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Argentine: Milei nettement défait lors d’une importante élection-test, mais résolu à “accélérer”

Le président argentin Javier Milei a subi dimanche un net revers lors d’une élection dans l’importante province de Buenos Aires, à valeur de test en vue des législatives de mi-mandat en octobre, mais a pour autant promis “d’accélérer” le cap de ses réformes ultralibérales.Selon des résultats officiels à 93% des votes décomptés, La Libertad Avanza (LLA), parti libertarien de M. Milei, a obtenu un peu moins de 34% des voix, contre plus de 47% à l’opposition péroniste de Fuerza Patria (centre-gauche) dans la province de Buenos Aires, qui compte plus du tiers de l’électorat argentin.La province étant un fief péroniste, une victoire de LLA au scrutin n’était guère envisagée, mais l’écart a priori important, de l’ordre de 13 points de pourcentage voire plus, a fait mentir la plupart des sondages, qui prévoyaient une course serrée.Il s’agissait du premier grand test électoral pour Javier Milei, depuis le début de sa présidence en décembre 2023, sur un programme de relance d’une économie engluée dans une inflation et un endettement chroniques, en sabrant dans les dépenses publiques.Pour autant, le parti de Milei, qui pour cette élection provinciale avait fait alliance avec le parti PRO de l’ex-président libéral Mauricio Macri (2015-2019) devrait gagner du terrain au sein de l’assemblée de la province de Buenos Aires, que ce scrutin renouvelait. Il devrait y doubler son contingent de 12 sièges (sur 92).Javier Milei a reconnu sans détour dimanche que “sur le plan politique (c’était) une claire défaite”. Mais “le cap pour lequel nous avons été élus en 2023 ne va pas changer (…) nous allons l’approfondir et accélérer”, a-t-il lancé au QG électoral de son parti à La Plata (sud de Buenos Aires). “Il faut qu’on apprenne de ça”, déclarait à l’AFP Diego Valenzuela, un candidat LLA. Estimant que le résultat “tient à la volonté (de Milei) de ne pas faire de populisme en économie, ce qui est nouveau en Argentine”.L’ambiance atone, décalée, au QG de LLA, avec quelques partisans rapidement dispersés après le discours du chef de l’Etat, contrastait avec l’exubérance au QG péroniste, où le gouverneur de la province, Axel Kicillof, a été accueilli aux cris de “Ca se sent, ça se sent, Axel président !”, en référence à l’élection présidentielle de 2027, a constaté l’AFP- “Accélérer” ou “changer” de cap -“Il va devoir changer de cap !” a lancé M. Kicillof en réponse directe au président, “Milei, le peuple vient de te donner un ordre (…) gouverne pour le peuple !”.Axel Kicillof, 53 ans, un des chefs de file de l’opposition, est perçu comme son seul présidentiable possible, a fortiori depuis que l’ex-présidente et icône de la gauche argentine, Cristina Kirchner, 72 ans, purge à domicile depuis depuis juin une peine de prison et d’inéligibilité à vie, après sa condamnation pour administration frauduleuse pendant ses mandats (2007-2015).Le scrutin de dimanche survenait dans une période délicate pour le gouvernement Milei, malgré ses résultats éloquents –bien qu’à un fort coût social– depuis deux ans contre l’inflation, ramenée à 17,3% sur sept mois depuis janvier, contre 87% sur la même période en 2024.L’exécutif a été secoué en août par un scandale de présumés pots-de-vin au sein de l’Agence nationale pour le Handicap, qui implique Karina Milei, sœur du président et secrétaire générale de la présidence. Qui à ce stade n’a toutefois pas été directement mise en cause par la justice.Mais  Javier Milei a aussi subi un important revers législatif jeudi, lorsque le Parlement, pour la première fois de sa présidence, a annulé un veto présidentiel, sur une loi de financement accru des personnes handicapées. Au nom, selon l’exécutif, d’un sacro-saint équilibre budgétaire, qu’il a de nouveau promis dimanche de ne sacrifier en rien.En outre, sur le plan économique, le gouvernement, en un virage notable, a commencé cette semaine à intervenir sur le marché des changes pour enrayer la dépréciation du peso, qui s’était accélérée récemment, sur fond de nervosité pré-électorale des marchés financiers. Leur réaction lundi au revers électoral de M. Milei était une des inconnues post-scrutin.Pour autant, le résultat provincial de dimanche ne préfigure pas nécessairement des élections nationales d’octobre (qui renouvelleront un tiers du Sénat et la moitié des députés). Les sondages suggèrent avec constance un noyau dur d’approbation de Javier Milei autour de 40% voire davantage.

