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Au procès de ses braqueurs, Kim Kardashian, ses diamants, sa peur de “mourir” et le pardon

En tailleur haute couture et diamants au cou, la superstar américaine Kim Kardashian a fait mardi à la barre du palais de justice de Paris le récit de son braquage “traumatisant” pendant la Fashion week 2016, accordant même un “pardon” ému à l’un des accusés.Elle aura passé plus de quatre heures devant la cour d’assises, droite comme un i, chignon serré, ses mains croisées sur le pupitre, dans une robe fourreau noire John Galliano à épaulettes et volants. Elle détonne terriblement au milieu des accusés qui l’entourent, ces “papys braqueurs” comme les a surnommés la presse.Arrivée sous les flashs au palais de justice, très attendue par les près de 500 journalistes du monde entier accrédités et autres curieux et fans, elle commence par évoquer son Paris d’avant, cet “endroit magique” où elle se sentait “toujours en sécurité”, même quand elle sortait se “promener à 3H00 du matin”. Mais le braquage “a tout changé”. La voix se brisant parfois, laissant quelques larmes couler qu’elle essuie vite d’un mouchoir, elle revient sur cette nuit du 2 au 3 octobre 2016. Elle avait décidé de ne pas suivre sa soeur Kourtney en boîte de nuit et s’apprêtait à se coucher quand elle a entendu des pas dans les escaliers menant à sa chambre.Deux hommes habillés en policiers, cagoulés, pistolet au poing, étaient entrés dans sa chambre d’hôtel, avec le réceptionniste menotté. L’un d’eux “m’a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire”, décrit la star américaine de 44 ans. Elle comprend qu’il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d’euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, découvrent aussi, ravis, sa boite à bijoux. Montant total du butin, jamais retrouvé: 9 millions d’euros.- “Chut and you ok” -Quand l’un d’eux la jette sur le lit et que son peignoir s’ouvre, elle est “persuadée” qu’elle va être “violée”. Mais il ne fera que l’attacher, la bâillonner avec du scotch. “J’étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais il faut que je puisse rentrer chez moi, j’ai des bébés+”, se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau. “Chut, and you ok”, lui répond-t-on en mauvais anglais.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, demande le président David De Pas.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”.Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps, prévenu par la styliste de la star cachée dans sa salle de bain, avait essayé de joindre Kim Kardashian.Depuis, admet l’influenceuse, sa vie n’est plus la même. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont bien plus nombreux et elle ne “peut pas dormir” s’ils ne sont pas chez elle.- Autobronzant et Balenciaga -La présence de la star aux 356 millions de followers en salle d’assises est certainement peu commune. Et donne lieu à quelques échanges improbables. Comme cette question du président qui commence par: “Dans l’épisode 2 de la saison 13 de l’incroyable Famille Kardashian, vous dites…”.Ou les moyens mnémotechniques de Kim Kardashian pour se rappeler quel jour on était: “j’étais en train de mettre de l’autobronzant parce que le lendemain, j’allais au défilé de Balenciaga sans maquillage”.Et le contraste avec les 10 accusés est saisissant. Le principal, Aomar Aït Khedache a aujourd’hui 69 ans, une canne, le crâne dégarni et un k-way sur le dos. Il est devenu sourd et quasiment muet.En 2017, il avait écrit une lettre d’excuses à Kim Kardashian, qu’elle n’avait jamais reçue. Le président la lit.”Madame”, c’est après “avoir constaté votre émotion et réalisé les dégâts psychologiques que je vous ai infligés que j’ai décidé de vous écrire”, avait rédigé l’accusé. “Pas dans le but d’obtenir de vous quelconque indulgence, j’assume ce que j’ai fait”, mais pour “venir vers vous en tant qu’être humain pour vous dire combien je regrette mon geste”.Kim Kardashian se met à pleurer. “Naturellement c’est très émouvant” et “je crois à la deuxième chance”, dit la reine des influenceuses, qui rappelle qu’elle étudie pour devenir avocate en Californie et est très investie pour les droits des prisonniers aux Etats-Unis.Elle se tourne vers lui, solennelle: “Je vous pardonne”. Mais précise qu’elle veut “être entendue et comprise”, et que “ça ne change rien au traumatisme”.Aomar Aït Khedache écrit sa réponse sur un bout de papier, que le président lit: “Ce pardon est un soleil. Je vous remercie. Voilà 10 ans que le remords et le regret m’usent au sens propre du mot”.mdh-alv-edy-bur/bfa/as

