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Zelensky accuse la Russie de vouloir “semer le chaos” avec ses frappes sur l’énergie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de vouloir “semer le chaos” en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et les chemins de fer du pays.A l’approche de l’hiver, la Russie a ciblé ces dernières semaines des installations électriques, gazières ou ferroviaires dans plusieurs régions de l’Ukraine, faisant craindre une campagne similaire à celle d’hivers précédents, quand des millions de personnes avaient par moments été plongées dans le noir ou privées de chauffage.”L’objectif de la Russie est de semer le chaos, de faire pression psychologiquement sur les gens en frappant les infrastructures énergétiques et ferroviaires”, a dénoncé mercredi M. Zelensky devant un groupe de médias dont l’AFP, ses propos étant sous embargo jusqu’à jeudi.Il a notamment fait état d'”une forte pression des attaques russes” sur le secteur gazier ukrainien, qui pourrait forcer Kiev à augmenter les importations.L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine.Des frappes russes ont provoqué des coupures de courant dans plusieurs régions d’Ukraine le week-end dernier et touché deux locomotives dans une gare du nord du pays, faisant plusieurs morts.Dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle série de frappes russes a endommagé des infrastructures énergétiques, des bâtiments civils et fait au moins cinq blessés dans la région d’Odessa (sud), a déploré son gouverneur Oleg Kiper.Les entrepôts de ce port de la mer Noire, stratégique pour les échanges commerciaux de l’Ukraine, sont régulièrement la cible d’attaques, depuis l’offensive d’ampleur lancée par Moscou en février 2022.Parallèlement, une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko se rendra “en début de semaine prochaine” aux Etats-Unis, a annoncé jeudi Volodymyr Zelensky sur son compte X.Il sera question de l’énergie, de la défense anti-aérienne face à la multiplication des attaques nocturnes de drones russes, mais aussi du “gel des actifs” de la Russie à l’étranger en vigueur dans le cadre de sanctions internationales, a-t-il précisé.- “Notre défi suivant” -Face aux journalistes, M. Zelensky a dit toutefois voir des “résultats positifs” de la campagne ukrainienne de frappes sur les raffineries russes, qui ont provoqué une hausse des prix du carburant en Russie depuis l’été.La nuit dernière, des installations pétrolières de la région russe de Volgograd ont été frappées par plusieurs drones ukrainiens, a rapporté jeudi le gouverneur Andrey Bocharov.L’Ukraine a aussi récemment frappé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, provoquant des coupures de courant.”En ce qui concerne nos frappes en profondeur en Russie (…), il y a des résultats positifs”, s’est félicité M. Zelensky, évoquant des “pénuries de carburant à hauteur de 20% des besoins” en Russie.Sur le front, le président ukrainien a une nouvelle fois salué la contre-offensive menée par ses forces en riposte à une percée cet été de l’armée russe près de Dobropillia, estimant que cette opération a “fait échouer la campagne offensive estivale russe”.Selon lui, la situation est la plus “tendue” pour l’armée ukrainienne dans l’est du pays, près des villes de Dobropillia et de Pokrovsk (région de Donetsk), ainsi qu’à proximité de Novopavlivka (Dnipropetrovsk). “C’est notre défi suivant”, a-t-il dit à propos de la région de Dnipropetrovsk où l’armée russe avait pénétré cet été pour la première fois en trois ans et demi d’offensive.Trois personnes ont par ailleurs été tuées dans des frappes de drones russes dans la région de Soumy (nord), selon le chef de l’administration militaire régionale, Oleg Grygorov.La Russie a de son côté été la cible lundi et mardi de deux attaques de drones ayant chacune impliqué plus de 200 engins, soit parmi les attaques ukrainiennes les plus massives depuis 2022.

