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Israël sous les feux de la rampe à l’Eurovision

La participation d’Israël à l’Eurovision 2025 a suscité critiques et protestations, mais Yuval Raphael fera ses débuts jeudi pour la seconde demi-finale et la survivante du 7-Octobre fait partie des favoris pour se qualifier.La jeune femme de 24 ans montera sur la scène high-tech de la Sankt Jakobshalle à Bâle jeudi pour y interpréter “New Day Will Rise” (un jour nouveau se lèvera).Celle qui n’a survécu que parce qu’elle a fait la morte sous un tas de cadavres pendant le massacre perpétré par le Hamas veut lancer un message universel “d’espoir et de solidarité”. Il reste à voir s’il sera reçu comme tel par les 6.500 spectateurs sur place et ceux qui suivent le spectacle sur le petit écran.Quinze autre candidats se succèderont pour tenter de se saisir de l’une des dix places qui reste à prendre pour aller en finale samedi, du plus grand événement musical télévisé au monde, capable d’attirer entre 160 et 200 millions de téléspectateurs.Ce sont ces même téléspectateurs qui décideront du sort des artistes jeudi. Les statistiques des bookmakers tirées des paris placent l’Autriche, Israël et la Finlande parmi les tous grands favoris pour la deuxième demi-finale.Malte, l’Australie et la Lituanie ont aussi de bonnes “stats”. Malgré l’intensification de la guerre menée par Israël à Gaza, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et les appels à son exclusion de l’Eurovision, y compris du champion en titre Nemo, la mobilisation à Bâle a été discrète jusque-là, surtout comparée aux foules de Malmö en 2024. Des drapeaux palestiniens, une banderole dénonçant “le génocide” lors de la parade des artistes dimanche et une manifestation silencieuse en ville mercredi à la veille de la commémoration de la “Nakba”, la grande catastrophe de l’exode palestinien en 1948.- Amour, poupée, milkshakes et orgasme -L’Autrichien JJ est le grand rival de KAJ -qui chante pour la Suède- pour emporter cette édition 2025 samedi.Son “Wasted love” propulse des aigus de soprano entre deux refrains de ballade avant de culminer en envolée techno. Et elle fait immanquablement penser à “The Code”, la chanson de l’artiste suisse Nemo, qui l’a emporté en 2024. Sa prestation aérienne, mélancolique et flottante, qui parle d’une période de sa vie où il a “gaspillé trop d’amour” sans en recevoir est éxecutée sur scène dans un magnifique noir et blanc de studio Harcourt.De l’amour, la Finlandaise Erika Vikman en a à revendre mais il est plus physique. C’est elle qui clôture le spectacle jeudi et la température risque de monter de plusieurs cran, son “Ich Komme” célèbrant l’orgasme.D’Australie, où l’Eurovision fait un tabac, vient le géant des réseaux sociaux Go-Jo. Il passera en premier avec “Milkshake Man”, dont on a peur de comprendre les sous-entendus.”Je me sens très bien accueilli en Europe. Je suis prêt et je suis on ne peut plus confiant”, a-t-il déclaré à l’AFP. L’Irlande vient littéralement avec un ovni. Emmy -une norvégienne- consacre la chanson à Laïka, une chienne soviétique sacrifiée à la conquête spatiale sur fond de clavier très eighties. Et puis, il y a Laura Thorn et “La poupée monte le son” pour le Luxembourg. Poussez-vous, Serge Gainsbourg, France Gall, “Poupée de cire, poupée de son”. Laura Thorn est une épine dans le pied du patriarcat : “Nouveau mode d’emploi, je peux tout faire sans toi, c’est un autre schéma, une autre époque. Je donne de la voix”. Elle espère réitérer l’exploit de France Gall à l’Eurovision 1965.Dix candidats par demi-finale mais ils seront 26 samedi soir.La Suisse, pays hôte, et les représentants des “Big five” porte-monnaies (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni) sont automatiquement propulsés en finale. – Céline Dion, l’espoir -Les fans de l’Eurovision espèrent désespérément que la mégastar Céline Dion, qui souffre d’une grave maladie, puisse participer à la finale, malgré un message vidéo diffusé mardi qui laissait plutôt penser qu’elle ne pourra pas. “Elle pourrait décider de venir, mais nous ne le savons pas. Nous sommes préparés à son absence”, a déclaré Sandra Studer, l’une des Madame Loyale de Bâle 2025. “Nous l’aimons énormément et cela aurait été précieux pour nous”, mais “nous n’avons pas encore perdu espoir”. La Suède reste la grande favorite pour remporter l’Eurovision, l’Autriche étant considérée comme la plus proche rivale, suivie des Pays-Bas, de la France et d’Israël. 