US Open: Alcaraz prive Sinner du doublé à New York et lui reprend le trône mondial

Une revanche en forme d’apothéose: l’Espagnol Carlos Alcaraz a vengé sa défaite de Wimbledon en privant dimanche Jannik Sinner d’un deuxième titre d’affilée à l’US Open, un sixième titre en Grand Chelem qui lui permet de chiper la première place mondiale à son grand rival.Sous les yeux du président des Etats-Unis Donald Trump, premier chef d’Etat américain en exercice à assister à une finale à Flushing Meadows depuis Bill Clinton en 2000, le Murcien de 22 ans l’a emporté 6-2, 3-6, 6-1, 6-4. Accroupi sur sa raquette une fois la balle de match passée, Alcaraz a partagé une accolade chaleureuse avec son adversaire au filet avant de célébrer sa victoire avec son désormais traditionnel swing de golfeur, réalisé cette fois en direction de Donald Trump, féru comme lui de la petite balle blanche.”Depuis les premiers tours jusqu’à la fin du tournoi, c’est le meilleur tournoi que j’aie jamais joué”, a jugé Alcaraz devant la presse. “Mon niveau a été très constant pendant le tournoi”, une nouveauté chez lui dont il s’est dit “fier”.”Il a mieux joué que moi”, a reconnu sans ambages Jannik Sinner devant la presse, regrettant d’avoir été “très prévisible” dimanche.”A partir de maintenant, je vais essayer de faire quelques changements, d’être un joueur un peu plus imprévisible, quitte à perdre certains matches”, a poursuivi le roi déchu du circuit, qui souhaite notamment travailler sur son service.Entraîneur d’Alcaraz, l’ex-N.1 mondial Juan Carlos Ferrero a savouré une performance “parfaite”.”Il ne me dit pas très souvent que j’ai joué à la perfection”, s’est amusé son poulain. “Mais il a raison (…) si je veux battre Jannik, je dois jouer à la perfection”, a souri le gagnant du tournoi, qui mène désormais dix victoires à cinq dans ses duels avec Sinner.Parmi les glorieux anciens du tennis, le vainqueur de l’US Open a reçu sur X les félicitations de Rod Laver et Billie Jean King.”Félicitations pour tout le travail qui se cache derrière cette grande saison”, a pour sa part réagi Rafael Nadal, vainqueur de 22 titres du Grand Chelem.- Match retardé -Comme en 2024, les deux rois du circuit ATP concluront la saison avec chacun deux titres du Grand Chelem: l’Open d’Australie et Wimbledon pour l’Italien de 24 ans, Roland-Garros et l’US Open pour son cadet.La finale n’a pas atteint les mêmes sommets d’intensité qu’à Paris, où le magicien d’El Palmar avait sauvé trois balles de match contre son meilleur ennemi pour arracher une deuxième Coupe des Mousquetaires d’affilée.Mais les spectateurs du court Arthur-Ashe ont tout de même eu droit à leur lot de duels de fond de court et de batailles d’amorties. Le plus célèbre d’entre eux, arrivé vers 13h45 avec sa caractéristique cravate rouge, a d’abord été accueilli par un mélange de sifflets et d’applaudissements, couverts par la musique d’un stade encore aux trois-quarts vide.Les mesures de sécurité renforcées liées à la visite présidentielle ont en effet retardé l’entrée des spectateurs dans le stade et décalé le début du match d’une bonne trentaine de minutes.Les tribunes du Central se sont peu à peu remplies et Donald Trump s’est fait brièvement siffler par une partie de la foule à la fin du premier set, quand son visage a été projeté sur les écrans géants du stade. Mais on pouvait également entendre quelques applaudissements et le président a volontiers signé quelques casquettes tendues par des spectateurs une fois le match achevé.Pour le reste, c’est bien le tennis qui était à l’honneur dimanche à New York, à l’occasion de cette troisième finale de Grand Chelem de l’année entre les deux mêmes joueurs, une première depuis le début de l’ère professionnelle en 1968.Alcaraz a entamé la partie le couteau entre les dents, breakant deux fois Sinner pour s’adjuger la première manche en moins de quarante minutes.Invaincu depuis l’US Open 2023 sur dur en Grand Chelem, le désormais ancien patron du circuit a réagi en champion pour gagner le deuxième acte, mais n’a ensuite rien pu faire face à un Alcaraz aérien sous le toit du Central, fermé après les averses du début de journée.