Zelensky accuse la Russie de vouloir “semer le chaos” avec ses frappes sur l’énergie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de vouloir “semer le chaos” en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et les chemins de fer du pays.A l’approche de l’hiver, la Russie a ciblé ces dernières semaines des installations électriques, gazières ou ferroviaires dans plusieurs régions de l’Ukraine, faisant craindre une campagne similaire à celle d’hivers précédents, quand des millions de personnes avaient par moments été plongées dans le noir ou privées de chauffage.”L’objectif de la Russie est de semer le chaos, de faire pression psychologiquement sur les gens en frappant les infrastructures énergétiques et ferroviaires”, a dénoncé mercredi M. Zelensky devant un groupe de médias dont l’AFP, ses propos étant sous embargo jusqu’à jeudi.Il a notamment fait état d'”une forte pression des attaques russes” sur le secteur gazier ukrainien, qui pourrait forcer Kiev à augmenter les importations.L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine.Des frappes russes ont provoqué des coupures de courant dans plusieurs régions d’Ukraine le week-end dernier et touché deux locomotives dans une gare du nord du pays, faisant plusieurs morts.Dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle série de frappes russes a endommagé des infrastructures énergétiques, des bâtiments civils et fait au moins cinq blessés dans la région d’Odessa (sud), a déploré son gouverneur Oleg Kiper.Les entrepôts de ce port de la mer Noire, stratégique pour les échanges commerciaux de l’Ukraine, sont régulièrement la cible d’attaques, depuis l’offensive d’ampleur lancée par Moscou en février 2022.Parallèlement, une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko se rendra “en début de semaine prochaine” aux Etats-Unis, a annoncé jeudi Volodymyr Zelensky sur son compte X.Il sera question de l’énergie, de la défense anti-aérienne face à la multiplication des attaques nocturnes de drones russes, mais aussi du “gel des actifs” de la Russie à l’étranger en vigueur dans le cadre de sanctions internationales, a-t-il précisé.- “Notre défi suivant” -Face aux journalistes, M. Zelensky a dit toutefois voir des “résultats positifs” de la campagne ukrainienne de frappes sur les raffineries russes, qui ont provoqué une hausse des prix du carburant en Russie depuis l’été.La nuit dernière, des installations pétrolières de la région russe de Volgograd ont été frappées par plusieurs drones ukrainiens, a rapporté jeudi le gouverneur Andrey Bocharov.L’Ukraine a aussi récemment frappé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, provoquant des coupures de courant.”En ce qui concerne nos frappes en profondeur en Russie (…), il y a des résultats positifs”, s’est félicité M. Zelensky, évoquant des “pénuries de carburant à hauteur de 20% des besoins” en Russie.Sur le front, le président ukrainien a une nouvelle fois salué la contre-offensive menée par ses forces en riposte à une percée cet été de l’armée russe près de Dobropillia, estimant que cette opération a “fait échouer la campagne offensive estivale russe”.Selon lui, la situation est la plus “tendue” pour l’armée ukrainienne dans l’est du pays, près des villes de Dobropillia et de Pokrovsk (région de Donetsk), ainsi qu’à proximité de Novopavlivka (Dnipropetrovsk). “C’est notre défi suivant”, a-t-il dit à propos de la région de Dnipropetrovsk où l’armée russe avait pénétré cet été pour la première fois en trois ans et demi d’offensive.Trois personnes ont par ailleurs été tuées dans des frappes de drones russes dans la région de Soumy (nord), selon le chef de l’administration militaire régionale, Oleg Grygorov.La Russie a de son côté été la cible lundi et mardi de deux attaques de drones ayant chacune impliqué plus de 200 engins, soit parmi les attaques ukrainiennes les plus massives depuis 2022.

Accord Israël-Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza après des pressions de Trump

Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon une source palestinienne proche du dossier à l’AFP, l’accord sera signé jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.L’accord n’entrera en vigueur qu’après l’approbation du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau de ce dernier. La réunion est prévue à 15H00 GMT. Evoquant “un grand jour pour Israël”, M. Netanyahu avait annoncé cette réunion pour “approuver l’accord et rapatrier tous nos précieux otages” retenus à Gaza.Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a dit qu’il ne voterait pas en faveur de l’accord mais n’a pas menacé de démissionner, alors que les ministres d’extrême droite sont nécessaires pour la survie du gouvernement.A Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, dévastée, affamée et assiégée, des Palestiniens ont en revanche applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays arabes et occidentaux, selon des images de l’AFP.”Dieu Merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a affirmé Ayman al-Najjar à Khan Younès.”Nous prions Dieu pour que cette fois-ci ce soit la fin de la guerre. Nous avons tellement souffert”, a déclaré Oum Fadi Shounnar à Deir el-Balah (centre).Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent” et un cœur jaune, d’autres s’embrassant et se félicitant.- Trump au Moyen-Orient? -Lancée en riposte à l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l’offensive israélienne à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes à Gaza.Selon un responsable palestinien, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les otages morts.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.De son côté, l’armée israélienne a annoncé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza, dont elles contrôlent environ 75%.M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue (…)”. Il a estimé que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”. Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.- Augmentation des aides -Dans un communiqué, le Hamas a annoncé être parvenu “à un accord qui prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélien du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires”.Il a appelé M. Trump et “les pays garants à ne pas permettre à (Israël) de se dérober à sa mise en oeuvre”.Selon une source du Hamas, au moins 400 camions d’aide humanitaire devront entrer chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu.Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange dans les 72 heures des otages contre des prisonniers palestiniens, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas a accepté de libérer les otages et réclamé le retrait total israélien de Gaza. Mais il n’a pas mentionné son propre désarmement. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.