Trois insurgés présumés tués au Cachemire indien, après le cessez-le-feu avec le Pakistan

L’Inde a annoncé mardi avoir tué trois insurgés présumés au Cachemire indien, premier incident de ce type depuis l’attentat qui a provoqué sa confrontation militaire la plus grave avec le Pakistan depuis deux décennies. L’accrochage entre l’armée indienne et un groupe d’hommes qu’elle a présentés comme des “terroristes déterminés” s’est déroulé dans une forêt du nord de la partie de la région à majorité musulmane administrée par l’Inde.Il s’est déroulé à quelque 70 kilomètres de la ville touristique de Pahalgam, où des hommes armés ont assassiné 26 civils le 22 avril.L’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de l’ensemble du Cachemire depuis leur partition sanglante à leur indépendance en 1947. Depuis 1989, sa partie indienne est le théâtre d’une violente insurrection séparatiste.New Delhi a imputé la responsabilité de l’attaque de Pahalgam à Islamabad, qui l’a aussitôt démentie.Dans la nuit du 6 au 7 mai, l’Inde a tiré en représailles une série de missiles sur des sites pakistanais qui, selon elle, abritent des camps du groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’être l’auteur de l’attentat.Le Pakistan a aussitôt riposté et plongé les deux puissances nucléaires au bord de la guerre ouverte.Pendant quatre jours, les deux armées ont échangé tirs d’artillerie, frappes de missiles et attaques de drones sur leurs territoires. Jusqu’à un cessez-le-feu annoncé samedi à la surprise générale par le président américain Donald Trump.- “Martyrs” -Dans son dernier bilan publié mardi, l’armée pakistanaise a affirmé que les combats avaient causé la mort de 40 civils, dont quinze enfants.Pour la première fois, elle a fait état de pertes militaires. “En défendant la mère patrie avec une bravoure exemplaire, onze membres des forces armées sont tombés en martyrs et 78 autres ont été blessés”, a-t-elle annoncé.Hormis quelques tirs ou attaques rapportés samedi soir, la trêve a été respectée le long de la “ligne de contrôle” (LoC) qui sépare les deux armées.Des hauts responsables militaires des deux pays ont échangé au téléphone lundi soir.Ils “se sont mis d’accord pour (…) réfléchir à des mesures immédiates pour réduire le nombre de soldats déployés sur les frontières”, a rapporté l’état-major indien.Malgré cette détente sur le front, la rhétorique est restée très martiale. L’Inde comme le Pakistan ont assuré qu’ils ne baissaient pas la garde.”Si une autre attaque terroriste vise l’Inde, nous lui apporterons une réponse ferme”, a averti lundi soir le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi dans un discours au pays.- Guerre des images -“Qu’il n’y ait aucune ambiguïté, toute nouvelle tentative de défier la souveraineté du Pakistan ou son intégrité territoriale suscitera une réponse rapide, globale et décisive”, lui a rétorqué mardi l’armée pakistanaise.Plus tard, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a qualifié le discours de M. Modi de “provocateur” et rempli “de faux narratifs pour justifier l’agression”.”Ne vous y trompez pas, nous allons scruter de près les actes et les comportements de l’Inde ces prochains jours et la communauté internationale devrait faire de même”, poursuit son communiqué.Dans la nuit de mardi à mercredi, le même ministère a annoncé déclaré persona non grata un diplomate indien, lui donnant 24 heures pour quitter le Pakistan après des “activités incompatibles avec son statut”.Si les armes se sont tues, la guerre de l’image continue de plus belle entre les deux pays.Dès lundi soir, le chef de l’armée pakistanaise, le général Asim Mounir, qui passe pour l’homme fort du pays selon les experts, a visité des soldats blessés à l’hôpital.Narendra Modi lui a répondu mardi matin en s’affichant au milieu de ses soldats sur la base aérienne d’Adampur. “L’Inde est éternellement reconnaissante à nos forces armées de tout ce qu’elles ont fait”, a-t-il salué sur X.Signe du lent retour à la normale, les écoles ont rouvert à Chakothi, un village pakistanais le long de la LoC, comme à Srinagar, la principale agglomération du Cachemire indien.Syeda Zohra Kazmi, collégienne de treize ans au Cachemire pakistanais a retrouvé les bancs de son école “fermée à cause des bombardements”.”Des obus sont tombés près de notre maison qui a été touchée par des éclats, mais j’ai dit à ma famille que je retournais à l’école maintenant qu’elle a rouvert, je n’ai pas peur”, lance-t-elle à l’AFP.Côté indien, le retour des dizaines de milliers d’habitants qui avaient fui leurs villages sous les bombes s’annonce plus lent.Chez nombre de ceux qui ont trouvé refuge dans ce camp de Jammu, la peur est toujours là.”Je suis pressé de rentrer parce que si je n’ouvre pas mon magasin, je perds de l’argent”, a confié à l’AFP Krishan Lal, un tailleur de 50 ans. “Mais beaucoup pensent que la guerre n’est pas finie”.burs-pa/dth/lpt/mm     

