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Liban: le gouvernement examine un plan de l’armée pour désarmer le Hezbollah

Le gouvernement libanais examine vendredi, au cours d’une réunion boycottée par les ministres chiites, un plan de l’armée en vue du désarmement du Hezbollah, auquel s’oppose le mouvement pro-iranien en accusant les autorités de faire le jeu d’Israël et des Etats-Unis.Selon les médias locaux, les cinq ministres chiites du cabinet, parmi lesquels des représentants du Hezbollah et du mouvement Amal, son allié, ont quitté la réunion, ouverte à 12H00 GMT, à l’arrivée du chef de l’armée libanaise. En août, sous la forte pression des Etats-Unis et la crainte d’une intensification des bombardements israéliens au Liban, le gouvernement de Nawaf Salam a ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah d’ici fin 2025.Les ministres du Hezbollah et d’Amal s’étaient alors retirés de la réunion du gouvernement en signe de protestation. Le président du Parlement et chef du mouvement Amal, Nabih Berri, avait toutefois appelé dimanche à un “dialogue calme et consensuel”.- “Une armée, un Etat” -Avant l’ouverture de la réunion, Fadi Makki, le seul ministre chiite non affilié au Hezbollah ou à Amal, a déclaré à l’AFP qu’il n’y avait “pas encore de détails” sur le plan. Si le gouvernement procède à un vote et l’approuve, David Wood, analyste à l’International Crisis Group, estime que le Hezbollah pourrait “faire pression sur les ministres chiites pour qu’ils démissionnent” ou “tenter d’organiser des manifestations massives”.Des panneaux représentant Nawaf Salam et le président Joseph Aoun ont été placardés dans des rues de Beyrouth avec la légende: “Nous sommes tous avec vous. Une armée (…) un Etat. Une nouvelle ère pour le Liban”.Le Hezbollah est la seule faction à avoir conservé ses armes au sortir de la guerre civile (1975-1990). Après avoir dominé la vie politique au Liban pendant de nombreuses années, il est sorti très affaibli d’un conflit de plus d’un an contre Israël, dont deux mois de guerre ouverte de septembre à novembre 2024. Une partie de son arsenal a été détruite et sa direction décimée.Dans la capitale, Raseel, qui n’a pas souhaité donner son nom, estime que “seule l’armée peut protéger le pays” désormais après que le Hezbollah “a fait ce qu’il pouvait”. “Lorsque les armes de la résistance ne servent pas le pays, nous ne sommes pas avec les armes de la résistance”, affirme cette femme au foyer.Mais pour Ali Khalil, 20 ans, employé dans un restaurant, les armes du Hezbollah “ne seront pas confisquées. C’est impossible”. Si le gouvernement décide “aujourd’hui de saisir les armes, il y aura une confrontation”, prédit-il, jugeant que les autorités doivent “commencer par régler les problèmes du gouvernement et de l’État” avant de “penser aux armes”. Le gouvernement affirme que le désarmement du Hezbollah est prévu dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement chiite, négocié par les Etats-Unis et entré en vigueur le 27 novembre 2024.L’accord est basé sur une résolution de l’ONU stipulant que le port d’armes est réservé aux forces de sécurité et à l’armée libanaises.- “Péché” -Il prévoit aussi que seules l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU soient déployés dans le sud du pays, à la frontière avec Israël, y excluant la présence à la fois du Hezbollah et de l’armée israélienne. Mais celle-ci maintient toujours des troupes dans cinq positions dans le sud du Liban et mène régulièrement des attaques, principalement contre des sites et des cadres du Hezbollah.Les bombardements israéliens se sont intensifiées ces deux derniers jours, faisant au moins cinq morts, selon des sources officielles libanaises. Tout en condamnant les attaques israéliennes, les autorités libanaises insistent sur un désarmement du Hezbollah, fondé et financé par l’Iran, ennemi juré d’Israël.Mercredi, le mouvement a réitéré son refus de désarmer. Son chef Naïm Qassem a appelé fin août le gouvernement à revenir sur ce “péché” pris selon lui “sous le diktat américano-israélien”.Le Hezbollah conditionne toute discussion sur ses armes à un retrait israélien du sud du Liban, à l’arrêt des attaques israéliennes, à la libération de prisonniers et au lancement de la reconstruction.