Accord Israël-Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza après des pressions de Trump

Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon une source palestinienne proche du dossier à l’AFP, l’accord sera signé jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.L’accord n’entrera en vigueur qu’après l’approbation du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau de ce dernier. La réunion est prévue à 15H00 GMT. Evoquant “un grand jour pour Israël”, M. Netanyahu avait annoncé cette réunion pour “approuver l’accord et rapatrier tous nos précieux otages” retenus à Gaza.Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a dit qu’il ne voterait pas en faveur de l’accord mais n’a pas menacé de démissionner, alors que les ministres d’extrême droite sont nécessaires pour la survie du gouvernement.A Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, dévastée, affamée et assiégée, des Palestiniens ont en revanche applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays arabes et occidentaux, selon des images de l’AFP.”Dieu Merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a affirmé Ayman al-Najjar à Khan Younès.”Nous prions Dieu pour que cette fois-ci ce soit la fin de la guerre. Nous avons tellement souffert”, a déclaré Oum Fadi Shounnar à Deir el-Balah (centre).Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent” et un cœur jaune, d’autres s’embrassant et se félicitant.- Trump au Moyen-Orient? -Lancée en riposte à l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l’offensive israélienne à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes à Gaza.Selon un responsable palestinien, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les otages morts.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.De son côté, l’armée israélienne a annoncé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza, dont elles contrôlent environ 75%.M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue (…)”. Il a estimé que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”. Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.- Augmentation des aides -Dans un communiqué, le Hamas a annoncé être parvenu “à un accord qui prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélien du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires”.Il a appelé M. Trump et “les pays garants à ne pas permettre à (Israël) de se dérober à sa mise en oeuvre”.Selon une source du Hamas, au moins 400 camions d’aide humanitaire devront entrer chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu.Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange dans les 72 heures des otages contre des prisonniers palestiniens, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas a accepté de libérer les otages et réclamé le retrait total israélien de Gaza. Mais il n’a pas mentionné son propre désarmement. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.

Allemagne: Merz réunit une industrie automobile en crise, la coalition cherche un consensus

