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Ukraine : Macron et Merz dénoncent la mauvaise volonté de Poutine et veulent des sanctions supplémentaires

Paris et Berlin ont appelé vendredi à des “sanctions supplémentaires” contre la Russie face au refus de Vladimir Poutine de rencontrer Volodymyr Zelensky pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, contrairement à ce qu’il avait promis à Donald Trump.Le 18 août, le chef de l’Etat russe s’était “engagé auprès du président Trump” à rencontrer son homologue ukrainien, a affirmé le président français Emmanuel Macron au côté du chancelier allemand Friedrich Merz. Or si cette réunion bilatérale ne se déroule pas d’ici à lundi, “je crois qu’une fois encore, ça voudra dire que le président Poutine se sera joué du président Trump” et “ça ne peut pas rester sans réponse”, a-t-il jugé.Vladimir Poutine n’a “manifestement aucune volonté (…) de rencontrer le président Zelensky, il pose des conditions préalables qui sont tout simplement inacceptables”, a renchéri le chancelier allemand au cours d’une conférence de presse commune à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand à Toulon, dans le sud-est de la France.”Cela ne me surprend pas franchement car cela fait partie de la stratégie de ce président russe d’agir de cette manière”, a-t-il confié.- “Forcer” la Russie à discuter -En conséquence, Paris et Berlin ont assuré qu’ils pousseraient à l’adoption de sanctions supplémentaires contre la Russie.”Nous continuerons d’exercer la pression pour que des sanctions supplémentaire soient prises par nous-mêmes, et nous y sommes prêts, mais aussi par les Etats-Unis d’Amérique pour forcer la Russie à revenir autour de la table des discussions”, a souligné Emmanuel Macron.”En ce moment, les Etats-Unis discutent intensément d’autres taxes douanières, je serais très favorable à ce que le gouvernement américain prenne cette décision et l’applique également à d’autres pays dont le gaz et le pétrole financent une grande partie de l’économie de guerre russe”, a quant à lui dit le dirigeant allemand.Les deux hommes parleront chacun de leur côté au président américain “ce week-end”.Interrogé par un journaliste de l’AFP à la Maison Blanche sur les commentaires de M. Macron, le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Stephen Miller, a déclaré qu’il était “absurde” de suggérer que M. Trump était manipulé par le président russe.M. Trump “a clairement indiqué dans ses déclarations publiques que sa priorité était de mettre fin aux tueries en Ukraine. Nous ne sommes pas un belligérant dans cette guerre, nous ne sommes pas partie prenante dans ce conflit, il s’agit d’une préoccupation humanitaire face aux morts massives qui ont lieu, ainsi que, bien sûr, au risque permanent d’escalade et de spirale”, a-t-il ajouté.Le président américain Donald Trump “continue à travailler avec des responsables ukrainiens et russes en vue d’une rencontre bilatérale” visant à “arrêter la guerre”, a encore indiqué une haute responsable de la Maison Blanche à l’AFP.- Encore de “nombreux mois” de guerre -Les déclarations de MM. Macron et Merz ont fait écho au chef de l’Etat ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a appelé la veille au cours d’une visioconférence des dirigeants européens à “maintenir la pression” en vue d’une rencontre au sommet entre l’Ukraine et la Russie.Les frappes de grande ampleur sur Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi rappellent selon M. Zelensky l’urgence d’agir. Ces bombardements ont coûté la vie à au moins 25 personnes, dont quatre enfants, selon le dernier bilan.D’après Friedrich Merz, “cette guerre pourrait encore durer de nombreux mois”. “Nous devrions en tout cas nous y préparer. Nous sommes prêts”, a-il affirmé vendredi.”Maintenir cette +Coalition des volontaires+” est une donc une “priorité” du couple franco-allemand, a-t-il observé.MM. Merz et Macron auront la semaine prochaine une réunion avec leurs homologues de la trentaine de pays prêts à apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine, pour éviter une reprise du conflit une fois que celui-ci aura pris fin.D’ici là, dans une déclaration commune, Paris et Berlin ont annoncé leur intention de fournir davantage de défense antiaérienne à l’Ukraine, “au regard des frappes russes massives” sur ce pays ces dernières semaines.Le président français s’est par ailleurs défendu d’être “grossier ou vulgaire”, comme l’en accuse Moscou pour avoir qualifié Vladimir Poutine d'”ogre”. Il a réfuté toute insulte mais défendu ces qualificatifs, évoquant un “homme qui a décidé d’aller vers une dérive autoritaire, autocratique et de mener un impérialisme révisionniste”, à savoir de vouloir modifier les “frontières internationales”.