Liban: le gouvernement examine un plan de l’armée pour désarmer le Hezbollah

Le gouvernement libanais examine vendredi, au cours d’une réunion boycottée par les ministres chiites, un plan de l’armée en vue du désarmement du Hezbollah, auquel s’oppose le mouvement pro-iranien en accusant les autorités de faire le jeu d’Israël et des Etats-Unis.Selon les médias locaux, les cinq ministres chiites du cabinet, parmi lesquels des représentants du Hezbollah et du mouvement Amal, son allié, ont quitté la réunion, ouverte à 12H00 GMT, à l’arrivée du chef de l’armée libanaise. En août, sous la forte pression des Etats-Unis et la crainte d’une intensification des bombardements israéliens au Liban, le gouvernement de Nawaf Salam a ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah d’ici fin 2025.Les ministres du Hezbollah et d’Amal s’étaient alors retirés de la réunion du gouvernement en signe de protestation. Le président du Parlement et chef du mouvement Amal, Nabih Berri, avait toutefois appelé dimanche à un “dialogue calme et consensuel”.- “Une armée, un Etat” -Avant l’ouverture de la réunion, Fadi Makki, le seul ministre chiite non affilié au Hezbollah ou à Amal, a déclaré à l’AFP qu’il n’y avait “pas encore de détails” sur le plan. Si le gouvernement procède à un vote et l’approuve, David Wood, analyste à l’International Crisis Group, estime que le Hezbollah pourrait “faire pression sur les ministres chiites pour qu’ils démissionnent” ou “tenter d’organiser des manifestations massives”.Des panneaux représentant Nawaf Salam et le président Joseph Aoun ont été placardés dans des rues de Beyrouth avec la légende: “Nous sommes tous avec vous. Une armée (…) un Etat. Une nouvelle ère pour le Liban”.Le Hezbollah est la seule faction à avoir conservé ses armes au sortir de la guerre civile (1975-1990). Après avoir dominé la vie politique au Liban pendant de nombreuses années, il est sorti très affaibli d’un conflit de plus d’un an contre Israël, dont deux mois de guerre ouverte de septembre à novembre 2024. Une partie de son arsenal a été détruite et sa direction décimée.Dans la capitale, Raseel, qui n’a pas souhaité donner son nom, estime que “seule l’armée peut protéger le pays” désormais après que le Hezbollah “a fait ce qu’il pouvait”. “Lorsque les armes de la résistance ne servent pas le pays, nous ne sommes pas avec les armes de la résistance”, affirme cette femme au foyer.Mais pour Ali Khalil, 20 ans, employé dans un restaurant, les armes du Hezbollah “ne seront pas confisquées. C’est impossible”. Si le gouvernement décide “aujourd’hui de saisir les armes, il y aura une confrontation”, prédit-il, jugeant que les autorités doivent “commencer par régler les problèmes du gouvernement et de l’État” avant de “penser aux armes”. Le gouvernement affirme que le désarmement du Hezbollah est prévu dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement chiite, négocié par les Etats-Unis et entré en vigueur le 27 novembre 2024.L’accord est basé sur une résolution de l’ONU stipulant que le port d’armes est réservé aux forces de sécurité et à l’armée libanaises.- “Péché” -Il prévoit aussi que seules l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU soient déployés dans le sud du pays, à la frontière avec Israël, y excluant la présence à la fois du Hezbollah et de l’armée israélienne. Mais celle-ci maintient toujours des troupes dans cinq positions dans le sud du Liban et mène régulièrement des attaques, principalement contre des sites et des cadres du Hezbollah.Les bombardements israéliens se sont intensifiées ces deux derniers jours, faisant au moins cinq morts, selon des sources officielles libanaises. Tout en condamnant les attaques israéliennes, les autorités libanaises insistent sur un désarmement du Hezbollah, fondé et financé par l’Iran, ennemi juré d’Israël.Mercredi, le mouvement a réitéré son refus de désarmer. Son chef Naïm Qassem a appelé fin août le gouvernement à revenir sur ce “péché” pris selon lui “sous le diktat américano-israélien”.Le Hezbollah conditionne toute discussion sur ses armes à un retrait israélien du sud du Liban, à l’arrêt des attaques israéliennes, à la libération de prisonniers et au lancement de la reconstruction.

