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Le gouvernement Trump recule sur la régulation des émissions de gaz à effet de serre

Le gouvernement de Donald Trump a annoncé mardi revenir sur une décision clé pour la régulation des émissions de gaz à effet de serre, des pots d’échappement aux centrales à gaz, mettant à mal la lutte contre le changement climatique aux Etats-Unis.  “Si elle est finalisée, l’annonce d’aujourd’hui serait la plus grande mesure de dérégulation de l’histoire des Etats-Unis”, a déclaré Lee Zeldin, le patron de l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA), depuis une concession automobile d’Indianapolis, dans le nord du pays.Soutenu par les industries fossiles, le président américain a depuis son retour en janvier multiplié les mesures hostiles à la lutte contre le réchauffement climatique. Les Etats-Unis sont le deuxième plus gros émetteur mondial et le plus important de l’histoire.L’annonce de mardi, qui doit encore passer par une phase de consultation publique de 45 jours, s’attaque à une décision prise pendant le premier mandat de l’ex-président Barack Obama. Cet “Endangerment Finding” de 2009 constitue la base légale de très nombreuses régulations fédérales visant à lutter contre le réchauffement climatique.Poussée par un jugement de la Cour suprême, l’EPA y a estimé que les gaz à effet de serre étaient dangereux pour la santé publique et que, en conséquence, elle était compétente pour réguler leurs émissions en vertu d’une loi de 1970, le Clean Air Act.- “Raccourcis intellectuels” -Selon l’actuel patron de l’EPA, l’agence avait fait à l’époque des “raccourcis intellectuels” lors de l’élaboration de cette décision, qui s’appuie pourtant sur un large consensus scientifique. “Les conservateurs aiment l’environnement, veulent être des bons gardiens de l’environnement”, a assuré mardi Lee Zeldin sur le podcast “Ruthless Podcast”, marqué à droite. Mais “il y a des personnes qui (…) sont prêtes à ruiner le pays au nom de la justice environnementale.”Cette réforme devrait notamment permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile en assouplissant les règles sur les émissions des véhicules.Le secteur des transports constitue aux Etats-Unis la première source d’émissions de gaz à effet de serre, l’essentiel des Américains utilisant la voiture pour leurs trajets quotidiens.Si le secteur américain des transports était un pays, il serait le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet de serre du monde, selon l’ONG Natural Resources Defense Council.La décision de mardi devrait aussi toucher les règles concernant les émissions des centrales à gaz ou à charbon. Environ 60% de l’électricité américaine est tirée des combustibles fossiles.- “Très politisée” -Dan Becker, de l’association environnementale Center for Biological Diversity, a assuré à l’AFP que la décision de 2009 avait résisté à plusieurs assauts juridiques. “Mais cette fois-ci, c’est le gouvernement lui-même qui mène l’attaque”, a-t-il déploré.Ce retour en arrière de l’exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contesté devant la justice, probablement jusqu’à la Cour suprême. Donner raison à l’administration Trump reviendrait à un revirement de jurisprudence: c’est une décision de la Haute cour, en 2007, qui est à l’origine même de l'”Endangerment Finding”.”J’espère que (les juges) vont reconnaître qu’il s’agit là de science, et non de politique”, a ajouté Dan Becker. Mais la Cour Suprême est “très politisée”, dit-il.Elle est aujourd’hui constituée de six juges conservateurs contre trois progressistes.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a quitté l’Accord de Paris sur le climat et favorisé l’exploitation du gaz et du pétrole, notamment dans des régions sauvages de l’Alaska.Cette annonce intervient en pleine vague de chaleur sur la côte est du pays, et alors que la planète a vécu en 2024 l’année la plus chaude jamais enregistrée.

La France larguera 40 tonnes d’aide sur Gaza à partir de vendredi (ministre français)

La France larguera à partir de vendredi 40 tonnes d’aide sur la bande de Gaza, où les largages humanitaires ont repris depuis dimanche pour venir en aide aux populations affamées, a annoncé mardi le ministre français des Affaires étrangères.”Nous organiserons à partir de vendredi, en lien étroit avec les autorités jordaniennes, quatre vols emportant 10 …

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Ukraine: au moins 25 morts dans des frappes russe, Trump précise son ultimatum

Au moins 25 civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de personnes détenues dans une colonie pénitentiaire, ont été tués en Ukraine dans des frappes russes au cours de la nuit de lundi à mardi, quelques heures après un nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine.Plus de 70 personnes ont en outre été …

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Ukraine: au moins 25 morts dans des frappes russe, Trump précise son ultimatum