Ukraine : Macron et Merz dénoncent la mauvaise volonté de Poutine et veulent des sanctions supplémentaires

Paris et Berlin ont appelé vendredi à des “sanctions supplémentaires” contre la Russie face au refus de Vladimir Poutine de rencontrer Volodymyr Zelensky pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, contrairement à ce qu’il avait promis à Donald Trump.Le 18 août, le chef de l’Etat russe s’était “engagé auprès du président Trump” à rencontrer son homologue ukrainien, a affirmé le président français Emmanuel Macron au côté du chancelier allemand Friedrich Merz. Or si cette réunion bilatérale ne se déroule pas d’ici à lundi, “je crois qu’une fois encore, ça voudra dire que le président Poutine se sera joué du président Trump” et “ça ne peut pas rester sans réponse”, a-t-il jugé.Vladimir Poutine n’a “manifestement aucune volonté (…) de rencontrer le président Zelensky, il pose des conditions préalables qui sont tout simplement inacceptables”, a renchéri le chancelier allemand au cours d’une conférence de presse commune à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand à Toulon, dans le sud-est de la France.”Cela ne me surprend pas franchement car cela fait partie de la stratégie de ce président russe d’agir de cette manière”, a-t-il confié.- “Forcer” la Russie à discuter -En conséquence, Paris et Berlin ont assuré qu’ils pousseraient à l’adoption de sanctions supplémentaires contre la Russie.”Nous continuerons d’exercer la pression pour que des sanctions supplémentaire soient prises par nous-mêmes, et nous y sommes prêts, mais aussi par les Etats-Unis d’Amérique pour forcer la Russie à revenir autour de la table des discussions”, a souligné Emmanuel Macron.”En ce moment, les Etats-Unis discutent intensément d’autres taxes douanières, je serais très favorable à ce que le gouvernement américain prenne cette décision et l’applique également à d’autres pays dont le gaz et le pétrole financent une grande partie de l’économie de guerre russe”, a quant à lui dit le dirigeant allemand.Les deux hommes parleront chacun de leur côté au président américain “ce week-end”.Interrogé par un journaliste de l’AFP à la Maison Blanche sur les commentaires de M. Macron, le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Stephen Miller, a déclaré qu’il était “absurde” de suggérer que M. Trump était manipulé par le président russe.M. Trump “a clairement indiqué dans ses déclarations publiques que sa priorité était de mettre fin aux tueries en Ukraine. Nous ne sommes pas un belligérant dans cette guerre, nous ne sommes pas partie prenante dans ce conflit, il s’agit d’une préoccupation humanitaire face aux morts massives qui ont lieu, ainsi que, bien sûr, au risque permanent d’escalade et de spirale”, a-t-il ajouté.Le président américain Donald Trump “continue à travailler avec des responsables ukrainiens et russes en vue d’une rencontre bilatérale” visant à “arrêter la guerre”, a encore indiqué une haute responsable de la Maison Blanche à l’AFP.- Encore de “nombreux mois” de guerre -Les déclarations de MM. Macron et Merz ont fait écho au chef de l’Etat ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a appelé la veille au cours d’une visioconférence des dirigeants européens à “maintenir la pression” en vue d’une rencontre au sommet entre l’Ukraine et la Russie.Les frappes de grande ampleur sur Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi rappellent selon M. Zelensky l’urgence d’agir. Ces bombardements ont coûté la vie à au moins 25 personnes, dont quatre enfants, selon le dernier bilan.D’après Friedrich Merz, “cette guerre pourrait encore durer de nombreux mois”. “Nous devrions en tout cas nous y préparer. Nous sommes prêts”, a-il affirmé vendredi.”Maintenir cette +Coalition des volontaires+” est une donc une “priorité” du couple franco-allemand, a-t-il observé.MM. Merz et Macron auront la semaine prochaine une réunion avec leurs homologues de la trentaine de pays prêts à apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine, pour éviter une reprise du conflit une fois que celui-ci aura pris fin.D’ici là, dans une déclaration commune, Paris et Berlin ont annoncé leur intention de fournir davantage de défense antiaérienne à l’Ukraine, “au regard des frappes russes massives” sur ce pays ces dernières semaines.Le président français s’est par ailleurs défendu d’être “grossier ou vulgaire”, comme l’en accuse Moscou pour avoir qualifié Vladimir Poutine d'”ogre”. Il a réfuté toute insulte mais défendu ces qualificatifs, évoquant un “homme qui a décidé d’aller vers une dérive autoritaire, autocratique et de mener un impérialisme révisionniste”, à savoir de vouloir modifier les “frontières internationales”.

