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Nucléaire iranien: les Européens laissent un mois à l’Iran pour négocier.

Les puissances européennes ont laissé vendredi un mois à l’Iran pour négocier sur son programme nucléaire et éviter ainsi le rétablissement de sanctions levées il y a dix ans, une offre que Téhéran a rejetée.Le trio composé du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, qu’on appelle E3, a déclenché jeudi un mécanisme nommé “snapback”. Celui-ci permet de rétablir les sanctions de l’ONU contre la République islamique en vertu de l’accord international sur le contrôle du programme nucléaire iranien, signé en juillet 2015 et endossé à l’époque par une résolution du Conseil de sécurité.Le texte de 2015 expire en octobre.En juillet, “nous avions proposé à l’Iran une prolongation (de la suspension des sanctions) si l’Iran prenait des mesures spécifiques pour répondre à nos inquiétudes les plus pressantes”, telles que le respect de ses obligations avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et la question des stocks d’uranium enrichi, a dit vendredi au siège de l’ONU à New York l’ambassadrice britannique Barbara Woodward.Elle s’exprimait avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, aux côtés de ses homologues allemand et français.Mais Téhéran avait rejeté cette offre, jugeant que les Européens n’avaient pas le droit de rétablir les sanctions de l’ONU levées il y a dix ans.Et “à ce jour l’Iran n’a montré aucun signe de vouloir répondre” aux demandes de l’E3, a déploré l’ambassadrice britannique.- La diplomatie n’est pas finie -Mais, a insisté Mme Woodward, le déclenchement du rétablissement des sanctions “ne marque pas la fin de la diplomatie”.”Notre offre de prolongation est toujours sur la table”, a-t-elle proposé.”Nous appelons l’Iran à revoir sa position, à accepter un accord fondé sur notre offre et à aider à créer un espace pour une solution diplomatique à cette question sur le long terme”, a exhorté la diplomate britannique.En visite vendredi à Copenhague, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas a, elle aussi, laissé la porte ouverte à la négociation pendant un mois.”Nous entrons dans une nouvelle phase de 30 jours (…) que nous devons vraiment utiliser pour trouver des solutions diplomatiques”, a-t-elle déclaré avant le début d’une réunion de l’UE dans la capitale danoise.Le “snapback”, différent des décisions habituelles du Conseil de sécurité, prévoit que les sanctions soient rétablies à l’issue des 30 jours, à moins que le Conseil n’adopte une résolution confirmant la levée des sanctions.Signé en juillet 2015 par le E3, l’Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie – sous la présidence de Barack Obama qui cherchait à rapprocher Washington de Téhéran – l’accord suspend diverses sanctions économiques prises par l’ONU.- Retrait de Trump -Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, avaient décidé en 2018 de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s’était ensuite affranchi de certains engagements, notamment sur l’enrichissement d’uranium.Mais, sous son second mandat commencé le 20 janvier, le milliardaire républicain avait commencé à renouer le dialogue avec l’Iran, avant qu’Israël ne le convainque de l’aider à frapper les installations atomiques iraniennes lors d’une guerre de 12 jours en juin.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a toutefois répété jeudi que Washington restait ouvert à des pourparlers directs avec Téhéran avec qui les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980.Son homologue iranien Abbas Araghchi a encore rétorqué vendredi que “la décision du E3 aura des effets préjudiciables importants sur la diplomatie”.Les pays occidentaux soupçonnent la République islamique chiite de vouloir se doter de l’arme atomique. Elle dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Du côté de la Russie, signataire du texte de 2015 mais alliée de l’Iran, le président Vladimir Poutine “discutera” lundi du programme nucléaire avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian, à l’occasion d’une rencontre en Chine, selon le Kremlin.La diplomatie russe a exhorté  les Européens “à réviser leurs décisions erronées avant que celles-ci n’aboutissent à des conséquences irréparables et à une nouvelle tragédie”.

Nucléaire iranien: les Européens laissent un mois à l’Iran pour négocier.