Assistants parlementaires du FN: Le Pen fixée sur les dates de son procès en appel

Marine Le Pen va connaître lundi les dates de son procès à la cour d’appel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires européens, une échéance judiciaire et politique cruciale avant la présidentielle de 2027 pour la patronne de l’extrême droite, actuellement inéligible.Le 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné la cheffe des députés du Rassemblement national (ex-Front national, FN) à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d’amende et, surtout, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate.La justice l’a reconnue coupable, ainsi que 24 anciens eurodéputés, assistants, expert-comptable et le parti d’extrême droite en tant que personne morale, d’avoir mis en place un “système” entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen pour un préjudice économique évalué au final à 3,2 millions d’euros.Seules douze des personnes condamnées ainsi que le parti ont fait appel – notamment le maire de Perpignan Louis Aliot, le député Julien Odoul, l’eurodéputé Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just et Bruno Gollnisch, deux cadres historiques du RN – laissant entrevoir un procès plus court que le premier, lequel avait duré deux mois à l’automne 2024.La condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, l’empêchant en l’état de se présenter à toute élection, avait provoqué de vives réactions politiques, tant dans son camp que parmi ses adversaires, le Premier ministre François Bayrou faisant publiquement part de son “trouble”.Elle avait en outre ouvert la voie à l’hypothèse d’un “plan B comme Bardella” pour représenter le parti à la flamme à la présidentielle de 2027. Malgré les stocks vertigineux de dossiers en attente de traitement à la cour d’appel de Paris, celle-ci a accéléré son calendrier pour ce dossier afin d’être en mesure de rendre son arrêt à l’été 2026.En parallèle, le RN est sous le coup d’une autre procédure après l’ouverture en juillet 2024 d’une information judiciaire notamment pour escroquerie au préjudice d’une personne publique et financement illicite des campagnes électorales, qui a entraîné une perquisition de son siège début juillet.L’enquête porte principalement sur des prêts de particuliers au parti pour financer ses campagnes présidentielle et législatives de 2022 et celles des européennes de 2024, selon le parquet de Paris.- Recours devant le Conseil d’Etat -Au-delà de l’échéance présidentielle, Mme Le Pen ne pourrait théoriquement pas se présenter en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Elle entend ainsi multiplier les recours pour tenter de faire déclarer inconstitutionnel le caractère immédiat de son inéligibilité.En juillet, l’ancienne avocate a formulé deux requêtes distinctes au Conseil d’Etat.La première, contre un jugement du tribunal administratif de Lille du 4 juin qui confirme sa démission d’office de son siège de conseillère départementale du Pas-de-Calais prononcée deux mois plus tôt par le préfet de ce département.La seconde, contre la décision du Premier ministre de ne pas accéder à sa demande d’abroger des dispositions du Code électoral qui prévoient sa radiation des listes électorales, précisément en raison de l'”exécution provisoire” de sa condamnation pénale.A l’appui de chacun de ces recours, la triple candidate malheureuse à la présidentielle a également déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), estimant que son inéligibilité immédiate est notamment contraire à “la liberté de candidature” et “la liberté des électeurs”, selon elle protégées par le texte fondamental.Elle a pourtant déjà connu un revers: lors de l’audience devant le tribunal administratif de Lille, une première QPC a été rejetée, les magistrats ayant relevé que les articles de loi qui ont permis sa condamnation à l’inéligibilité immédiate ont déjà été reconnus conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel dans de précédentes décisions.