Mark Carney promet de travailler “sans relâche” pour que le Canada reste “souverain”

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a promis mardi que son nouveau gouvernement travaillerait “sans relâche” pour que son pays reste une “nation souveraine”, en présentant ses nouveaux ministres.Entré en fonction mardi, le nouveau gouvernement canadien est centré autour d’une équipe chargée de la relation avec les Etats-Unis, qui est la priorité numéro 1 en raison des menaces de guerre commerciale et d’annexion émanant du président américain, Donald Trump.Dès sa victoire fin avril, Mark Carney a juré de lancer la plus grande transformation de l’économie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale pour construire un pays “fort”, au moment où la 9e puissance économique mondiale est confrontée à une crise sans précédent.L’ancien banquier central, arrivé en politique il y a très peu de temps, a dévoilé un gouvernement paritaire qui compte 28 ministres, dans lequel il a conservé le petit noyau chargé des discussions avec l’administration Trump depuis plusieurs semaines, tout en y ajoutant de nouveaux visages. “Les Canadiens nous ont élus parce qu’ils veulent du changement”, a expliqué Mark Carney. Son gouvernement, composé à moitié de “nouvelles têtes”, va apporter de “nouvelles idées”, a-t-il poursuivi. Son but: “Stimuler les investissements pour construire une nouvelle économie canadienne qui pourra résister aux chocs futurs”.Parmi les principaux ministres: Dominic LeBlanc est chargé directement de la relation commerciale entre le Canada et les Etats-Unis. A ses côté, Mélanie Joly sera en charge de l’Industrie, tandis qu’Anita Anand devient ministre des Affaires étrangères.Par ailleurs, Evan Solomon, un ancien journaliste télé et nouvellement élu, a été nommé ministre de l’Intelligence artificielle, un nouveau poste qui va dans le sens de la promesse de M. Carney de transformer l’économie canadienne.Mark Carny s’est engagé à agir avec “rapidité” et “détermination”, affirmant avoir formé un gouvernement “spécialement composé pour ce moment charnière de l’histoire du Canada”.L’annonce du nouveau gouvernement a eu lieu à Ottawa dans la matinée devant la gouverneure générale Mary Simon, représentante du roi Charles III, chef d’Etat en titre de ce pays du Commonwealth.Le Parlement, suspendu depuis janvier, fera son retour le 26 mai et le roi viendra exceptionnellement prononcer le lendemain le discours d’ouverture, une allocution solennelle généralement prononcée par le gouverneur général.Avec 170 députés, les libéraux de Mark Carney ont échoué de peu à obtenir la majorité absolue au Parlement canadien, fixée à 172 sièges. Ils devraient toutefois pouvoir gouverner en s’appuyant sur l’un des petits partis représentés à la chambre basse.Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a lancé contre le Canada des attaques commerciales mais aussi politiques particulièrement violentes, en répétant que le gigantesque pays était voué à devenir le 51e Etat américain.Le président républicain a déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%, ce qui a déjà des répercussions dans le pays. Le Canada a riposté avec des contre-mesures.

