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Sécurisation du Louvre: Dati pointe une “sous-estimation” des risques et annonce des “mesures d’urgence”
Des protocoles “obsolètes” et une “sous-estimation chronique” des risques: Rachida Dati a dévoilé vendredi les premières conclusions de l’enquête administrative lancée après le casse du Louvre et promis des “mesures d’urgence” avant la fin de l’année pour tenter de sécuriser les abords du musée.”Ça fait plus de vingt ans que les risques intrusion et vol ont été structurellement sous-estimés” au Louvre, a estimé la ministre de la Culture sur TF1, près de deux semaines après le spectaculaire cambriolage du musée le plus visité au monde. “On ne peut pas continuer comme ça”, a-t-elle ajouté.Mme Dati a expliqué fonder son diagnostic sur les premières conclusions de l’enquête administrative lancée au lendemain du cambriolage, au cours duquel huit joyaux de la Couronne d’une valeur estimée à 88 millions d’euros ont été dérobés en plein jour par un commando de quatre malfaiteurs. Les bijoux restent introuvables.Selon la ministre, ce rapport provisoire de l’Inspection générale des affaires culturelles (Igac) a mis en lumière une “sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol” par le musée, “un sous-équipement des dispositifs de sécurité”, une gouvernance “pas adaptée” et des protocoles de réaction aux vols et intrusions “totalement obsolètes”.Tout en réaffirmant que les dispositifs de sécurité à l’intérieur du Louvre avaient fonctionné, la ministre a annoncé des mesures pour répondre à une “faille sécuritaire majeure” à l’extérieur du musée.”Nous allons mettre des dispositifs anti-voiture-béliers, anti-intrusion”, a-t-elle annoncé, assurant que ces nouvelles installations seraient en place “avant la fin de l’année”.Dans un communiqué, le ministère de la Culture a précisé que ces dispositifs incluaient des “caméras périmétriques” sur le bâtiment et indiqué que le pré-rapport avait relevé “un certain nombre de failles sécuritaires”.Le jour du casse, les quatre malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d’entre eux de se hisser avec une nacelle jusqu’à la galerie d’Apollon où sont conservés les joyaux de la Couronne.Sous pression depuis ce cambriolage à la portée planétaire, la présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait expliqué la semaine dernière que le renforcement de la sécurité extérieure du Louvre était déjà dans les tuyaux et que le premier des équipements “anti-béliers” préconisés fin 2023 par la Préfecture de police était en cours de pose. – Conseil d’administration d’urgence -Sur TF1, la ministre a par ailleurs ordonné à Mme des Cars, à la tête du Louvre depuis 2021, de réunir d’urgence un conseil d’administration, afin de “revoir la gouvernance” de l’établissement et créer “une nouvelle direction de la sûreté et de la sécurité au niveau de la présidence” du musée.Sans indiquer si elle renouvelait sa confiance à Mme des Cars, la ministre a par ailleurs demandé la réalisation d’ici à la fin de l’année d’un “audit global sur les risques d’intrusion et de vol” au Louvre.Les protocoles et procédures en cas d’intrusion ou vol devront par ailleurs être “actualisés” avant la fin de l’année, indique le ministère dans son communiqué, assurant que l’ensemble de ces mesures ne constituaient qu’une “première étape” avant la remise du rapport définitif à Mme Dati “dans les prochains jours”. Réagissant à ces annonces, la CFDT-Culture a salué une “volonté d’agir rapidement pour combler les failles de sécurité” mais a affirmé “que ces dysfonctionnements avaient été dénoncés depuis plusieurs années par les organisations syndicales du musée”.”Les personnels n’ont cessé d’alerter sur les conséquences d’un sous-effectif chronique, qui fragilise durablement la sûreté des collections comme la sécurité des visiteurs”, assure le syndicat, selon qui il y a en moyenne un agent d’accueil et de surveillance pour un millier de visiteurs.Les conclusions provisoires de l’enquête administrative font écho à plusieurs récents diagnostics alarmants sur la sécurité du musée, qui accueille chaque année près de neuf millions de visiteurs.Sur le front de l’enquête judiciaire, sept personnes ont au total été interpellées depuis le casse et deux d’entre elles ont été mises en examen et écrouées, soupçonnées d’avoir fait partie du commando sur place.
