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Ukraine: Poutine promet d’atteindre ses objectifs “militairement” si les négociations échouent

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi être prêt à atteindre “militairement” ses objectifs en Ukraine en cas d’échec des négociations de paix, jetant un froid à la veille d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris.Parallèlement, les attaques russes se sont poursuivies, faisant au moins neuf morts et sept blessés après des bombardements nocturnes qui ont privé d’électricité des milliers de foyers ukrainiens.Moscou et Kiev ont mené trois sessions de pourparlers à Istanbul de mai à juillet sans avancée majeure pour mettre fin à l’invasion russe lancée en 2022.Et si les rencontres entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, puis entre le président américain et Volodymyr Zelensky à Washington avaient suscité des espoirs, ils se sont taris.La rencontre annoncée entre MM. Poutine et Zelensky ne s’est pas matérialisée et la Russie continue de formuler les mêmes demandes: que l’Ukraine lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan.Dans ce contexte, Vladimir Poutine, qui s’est rendu cette semaine en Chine pour un sommet régional et un défilé militaire, a estimé que Moscou “devra résoudre ses problèmes militairement” en Ukraine si les pourparlers avec Kiev n’aboutissent pas.”Voyons comment se développera la situation”, a ajouté mercredi le dirigeant russe, tout en se félicitant que ses troupes soient “à l’offensive” sur tous les secteurs du front, alors que l’armée ukrainienne n’a, selon lui, pas les moyens de mener “de grandes opérations offensives”.Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en cause la légitimité de son homologue ukrainien, tout en assurant être prêt à le rencontrer à condition que ce soit dans la capitale russe. “Si Zelensky est prêt, qu’il vienne à Moscou”, a-t-il lancé.”Poutine continue de semer la confusion chez tout le monde en faisant sciemment des propositions inacceptables”, a rétorqué sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.- “Vieux ultimatums” -Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, Moscou veut non seulement que l’Ukraine fasse des concessions territoriales mais que ces annexions soient reconnues internationalement, condition pour une paix “durable”.”Les nouvelles réalités territoriales qui sont apparues (…) doivent être reconnues et formalisées conformément à la loi internationale”, a-t-il déclaré dans un entretien publié mercredi.Son homologue ukrainien, M. Sybiga, a immédiatement dénoncé de “vieux ultimatums” qui prouvent selon lui que “la Russie (…) ne montre pas la moindre disposition à des négociations significatives”.Volodymyr Zelensky doit de son côté retrouver jeudi à Paris ses principaux alliés, à savoir la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et les dirigeants allemand, français et britannique.Cette réunion sera notamment consacrée aux garanties de sécurité que les Occidentaux prévoient d’offrir à l’Ukraine après la conclusion d’une paix.Kiev espère obtenir le déploiement d’un contingent militaire européen pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque ou des garanties de type Otan, si son adhésion à l’Alliance est écartée.M. Zelensky, en déplacement au Danemark mercredi, a par ailleurs dit espérer discuter jeudi avec Donald Trump de la possibilité d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie.La Commission européenne avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait proposer sous peu aux pays membres de l’UE un 19e paquet de sanctions.- “impunité” -Sur le terrain, au moins neuf personnes ont été tuées mercredi et sept autres blessées à Kostiantynivka, ville de l’est de l’Ukraine située près du front, par des bombardements d’artillerie et attaques de drones, selon le gouverneur régional, Vadym Filachkine.Des frappes russes nocturnes ayant impliqué plus de 500 drones et missiles ont aussi touché l’ouest du pays, provoquant des coupures de courant chez 30.000 foyers, selon les autorités locales.”Ces frappes sont clairement une démonstration russe. Poutine montre son impunité”, a dénoncé M. Zelensky, appelant une nouvelle fois ses alliés à accroître la pression sur l’économie russe.En Russie, une attaque ukrainienne de drone a tué un homme dans la région de Koursk, a indiqué sur Telegram le gouverneur par intérim Alexandre Khinchteïn.Le ministère russe de la Défense a revendiqué, vidéo à l’appui, le contrôle “d’environ la moitié du territoire de la ville de Koupiansk”, l’une des cités menacées par l’avancée des forces de Moscou.

