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Netanyahu appelle au départ de la population de Gaza-ville, après un attentat meurtrier à Jérusalem

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé lundi les habitants de la ville de Gaza à “partir maintenant” de ce principal centre urbain du territoire palestinien, où l’armée intensifie son offensive.Cette annonce intervient après que deux Palestiniens ont ouvert dans la matinée le feu sur une station d’autobus à Jérusalem-Est, tuant six Israéliens, l’une des attaques les plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza, il y a près de deux ans. La Défense civile de Gaza, qui opère sous l’autorité du Hamas, a pour sa part fait état lundi d’au moins 39 personnes tuées dans des frappes israéliennes, dont 25 à Gaza-ville (nord).  “En deux jours, nous avons détruit 50 tours terroristes, et ce n’est que le début de l’intensification des opérations terrestres dans la ville de Gaza. Je dis aux habitants: vous avez été prévenus, partez maintenant!”, a déclaré M. Netanyahu. L’armée israélienne a annoncé le mort au combat de quatre soldats dans le nord de la bande de Gaza.L’ONU, la France, l’Allemagne, l’Union européenne et la présidence palestinienne ont condamné l’attentat, perpétré dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël, et dont les deux auteurs on été tués. “C’était une scène très difficile”, a témoigné Fadi Dekaidek, un infirmier, cité les services de secours israéliens. “Cette opération est une réponse naturelle (…) au génocide de l’occupation contre notre peuple dans la bande de Gaza”, a réagi le Hamas sans revendiquer l’attaque à l’arme à feu. – Quatrième tour détruite -L’armée israélienne a détruit lundi une nouvelle tour d’habitation – la quatrième en trois jours – à Gaza-City, considérée comme le dernier grand bastion du Hamas. L’armée dit contrôler 40% de l’agglomération, dont un plan approuvé en août prévoit la conquête. Les Israéliens, qui ont appelé aux évacuations avant ces frappes, accusent le Hamas d’utiliser ces bâtiments pour opérer, ce que nie le mouvement islamiste palestinien. Des images de l’AFP montrent des panaches de fumée s’élevant dans le ciel avant que l’édifice ne s’effondre au sol.”Ils font tout cela pour nous déplacer. Nous avons peur de partir, on est incapables de partir ! Il n’y a pas de place pour nous dans le sud et on n’a pas d’argent”, s’indigne une habitante, Oum Ahmed. A l’hôpital Al-Chifa de la ville, des Palestiniens ont pleuré plus tôt leurs proches tués, dans des raids ayant touché des tentes de déplacés, selon des images de l’AFP. Des femmes sanglotent près des corps de deux fillettes, plus loin, un homme caresse le visage de son bébé d’un an, enveloppé dans un linceul blanc.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile et les affirmations de l’armée. – “Anéantis” -Dans le même temps, une source palestinienne proche du Hamas a affirmé que le mouvement avait reçu “quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu”, qui reprennent les grandes lignes des précédente propositions d’une trêve assortie de la libération des otages du 7-Octobre toujours retenus à Gaza. Israël et Washington ont tous sommé le Hamas de libérer ces captifs. “Ceci est un dernier avertissement (…): libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis”, a déclaré lundi le ministre de la Défense Israël Katz.”Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d’accepter également. J’ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus. Ceci est mon dernier avertissement, il n’y en aura pas d’autre!”, avait indiqué dimanche M. Trump, allié d’Israël.Le Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a redit être prêt à des négociations “en échange d’une déclaration claire de la fin de la guerre et d’un retrait complet israélien de la bande de Gaza” notamment.Ces exigences sont rejetées par Israël qui veut détruire le Hamas et prendre le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire palestinien.- Tension entre Madrid et Jérusalem –  La tension opposant Israël à plusieurs pays européens est aussi montée d’un cran après l’annonce par le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, de mesures pour “mettre un terme au génocide à Gaza”.Madrid  a annoncé le rappel pour consultations son ambassadrice à Tel Aviv. “Sanchez et ses ministres pervers, qui ont justifié le massacre du 7 octobre, ont depuis longtemps choisi de se ranger du côté du Hamas”, a auparavant accusé le ministre israélien des Affaires étrangères.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. D’après l’armée, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées durant l’attaque.L’offensive de représailles israéliennes a fait au moins 64.522 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Netanyahu appelle au départ de la population de Gaza-ville, après un attentat meurtrier à Jérusalem