Mark Carney promet de travailler “sans relâche” pour que le Canada reste “souverain”

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a promis mardi que son nouveau gouvernement travaillerait “sans relâche” pour que son pays reste une “nation souveraine”, en présentant ses nouveaux ministres.Entré en fonction mardi, le nouveau gouvernement canadien est centré autour d’une équipe chargée de la relation avec les Etats-Unis, qui est la priorité numéro 1 en …

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Au procès P. Diddy, la chanteuse Cassie raconte sa vie sous le contrôle violent de la star du hip-hop

Le contrôle et la violence : la chanteuse Cassie, ancienne compagne de P. Diddy et pièce centrale de l’accusation à son procès pour trafic sexuel, a décrit en détail mardi, bouleversée, les sévices que lui aurait fait subir le magnat du hip-hop.Icône du rap de la “côte est” américaine et producteur influent qui a lancé de nombreuses carrières, P. Diddy est tombé de son piédestal depuis 2023 et risque la prison à vie devant la justice fédérale de New York.L’artiste richissime, qui cultivait son côté bling-bling et dont les fêtes somptueuses attiraient le gratin du show-biz, est accusé d’avoir profité de sa notoriété et de ses moyens financiers pour forcer des femmes à de longs marathons sexuels avec des hommes rémunérés, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidéos si les victimes parlaient. Parmi elles, Casandra “Cassie” Ventura, chanteuse R&B signée par le label de Diddy, Bad Boy Records, et en couple avec le producteur pendant plus de dix ans, a raconté mardi son calvaire.”Il me frappait à la tête, me renversait, me traînait, me donnait des coups de pied, des coups sur la tête si j’étais à terre”, déclare-t-elle, la voix tremblante. Elle évoque ses “lèvres gonflées”, des “écchymoses sur tout le corps”.- menace -La chanteuse a rencontré P. Diddy quand elle avait 19 ans, lui était déjà au faîte de sa gloire. “J’étais simplement amoureuse, je voulais le rendre heureux”, décrit-elle. Lundi, un témoin a raconté aux jurés qu’il a été payé à plusieurs reprises en 2012 et 2013 pour avoir des relations sexuelles avec Cassie en présence du magnat du hip-hop. La chanteuse a été interrogée une première fois mardi sur ces épisodes qualifiés dans le dossier judiciaire de “freak-offs”, et qui la rendaient “nerveuse et confuse” selon elle.”Il avait beaucoup de ressources”, notamment la menace de diffuser des vidéos sexuelles compromettantes, a-t-elle ajouté. “Il contrôlait une grande partie de ma vie, que ce soit ma carrière où comment je m’habillais”, résume-t-elle.Casandra Ventura, aujourd’hui 38 ans, témoigne enceinte et prend régulièrement des pauses, essuyant ses yeux avec un mouchoir. La chanteuse avait déposé une retentissante plainte au civil pour violences et viol contre P. Diddy à l’automne 2023. Des poursuites immédiatement réglées à l’amiable mais qui ont été suivies de dizaines d’autres plaintes de femmes et d’hommes pour violences sexuelles contre l’icône du hip-hop de la “East Coast” des Etats-Unis.- Liasse -Plusieurs mois plus tard, une vidéo diffusée par CNN d’images captées par une caméra de vidéo surveillance dans un hôtel de Los Angeles, et que les jurés ont revu lundi dans la salle d’audience, montrait le rappeur avoir un comportement très violent avec la chanteuse en mars 2016. Simplement vêtu d’une serviette dans le couloir de l’hôtel, Diddy portait plusieurs coups à la chanteuse et la traînait au sol. “Elle (Cassie) répétait qu’elle voulait quitter (les lieux)”, a témoigné lundi devant les jurés l’agent de sécurité de l’hôtel qui est intervenu ce jour-là, Israel Florez. Il a aussi affirmé que le rappeur avait tenté de le soudoyer avec une grosse liasse de billets pour étouffer l’affaire.P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, est jugé pour trafic à des fins d’exploitation sexuelle, transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d’enlèvement, corruption et de violences regroupés sous l’inculpation d’entreprise criminelle.Artiste et producteur de hip-hop qui a lancé les carrières de la chanteuse Mary J. Blige ou du rappeur Notorious B.I.G., homme d’affaires à succès qui a fait fortune dans la mode et les alcools, il dort aujourd’hui en prison, dans un centre de détention de Brooklyn réputé pour sa dureté.A l’ouverture des débats lundi, ses avocats ont tenté de ramener le dossier à une “affaire d’amour, de jalousie, d’infidélité et d’argent”. Sa relation avec Cassie ? “Une histoire toxique entre deux personnes qui s’aimaient”, a plaidé Teny Geragos, l’une des avocates de la star.D’autres femmes que Cassie sont attendues pour témoigner au procès.