Ukraine: Poutine promet d’atteindre ses objectifs “militairement” si les négociations échouent

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi être prêt à atteindre “militairement” ses objectifs en Ukraine en cas d’échec des négociations de paix, jetant un froid à la veille d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris.Parallèlement, les attaques russes se sont poursuivies, faisant au moins neuf morts et sept blessés après des bombardements nocturnes …

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Ukraine: Poutine promet d’atteindre ses objectifs “militairement” si les négociations échouent

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi être prêt à atteindre “militairement” ses objectifs en Ukraine en cas d’échec des négociations de paix, jetant un froid à la veille d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris.Parallèlement, les attaques russes se sont poursuivies, faisant au moins neuf morts et sept blessés après des bombardements nocturnes qui ont privé d’électricité des milliers de foyers ukrainiens.Moscou et Kiev ont mené trois sessions de pourparlers à Istanbul de mai à juillet sans avancée majeure pour mettre fin à l’invasion russe lancée en 2022.Et si les rencontres entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, puis entre le président américain et Volodymyr Zelensky à Washington avaient suscité des espoirs, ils se sont taris.La rencontre annoncée entre MM. Poutine et Zelensky ne s’est pas matérialisée et la Russie continue de formuler les mêmes demandes: que l’Ukraine lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan.Dans ce contexte, Vladimir Poutine, qui s’est rendu cette semaine en Chine pour un sommet régional et un défilé militaire, a estimé que Moscou “devra résoudre ses problèmes militairement” en Ukraine si les pourparlers avec Kiev n’aboutissent pas.”Voyons comment se développera la situation”, a ajouté mercredi le dirigeant russe, tout en se félicitant que ses troupes soient “à l’offensive” sur tous les secteurs du front, alors que l’armée ukrainienne n’a, selon lui, pas les moyens de mener “de grandes opérations offensives”.Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en cause la légitimité de son homologue ukrainien, tout en assurant être prêt à le rencontrer à condition que ce soit dans la capitale russe. “Si Zelensky est prêt, qu’il vienne à Moscou”, a-t-il lancé.”Poutine continue de semer la confusion chez tout le monde en faisant sciemment des propositions inacceptables”, a rétorqué sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.- “Vieux ultimatums” -Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, Moscou veut non seulement que l’Ukraine fasse des concessions territoriales mais que ces annexions soient reconnues internationalement, condition pour une paix “durable”.”Les nouvelles réalités territoriales qui sont apparues (…) doivent être reconnues et formalisées conformément à la loi internationale”, a-t-il déclaré dans un entretien publié mercredi.Son homologue ukrainien, M. Sybiga, a immédiatement dénoncé de “vieux ultimatums” qui prouvent selon lui que “la Russie (…) ne montre pas la moindre disposition à des négociations significatives”.Volodymyr Zelensky doit de son côté retrouver jeudi à Paris ses principaux alliés, à savoir la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et les dirigeants allemand, français et britannique.Cette réunion sera notamment consacrée aux garanties de sécurité que les Occidentaux prévoient d’offrir à l’Ukraine après la conclusion d’une paix.Kiev espère obtenir le déploiement d’un contingent militaire européen pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque ou des garanties de type Otan, si son adhésion à l’Alliance est écartée.M. Zelensky, en déplacement au Danemark mercredi, a par ailleurs dit espérer discuter jeudi avec Donald Trump de la possibilité d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie.La Commission européenne avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait proposer sous peu aux pays membres de l’UE un 19e paquet de sanctions.- “impunité” -Sur le terrain, au moins neuf personnes ont été tuées mercredi et sept autres blessées à Kostiantynivka, ville de l’est de l’Ukraine située près du front, par des bombardements d’artillerie et attaques de drones, selon le gouverneur régional, Vadym Filachkine.Des frappes russes nocturnes ayant impliqué plus de 500 drones et missiles ont aussi touché l’ouest du pays, provoquant des coupures de courant chez 30.000 foyers, selon les autorités locales.”Ces frappes sont clairement une démonstration russe. Poutine montre son impunité”, a dénoncé M. Zelensky, appelant une nouvelle fois ses alliés à accroître la pression sur l’économie russe.En Russie, une attaque ukrainienne de drone a tué un homme dans la région de Koursk, a indiqué sur Telegram le gouverneur par intérim Alexandre Khinchteïn.Le ministère russe de la Défense a revendiqué, vidéo à l’appui, le contrôle “d’environ la moitié du territoire de la ville de Koupiansk”, l’une des cités menacées par l’avancée des forces de Moscou.