Porc européen: la Chine va imposer des droits antidumping provisoires

La Chine a annoncé vendredi l’imposition de droits antidumping provisoires sur les importations de porc en provenance de l’Union européenne (UE), nouvel épisode en date des frictions commerciales et politiques entre les deux puissances économiques.La Commission européenne prendra “toutes les mesures nécessaires pour défendre ses producteurs et ses industriels”, a réagi dans la foulée l’un de ses porte-paroles.Pékin et Bruxelles entretiennent depuis plusieurs années des rapports difficiles, aggravés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, car le géant asiatique est un partenaire économique et diplomatique clé de Moscou.Les autorités chinoises avaient lancé une enquête antidumping sur le porc européen en juin 2024, peu de temps après l’annonce par l’UE de sa volonté d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine.”L’autorité responsable de l’enquête a déterminé, de manière préliminaire, que les importations de porc et de sous-produits porcins en provenance de l’Union européenne font l’objet de dumping”, a indiqué vendredi le ministère chinois du Commerce, assurant que l’industrie chinoise avait subi un “préjudice important”.Les autorités ont donc décidé de mettre en place “des mesures antidumping provisoires sous forme de cautions” à déposer auprès des Douanes, a annoncé le ministère du Commerce.Ces droits, compris entre 15,6% et 62,4%, entreront en vigueur le 10 septembre.Les mesures annoncées restent “provisoires” car l’enquête du ministère du Commerce doit se prolonger jusqu’en décembre. Des conclusions finales devraient alors être rendues.- “Très mauvaise nouvelle” -La Chine est la première consommatrice mondiale de porc, une viande très utilisée dans la cuisine locale. A titre d’exemple, elle a importé l’année dernière pour 4,3 milliards de yuans (516 millions d’euros) de produits porcins en provenance d’Espagne, l’un des principaux producteurs européens, selon les Douanes chinoises.Côté espagnol, le gouvernement a pourtant réagi avec mesure vendredi, le ministre de l’Agriculture Luis Planas rappelant que son pays et la Chine entretenaient “des relations commerciales fluides et intenses” et se disant “favorable à la résolution de tout différend éventuel par la voie de la négociation”.Mais du côté des producteurs espagnols, les premiers exportateurs de viande porcine vers la Chine, l’annonce de Pékin a suscité la colère. L’Association des agriculteurs de la région de Valence (est) a accusé l’Union européenne de “sacrifier le secteur porcin”, voyant dans les mesures chinoises une mesure de “représailles” après l’imposition par Bruxelles de droits de douane aux véhicules électriques venant de Chine.”C’est une très mauvaise nouvelle pour la filière porc dans son ensemble, et pas seulement à l’export, car cela aura sûrement un impact baissier sur le prix à la production en Europe”, a pour sa part déclaré à l’AFP Thierry Meyer, vice-président d’Inaporc, l’interprofession du porc en France.”Il n’y a jamais eu de pratiques européennes de dumping en Chine car si on les vend là-bas, c’est parce que les prix sont bons. Cette enquête est venue suite au problème des taxes (de l’UE) sur les voitures électriques”, a-t-il ajouté lui aussi.La France a exporté en 2024 un total de 115.000 tonnes en Chine. – Intense séquence diplomatique -L’annonce de Pékin intervient après une intense séquence diplomatique chinoise au cours de laquelle le président Xi Jinping a reçu des dizaines de dignitaires étrangers – dont les dirigeants russe Vladimir Poutine et nord-coréen Kim Jong Un, qui ont assisté à Pékin à un grand défilé militaire marquant le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a vu dans cette rencontre “un défi direct” à l’ordre international, des propos jugés “irresponsables” par un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.A la grande irritation des Européens, la Chine, qui se présente comme partie neutre et médiatrice potentielle, n’a jamais condamné la guerre en Ukraine. Mais les alliés de Kiev accusent Pékin d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales, notamment en lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements.Vendredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a dit “s’opposer fermement” à toute coercition, après un appel du président américain Donald Trump aux dirigeants européens à faire pression économiquement sur le géant asiatique en raison de son soutien à Moscou.La querelle commerciale entre Pékin et Bruxelles avait éclaté l’été dernier, lorsque l’UE avait pris des mesures en vue d’imposer de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions étatiques chinoises de fausser la concurrence.La Chine avait rejeté ces accusations et lancé en retour des enquêtes, largement perçues comme des mesures de rétorsion, contre le porc, le cognac et les produits laitiers importés de l’UE.pfc-em-ehl-aas-meg/mdm