Australie: la meurtrière aux champignons vénéneux condamnée à la prison à vie

Une Australienne reconnue coupable d’avoir mortellement empoisonné trois membres de sa belle-famille avec des champignons vénéneux a été condamnée lundi à la prison à vie avec possibilité de libération conditionnelle après 33 ans, épilogue d’une affaire qui a suscité effroi et fascination dans le monde entier.”Votre absence totale de remords ne fait que remuer le couteau dans la plaie des victimes”, a déclaré le juge Christopher Beale, de la Cour suprême de l’Etat de Victoria à Melbourne, en condamnant Erin Patterson, 50 ans. “La gravité de vos actes justifie l’imposition des peines maximales pour vos crimes”, a-t-il ajouté.Erin Patterson avait été reconnue coupable en juillet du meurtre des parents de son mari et de la tante de ce dernier, ainsi que de tentative de meurtre sur l’oncle de son époux.Les faits remontent à un repas de famille de juillet 2023 dans une petite ville rurale du sud-est de l’Australie. Patterson, passionnée de cuisine mais aussi d’affaires criminelles, avait servi une spécialité anglaise, un boeuf Wellington, avec des amanites phalloïdes — un des plus dangereux champignons vénéneux. Trois invités étaient morts, un seul avait survécu. Son mari, dont elle est séparée, avait décliné l’invitation.Ses motivations restent mystérieuses, à l’issue de plus de deux mois de procès suivi par les médias et les férus d’affaires criminelles du monde entier.- Mensonge -A la table du repas organisé par Erin Patterson le samedi 29 juillet 2023: Don et Gail Patterson, les parents de son époux Simon. La tante de Simon, Heather Wilkinson, et l’oncle Ian, pasteur d’une église baptiste locale, sont également de la partie. Simon, lui, avait décliné, expliquant son malaise face à cette invitation. “J’espère que tu vas changer d’avis”, lui avait répondu Erin Patterson par SMS.Séparés depuis 2015 sans avoir divorcé, leur relation se détériorait en raison d’un désaccord sur le versement d’une pension alimentaire.Mme Patterson avait annoncé aux convives souffrir d’un cancer et demandé des conseils sur la façon dont elle devait l’annoncer à ses enfants, selon le parquet. Pourtant, aucun dossier médical n’a fait état d’un tel diagnostic. Le ministère public en a conclu qu’il s’agissait d’un mensonge pour attirer ses convives. Pour le repas, l’Australienne a mixé des filets de boeuf avec des champignons, enrobant le tout de pâte feuilletée pour confectionner du boeuf Wellington. Un plat “délicieux”, aux dires de la tante Heather Wilkinson.Les champignons, identifiés ensuite comme des amanites phalloïdes, peuvent avoir un goût sucré qui cache leur caractère toxique. Celles-ci comptent parmi les champignons les plus mortels de la planète et sont responsables de 90% de tous les décès dus à la consommation de champignons vénéneux.Don, Gail et Heather ont succombé en une semaine. Seul Ian, le pasteur, a survécu, après des semaines d’hospitalisation.- “Détective hors pair” -Erin Patterson a été décrite comme une mère attentive, qui jouait un rôle actif au sein de la population locale, se portant volontaire pour éditer le bulletin du village.Elle était aussi membre d’un groupe Facebook où elle discutait des meurtres australiens les plus célèbres. Son amie Christine Hunter a dit au procès qu’elle avait une réputation de “détective hors pair”. A la barre, Mme Patterson a assuré n’avoir voulu tuer personne et a maintenu que l’empoisonnement était accidentel.A la fin du procès, la justice a cependant révélé qu’elle avait été soupçonnée par la police d’avoir tenté de tuer son époux à trois reprises entre 2021 et 2022. Il s’agissait déjà de plats empoisonnés, à savoir des pâtes à la bolognaise, du poulet korma et un wrap aux légumes.Elle aura 28 jours pour faire appel après l’énoncé du verdict.

