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Plus populaire que jamais, le parti de Nigel Farage, Reform UK, ouvre son congrès annuel

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK a ouvert vendredi matin son congrès annuel dans une atmosphère festive : son chef, l’ex-champion du Brexit Nigel Farage, et ses partisans sont de plus en plus convaincus qu’il pourrait devenir le prochain Premier ministre. A Birmingham, ville du centre de l’Angleterre où le parti réunit ses membres pendant deux jours, “il y a une ambiance très positive, avec tout ce qui se passe actuellement”, se réjouit Roger Weaver, 76 ans, une casquette “Make Britain Great Again” sur la tête. Il a soutenu le parti conservateur pendant près de 40 ans, mais ce temps là est fini.Il a rejoint Reform il y a 4 mois et pour lui, Nigel Farage a de “fortes chances” d’emporter les prochaines élections.Reform UK a seulement 4 députés à la chambre des Communes sur un total de 650, mais sa popularité n’a cessé de grandir depuis les dernières élections législatives, qui ont porté les travaillistes au pouvoir en juillet 2024. Depuis des mois, la formation est en tête des intentions de vote dans les sondages et l’écart se creuse avec les travaillistes.Les prochaines législatives ne sont pas prévues avant 2029 mais, lors des dernières élections locales, en mai, Reform UK, l’ancien “Brexit Party”, a remporté douze conseils régionaux, réussissant ainsi à s’implanter dans les territoires. – “Les gens souffrent, ici” -Amelia Randall, 40 ans, a été élue au conseil régional du Kent, dans le sud de l’Angleterre. Rejoindre Reform “a représenté un changement radical dans ma vie”, explique-t-elle, en se promenant dans le centre de conférence. Auparavant, elle ne votait pas. La priorité doit être, selon elle, d’arrêter les bateaux de migrants dans la Manche. “Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, les gens souffrent ici”, affirme-t-elle.Dans un contexte plus général de montée des extrêmes droites en Europe, le parti affirme compter près de 240.000 membres, contre 80.000 il y a un an. “Il est temps pour nous de passer à l’étape suivante en tant que parti”, proclame Nigel Farage dans le programme du congrès, qui se tient vendredi et samedi.Le leader charismatique de 61 ans prononce son discours vendredi à 13H00 (12H00 GMT), deux jours après un passage éclair à Washington. Il a témoigné devant le Congrès américain sur le sujet de la liberté d’expression, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord, et a été reçu dans le bureau ovale par son allié Donald Trump, qu’il se vante d’avoir “toujours soutenu”.Le congrès va représenter un moment “important” pour Reform UK et son chef Nigel Farage, commente Anand Menon, politologue à l’université de King’s College à Londres.Reform UK doit montrer “qu’il est professionnel, capable d’organiser un congrès donnant l’impression qu’il pourrait gouverner” le pays, dit-il à l’AFP. – Télé-réalité -Déjà, fin août, le parti a donné une grande conférence de presse sur l’immigration, son sujet de prédilection. Clairement inspiré par Donald Trump, Nigel Farage a promis d’expulser jusqu’à 600.000 migrants en cinq ans s’il était élu.Nigel Farage, l’ex-député européen qui a été si fier d’avoir “obtenu l’indépendance du Royaume-Uni” avec le Brexit, peut-il vraiment devenir le prochain Premier ministre du Royaume-Uni? Pour Anand Menon, “c’est encore loin, mais c’est tout à fait possible”. Eduqué dans les meilleures écoles privées, Nigel Farage a commencé sa carrière dans la finance à Londres. Cet ancien conservateur, qui a créé le parti UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) en 1993, a été député européen de 1999 à 2020.Peaufinant désormais son image – on le voit moins qu’avant avec une cigarette ou une bière à la main -, il a vu son capital sympathie augmenter en 2023 après un passage dans l’émission de télé-réalité “I’m a celebrity”, durant laquelle il a notamment été enfermé dans une boîte avec d’énormes serpents, et ce alors qu’il était dans un creux de sa carrière politique.Commentateur sur la chaîne conservatrice GB News, il est suivi sur TikTok par 1,3 million d’abonnés, plus que toute autre personnalité politique britannique. 