Le PS “volontaire” pour remplacer Bayrou à Matignon

Les socialistes ne voteront pas la confiance à François Bayrou et sont “volontaires pour être les suivants” à Matignon, a affirmé vendredi Olivier Faure, renvoyant la balle à un Emmanuel Macron qui pense encore qu’un compromis sur le budget n’est “pas insurmontable” d’ici au 8 septembre.C’est toujours non: “Nous n’accorderons pas notre confiance à ce gouvernement” et à son budget “inacceptable”, a répété le patron du PS lors des universités d’été de son parti à Blois, se posant ouvertement en alternative.”Nous sommes volontaires pour être les suivants”, a-t-il lancé, mettant sur la table “une autre manière de gouverner” avec “l’engagement de ne pas utiliser le 49-3, ce qui mécaniquement nous obligera à trouver des compromis texte par texte”.Perche tendue au chef de l’Etat, à qui “il appartient désormais de répondre à cette proposition”, car “c’est à lui seul de nommer un Premier ministre”, a-t-il ajouté.Un scénario qui écarte a priori l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, que M. Macron a un peu plus tôt qualifié de “politique fiction”, jugeant au contraire qu’un compromis sur le budget n’est “pas insurmontable” d’ici au 8 septembre.Exhortant les partis politiques à trouver “des chemins d’accord”, il a de nouveau apporté son soutien à M. Bayrou, qui a eu “raison de mettre en responsabilités les forces politiques face à l’endettement du pays”.A ceux qui anticipent la chute du Premier ministre et réclament déjà son départ, le locataire de l’Elysée a fermement exclu de démissionner: “Le mandat qui m’a été confié par les Français (…) sera exercé jusqu’à son terme”, a-t-il prévenu.- “Un autre chemin” -Inaugurant la Foire de Châlons-en-Champagne vendredi matin, François Bayrou a livré un nouveau plaidoyer, au nom d’une jeunesse réduite en “esclavage” par la dette, pour justifier sa décision de demander la confiance de l’Assemblée sur l’état des finances publiques et l’ampleur de l’effort à accomplir en 2026.Le Premier ministre, qui multiplie les prises de parole depuis le début de la semaine, donnera encore dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d’information en continu. Avec le mince espoir d’enrayer sa chute probable.Car, outre le PS, les autres partis de gauche et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre la confiance.C’est d’ailleurs “pour lui redire” qu’ils proposent “un autre chemin et une autre méthode” que les socialistes iront la semaine prochaine à Matignon, où M. Bayrou a invité tous les chefs de partis.Mais La France insoumise et les Ecologistes ont refusé de se rendre à ces consultations de la dernière chance. Contrairement aux communistes, qui seront reçus lundi après-midi, avant Jordan Bardella et Marine Le Pen pour le RN mardi matin.Les membres de la coalition gouvernementale (LR, Renaissance, Horizons) suivront mardi après-midi, puis les plus petits groupes parlementaires (UDR, Liot, UDI) mercredi et jeudi.Malgré un rapport de forces défavorable, M. Bayrou a encore reproché vendredi à ses opposants de vouloir “la chute du gouvernement, et après (…) le désordre et le chaos”.D’autant que la rentrée sociale s’annonce agitée, avec le 10 septembre le mouvement “Bloquons tout” né sur les réseaux sociaux, puis la journée de mobilisation du 18 à l’appel des syndicats contre “le musée des horreurs du projet de budget”.- “Opportunistes” -En réponse au discours alarmiste du Premier ministre, le PS doit dévoiler samedi ses propres pistes budgétaires, avec un effort bien inférieur aux 44 milliards d’euros portés par M. Bayrou, et reposant d’abord sur les plus riches et les grandes entreprises.Le parti à la rose espère bien “embarquer” avec lui ses partenaires: Ecologistes, communistes, ex-Insoumis, Générations, tous représentés à Blois.A priori les Verts en seront, puisque leur cheffe Marine Tondelier répète à l’envi qu’Emmanuel Macron “n’a pas d’autre choix que de nous nommer”.En revanche, le patron de Place publique Raphaël Glucksmann reste un peu en marge de ce rassemblement des gauches hors LFI, et semble vouloir jouer sa partition seul, avec pour objectif la présidentielle de 2027.Quant aux Insoumis, avec qui les relations sont exécrables, les plus optimistes les voient en “soutien sans participation”.Option balayée par Jean-Luc Mélenchon: “Nous ne soutiendrons aucun autre gouvernement que le nôtre”, a tonné le leader de la France insoumise lors d’une conférence à Paris vendredi soir, raillant au passage les “opportunistes qui sortent de sous les cailloux pour dire +je veux être Premier ministre+”.Si M. Macron “choisit un type” pour remplacer M. Bayrou, “on le cloue tout de suite”, a-t-il ajouté, affirmant que “le but, c’est qu’il s’en aille et qu’on ait une élection présidentielle anticipée”.caz-bpa-far-gbh/hr/cbn

