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De la décharge au podium: au Kenya, les vêtements de seconde main ont leur défilé de mode

Dans une allée poussiéreuse du plus grand marché en plein air du Kenya, des mannequins défilent dans des tenues audacieuses fabriquées à partir de textiles collectés dans des décharges et de vêtements de seconde main n’ayant pas trouvé preneur.Chaque année, des milliers de tonnes d’habits d’occasion en provenance d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs arrivent dans …

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Insémination en France pour une panthère de l’Amour, le plus menacé des félins

Il n’en resterait que quelques dizaines dans la nature aux abords du fleuve qui marque la frontière sino-russe: une panthère de l’Amour, l’espèce de félin la plus menacée au monde, a subi la semaine dernière une insémination artificielle au zoo de Mulhouse (est), où les vétérinaires espèrent bientôt un heureux événement.Khala, 15 ans, s’agite furieuse dans son enclos à la vue du fusil hypodermique qui va lui administrer une fléchette anesthésiante. Dans quelques minutes, la magnifique femelle de 35 kilos à la robe noire et or dormira les yeux ouverts sur une table d’opération, avec sept vétérinaires à son chevet, dont deux venus de Berlin dans le cadre d’un programme européen de protection.”Il s’agit d’une première mondiale”, assure le vétérinaire Benoît Quintard, directeur du Parc zoologique et botanique de Mulhouse et référent du programme d’élevage européen de la panthère de l’Amour.Plus tôt dans la matinée, Khala s’est bien accouplée une nouvelle fois avec Baruto, 14 ans. Mais ces amours n’ont jusqu’à présent pas été couronnées de succès et les vétérinaires vont tenter d’aider la nature.Baruto, 50 kilos, passe en premier sur le billard. Comme dans une salle d’opération, un tube à oxygène lui passe entre les crocs, une intraveineuse lui injecte en permanence des produits anesthésiants et son coeur est relié à un électrocardiogramme au bipbip stressant.Alors que sa longue queue tachetée pend dans le vide, Baruto, à son corps défendant, se fait raser les testicules avant qu’un vibromasseur ne lui stimule la prostate.Le professeur Thomas Hildebrandt, de l’Institut Leibniz pour la recherche zoologique et la vie sauvage (IZW) – un organisme basé à Berlin spécialisé dans la reproduction des espèces menacées – va pouvoir récupérer dans un flacon une petite quantité de sperme au bout du fin pénis rose de l’animal. – “Une chance sur deux” -Au tour de Khala de passer sur la table d’opération. Elle a d’abord droit à une échographie rectale afin d’examiner l’utérus. “Bonne nouvelle: elle a ovulé. Mauvaise nouvelle: il y a des kystes”, révèle le professeur Hildebrandt.Cela signifie que même si un ovule est fécondé, il y a un risque qu’il ne parvienne pas à s’accrocher aux parois de l’utérus. Le vétérinaire introduit néanmoins dans la vulve de l’animal une sonde reliée à une seringue dans laquelle se trouve le sperme du mâle. Il appuie tout doucement sur la gâchette pour expédier le liquide dans l’utérus.”Il faut être patient. Si on va trop vite, ça pourrait ressortir”, explique sa collègue Susanne Holtze, qui estime à “environ une chance sur deux” la probabilité d’une grossesse – et donc d’une naissance trois mois plus tard.Pour multiplier les chances de fécondation, il convient d’exciter Khala, comme si elle se trouvait en plein accouplement et qu’un mâle lui mordait la nuque.Le Dr Quintard se charge de lui masser vigoureusement le cou, sous les commentaires grivois de ses collègues. “Tu peux faire les bruits aussi?” lui demande-t-on.Après une pesée, Khala retourne dans son enclos avant une ultime piqûre pour la réveiller.- Patrimoine génétique -Classé “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’animal est victime de la réduction de son habitat, de la raréfaction de certaines de ses proies et de consanguinité.Khala et Baruto n’ont pas été choisis au hasard: leur patrimoine génétique a été jugé suffisamment varié pour renforcer la diversité de l’espèce.La semence de Baruto n’a d’ailleurs pas été entièrement inséminée chez Khala: une partie sera conservée “pour que si jamais il se passe quoi que ce soit avec lui, on ait encore son pool génétique, potentiellement, pour de futures inséminations”, explique le Dr Quintard.D’où “l’importance” des quelque 250 panthères de l’Amour en captivité dans le monde, au “patrimoine génétique bien plus important que celles encore présentes dans la nature”.En Chine, l’Administration nationale des forêts se veut plus optimiste: grâce à un programme de protection lancé en 2017, elle assure que le nombre d’individus est repassé de 42 à 80 cette année. Le beau félin est cependant indirectement victime de la guerre en Ukraine: un programme de réintroduction en Russie est désormais suspendu.