Le chancelier allemand Friedrich Merz reçoit jeudi les acteurs clés d’une industrie automobile en crise, alors que les membres de la coalition au gouvernement peinent à s’entendre pour tenter de lever l’interdiction programmée des moteurs thermiques dans l’UE, demandée par les constructeursLe chef du gouvernement et plusieurs ministres vont échanger avec les constructeurs, fournisseurs, syndicats, lobbyistes et présidents des régions abritant des bastions de l’automobile.”Nous voulons tout mettre en œuvre au sein de la coalition pour assurer un avenir prometteur à l’industrie automobile allemande”, a déclaré le chancelier jeudi lors d’une conférence de presse avec les membres de la coalition, au pays de Volkswagen, Mercedes et BMW.Le gouvernement a convenu d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour financer “la transition vers la mobilité neutre”, ce dont devraient profiter les ménages à faibles et moyens revenus pour acquérir des véhicules électriques, a ajouté M.Merz, sans plus de détails.Parmi les sujets centraux du “sommet”, l’interdiction prévue par l’UE de la commercialisation de nouveaux moteurs thermiques à partir de 2035, une mesure destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser l’essor de la mobilité électrique. Nombre de constructeurs européens voudraient obtenir la levée de cette date butoir, pour pouvoir s’adapter à une transition électrique jugée plus lente que prévu.M. Merz, issu des conservateurs de la CDU, juge cet objectif “erroné”.Mais le sujet ravive les tensions au sein de la coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, qui veulent la conserver.”L’abandon rigide et strict des moteurs à combustion en 2035 n’est pas la bonne solution”, a plaidé de son côté Markus Söder, chef du parti bavarois CSU, allié de la CDU.Sous pression, le ministre des Finances social-démocrate Lars Klingbeil a plaidé en faveur d’une “plus grande flexibilité” et d’options technologiques supplémentaires d’ici 2035.La coalition “définira rapidement sa position” après le sommet, a-t-il assuré.- Solutions “factices” -L’UE s’est engagée à se prononcer sur le dossier prochainement.Selon plusieurs médias allemands, un compromis pourrait être proposé à Bruxelles, visant à assouplir l’interdiction sans la supprimer complètement.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 permettre “d’assurer la compétitivité de note industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a plaidé mercredi Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. Des solutions “factices” pour l’ONG Transport & Environment (T&E), qui a exhorté mercredi le gouvernement à “respecter les objectifs européens” en matière de CO₂Les annonces de bénéfices en chute libre, de suppressions de postes et de restructurations mettent en lumière presque chaque semaine la fragilité du modèle économique allemand exportateur, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre un retard sur des modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs, mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Le secteur a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.Outre la concurrence chinoise, l’automobile allemande souffre du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Les exportations allemandes ont de nouveau reculé en août, a indiqué jeudi l’office Destatis. Cette baisse a été alimentée par la chute des ventes vers les États-Unis, premier partenaire commercial du pays.- Enième sommet -Alors que la coalition devrait demander plus de flexibilité à l’UE pour les constructeurs, Berlin veut prolonger l’exonération de la taxe fiscale des véhicules électriques de cinq an, au-delà de 2026.Quant aux Verts allemands, ils n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine.  Mais in fine les participants au sommet convoqué par M. Merz “discuteront beaucoup et décideront de peu, surtout parce que les décisions sont prises au niveau européen”, observe Frank Schwope, spécialiste du secteur à l’université FHM de Cologne.”Ce dont nous avons besoin en Allemagne, ce n’est pas d’un énième sommet industriel, mais d’un programme qui agit sur les coûts et la compétitivité du pays”, commente pour sa part Ferdinand Dudenhöffer, expert du Centre de recherche automobile (CAR) de Bochum.D’après une étude de ce centre parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant selon lui injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035.

Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la “pensée d’un autre âge”

Au terme d’un réquisitoire puissant, l’avocat général a réclamé jeudi une peine alourdie contre le seul accusé des viols de Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel, coupable selon lui d’avoir participé à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”.Dominique Sié a demandé 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre par la cour criminelle du Vaucluse. La même peine avait alors été requise.”Désespéré” par l’attitude constante de cet ex-ouvrier de 44 ans, qui nie toute intention de viol, l’avocat général a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.Car, pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot. “Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continué de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour d’assises d’appel du Gard a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge !”, a-t-il insisté.- “Lâcheté” -A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, le père d’un enfant handicapé au parcours socioprofessionnel chaotique, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, qui droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur Internet.Après le réquisitoire, ses avocats plaideront, puis il prendra la parole une dernière fois avant que la cour composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats ne parte délibérer pour un verdict attendu dans l’après-midi.A Avignon lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels et cette différence est notable pour ce juré populaire, qui devra tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, selon l’avocat général.En décembre, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir” car “une victime endormie, on n’y touche pas”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ulcérée par cette ligne de défense, Gisèle Pelicot lui a lancé mercredi: “A quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais !” alors “assumez vos actes et arrêtez de vous cacher derrière votre lâcheté !”.