Trump taille à nouveau dans l’aide internationale

Les Etats-Unis vont supprimer 4,9 milliards de dollars d’aide internationale, a annoncé vendredi la Maison Blanche, une mesure à laquelle s’opposent les démocrates et qui augmente fortement les probabilités de paralysie de l’Etat fédéral fin septembre.Le président Trump “mettra toujours L’AMÉRIQUE D’ABORD”, a écrit sur X le bureau du budget de la Maison Blanche, partageant la lettre envoyée au Congrès pour le notifier de ces coupes annoncées.Les démocrates avaient averti récemment que toute volonté de revenir sur des fonds déjà approuvés par le Congrès anéantirait les possibilités de négocier avec eux pour éviter la paralysie budgétaire, le fameux “shutdown”, avant l’échéance du 30 septembre.Le Congrès a jusqu’à cette date pour adopter un budget, même temporaire. Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien serait perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences.Dans un appel avec la presse, un responsable de la Maison Blanche a cependant démenti que le gouvernement cherchait un “shutdown”, affirmant que les démocrates seraient ceux à blâmer en cas de paralysie budgétaire.- “Manoeuvre illégale” -Donald Trump avait évité de justesse un “shutdown” en mars avec l’appui à contrecoeur de dix sénateurs démocrates.Le recul de ces élus de l’opposition avait provoqué une vive polémique dans leurs rangs et chez leurs partisans, qui les ont accusés de ne pas résister avec suffisamment de fermeté au président républicain.La Constitution américaine dispose que le Congrès possède seul le pouvoir d’allouer les fonds publics fédéraux. Pour valider cette nouvelle suppression budgétaire, Donald Trump doit donc normalement obtenir l’approbation des deux chambres parlementaires, où les républicains sont majoritaires.Mais cette demande de coupes arrive si tard dans l’année fiscale que le Congrès pourrait ne pas avoir le temps de voter le texte avant l’expiration des fonds, le 30 septembre. Pour la Maison Blanche, cette absence d’approbation libérerait tout de même le gouvernement de son obligation légale de dépenser ces fonds.Une “manoeuvre illégale”, a estimé le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui dénonce la volonté de Donald Trump “de contourner le Congrès”.Sa collègue républicaine Susan Collins, considérée comme une élue de tendance modérée, a abondé dans son sens.”Toute tentative de révoquer des fonds alloués sans l’approbation du Congrès est une violation claire de la loi”, a-t-elle averti.La Maison Blanche estime de son côté disposer d’une “solide base légale” pour cette mesure, et qu’en cas de poursuites devant les tribunaux, la justice déciderait en sa faveur.- “Difficile” pour l’ONU -La grande majorité des coupes — 3,2 milliards de dollars — concerneraient les fonds alloués à l’agence américaine pour le développement international (USAID), selon des documents judiciaires consultés par l’AFP, et confirmant les informations du tabloïd New York Post.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà gelé des milliards de dollars destinés à l’aide internationale et a formellement démantelé USAID, aujourd’hui absorbée dans le département d’Etat, chargé de la diplomatie américaine.Plus importante agence humanitaire au niveau mondial, USAID était impliquée dans des programmes de santé et d’aide d’urgence dans environ 120 pays.En juillet, une étude internationale avait révélé que l’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants.Quelque 838 millions de dollars destinés à des missions de maintien de la paix sont également concernés par les coupes demandées par Donald Trump.”Cela va rendre notre situation budgétaire ou de liquidités encore plus difficile”, a réagi lors d’une conférence de presse Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Trump taille à nouveau dans l’aide internationale