Les puissances européennes ont laissé vendredi un mois à l’Iran pour négocier sur son programme nucléaire et éviter ainsi le rétablissement de sanctions levées il y a dix ans, une offre que Téhéran a rejetée.Le trio composé du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, qu’on appelle E3, a déclenché jeudi un mécanisme nommé “snapback”. Celui-ci permet de rétablir les sanctions de l’ONU contre la République islamique en vertu de l’accord international sur le contrôle du programme nucléaire iranien, signé en juillet 2015 et endossé à l’époque par une résolution du Conseil de sécurité.Le texte de 2015 expire en octobre.En juillet, “nous avions proposé à l’Iran une prolongation (de la suspension des sanctions) si l’Iran prenait des mesures spécifiques pour répondre à nos inquiétudes les plus pressantes”, telles que le respect de ses obligations avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et la question des stocks d’uranium enrichi, a dit vendredi au siège de l’ONU à New York l’ambassadrice britannique Barbara Woodward.Elle s’exprimait avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, aux côtés de ses homologues allemand et français.Mais Téhéran avait rejeté cette offre, jugeant que les Européens n’avaient pas le droit de rétablir les sanctions de l’ONU levées il y a dix ans.Et “à ce jour l’Iran n’a montré aucun signe de vouloir répondre” aux demandes de l’E3, a déploré l’ambassadrice britannique.- La diplomatie n’est pas finie -Mais, a insisté Mme Woodward, le déclenchement du rétablissement des sanctions “ne marque pas la fin de la diplomatie”.”Notre offre de prolongation est toujours sur la table”, a-t-elle proposé.”Nous appelons l’Iran à revoir sa position, à accepter un accord fondé sur notre offre et à aider à créer un espace pour une solution diplomatique à cette question sur le long terme”, a exhorté la diplomate britannique.En visite vendredi à Copenhague, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas a, elle aussi, laissé la porte ouverte à la négociation pendant un mois.”Nous entrons dans une nouvelle phase de 30 jours (…) que nous devons vraiment utiliser pour trouver des solutions diplomatiques”, a-t-elle déclaré avant le début d’une réunion de l’UE dans la capitale danoise.Le “snapback”, différent des décisions habituelles du Conseil de sécurité, prévoit que les sanctions soient rétablies à l’issue des 30 jours, à moins que le Conseil n’adopte une résolution confirmant la levée des sanctions.Signé en juillet 2015 par le E3, l’Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie – sous la présidence de Barack Obama qui cherchait à rapprocher Washington de Téhéran – l’accord suspend diverses sanctions économiques prises par l’ONU.- Retrait de Trump -Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, avaient décidé en 2018 de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s’était ensuite affranchi de certains engagements, notamment sur l’enrichissement d’uranium.Mais, sous son second mandat commencé le 20 janvier, le milliardaire républicain avait commencé à renouer le dialogue avec l’Iran, avant qu’Israël ne le convainque de l’aider à frapper les installations atomiques iraniennes lors d’une guerre de 12 jours en juin.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a toutefois répété jeudi que Washington restait ouvert à des pourparlers directs avec Téhéran avec qui les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980.Son homologue iranien Abbas Araghchi a encore rétorqué vendredi que “la décision du E3 aura des effets préjudiciables importants sur la diplomatie”.Les pays occidentaux soupçonnent la République islamique chiite de vouloir se doter de l’arme atomique. Elle dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Du côté de la Russie, signataire du texte de 2015 mais alliée de l’Iran, le président Vladimir Poutine “discutera” lundi du programme nucléaire avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian, à l’occasion d’une rencontre en Chine, selon le Kremlin.La diplomatie russe a exhorté  les Européens “à réviser leurs décisions erronées avant que celles-ci n’aboutissent à des conséquences irréparables et à une nouvelle tragédie”.

Nucléaire iranien: les Européens laissent un mois à l’Iran pour négocier.

Les puissances européennes ont laissé vendredi un mois à l’Iran pour négocier sur son programme nucléaire et éviter ainsi le rétablissement de sanctions levées il y a dix ans, une offre que Téhéran a rejetée.Le trio composé du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, qu’on appelle E3, a déclenché jeudi un mécanisme nommé “snapback”. …

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Les Etats-Unis refusent l’octroi de visas à des responsables palestiniens avant l’AG de l’ONU

