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L’UE promet de mieux contrôler ses importations agricoles, avant le Mercosur

L’Union européenne a annoncé mardi le renforcement de ses contrôles des importations agricoles, un signal envoyé à la France pour tenter de la convaincre de soutenir l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur.Afin de vérifier que les produits qui entrent en Europe sont conformes aux normes de l’UE, la Commission promet une hausse de …

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L’Ukraine devrait organiser des élections, selon Trump

L’Ukraine, qui “a perdu beaucoup de territoires”, devrait organiser des élections, a estimé Donald Trump dans un entretien mardi au site Politico, réitérant de vives critiques à l’égard du chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky.”Je pense que c’est le moment” d’organiser des élections, a affirmé le président américain, accusant Kiev d’”utiliser la guerre” pour s’en …

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Réouverture annoncée pour mercredi de la principale voie d’aide pour Gaza à partir de la Jordanie

Israël va rouvrir à partir de mercredi la principale voie de transit pour l’aide humanitaire à destination de Gaza en provenance de Jordanie, fermée depuis plus de deux mois, a indiqué mardi un responsable sécuritaire israélien.”A partir de demain (mercredi), le transfert de marchandises et d’aide de la Jordanie […] vers la bande de Gaza …

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Pour le Hamas, pas de deuxième phase du cessez-le-feu tant qu’Israël poursuit ses “violations”

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a jugé mardi impossible à ce stade de passer à la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza, au vu des “violations” commises selon lui par Israël, au moment où se multiplient les tractations diplomatiques.Fruit de fortes pressions américaines, la trêve est entrée en vigueur le 10 octobre, soit un peu …

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Les affrontements frontaliers s’étendent entre la Thaïlande et le Cambodge

Malgré les appels internationaux à la désescalade, les affrontements se sont étendus mardi le long de la frontière contestée entre la Thaïlande et le Cambodge, où le bilan total s’élève à dix morts et près de 150.000 déplacés.Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est s’accusent mutuellement d’avoir déclenché la reprise des combats dimanche soir, moins …

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Dermatose bovine: pas de vaccination générale à ce stade, mais des “réflexions”

Vaccination générale des bovins ou non? Le gouvernement, confronté à la colère d’éleveurs, a lancé mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une stratégie qui divise les acteurs de l’élevage.Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain, est “sous contrôle en France (…), la stratégie de lutte a fait ses preuves”, assure-t-on au ministère.Mais cette stratégie, qui consiste à abattre tous les animaux des foyers concernés, déchaîne la colère d’éleveurs soutenus par les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne, qui la jugent “injuste et inefficace” et multiplient les actions pour s’y opposer.Réuni mardi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, un “Parlement de l’élevage”, rassemblant syndicats, vétérinaires, instituts de recherche…, “a été l’occasion de [lancer] les réflexions et les échanges sur les perspectives de vaccination en 2026”, selon le ministère.Ces “perspectives (…) sont encore en cours de réflexion”, a-t-on ajouté.”On a posé les termes du débat”, a dit Mme Genevard à l’AFP, en marge d’un autre rendez-vous: “il y a des pour, il y a des contre… il y aura certainement bientôt un autre comité parce que beaucoup ont dit qu’il fallait qu’on ait des évaluations des conséquences”, notamment commerciales.La stratégie mise en place depuis l’apparition de la DNC implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans la zone concernée.Depuis le 29 juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements et quelque 3.000 bovins euthanasiés. Trois des cinq zones réglementées ne le sont plus, depuis le 22 octobre, le 5 novembre et le 30 novembre.Mais l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées — où le transport de bovins est quasi-proscrit — “demeure préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites”, assure le ministère, qui indique que les contrôles seront “renforcés”.- Questions pour l’export -Les opposants à ces mesures dénoncent des abattages systématiques inutiles, notamment des animaux vaccinés. La CR comme la Confédération paysanne réclament un plan vaccinal large.”La stratégie est de tuer des vaches. Nous, ce que l’on veut c’est de l’anticipation, ne pas avoir une épée de Damoclès en permanence” au-dessus de la tête. “La vaccination, on sait que ça fonctionne”, dans un périmètre à définir et accompagnée de restrictions de mouvements d’animaux, a dit à l’AFP, Stéphane Gallais, porte-parole de la Confédération, après la réunion.Mais “ce que j’ai senti, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté globale d’aller vers ça”, a-t-il estimé, précisant que son syndicat continuait ses actions partout en France.A l’inverse, d’autres redoutent qu’une vaccination générale remette en cause le “statut indemne” de la France, lui permettant d’exporter.En 2024, l’Hexagone, premier exportateur mondial d’animaux vivants, a envoyé à l’étranger près de 1,3 million de jeunes bovins, pour plus d’un milliard d’euros, selon les Douanes. Ils partent principalement en Italie, et en Espagne, pour être engraissés.Un accord avec Rome permet, depuis lundi, aux bovins vaccinés en zones touchées d’être expédiés vers l’Italie.Mais ce type d’accord s’accompagne de restrictions, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine (association spécialisée de la FNSEA), notamment l’obligation vaccinale autour de l’élevage, ce qui peut bloquer les échanges sur plusieurs mois. “Et il faudra négocier pays par pays”, ajoute-t-il.”On a demandé à connaître toutes les conséquences (…) pour qu’on puisse se positionner”, souligne Laurent Saint-Affre, de la FNSEA, présent mardi.La “forte réticence” de la FNSEA concernant la vaccination “tient au risque d’effondrement des exportations et des prix”, a expliqué à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.”On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d’animaux, c’est entre 30 et 40 semaines” avant d’avoir une couverture nationale et espérer “retrouver le statut indemne”, a-t-il souligné.Côté CR, Natacha Guillemet s’est dite “très fâchée”, déplorant “une décision pas courageuse” consistant à “ménager la chèvre et le chou”. Le risque pour l’export? “En France, on manque de bovins, revitalisons l’engraissement”, suggère-t-elle.Un nouveau “parlement de l’élevage”, “décisionnel” selon le ministère, aura lieu fin janvier.