Au moins 25 civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de personnes détenues dans une colonie pénitentiaire, ont été tués en Ukraine dans des frappes russes au cours de la nuit de lundi à mardi, quelques heures après un nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine.Plus de 70 personnes ont en outre été blessées dans ces frappes, ont aussi annoncé les autorités.Donald Trump a prévenu mardi que son ultimatum à Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre arriverait à échéance dans dix jours. De retour d’Ecosse, le président américain a précisé à des journalistes, à bord de son avion Air Force One, que le délai accordé lundi à Moscou pour mettre un terme au conflit était de “dix jours à partir d’aujourd’hui” (mardi), sans quoi les Etats-Unis prendront des sanctions contre la Russie.”Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès”, avait-il justifié, évoquant l’imposition de “droits de douane et d’autres choses”.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé quant à lui sur les réseaux sociaux l’attaque sur l’établissement pénitentiaire de la région de Zaporijjia (sud), estimant qu'”il s’agissait d’une frappe délibérée, intentionnelle” et que “les Russes ne pouvaient ignorer qu’ils y visaient des civils”.- Seize morts dans une prison -Le Kremlin a démenti, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, s’en prendre à “des cibles civiles”, affirmant que l’armée russe n’effectuait des bombardements que “sur des infrastructures militaires ou liées à l’armée”.Nadiïa, une habitante de Bilenke, a eu sa maison endommagée par l’attaque. “A six heures moins dix, un voisin m’a appelée et m’a dit: +Venez vite, votre toit a disparu+ (…). Pas une seule fenêtre n’est intacte”, a raconté cette femme de 74 ans à l’AFP.Les journalistes de l’AFP sur place ont vu des bâtiments en ruine, des briques éparpillées sur le sol et des salles aux plafonds éventrés.Le chef de l’administration régionale, Ivan Fedorov, a souligné que la Russie avait procédé à huit frappes aériennes sur la région de Zaporijjia, dont une a touché la prison, où 16 personnes ont été tuées et 43 blessées.Cette frappe a eu lieu trois ans jour pour jour après une attaque aérienne contre la prison d’Olenivka dans une partie de la région ukrainienne orientale de Donetsk sous occupation russe, dans laquelle de nombreux prisonniers ukrainiens avaient péri. Kiev et Moscou s’en étaient rejeté la responsabilité.- “Crimes de guerre” -“Poutine rejette un cessez-le-feu, évite une réunion des dirigeants et prolonge la guerre”, a réagi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à priver la Russie de son “budget de guerre”.”Le régime de Poutine, qui profère également des menaces contre les Etats-Unis par l’intermédiaire de certains de ses porte-parole, doit faire face à des mesures économiques et militaires qui le privent de la capacité de faire la guerre”, a plaidé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.Un haut responsable ukrainien a déclaré à l’AFP que 274 personnes, toutes ukrainiennes, étaient enfermées dans la prison, à l’intérieur de laquelle travaillaient alors 30 employés, et qu’aucun prisonnier de guerre russe ne s’y trouvait.Le médiateur ukrainien chargé des droits humains, Dmytro Loubinets, a dénoncé mardi sur X une “violation flagrante du droit humanitaire international” et une “nouvelle preuve des crimes de guerre commis par la Russie”.Les détenus “ne perdent pas leur droit à la vie et à la protection”, a-t-il martelé.La mission de surveillance des droits humains de l’ONU en Ukraine a rappelé dans un communiqué que les prisons n’étaient pas des infrastructures militaires et que les prisonniers étaient des civils qui devaient “être protégés par le droit humanitaire international”.- Le Kremlin “prend note” -L’armée de l’air ukrainienne a dit avoir fait face au total dans la nuit de lundi à mardi à deux missiles et 37 drones ou leurres, dont 32 ont été abattus. Un nombre plus faible que d’habitude alors que la Russie intensifie ses frappes ces derniers mois, étant capable de tirer plus de 500 engins par nuit.Le président ukrainien a accusé les militaires russes d’avoir tiré sur un hôpital de la ville de Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), y provoquant la mort de trois personnes dont une femme enceinte de 23 ans, et en blessant 22.D’autres attaques russes ont fait six morts dans la région de Kharkiv (nord-est), ont fait savoir les autorités.Dans ce contexte, les forces ukrainiennes manquant d’effectifs pour combattre les Russes, Volodymyr Zelensky a promulgué mardi une loi qui autorise le recrutement des personnes âgées de plus de 60 ans.En Russie, une personne a été tuée dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Rostov (sud-ouest) au cours d’une attaque de drones ukrainiens, a annoncé le gouverneur régional Iouri Slioussar.Malgré ces nouvelles frappes meurtrières en Ukraine, le Kremlin a assuré mardi maintenir son “engagement en faveur d’un processus de paix”, déclarant également avoir “pris note” de l’ultimatum de Donald Trump.M. Peskov a toutefois affirmé que la Russie entendait continuer à “préserver (ses) intérêts”. Elle réclame notamment à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre de ses régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à adhérer à l’Otan.Les dernières négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul la semaine dernière avaient duré moins d’une heure, ne débouchant, comme les fois précédentes, que sur un accord d’échange de prisonniers et de corps de soldats tués.Le Kremlin a également regretté un “ralentissement” de la normalisation des relations entre Washington et Moscou.