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi refuser l’octroi de visas à des membres de l’Autorité palestinienne avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d’un Etat palestinien.”Le secrétaire d’État Marco Rubio révoque et refuse l’octroi de visas pour les membres de l’Organisation de libération de la Palestine et de l’Autorité palestinienne avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies”, a déclaré le département d’État dans un communiqué.Cette mesure extraordinaire rapproche encore plus l’administration Trump du gouvernement israélien, qui rejette catégoriquement l’idée d’un État palestinien et cherche à mettre sur le même pied l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, et le Hamas à Gaza.”L’administration Trump a été claire: il est dans l’intérêt de notre sécurité nationale de tenir l’Organisation de libération de la Palestine et l’Autorité palestinienne pour responsables de ne pas respecter leurs engagements et de compromettre les perspectives de paix”, peut-on lire dans le communiqué. L’Autorité palestinienne a en retour exprimé “son profond regret et son étonnement” face à cette décision qui est “en contradiction avec le droit international”, et a appelé Washington à “revenir” dessus.Le département d’Etat a accusé les Palestiniens de se servir de la justice à des fins illégitimes en se tournant vers la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) pour résoudre leurs contentieux avec Israël.L’Autorité palestinienne doit mettre fin aux “tentatives pour contourner les négociations à travers des guerres judiciaires internationales” et aux “efforts pour obtenir la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien”, dit le texte. Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a remercié l’administration Trump sur X pour “cette étape courageuse” et pour “soutenir Israël une nouvelle fois”. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré de son côté qu’il était “important” que tous les États et les observateurs permanents, y compris les Palestiniens, soient représentés lors d’un sommet prévu la veille du début de l’Assemblée générale. “Nous espérons évidemment que cela sera résolu”.- Mahmoud Abbas à l’ONU -Les États-Unis ne sont pas censés refuser des visas aux fonctionnaires se rendant à l’ONU, dont le siège est à New York, en vertu d’un accord que le département d’Etat assure respecter en autorisant la mission palestinienne auprès des Nations unies.Le département d’Etat n’a pas précisé si la mesure annoncée vendredi s’appliquait à tous les responsables palestiniens.Son porte-parole a déclaré que les Etats-Unis “restaient ouverts à une reprise des contacts si l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine prenaient des mesures concrètes pour revenir à une discussion constructive”.Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doit participer à la 80e Assemblée générale de l’ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre, selon Riyad Mansour, ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies. “Nous verrons ce que cela implique exactement et comment cela s’applique à nos délégations, puis nous répondrons en conséquence”, a dit M. Mansour à la presse. Fin juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU. Dans la foulée, plus d’une dizaine de pays occidentaux ont appelé d’autres pays du monde à faire de même.En 1988, Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine, avait prononcé un discours lors d’une session spéciale de l’Assemblée générale réunie à Genève plutôt que New York, après un refus des Etats-Unis de le laisser rentrer sur leur territoire.Plus récemment, en 2013, les États-Unis avaient refusé un visa à Omar el-Béchir, alors président du Soudan, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide dans le conflit du Darfour.Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la CPI. Donald Trump prévoit d’assister à l’Assemblée générale de septembre, où il prononcera l’un des premiers discours. Son administration a nettement limité les relations avec les Nations unies et d’autres organisations internationales. 

Les Etats-Unis refusent l’octroi de visas à des responsables palestiniens avant l’AG de l’ONU

