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Accord historique à l’OMS sur la préparation et la lutte contre les futures pandémies

Après plus de trois ans de négociations, les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé ont approuvé mercredi par consensus un texte historique visant à mieux se préparer et lutter contre les futures pandémies.”Vous avez écrit l’histoire”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, aux délégués vers 04H00 (02H00GMT).Pour l’OMS, ses Etats membres “ont fait un grand pas en avant dans les efforts visant à rendre le monde plus sûr face aux pandémies”. Le projet d’accord” doit encore être formellement approuvé lors de la prochaine Assemblée mondiale de la Santé en mai.Le texte a a été validé vers 02h00 (00H00GMT) après une ultime négociation marathon de plus de 15 heures.Les pays ont “démontré que le multilatéralisme est bien vivant”, a relevé M. Tedros, alors que les négociations se sont déroulées dans un contexte de crise du système de santé mondial, provoquée par les coupes drastiques dans l’aide internationale américaine décidées par le président Donald Trump, et de menaces de droits de douane américains sur la pharmacie.”Cet accord peut être qualifié d’historique, sans exagération”, a affirmé le ministre allemand de la Santé Karl Lauterbach, assurant toutefois que “tout cela a été considérablement affaibli par le retrait prévu des États-Unis de (…) l’OMS dans son ensemble”.- “Leçons du Covid” -Cinq ans après l’arrivée du Covid-19, ses millions de morts et une économie mondiale dévastée, l’accord doit permettre de mieux préparer le monde, loin d’être équipé pour affronter une autre pandémie, selon l’OMS et les experts.”La conclusion des négociations (…) représente une étape importante dans notre engagement collectif à renforcer la sécurité sanitaire mondiale (…) bien que le processus n’ait peut-être pas donné tous les résultats escomptés”, a déclaré le représentant tanzanien, au nom de dizaines de pays africains, devant les délégués. Sur X, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a également salué le consensus : “Nous avons tiré les leçons du Covid. Pour vaincre une pandémie, il faut des tests, des traitements et des vaccins. Mais il faut aussi de la solidarité et de la coopération mondiale”.Cet accord propose “des avancées majeures pour le secteur de l’industrie en santé, s’agissant notamment du développement de la R&D, le renforcement de la coopération scientifique sur les pathogènes émergents et le soutien à la production locale de contremesures médicales”, a observé Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.- “Accord historique” -Les négociations avaient avancé plus lentement que prévu mardi, après trois jours de pause, butant essentiellement jusqu’au bout sur le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement.Le sujet avait été au cÅ“ur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches s’accaparer les doses de vaccin et autres tests.Plusieurs pays, où l’industrie pharmaceutique pèse lourd dans l’économie, sont opposés à l’idée d’obligation de transfert et insistent sur son caractère volontaire. Un consensus a finalement émergé autour du principe de transfert de technologies “convenu d’un commun accord”.Le prévoit par ailleurs la création d’un “Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages” (PABS en anglais), à savoir les produits de santé découlant de leur utilisation, comme des vaccins ou des tests par exemple. Il vise aussi à élargir l’accès à ces produits en établissant un réseau mondial de chaîne d’approvisionnement et de logistique.- “Le travail commence maintenant” -“Le vrai travail commence maintenant”, a averti le représentant de l’Eswatini.Un avis que partagent des ONG. Pour Michelle Childs, directrice à l’Initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi), qui a suivi de près les négociations, “les pays ne doivent pas attendre l’adoption formelle de l’accord en mai pour agir”.En ce qui concerne la mise en Å“uvre de l’accord, la principale organisation du secteur pharmaceutique a mis l’accent sur la propriété intellectuelle et la sécurité juridique, les jugeant “essentielles” pour que l’industrie investisse dans une recherche très risquée financièrement lors de la prochaine crise.