Plus populaire que jamais, le parti de Nigel Farage, Reform UK, ouvre son congrès annuel

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK a ouvert vendredi matin son congrès annuel dans une atmosphère festive : son chef, l’ex-champion du Brexit Nigel Farage, et ses partisans sont de plus en plus convaincus qu’il pourrait devenir le prochain Premier ministre. A Birmingham, ville du centre de l’Angleterre où le parti réunit ses membres pendant deux jours, “il y a une ambiance très positive, avec tout ce qui se passe actuellement”, se réjouit Roger Weaver, 76 ans, une casquette “Make Britain Great Again” sur la tête. Il a soutenu le parti conservateur pendant près de 40 ans, mais ce temps là est fini.Il a rejoint Reform il y a 4 mois et pour lui, Nigel Farage a de “fortes chances” d’emporter les prochaines élections.Reform UK a seulement 4 députés à la chambre des Communes sur un total de 650, mais sa popularité n’a cessé de grandir depuis les dernières élections législatives, qui ont porté les travaillistes au pouvoir en juillet 2024. Depuis des mois, la formation est en tête des intentions de vote dans les sondages et l’écart se creuse avec les travaillistes.Les prochaines législatives ne sont pas prévues avant 2029 mais, lors des dernières élections locales, en mai, Reform UK, l’ancien “Brexit Party”, a remporté douze conseils régionaux, réussissant ainsi à s’implanter dans les territoires. – “Les gens souffrent, ici” -Amelia Randall, 40 ans, a été élue au conseil régional du Kent, dans le sud de l’Angleterre. Rejoindre Reform “a représenté un changement radical dans ma vie”, explique-t-elle, en se promenant dans le centre de conférence. Auparavant, elle ne votait pas. La priorité doit être, selon elle, d’arrêter les bateaux de migrants dans la Manche. “Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, les gens souffrent ici”, affirme-t-elle.Dans un contexte plus général de montée des extrêmes droites en Europe, le parti affirme compter près de 240.000 membres, contre 80.000 il y a un an. “Il est temps pour nous de passer à l’étape suivante en tant que parti”, proclame Nigel Farage dans le programme du congrès, qui se tient vendredi et samedi.Le leader charismatique de 61 ans prononce son discours vendredi à 13H00 (12H00 GMT), deux jours après un passage éclair à Washington. Il a témoigné devant le Congrès américain sur le sujet de la liberté d’expression, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord, et a été reçu dans le bureau ovale par son allié Donald Trump, qu’il se vante d’avoir “toujours soutenu”.Le congrès va représenter un moment “important” pour Reform UK et son chef Nigel Farage, commente Anand Menon, politologue à l’université de King’s College à Londres.Reform UK doit montrer “qu’il est professionnel, capable d’organiser un congrès donnant l’impression qu’il pourrait gouverner” le pays, dit-il à l’AFP. – Télé-réalité -Déjà, fin août, le parti a donné une grande conférence de presse sur l’immigration, son sujet de prédilection. Clairement inspiré par Donald Trump, Nigel Farage a promis d’expulser jusqu’à 600.000 migrants en cinq ans s’il était élu.Nigel Farage, l’ex-député européen qui a été si fier d’avoir “obtenu l’indépendance du Royaume-Uni” avec le Brexit, peut-il vraiment devenir le prochain Premier ministre du Royaume-Uni? Pour Anand Menon, “c’est encore loin, mais c’est tout à fait possible”. Eduqué dans les meilleures écoles privées, Nigel Farage a commencé sa carrière dans la finance à Londres. Cet ancien conservateur, qui a créé le parti UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) en 1993, a été député européen de 1999 à 2020.Peaufinant désormais son image – on le voit moins qu’avant avec une cigarette ou une bière à la main -, il a vu son capital sympathie augmenter en 2023 après un passage dans l’émission de télé-réalité “I’m a celebrity”, durant laquelle il a notamment été enfermé dans une boîte avec d’énormes serpents, et ce alors qu’il était dans un creux de sa carrière politique.Commentateur sur la chaîne conservatrice GB News, il est suivi sur TikTok par 1,3 million d’abonnés, plus que toute autre personnalité politique britannique. 