Comment Trump a conquis l’accord sur Gaza

Ce fut un moment typiquement théâtral pour Donald Trump, l’autoproclamé “faiseur de paix” en chef. Mercredi, le secrétaire d’Etat américain a interrompu une réunion télévisée à la Maison Blanche, pour remettre une note au président et lui chuchoter qu’un accord sur Gaza était imminent.Peu de temps après, Trump annonçait l’accord sur son réseau Truth Social. “BÉNIS SOIENT LES FAISEURS DE PAIX !”.Mais au-delà de cette scène spectaculaire qui se jouait devant les journalistes, dont l’AFP, les efforts de Trump se sont joués en coulisses.- Pression sur Netanyahu -En quête d’un improbable prix Nobel de la paix, désireux de marquer l’histoire, Trump n’a pas signé un chèque en blanc à son allié israélien.Lorsqu’il a accueilli Netanyahu à la Maison Blanche le 29 septembre pour dévoiler son plan de paix en 20 points, le président américain a certes semblé le soutenir sans détour, assurant qu’Israël aurait son “plein soutien pour terminer le travail” et détruire le Hamas, si le groupe palestinien refusait son plan. Mais, en privé, Trump a mis son allié sous pression. A commencer par le plan présenté à Netanyahu, rédigé après des consultations approfondies avec des dirigeants arabes et musulmans aux Nations unies, la semaine précédente.Lorsque le responsable israélien a été confronté au projet, il a découvert qu’il contenait des points clés qu’il avait juré de ne pas accepter. Notamment la création d’un État palestinien.- Unité arabe sur l’attaque au Qatar -Trump était également furieux de l’attaque d’Israël contre le Hamas au Qatar, allié des États-Unis, alors que les négociations atteignaient un stade crucial.Il a utilisé l’unité arabe contre l’attaque pour tous les amener à accepter son plan. Et il a ensuite pris Netanyahu par surprise, le faisant appeler le dirigeant du Qatar depuis le Bureau Ovale pour présenter à Doha ses excuses.Trump a même tenu le combiné pour Netanyahu pendant que le leader israélien lisait sur un morceau de papier, comme le montre une photo publiée par la Maison Blanche.Selon le média Politico un haut responsable qatari était également dans la pièce pendant l’appel, afin de s’assurer que Netanyahu respectait le script.Trump a ensuite signé un décret donnant au Qatar des garanties de sécurité américaines.Un changement qui reflète les liens étroits que Trump a cultivés avec les États arabes pendant ses deux présidences. Lors de son premier mandat, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc avaient notamment signé les Accords d’Abraham reconnaissant Israël. Cette fois, son premier grand voyage l’a emmené dans les États du Golfe, notamment le Qatar, l’Égypte et Abu Dhabi – sans halte en Israël.- Tirer parti de l’offre du Hamas -Trump a dans le même temps intensifié la pression sur le Hamas, lui donnant jusqu’au 5 octobre pour conclure un accord. Ou faire face à “un enfer total”.Le Hamas a répondu astucieusement, en jouant sur l’engagement répété du président de libérer tous les otages israéliens détenus à Gaza. Trump a, à cet effet, rencontré à plusieurs reprises des proches des otages à la Maison Blanche.Désormais, l’annonce de leur libération prochaine apparaît déjà comme une victoire. Sa victoire. “Je pense que les otages seront de retour lundi (…) cela inclura les corps des morts”, a déclaré le président américain.Il a ensuite publié un message vidéo. Et dans une démarche sans précédent pour un président américain, il a republié la déclaration du Hamas, que Washington considère pourtant comme une organisation terroriste.Dans le message du milliardaire, rien ne suggère que le Hamas n’a pas totalement accepté son plan, comme si le mouvement islamiste palestinien s’arrêtait à des détails.Mais l’important demeure de pousser Israël, le Hamas et leurs médiateurs à conclure rapidement.Trump a révélé ses mots à Netanyahu au média Axios : “+Bibi, c’est ta chance de victoire+”. Il était d’accord avec cela. Il doit être d’accord avec cela. Il n’a pas le choix. Avec moi, tu dois être d’accord”.

Comment Trump a conquis l’accord sur Gaza

Ce fut un moment typiquement théâtral pour Donald Trump, l’autoproclamé “faiseur de paix” en chef. Mercredi, le secrétaire d’Etat américain a interrompu une réunion télévisée à la Maison Blanche, pour remettre une note au président et lui chuchoter qu’un accord sur Gaza était imminent.Peu de temps après, Trump annonçait l’accord sur son réseau Truth Social. “BÉNIS …

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Nobel de littérature 2025: vers un retour à une plume occidentale?