Prisons: nouvelles dégradations, des personnels ciblés

Véhicules brûlés sur un parking de la prison de Tarascon, hall d’immeuble incendié en région parisienne: l’institution pénitentiaire a été mercredi à nouveau la cible de dégradations, au coeur d’une vaste enquête antiterroriste qui explore toutes les pistes.Ces nouveaux incidents sont survenus au lendemain d’actions coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l’arme automatique contre la porte de la prison de Toulon (Var), qui n’ont pas fait de victime.Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking “isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l’accès sécurisé par un digicode”, a indiqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.Ces nouvelles dégradations ont été incluses dans la saisine du parquet national antiterroriste (Pnat), qui enquête sur l’ensemble des faits survenus depuis dimanche.Toutes les pistes sont explorées dans le cadre de cette enquête, y compris celle d’une manipulation venue de l’étranger, selon une source policière.Sur le réseau social X, le président Emmanuel Macron a promis que ceux qui “cherchent à intimider” les agents pénitentiaires et “s’attaquent avec une violence inadmissible” aux prisons seraient “retrouvés, jugés et punis”.- Mystérieuses inscriptions -Dans la plupart des actions recensées depuis dimanche, au cours desquelles au moins 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés, de mystérieuses inscriptions “DDPF”, apparemment pour “défense des droits des prisonniers français” ont été retrouvées, ainsi qu’une inscription “DDFM” sur la prison de Toulon.Toujours dans les Bouches-du-Rhône, un autre véhicule appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi devant le domicile de celui-ci, selon le Pnat et un responsable syndical local.Un autre événement recensé mercredi matin semble confirmer le ciblage d’agents pénitentiaires, avec des inscriptions “DDPF” retrouvées taguées dans un hall d’immeuble d’une surveillante incendié en Seine-et-Marne.”Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l’Etat en intimidant”, a dénoncé le garde des Sceaux Gérald Darmanin sur CNews/Europe 1, en évoquant l’incident de Tarascon.- Intervention de Telegram -M. Darmanin soutient que ces attaques pourraient être une réplique à son projet de régime de détention spécial pour les plus gros narcotrafiquants du pays, qui doivent être regroupés à l’isolement strict dans des établissement de haute sécurité.”On peut être un petit peu interrogatif sur le lien entre ces faits et l’évolution très ferme de la politique de lutte contre la criminalité organisée qu’a décidée le garde des Sceaux et que nous sommes en train de mettre en oeuvre”, a appuyé mercredi sur BFMTV Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire.”C’est évident que la création d’un établissement de très haute sécurité ne fait pas plaisir à tout le monde”, a-t-il poursuivi. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a elle aussi évoqué à l’issue du Conseil des ministres cette piste éventuelle du narcotrafic, “sans aucune certitude” toutefois.Cette succession d’actes crée un climat d’inquiétude chez les agents pénitentiaires interrogés par l’AFP.”Là c’est la première fois de ma carrière que je me retourne en sortant de mon service et que je fais attention à ce qui se passe sur le parking”, a témoigné auprès de l’AFP une surveillante du nord de la France exerçant depuis 22 ans.Désormais “quand je rentre chez moi, je ferme à clé”, a témoigné cette femme de 47 ans, qui  requis l’anonymat pour raisons de sécurité et fait part de son “doute sur la capacité de l’Etat à faire en sorte d’assurer notre sécurité”.Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat FO-Justice, a dénoncé des vidéos “qui circulent sur Telegram et montrent des agents, des boîtes aux lettres”, les surveillants y sont nommément cités et ces vidéos ciblent “plutôt des agents sur la région du Sud”, où prospèrent quelques-uns des gros groupes de narcotrafiquants.Ces éléments ont été supprimés par Telegram, assurant dans un communiqué publié à la mi-journée que “la publication d’appels à la violence et de menaces est explicitement interdite par les conditions d’utilisation” et que ses “modérateurs ont supprimé tous les messages concernés immédiatement après avoir été alertés et continuent de surveiller la situation”.Sur ce canal, revendiquant la “défense des droits des prisonniers français”, ou DDPF, le groupe soutient qu’il se déploiera “dans toute la France” et affirme: “Nous sommes pas des terroristes”, mais “là pour défendre les droits de l’homme à l’intérieur des prisons”.bur-so-al-kau-spe-jpa-mlf-abo/bfa/skh