Australie: la meurtrière aux champignons vénéneux condamnée à la prison à vie

Une Australienne reconnue coupable d’avoir mortellement empoisonné trois membres de sa belle-famille avec des champignons vénéneux a été condamnée lundi à la prison à vie avec possibilité de libération conditionnelle après 33 ans, épilogue d’une affaire qui a suscité effroi et fascination dans le monde entier.”Votre absence totale de remords ne fait que remuer le couteau dans la plaie des victimes”, a déclaré le juge Christopher Beale, de la Cour suprême de l’Etat de Victoria à Melbourne, en condamnant Erin Patterson, 50 ans. “La gravité de vos actes justifie l’imposition des peines maximales pour vos crimes”, a-t-il ajouté.Erin Patterson avait été reconnue coupable en juillet du meurtre des parents de son mari et de la tante de ce dernier, ainsi que de tentative de meurtre sur l’oncle de son époux.Les faits remontent à un repas de famille de juillet 2023 dans une petite ville rurale du sud-est de l’Australie. Patterson, passionnée de cuisine mais aussi d’affaires criminelles, avait servi une spécialité anglaise, un boeuf Wellington, avec des amanites phalloïdes — un des plus dangereux champignons vénéneux. Trois invités étaient morts, un seul avait survécu. Son mari, dont elle est séparée, avait décliné l’invitation.Ses motivations restent mystérieuses, à l’issue de plus de deux mois de procès suivi par les médias et les férus d’affaires criminelles du monde entier.- Mensonge -A la table du repas organisé par Erin Patterson le samedi 29 juillet 2023: Don et Gail Patterson, les parents de son époux Simon. La tante de Simon, Heather Wilkinson, et l’oncle Ian, pasteur d’une église baptiste locale, sont également de la partie. Simon, lui, avait décliné, expliquant son malaise face à cette invitation. “J’espère que tu vas changer d’avis”, lui avait répondu Erin Patterson par SMS.Séparés depuis 2015 sans avoir divorcé, leur relation se détériorait en raison d’un désaccord sur le versement d’une pension alimentaire.Mme Patterson avait annoncé aux convives souffrir d’un cancer et demandé des conseils sur la façon dont elle devait l’annoncer à ses enfants, selon le parquet. Pourtant, aucun dossier médical n’a fait état d’un tel diagnostic. Le ministère public en a conclu qu’il s’agissait d’un mensonge pour attirer ses convives. Pour le repas, l’Australienne a mixé des filets de boeuf avec des champignons, enrobant le tout de pâte feuilletée pour confectionner du boeuf Wellington. Un plat “délicieux”, aux dires de la tante Heather Wilkinson.Les champignons, identifiés ensuite comme des amanites phalloïdes, peuvent avoir un goût sucré qui cache leur caractère toxique. Celles-ci comptent parmi les champignons les plus mortels de la planète et sont responsables de 90% de tous les décès dus à la consommation de champignons vénéneux.Don, Gail et Heather ont succombé en une semaine. Seul Ian, le pasteur, a survécu, après des semaines d’hospitalisation.- “Détective hors pair” -Erin Patterson a été décrite comme une mère attentive, qui jouait un rôle actif au sein de la population locale, se portant volontaire pour éditer le bulletin du village.Elle était aussi membre d’un groupe Facebook où elle discutait des meurtres australiens les plus célèbres. Son amie Christine Hunter a dit au procès qu’elle avait une réputation de “détective hors pair”. A la barre, Mme Patterson a assuré n’avoir voulu tuer personne et a maintenu que l’empoisonnement était accidentel.A la fin du procès, la justice a cependant révélé qu’elle avait été soupçonnée par la police d’avoir tenté de tuer son époux à trois reprises entre 2021 et 2022. Il s’agissait déjà de plats empoisonnés, à savoir des pâtes à la bolognaise, du poulet korma et un wrap aux légumes.Elle aura 28 jours pour faire appel après l’énoncé du verdict.