Trump à Abou Dhabi après avoir été fêté à Ryad et Doha

Déjà fêté en Arabie saoudite et au Qatar, Donald Trump conclut jeudi aux Emirats arabes unis, une tournée dans le Golfe ponctuée de spectaculaires annonces économiques et d’un coup d’éclat sur la Syrie.Il n’est toutefois pas exclu que l’impulsif président américain change ses projets.Il a évoqué mercredi la “possibilité” d’un déplacement en Turquie jeudi si son homologue russe Vladimir Poutine s’y rendait afin de parler de l’issue de la guerre en Ukraine, comme le réclame le président ukrainien Volodymyr Zelensky.S’il ne va pas à Istanbul, Abou Dhabi lui offrira à son tour un accueil plein de pompe, ce à quoi le président américain s’est montré très sensible depuis son arrivée à Ryad mardi.Cette tournée de trois pays du Golfe est le premier déplacement international important de Donald Trump, après son passage à Rome pour les funérailles du pape.- Milliards -Comme pendant son premier mandat, il a boudé les alliés occidentaux traditionnels au profit de ces monarchies pétrolières et gazières, richissimes et de plus en plus influentes sur la scène diplomatique internationale.Mais alors qu’en 2017 il avait profité de son passage dans la région pour aller en Israël, il ne fera pas le voyage cette fois, ce qui, selon les analystes, confirme un froid avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Donald Trump ne devrait pas repartir des Emirats arabes unis sans avoir glané des promesses d’investissements et de commandes aux montants aussi faramineux que difficilement vérifiables sur le long terme.L’Arabie saoudite a par exemple promis 600 milliards de dollars d’investissements, tandis que la compagnie Qatar Airways a passé une gigantesque commande à l’avionneur américain Boeing pour 200 milliards de dollars.Adepte d’une diplomatie transactionnelle, le président américain estime que l’amitié des Etats-Unis ne va pas sans contreparties sonnantes et trébuchantes.Et s’il a créé la surprise mercredi en annonçant une levée des sanctions pesant sur la Syrie, et même accepté de rencontrer le président islamiste Ahmad al-Chareh, c’est en bonne partie dû à l’insistance du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.- Président syrien “séduisant” -Le dirigeant de fait du royaume saoudien a su répondre aux attentes de faste monarchique et de “deals” spectaculaires du président républicain pour provoquer cette entrevue, la première du genre en 25 ans.Donald Trump en a retiré une excellente impression du chef d’Etat syrien, qui a par le passé figuré sur une liste de jihadistes recherchés par les Etats-Unis, et qu’il a décrit comme un homme “jeune et séduisant”.L’ancien promoteur immobilier a aussi très clairement confirmé la rupture avec la stratégie diplomatique de l’ancien président démocrate Joe Biden, faite en partie d’appels au respect des droits humains et à la démocratie.Ces notions n’ont pas été mises en avant dans le Golfe par le président américain, qui s’est bien gardé, contrairement à son prédécesseur, de commenter l’assassinat en 2018 du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien en TurquieDans un discours remarqué à Ryad, Donald Trump, dont la famille a de très importants intérêts financiers privés dans le Golfe, a au contraire rejeté toute ingérence dans les affaires intérieures des pays.- Ne pas “sonder les âmes” -“Trop de présidents américains ont été affectés par la notion selon laquelle c’est notre travail de sonder les âmes de dirigeants étrangers et d’utiliser l’action américaine pour faire justice”, a-t-il déclaré.”C’est le travail de Dieu de rendre la justice, le mien est de défendre l’Amérique”, a encore dit l’ancien promoteur immobilier.L’extrait vidéo du discours, qui étrille la doctrine interventionniste chère à des républicains de la vieille école, a été partagé sur X par le vice-président JD Vance.Ce dernier, qui soutient ouvertement des partis d’extrême-droite en Europe, a applaudi “la meilleure explication d’une politique étrangère intelligente et réaliste que j’aie jamais entendue de la part d’un président américain”.

