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Au procès de P. Diddy, Cassie s’apprête à vivre un contre-interrogatoire pénible

La chanteuse Cassie, qui a décrit durant deux jours les violences et sévices sexuels subis sous l’emprise de son ancien compagnon P. Diddy, s’apprête à vivre une nouvelle journée pénible jeudi où elle sera interrogée par les avocats de la défense.Casandra Ventura, de son vrai nom, est la pièce centrale de l’accusation au procès ultra médiatisé du rappeur et producteur de 55 ans, tombé de son piédestal depuis que les accusations de violences sexuelles se sont multipliées contre lui en 2023.La chanteuse américaine de R&B, 38 ans, a déjà longuement raconté mardi et mercredi comment, peu après le début de sa relation avec le rappeur, avec lequel elle est restée une dizaine d’années, elle a été contrainte de participer à des “freak-offs”: des marathons sexuels que P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, dirigeait et dont elle était le centre de l’attention mais aussi, selon elle, l’objet.Les avocats de la défense ont laissé entendre qu’ils allaient tenter d’appuyer sur le fait que la jeune femme prenait sciemment des drogues et avait un comportement erratique et parfois même violent.”Etre un participant consentant à votre propre vie sexuelle ne constitue pas du trafic sexuel”, a souligné en début de semaine Teny Geragos, avocate de P. Diddy, notamment poursuivi pour trafic sexuel et transport de personnes à des fins de prostitution.- “Flashbacks horribles” -Cassie a expliqué dans son témoignage que la prise de drogues lui permettait de se détacher, de se dissocier d’elle-même dans ces moments pénibles: “Cela me permettait d’être insensible, c’est pour ça que j’en consommais tant (…) c’était une sorte de fuite”.Le rappeur était en outre régulièrement violent avec elle, comme l’a notamment montré une vidéo accablante où on le voit se déchaîner contre elle dans un couloir d’hôtel en 2016.Le couple a définitivement rompu en 2018, une séparation ponctuée par un viol, selon la chanteuse. Celle-ci a affirmé avoir souffert de “flashbacks horribles” durant les années qui ont suivi.Mariée en 2019 avec Alex Fine, coach sportif et acteur, elle a raconté lui avoir confié, en 2023, avoir des idées suicidaires.”Je n’avais plus envie de vivre”, a-t-elle déclaré. “Je ne pouvais supporter la douleur que je ressentais.” Cela l’a incitée à entamer une thérapie et une cure de désintoxication.Cassie, qui a eu deux enfants avec Alex Fine, est enceinte d’un troisième.P. Diddy est accusé d’avoir profité de sa notoriété et de ses moyens financiers pour forcer des femmes à participer à de longues séances sexuelles avec des hommes prostitués, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidéos si les victimes parlaient.D’autres femmes sont attendues pour témoigner à ce procès au terme duquel Sean Combs, figure incontournable du hip-hop des trois dernières décennies, risque la prison à vie.L’équipe des avocats de P. Diddy, qui plaide non coupable, souligne que si certains de ses comportements étaient discutables, cela ne constituait pas du trafic d’êtres humains.Le témoignage de Cassie doit durer jusqu’à la fin de semaine, tandis que le procès se poursuivra jusqu’à cet été.

Russes et Ukrainiens attendus à Istanbul pour leurs premiers pourparlers depuis 2022, sans Poutine