Reçu royalement à Ryad, Trump décroche de gros contrats et lève les sanctions visant la Syrie

Donald Trump et le prince héritier saoudien ont affiché une amitié éclatante en Arabie saoudite, où le président américain a décroché des contrats colossaux et concédé des gestes diplomatiques, au premier rang desquels la levée des sanctions américaines visant la Syrie.Reçu avec tous les égards à Ryad, le président républicain, accompagné de plusieurs grands patrons dont son allié Elon Musk, a signé mardi avec le prince héritier Mohammed ben Salmane un “partenariat économique stratégique”.L’exécutif américain a estimé le montant revenant aux Etats-Unis à 600 milliards de dollars.Fidèle à son approche diplomatique transactionnelle, Donald Trump, a créé la surprise en annonçant la levée des sanctions américaines contre la Syrie, à la veille d’une rencontre, même brève, avec le président Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite. “Je vais ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur”, a dit le président américain, en indiquant être parvenu à cette décision après des demandes pressantes de son hôte, Mohammed ben Salmane. Damas s’est félicité d’un “tournant décisif”. Le prince héritier saoudien a réservé au milliardaire républicain de 78 ans, sensible à la pompe protocolaire, un accueil sur mesure, avec escorte d’avions de combat, garde à cheval et fastes royaux.La cordialité évidente entre les deux hommes, que l’on a vu deviser avec animation et force sourires, a marqué la journée”Je pense vraiment que nous nous apprécions beaucoup”, a insisté Donald Trump. Alors que Ryad martèle qu’aucun progrès n’est envisageable sans l’établissement d’un Etat palestinien, le président a dit avoir “l’espoir fervent” que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec Israël dans le cadre dit des “accords d’Abraham”.”Mais vous le ferez à votre propre rythme” a-t-il ajouté prudemment.- “Pression maximale” -Concernant l’Iran, Donald Trump s’est dit prêt à exercer “une pression maximale” si Téhéran refuse “le rameau d’olivier” qu’il estime lui tendre avec les discussions pour un accord sur le nucléaire iranien.Dans le même temps, il a dit vouloir offrir une “nouvelle voie” aux dirigeants iraniens, en ajoutant: “je n’ai jamais été favorable à avoir des ennemis perpétuels”.La tournée du président américain doit ensuite l’emmener au Qatar puis aux Emirats arabes unis. Si l’on excepte un aller-retour à Rome pour les funérailles du pape François, il s’agit du premier déplacement majeur à l’étranger depuis le début du second mandat. Huit ans plus tôt, Donald Trump avait déjà choisi le royaume saoudien pour son premier voyage international. La décision de faire passer à nouveau les riches monarchies pétrolières et gazières du Golfe avant ses alliés occidentaux reflète leur rôle géopolitique croissant et leur immense potentiel économique. Parmi les contrats annoncés mardi, l’Arabie saoudite doit, selon un communiqué américain, acheter pour 142 milliards de dollars d’équipements militaires “de pointe”.La Maison Blanche a aussi annoncé des accords dans l’intelligence articicielle, les technologies et l’énergie.- Cadeau qatari -L’enjeu pour les pays du Golfe est de s’assurer le soutien d’un président impulsif, qui prône un désengagement militaire et stratégique des Etats-Unis, en dehors des environs géographiques immédiats de la première puissance mondiale.Venu pour faire des “deals”, son activité favorite, Donald Trump n’a donc pas pu éviter les sujets brûlants, comme Gaza.Sans guère plus évoquer son projet de développement immobilier du territoire par les Américains, il eu un message pour les Palestiniens, qui selon lui “méritent un meilleur avenir mais cela ne pourra pas avoir lieu tant que leurs dirigeants choisissent de kidnapper, torturer et viser” des innocents.Le président américain s’est entretenu mardi avec Edan Alexander, libéré la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui prévenu mardi que l’armée israélienne entrerait “avec toute (sa) force” dans la bande de Gaza dans les jours à venir. Mercredi, l’étape qatarie de Donald Trump s’annonce sûrement aussi chaleureuse, mais compliquée par un scandale politique.L’opposition démocrate aux Etats-Unis lui reproche d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.La famille royale du Qatar a offert à Donald Trump un Boeing 747-8 pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président américain a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Devant la justice britannique, des ONG appellent à bloquer les ventes d’armes à Israël