Thaïlande: le magnat Anutin Charnvirakul élu Premier ministre par le Parlement

Le magnat de l’immobilier conservateur Anutin Charnvirakul a remporté vendredi le vote au Parlement thaïlandais pour devenir le prochain Premier ministre, évinçant la dynastie politique qui dominait jusque-là le pays.M. Anutin a cumulé 311 voix, obtenant ainsi une confortable majorité parmi les 492 députés siégeant à la chambre basse de l’Assemblée nationale thaïlandaise, indiquent les …

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Thaïlande: le magnat Anutin Charnvirakul élu Premier ministre par le Parlement

Le magnat de l’immobilier conservateur Anutin Charnvirakul a remporté vendredi le vote au Parlement thaïlandais pour devenir le prochain Premier ministre, évinçant la dynastie politique qui dominait jusque-là le pays.M. Anutin a cumulé 311 voix, obtenant ainsi une confortable majorité parmi les 492 députés siégeant à la chambre basse de l’Assemblée nationale thaïlandaise, indiquent les résultats finaux officiels.”Le Parlement approuve la nomination d’Anutin Charnvirakul au poste de Premier ministre”, a déclaré le vice-président de la chambre, Chalad Khamchuang.Sa nomination doit encore être approuvée par le roi pour devenir officielle.Quelques heures plus tôt, l’ancien Premier ministre (2001-2006) et homme d’affaires thaïlandais Thaksin Shinawatra, dont le vote a évincé son parti du pouvoir, avait quitté le pays à bord d’un jet privé.Sur X, M. Thaksin a déclaré avoir quitté la Thaïlande pour un examen médical à Singapour, mais avoir finalement bifurqué vers Dubaï en raison de la fermeture d’un aéroport.La Thaïlande peinait à se doter d’un nouveau gouvernement depuis la destitution de sa Première ministre Paetongtarn Shinawatra, fille de M. Thaksin, en poste depuis août 2024 et démise définitivement de ses fonctions la semaine dernière pour sa gestion d’une récente crise avec le Cambodge.- “Excitation” -Ayant obtenu au Parlement le soutien de l’opposition, Anutin Charnvirakul, autrefois allié du clan Shinawatra, était largement pressenti comme le prochain Premier ministre.Même son mandat risque d’être court, il aboutira à une “Thaïlande plus conservatrice”, prédit Titipol Phakdeewanich, chercheur en sciences politiques à l’université d’Ubon Ratchathani.”Le mouvement pro-démocratique des jeunes pourrait être confronté à des risques importants”, a-t-il ajouté, référence au désir de changement d’une jeunesse thaïlandaise qui a appelé à une réforme de la monarchie et de la constitution, mais qui a été largement réprimée.”C’est normal de ressentir de l’excitation,” avait déclaré Anutin Charnvirakul à un groupe de journalistes à son arrivée au Parlement avant le vote.L’ancien ministre de 58 ans est connu pour avoir promu la dépénalisation du cannabis en 2022 tout en maintenant une ligne conservatrice. Il avait reçu mercredi le soutien clé du Parti du peuple, principal parti d’opposition, majoritaire au Parlement.Pendant des décennies, la dynastie Shinawatra s’est partagé le pouvoir avec l’élite conservatrice en Thaïlande, mais de récents revers juridiques ont fait décliner son influence.Le parti Pheu Thai de cette puissante famille était au pouvoir depuis les élections de 2023. Après sa destitution, Mme Paetongtarn, héritière de la dynastie Shinawatra, avait cédé sa place à un Premier ministre intérimaire.- Jugement attendu -“Les gouvernements changent si souvent sans véritable justification que cela ne me choque plus vraiment”, a déclaré vendredi à l’AFP Apiwat Moolnangdeaw, Bangkokois de 34 ans, après la désignation d’Anutin Charnvirakul comme Premier ministre. Il se réjouit toutefois à l’idée de nouvelles élections qui “remettront tout à zéro”. “Laissons les citoyens exprimer leur volonté”, a-t-il ajouté.Thaksin Shinawatra, également magnat des télécommunications, avait été évincé du pouvoir lors d’un coup d’État en 2006 et passé 15 ans à l’étranger, avant de revenir en Thaïlande en août 2023.Il avait alors immédiatement été condamné à purger une peine de prison de huit ans pour corruption et abus de pouvoir, mais avait été transféré à l’hôpital pour des raisons de santé, puis gracié par le roi.La semaine prochaine, un jugement de la Cour suprême devra décider si sa libération anticipée de prison était légale. Certains analystes estiment que cette décision, attendue le 9 septembre, pourrait entraîner une nouvelle incarcération pour le magnat.”Je prévois de retourner en Thaïlande au plus tard le 8 (septembre) afin de me rendre personnellement au tribunal”, a cependant assuré M. Thaksin sur X.Il a précisé qu’il s’était rendu à Dubaï pour “rendre visite à des amis” là-bas, ainsi qu’à des médecins spécialisés en pneumologie et en orthopédie.