Des délégations russe et ukrainienne sont attendues jeudi à Istanbul, en Turquie, pour y mener leurs premiers pourparlers directs depuis le printemps 2022, bien que les modalités de cette rencontre, à laquelle le président russe Vladimir Poutine a refusé de participer, restent peu claires à ce stade.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait mis au défi son homologue russe de se rendre à cette réunion jeudi, assurant que dans ce cas il serait prêt à l’y rencontrer.Mais le nom de M. Poutine ne figure pas dans la liste des participants publiée mercredi soir par le Kremlin, qui a gardé le secret quasiment jusqu’au bout sur la composition de sa délégation.M. Zelensky avait pourtant appelé avec insistance Vladimir Poutine à prendre part “en personne” à ces pourparlers, après plus de trois ans d’invasion russe de l’Ukraine.Ces discussions avaient d’ailleurs été annoncées initialement par le dirigeant russe, au moment où les Etats-Unis accentuent leur pression afin de lancer un processus diplomatique pour trouver une issue au conflit.L’Ukraine n’a pas communiqué la composition de la délégation qui serait susceptible de rencontrer la partie russe.En l’absence de M. Poutine, la présence de M. Zelensky aux pourparlers est rien moins qu’assurée. Le chef d’Etat ukrainien a d’ores et déjà dit qu’il sera jeudi à Ankara pour rencontrer son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Le président américain Donald Trump, qui pousse depuis des mois les deux pays à négocier, avait lui évoqué mercredi “la possibilité” d’aller en Turquie cette semaine si Vladimir Poutine faisait de même.- Réunion “politique” et “technique” -Mais la délégation russe se limitera au conseiller présidentiel Vladimir Medinski, au vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et au vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, selon le Kremlin.M. Medinski, ex-ministre de la Culture, avait déjà pris part au printemps 2022 aux premières négociations infructueuses entre Russes et Ukrainiens.Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, a dit mercredi s’attendre à une réunion portant sur des “questions “politiques” et “techniques”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est lui attendu en Turquie vendredi et non jeudi, d’après un haut responsable américain, ce qui ajoute à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes auront lieu.Il s’agirait des premiers pourparlers de paix directs entre Ukrainiens et Russes sur l’issue du conflit depuis l’échec des discussions initiales qui s’étaient tenues dans la foulée du déclenchement de la guerre en février 2022.Les deux pays continuent d’afficher publiquement des exigences difficilement conciliables.La Russie réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” occidentales solides pour éviter toute nouvelle attaque russe et que l’armée de Moscou, qui contrôle environ 20% du territoire ukrainien, se retire purement et simplement de son sol.

Russes et Ukrainiens attendus à Istanbul pour leurs premiers pourparlers depuis 2022, sans Poutine

Des délégations russe et ukrainienne sont attendues jeudi à Istanbul, en Turquie, pour y mener leurs premiers pourparlers directs depuis le printemps 2022, bien que les modalités de cette rencontre, à laquelle le président russe Vladimir Poutine a refusé de participer, restent peu claires à ce stade.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait mis au défi son homologue russe de se rendre à cette réunion jeudi, assurant que dans ce cas il serait prêt à l’y rencontrer.Mais le nom de M. Poutine ne figure pas dans la liste des participants publiée mercredi soir par le Kremlin, qui a gardé le secret quasiment jusqu’au bout sur la composition de sa délégation.M. Zelensky avait pourtant appelé avec insistance Vladimir Poutine à prendre part “en personne” à ces pourparlers, après plus de trois ans d’invasion russe de l’Ukraine.Ces discussions avaient d’ailleurs été annoncées initialement par le dirigeant russe, au moment où les Etats-Unis accentuent leur pression afin de lancer un processus diplomatique pour trouver une issue au conflit.L’Ukraine n’a pas communiqué la composition de la délégation qui serait susceptible de rencontrer la partie russe.En l’absence de M. Poutine, la présence de M. Zelensky aux pourparlers est rien moins qu’assurée. Le chef d’Etat ukrainien a d’ores et déjà dit qu’il sera jeudi à Ankara pour rencontrer son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Le président américain Donald Trump, qui pousse depuis des mois les deux pays à négocier, avait lui évoqué mercredi “la possibilité” d’aller en Turquie cette semaine si Vladimir Poutine faisait de même.- Réunion “politique” et “technique” -Mais la délégation russe se limitera au conseiller présidentiel Vladimir Medinski, au vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et au vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, selon le Kremlin.M. Medinski, ex-ministre de la Culture, avait déjà pris part au printemps 2022 aux premières négociations infructueuses entre Russes et Ukrainiens.Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, a dit mercredi s’attendre à une réunion portant sur des “questions “politiques” et “techniques”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est lui attendu en Turquie vendredi et non jeudi, d’après un haut responsable américain, ce qui ajoute à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes auront lieu.Il s’agirait des premiers pourparlers de paix directs entre Ukrainiens et Russes sur l’issue du conflit depuis l’échec des discussions initiales qui s’étaient tenues dans la foulée du déclenchement de la guerre en février 2022.Les deux pays continuent d’afficher publiquement des exigences difficilement conciliables.La Russie réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” occidentales solides pour éviter toute nouvelle attaque russe et que l’armée de Moscou, qui contrôle environ 20% du territoire ukrainien, se retire purement et simplement de son sol.