Trump à Abou Dhabi après avoir été fêté à Ryad et Doha

Déjà fêté en Arabie saoudite et au Qatar, Donald Trump conclut jeudi aux Emirats arabes unis, une tournée dans le Golfe ponctuée de spectaculaires annonces économiques et d’un coup d’éclat sur la Syrie.Il n’est toutefois pas exclu que l’impulsif président américain change ses projets.Il a évoqué mercredi la “possibilité” d’un déplacement en Turquie jeudi si son homologue russe Vladimir Poutine s’y rendait afin de parler de l’issue de la guerre en Ukraine, comme le réclame le président ukrainien Volodymyr Zelensky.S’il ne va pas à Istanbul, Abou Dhabi lui offrira à son tour un accueil plein de pompe, ce à quoi le président américain s’est montré très sensible depuis son arrivée à Ryad mardi.Cette tournée de trois pays du Golfe est le premier déplacement international important de Donald Trump, après son passage à Rome pour les funérailles du pape.- Milliards -Comme pendant son premier mandat, il a boudé les alliés occidentaux traditionnels au profit de ces monarchies pétrolières et gazières, richissimes et de plus en plus influentes sur la scène diplomatique internationale.Mais alors qu’en 2017 il avait profité de son passage dans la région pour aller en Israël, il ne fera pas le voyage cette fois, ce qui, selon les analystes, confirme un froid avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Donald Trump ne devrait pas repartir des Emirats arabes unis sans avoir glané des promesses d’investissements et de commandes aux montants aussi faramineux que difficilement vérifiables sur le long terme.L’Arabie saoudite a par exemple promis 600 milliards de dollars d’investissements, tandis que la compagnie Qatar Airways a passé une gigantesque commande à l’avionneur américain Boeing pour 200 milliards de dollars.Adepte d’une diplomatie transactionnelle, le président américain estime que l’amitié des Etats-Unis ne va pas sans contreparties sonnantes et trébuchantes.Et s’il a créé la surprise mercredi en annonçant une levée des sanctions pesant sur la Syrie, et même accepté de rencontrer le président islamiste Ahmad al-Chareh, c’est en bonne partie dû à l’insistance du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.- Président syrien “séduisant” -Le dirigeant de fait du royaume saoudien a su répondre aux attentes de faste monarchique et de “deals” spectaculaires du président républicain pour provoquer cette entrevue, la première du genre en 25 ans.Donald Trump en a retiré une excellente impression du chef d’Etat syrien, qui a par le passé figuré sur une liste de jihadistes recherchés par les Etats-Unis, et qu’il a décrit comme un homme “jeune et séduisant”.L’ancien promoteur immobilier a aussi très clairement confirmé la rupture avec la stratégie diplomatique de l’ancien président démocrate Joe Biden, faite en partie d’appels au respect des droits humains et à la démocratie.Ces notions n’ont pas été mises en avant dans le Golfe par le président américain, qui s’est bien gardé, contrairement à son prédécesseur, de commenter l’assassinat en 2018 du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien en TurquieDans un discours remarqué à Ryad, Donald Trump, dont la famille a de très importants intérêts financiers privés dans le Golfe, a au contraire rejeté toute ingérence dans les affaires intérieures des pays.- Ne pas “sonder les âmes” -“Trop de présidents américains ont été affectés par la notion selon laquelle c’est notre travail de sonder les âmes de dirigeants étrangers et d’utiliser l’action américaine pour faire justice”, a-t-il déclaré.”C’est le travail de Dieu de rendre la justice, le mien est de défendre l’Amérique”, a encore dit l’ancien promoteur immobilier.L’extrait vidéo du discours, qui étrille la doctrine interventionniste chère à des républicains de la vieille école, a été partagé sur X par le vice-président JD Vance.Ce dernier, qui soutient ouvertement des partis d’extrême-droite en Europe, a applaudi “la meilleure explication d’une politique étrangère intelligente et réaliste que j’aie jamais entendue de la part d’un président américain”.