Ukraine: attaque russe record, le siège du gouvernement frappé pour la première fois

La Russie a lancé dimanche sa plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre, faisant au moins cinq morts et frappant pour la première fois le siège du gouvernement.Après cette attaque record, le président américain Donald Trump s’est dit prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie. “Je ne suis pas pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble”, a-t-il dit.L’Ukraine compte “sur une réponse forte de la part des Etats-Unis”, a de son côté souligné sur les réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky. “De tels meurtres aujourd’hui, quand la diplomatie réelle aurait pu commencer il y a longtemps, sont un crime délibéré et une prolongation de la guerre”, avait-il auparavant déclaré.A Kiev, un journaliste de l’AFP a vu le toit de l’imposant bâtiment abritant le conseil des ministres en feu et des volutes de fumée grise s’en échapper. Des hélicoptères lâchaient de l’eau sur l’édifice, situé au coeur de Kiev.”Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés par une attaque ennemie”, a indiqué la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram.Selon elle, aucune victime n’est à déplorer dans le bâtiment. Les services de secours ont rapporté en début d’après-midi que l’incendie qui s’était déclenché avait été éteint.Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, le quartier gouvernemental à Kiev avait été relativement épargné par les frappes massives russes qui visent régulièrement la capitale.Entre samedi soir et dimanche matin, la Russie a tiré 810 drones et 13 missiles sur l’Ukraine, dont respectivement 747 et quatre ont été interceptés, selon l’armée de l’air ukrainienne. Il s’agit de l’attaque aérienne la plus importante depuis le début de la guerre.Plusieurs autres régions ont été touchées. Au total, cinq personnes ont été tuées, dont deux à Kiev, et plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées. Au moins deux autres personnes ont trouvé la mort dans des attaques locales séparées, selon les autorités ukrainiennes.- “Faire monter la pression” -Dans la capitale ukrainienne, plusieurs immeubles résidentiels ont également été touchés. Les deux personnes décédées sont une jeune femme et son fils âgé de deux mois, a précisé le maire Vitali Klitschko.L’armée russe, comme elle le fait généralement, a assuré n’avoir visé que “des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport”.Elle a affirmé avoir frappé des sites de production de drones et des aérodromes militaires dans l’est, le sud et le centre de l’Ukraine, ainsi que deux entreprises industrielles à la périphérie de Kiev.La Première ministre ukrainienne a souligné que “le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions.””Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes”, a-t-elle plaidé, réclamant également des “armes”.Lui faisant écho, le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré que les Etats-Unis étaient “prêts à faire monter la pression” sur la Russie, appelant les Européens à faire de même.Le président français Emmanuel Macron a condamné l’attaque et estimé qu’elle illustrait le fait que “la Russie s’enferme toujours un peu plus dans la logique de la guerre et de la terreur”.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que l’attaque montrait que Vladimir Poutine “ne prend pas la paix au sérieux”. Quant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle a fait le constat que le président russe “bafoue la diplomatie”.- Négociations dans l’impasse -L’armée russe, qui occupe environ 20% du territoire ukrainien, a poursuivi ses avancées dimanche en revendiquant la capture d’une nouvelle localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre).Les dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique pour tenter de trouver une issue au conflit.Ces efforts semblent néanmoins dans l’impasse. Les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées.Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés malgré tout jeudi à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine pour empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après une hypothétique cessation des hostilités.La Russie, qui considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre, a indiqué à de multiples reprises qu’elle est catégoriquement opposée à tout déploiement de militaires occidentaux en Ukraine. M. Poutine a averti qu’un tel déploiement ferait de ces soldats des “cibles légitimes” pour l’armée russe.