Pays-Bas: le centriste Rob Jetten revendique la victoire électorale
Le dirigeant centriste néerlandais Rob Jetten a revendiqué vendredi la victoire dans une élection serrée face à l’extrême droite, affirmant que son succès surprise montrait que les mouvements populistes pouvaient être vaincus en Europe.A 38 ans, le chef du parti D66 au visage juvénile est en passe de devenir le plus jeune Premier ministre, et le premier ouvertement homosexuel, de la cinquième économie de l’Union européenne.Les élections législatives étaient suivies de près en Europe car elles devaient permettre d’évaluer l’ampleur de la poussée de l’extrême droite partout dans le continent, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Au Pays-Bas, l’extrême droite est en repli.M. Jetten estime que son message positif et optimiste avait convaincu l’électorat néerlandais et lui avait permis de remporter la victoire face à M. Wilders, connu pour ses positions anti-islam et anti-immigration.”Je pense que nous avons désormais démontré au reste de l’Europe et au monde entier qu’il est possible de battre les mouvements populistes en menant campagne sur un message positif pour son pays”, a déclaré M. Jetten à l’AFP.L’agence de presse néerlandaise ANP, chargée de compiler et de diffuser les résultats du vote, a annoncé plus tôt vendredi la victoire du D66, estimant que l’extrême droite ne pouvait plus combler son retard.Les résultats de la dernière circonscription du pays sont tombés vendredi soir. Il ne reste donc plus que les votes par correspondance des Néerlandais résidant à l’étranger à dépouiller. Le décompte de ces bulletins a déjà commencé, mais les résultats ne seront pas annoncés avant lundi soir au plus tôt.M. Jetten devance à ce stade M. Wilders d’une très courte avance de 14.081 voix.Or, les expatriés néerlandais ont traditionnellement tendance à voter pour des partis plutôt du centre ou de la gauche.Lors des dernières élections législatives, en 2023, le D66 avait devancé le PVV de près de 3.000 votes par correspondance, alors qu’il avait obtenu un score bien moindre au niveau national.- “Au travail” -Les résultats ne seront officiels que lorsque le Conseil électoral les proclamera vendredi prochain, mais M. Jetten a déclaré qu’il n’y avait pas de temps à perdre.”Nous ne voulons pas perdre de temps inutilement, car les Néerlandais nous demandent de nous mettre au travail”, a-t-il déclaré.Mais son rival d’extrême droite lui a reproché de mettre la charrue avant les boeufs.”C’est le Conseil électoral qui décide, pas l’ANP. Quelle arrogance de ne pas attendre!”, a déclaré M. Wilders sur X.”Mais même si D66 devient le premier parti, le PVV ne laissera pas Jetten et ses semblables démanteler les Pays-Bas et s’opposera de toutes ses forces, dès le premier jour, à sa mauvaise gestion de gauche”, a-t-il ajouté.Commence maintenant le processus complexe de formation d’une coalition pour forger un gouvernement, avec une majorité d’au moins 76 sièges sur les 150 que compte le Parlement néerlandais.La voie privilégiée pour y parvenir semble être une coalition avec le CDA (centre-droit, 18 sièges), le VVD (libéral, 22 sièges), l’alliance de gauche Verts/Travaillistes (20 sièges).Le parti D66 de M. Jetten compte a priori 26 sièges, mais ce nombre pourrait passer à 27 une fois tous les votes comptabilisés, ouvrant potentiellement de nouvelles possibilités de coalition.- Interrogations sur la coalition -“Je pense que les électeurs ont clairement exprimé, par ce résultat électoral, leur souhait d’une collaboration au centre”, a déclaré M. Jetten.Cependant, des interrogations subsistent quant à la capacité du VVD et des Verts/Travaillistes à travailler ensemble.Lors de la campagne, la dirigeante du VVD, Dilan Yesilgoz, a déclaré qu’une alliance avec les Verts/Travaillistes “ne fonctionnerait pas” et qu’elle souhaitait une coalition de centre-droit.Lundi, les Verts/Travaillistes éliront un nouveau chef suite à la démission de l’ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.Les relations entre Mme Yesilgoz et M. Timmermans sont notoirement tendues. L’arrivée d’un nouveau chef Verts/Travaillistes pourrait donc faciliter un rapprochement.Bien que le soutien à M. Wilders se soit effrité, d’autres partis d’extrême droite ont réalisé de bons scores.Le Forum pour la Démocratie (FvD), parti nationaliste partisan d’une sortie de l’espace Schengen, disposera de sept députés, contre trois actuellement.M. Wilders a exclu toute collaboration avec ce parti, le jugeant trop extrémiste.Le parti de droite radicale JA21, qui se décrit comme un “parti libéral conservateur pro-Pays-Bas”, est passé d’un à neuf sièges.