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi refuser l’octroi de visas à des membres de l’Autorité palestinienne avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d’un Etat palestinien.”Le secrétaire d’État Marco Rubio révoque et refuse l’octroi de visas pour les membres de l’Organisation de libération de la Palestine et de l’Autorité palestinienne avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies”, a déclaré le département d’État dans un communiqué.Cette mesure extraordinaire rapproche encore plus l’administration Trump du gouvernement israélien, qui rejette catégoriquement l’idée d’un État palestinien et cherche à mettre sur le même pied l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, et le Hamas à Gaza.”L’administration Trump a été claire: il est dans l’intérêt de notre sécurité nationale de tenir l’Organisation de libération de la Palestine et l’Autorité palestinienne pour responsables de ne pas respecter leurs engagements et de compromettre les perspectives de paix”, peut-on lire dans le communiqué. L’Autorité palestinienne a en retour exprimé “son profond regret et son étonnement” face à cette décision qui est “en contradiction avec le droit international”, et a appelé Washington à “revenir” dessus.Le département d’Etat a accusé les Palestiniens de se servir de la justice à des fins illégitimes en se tournant vers la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) pour résoudre leurs contentieux avec Israël.L’Autorité palestinienne doit mettre fin aux “tentatives pour contourner les négociations à travers des guerres judiciaires internationales” et aux “efforts pour obtenir la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien”, dit le texte. Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a remercié l’administration Trump sur X pour “cette étape courageuse” et pour “soutenir Israël une nouvelle fois”. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré de son côté qu’il était “important” que tous les États et les observateurs permanents, y compris les Palestiniens, soient représentés lors d’un sommet prévu la veille du début de l’Assemblée générale. “Nous espérons évidemment que cela sera résolu”.- Mahmoud Abbas à l’ONU -Les États-Unis ne sont pas censés refuser des visas aux fonctionnaires se rendant à l’ONU, dont le siège est à New York, en vertu d’un accord que le département d’Etat assure respecter en autorisant la mission palestinienne auprès des Nations unies.Le département d’Etat n’a pas précisé si la mesure annoncée vendredi s’appliquait à tous les responsables palestiniens.Son porte-parole a déclaré que les Etats-Unis “restaient ouverts à une reprise des contacts si l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine prenaient des mesures concrètes pour revenir à une discussion constructive”.Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doit participer à la 80e Assemblée générale de l’ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre, selon Riyad Mansour, ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies. “Nous verrons ce que cela implique exactement et comment cela s’applique à nos délégations, puis nous répondrons en conséquence”, a dit M. Mansour à la presse. Fin juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU. Dans la foulée, plus d’une dizaine de pays occidentaux ont appelé d’autres pays du monde à faire de même.En 1988, Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine, avait prononcé un discours lors d’une session spéciale de l’Assemblée générale réunie à Genève plutôt que New York, après un refus des Etats-Unis de le laisser rentrer sur leur territoire.Plus récemment, en 2013, les États-Unis avaient refusé un visa à Omar el-Béchir, alors président du Soudan, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide dans le conflit du Darfour.Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la CPI. Donald Trump prévoit d’assister à l’Assemblée générale de septembre, où il prononcera l’un des premiers discours. Son administration a nettement limité les relations avec les Nations unies et d’autres organisations internationales. 

Les Etats-Unis refusent l’octroi de visas à des responsables palestiniens avant l’AG de l’ONU

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi refuser l’octroi de visas à des membres de l’Autorité palestinienne avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d’un Etat palestinien.”Le secrétaire d’État Marco Rubio révoque et refuse l’octroi de visas pour les membres de l’Organisation de libération de la Palestine et de …

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US Open: Mannarino qualifié pour les 8es après l’abandon de Ben Shelton

Le Français Adrian Mannarino s’est qualifié vendredi à 37 ans pour son premier huitième de finale à l’US Open après l’abandon du 6e mondial Ben Shelton, touché à l’épaule gauche. Le 77e joueur mondial venait d’égaliser à deux manches partout quand le gaucher américain a jeté l’éponge, après s’être fait mal sur un coup droit plus tôt dans le set et avoir grimacé à plusieurs reprises en fin d’échange. Le match s’est donc arrêté sur le score de 3-6, 6-3, 4-6, 6-4, alors que Mannarino a appris l’abandon de son adversaire au retour d’une pause toilettes. En larmes, le demi-finaliste de l’édition 2023 a rapidement quitté le court Louis-Armstrong. Vainqueur début août de son premier Masters 1000 à Toronto, Shelton figurait parmi les outsiders à New York.”Quand il a commencé à avoir mal, il menait et honnêtement, je pense qu’il aurait probablement gagné le match” s’il ne s’était pas blessé, a jugé dans son interview d’après-match le vainqueur, qui avait échoué cinq fois au troisième tour de l’US Open avant d’enfin franchir le cap vendredi.Mannarino rejoint son compatriote Arthur Rinderknech (82e) parmi les seize derniers joueurs en lice à New York et affrontera dimanche le Tchèque Jiri Lehecka (21e) pour une place en quarts de finale.Le dernier Français à atteindre les huitièmes de finale à l’US Open était jusqu’à vendredi Corentin Moutet, en 2022.  Il faut remonter six ans plus tôt pour trouver trace de plusieurs Français à ce stade de la compétition (Gaël Monfils, Lucas Pouille et Jo-Wilfried Tsonga en 2016) à New York.Opposé plus tard dans la journée au Tchèque Tomas Machac (22e) au troisième tour, Ugo Blanchet (184e) peut encore gonfler le contingent tricolore en huitièmes de finale en cas de victoire.