Royaume-Uni: la numéro deux du gouvernement démissionne, revers pour Keir Starmer

Nouveau coup dur pour le gouvernement travailliste de Keir Starmer : sa numéro deux, Angela Rayner, a dû démissionner vendredi, emportée par une controverse après avoir admis avoir sous-payé un impôt lors de l’achat d’un logement.La vice-Première ministre, également ministre du Logement et numéro deux du Labour, s’était signalée au conseiller en éthique du gouvernement, qui a conclu vendredi qu’elle avait “enfreint le code” de conduite ministérielle.La démission de cette femme de 45 ans, issue d’un milieu populaire et qui incarnait l’aile gauche du parti travailliste au sein de l’exécutif, constitue un nouveau revers pour le gouvernement, en difficulté un an après son arrivée au pouvoir et dépassé dans les sondages par le parti anti-immigration de Nigel Farage, Reform UK.Un remaniement plus large est attendu dans la journée.Dans sa lettre de démission adressée à Keir Starmer, Angela Rayner a dit “regretter profondément (sa) décision de ne pas avoir recherché des conseils fiscaux spécialisés supplémentaires”, et assumer “l’entière responsabilité de cette erreur”.”Compte tenu des conclusions et de l’impact sur ma famille, j’ai donc décidé de démissionner,” a-t-elle poursuivi, après plusieurs jours de controverse et d’intense couverture médiatique.Dans sa lettre acceptant sa démission, Keir Starmer, “très attristé”, a assuré à Angela Rayner qu’elle demeurerait “une figure majeure” du parti travailliste.La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch s’est réjouie sur X qu’Angela Rayner soit “enfin partie”, accusant le chef du gouvernement de “faiblesse” pour ne pas avoir agi dès les premières révélations. – “Bonne foi” -Angela Rayner avait révélé mercredi qu’elle avait payé moins d’impôts que ce qu’elle aurait dû après l’acquisition en mai d’un logement à Hove, station balnéaire du sud de l’Angleterre.Elle a, selon les médias, économisé 40.000 livres sterling (46.050 euros) en retirant son nom des titres de propriété d’un autre bien immobilier, dans sa circonscription du nord du pays. Elle avait vendu ses parts dans la maison familiale après son divorce au profit d’un trust établi pour son fils handicapé.En conséquence, elle a déclaré son nouvel appartement acheté 800.000 livres (922.000 euros) comme sa résidence principale, et non comme logement secondaire – qui aurait été soumis à une imposition supérieure. Or la situation liée au trust ne lui permettait pas de le faire.”Je pensais avoir tout fait correctement”, avait assuré Angela Rayner mercredi dans une interview donnée à la chaîne Sky News. “Je suis effondrée parce que j’ai toujours respecté les règles”, avait-elle ajouté, très émue.Laurie Magnus, le conseiller d’éthique du gouvernement, a estimé qu’elle avait agi “de bonne foi”, mais qu’elle devait être tenue responsable, comme tout contribuable, de ses déclarations fiscales.Souvent prise pour cible par les médias conservateurs, Angela Rayner a quitté l’école sans diplôme et, à 16 ans, est devenue mère célibataire. Elle a découvert le syndicalisme puis la politique après avoir travaillé dans le social, et a gravi les échelons du Labour.Sa démission intervient après un été difficile pour le gouvernement, à la fois impopulaire auprès des électeurs travaillistes et confronté à des divisions internes, dans un contexte budgétaire difficile.Mi-juillet, il avait fait face à une fronde d’un tiers des députés travaillistes s’opposant à sa réforme de la protection sociale, et a été contraint de rétropédaler pour éviter une défaite humiliante au Parlement.Angela Rayner était restée proche de la base du parti, et elle passait parfois pour une possible remplaçante du Premier ministre Keir Starmer en raison de sa popularité.