Les Etats-Unis vont supprimer 4,9 milliards de dollars d’aide internationale, a annoncé vendredi la Maison Blanche, une mesure à laquelle s’opposent les démocrates et qui augmente fortement les probabilités de paralysie de l’Etat fédéral fin septembre.Le président Trump “mettra toujours L’AMÉRIQUE D’ABORD”, a écrit sur X le bureau du budget de la Maison Blanche, partageant la lettre envoyée au Congrès pour le notifier de ces coupes annoncées.Les démocrates avaient averti récemment que toute volonté de revenir sur des fonds déjà approuvés par le Congrès anéantirait les possibilités de négocier avec eux pour éviter la paralysie budgétaire, le fameux “shutdown”, avant l’échéance du 30 septembre.Le Congrès a jusqu’à cette date pour adopter un budget, même temporaire. Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien serait perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences.Dans un appel avec la presse, un responsable de la Maison Blanche a cependant démenti que le gouvernement cherchait un “shutdown”, affirmant que les démocrates seraient ceux à blâmer en cas de paralysie budgétaire.- “Manoeuvre illégale” -Donald Trump avait évité de justesse un “shutdown” en mars avec l’appui à contrecoeur de dix sénateurs démocrates.Le recul de ces élus de l’opposition avait provoqué une vive polémique dans leurs rangs et chez leurs partisans, qui les ont accusés de ne pas résister avec suffisamment de fermeté au président républicain.La Constitution américaine dispose que le Congrès possède seul le pouvoir d’allouer les fonds publics fédéraux. Pour valider cette nouvelle suppression budgétaire, Donald Trump doit donc normalement obtenir l’approbation des deux chambres parlementaires, où les républicains sont majoritaires.Mais cette demande de coupes arrive si tard dans l’année fiscale que le Congrès pourrait ne pas avoir le temps de voter le texte avant l’expiration des fonds, le 30 septembre. Pour la Maison Blanche, cette absence d’approbation libérerait tout de même le gouvernement de son obligation légale de dépenser ces fonds.Une “manoeuvre illégale”, a estimé le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui dénonce la volonté de Donald Trump “de contourner le Congrès”.Sa collègue républicaine Susan Collins, considérée comme une élue de tendance modérée, a abondé dans son sens.”Toute tentative de révoquer des fonds alloués sans l’approbation du Congrès est une violation claire de la loi”, a-t-elle averti.La Maison Blanche estime de son côté disposer d’une “solide base légale” pour cette mesure, et qu’en cas de poursuites devant les tribunaux, la justice déciderait en sa faveur.- “Difficile” pour l’ONU -La grande majorité des coupes — 3,2 milliards de dollars — concerneraient les fonds alloués à l’agence américaine pour le développement international (USAID), selon des documents judiciaires consultés par l’AFP, et confirmant les informations du tabloïd New York Post.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà gelé des milliards de dollars destinés à l’aide internationale et a formellement démantelé USAID, aujourd’hui absorbée dans le département d’Etat, chargé de la diplomatie américaine.Plus importante agence humanitaire au niveau mondial, USAID était impliquée dans des programmes de santé et d’aide d’urgence dans environ 120 pays.En juillet, une étude internationale avait révélé que l’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants.Quelque 838 millions de dollars destinés à des missions de maintien de la paix sont également concernés par les coupes demandées par Donald Trump.”Cela va rendre notre situation budgétaire ou de liquidités encore plus difficile”, a réagi lors d’une conférence de presse Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Trump taille à nouveau dans l’aide internationale

Les Etats-Unis vont supprimer 4,9 milliards de dollars d’aide internationale, a annoncé vendredi la Maison Blanche, une mesure à laquelle s’opposent les démocrates et qui augmente fortement les probabilités de paralysie de l’Etat fédéral fin septembre.Le président Trump “mettra toujours L’AMÉRIQUE D’ABORD”, a écrit sur X le bureau du budget de la Maison Blanche, partageant …

