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En Afghanistan, l’espoir de trouver des rescapés du séisme s’amenuise
Au troisième jour de difficiles opérations de secours, l’espoir de trouver des rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan s’amenuise mercredi, les survivants se demandant de quoi demain sera fait.Après un tremblement de terre de magnitude 6 dans la nuit de dimanche à lundi, la terre a de nouveau tremblé mardi soir dans les provinces orientales frontalières du Pakistan, replongeant des milliers de familles dans l’horreur.La quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) de ce séisme, l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, ont été recensées dans la province de Kounar, mais celles voisines de Laghman et de Nangarhar ont également été frappées.Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, des habitants encore pris sous les décombres sont difficiles à secourir, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local.Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, ajoute-t-il.L’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -L’ONG ActionAid, elle, se dit “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde qui subit de plein fouet les récentes coupes drastiques de l’aide internationale, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.En deux jours, le ministère de la Défense a organisé 155 vols d’hélicoptères pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.A Mazar Dara, un village de la province de Kounar, une petite clinique mobile a été déployée pour apporter des soins d’urgences à des blessés, mais aucune tente n’a été montée pour abriter les rescapés, a constaté un correspondant de l’AFP.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué qu’un camp avait été établi dans le district de Khas Kounar pour stocker les fournitures d’urgence, tandis que deux autres centres ont été ouverts près de l’épicentre pour “gérer le transfert des blessés, l’enterrement des martyrs et les opérations de secours pour les rescapés”.- Risque d’épidémies -L’ONU, qui estime que des centaines de milliers de personnes pourraient être touchées, a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.”Sans fonds d’urgence pour combler ce déficit, la capacité à déployer des opérations pour sauver des vies au lendemain du séisme sera gravement compromise”, prévient l’agence onusienne, soulignant notamment le risque d’apparition d’épidémies “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.
En Afghanistan, l’espoir de trouver des rescapés du séisme s’amenuise
Au troisième jour de difficiles opérations de secours, l’espoir de trouver des rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan s’amenuise mercredi, les survivants se demandant de quoi demain sera fait.Après un tremblement de terre de magnitude 6 dans la nuit de dimanche à lundi, la terre a de nouveau tremblé mardi soir dans les provinces orientales frontalières du Pakistan, replongeant des milliers de familles dans l’horreur.La quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) de ce séisme, l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, ont été recensées dans la province de Kounar, mais celles voisines de Laghman et de Nangarhar ont également été frappées.Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, des habitants encore pris sous les décombres sont difficiles à secourir, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local.Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, ajoute-t-il.L’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -L’ONG ActionAid, elle, se dit “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde qui subit de plein fouet les récentes coupes drastiques de l’aide internationale, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.En deux jours, le ministère de la Défense a organisé 155 vols d’hélicoptères pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.A Mazar Dara, un village de la province de Kounar, une petite clinique mobile a été déployée pour apporter des soins d’urgences à des blessés, mais aucune tente n’a été montée pour abriter les rescapés, a constaté un correspondant de l’AFP.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué qu’un camp avait été établi dans le district de Khas Kounar pour stocker les fournitures d’urgence, tandis que deux autres centres ont été ouverts près de l’épicentre pour “gérer le transfert des blessés, l’enterrement des martyrs et les opérations de secours pour les rescapés”.- Risque d’épidémies -L’ONU, qui estime que des centaines de milliers de personnes pourraient être touchées, a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.”Sans fonds d’urgence pour combler ce déficit, la capacité à déployer des opérations pour sauver des vies au lendemain du séisme sera gravement compromise”, prévient l’agence onusienne, soulignant notamment le risque d’apparition d’épidémies “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.