Royaume-Uni: la numéro deux du gouvernement démissionne, revers pour Keir Starmer

Nouveau coup dur pour le gouvernement travailliste de Keir Starmer : sa numéro deux, Angela Rayner, a dû démissionner vendredi, emportée par une controverse après avoir admis avoir sous-payé un impôt lors de l’achat d’un logement.La vice-Première ministre, également ministre du Logement et numéro deux du Labour, s’était signalée au conseiller en éthique du gouvernement, qui a conclu vendredi qu’elle avait “enfreint le code” de conduite ministérielle.La démission de cette femme de 45 ans, issue d’un milieu populaire et qui incarnait l’aile gauche du parti travailliste au sein de l’exécutif, constitue un nouveau revers pour le gouvernement, en difficulté un an après son arrivée au pouvoir et dépassé dans les sondages par le parti anti-immigration de Nigel Farage, Reform UK.Un remaniement plus large est attendu dans la journée.Dans sa lettre de démission adressée à Keir Starmer, Angela Rayner a dit “regretter profondément (sa) décision de ne pas avoir recherché des conseils fiscaux spécialisés supplémentaires”, et assumer “l’entière responsabilité de cette erreur”.”Compte tenu des conclusions et de l’impact sur ma famille, j’ai donc décidé de démissionner,” a-t-elle poursuivi, après plusieurs jours de controverse et d’intense couverture médiatique.Dans sa lettre acceptant sa démission, Keir Starmer, “très attristé”, a assuré à Angela Rayner qu’elle demeurerait “une figure majeure” du parti travailliste.La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch s’est réjouie sur X qu’Angela Rayner soit “enfin partie”, accusant le chef du gouvernement de “faiblesse” pour ne pas avoir agi dès les premières révélations. – “Bonne foi” -Angela Rayner avait révélé mercredi qu’elle avait payé moins d’impôts que ce qu’elle aurait dû après l’acquisition en mai d’un logement à Hove, station balnéaire du sud de l’Angleterre.Elle a, selon les médias, économisé 40.000 livres sterling (46.050 euros) en retirant son nom des titres de propriété d’un autre bien immobilier, dans sa circonscription du nord du pays. Elle avait vendu ses parts dans la maison familiale après son divorce au profit d’un trust établi pour son fils handicapé.En conséquence, elle a déclaré son nouvel appartement acheté 800.000 livres (922.000 euros) comme sa résidence principale, et non comme logement secondaire – qui aurait été soumis à une imposition supérieure. Or la situation liée au trust ne lui permettait pas de le faire.”Je pensais avoir tout fait correctement”, avait assuré Angela Rayner mercredi dans une interview donnée à la chaîne Sky News. “Je suis effondrée parce que j’ai toujours respecté les règles”, avait-elle ajouté, très émue.Laurie Magnus, le conseiller d’éthique du gouvernement, a estimé qu’elle avait agi “de bonne foi”, mais qu’elle devait être tenue responsable, comme tout contribuable, de ses déclarations fiscales.Souvent prise pour cible par les médias conservateurs, Angela Rayner a quitté l’école sans diplôme et, à 16 ans, est devenue mère célibataire. Elle a découvert le syndicalisme puis la politique après avoir travaillé dans le social, et a gravi les échelons du Labour.Sa démission intervient après un été difficile pour le gouvernement, à la fois impopulaire auprès des électeurs travaillistes et confronté à des divisions internes, dans un contexte budgétaire difficile.Mi-juillet, il avait fait face à une fronde d’un tiers des députés travaillistes s’opposant à sa réforme de la protection sociale, et a été contraint de rétropédaler pour éviter une défaite humiliante au Parlement.Angela Rayner était restée proche de la base du parti, et elle passait parfois pour une possible remplaçante du Premier ministre Keir Starmer en raison de sa popularité.