Des organisations de défense des droits humains, qui attaquent le gouvernement britannique en justice, ont demandé mardi à la Haute Cour de Londres de bloquer les ventes par le Royaume-Uni d’éléments d’avions de combat utilisés par Israël dans sa guerre à Gaza.Ces organisations accusent le gouvernement britannique de violer le droit international avec ces exportations.  Dans la matinée, une cinquantaine de manifestants dont l’ancien chef du Labour Jeremy Corbyn se sont réunis devant la Haute Cour avec des drapeaux palestiniens et des pancartes “Arrêtez d’armer Israël: Arrêtez le génocide”.Soutenue par Amnesty International, Human Rights Watch, Oxfam et d’autres organisations, l’ONG palestinienne Al-Haq tente de bloquer les exportations de ces pièces fabriquées au Royaume-Uni, équipant les chasseurs américains F-35 de Lockheed Martin.Ces éléments incluent la perche de ravitaillement en carburant de l’avion, le système de ciblage laser, les pneus, le fuselage arrière, le système de propulsion par turbine et le siège éjectable, selon Oxfam.L’avion “ne pourrait pas continuer à voler” sans ces pièces “fabriquées au Royaume-Uni”, souligne Al-Haq. Le procès a lieu “dans le contexte de la catastrophe humaine” à Gaza, dont la gravité “est difficile à exprimer avec des mots”, a déclaré l’avocat de cette ONG, Raza Husain, dans une salle d’audience bondée. Le gouvernement britannique a autorisé les ventes de pièces de F-35 en sachant qu’il y avait un “risque évident” qu’Israël les utilise pour commettre des violations du droit international à Gaza, a affirmé l’avocat. L’audience doit durer quatre jours. La décision sera rendue à une date ultérieure.- Suspension de licences -Cette action en justice a été lancée avec l’appui du réseau d’avocats Global Legal Action Network (GLAN) après l’offensive israélienne menée dans la bande de Gaza en représailles à une attaque sans précédent lancée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas.En septembre dernier, le gouvernement travailliste avait annoncé la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350, en évoquant un “risque” qu’elles soient utilisées en violation du droit international à Gaza, sans inclure les composants des chasseurs F-35. Un porte-parole du gouvernement britannique a indiqué à l’AFP qu’il n’était “actuellement pas possible de suspendre la licence des composants du F-35 pour une utilisation par Israël sans compromettre l’ensemble du programme mondial du F-35, en raison de son rôle stratégique au sein de l’Otan et des implications plus larges pour la paix et la sécurité internationales”.”Dans les mois qui ont suivi notre arrivée au pouvoir, nous avons suspendu les licences pertinentes qui pouvaient être utilisées par l’armée israélienne pour commettre ou faciliter la commission de violations graves du droit international à Gaza”, a ajouté cette source.- “Complicité” -Londres a insisté sur le fait qu’il avait “agi de manière conforme à (ses) obligations légales” et était “engagé à respecter (ses) responsabilités en vertu du droit national et international”.Mais Charlotte Andrews-Briscoe, avocate pour GLAN, estime que le gouvernement britannique a “expressément dérogé à sa propre législation nationale afin de continuer à armer Israël”, les F-35 étant utilisés pour larguer des “bombes de plusieurs tonnes sur la population de Gaza”. “En vertu de la Convention sur le génocide, le Royaume-Uni a une obligation juridique claire de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir le génocide”, a souligné Sacha Deshmukh, directeur général d’Amnesty International pour le Royaume-Uni, lors d’un point de presse la semaine dernière.”Pourtant, le gouvernement britannique continue d’autoriser l’exportation d’équipements militaires vers Israël malgré toutes les preuves qu’un génocide est commis par Israël contre le peuple palestinien à Gaza. C’est un échec fondamental du Royaume-Uni à respecter ses obligations”, a-t-il accusé.Israël a rejeté à plusieurs reprises les accusations de génocide à Gaza.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Mali: la junte dissout les partis politiques et suspend la chaîne TV5 Monde