Trump demande à la Syrie une normalisation avec Israël après l’annonce d’une levée des sanctions

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, lui réclamant de normaliser ses relations avec Israël, après avoir annoncé une levée des sanctions contre son pays, dans un changement de cap majeur.Arrivé au Qatar après une visite en Arabie saoudite, le président américain a ensuite annoncé que la compagnie aérienne Qatar Airways avait passé une commande de 160 avions pour une valeur de 200 milliards de dollars à Boeing.Il doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, étape finale de sa tournée dans le Golfe, sauf s’il décide à la dernière minute d’aller en Turquie pour des pourparlers russo-ukrainiens, une “possibilité” qu’il a évoquée.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud”.Le portrait élogieux est frappant, pour un homme qui a figuré un temps sur une liste des jihadistes recherchés par les Etats-Unis, devenu président par intérim après avoir renversé en décembre Bachar al-Assad à la tête d’une coalition de forces islamistes.Donald Trump a assuré que le dirigeant syrien était prêt à accéder à sa demande d’une normalisation des relations avec Israël, avec qui la Syrie est officiellement en guerre depuis 1948.Interrogé à ce sujet, le président américain a dit: “Je lui ai dit, j’espère que vous rejoindrez (les accords d’Abraham, ndlr) une fois que vous aurez réglé votre situation et il m’a dit +oui+. Mais ils ont beaucoup de travail à faire”, en référence aux accords par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie. “Cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première du genre en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’y est joint virtuellement.Le président américain a aussi demandé à Damas d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Le pays fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Israël mène régulièrement des frappes en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités, considérées comme hostiles. Concernant les discussions indirectes sur le nucléaire iranien entre Téhéran et Washington, Donald Trump a dit avoir “le sentiment que ça va bien tourner”. Il avait appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l’Iran.- “Homme de paix” -A Doha, Donald Trump a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé à l’aéroport pour l’accueillir, et l’avion présidentiel américain a eu droit à une escorte d’avions de combat qataris.Le convoi de Donald Trump a été ensuite précédé de Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié du président, Elon Musk.Dans un premier échange avec le dirigeant qatari, le président républicain a vanté le “marbre parfait” du palais où il était reçu, et loué “l’amitié” avec son hôte.Ce dernier l’a qualifié d'”homme de paix”.Mais ce passage à Doha a pour arrière-plan un scandale politique.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.

Au procès de P. Diddy, Cassie s’apprête à vivre un contre-interrogatoire pénible

La chanteuse Cassie, qui a décrit durant deux jours les violences et sévices sexuels subis sous l’emprise de son ancien compagnon P. Diddy, s’apprête à vivre une nouvelle journée pénible jeudi où elle sera interrogée par les avocats de la défense.Casandra Ventura, de son vrai nom, est la pièce centrale de l’accusation au procès ultra médiatisé du rappeur et producteur de 55 ans, tombé de son piédestal depuis que les accusations de violences sexuelles se sont multipliées contre lui en 2023.La chanteuse américaine de R&B, 38 ans, a déjà longuement raconté mardi et mercredi comment, peu après le début de sa relation avec le rappeur, avec lequel elle est restée une dizaine d’années, elle a été contrainte de participer à des “freak-offs”: des marathons sexuels que P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, dirigeait et dont elle était le centre de l’attention mais aussi, selon elle, l’objet.Les avocats de la défense ont laissé entendre qu’ils allaient tenter d’appuyer sur le fait que la jeune femme prenait sciemment des drogues et avait un comportement erratique et parfois même violent.”Etre un participant consentant à votre propre vie sexuelle ne constitue pas du trafic sexuel”, a souligné en début de semaine Teny Geragos, avocate de P. Diddy, notamment poursuivi pour trafic sexuel et transport de personnes à des fins de prostitution.- “Flashbacks horribles” -Cassie a expliqué dans son témoignage que la prise de drogues lui permettait de se détacher, de se dissocier d’elle-même dans ces moments pénibles: “Cela me permettait d’être insensible, c’est pour ça que j’en consommais tant (…) c’était une sorte de fuite”.Le rappeur était en outre régulièrement violent avec elle, comme l’a notamment montré une vidéo accablante où on le voit se déchaîner contre elle dans un couloir d’hôtel en 2016.Le couple a définitivement rompu en 2018, une séparation ponctuée par un viol, selon la chanteuse. Celle-ci a affirmé avoir souffert de “flashbacks horribles” durant les années qui ont suivi.Mariée en 2019 avec Alex Fine, coach sportif et acteur, elle a raconté lui avoir confié, en 2023, avoir des idées suicidaires.”Je n’avais plus envie de vivre”, a-t-elle déclaré. “Je ne pouvais supporter la douleur que je ressentais.” Cela l’a incitée à entamer une thérapie et une cure de désintoxication.Cassie, qui a eu deux enfants avec Alex Fine, est enceinte d’un troisième.P. Diddy est accusé d’avoir profité de sa notoriété et de ses moyens financiers pour forcer des femmes à participer à de longues séances sexuelles avec des hommes prostitués, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidéos si les victimes parlaient.D’autres femmes sont attendues pour témoigner à ce procès au terme duquel Sean Combs, figure incontournable du hip-hop des trois dernières décennies, risque la prison à vie.L’équipe des avocats de P. Diddy, qui plaide non coupable, souligne que si certains de ses comportements étaient discutables, cela ne constituait pas du trafic d’êtres humains.Le témoignage de Cassie doit durer jusqu’à la fin de semaine, tandis que le procès se poursuivra jusqu’à cet été.