Après avoir couronné en 2024 la Sud-Coréenne Han Kang, première femme asiatique à recevoir le Nobel de littérature, l’Académie suédoise pourrait opter jeudi pour un auteur occidental, comme ceux qui ont longtemps dominé son histoire centenaire, mais les bookmakers parient eux sur un auteur indien.Plusieurs critiques littéraires sondés par l’AFP tablent cette année sur un homme européen ou du monde anglo-saxon. Les plus en vue sont l’Australien Gerald Murnane, le Roumain Mircea Cartarescu, les Hongrois Laszlo Krasznahorkai et Peter Nadas, ainsi que le Suisse Christian Kracht. L’Académie suédoise l’assure: elle ne se concentre que sur la qualité littéraire des œuvres qui lui sont soumises. Mais “même s’ils disent qu’ils ne pensent pas en termes de représentation, on peut toujours regarder la liste (des lauréats précédents) et voir qu’il s’agit d’une sorte de +OK, cette année c’était un Européen, maintenant nous pouvons regarder un peu plus loin+. Et maintenant, revenons à l’Europe. L’année dernière, c’était une femme, choisissons un homme cette année”, a déclaré à l’AFP Lina Kalmteg, critique culturelle à la Sveriges Radio. Après le scandale #MeToo qui a secoué l’Académie en 2018, un lauréat sur deux a été une femme, suggérant un effort pour réparer les erreurs du passé et améliorer le déséquilibre entre les sexes.- “Homme blanc”? -Björn Wiman, rédacteur en chef culturel du quotidien Dagens Nyheter, a une lecture similaire. Après Han Kang, “c’est au tour d’un homme blanc issu de la sphère linguistique anglo-saxonne, allemande ou francophone” d’être récompensé. Lui pense que Christian Kracht remportera le prix.Le dernier roman de l’écrivain de 58 ans, “Air” (non traduit en français), oscille entre réel et fantastique, mêlant critique du consumérisme et quête existentielle.Au salon du livre à Göteborg, qui se déroule quelques semaines avant la saison des Nobel, “l’Académie suédoise était là, assise au premier rang” du colloque de cet auteur, relève-t-il dans un entretien à l’AFP.”Et ça, en général, c’est un signe qui ne trompe pas”, poursuit M. Wiman. La même chose s’était produite lorsque la dramaturge autrichienne Elfriede Jelinek avait décroché le prix en 2004.- Rêve -L’autre favori, Gerald Murnane, né en 1939 dans une banlieue de Melbourne d’un père porté sur les courses de chevaux, a grandi dans un foyer catholique.Son livre “Les Plaines” (1982), qui plonge le lecteur dans le monde des propriétaires terriens australiens, a été décrit par le New Yorker comme un “chef d’oeuvre bizarre”, ressemblant plus à un rêve qu’à un livre. “La question est de savoir s’il répondra au téléphone (s’il gagne), je ne sais même pas s’il en a un”, s’amuse Josefin de Gregorio, critique littéraire au journal SvD. “Il n’a jamais quitté l’Australie. Il vit à la campagne, il ne se rend pas particulièrement accessible”, ajoute celle dont c’est l’auteur préféré. La critique mise aussi sur l’Américain George Saunders. L’Indien Amitav Ghosh a caracolé en tête des sites de pari ces derniers jours et d’autres noms régulièrement mis en avant sont de nouveau considérés comme “nobélisables”: la Chinoise Can Xue, l’Américano-antiguaise Jamaica Kincaid, le Chilien Raúl Zurita, l’Argentin César Aira. L’Amérique du sud n’a d’ailleurs pas eu de lauréat depuis 2010 avec le sacre du Péruvien Mario Vargas Llosa, note Mme Kalmteg. Elle cite les écrivaines mexicaines Fernanda Melchor et Cristina Rivera Garza comme potentielles gagnantes. Depuis sa création, le Nobel de littérature est dominé par les hommes et les lettres occidentales. Parmi les 121 lauréats, seules 18 femmes ont obtenu le prix et une minorité des auteurs récompensés sont de langues asiatiques ou moyen-orientales. Aucune langue africaine n’est représentée. Difficile de connaître les ressorts des sélections: les délibérations du jury sont gardées secrètes pendant 50 ans.- Rééquilibrage -Faute de mieux, la composition de l’Académie suédoise, qui décerne le prix après avoir passé en revue les propositions d’un collège de lettrés et d’universitaires grâce à son comité Nobel, est passée au crible.Bouleversée par un scandale #Metoo en 2018, elle a fait peau neuve et plus de la moitié de ses membres ont changé.”Des auteurs comme Han Kang auraient été tout à fait impensables il y a cinq ou six ans”, analyse le rédacteur en chef culturel de DN qui note que le cénacle a longtemps privilégié des auteurs pointus, et plus âgés.Reflet d’une “nouvelle” Académie moins “élitiste” dans ses goûts?Tout n’est, à ce stade, que spéculations.Le suspense sera levé à Stockholm à 13H00 (11H00 GMT), avec, à la clef, 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).