La junte au pouvoir au Mali a dissous mardi les “partis politiques et les organisations à caractère politique”, selon un décret présidentiel lu à la télévision publique, une décision redoutée depuis plusieurs semaines par l’opposition.Cette décision est la dernière d’une série de restrictions aux libertés prises par les militaires, au pouvoir depuis deux coups d’Etat en 2020 puis 2021, pour consolider leur régime.Plus tôt dans la journée mardi, ils ont aussi suspendu “jusqu’à nouvel ordre” la chaîne de télévision française TV5 Monde, lui reprochant un manque d’impartialité dans un reportage sur une manifestation de l’opposition.La dissolution des partis survient après l’organisation par ces derniers d’une manifestation ayant réuni plusieurs centaines de personnes le 3 mai à Bamako pour dénoncer cette éventualité, dans un rare acte de défiance vis-à-vis des militaires. La junte au pouvoir a mardi matin abrogé la Charte des partis, qui fixait notamment leur cadre moral et juridique et encadrait leurs fonctionnement, formation, création et financement.Il existe à ce jour environ 300 partis politiques recensés au Mali. Le projet de loi d’abrogation de cette charte a été adopté lundi par l’organe législatif créé par la junte, le Conseil national de transition (CNT) dont elle a nommé les membres.”Les partis politiques et les organisations à caractère politique sont dissous sur toute l’étendue du territoire national”, indique le décret lu mardi sur l’ORTM par le ministre chargé des réformes politiques, Mamani Nassiré.Le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, “a assigné une mission précise, poursuivre les réformes (…) afin de donner satisfaction au peuple malien sur la base d’un certain nombre de recommandations formulées lors des assises nationales de la refondation” de décembre 2021, a déclaré M. Nassiré.- “Souveraineté” -L’objectif est de “gérer la vie politique de façon sereine et en harmonie avec notre option de souveraineté”, a-t-il ajouté. Fin avril, une concertation nationale organisée par la junte, dans la suite des assises nationales de 2021, avait préconisé la dissolution des partis et le durcissement de leur création.Cette rencontre – marquée par la présence des soutiens du régime mais boycottée par la plupart des formations politiques – avait également proposé la proclamation sans élection cette année du général Assimi Goïta comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable.Le multipartisme, ainsi que les libertés d’expression et d’association, ont été consacrés au Mali par la Constitution de 1992, année de la démocratisation.La semaine dernière, la junte a suspendu les activités des partis politiques et des associations, invoquant une “raison d’ordre public”.Une nouvelle coalition d’une centaine de partis s’est récemment formée au Mali pour “exiger la fin effective de la transition politico-militaire au plus tard le 31 décembre 2025” et appeler “à la mise en place d’un calendrier de retour rapide à l’ordre constitutionnel”.Elle a aussi “catégoriquement” rejeté la décision de la junte de suspendre les activités des partis politiques et des associations. Les militaires au pouvoir ont manqué à leur engagement de céder la place à des civils élus en mars 2024.L’opposition dans le pays a déjà été visée par des mises en cause judiciaires, des dissolutions d’organisations, ainsi que par la pression du discours dominant sur la nécessité de faire corps autour de la junte dans un pays confronté depuis 2012 au jihadisme et à une grave crise économique.Le Mali, comme ses voisins du Niger et du Burkina Faso, sont dirigés par des juntes militaires arrivées au pouvoir entre 2020 et 2023, qui se sont associées au sein d’une Alliance des Etats du Sahel (AES).Des organisations de défense des droits humains accusent les trois régimes de réprimer les voix dissidentes au nom de la guerre contre les jihadistes.