Après le suicide de son fils de 15 ans, une mère dénonce le silence des plateformes numériques

Les réseaux sociaux savaient “qu’il n’allait pas bien”. Quinze mois après le suicide de son fils de 15 ans en Bretagne, une mère mène un combat pour que les responsabilités de ces plateformes soient établies dans le drame et pour rouvrir l’enquête.En septembre 2024, Clément, qui vient de rentrer en Seconde, se suicide en se jetant d’un pont qui enjambe une rivière entre le Finistère et le Morbihan.Selon sa mère, Emmanuelle Pouédras, les gendarmes classent rapidement l’enquête, sans mener d’investigations sur le téléphone de l’adolescent. Mais pour elle, “il y a un problème”, car cette mère se méfie du rôle potentiellement néfaste des smartphones, exigeant par exemple que les portables de ses deux garçons soient loin des chambres le soir et la nuit.Les mois passent, elle tente vainement de contacter les plateformes pour découvrir si son fils n’a pas été victime de cyberharcèlement. Elle finit par trouver dans une sauvegarde effectuée par son fils défunt “des traces de cyberharcèlement sur Whatsapp”, explique à l’AFP cette mère de famille de 55 ans, commerçante, qui habite à Lorient. Parmi les messages dénichés dans un groupe Whatsapp: “t’as fini ton suicide de merde?” reçu quelques heures avant la mort de Clément.De fil en aiguille, elle découvre que son fils adolescent avait un compte Snapchat, Discord, Instagram, TikTok, ce dernier “créé avec la tablette fournie par l’établissement” scolaire.- “Obstruction délibérée” -Elle contacte ces quatre plateformes pour avoir accès aux données et ainsi faire toute la lumière sur ce qui a pu pousser son fils à commettre le geste fatal.Mais elle n’obtient “que des réponses partielles” dans le meilleur des cas alors que “selon la CNIL, les plateformes doivent me donner accès à ces données”, assure-t-elle.Cyberharcelé sur la messagerie cryptée Whatsapp, filiale de Meta, Clément allait sur les réseaux sociaux et notamment sur TikTok “pour se divertir”, mais les algorithmes lui proposaient des vidéos liées au suicide qui ont “aggravé son mal-être”, l’entraînant “dans une spirale”, dénonce-t-elle. Contactée par l’AFP, la plateforme TikTok a assuré interdire “strictement les contenus montrant ou faisant la promotion du suicide ou de l’automutilation” et “supprimer 98% des contenus enfreignant ces règles avant même qu’ils ne soient signalés”.Les recherches incluant des mots tels que “suicide” sont redirigées vers “une page avec des ressources dédiées”, ajoute TikTok.Meta n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.Le 19 septembre, les parents de Clément ont déposé plainte au parquet de Quimper pour “provocation au suicide”, “mise en danger de la vie d’autrui”, “complicité de cyberharcèlement” et “non-assistance à personne en danger”.Dans la plainte que l’AFP a pu consulter, leur conseil, Me Pierre Debuisson, pointe “l’obstruction délibérée de ces plateformes” alors que “les réseaux sociaux sont le théâtre d’une déferlante (…) de multiples incitations au suicide, accessibles aux mineurs sans le moindre filtre protecteur”.Dans un entretien vidéo à l’AFP, l’avocat fustige “le comportement indécent” des plateformes numériques “qui répondent de façon tout à fait standardisée” et qui n’ont “que faire de la souffrance” des familles cherchant des explications. Sollicité par l’AFP, le parquet de Quimper n’a pas indiqué les suites données à la plainte.Début novembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête après le signalement d’un député pointant l’influence néfaste sur les jeunes de l’algorithme de la plateforme TikTok, qui rejette ces accusations. L’Australie va être le premier pays au monde à interdire aux moins de 16 ans, à partir du 10 décembre, l’accès à des plateformes et sites web parmi les plus populaires, notamment Facebook, Instagram, TikTok et YouTube.Emmanuelle Pouédras a indiqué à l’AFP avoir contacté lundi par écrit le président de la République, expliquant à Emmanuel Macron que son fils était “une victime de plus des réseaux sociaux”, se disant “désemparée” et demandant à le rencontrer. Mercredi à Saint-Malo, elle participera aux côtés d’autres lecteurs d’Ouest-France à une rencontre avec le président Macron sur le thème de “la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux et des algorithmes”.