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé lundi les habitants de la ville de Gaza à “partir maintenant” de ce principal centre urbain du territoire palestinien, où l’armée intensifie son offensive.Cette annonce intervient après que deux Palestiniens ont ouvert dans la matinée le feu sur une station d’autobus à Jérusalem-Est, tuant six Israéliens, l’une des attaques les plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza, il y a près de deux ans. La Défense civile de Gaza, qui opère sous l’autorité du Hamas, a pour sa part fait état lundi d’au moins 39 personnes tuées dans des frappes israéliennes, dont 25 à Gaza-ville (nord).  “En deux jours, nous avons détruit 50 tours terroristes, et ce n’est que le début de l’intensification des opérations terrestres dans la ville de Gaza. Je dis aux habitants: vous avez été prévenus, partez maintenant!”, a déclaré M. Netanyahu. L’armée israélienne a annoncé le mort au combat de quatre soldats dans le nord de la bande de Gaza.L’ONU, la France, l’Allemagne, l’Union européenne et la présidence palestinienne ont condamné l’attentat, perpétré dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël, et dont les deux auteurs on été tués. “C’était une scène très difficile”, a témoigné Fadi Dekaidek, un infirmier, cité les services de secours israéliens. “Cette opération est une réponse naturelle (…) au génocide de l’occupation contre notre peuple dans la bande de Gaza”, a réagi le Hamas sans revendiquer l’attaque à l’arme à feu. – Quatrième tour détruite -L’armée israélienne a détruit lundi une nouvelle tour d’habitation – la quatrième en trois jours – à Gaza-City, considérée comme le dernier grand bastion du Hamas. L’armée dit contrôler 40% de l’agglomération, dont un plan approuvé en août prévoit la conquête. Les Israéliens, qui ont appelé aux évacuations avant ces frappes, accusent le Hamas d’utiliser ces bâtiments pour opérer, ce que nie le mouvement islamiste palestinien. Des images de l’AFP montrent des panaches de fumée s’élevant dans le ciel avant que l’édifice ne s’effondre au sol.”Ils font tout cela pour nous déplacer. Nous avons peur de partir, on est incapables de partir ! Il n’y a pas de place pour nous dans le sud et on n’a pas d’argent”, s’indigne une habitante, Oum Ahmed. A l’hôpital Al-Chifa de la ville, des Palestiniens ont pleuré plus tôt leurs proches tués, dans des raids ayant touché des tentes de déplacés, selon des images de l’AFP. Des femmes sanglotent près des corps de deux fillettes, plus loin, un homme caresse le visage de son bébé d’un an, enveloppé dans un linceul blanc.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile et les affirmations de l’armée. – “Anéantis” -Dans le même temps, une source palestinienne proche du Hamas a affirmé que le mouvement avait reçu “quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu”, qui reprennent les grandes lignes des précédente propositions d’une trêve assortie de la libération des otages du 7-Octobre toujours retenus à Gaza. Israël et Washington ont tous sommé le Hamas de libérer ces captifs. “Ceci est un dernier avertissement (…): libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis”, a déclaré lundi le ministre de la Défense Israël Katz.”Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d’accepter également. J’ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus. Ceci est mon dernier avertissement, il n’y en aura pas d’autre!”, avait indiqué dimanche M. Trump, allié d’Israël.Le Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a redit être prêt à des négociations “en échange d’une déclaration claire de la fin de la guerre et d’un retrait complet israélien de la bande de Gaza” notamment.Ces exigences sont rejetées par Israël qui veut détruire le Hamas et prendre le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire palestinien.- Tension entre Madrid et Jérusalem –  La tension opposant Israël à plusieurs pays européens est aussi montée d’un cran après l’annonce par le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, de mesures pour “mettre un terme au génocide à Gaza”.Madrid  a annoncé le rappel pour consultations son ambassadrice à Tel Aviv. “Sanchez et ses ministres pervers, qui ont justifié le massacre du 7 octobre, ont depuis longtemps choisi de se ranger du côté du Hamas”, a auparavant accusé le ministre israélien des Affaires étrangères.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. D’après l’armée, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées durant l’attaque.L’offensive de représailles israéliennes a fait au moins 64.522 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Bayrou assume une ultime “épreuve de vérité” devant l’Assemblée qui s’apprête à le renverser