Mali: la junte dissout les partis politiques et suspend la chaîne TV5 Monde

La junte au pouvoir au Mali a dissous mardi les “partis politiques et les organisations à caractère politique”, selon un décret présidentiel lu à la télévision publique, une décision redoutée depuis plusieurs semaines par l’opposition.Cette décision est la dernière d’une série de restrictions aux libertés prises par les militaires, au pouvoir depuis deux coups d’Etat …

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L’administration Trump coupe 450 millions de dollars de plus à Harvard

Nouveau round du combat de Trump contre Harvard: le gouvernement américain a coupé mardi 450 millions de dollars supplémentaires en subventions à la prestigieuse université au lendemain d’un appel au dialogue de sa direction. Grand soutien d’Israël, Donald Trump accuse d’antisémitisme Harvard et d’autres universités américaines de renom comme Columbia, pour avoir laissé prospérer sur leurs campus les mouvements étudiants contre les bombardements meurtriers dans la bande de Gaza.Harvard, l’université la plus ancienne des Etats-Unis et l’une des mieux classées au monde, s’est particulièrement attirée les foudres du président républicain en attaquant en justice le gel par son gouvernement de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que l’institution de renom a refusé de se plier à une série d’exigences de Donald Trump.Mardi, le groupe de travail sur l’antisémitisme de l’administration Trump a annoncé que huit agences fédérales américaines avaient “résilié environ 450 millions de dollars en subventions (supplémentaires) à Harvard”, en accusant notamment l’université “d’avoir échoué” dans sa lutte contre “l’intimidation antisémite” sur son campus.Cette nouvelle salve contre Harvard intervient au lendemain d’une lettre de la direction de l’université à la ministre de l’Education, Linda McMahon, visant à rétablir le dialogue sur la base “commune” comme la lutte à l’antisémitisme et la défense de “la liberté de pensée et d’expression”.Dans cette lettre, le directeur par intérim de Harvard, Alan M. Garber, affirme avoir pris des mesures pour s’assurer que les étudiants et le personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, tout en soutenant que des mesures du gouvernement fédéral “sapent” et “menacent” la liberté académique.”Harvard ne renoncera pas à ses principes de fondamentaux, protégés par les lois, juste par crainte de représailles sans fondements du gouvernement fédéral”, écrit dans cette lettre M. Garber.Donald Trump a dernièrement dépeint Harvard en “institution antisémite d’extrême gauche”, “foutoir progressiste” et “menace pour la démocratie”. Dans sa lettre, M. Garber dit “réfuter” cette thèse affirmant que “Harvard n’est ni républicaine, ni démocrate, ni le bras de quelque parti politique ou mouvement que ce soit et ne le sera jamais”.Interrogée par l’AFP, la direction de Harvard n’a pas commenté dans l’immédiat la fin de 450 millions de dollars en fonds fédéraux.