pour la première fois depuis deux jours. Ici, il n’y a pas d’eau potable. J’ai laissé ma fille chez des proches et je suis restée dans l’espoir que l’eau se retire”, raconte-t-elle.Plus de 800 décès ont déjà été comptabilisés depuis la fin juin dans différents épisodes de pluies de mousson, principalement dans le nord-ouest frontalier de l’Afghanistan. – “Pire à venir”? -Car c’est le paradoxe de la mousson: elle apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, mais elle tue aussi hommes et bêtes, alors que le changement climatique rend ces épisodes de plus en plus imprévisibles et meurtriers.Selon l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, les dernières pluies de mousson ont fait au moins 13 morts.”Ca ne s’arrête jamais”, se désole Amir Mehmood, commerçant de 32 ans à Shahdara.”Les enfants tombent malades à cause du smog et du froid extrême. Certains à cause du manque déplorable d’hygiène au quotidien”, raconte-t-il en montrant les ordures qui jonchent les rues du village. “Et maintenant, les inondations! Nos maisons se sont effondrées, les murs se sont affaissés et tout est abîmé”, relate-t-il.Au moment où l’eau se rapprochait dangereusement, il a emmené sa famille mais aussi ses dix vaches et ses deux chèvres, chez un parent à l’autre bout du village.Plus de 300 points d’accueil ont été ouverts dans toute la province pour héberger les déplacés qui n’auraient aucune famille vers qui se tourner. “Nous ne savons pas quand nous pourrons rentrer chez nous, mais le pire est encore à venir”, craint Tabassoum Souleman, une veuve de 40 ans, qui a trouvé refuge dans une école.”Toutes les femmes qui sont ici ont pris leurs jambes à leur cou pour échapper à la mort”, raconte-t-elle. “Nous n’avons même pas eu le temps de prendre des vêtements pour nos enfants”.

D’abord la pollution et maintenant les inondations, pas de répit pour les Pakistanais

Perchée sur le toit de son voisin, Ghulam Bano observe les ruines de sa maison, submergée par les eaux brunes qui ont recouvert le Pendjab, un nouveau désastre pour cette Pakistanaise dont la famille ne se remet toujours pas d’une autre calamité, la pollution atmosphérique.Cela faisait moins d’un an qu’ils vivaient dans cette habitation dans un village à une demi heure de route de Lahore, la grande cité de l’Est frontalier de l’Inde.Ils étaient venus ici, à Shahdara, pour échapper au smog, cet épais brouillard de pollution qui enveloppe la deuxième ville du pays chaque hiver, mais c’est la mousson estivale qui les a frappés.Ces derniers jours, trois des fleuves du Pendjab, le grenier à blé du pays où vivent près de la moitié des 255 millions de Pakistanais, sont sortis de leur lit à cause des pluies de mousson. – Un repas en deux jours -“Je pensais que le smog était une vraie catastrophe, je n’aurais jamais imaginé que la situation puisse être pire encore avec les inondations”, dit-elle à l’AFP.”Mon mari avait commencé à cracher du sang et son état ne cessait d’empirer avec le smog”, raconte-t-elle, en marchant dans les rues boueuses, alors que le Pakistan a connu l’hiver passé sa pire saison de smog.Son village qui compte des milliers de maisons basses entassées les unes contre les autres dans des rues étroites a été surpris par une crue subite du fleuve Ravi.Comme elle, 260.000 Pendjabis ont été évacués par les autorités, quittant leur maison pour échapper à la montée des eaux.Dans ce village, des dizaines de familles ont trouvé refuge dans une école primaire située en hauteur, où des médecins traitent déjà de nombreuses infections cutanées liées aux eaux nauséabondes et infestées d’insectes.Et, préviennent les autorités, de nouvelles pluies sont attendues ce weekend à Lahore.Son mari étant cloué au lit par une tuberculose aggravée, Ghulam Bano est désormais seule à travailler pour la famille. “Aujourd’hui, j’ai réussi à trouver quelque chose à manger pour la première fois depuis deux jours. Ici, il n’y a pas d’eau potable. J’ai laissé ma fille chez des proches et je suis restée dans l’espoir que l’eau se retire”, raconte-t-elle.Plus de 800 décès ont déjà été comptabilisés depuis la fin juin dans différents épisodes de pluies de mousson, principalement dans le nord-ouest frontalier de l’Afghanistan. – “Pire à venir”? -Car c’est le paradoxe de la mousson: elle apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, mais elle tue aussi hommes et bêtes, alors que le changement climatique rend ces épisodes de plus en plus imprévisibles et meurtriers.Selon l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, les dernières pluies de mousson ont fait au moins 13 morts.”Ca ne s’arrête jamais”, se désole Amir Mehmood, commerçant de 32 ans à Shahdara.”Les enfants tombent malades à cause du smog et du froid extrême. Certains à cause du manque déplorable d’hygiène au quotidien”, raconte-t-il en montrant les ordures qui jonchent les rues du village. “Et maintenant, les inondations! Nos maisons se sont effondrées, les murs se sont affaissés et tout est abîmé”, relate-t-il.Au moment où l’eau se rapprochait dangereusement, il a emmené sa famille mais aussi ses dix vaches et ses deux chèvres, chez un parent à l’autre bout du village.Plus de 300 points d’accueil ont été ouverts dans toute la province pour héberger les déplacés qui n’auraient aucune famille vers qui se tourner. “Nous ne savons pas quand nous pourrons rentrer chez nous, mais le pire est encore à venir”, craint Tabassoum Souleman, une veuve de 40 ans, qui a trouvé refuge dans une école.”Toutes les femmes qui sont ici ont pris leurs jambes à leur cou pour échapper à la mort”, raconte-t-elle. “Nous n’avons même pas eu le temps de prendre des vêtements pour nos enfants”.