Derrière le droit du sol, la Cour suprême américaine appelée à brider les pouvoirs des juges

La Cour suprême américaine examine jeudi la suspension par les tribunaux du décret de Donald Trump revenant sur le droit du sol, le président républicain contestant le pouvoir des juges à prononcer des décisions de portée nationale.Dès le 20 janvier, jour de son investiture, Donald Trump a signé ce décret, l’un des plus critiqués de son nouveau mandat, affirmant vouloir ainsi combattre l’immigration clandestine. Il avait alors qualifié de “ridicule” le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, disposant que tout enfant né aux Etats-Unis est automatiquement citoyen américain, et appliqué depuis plus de 150 ans.Le décret présidentiel a été rapidement contesté en justice et son application a été suspendue sur tout le territoire américain par plusieurs tribunaux et cours d’appel fédéraux.L’administration Trump a donc sollicité l’intervention de la Cour suprême à majorité conservatrice dans cette bataille judiciaire.Elle a demandé a minima aux neuf juges – six conservateurs et trois progressistes – de limiter la portée des décisions des juridictions inférieures aux seules personnes directement concernées, à savoir celles qui ont saisi la justice, dénonçant ce qu’elle décrit comme une dérive.”La nécessité d’une intervention de la Cour est devenue urgente étant donné que les suspensions à portée universelle ont atteint des proportions de tsunami”, assure le conseiller juridique du gouvernement, John Sauer, dans ses arguments écrits.”Ces suspensions nuisent irrémédiablement à notre système de séparation des pouvoirs en interdisant au pouvoir exécutif d’appliquer une politique fondamentale du président”, ajoute-t-il.-“Uniformité de la nationalité”-“Les suspensions à portée universelle garantissent l’uniformité de la nationalité américaine, un domaine dans lequel une cohérence à l’échelle nationale est d’importance vitale”, font au contraire valoir deux associations de défense des immigrés qui ont obtenu la suspension du décret.”La nationalité d’un enfant ne devrait pas dépendre de son Etat de naissance ou de l’association à laquelle ses parents ont adhéré”, insistent-elles.Si la Cour suprême donnait raison à l’administration Trump, “un bébé né dans le New Jersey serait un citoyen américain et un membre à part entière de la société, mais il serait un étranger expulsable s’il était né dans le Tennessee”, soulignent ces associations.Les administrations successives, républicaines comme démocrates ont souvent exprimé leur frustration envers ces suspensions à portée universelle qui permettent à un seul juge fédéral de bloquer leur politique, sur des sujets d’importance nationale, comme l’avortement, l’immigration ou encore les prêts étudiants.Le nombre record de décisions de l’administration Trump contrecarrées par les juges est dû non au “militantisme politique” d’un petit nombre de magistrats radicalisés comme elle le prétend, mais tout simplement au volume inédit d’actions entreprises par l’exécutif, remarque le constitutionnaliste Steven Schwinn. “Ce qu’il se passe, c’est que l’administration Trump outrepasse constamment ses prérogatives et les tribunaux font ce qu’ils doivent faire, à savoir réfréner les actions illégales dans un système de séparation des pouvoirs”, explique à l’AFP ce professeur de droit constitutionnel à l’Université de l’Illinois à Chicago.Plusieurs juges de la Cour suprême, conservateurs comme progressistes, ont critiqué ces suspensions à portée nationale.Mais le sujet de l’acquisition de la citoyenneté américaine ne se prête guère à une décision de la Cour en faveur de l’administration Trump, estime Steven Schwinn.La décision de la Cour suprême est attendue d’ici le terme de sa session actuelle, fin juin.Le décret présidentiel interdit au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse “carte verte”.Le 14e amendement a été adopté en 1868, après la Guerre civile et l’abolition de l’esclavage, afin de garantir les droits des esclaves affranchis et de leurs descendants.

Derrière le droit du sol, la Cour suprême américaine appelée à brider les pouvoirs des juges