Russes et Ukrainiens attendus à Istanbul pour leurs premiers pourparlers depuis 2022, sans Poutine

Des délégations russe et ukrainienne sont attendues jeudi à Istanbul, en Turquie, pour y mener leurs premiers pourparlers directs depuis le printemps 2022, bien que les modalités de cette rencontre, à laquelle le président russe Vladimir Poutine a refusé de participer, restent peu claires à ce stade.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait mis au défi son homologue russe de se rendre à cette réunion jeudi, assurant que dans ce cas il serait prêt à l’y rencontrer.Mais le nom de M. Poutine ne figure pas dans la liste des participants publiée mercredi soir par le Kremlin, qui a gardé le secret quasiment jusqu’au bout sur la composition de sa délégation.M. Zelensky avait pourtant appelé avec insistance Vladimir Poutine à prendre part “en personne” à ces pourparlers, après plus de trois ans d’invasion russe de l’Ukraine.Ces discussions avaient d’ailleurs été annoncées initialement par le dirigeant russe, au moment où les Etats-Unis accentuent leur pression afin de lancer un processus diplomatique pour trouver une issue au conflit.L’Ukraine n’a pas communiqué la composition de la délégation qui serait susceptible de rencontrer la partie russe.En l’absence de M. Poutine, la présence de M. Zelensky aux pourparlers est rien moins qu’assurée. Le chef d’Etat ukrainien a d’ores et déjà dit qu’il sera jeudi à Ankara pour rencontrer son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Le président américain Donald Trump, qui pousse depuis des mois les deux pays à négocier, avait lui évoqué mercredi “la possibilité” d’aller en Turquie cette semaine si Vladimir Poutine faisait de même.- Réunion “politique” et “technique” -Mais la délégation russe se limitera au conseiller présidentiel Vladimir Medinski, au vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et au vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, selon le Kremlin.M. Medinski, ex-ministre de la Culture, avait déjà pris part au printemps 2022 aux premières négociations infructueuses entre Russes et Ukrainiens.Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, a dit mercredi s’attendre à une réunion portant sur des “questions “politiques” et “techniques”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est lui attendu en Turquie vendredi et non jeudi, d’après un haut responsable américain, ce qui ajoute à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes auront lieu.Il s’agirait des premiers pourparlers de paix directs entre Ukrainiens et Russes sur l’issue du conflit depuis l’échec des discussions initiales qui s’étaient tenues dans la foulée du déclenchement de la guerre en février 2022.Les deux pays continuent d’afficher publiquement des exigences difficilement conciliables.La Russie réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” occidentales solides pour éviter toute nouvelle attaque russe et que l’armée de Moscou, qui contrôle environ 20% du territoire ukrainien, se retire purement et simplement de son sol.