Trump en Israël après de premières libérations d’otages à Gaza

Le président américain Donald Trump est arrivé lundi en Israël peu après la libération par le Hamas de sept otages retenus à Gaza, sur les 20 derniers encore en vie qu’il s’est engagé à libérer dans la journée, à quelques heures d’un sommet en Egypte sur le territoire palestinien.A l’annonce de ces libérations attendues depuis deux ans par Israël tout entier, première étape du plan proposé par le président américain, des milliers de personnes massées sur la place des Otages à Tel-Aviv ont exulté.”On attendait ce moment mais il reste de la tristesse pour ceux qui ne rentrent pas et pour les presque 2.000 morts de la guerre, deux ans de folie qui se terminent… Mais c’est une belle journée, celle qu’on attend depuis deux ans”, a témoigné à l’AFP Ronny Edry, un enseignant de 54 ans.Les sept otages, libérés au quatrième jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sanglante menée par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché une offensive israélienne dévastatrice sur la bande de Gaza.De premiers otages avaient été libérés, sur un total de 251 enlevés, lors de deux précédentes trêves.Les otages relâchés lundi devaient regagner Israël après avoir été remis au Comité International de la Croix-Rouge puis aux forces de sécurité israéliennes, tandis que le CICR est parti aller chercher d’autres otages.Sur la place des Otages, des dizaines de personnes avaient commencé à se masser avant le lever du jour autour d’un écran où étaient affichés les portraits des otages, pour suivre en direct les premières libérations.Certains avaient le visage grave, d’autres souriaient, beaucoup s’étreignaient alors que résonnait la chanson Habayta (“à la maison”, en hébreu), en boucle dans les haut-parleurs.”Bon retour à la maison”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères israélien. Mais le Forum des familles a prévenu que son combat ne serait “pas terminé” tant que tous les otages et dépouilles d’otages ne seraient pas rentrés en Israël. Pour le président français Emmanuel Macron, “la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région”.- “La guerre est terminée” -Première étape du plan de Donald Trump destiné à mettre un terme à deux ans de guerre, le retour des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libération par Israël de 250 détenus pour des “raisons de sécurité”, dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et de 1.700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis octobre 2023.Selon la porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, un “organisme international”, prévu dans le cadre du plan américain, devra aider à localiser les dépouilles des otages morts qui ne seraient pas libérés lundi.Selon des sources proches des négociations, le Hamas continue d’exiger que soient relâchés en échange des chefs palestiniens.Israël a de son côté prévenu que les détenus palestiniens, qui ont été transférés dans deux prisons spécifiques, ne seraient libérés qu’après confirmation que les otages ont été rendus.Donald Trump doit rencontrer lundi matin M. Netanyahu, s’exprimer devant le Parlement israélien et rencontrer des proches d’otages.”La guerre est terminée. D’accord? Vous comprenez ça?”, a-t-il déclaré en quittant les Etats-Unis.De son côté, M. Netanyahu a estimé qu’Israël avait remporté “d’immenses victoires, des victoires qui ont stupéfié le monde entier”. “Je dois vous dire que la lutte n’est pas terminée”, a-t-il toutefois ajouté dans une allocution télévisée.Lundi après-midi, M. Trump se rendra à Charm el-Cheikh, en Egypte, pour y coprésider avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un sommet sur Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Les pays médiateurs de l’accord de cessez-le-feu à Gaza doivent y signer un document garantissant son application, a indiqué une source diplomatique selon qui ces pays seront “les Etats-Unis, l’Egypte, le Qatar et probablement la Turquie”.Aucun responsable israélien ne fera le voyage, pas plus que le Hamas. L’Iran, soutien de longue date de ce dernier, a été invité mais ne participera pas non plus.Parallèlement au retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, qui garde le contrôle de 53% de la bande de Gaza, le plan américain prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas soit exclu de la gouvernance du territoire, où il a pris le pouvoir en 2007, et que son arsenal soit détruit.- Des camions en attente -Dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par la guerre ont regagné depuis le début du cessez-le-feu le nord du territoire, en grande partie transformé en champ de ruines.Des camions chargés d’aide ont commencé à entrer à Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël. D’autres attendaient à Rafah, le point de passage voisin, sur la frontière entre Gaza et l’Egypte.Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d’habitants.”Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens,” a déclaré à l’AFP Mohammed Za’rab, un jeune homme devant des cartons au sol le long d’une route.L’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.Depuis lors, plus de 67.806 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne de représailles israélienne, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l’ONU.