La Cour suprême américaine examine jeudi la suspension par les tribunaux du décret de Donald Trump revenant sur le droit du sol, le président républicain contestant le pouvoir des juges à prononcer des décisions de portée nationale.Dès le 20 janvier, jour de son investiture, Donald Trump a signé ce décret, l’un des plus critiqués de son nouveau mandat, affirmant vouloir ainsi combattre l’immigration clandestine. Il avait alors qualifié de “ridicule” le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, disposant que tout enfant né aux Etats-Unis est automatiquement citoyen américain, et appliqué depuis plus de 150 ans.Le décret présidentiel a été rapidement contesté en justice et son application a été suspendue sur tout le territoire américain par plusieurs tribunaux et cours d’appel fédéraux.L’administration Trump a donc sollicité l’intervention de la Cour suprême à majorité conservatrice dans cette bataille judiciaire.Elle a demandé a minima aux neuf juges – six conservateurs et trois progressistes – de limiter la portée des décisions des juridictions inférieures aux seules personnes directement concernées, à savoir celles qui ont saisi la justice, dénonçant ce qu’elle décrit comme une dérive.”La nécessité d’une intervention de la Cour est devenue urgente étant donné que les suspensions à portée universelle ont atteint des proportions de tsunami”, assure le conseiller juridique du gouvernement, John Sauer, dans ses arguments écrits.”Ces suspensions nuisent irrémédiablement à notre système de séparation des pouvoirs en interdisant au pouvoir exécutif d’appliquer une politique fondamentale du président”, ajoute-t-il.-“Uniformité de la nationalité”-“Les suspensions à portée universelle garantissent l’uniformité de la nationalité américaine, un domaine dans lequel une cohérence à l’échelle nationale est d’importance vitale”, font au contraire valoir deux associations de défense des immigrés qui ont obtenu la suspension du décret.”La nationalité d’un enfant ne devrait pas dépendre de son Etat de naissance ou de l’association à laquelle ses parents ont adhéré”, insistent-elles.Si la Cour suprême donnait raison à l’administration Trump, “un bébé né dans le New Jersey serait un citoyen américain et un membre à part entière de la société, mais il serait un étranger expulsable s’il était né dans le Tennessee”, soulignent ces associations.Les administrations successives, républicaines comme démocrates ont souvent exprimé leur frustration envers ces suspensions à portée universelle qui permettent à un seul juge fédéral de bloquer leur politique, sur des sujets d’importance nationale, comme l’avortement, l’immigration ou encore les prêts étudiants.Le nombre record de décisions de l’administration Trump contrecarrées par les juges est dû non au “militantisme politique” d’un petit nombre de magistrats radicalisés comme elle le prétend, mais tout simplement au volume inédit d’actions entreprises par l’exécutif, remarque le constitutionnaliste Steven Schwinn. “Ce qu’il se passe, c’est que l’administration Trump outrepasse constamment ses prérogatives et les tribunaux font ce qu’ils doivent faire, à savoir réfréner les actions illégales dans un système de séparation des pouvoirs”, explique à l’AFP ce professeur de droit constitutionnel à l’Université de l’Illinois à Chicago.Plusieurs juges de la Cour suprême, conservateurs comme progressistes, ont critiqué ces suspensions à portée nationale.Mais le sujet de l’acquisition de la citoyenneté américaine ne se prête guère à une décision de la Cour en faveur de l’administration Trump, estime Steven Schwinn.La décision de la Cour suprême est attendue d’ici le terme de sa session actuelle, fin juin.Le décret présidentiel interdit au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse “carte verte”.Le 14e amendement a été adopté en 1868, après la Guerre civile et l’abolition de l’esclavage, afin de garantir les droits des esclaves affranchis et de leurs descendants.

L’Uruguay dit adieu à son charismatique ex-président “Pepe” Mujica

Entre larmes et applaudissements, des milliers d’Uruguayens ont dit adieu mercredi au populaire ex-président José Mujica (2010-2015), figure de la gauche latino-américaine, décédé la veille d’un cancer à l’âge de 89 ans.Ancien guérillero et adepte d’un mode de vie austère, José Mujica, dit “Pepe”, est mort mardi dans sa modeste ferme de la périphérie de Montevideo.Dans …

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Après une décennie sous l’emprise de P. Diddy, Cassie n’avait “plus envie de vivre”

La chanteuse Cassie a poursuivi mercredi son témoignage choc au procès de la star du hip-hop P. Diddy et raconté comment, après avoir été forcée à des relations sexuelles avec d’autres hommes durant une décennie, elle avait perdu l’”envie de vivre”.La chanteuse américaine de R&B est la pièce centrale de l’accusation au procès ultra médiatisé …

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Après une décennie sous l’emprise de P. Diddy, Cassie n’avait “plus envie de vivre”