Singulières, les dernières “maisons-bulles” de Dakar résistent à l’urbanisation galopante
Marième Ndiaye émerge de sa maison à Dakar, un bâtiment en forme d’igloo à l’esthétique rétrofuturiste des années 1950. Dans ce quartier central de la capitale sénégalaise, la singularité de l’édifice contraste avec les immeubles rectangulaires voisins en construction.La petite “maison-bulle” – ou “maison-ballon” – en béton captive les regards et semble sortie d’un film de science-fiction.Dans les années 1950, quelque 1.200 de ces petites habitations ont été construites dans plusieurs quartiers de Dakar pour contrer une pénurie de logements après la Seconde Guerre mondiale. Elles ont été bâties en aspergeant de béton projeté un ballon géant, ensuite dégonflé.Rangée après rangée, ces dômes de couleur claire qui pouvaient être construits en 48 heures, ont rapidement émergé du sol sahélien brunâtre.Imaginées par un architecte américain, puis lancées par les autorités coloniales françaises, ces constructions destinées aux populations sénégalaises de Dakar ont reçu un accueil mitigé: les familles sénégalaises, traditionnellement nombreuses et multigénérationnelles, s’y sont rapidement senties à l’étroit.Mais les terrains sur lesquelles elles ont été construites ont rapidement pris de la valeur, suscitant une grande convoitise. Aujourd’hui, seule une centaine de ces habitations a survécu, les autres ayant succombé à l’urbanisation galopante de Dakar.- “c’est sentimental” -Sans sociétés historiques ou architecturales pour les préserver, les petits igloos n’ont pour principaux protecteurs que leurs derniers habitants.”Quand j’étais petite, nous n’avions que les (maisons-)ballons” dans ce quartier Zone B, raconte Marième Ndiaye, qui y a grandi et y vit toujours.”Nous sommes en train de détruire les ballons, de les transformer”, déplore cette retraitée de 65 ans, dont la maison-bulle est restée intacte, alors que ses jeunes frères voulaient la raser et construire autre chose. “Pour moi, c’est sentimental”, confie-t-elle.Les raisons poussant leur habitants à préserver les maisons-bulles sont variées, explique l’architecte dakaroise Carole Diop à l’AFP. Mais “malheureusement, de nombreuses familles qui en avaient les moyens ont fini par démolir leur ballon pour construire un immeuble”.Beaucoup des maisons-ballons survivantes ont été modifiées afin de mieux correspondre aux besoins des foyers sénégalais.Avec un diamètre moyen de seulement six mètres, une maison-bulle standard comme celle de Mme Ndiaye comprenait une chambre, un salon et une salle de bain, selon Carole Diop.En les construisant, les autorités coloniales françaises n’ont pas tenu compte de la taille d’une famille sénégalaise traditionnelle, souligne l’architecte, et “de nombreuses familles se sont adaptées et ont trouvé des moyens de répondre à leur besoin d’espace”, notamment en bâtissant des extensions.La maison-bulle de Marième Ndiaye, achetée par son père dans les années 1950, est aujourd’hui incorporée dans un grand complexe familial où elle vit avec une demi-douzaines de proches couvrant plusieurs générations. La maison-bulle se trouve au milieu de la cour carrée du complexe, où d’autres pièces ont été aménagées le long des murs d’enceinte.- “quelque chose d’extraordinaire” -Même si les maisons-ballons peuvent devenir chaudes lorsqu’elles sont exposées directement au soleil, malgré la présence d’un évent sur le toit pour évacuer l’air chaud, Mme Ndiaye assure, elle, que la sienne est confortable.A 10 minutes de marche de là, Sekouna Yansane a récemment construit une grande maison à côté de la maison-bulle achetée par son père dans les années 1950. Il a incorporé le dôme au vaste bâtiment, en faisant une pièce qui forme une protubérance sur un côté.En tant qu’artiste, il répugnait à laisser la petite construction aux mains des promoteurs immobiliers.”Je trouve ça très atypique, je l’adore”, s’exclame l’homme de 65 ans, “ça me rappelle quand je suis allé en Mongolie, les yourtes”.Ses voisins immédiats, par contre, ont rasé leur ballon. “Pourquoi les détruire? Ce sont des choses que nous devrions garder”, estime M. Yansane, pour qui une bonne maison a toujours “du caractère”.L’architecte américain Wallace Neff, qui a inventé les maisons-bulles, est surtout connu pour ses constructions de style colonial espagnol et les résidences qu’il a conçues pour des stars hollywoodiennes comme Judy Garland et Groucho Marx. Mais il estimait que la maison-bulle était sa plus grande contribution à l’architecture.”Au rythme auquel la ville se densifie et évolue, je pense que malheureusement dans 100 ans, il n’y aura plus de ballons”, estime Carole Diop lorsqu’on l’interroge à ce sujet. Sekouna Yansane, lui, espère qu’elles survivront: auquel cas, “ce sera quelque chose d’extraordinaire”.