En Afghanistan, trois jours après le séisme, les rescapés attendent encore de l’aide

Au troisième jour de difficiles opérations, les secours peinent encore à parvenir jusqu’aux rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan, démunis face à l’avenir après avoir tout perdu.Vers minuit dimanche, un tremblement de terre de magnitude 6 a tué 1.469 personnes, en a blessé plus de 3.500 autres et a fait entièrement s’écrouler près de 7.000 maisons dans les provinces orientales de Kounar, de Laghman et de Nangarhar, près du Pakistan, d’après un bilan actualisé par les autorités talibanes mercredi après-midi.”Notre village s’est écroulé, aucune maison n’est intacte”, a déclaré à l’AFP Omarkhan Omari, 56 ans, qui dit n’avoir jamais senti la terre trembler si fort dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar.L’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, est fréquemment frappé par des tremblements de terre, mais celui-ci arrive “au pire moment” assurent les ONG et l’ONU, forcées depuis des mois de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale. Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local. Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et l’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -Sur place, les familles n’ont désormais plus rien pour survivre à flanc de montagne.Malik Chahwaiz, 55 ans, raconte que tout le monde vit dehors, loin des habitations de pierre et de terre battue.”Nous ne laissons pas nos enfants entrer dans les maisons, elles ont toutes tremblées, sont fissurées, il y a des toits qui s’écroulent”, dit-il à l’AFP.L’ONG ActionAid, se dit elle “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.Surtout, dans ces villages se trouvaient des familles tout juste revenues du Pakistan, en pleine campagne d’expulsion d’Afghans sur son sol. Ces départs, pour beaucoup forcés selon l’ONU, se sont malgré tout accélérés depuis le jour du séisme, qui correspondait à la date butoir donnée par Islamabad aux Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU pour quitter le territoire.Depuis lundi, des milliers d’Afghans sont repartis, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Il faut que cela cesse, a plaidé sur X le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi.”Compte tenu des circonstances, je lance un appel au gouvernement du Pakistan pour qu’il suspende la mise en oeuvre du Plan de rapatriement des étrangers illégaux”, a-t-il écrit.- Après-séisme? -Dans l’Est dévasté, le ministère afghan de la Défense assure avoir organisé des dizaines de vols pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué que des camps avaient été établis près de l’épicentre pour notamment stocker les fournitures d’urgence et gérer le transfert des blessés.L’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.L’agence onusienne a par ailleurs souligné dans un communiqué le risque d’apparition d’épidémies, “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

L’EI revendique l’attentat-suicide meurtrier contre un meeting politique au Pakistan

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mercredi  l’attentat-suicide qui a fait la veille au soir 15 morts lors d’un meeting d’un parti baloutche, dans le sud-ouest du Pakistan.La turbulente province du Baloutchistan, aux confins de l’Iran et de l’Afghanistan, est régulièrement le théâtre de violences. Elles sont généralement le fait de jihadistes, souvent de …

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L’EI revendique l’attentat-suicide meurtrier contre un meeting politique au Pakistan

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mercredi  l’attentat-suicide qui a fait la veille au soir 15 morts lors d’un meeting d’un parti baloutche, dans le sud-ouest du Pakistan.La turbulente province du Baloutchistan, aux confins de l’Iran et de l’Afghanistan, est régulièrement le théâtre de violences. Elles sont généralement le fait de jihadistes, souvent de la branche régionale de l’EI, EI-Khorassan, ou de l’EI-province du Pakistan, ou de séparatistes baloutches, qui disent lutter pour en finir avec la discrimination des baloutches sur leurs terres, riches en minerais et en hydrocarbures, une manne capturée par investisseurs étrangers et autorités fédérales selon eux.Si les jihadistes de l’EI considèrent l’ensemble des partis politiques et des institutions étatiques comme hérétiques, il est rare qu’ils s’en prennent aux militants de la cause baloutche.Pourtant, mardi soir, sur le parking d’un stade de Quetta, chef-lieu du Baloutchistan, alors que les centaines de participants au rassemblement du Balochistan National Party (BNP) se dispersaient, un kamikaze dont l’EI a publié une photo, le visage caché par un foulard, s’est fait exploser.L’homme, que les autorités ont présenté comme âgé de 30 ans, a déclenché le détonateur de sa charge explosive “de huit kilogrammes”, a expliqué mercredi Hamza Shafqat, ministre de l’Intérieur du Baloutchistan.  Quinze personnes sont mortes et 38 autres ont été blessées dans cette attaque, a-t-il poursuivi. Pour beaucoup, des membres du BNP.Son leader, Akhtar Mengal, qui repartait du meeting après avoir délivré un discours au moment de l’attaque, s’est dit sur X “sain et sauf”, mais “dévasté par la perte de partisans”.  Au Baloutchistan, officiellement, 70% des habitants sont pauvres, alors que le sous-sol renferme parmi les plus grands gisements de minerais non exploités au monde et que des méga-projets, notamment chinois, dégagent d’importants revenus.- “Douze heures” de tirs -Une insurrection armée prospère sur ce terreau et la province a connu en 2024 la plus forte hausse de violences au Pakistan : de 90%, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad, avec 782 morts.Un groupe séparatiste y avait mené en mars une spectaculaire prise d’otages dans un train. Depuis le 1er janvier, selon un décompte de l’AFP, plus de 430 personnes, en majorité membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l’Etat, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.De nouveau mardi, au Baloutchistan, cinq paramilitaires ont été tués et quatre blessés lors de l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur convoi dans un district proche de la frontière iranienne, a rapporté à l’AFP un haut fonctionnaire local. En outre, six soldats ont été tués dans une attaque sur un QG de troupes paramilitaires au Khyber-Pakhtunkhwa, a rapporté l’armée. Dix-sept personnes, dont des civils, ont été blessées, a ajouté un responsable local, dans cette attaque revendiquée par un groupuscule lié aux talibans pakistanais.Les échanges de tirs entre les forces de sécurité et des hommes armés ayant lancé l’assaut sur la caserne avec “une voiture bélier puis cinq kamikazes”, selon ce responsable de l’administration locale, ont duré “douze heures” avant que les “six terroristes (soient) tués”.L’année 2024 a été la plus meurtrière en près d’une décennie au Pakistan, avec plus de 1.600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad.