“Cette épreuve de vérité, je l’ai voulue”. François Bayrou a engagé lundi la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, prononçant un discours testament de ses neuf mois à Matignon face à des oppositions pressées de tourner la page.Le Premier ministre s’est exprimé pendant environ quarante-cinq minutes, sur un ton sombre et alarmiste, dans un hémicycle alternant entre calme et moments d’agitation, sous les yeux de Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier, chefs de file de La France insoumise et des Ecologistes venus en visiteurs.”Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement, avec l’assentiment du président de la République, je l’ai voulue”, a lancé d’emblée M. Bayrou.”Certains d’entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c’était déraisonnable, que c’était un trop grand risque”. Mais “le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change, de faire de la politique comme d’habitude”, s’est justifié M. Bayrou.Car face à l’endettement, “notre pronostic vital est engagé, dont dépend notre État, notre indépendance, nos services publics, notre modèle social”, a martelé M. Bayrou.Puis fataliste, il a lancé aux députés: “Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement” mais pas “d’effacer le réel”. Convoquant De Gaulle et Mendès-France, il a dénoncé une “conjonction des forces” liguées pour livrer, en le renversant, la France au “tohu-bohu”.- “Dérobade” -Sauf coup de théâtre, le Béarnais, nommé en décembre 2024 au terme d’une épreuve de force avec Emmanuel Macron, va devenir lundi le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance. Moins d’un an après le renversement de Michel Barnier par une motion de censure. Il a prévu de présenter sa démission au chef de l’Etat mardi matin, selon un proche.En réponse à François Bayrou, les oppositions se sont livrées à un sévère réquisitoire, peignant un peu reluisant tableau de son passage à Matignon et jugeant durement sa décision de solliciter un vote de confiance, sans beaucoup d’espoir de le remporter.”Ce vote n’est pas un acte de courage, c’est une dérobade”, une “faute morale”, a tancé Boris Vallaud, le président du groupe socialiste, qui avait décidé de laisser sa chance à M. Bayrou en ne le censurant pas.Accusant le Premier ministre d’avoir empilé “manœuvres dilatoires, fausses promesses et vraies trahisons” lors de son passage à Matignon, le député des Landes a de nouveau dit la gauche prête à gouverner. “Nous sommes prêts : qu’il vienne nous chercher !”, a-t-il lancé à destination d’Emmanuel Macron.La cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a elle invité le président de la République à s’engager dans une “cohabitation”, pointant la fragilité du socle gouvernemental qui “est déjà en train de se disloquer”.Partenaire du bloc central au sein de la coalition gouvernementale, le président du groupe LR Laurent Wauquiez a en effet laissé la liberté de vote à ses députés. Il a évoqué dans son discours un “gâchis”, et regretté que M. Bayrou ne soit pas revenu sur sa proposition de supprimer deux jours fériés, en porte-à-faux avec “le coeur des convictions” de son groupe, “la défense de la France qui travaille”.M. Wauquiez n’a pas fermé la porte à un gouvernement de gauche, exigeant seulement une nouvelle fois que celui-ci n’intègre pas de personnalités LFI ni n’applique le programme du Nouveau Front populaire.Le président du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a lui une nouvelle fois tendu la main aux “forces républicaines”, proposant la conclusion d’un “accord d’intérêt général” pour que les 18 mois à venir soient “utiles”.- La dissolution, une “obligation” ? -Option balayée par la chef de file du Rassemblement, Marine Le Pen, qui a appelé avec force à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.A défaut, le futur gouvernement “ne passera probablement pas la discussion budgétaire”, a-t-elle argué. “Tout laisse penser juridiquement, politiquement, voire moralement, que la dissolution n’est donc pas pour lui une option, mais une obligation”, a-t-elle estimé.Marine Le Pen – dont le procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés lui ayant valu une inéligibilité en première instance se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026 – s’était dite prête à “sacrifier” son mandat de députée pour porter son parti à Matignon.La France insoumise réclame pour sa part la démission d’Emmanuel Macron ou sa destitution, ses députés devant déposer une motion en ce sens. Tous les regards sont tournés vers Emmanuel Macron, de nouveau à la recherche d’un Premier ministre, le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, en juin 2024. Après le président du Sénat Gérard Larcher vendredi, il a reçu lundi matin la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.Si Emmanuel Macron a demandé aux chefs du camp gouvernemental de “travailler” avec les socialistes, peu dans son entourage pensent qu’il nommera le premier secrétaire du PS, qui rejette l’idée d’un gouvernement “commun” avec des macronistes.Et le patron des Républicains Bruno Retailleau a prévenu: “hors de question” d’accepter un Premier ministre socialiste.bur-fff-la-bpa-sl/hr/swi