Ukraine: attaque russe record, le siège du gouvernement frappé pour la première fois

La Russie a lancé dimanche sa plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre, faisant au moins cinq morts et frappant pour la première fois le siège du gouvernement.Après cette attaque record, le président américain Donald Trump s’est dit prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie. “Je ne suis pas pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble”, a-t-il dit.L’Ukraine compte “sur une réponse forte de la part des Etats-Unis”, a de son côté souligné sur les réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky. “De tels meurtres aujourd’hui, quand la diplomatie réelle aurait pu commencer il y a longtemps, sont un crime délibéré et une prolongation de la guerre”, avait-il auparavant déclaré.A Kiev, un journaliste de l’AFP a vu le toit de l’imposant bâtiment abritant le conseil des ministres en feu et des volutes de fumée grise s’en échapper. Des hélicoptères lâchaient de l’eau sur l’édifice, situé au coeur de Kiev.”Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés par une attaque ennemie”, a indiqué la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram.Selon elle, aucune victime n’est à déplorer dans le bâtiment. Les services de secours ont rapporté en début d’après-midi que l’incendie qui s’était déclenché avait été éteint.Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, le quartier gouvernemental à Kiev avait été relativement épargné par les frappes massives russes qui visent régulièrement la capitale.Entre samedi soir et dimanche matin, la Russie a tiré 810 drones et 13 missiles sur l’Ukraine, dont respectivement 747 et quatre ont été interceptés, selon l’armée de l’air ukrainienne. Il s’agit de l’attaque aérienne la plus importante depuis le début de la guerre.Plusieurs autres régions ont été touchées. Au total, cinq personnes ont été tuées, dont deux à Kiev, et plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées. Au moins deux autres personnes ont trouvé la mort dans des attaques locales séparées, selon les autorités ukrainiennes.- “Faire monter la pression” -Dans la capitale ukrainienne, plusieurs immeubles résidentiels ont également été touchés. Les deux personnes décédées sont une jeune femme et son fils âgé de deux mois, a précisé le maire Vitali Klitschko.L’armée russe, comme elle le fait généralement, a assuré n’avoir visé que “des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport”.Elle a affirmé avoir frappé des sites de production de drones et des aérodromes militaires dans l’est, le sud et le centre de l’Ukraine, ainsi que deux entreprises industrielles à la périphérie de Kiev.La Première ministre ukrainienne a souligné que “le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions.””Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes”, a-t-elle plaidé, réclamant également des “armes”.Lui faisant écho, le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré que les Etats-Unis étaient “prêts à faire monter la pression” sur la Russie, appelant les Européens à faire de même.Le président français Emmanuel Macron a condamné l’attaque et estimé qu’elle illustrait le fait que “la Russie s’enferme toujours un peu plus dans la logique de la guerre et de la terreur”.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que l’attaque montrait que Vladimir Poutine “ne prend pas la paix au sérieux”. Quant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle a fait le constat que le président russe “bafoue la diplomatie”.- Négociations dans l’impasse -L’armée russe, qui occupe environ 20% du territoire ukrainien, a poursuivi ses avancées dimanche en revendiquant la capture d’une nouvelle localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre).Les dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique pour tenter de trouver une issue au conflit.Ces efforts semblent néanmoins dans l’impasse. Les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées.Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés malgré tout jeudi à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine pour empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après une hypothétique cessation des hostilités.La Russie, qui considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre, a indiqué à de multiples reprises qu’elle est catégoriquement opposée à tout déploiement de militaires occidentaux en Ukraine. M. Poutine a averti qu’un tel déploiement ferait de ces soldats des “cibles légitimes” pour l’armée russe.