Brésil: la défense de Bolsonaro réclame un acquittement “indispensable”

La défense de Jair Bolsonaro a réclamé mercredi devant la Cour suprême du Brésil l’acquittement de l’ex-président, qui encourt jusqu’à 43 ans de prison pour tentative présumée de coup d’Etat, une affaire au coeur d’une crise avec les Etats-Unis.”L’acquittement est absolument indispensable pour que nous n’ayons pas notre version de l’affaire Dreyfus”, a déclaré l’avocat Paulo Cunha Bueno.Il faisait référence à la retentissante erreur judiciaire qui a marqué l’histoire de France, dressant un parallèle entre son client, capitaine de l’armée brésilienne à la retraite, et le capitaine juif de l’armée française qui avait été accusé à tort de haute trahison au profit de l’Allemagne.La “crédibilité” de la Cour suprême est en jeu, a affirmé l’avocat.Le verdict de ce procès historique est attendu la semaine prochaine pour l’ancien chef de l’Etat de 70 ans, au pouvoir de 2019 à 2022, et ses sept co-accusés, parmi lesquels d’anciens ministres et militaires haut gradés.Le parquet accuse Jair Bolsonaro d’être le chef d’une “organisation criminelle armée” ayant conspiré pour son “maintien autoritaire au pouvoir” quel que soit le résultat de l’élection de 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Déjà inéligible jusqu’en 2030, M. Bolsonaro clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026.- “Aucune preuve” -Selon le parquet, le projet putschiste, qui incluait un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula avant son installation, n’a pas abouti faute de soutien du haut commandement militaire.M. Bolsonaro “n’a jamais porté atteinte à l’état démocratique de droit”, a rétorqué l’avocat Paulo Cunha Bueno.Pour Celso Vilardi, autre membre de sa défense, “il n’y a aucune preuve qui relie” l’ex-président à ce projet d’assassinat. Pas plus, selon lui, qu’aux émeutes du 8 janvier 2023, quand des milliers de ses sympathisants ont pris d’assaut les lieux de pouvoir à Brasilia, une semaine après l’investiture de Lula.Dans leur plaidoirie, les avocats ont fustigé les “innombrables contradictions” des témoignages de son ancien aide de camp, Mauro Cid, qui a noué un accord de collaboration avec les autorités, dans l’espoir d’une remise de peine.Un grand nombre d’éléments à charge de l’accusation reposent sur les témoignages de ce lieutenant-colonel qui côtoyait M. Bolsonaro au quotidien durant sa présidence.En cas de condamnation, la défense aura cinq jours pour présenter un recours, a expliqué à l’AFP Thiago Bottino, professeur de droit pénal à la Fondation Getulio Vargas, un pôle universitaire.Il ne pourra pas être incarcéré avant épuisement des recours.Mais ses alliés misent surtout sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison. Ils intensifient leur pression pour que les débats débutent dans les prochains jours.”Forts de plus en plus de soutien, nous allons oeuvrer pour une amnisitie générale et sans restriction”, a déclaré mardi à des journalistes le sénateur Flavio Bolsonaro, un fils de l’ex-président.Jair Bolsonaro porte déjà un bracelet électronique, est assigné à résidence et interdit d’utiliser les réseaux sociaux en raison de soupçons d’entrave à son procès.Des soupçons liés notamment au lobbying d’un autre de ses fils, Eduardo, depuis les Etats-Unis. Ce dernier a mis entre parenthèses son mandat de député pour faire campagne en faveur de son père auprès des autorités américaines.Dénonçant une “chasse aux sorcières” contre son allié, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.Mardi, Alexandre de Moraes, rapporteur du procès à la Cour suprême, a affirmé que ce tribunal allait ignorer “les pressions internes ou externes” et serait “absolument inflexible dans la défense de la souveraineté nationale”.Ce magistrat à la fois puissant et clivant est lui-même ciblé par de lourdes sanctions financières de Washington, qui a aussi annulé son visa et celui d’autres juges de la Cour suprême.