Menacée par la paralysie budgétaire, l’aide alimentaire aux Etats-Unis obtient un sursis
Le principal programme public d’aide alimentaire aux Etats-Unis a obtenu un répit vendredi après qu’un juge a ordonné à l’administration Trump de maintenir cette aide dont dépendent des dizaines de millions d’Américains, à quelques heures de sa suspension en raison de la paralysie budgétaire.Après plus de quatre semaines de “shutdown” et la mise au chômage technique de centaines de milliers de fonctionnaires, des perturbations dans le trafic aérien ou encore la fermeture de parcs nationaux, les effets du blocage doivent s’étendre à d’autres pans de la population à partir de minuit dans la nuit de vendredi à samedi.”Vous allez avoir de vrais gens, de vraies familles — vous allez avoir des enfants — qui souffriront de la faim dès ce week-end”, a lancé le ténor républicain Mike Johnson, qui a accusé l’opposition démocrate de “continuer leurs jeux politiciens à Washington”.Samedi, l’Etat fédéral devait cesser ses versements au programme SNAP d’aide alimentaire, sur lequel reposent plus de 42 millions d’Américains selon les données officielles.La ministre de l’Agriculture de Donald Trump, Brooke Rollins, affirme que le programme sera à court de fonds après un mois de “shutdown”.A la demande d’associations, un juge fédéral a cependant ordonné vendredi au gouvernement d’utiliser des fonds d’urgence afin de continuer ses versements à destination de SNAP.Mais Brooke Rollins avait refusé plus tôt vendredi de dire si son ministère respecterait une décision judiciaire en ce sens.”Nous examinons toutes les options”, avait-elle déclaré à CNN.- “Consternée” -Face au potentiel tarissement de l’aide alimentaire, certains Américains organisent déjà une chaîne de solidarité.”Je suis tout simplement consternée par la manière dont notre pays traite les familles et les enfants”, a déclaré à l’AFP Kerry Chausmer, une habitante de la proche banlieue de Washington qui va aider deux familles à payer leurs courses en l’absence d’aide.Samedi les nouveaux coûts d’assurance santé seront connus pour les plus de 24 millions d’Américains dont la couverture passe par le programme fédéral “Obamacare”.Avec l’expiration attendue à la fin de l’année de subventions publiques pour ce programme, les coûts risquent d’exploser selon le cercle de réflexion KFF.Une personne payant le coût moyen de 888 dollars en 2025 devrait ainsi s’acquitter de 1.906 dollars en 2026, estime KFF.La question des subventions pour “Obamacare” est au coeur de la confrontation au Congrès entre républicains et démocrates, qui ne parviennent pas à s’entendre sur un nouveau budget.Le parti de Donald Trump propose de prolonger le budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, tandis que l’opposition réclame une prolongation de ces subventions.Même si les républicains sont majoritaires au Sénat, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget.- Turbulences -La plupart des sondages indiquent jusque-là que les Américains montrent principalement du doigt le parti présidentiel. Selon une enquête d’opinion pour ABC et le Washington Post publiée jeudi, 45% des interrogés attribuent la responsabilité du blocage en premier à Donald Trump et aux républicains au Congrès, contre 33% aux élus démocrates.Alors que la solde des militaires avait pu être versée en octobre après une décision de Donald Trump, il n’est pas certain qu’une telle mesure soit possible pour novembre. Et les plus d’1,3 million d’Américains sous les drapeaux pourraient se joindre aux 1,4 million de fonctionnaires dont la paie est déjà gelée depuis un mois.Parallèlement, les perturbations continuent dans le trafic aérien en raison de pénuries de contrôleurs aériens, certains choisissant de se faire porter pâle plutôt que de travailler sans salaire.L’aéroport JFK à New York, l’un des plus importants du pays, a ainsi dû cesser tout départ et toute arrivée pendant une heure et demie vendredi.Côté démocrate comme républicain, certains espèrent qu’une issue à la crise pourrait venir d’une intervention de Donald Trump, resté jusque-là à la marge des débats.Vendredi, le président américain a réitéré sa promesse de négocier avec les démocrates sur leurs revendications, mais seulement après la levée du “shutdown”. “On va se voir très rapidement, mais ils doivent rouvrir le pays”, a assuré le républicain à son arrivée en Floride où il passera le week-end dans sa luxueuse résidence Mar-a-Lago.”C’est de leur faute, tout est de leur faute”, a ajouté Donald Trump.