Lutte contre les violences sexistes dans les transports: le gouvernement veut accélérer

Que les femmes puissent prendre le métro ou le bus sans craindre une agression: le gouvernement veut accélérer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les transports grâce à un plan national qui mettra l’accent sur la prévention et les systèmes d’alerte.”Une société digne de ce nom (…) protège les femmes dans l’espace public”, a lancé mardi Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, à l’occasion d’une journée de mobilisation au Conseil régional d’Ile-de-France dédiée à la sécurité des femmes dans les transports, organisée par la région et Ile-de-France Mobilités (IDFM).Insultes, harcèlement, attouchements… Les femmes représentent 91% des victimes d’agressions sexuelles dans les transports, selon une étude publiée en mars par l’Observatoire de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). Le gouvernement entend finaliser au premier trimestre 2026 un plan national de prévention des violences sexistes et sexuelles dans les transports. “Construit avec les opérateurs, les régions, les associations”, il prévoit notamment le développement de “système d’alerte unifié” avec “bouton d’appel rapide dans les applications”, a expliqué Aurore Bergé.Ce système est déjà utilisé notamment dans les métropoles d’Orléans et de Montpellier, depuis quelques semaines.Le plan prévoit aussi le développement d’un “canal unique de transmission d’information entre opérateurs et forces de l’ordre”.Le gouvernement veut également mettre l’accent sur la formation: “Chaque agent en contact avec le public (…) sera formé à reconnaître, comprendre, accompagner les victimes”, a promis la ministre. Elle souhaite aussi “accélérer la féminisation des métiers du transport” car “chaque femme agente, conductrice, cheffe de ligne, directrice sûreté est un repère”.En 2024, 3.374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont été enregistrées dans toute la France par les services de police et de gendarmerie nationales, soit 6% de plus qu’en 2023, et 86% de plus qu’en 2016, selon une l’étude de l’Observatoire de la Miprof. – Présence humaine -A Paris et en région Ile-de-France, une enquête récente menée par la RATP montre que sept femmes sur dix ont été victimes au cours de leur vie de ce type de violences dans les transports franciliens, empruntés chaque jour par dix millions de personnes.La RATP n’a pas d’application dédiée, mais elle promeut avec la SNCF le numéro d’urgence 3117 pour lutter contre le harcèlement dans les transports de la région (ou SMS au numéro: 31 17 7).”Dans les transports, ce ne sont pas les femmes qui doivent raser les murs”, a rappelé la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR) lors cette journée de mobilisation. “Ce sont les agresseurs qui doivent savoir qu’ils seront surveillés, signalés, interpellés et condamnés.”La “présence humaine” sera renforcée sur le réseau francilien avec le doublement des effectifs d’une brigade dédiée à la sureté (pour atteindre 200 agents) et le financement de 60% en plus de journées de présence de réservistes de la police pour atteindre 10.000, selon la présidente.Elle défend également l’utilisation de la “vidéoprotection intelligente” pour “détecter les actes de violences en temps réel”. Sans recours à la reconnaissance faciale, cette technique a été utilisée de manière expérimentale pendant les Jeux olympiques jusqu’au 31 mars 2025. Une proposition de loi vise à l’autoriser.  En attendant, la région Ile-de-France compte poursuivre différentes expérimentations, comme celle des “zones d’attente partagées”: des espaces signalés sur le quai, situés à proximité d’une borne d’appel, pour inciter les voyageurs à ne pas s’isoler. Après l’émotion provoquée par la tentative de viol le 16 octobre d’une jeune Brésilienne dans le RER C, une pétition – signée par 32.000 personnes – a circulé pour appeler à la création de wagons réservés aux femmes.Une idée à laquelle s’opposent Valérie Pécresse comme Aurore Bergé: “C’est instaurer une forme de ségrégation”, a estimé la ministre, qualifiant cette réponse de “capitulation”.