En Bourgogne, une forêt pour protéger la vigne du réchauffement

Au Château de Meursault, en Bourgogne, les vendangeurs coupent les grappes de raisins parfois desséchés, à dix mètres d’une forêt plantée pour aider la vigne à résister aux chaleurs, une initiative novatrice dans l’arsenal des vignerons face au réchauffement. “J’ai commencé dans les années 80 avec des vendanges en septembre et parfois fin octobre, et depuis l’an 2000, on est déjà à une dizaine de vendanges commencées en août”: du haut de ses 62 ans, Stéphane Follin-Arbelet, directeur général des lieux constate “tout l’impact du réchauffement climatique” sur les vignes.”On a des feuilles sèches et on sait que cette année, on a eu une canicule”, montre-t-il à l’AFP devant des grappes parfois flétries par le soleil. Mais ce n’est pas tant cette vague de chaleur-là que leur “répétition” qui force à l’action, assure le responsable. “Où va-t-on dans les trente ans à venir?”, se demande-t-il.Pour aider la vigne à s’adapter et éviter que le vin devienne imbuvable car trop chargé de sucre et d’alcool, le domaine de Meursault (Côte d’Or), 67 hectares, a déployé la palette classique des vignerons dans la lutte contre le réchauffement: plantation de porte-greffes (partie enterrée de la vigne) plus résistants, recréation de haies, culture en bio…Mais le château a voulu aller plus loin: le long d’un cours d’eau situé à seulement une dizaine de mètres des ceps, une ripisylve, forêt poussant sur les bords d’une rivière, a été plantée de 3.000 espèces environ d’arbres et arbustes.- “Cohabitation très favorable”-“La proximité d’une bordure boisée a un impact jusqu’à 100 mètres de distance”, en terme de biodiversité, de vie du sol ou de température, explique Fabrice Desjours, concepteur de la ripisylve de Meursault. Pionnier des “jardins-forêts” basé dans la Saône-et-Loire voisine, M. Desjours en a planté des hectares en Bourgogne et partout en France, où il développe ce mouvement né dans les régions tropicales du Globe.A Meursault, quatre ans après la plantation de la forêt, “on constate qu’on a plus d’oiseaux, beaucoup plus d’insectes”, confirme M. Follin-Arbelet, évoquant une “cohabitation” entre la vigne et la forêt “très favorable”. “Et dans le sous-sol, il y a des champignons qui peuvent atteindre la vigne, afin de mieux distribuer les éléments nutritifs”, explique-t-il.Consciente de leur bienfait, l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), sorte d’ONU du vin, avait encouragé la création de “réservoirs de biodiversité” dans son appel pour “le développement durable” de la vigne, lancé en octobre 2024.Les îlots de biodiversité permettent le retour de “plusieurs centaines de catégories d’arthropodes (insectes, araignées) et de dizaines d’espèces d’oiseaux”, a montré une étude portant sur des vignes de plusieurs pays européens et appelée “BioDiVine”.Ces réservoirs offrent de plus un “rafraîchissement des vignes voisines” des arbres, “de l’ordre de 2,5°C durant la période de véraison”, moment où le grain de raisin gonfle, note Vitiforest, une étude notamment menée par l’Institut Français de la Vigne (IFV).La plantation d’arbres au milieu des ceps, pratique ancestrale victime de la mécanisation, fait aujourd’hui son retour, comme par exemple au prestigieux château Cheval-Blanc, dans le Bordelais. Mais créer toute une forêt proche des vignes comme à Meursault, même de taille réduite, est pionnier.”Plus vous mettez de biodiversité, plus vous avez d’insectes, plus le système peut se reproduire et plus il est résilient, robuste”, estime M. Follin-Arbelet, sous les piaillements des oiseaux ayant déjà peuplé les arbres de la nouvelle forêt.