Le gouvernement Lecornu 2 entre en fonction, pour combien de temps ?

Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, mêlant ministres politiques et techniciens, entre en fonction lundi, avec l’objectif de déposer un projet de budget dans les temps et de trouver le “chemin” qui lui évite la censure promise par les oppositions.Après des passations de pouvoir que Matignon a souhaité “sobres”, sans presse, sans invités et en intérieur, le chef de gouvernement réunira ses nouveaux ministres à Matignon à 14H30. Leur priorité sera de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”, et d’essayer de sortir la France d’une crise politique inédite.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. L’ensemble des oppositions menacent de le faire tomber et il ne doit ses espoirs de survie qu’au Parti socialiste, avec lequel il tente de s’accorder, notamment sur les retraites.Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi à 10H00, au retour du président Emmanuel Macron d’un déplacement en Egypte pour soutenir l’accord entre Israël et le Hamas. Le gouvernement espère y présenter un projet de budget afin qu’il puisse être transmis dans la journée au Parlement, puis être débattu dans les temps impartis. La Constitution prévoit que le Parlement dispose de 70 jours pour l’examiner et l’adopter avant le 31 décembre. Le Premier ministre devrait dans les jours suivants prononcer sa traditionnelle, et très attendue, déclaration de politique générale (DPG), où il donnera sa feuille de route alors qu’il reste comme ses prédécesseurs privé de majorité.- Equipe renouvelée -Il a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Mais les six ministres de droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, succède à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, le PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou est nommé au Travail, et l’ex-directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray à l’Education, succédant à Elisabeth Borne qui quitte le gouvernement.Autres nominations de personnalités moins connues, politiques cette fois: le chef des députés indépendants Liot Laurent Panifous se voit confier les Relations avec le Parlement, alors que son groupe sera clé aussi dans le vote pour ou contre la censure. La députée macroniste Maud Bregeon devient porte-parole du gouvernement, comme elle l’était déjà dans l’équipe de Michel Barnier. Plusieurs ministres, déjà présents dans les gouvernement Bayrou ou Barnier, demeurent en place.Moins attendu alors que Sébastien Lecornu ne souhaitait pas s’entourer de personnalités ayant des ambitions présidentielles, Gérald Darmanin a été renommé garde des Sceaux. Il a annoncé se mettre “en congé de (ses) activités partisanes”.- “Pas de très bons signes” -Après les prises de distance successives de LR et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, Sébastien Lecornu a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif de 34 ministres, beaucoup moins resserré qu’annoncé, a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée. “Ne déballez pas trop vite vos cartons, la censure arrive”, a écrit sur X la cheffe du groupe insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot. Marine Le Pen (RN) a annoncé le dépôt d’une motion de censure dès lundi.Si Sébastien Lecornu devait démissionner à nouveau, la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, réclamée notamment par l’extrême droite, pourrait se rapprocher davantage.Le groupe socialiste (69 députés), seul capable de sauver le nouveau gouvernement, a placé la barre assez haut. Sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”, a-t-il prévenu.”Il n’y a pas de très bons signes qui sont donnés”, a regretté dimanche sur BFMTV le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. Mais il a précisé, comme le chef du parti Olivier Faure, que les socialistes attendraient la déclaration de politique générale pour se prononcer.