Ukraine: au moins 25 morts dans des frappes russe, Trump précise son ultimatum

Au moins 25 civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de personnes détenues dans une colonie pénitentiaire, ont été tués en Ukraine dans des frappes russes au cours de la nuit de lundi à mardi, quelques heures après un nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine.Plus de 70 personnes ont en outre été blessées dans ces frappes, ont aussi annoncé les autorités.Donald Trump a prévenu mardi que son ultimatum à Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre arriverait à échéance dans dix jours. De retour d’Ecosse, le président américain a précisé à des journalistes, à bord de son avion Air Force One, que le délai accordé lundi à Moscou pour mettre un terme au conflit était de “dix jours à partir d’aujourd’hui” (mardi), sans quoi les Etats-Unis prendront des sanctions contre la Russie.”Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès”, avait-il justifié, évoquant l’imposition de “droits de douane et d’autres choses”.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé quant à lui sur les réseaux sociaux l’attaque sur l’établissement pénitentiaire de la région de Zaporijjia (sud), estimant qu'”il s’agissait d’une frappe délibérée, intentionnelle” et que “les Russes ne pouvaient ignorer qu’ils y visaient des civils”.- Seize morts dans une prison -Le Kremlin a démenti, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, s’en prendre à “des cibles civiles”, affirmant que l’armée russe n’effectuait des bombardements que “sur des infrastructures militaires ou liées à l’armée”.Nadiïa, une habitante de Bilenke, a eu sa maison endommagée par l’attaque. “A six heures moins dix, un voisin m’a appelée et m’a dit: +Venez vite, votre toit a disparu+ (…). Pas une seule fenêtre n’est intacte”, a raconté cette femme de 74 ans à l’AFP.Les journalistes de l’AFP sur place ont vu des bâtiments en ruine, des briques éparpillées sur le sol et des salles aux plafonds éventrés.Le chef de l’administration régionale, Ivan Fedorov, a souligné que la Russie avait procédé à huit frappes aériennes sur la région de Zaporijjia, dont une a touché la prison, où 16 personnes ont été tuées et 43 blessées.Cette frappe a eu lieu trois ans jour pour jour après une attaque aérienne contre la prison d’Olenivka dans une partie de la région ukrainienne orientale de Donetsk sous occupation russe, dans laquelle de nombreux prisonniers ukrainiens avaient péri. Kiev et Moscou s’en étaient rejeté la responsabilité.- “Crimes de guerre” -“Poutine rejette un cessez-le-feu, évite une réunion des dirigeants et prolonge la guerre”, a réagi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à priver la Russie de son “budget de guerre”.”Le régime de Poutine, qui profère également des menaces contre les Etats-Unis par l’intermédiaire de certains de ses porte-parole, doit faire face à des mesures économiques et militaires qui le privent de la capacité de faire la guerre”, a plaidé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.Un haut responsable ukrainien a déclaré à l’AFP que 274 personnes, toutes ukrainiennes, étaient enfermées dans la prison, à l’intérieur de laquelle travaillaient alors 30 employés, et qu’aucun prisonnier de guerre russe ne s’y trouvait.Le médiateur ukrainien chargé des droits humains, Dmytro Loubinets, a dénoncé mardi sur X une “violation flagrante du droit humanitaire international” et une “nouvelle preuve des crimes de guerre commis par la Russie”.Les détenus “ne perdent pas leur droit à la vie et à la protection”, a-t-il martelé.La mission de surveillance des droits humains de l’ONU en Ukraine a rappelé dans un communiqué que les prisons n’étaient pas des infrastructures militaires et que les prisonniers étaient des civils qui devaient “être protégés par le droit humanitaire international”.- Le Kremlin “prend note” -L’armée de l’air ukrainienne a dit avoir fait face au total dans la nuit de lundi à mardi à deux missiles et 37 drones ou leurres, dont 32 ont été abattus. Un nombre plus faible que d’habitude alors que la Russie intensifie ses frappes ces derniers mois, étant capable de tirer plus de 500 engins par nuit.Le président ukrainien a accusé les militaires russes d’avoir tiré sur un hôpital de la ville de Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), y provoquant la mort de trois personnes dont une femme enceinte de 23 ans, et en blessant 22.D’autres attaques russes ont fait six morts dans la région de Kharkiv (nord-est), ont fait savoir les autorités.Dans ce contexte, les forces ukrainiennes manquant d’effectifs pour combattre les Russes, Volodymyr Zelensky a promulgué mardi une loi qui autorise le recrutement des personnes âgées de plus de 60 ans.En Russie, une personne a été tuée dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Rostov (sud-ouest) au cours d’une attaque de drones ukrainiens, a annoncé le gouverneur régional Iouri Slioussar.Malgré ces nouvelles frappes meurtrières en Ukraine, le Kremlin a assuré mardi maintenir son “engagement en faveur d’un processus de paix”, déclarant également avoir “pris note” de l’ultimatum de Donald Trump.M. Peskov a toutefois affirmé que la Russie entendait continuer à “préserver (ses) intérêts”. Elle réclame notamment à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre de ses régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à adhérer à l’Otan.Les dernières négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul la semaine dernière avaient duré moins d’une heure, ne débouchant, comme les fois précédentes, que sur un accord d’échange de prisonniers et de corps de soldats tués.Le Kremlin a également regretté un “ralentissement” de la normalisation des relations entre Washington et Moscou.