US Open: choc Djokovic-Alcaraz en demi-finales, Sabalenka qualifiée sur forfait
En gémissant puis en dansant, Novak Djokovic a rejoint mardi Carlos Alcaraz en demi-finales de l’US Open, la N.1 mondiale Aryna Sabalenka se qualifiant elle sans jouer pour le dernier carré, où elle retrouvera Jessica Pegula, sa victime en finale de l’édition 2024.- Djokovic serre les dents -Malmené physiquement par le finaliste sortant à New York Taylor Fritz (4e au classement ATP), Novak Djokovic s’est montré plus réaliste que l’Américain pour s’imposer en quatre sets mardi en quarts de finale: 6-3, 7-5, 3-6, 6-4.Il a célébré sa victoire en esquissant quelques pas de danse pour sa fille, qui vient de fêter son anniversaire loin de son père.”C’était un match incroyablement serré, j’ai eu de la chance d’écarter plusieurs balles de break à des moments importants dans le deuxième set”, a soufflé le vainqueur.”Durant l’essentiel des deuxième et troisième sets, il (Fritz, NDLR) était le meilleur joueur sur le court”, a jugé un Djokovic soulagé d’avoir maintenu en vie son rêve d’un 25e titre record en Grand Chelem.Dans les deux premiers sets, a jugé Fritz, “je trouve qu’il a commis beaucoup plus d’erreurs que d’habitude (…) et j’ai eu tellement de balles de break. Donc normalement, je ne peux pas ressortir de ces deux premiers sets mené deux manches à rien. Je dois mieux jouer”.Son tombeur retrouvera vendredi dans le dernier carré le N.2 mondial Carlos Alcaraz, qu’il avait dominé en quarts de finale de l’Open d’Australie en janvier lors de leur dernière confrontation.”Les deux jours à venir vont être vraiment cruciaux pour mettre mon corps en condition, le préparer à se battre durant cinq sets si nécessaire” contre l’Espagnol, a affirmé Djokovic.”Je ne vais en tout cas pas hisser le drapeau blanc en entrant sur le court”, a promis le Serbe.Eliminé l’an dernier au deuxième tour, Alcaraz est revenu à New York le couteau entre les dents et s’est imposé mardi 6-4, 6-2, 6-4 contre le Tchèque Jiri Lehecka (21e).Souvent dépeint comme un joueur inconstant, coupable de relâchements soudains en plein match, Alcaraz a tenu la barre trois sets durant, comme aux tours précédents, et n’a concédé aucune balle de break.En quête de la place de numéro un mondial, Alcaraz est certain de détrôner Jannik Sinner s’il remporte le titre à New York.”C’est vraiment dur de ne pas penser” à la place de N.1, a admis Alcaraz après sa victoire. “Mais à chaque fois que je pénètre sur le court, j’essaye de ne pas l’avoir en tête. Si j’y songeais trop, je me mettrais beaucoup de pression”, a-t-il ajouté.Mercredi, les deux derniers quarts de finale opposeront Jannik Sinner à Lorenzo Musetti (10e) et Alex De Minaur (8e) à Felix Auger-Aliassime (27e).- Sabalenka retrouve Pegula -Dans le tableau féminin, Aryna Sabalenka a bénéficié mardi du forfait sur blessure de la Tchèque Marketa Vondrousova (60e), qu’elle devait affronter en quarts de finale.”Durant un entraînement aujourd’hui, j’ai senti mon genou de nouveau et après consultation avec le médecin du tournoi, j’ai décidé de ne pas risquer d’aggraver la blessure”, a écrit dans un communiqué la lauréate de Wimbledon en 2023, précisant que la lésion datait de son match précédent.Ce retrait a planté le décor des retrouvailles entre Sabalenka et Pegula, après une finale serrée à New York l’an passé, remportée par la N.1 mondiale, 7-5, 7-5.Plus tôt mardi, l’Américaine s’était promptement extraite de son quart de finale face à la Tchèque Barbora Krejcikova (62e), 6-3, 6-3, émoussée par un marathon de trois heures en huitièmes de finale face à l’Américaine Taylor Townsend.En cinq matches, Pegula n’a toujours pas abandonné le moindre set.”J’ai eu un tableau assez dégagé jusqu’ici”, a reconnu l’Américaine, “mais j’ai aussi fait le boulot, ce qui m’a permis d’emmagasiner de la confiance.”Les deux derniers quarts de finale du tableau féminin opposeront mercredi Iga Swiatek (2e) à Amanda Anisimova (9e) et Naomi Osaka (24e) à Karolina Muchova (13e).