Au Canada, premier débat très attendu à moins de deux semaines des législatives

Les chefs des principaux partis canadiens se retrouvent mercredi soir pour un débat en français à Montréal, où la performance du libéral Mark Carney sera particulièrement scrutée pour ce temps fort d’une campagne électorale dominée par les tensions avec les États-Unis de Donald Trump.Le nouveau Premier ministre canadien, qui a remplacé Justin Trudeau mi-mars et déclenché des élections anticipées pour le 28 avril, est attendu au tournant sur sa maîtrise du français et la défense de la province francophone de Québec, des enjeux importants dans ce pays bilingue.D’après les enquêtes, quelque 40% des électeurs de ce pays du G7 de 41 millions d’habitants n’ont pas encore fait leur choix, à moins de deux semaines du scrutin.”Contrairement à d’habitude, j’attends le débat pour me faire une idée, confie à l’AFP Carole Potvin, Montréalaise de 70 ans. Je n’ai jamais voté libéral, mais aujourd’hui j’y pense. Les menaces de Donald Trump ont tout changé.”Le retour à la Maison Blanche du républicain, qui a imposé des droits de douane au Canada dont il rêve de faire le 51e Etat américain, a rebattu les cartes de la politique nationale.Carole Potvin explique qu’elle prêtera donc moins d’attention au niveau de français des candidats, mais dit vouloir entendre des paroles fortes sur la défense de la province francophone.Même discours chez Alexandre Tittley. Pour cet ébéniste québécois de 50 ans, “on a une situation mondiale qui est dégueulasse à cause de Trump, et ce que l’on recherche avant tout, c’est un chef qui a la tête sur les épaules”.Après avoir renversé la tendance ces dernières semaines, les Libéraux (centre) dominent les intentions de vote (44%) devant les conservateurs (droite) crédités de 38%. Derrière viennent le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) avec 8%, puis le Bloc québécois, parti indépendantiste du Québec, à 6%.- Débat avancé -Ce débat sera l’occasion de comparer directement les visions de Mark Carney, du conservateur Pierre Poilievre, de Jagmeet Singh (NPD) et d’Yves-François Blanchet (Bloc québécois).Un cinquième homme, Jonathan Pedneault (Parti Vert), devait y participer mais en a été exclu mercredi matin car son parti n’a pas présenté assez de candidats, selon la commission organisatrice.Ce débat 100% masculin doit se tenir à 18H00 heure locale (22h00 GMT) après avoir été avancé de deux heures. La raison, surprenante pour tout observateur extérieur au Canada: éviter qu’il se déroule pendant le match des Canadiens, la très populaire équipe montréalaise de hockey sur glace.Il sera suivi jeudi d’un second échange, en anglais cette fois, qui portera sur les sujets les plus sensibles: droits de douane, menaces de Trump, crise du logement, inflation et avenir énergétique du pays.Pour Daniel Béland, professeur de sciences politiques à l’université McGill, “Mark Carney sera sûrement prudent (mercredi) car il est vraiment en avance au Québec et le danger pour lui, ce serait une bourde qui devienne virale”. Son français étant moins bon que celui de Pierre Poilievre, “s’il fait une performance correcte sans faire de gaffe, ce sera une victoire”, estime l’universitaire.Agé de 60 ans, Carney, un anglophone qui a dirigé les banques centrales du Canada et d’Angleterre, compte sur son CV pour convaincre les électeurs. Il se présente pour la première fois à une élection.En face, Pierre Poilievre, lui aussi anglophone de l’ouest, “doit montrer aux gens qu’il est capable d’exprimer son désaccord de manière calme et raisonnable”, estime Laura Stephenson, présidente du département de sciences politiques de la Western University.Agé de 45 ans, cet homme politique de carrière a mis l’accent sur des réductions d’impôts, l’amélioration de l’accès au logement et le développement des ressources naturelles face aux pressions américaines. Mais il souffre d’être vu par une partie des électeurs comme proche de Donald Trump, selon les experts.Pour Laura Stephenson, les débats “peuvent faire la différence”. Cette élection “est vraiment une course à deux chevaux, ce qui n’est pas habituel”, dit-elle. “Il sera donc très important de voir comment les deux principaux candidats se parlent”.

Israël exclut l’entrée d’aide dans Gaza devenue “fosse commune” selon MSF

Le ministre de la Défense israélien a exclu mercredi l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, devenue une “fosse commune” selon Médecins sans frontières, du fait de l’offensive israélienne.Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans le territoire palestinien assiégé, où l’ONU observe une situation alarmante pour les 2,4 millions d’habitants après 18 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.”Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza”, a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz, dans un communiqué. “Personne, dans la situation actuelle, ne prévoit de faire entrer une quelconque aide humanitaire à Gaza, et il n’y a aucun préparatif en ce sens”.Lundi, le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) avait indiqué que la bande de Gaza connaissait “probablement la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.Le petit territoire palestinien souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon l’ONU et les organisations humanitaires.Israël accuse le Hamas de détourner l’aide et d’en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement palestinien dément, et veut à terme confier ce rôle à des “sociétés civiles”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime que la pression est le meilleur moyen de contraindre le Hamas à libérer les otages encore retenus à Gaza après le 7-Octobre.- Vidéo d’otage -De son côté, le Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, a publié une vidéo d’un otage israélo-allemand en vie, qui s’identifie comme étant Rom Braslavski, un agent de sécurité qui avait 21 ans au moment de son enlèvement.Dans cet enregistrement de près de sept minutes, manifestement tourné sous la contrainte, l’otage supplie M. Netanyahu et le président américain Donald Trump d’obtenir sa libération.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a condamné mercredi “l’intrusion provocatrice” de M. Netanyahu dans la bande de Gaza, où il a effectué la veille une visite aux troupes israéliennes.Des centaines de milliers de Gazaouis ont été déplacés depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars, après deux mois de trêve.”Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide”, a dénoncé mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF).”Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza”, a expliqué Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, ajoutant que la réponse humanitaire est “gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques”. A la demande de l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) doit tenir à compter du 28 avril des audiences sur les obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.Bien que ses décisions soient juridiquement contraignantes, la CIJ ne dispose d’aucun moyen concret pour les faire respecter, mais ces décisions peuvent toutefois accentuer la pression diplomatique.- Onze morts -La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas  dans le sud d’Israël, qui avait entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la riposte israélienne, des données jugées fiables par l’ONU.La Défense civile palestinienne a fait état mercredi de nouveaux bombardements israéliens ayant fait 11 morts dans la bande de Gaza, parmi lesquels des femmes et des enfants.”On a accepté la faim, de tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants?”, demande Suhair, une femme qui a perdu sa soeur dans une frappe.Les efforts en vue de restaurer le cessez-le-feu sont jusqu’à présent restés vains.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, examine actuellement une proposition israélienne de trêve temporaire, transmise par les médiateurs égyptiens.Israël ne s’est pas exprimé sur le sujet.La trêve du 19 janvier au 17 mars avait permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.