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Indonésie: violents affrontements entre police et manifestants après la mort d’un chauffeur de taxi

De violents affrontements ont éclaté vendredi après-midi en Indonésie entre manifestants et policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser des centaines de manifestants à Jakarta, après la mort d’un chauffeur de taxi-moto, écrasé par un véhicule des forces de l’ordre dont sept agents ont été arrêtés.Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant …

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Indonésie: violents affrontements entre police et manifestants après la mort d’un chauffeur de taxi

De violents affrontements ont éclaté vendredi après-midi en Indonésie entre manifestants et policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser des centaines de manifestants à Jakarta, après la mort d’un chauffeur de taxi-moto, écrasé par un véhicule des forces de l’ordre dont sept agents ont été arrêtés.Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le quartier général de la police paramilitaire à Jakarta pour protester contre la mort de Affan Kurniawan, lorsque les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule, selon un journaliste de l’AFP.Alors que de nombreuses personnes observaient en agitant des drapeaux indonésiens, un groupe de manifestants a tenté d’abattre les grilles du siège de cette unité, réussissant à arracher une enseigne de la façade du bâtiment. Des feux de pneus et de boîtes en carton ont été allumés. Sous des nuages de gaz lacrymogènes, certains manifestants ont ramassé des projectiles tirés par la police et les ont jetés en lieu sûr, recevant des acclamations enthousiastes de la foule à la tombée de la nuit.Des milliers de chauffeurs se sont également rassemblés près du quartier général de la brigade mobile de la police à Jakarta. La police a bouclé un tronçon de route près du bâtiment et également tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, principalement des chauffeurs de taxi-moto.Ils exigent que des comptes soient rendus sur la mort d’Affan Kurniawan, après qu’une vidéo d’un véhicule appartenant visiblement aux forces de l’ordre et le percutant violemment est devenue virale sur les réseaux sociaux, suscitant la colère à l’égard du comportement de la police.Le président Prabowo Subianto, accompagné de certains ministres du cabinet, s’est rendu au domicile de la victime pour présenter ses condoléances tard vendredi, sans faire de déclaration à la presse.Sollicitée par l’AFP, la police de Jakarta n’a pas donné suite à ce stade à la demande de précisions concernant les arrestations lors des manifestations.”J’ai rejoint la manifestation parce que je suis très préoccupé par la mort de mon collègue chauffeur (…) C’est tellement triste, sa mort est vraiment tragique”, a déclaré à l’AFP Muzakir, un chauffeur de 52 ans.”Nous exigeons que justice soit rendue pour Affan, que les auteurs qui l’ont renversé soient jugés de la manière la plus équitable possible et qu’ils soient renvoyés de leur institution”, a-t-il ajouté.Les autorités interrogent sept agents en lien avec cet incident, a déclaré le chef de la police de Jakarta, Asep Edi Suheri, à des journalistes.Selon Abdul Karim, chef de la division des affaires internes de la police nationale, ces “sept suspects ont enfreint les codes de déontologie de la police”, ajoutant que les agents seraient placés en détention pour complément d’enquête.- “Enquête transparente” -Un peu plus tôt, le président Prabowo avait ordonné dans un communiqué que les circonstances de la mort du chauffeur de taxi-moto soient éclaircies de façon “transparente”, exprimant “ses plus sincères condoléances” au nom du gouvernement.Des affrontements entre manifestants et policiers avaient éclaté jeudi à propos de revendications salariales et des avantages considérés comme excessifs dont bénéficient les députés — notamment leur allocation mensuelle de logement de 50 millions de roupies (3.034 dollars américains), près de 10 fois le salaire minimum à Jakarta –, alors que le mécontentement de la population grandit face à la gestion de l’économie par le gouvernement.Des syndicats avaient également manifesté plus tôt, réclamant de meilleurs salaires et demandant au gouvernement de prendre des mesures contre de récents licenciements massifs.Les manifestations se sont étendues à d’autres grandes villes d’Indonésie, notamment Surabaya, dans l’est de Java, et Medan, dans la province de Sumatra (ouest). Les étudiants doivent également organiser vendredi un rassemblement près du quartier général de la police de Jakarta.Ces manifestations constituent un premier défi pour M. Prabowo, qui a promis une croissance rapide, afin de transformer la plus grande économie d’Asie du Sud-Est en une puissance mondiale majeure.Mais certaines de ses décisions, notamment les coupes budgétaires généralisées annoncées cette année pour financer son programme phare de repas gratuits pour les écoliers et un nouveau fonds souverain, ont suscité le mécontentement de la population.