Poutine menace de cibler les forces occidentales déployées en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a menacé vendredi les alliés européens de Kiev de cibler leurs forces si elles étaient déployées en Ukraine et dont le nombre, selon Volodymyr Zelensky, pourrait se compter en “milliers” en cas de cessez-le-feu.Bien que les négociations en vue d’une paix soient toujours dans l’impasse et que Moscou continue de …

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Poutine menace de cibler les forces occidentales déployées en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a menacé vendredi les alliés européens de Kiev de cibler leurs forces si elles étaient déployées en Ukraine et dont le nombre, selon Volodymyr Zelensky, pourrait se compter en “milliers” en cas de cessez-le-feu.Bien que les négociations en vue d’une paix soient toujours dans l’impasse et que Moscou continue de rejeter tout cessez-le-feu, les alliés de Kiev, surtout au sein de l’UE, s’efforcent depuis plusieurs semaines de déterminer les contours de leur soutien à l’Ukraine après la guerre.Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à Paris à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine afin d’empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après l’entrée en vigueur d’une cessation des hostilités qui demeure hypothétique.”Si des forces, quelles qu’elles soient, apparaissent sur place, surtout maintenant, au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu’elles seront des cibles légitimes”, a déclaré M. Poutine lors d’un forum économique à Vladivostok en Extrême-Orient.”Et si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence” sur le territoire ukrainien, a ajouté M. Poutine, en appelant à ce que “personne ne doute que la Russie respectera pleinement” un futur accord de paix.Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé que “les contingents militaires européens et américains” ne “peuvent absolument pas” faire partie des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Il a souligné que les intérêts de la Russie doivent aussi être pris en compte.Il a également accusé les Européens d'”entraver” le règlement du conflit.- “Choses concrètes” -Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats ont fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, déplacé des millions d’habitants et détruit une partie de l’est et du sud de l’Ukraine.”Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient”, avait affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron, que ce soit via un “cessez-le-feu”, un “armistice” ou un “traité de paix”. Il n’a cependant pas fourni de précisions sur les contributions de chaque pays.Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le nombre de militaires déployés pourrait se compter en “milliers”. “C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler” en détail, a-t-il indiqué vendredi, l’une des rares fois ou un nombre, même imprécis, pour ce contingent, est cité.”Il s’agit de choses concrètes sur terre, dans le ciel, dans l’espace maritime, dans le cyberespace, ainsi que du financement de nos forces” armées, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.La Russie a signifié à de nombreuses reprises son opposition au déploiement de forces occidentales en Ukraine. Elle considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre.A Kiev, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgiï Tykhy, a balayé les propos de Vladimir Poutine. “Ce n’est pas à lui de décider (…) qui est invité par l’Ukraine”, a-t-il déclaré.- “Backstop” américain -L’un des enjeux des tractations actuelles sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine est la teneur de la participation américaine. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les efforts pour mettre fin au conflit tout critiquant l’aide apportée à Kiev.M. Macron a assuré que le soutien américain aux garanties de sécurité serait finalisé “dans les prochains jours” et que les Américains avaient “été très clairs” sur leur participation.M. Trump avait discuté sanctions et protection du ciel ukrainien avec M. Zelensky jeudi au téléphone et pris part à une visioconférence dans la foulée du sommet à Paris, auquel a aussi en partie participé son émissaire Steve Witkoff.”Nous comptons sur le +backstop+ (+filet de sécurité+) des Etats-Unis”, avait fait savoir M. Zelensky jeudi.Depuis mi-février, Paris et Londres, à la tête d’une “coalition des volontaires”, multiplient les réunions de planification au niveau des chefs d’état-major, des ministres et des chefs d’État.Les garanties de sécurité, inexistantes dans les accords de Minsk conclus en 2014 et 2015 pour mettre un terme aux combats entre l’armée ukrainienne et des séparatistes prorusses pilotés par Moscou, sont présentées comme un moyen d’empêcher une reprise du conflit.Mais ces garanties doivent s’appliquer après une fin des hostilités. Or, les négociations sont toujours dans l’impasse tant les conditions des deux camps semblent irréconciliables.