Déchéance historique pour Andrew, la famille royale appelée à davantage de transparence
La décision historique du roi Charles III de priver son frère Andrew de ses titres a été largement saluée vendredi au Royaume-Uni, sans éteindre pour autant les questions sur l’avenir du prince déchu et la nécessité de contrôler davantage la famille royale.Les liens entre Andrew, 65 ans, et le financier, délinquant sexuel et pédocriminel américain Jeffrey Epstein empoisonnent la vie de la famille royale britannique depuis bientôt 15 ans et après un énième rebondissement embarrassant, le souverain a finalement tranché.La dernière fois qu’un prince a été déchu de son titre par le roi remonte à 1919, sous le monarque George V. La famille royale n’avait pas connu pareil choc depuis la mort tragique de la princesse Diana en 1997, et l’abdication d’Edouard VIII en 1936.Humiliation supplémentaire, Charles III a aussi décidé qu’Andrew devrait quitter le manoir royal de 30 pièces qu’il occupe depuis 2003 près du château de Windsor.L’interminable scandale a éclaté en 2011 lorsque Virginia Giuffre, la principale accusatrice de Jeffrey Epstein, a accusé le deuxième fils d’Elizabeth II de l’avoir utilisée comme esclave sexuelle – dont deux fois lorsqu’elle avait 17 ans. Des accusations qu’Andrew a toujours niées, sans convaincre.Si Andrew n’exerçait plus aucune fonction officielle depuis 2019, les accusations ont récemment rebondi, avec la publication des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, qui s’est suicidée en avril dernier.Même après qu’il eut annoncé le 17 octobre renoncer au titre de duc de York, d’autres révélations embarrassantes ont émergé. Comme le fait d’avoir hébergé chez lui en 2006 le financier américain, sa complice Ghislaine Maxwell et l’ex-producteur hollywoodien Harvey Weinstein, condamné pour viol.- “Intenable” – Ces révélations rendaient “sa présence (….) au sein de la famille royale intenable”, décrypte pour l’AFP Ed Owens, historien et commentateur royal. “Nous soutenons pleinement la décision prise hier par le Palais”, a d’ailleurs réagi vendredi un porte-parole du gouvernement travailliste de Keir Starmer, habituellement muet sur les sujets royaux.Concrètement, Andrew ira s’installer à Sandringham dans le Norfolk, propriété privée de Charles qui continuera à soutenir financièrement son frère. Des sources au palais de Buckingham ont indiqué que le déménagement interviendrait “dès que pratiquement possible”. Selon certains médias, il pourrait néanmoins attendre début 2026.En exilant Andrew dans la campagne anglaise, l’objectif du roi est clair: faire oublier ce frère si toxique, et “essayer d’empêcher de nouvelles enquêtes et débats”, selon Ed Owens. La police de Londres enquête notamment sur une information de presse selon laquelle Andrew aurait demandé au policier chargé de sa sécurité de chercher des informations sur Virginia Giuffre pour la discréditer.Le contexte est désormais plus propice “pour qu’ils examinent cette question correctement”, estime auprès de l’AFP Andrew Lownie, biographe du duc déchu.Le groupe anti-monarchiste Republic a aussi fait savoir qu’il avait demandé à des avocats d’explorer la possibilité de lancer une enquête à titre privé. Et le frère de Virginia Giuffre, Sky Roberts, s’est juré de continuer à poursuivre Andrew. “Je félicite le roi, je pense qu’il fait un travail formidable” mais “il faut aller plus loin: il doit être en prison”, a-t-il déclaré sur la BBC.- Décision tardive -Le scandale a aussi mis sur la table la question plus large d’un contrôle du Parlement sur la famille royale.”Nous avons besoin que la monarchie rende des comptes par tous les moyens”, a déclaré vendredi à la BBC la députée Rachael Maskell. Elle a déposé une proposition de loi visant à permettre au roi ou à une commission parlementaire de retirer des titres de noblesse à tous ceux qui en seraient détenteurs.”La famille royale a l’occasion d’être un peu plus transparente sur ces actions, notamment sur ses finances”, régulièrement sujet à polémiques, estime aussi Andrew Lownie.Si les Britanniques saluent la décision du roi, beaucoup soulignaient aussi vendredi qu’elle intervenait tardivement.”Il aurait probablement dû le faire il y a longtemps. Pour être honnête, je ne sais pas qui voudrait encore s’associer à lui”, a réagi Luke Whittaker, 27 ans, interrogé par l’AFP dans les rues de Londres.Jasmine Grenier, lycéenne de 16 ans, estimait aussi que si “c’est une bonne chose que la famille royale assume ses responsabilités et agisse”, elle aurait pu “en faire davantage”. Selon un sondage de l’institut YouGov, 58% des personnes interrogées estiment que la famille royale a trop attendu avant d’agir contre Andrew.