Thaïlande: le magnat Anutin Charnvirakul élu Premier ministre par le Parlement

Le magnat de l’immobilier conservateur Anutin Charnvirakul a remporté vendredi le vote au Parlement thaïlandais pour devenir le prochain Premier ministre, évinçant la dynastie politique qui dominait jusque-là le pays.M. Anutin a cumulé 311 voix, obtenant ainsi une confortable majorité parmi les 492 députés siégeant à la chambre basse de l’Assemblée nationale thaïlandaise, indiquent les résultats finaux officiels.”Le Parlement approuve la nomination d’Anutin Charnvirakul au poste de Premier ministre”, a déclaré le vice-président de la chambre, Chalad Khamchuang.Sa nomination doit encore être approuvée par le roi pour devenir officielle.Quelques heures plus tôt, l’ancien Premier ministre (2001-2006) et homme d’affaires thaïlandais Thaksin Shinawatra, dont le vote a évincé son parti du pouvoir, avait quitté le pays à bord d’un jet privé.Sur X, M. Thaksin a déclaré avoir quitté la Thaïlande pour un examen médical à Singapour, mais avoir finalement bifurqué vers Dubaï en raison de la fermeture d’un aéroport.La Thaïlande peinait à se doter d’un nouveau gouvernement depuis la destitution de sa Première ministre Paetongtarn Shinawatra, fille de M. Thaksin, en poste depuis août 2024 et démise définitivement de ses fonctions la semaine dernière pour sa gestion d’une récente crise avec le Cambodge.- “Excitation” -Ayant obtenu au Parlement le soutien de l’opposition, Anutin Charnvirakul, autrefois allié du clan Shinawatra, était largement pressenti comme le prochain Premier ministre.Même son mandat risque d’être court, il aboutira à une “Thaïlande plus conservatrice”, prédit Titipol Phakdeewanich, chercheur en sciences politiques à l’université d’Ubon Ratchathani.”Le mouvement pro-démocratique des jeunes pourrait être confronté à des risques importants”, a-t-il ajouté, référence au désir de changement d’une jeunesse thaïlandaise qui a appelé à une réforme de la monarchie et de la constitution, mais qui a été largement réprimée.”C’est normal de ressentir de l’excitation,” avait déclaré Anutin Charnvirakul à un groupe de journalistes à son arrivée au Parlement avant le vote.L’ancien ministre de 58 ans est connu pour avoir promu la dépénalisation du cannabis en 2022 tout en maintenant une ligne conservatrice. Il avait reçu mercredi le soutien clé du Parti du peuple, principal parti d’opposition, majoritaire au Parlement.Pendant des décennies, la dynastie Shinawatra s’est partagé le pouvoir avec l’élite conservatrice en Thaïlande, mais de récents revers juridiques ont fait décliner son influence.Le parti Pheu Thai de cette puissante famille était au pouvoir depuis les élections de 2023. Après sa destitution, Mme Paetongtarn, héritière de la dynastie Shinawatra, avait cédé sa place à un Premier ministre intérimaire.- Jugement attendu -“Les gouvernements changent si souvent sans véritable justification que cela ne me choque plus vraiment”, a déclaré vendredi à l’AFP Apiwat Moolnangdeaw, Bangkokois de 34 ans, après la désignation d’Anutin Charnvirakul comme Premier ministre. Il se réjouit toutefois à l’idée de nouvelles élections qui “remettront tout à zéro”. “Laissons les citoyens exprimer leur volonté”, a-t-il ajouté.Thaksin Shinawatra, également magnat des télécommunications, avait été évincé du pouvoir lors d’un coup d’État en 2006 et passé 15 ans à l’étranger, avant de revenir en Thaïlande en août 2023.Il avait alors immédiatement été condamné à purger une peine de prison de huit ans pour corruption et abus de pouvoir, mais avait été transféré à l’hôpital pour des raisons de santé, puis gracié par le roi.La semaine prochaine, un jugement de la Cour suprême devra décider si sa libération anticipée de prison était légale. Certains analystes estiment que cette décision, attendue le 9 septembre, pourrait entraîner une nouvelle incarcération pour le magnat.”Je prévois de retourner en Thaïlande au plus tard le 8 (septembre) afin de me rendre personnellement au tribunal”, a cependant assuré M. Thaksin sur X.Il a précisé qu’il s’était rendu à Dubaï pour “rendre visite à des amis” là-bas, ainsi qu’à des médecins spécialisés en pneumologie et en orthopédie.