Poutine menace de cibler les forces occidentales déployées en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a menacé vendredi les alliés européens de Kiev de cibler leurs forces si elles étaient déployées en Ukraine et dont le nombre, selon Volodymyr Zelensky, pourrait se compter en “milliers” en cas de cessez-le-feu.Bien que les négociations en vue d’une paix soient toujours dans l’impasse et que Moscou continue de rejeter tout cessez-le-feu, les alliés de Kiev, surtout au sein de l’UE, s’efforcent depuis plusieurs semaines de déterminer les contours de leur soutien à l’Ukraine après la guerre.Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à Paris à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine afin d’empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après l’entrée en vigueur d’une cessation des hostilités qui demeure hypothétique.”Si des forces, quelles qu’elles soient, apparaissent sur place, surtout maintenant, au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu’elles seront des cibles légitimes”, a déclaré M. Poutine lors d’un forum économique à Vladivostok en Extrême-Orient.”Et si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence” sur le territoire ukrainien, a ajouté M. Poutine, en appelant à ce que “personne ne doute que la Russie respectera pleinement” un futur accord de paix.Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé que “les contingents militaires européens et américains” ne “peuvent absolument pas” faire partie des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Il a souligné que les intérêts de la Russie doivent aussi être pris en compte.Il a également accusé les Européens d'”entraver” le règlement du conflit.- “Choses concrètes” -Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats ont fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, déplacé des millions d’habitants et détruit une partie de l’est et du sud de l’Ukraine.”Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient”, avait affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron, que ce soit via un “cessez-le-feu”, un “armistice” ou un “traité de paix”. Il n’a cependant pas fourni de précisions sur les contributions de chaque pays.Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le nombre de militaires déployés pourrait se compter en “milliers”. “C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler” en détail, a-t-il indiqué vendredi, l’une des rares fois ou un nombre, même imprécis, pour ce contingent, est cité.”Il s’agit de choses concrètes sur terre, dans le ciel, dans l’espace maritime, dans le cyberespace, ainsi que du financement de nos forces” armées, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.La Russie a signifié à de nombreuses reprises son opposition au déploiement de forces occidentales en Ukraine. Elle considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre.A Kiev, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgiï Tykhy, a balayé les propos de Vladimir Poutine. “Ce n’est pas à lui de décider (…) qui est invité par l’Ukraine”, a-t-il déclaré.- “Backstop” américain -L’un des enjeux des tractations actuelles sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine est la teneur de la participation américaine. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les efforts pour mettre fin au conflit tout critiquant l’aide apportée à Kiev.M. Macron a assuré que le soutien américain aux garanties de sécurité serait finalisé “dans les prochains jours” et que les Américains avaient “été très clairs” sur leur participation.M. Trump avait discuté sanctions et protection du ciel ukrainien avec M. Zelensky jeudi au téléphone et pris part à une visioconférence dans la foulée du sommet à Paris, auquel a aussi en partie participé son émissaire Steve Witkoff.”Nous comptons sur le +backstop+ (+filet de sécurité+) des Etats-Unis”, avait fait savoir M. Zelensky jeudi.Depuis mi-février, Paris et Londres, à la tête d’une “coalition des volontaires”, multiplient les réunions de planification au niveau des chefs d’état-major, des ministres et des chefs d’État.Les garanties de sécurité, inexistantes dans les accords de Minsk conclus en 2014 et 2015 pour mettre un terme aux combats entre l’armée ukrainienne et des séparatistes prorusses pilotés par Moscou, sont présentées comme un moyen d’empêcher une reprise du conflit.Mais ces garanties doivent s’appliquer après une fin des hostilités. Or, les négociations sont toujours dans l’impasse tant les conditions des deux camps semblent irréconciliables.