Israël exclut l’entrée d’aide dans Gaza devenue “fosse commune” selon MSF

Le ministre de la Défense israélien a exclu mercredi l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, devenue une “fosse commune” selon Médecins sans frontières, du fait de l’offensive israélienne.Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans le territoire palestinien assiégé, où l’ONU observe une situation alarmante pour les 2,4 millions d’habitants après 18 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.”Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza”, a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz, dans un communiqué. “Personne, dans la situation actuelle, ne prévoit de faire entrer une quelconque aide humanitaire à Gaza, et il n’y a aucun préparatif en ce sens”.Lundi, le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) avait indiqué que la bande de Gaza connaissait “probablement la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.Le petit territoire palestinien souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon l’ONU et les organisations humanitaires.Israël accuse le Hamas de détourner l’aide et d’en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement palestinien dément, et veut à terme confier ce rôle à des “sociétés civiles”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime que la pression est le meilleur moyen de contraindre le Hamas à libérer les otages encore retenus à Gaza après le 7-Octobre.- Vidéo d’otage -De son côté, le Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, a publié une vidéo d’un otage israélo-allemand en vie, qui s’identifie comme étant Rom Braslavski, un agent de sécurité qui avait 21 ans au moment de son enlèvement.Dans cet enregistrement de près de sept minutes, manifestement tourné sous la contrainte, l’otage supplie M. Netanyahu et le président américain Donald Trump d’obtenir sa libération.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a condamné mercredi “l’intrusion provocatrice” de M. Netanyahu dans la bande de Gaza, où il a effectué la veille une visite aux troupes israéliennes.Des centaines de milliers de Gazaouis ont été déplacés depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars, après deux mois de trêve.”Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide”, a dénoncé mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF).”Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza”, a expliqué Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, ajoutant que la réponse humanitaire est “gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques”. A la demande de l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) doit tenir à compter du 28 avril des audiences sur les obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.Bien que ses décisions soient juridiquement contraignantes, la CIJ ne dispose d’aucun moyen concret pour les faire respecter, mais ces décisions peuvent toutefois accentuer la pression diplomatique.- Onze morts -La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas  dans le sud d’Israël, qui avait entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la riposte israélienne, des données jugées fiables par l’ONU.La Défense civile palestinienne a fait état mercredi de nouveaux bombardements israéliens ayant fait 11 morts dans la bande de Gaza, parmi lesquels des femmes et des enfants.”On a accepté la faim, de tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants?”, demande Suhair, une femme qui a perdu sa soeur dans une frappe.Les efforts en vue de restaurer le cessez-le-feu sont jusqu’à présent restés vains.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, examine actuellement une proposition israélienne de trêve temporaire, transmise par les médiateurs égyptiens.Israël ne s’est pas exprimé sur le sujet.La trêve du 19 janvier au 17 mars avait permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.

Trump cloue au pilori Harvard, accusée de propager “la haine et l’imbécilité”

Donald Trump a accentué mercredi ses critiques à l’égard de Harvard, menaçant de priver de subventions fédérales cette institution devenue la cible privilégiée de sa lutte contre les universités d’élite américaines.Harvard “enseigne la haine et l’imbécilité”, et “ne devrait plus recevoir de fonds fédéraux”, a écrit le président américain sur Truth Social, deux jours après …

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