La fusée chinoise Longue Marche-2F décolle avec trois astronautes
La fusée chinoise Longue Marche-2F a décollé vendredi soir dans le nord-ouest de la Chine, emportant des astronautes vers la station spatiale Tiangong afin de renforcer l’expérience technique du pays dans son projet de marcher sur la Lune d’ici 2030.L’engin, emportant les trois astronautes chinois composant l’équipage de la mission Shenzhou-21 a décollé depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan, situé dans une zone désertique du nord-ouest de la Chine, à 23H44 locales (15H44 GMT), a constaté l’AFP.Les trois astronautes de Shenzhou-21 remplaceront l’équipage sortant de Shenzhou-20, qui rentrera sur Terre d’ici quelques jours. Leur mission durera six mois et vise notamment à mener des expériences scientifiques.Ils doivent également effectuer des sorties dans l’espace et installer des boucliers anti-débris à l’extérieur de Tiangong.L’ingénieur Wu Fei, tout juste 32 ans, est en passe de devenir le plus jeune astronaute chinois à partir en mission dans l’espace. Il s’est dit jeudi devant la presse “incroyablement chanceux” de participer à l’aventure.L’équipage sera dirigé par le pilote Zhang Lu, 48 ans, qui avait déjà participé à la mission Shenzhou-15. Ils seront épaulés par Zhang Hongzhang, spécialiste de charge utile et âgé de 39 ans.- Quatre souris -Quatre souris — deux mâles et deux femelles — feront également partie du voyage et serviront pour les premières expériences menées en orbite par la Chine sur des rongeurs.Le vaisseau Shenzhou-21 doit s’amarrer à la station Tiangong entre trois à quatre heures après le décollage.Avant leur départ, les astronautes, vêtus de leurs combinaisons blanches, ont été salués par leurs collègues et leurs familles dans les rues du centre de lancement, construit en plein désert et aux airs de petite ville, avec restaurants, immeubles d’habitation et écoles.La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux depuis une trentaine d’années, injectant des milliards d’euros dans ce secteur afin d’arriver au niveau des Etats-Unis, de la Russie ou de l’Europe.Tiangong en est un projet emblématique. La construction de la station a été achevée en 2022 et elle devrait être opérationnelle au total pendant au moins 10 ans. – “Tests cruciaux” -Devenue une puissance de l’espace, la Chine avait posé en 2019 un engin spatial (la sonde Chang’e-4) sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. Elle avait aussi fait atterrir en 2021 un petit robot sur Mars.L’agence chinoise chargée des vols habitées, la CMSA, a assuré jeudi à la presse qu’elle “maintenait fermement” l’objectif d’envoyer des humains sur la Lune d’ici 2030.Une série de “tests cruciaux” seront menés à cet égard, notamment sur un atterrisseur lunaire et un vaisseau spatial habité, a-t-elle indiqué.Durant leur séjour, les astronautes de Shenzhou-21 devraient également mener des activités de vulgarisation scientifique afin de promouvoir l’intérêt du public pour l’exploration spatiale.La Chine est formellement exclue de la Station spatiale internationale (ISS) depuis 2011, date à laquelle les Etats-Unis ont interdit à la Nasa de collaborer avec Pékin. Cela a poussé le géant asiatique à développer son propre projet de station spatiale.
Rob Jetten, ex-athlète en course pour gouverner les Pays-Bas
Plus jeune, Rob Jetten était meneur d’allure, “lièvre”, pour les entraînements de Sifan Hassan, devenue championne olympique d’athlétisme. À 38 ans, il impose désormais son propre rythme à la tête de la politique néerlandaise.Le centriste revendique la victoire dans la course aux élections législatives, le plaçant en bonne voie pour devenir le plus jeune Premier …
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