Ukraine : Macron et Merz dénoncent la mauvaise volonté de Poutine et veulent des sanctions supplémentaires

Paris et Berlin ont appelé vendredi à des “sanctions supplémentaires” contre la Russie face au refus de Vladimir Poutine de rencontrer Volodymyr Zelensky pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, contrairement à ce qu’il avait promis à Donald Trump.Le 18 août, le chef de l’Etat russe s’était “engagé auprès du président Trump” à rencontrer son homologue ukrainien, a affirmé le président français Emmanuel Macron au côté du chancelier allemand Friedrich Merz. Or si cette réunion bilatérale ne se déroule pas d’ici à lundi, “je crois qu’une fois encore, ça voudra dire que le président Poutine se sera joué du président Trump” et “ça ne peut pas rester sans réponse”, a-t-il jugé.Vladimir Poutine n’a “manifestement aucune volonté (…) de rencontrer le président Zelensky, il pose des conditions préalables qui sont tout simplement inacceptables”, a renchéri le chancelier allemand au cours d’une conférence de presse commune à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand à Toulon, dans le sud-est de la France.”Cela ne me surprend pas franchement car cela fait partie de la stratégie de ce président russe d’agir de cette manière”, a-t-il confié.- “Forcer” la Russie à discuter -En conséquence, Paris et Berlin ont assuré qu’ils pousseraient à l’adoption de sanctions supplémentaires contre la Russie.”Nous continuerons d’exercer la pression pour que des sanctions supplémentaire soient prises par nous-mêmes, et nous y sommes prêts, mais aussi par les Etats-Unis d’Amérique pour forcer la Russie à revenir autour de la table des discussions”, a souligné Emmanuel Macron.”En ce moment, les Etats-Unis discutent intensément d’autres taxes douanières, je serais très favorable à ce que le gouvernement américain prenne cette décision et l’applique également à d’autres pays dont le gaz et le pétrole financent une grande partie de l’économie de guerre russe”, a quant à lui dit le dirigeant allemand.Les deux hommes parleront chacun de leur côté au président américain “ce week-end”.Interrogé par un journaliste de l’AFP à la Maison Blanche sur les commentaires de M. Macron, le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Stephen Miller, a déclaré qu’il était “absurde” de suggérer que M. Trump était manipulé par le président russe.M. Trump “a clairement indiqué dans ses déclarations publiques que sa priorité était de mettre fin aux tueries en Ukraine. Nous ne sommes pas un belligérant dans cette guerre, nous ne sommes pas partie prenante dans ce conflit, il s’agit d’une préoccupation humanitaire face aux morts massives qui ont lieu, ainsi que, bien sûr, au risque permanent d’escalade et de spirale”, a-t-il ajouté.Le président américain Donald Trump “continue à travailler avec des responsables ukrainiens et russes en vue d’une rencontre bilatérale” visant à “arrêter la guerre”, a encore indiqué une haute responsable de la Maison Blanche à l’AFP.- Encore de “nombreux mois” de guerre -Les déclarations de MM. Macron et Merz ont fait écho au chef de l’Etat ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a appelé la veille au cours d’une visioconférence des dirigeants européens à “maintenir la pression” en vue d’une rencontre au sommet entre l’Ukraine et la Russie.Les frappes de grande ampleur sur Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi rappellent selon M. Zelensky l’urgence d’agir. Ces bombardements ont coûté la vie à au moins 25 personnes, dont quatre enfants, selon le dernier bilan.D’après Friedrich Merz, “cette guerre pourrait encore durer de nombreux mois”. “Nous devrions en tout cas nous y préparer. Nous sommes prêts”, a-il affirmé vendredi.”Maintenir cette +Coalition des volontaires+” est une donc une “priorité” du couple franco-allemand, a-t-il observé.MM. Merz et Macron auront la semaine prochaine une réunion avec leurs homologues de la trentaine de pays prêts à apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine, pour éviter une reprise du conflit une fois que celui-ci aura pris fin.D’ici là, dans une déclaration commune, Paris et Berlin ont annoncé leur intention de fournir davantage de défense antiaérienne à l’Ukraine, “au regard des frappes russes massives” sur ce pays ces dernières semaines.Le président français s’est par ailleurs défendu d’être “grossier ou vulgaire”, comme l’en accuse Moscou pour avoir qualifié Vladimir Poutine d'”ogre”. Il a réfuté toute insulte mais défendu ces qualificatifs, évoquant un “homme qui a décidé d’aller vers une dérive autoritaire, autocratique et de mener un impérialisme révisionniste”, à savoir de vouloir modifier les “frontières internationales”.