Rubio rencontre Sheinbaum après l’escalade militaire des États-Unis contre les cartels

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio rencontre mercredi la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, alors que les Etats-Unis intensifient leurs actions contre les cartels de narcotrafiquants et ont mené mardi “dans les Caraïbes” une frappe contre un “bateau transportant de la drogue” qui aurait quitté le Venezuela.La rencontre est prévue à 10H00 locales (16h00 GMT), avant une conférence de presse avec le ministre mexicain des Affaires étrangères, Juan Ramon de la Fuente, selon le Département d’État.Peu avant la rencontre, Mme Sheinbaum au cours de sa traditionnelle conférence de presse quotidienne a réfuté avoir “peur”, et a nié que le Mexique soit contrôlé par les cartels, comme l’a insinué le président américain Donald Trump vendredi dans une interview.”Ce n’est pas vrai, ce qu’il affirme est faux”, a déclaré Mme Sheinbaum.Le gouvernement Trump présente la lutte contre le trafic de drogue comme l’un de ses grandes priorités.Plusieurs cartels mexicains, salvadoriens ou vénézuéliens ont été déclarés “organisations terroristes” par Washington qui accuse notamment le président vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un  réseau de narcotrafic.Récemment, les autorités américaines ont même porté à 50 millions de dollars la prime pour tout élément permettant d’aboutir à son arrestation.- Ligne rouge -Cette frappe américaine, tuant “11 narcoterroristes”, selon M. Trump, membres supposés du cartel vénézuélien du Tren de Aragua “transportant des stupéfiants à destination des Etats-Unis”, marque une escalade depuis la signature par le président américain d’un décret autorisant l’utilisation de l’armée contre les cartels de la drogue.Avant de s’envoler pour le Mexique, M. Rubio a rappelé mardi la détermination de Donald Trump à utiliser “toute la puissance” des Etats-Unis pour “éradiquer les cartels de la drogue, peu importe où ils opèrent”, et dont une partie de la production transite par le Mexique.Après le déploiement de sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes, la présidente mexicaine a elle réaffirmé que toute “intervention” militaire américaine au Mexique constitue une ligne rouge. “Nous n’accepterons pas la subordination. Seulement une collaboration entre nations sur un pied d’égalité”, a déclaré la présidente mardi.L’administration Trump a déjà imposé une série de nouvelles sanctions dans l’espoir d’affaiblir les principaux cartels au Mexique. Le républicain attribue aux narcotrafiquants la responsabilité de l’afflux massif de fentanyl aux Etats-Unis, le puissant opioïde synthétique qui fait des ravages.Claudia Sheinbaum a jusqu’à présent toujours veillé à se montrer conciliante avec les Etats-Unis, comme son prédécesseur Andres Manuel Lopez Obrador, issu du même parti de gauche, lors du premier mandat de Trump.Menacé de lourdes surtaxes douanières, le Mexique coopère notamment dans la gestion des flux migratoires, renforçant notamment la surveillance de ses zones frontalières, porte d’entrée pour les migrants venant d’Amérique centrale en direction des États-Unis.Le pays a accepté l’extradition de fugitifs recherchés par la justice américaine.Deuxième économie d’Amérique latine après le Brésil, le Mexique pays a également pris des mesures pour réduire les importations chinoises, réduisant les possibilités d’accès de celles-ci au marché américain.Mais Claudia Sheinbaum a aussi engagé des actions en justice contre les fabricants d’armes américains, responsables à ses yeux de la violence sur le sol mexicain.Le Mexique, qui dispose de contrôles plus stricts sur les armes, affirme qu’entre 200.000 et 750.000 armes fabriquées aux États-Unis sont introduites en contrebande, dont beaucoup se retrouvent sur les nombreuses scènes de crimes au Mexique.