L’armée israélienne déclare Gaza-ville “zone de combat dangereuse”

L’armée israélienne a déclaré vendredi “zone de combat dangereuse” la ville de Gaza, en préparation d’une offensive d’envergure voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu dans le but affiché de vaincre le Hamas et de ramener tous les otages.Les forces israéliennes ont poursuivi leurs bombardements à travers la bande de Gaza assiégée et dévastée par près de 23 mois de guerre, faisant 55 morts selon la Défense civile locale.Les forces israéliennes “continuent de frapper le Hamas (et intensifient) les frappes dans la région de Gaza-ville. Nous allons redoubler d’efforts dans les semaines à venir”, a déclaré le chef d’état-major, le lieutenant général Eyal Zamir.A Gaza-ville déclarée désormais “zone de combat dangereuse”, l’armée a indiqué que la “pause tactique locale” annoncée fin juillet pour permettre le passage d’aide humanitaire ne s’y appliquait plus. Des milliers d’habitants ont déjà fui la ville, située dans le nord du territoire où la guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Des camions et des voitures surchargés de matelas, de chaises et d’effets personnels ont quitté Gaza-ville.”C’est la cinquième fois que je suis déplacé depuis le début de cette guerre sans fin et aujourd’hui une fois encore, je dois abandonner ce qui reste de ma maison et de mes souvenirs”, a déclaré à l’AFP Abdel Karim Al-Damagh, un habitant de la ville.Ces trois dernières semaines, Israël a intensifié ses bombardements aériens sur Gaza et multiplié les opérations en périphérie de cette ville, la plus grande du territoire frappé par la famine selon l’ONU.”Entre 02h30 et 03H00 du matin, il y a eu soudain des bombardements. Tous ceux qui ont été tués étaient des personnes déplacées, de jeunes enfants et des femmes”, a affirmé Saqer Irhim, un autre habitant.- “Risques pour les otages” -“Près d’un million de personnes vivant dans le gouvernorat de Gaza, n’ont pratiquement nulle part où aller, ni même les moyens de se déplacer”, a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). “Si l’opération militaire se déroule au milieu de la population (…) ce sera un désastre total”.Malgré des pressions croissantes, tant à l’international qu’en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir poursuivre l’offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et ramener tous les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.”Nous prendrons soin des prisonniers (otages, NDLR) du mieux que nous pourrons, et ils seront avec nos combattants dans les zones de combats, soumis aux mêmes risques et aux mêmes conditions de subsistance”, a averti un communiqué attribué à Abou Obeida, le porte-parole de la branche armée du Hamas.Il faisait allusion à l’offensive annoncée sur la ville de Gaza, considérée par l’armée comme le dernier grand bastion du Hamas dans le territoire palestinien.Vendredi, l’armée, qui contrôle environ 75% du territoire palestinien, a indiqué avoir ramené les restes d’Ilan Weiss -un Israélien de 55 ans tué durant l’attque du 7-Octobre et dont le corps avait été emmené à Gaza ce jour-là- et les restes d’un autre otage dont l’identité doit encore confirmée par des tests. – “Discrimination” – Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations des différentes parties.Après avoir accusé Israël de perpétrer un génocide à Gaza, la Turquie a annoncé avoir fermé ses ports et son espace aérien aux navires et aux avions militaires et officiels israéliens.Avant la Turquie, la Grande-Bretagne a affirmé qu'”aucune délégation gouvernementale israélienne ne sera invitée à participer au DSEI UK 2025″, un salon d’armement prévu début septembre, en critiquant la poursuite de l’offensive israéliennne à Gaza. Israël a dénoncé “un acte délibéré de discrimination”.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, a appelé le monde à “intensifier les mesures punitives” contre Israël.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP reposant sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent désormais retenues à Gaza dont une vingtaine présumés vivants.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 63.025 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.