Le Hamas remet à la Croix-Rouge sept otages vivants

Le Hamas a remis lundi matin à la Croix-Rouge sept otages israéliens sur les 20 toujours en vie retenus à Gaza, qu’il doit libérer en échange de prisonniers palestiniens, à quelques heures d’un sommet de la paix en Egypte en présence de Donald Trump.A l’annonce de ces premières libérations, attendues depuis deux ans par le pays tout entier, des milliers de personnes massées sur la place des Otages à Tel-Aviv ont exulté.”On attendait ce moment mais il reste de la tristesse pour ceux qui ne rentrent pas et pour les presque 2.000 morts de la guerre, deux ans de folie qui se terminent… Mais c’est une belle journée, celle qu’on attend depuis deux ans”, a témoigné à l’AFP Ronny Edry, un enseignant de 54 ans.La branche armée du Hamas avait publié peu avant une liste comprenant les 20 noms des otages vivants qu’il s’apprêtait à libérer dans la journée. Les sept otages libérés, au quatrième jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sanglante menée par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché une offensive israélienne dévastatrice sur la bande de Gaza.Remis au Comité International de la Croix-Rouge, ils devaient, selon l’armée israélienne, être remis à des soldats et à des membres du Shin Bet, le service de sécurité intérieure “à l’intérieur de la bande de Gaza”, avant de regagner Israël.Sur la place des Otages, des dizaines de personnes avaient commencé à se masser avant le lever du jour autour d’un écran où étaient affichés les portraits des otages, pour suivre en direct les premières libérations.Certains avaient le visage grave, d’autres souriaient, beaucoup s’étreignaient alors que résonnait la chanson Habayta (“à la maison”, en hébreu), en boucle dans les haut-parleurs.”Bon retour à la maison”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères israélien en souhaitant la bienvenue aux sept ex-otages.Pour le président français Emmanuel Macron, “la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région”.Première étape du plan présenté par le président américain pour faire taire les armes après deux ans de guerre, le retour en Israël des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libération par Israël de 250 détenus pour des “raisons de sécurité”, dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et de 1.700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis octobre 2023.Selon la porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, un “organisme international”, prévu dans le cadre du plan américain, devra aider à localiser les dépouilles des otages morts qui ne seraient pas libérés lundi.- “La guerre est terminée” -Selon des sources proches des négociations, le Hamas continue d’exiger que soient relâchés en échange des chefs palestiniens.Israël a de son côté prévenu que les détenus palestiniens, qui ont été transférés dans deux prisons spécifiques, ne seraient libérés qu’après confirmation que les otages ont été rendus.Donald Trump est attendu en Israël à 06H20 GMT. Après un échange avec M. Netanyahu, il s’exprimera devant le Parlement et rencontrera des proches d’otages.”La guerre est terminée. D’accord? Vous comprenez ça?”, a déclaré le président américain en quittant les Etats-Unis.De son côté, M. Netanyahu a estimé qu’Israël avait remporté “d’immenses victoires, des victoires qui ont stupéfié le monde entier”. “Je dois vous dire que la lutte n’est pas terminée”, a-t-il toutefois ajouté dans une allocution télévisée.- Sommet pour la paix -Après son court séjour en Israël, M. Trump se rendra à Charm el-Cheikh, en Egypte, pour y coprésider avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un “sommet pour la paix” à Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Les pays médiateurs de l’accord de cessez-le-feu à Gaza doivent y signer un document garantissant son application, a indiqué une source diplomatique selon qui ces pays seront “les Etats-Unis, l’Egypte, le Qatar et probablement la Turquie”.Aucun responsable israélien ne fera le voyage, pas plus que le Hamas. L’Iran, soutien de longue date de ce dernier, a été invité mais ne participera pas non plus.Parallèlement au retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, qui garde le contrôle de 53% de la bande de Gaza, le plan américain prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas soit exclu de la gouvernance du territoire, où il a pris le pouvoir en 2007, et que son arsenal soit détruit.Selon le plan américain, le gouvernement serait confié à “un comité palestinien technocratique et apolitique” placé “sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition” dirigé par M. Trump.- Des camions en attente -Dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par la guerre ont regagné depuis le début du cessez-le-feu le nord du territoire, en grande partie transformé en champ de ruines.Des camions chargés d’aide ont commencé à entrer à Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël. D’autres camions attendaient à Rafah, le point de passage voisin, sur la frontière entre Gaza et l’Egypte.Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d’habitants.”Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens,” a déclaré à l’AFP Mohammed Za’rab, un jeune homme devant des cartons au sol le long d’une route.L’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées par le Hamas et ses alliés.Depuis lors, plus de 67.806 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne de représailles israélienne, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l’ONU.