La chanteuse Cassie a poursuivi mercredi son témoignage choc au procès de la star du hip-hop P. Diddy et raconté comment, après avoir été forcée à des relations sexuelles avec d’autres hommes durant une décennie, elle avait perdu l'”envie de vivre”.La chanteuse américaine de R&B est la pièce centrale de l’accusation au procès ultra médiatisé du rappeur et producteur de 55 ans, tombé de son piédestal depuis que les accusations de violences sexuelles se sont multipliées contre lui en 2023.Peu après le début de sa relation avec le rappeur, avec lequel elle est restée une dizaine d’années, Cassie dit avoir été contrainte de participer à des “freak-offs”: des marathons sexuels que P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, dirigeait et dont elle était le centre de l’attention mais aussi, selon elle, l’objet.Sur des écrans au tribunal ont défilé mercredi les visages d’une douzaine d’hommes, des “escorts” soupçonnés d’avoir été recrutés et rémunérés pour ces “freak-offs”. Cassie les a reconnus et pour la majorité d’entre eux s’est souvenue de leur prénom ou surnom.La chanteuse de 38 ans a confirmé avoir eu des relations sexuelles avec chacun d’entre eux, en présence de P. Diddy.Ces “escorts” étaient payés avec “l’argent de Sean” Combs mais c’est elle qui avait pour tâche de les recruter, a-t-elle précisé. Ils étaient payés en cash, plusieurs milliers de dollars à chaque fois, ce qu’a confirmé l’un d’eux lundi à la barre.- “Il a des armes” -Interrogée par la procureure Emily Johnson pour savoir si elle voulait participer à ces “freak-offs”, la chanteuse a répondu: “non”, mais que “Sean” ne lui laissait pas le choix.”Il pouvait me pousser contre le sol, me frapper sur le côté de la tête”, a-t-elle déclaré, précisant qu’en 2011, quatre ans après le début de leur relation, P. Diddy était devenu fou de rage en découvrant qu’elle avait vu le rappeur Kid Cudi: “Il a des armes. Je sais ce dont il est capable.”Si elle ne répondait pas à ses ordres, il envoyait sa garde rapprochée la chercher. Si elle ne se pliait pas à ses désirs, il la frappait, avait-elle indiqué mardi.Mercredi, la chanteuse a affirmé consommer des opiacés afin de se détacher, de se dissocier d’elle-même dans ces moments pénibles: “Cela me permettait d’être insensible, c’est pour ça que j’en consommais tant (…) c’était une sorte de fuite”.”C’était dégoûtant, c’était trop, j’étais accablée”, avait-elle dit mardi aux jurés, à propos de ces actes sexuels scénarisés et dirigés par son compagnon de l’époque dans des chambres d’hôtel.Une vidéo datée de 2016, diffusée cette semaine aux jurés, montre P. Diddy se déchaîner contre Cassie dans un couloir d’hôtel de Los Angeles, l’attrapant par la nuque, la projetant au sol et lui assénant un lourd coup de pied.- “Oeil au beurre noir” -Mercredi, la procureure a montré des photos de Cassie après l’épisode de l’hôtel. Sa lèvre est enflée et elle porte de grosses lunettes noires.”Je portais des lunettes noires car j’avais un oeil au beurre noir et j’essayais de le dissimuler”, a-t-elle déclaré au tribunal, témoignant ainsi du décalage entre les photos glamour du couple sur les tapis rouges et celles montrées à l’audience.Une de ses amies a appelé la police mais Cassie a dit ne pas souhaiter alors identifier son agresseur: “Je n’étais pas prête”.Le couple a définitivement rompu en 2018, une séparation ponctuée par un viol, selon elle. L’artiste a affirmé avoir souffert de “flashbacks horribles” durant les années qui ont suivi.Mariée en 2019 avec Alex Fine, coach sportif et acteur, elle a raconté lui avoir confié, en 2023, avoir des aspirations suicidaires.”Je n’avais plus envie de vivre”, a-t-elle dit. “Je ne pouvais supporter la douleur que je ressentais”. L’épisode l’a incitée à entamer une thérapie et une cure de désintoxication.Cassie, qui a eu deux enfants avec Alex Fine et est enceinte d’un troisième, sera soumise à un contre-interrogatoire de la défense à partir de jeudi.P. Diddy est accusé d’avoir profité de sa notoriété et de ses moyens financiers pour forcer des femmes à participer à ces longues séances sexuelles avec des hommes prostitués, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidéos si les victimes parlaient. D’autres femmes sont attendues pour témoigner à ce procès au terme duquel Sean Combs, figure incontournable du hip-hop des trois dernières décennies, risque la prison à vie.arb-gl-mdo-tu/bpe