Népal: la police ouvre le feu sur une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux: 17 morts et 400 blessés

La police népalaise a ouvert le feu lundi dans la capitale Katmandou sur des manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption, selon des journalistes de l’AFP et des témoins, faisant au moins 17 morts et plus de 400 blessés.La semaine dernière, le gouvernement a ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne s’étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais, provoquant la colère et la frustration de millions de leurs usagers.Lundi matin, des milliers de jeunes se sont rassemblés dans les rues de Katmandou pour exiger le rétablissement de leur réseau favori et dénoncer le fléau de la corruption qui, selon eux, mine le petit pays himalayen.La situation a dérapé lorsque les forces de l’ordre ont empêché le cortège de s’approcher du Parlement, en utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques, balles en caoutchouc et tirs à balles réelles, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.”Les gens jetaient des pierres quand, soudain, j’ai té touché par une balle”, a raconté Ronish Regmi, un étudiant de 20 ans. “Quand j’ai repris mes esprits, j’étais dans une ambulance”.”Le gouvernement n’a pas hésité à recourir à la force”, a pour sa part rapporté Iman Magar, 20 ans. “Ce n’était pas une balle en caoutchouc mais une balle en métal et elle a emporté une partie de ma main”, a-t-il ajouté en exhibant sa blessure.Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la police, Shekhar Khanal, n’a fait état que de tirs de “gaz lacrymogènes et de canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”.Selon le dernier bilan publié en soirée, “17 personnes sont mortes”, a indiqué M. Khanal, faisant également état de 400 blessés dont une centaine de policiers.- “Chaos à l’hôpital” -Au moins trois victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmandou qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.Le ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak a présenté lundi soir sa démission lors d’une réunion d’urgence du gouvernement autour du Premier ministre KP Sharma Oli, selon les médias locaux.Les autorités de la capitale ont imposé un couvre-feu dans plusieurs quartiers, dont ceux qui abritent le Parlement et les résidences du président et du chef du gouvernement.Amnesty International a exigé “une enquête complète, indépendante et impartiale” sur les circonstances de l’intervention de la police.La porte-parole du bureau des droits de l’Homme de l’ONU, Ravina Shamdasani, a fait de même, se déclarant “choquée par les morts et les blessés”.Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information avait annoncé jeudi le blocage de nombreuses plateformes en application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême exigeant qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de réguler leurs contenus.Le blocage a continué lundi à perturber de nombreuses activités et nourri la colère des usagers.- “Que ça change” -“Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, et “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés et expliqué souhaiter créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt reçu le dépôt de leur demande d’enregistrement.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.pm-pa/cls          

Népal: la police ouvre le feu sur une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux: 17 morts et 400 blessés

La police népalaise a ouvert le feu lundi dans la capitale Katmandou sur des manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption, selon des journalistes de l’AFP et des témoins, faisant au moins 17 morts et plus de 400 blessés.La semaine dernière, le gouvernement a ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne s’étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais, provoquant la colère et la frustration de millions de leurs usagers.Lundi matin, des milliers de jeunes se sont rassemblés dans les rues de Katmandou pour exiger le rétablissement de leur réseau favori et dénoncer le fléau de la corruption qui, selon eux, mine le petit pays himalayen.La situation a dérapé lorsque les forces de l’ordre ont empêché le cortège de s’approcher du Parlement, en utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques, balles en caoutchouc et tirs à balles réelles, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.”Les gens jetaient des pierres quand, soudain, j’ai té touché par une balle”, a raconté Ronish Regmi, un étudiant de 20 ans. “Quand j’ai repris mes esprits, j’étais dans une ambulance”.”Le gouvernement n’a pas hésité à recourir à la force”, a pour sa part rapporté Iman Magar, 20 ans. “Ce n’était pas une balle en caoutchouc mais une balle en métal et elle a emporté une partie de ma main”, a-t-il ajouté en exhibant sa blessure.Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la police, Shekhar Khanal, n’a fait état que de tirs de “gaz lacrymogènes et de canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”.Selon le dernier bilan publié en soirée, “17 personnes sont mortes”, a indiqué M. Khanal, faisant également état de 400 blessés dont une centaine de policiers.- “Chaos à l’hôpital” -Au moins trois victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmandou qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.Le ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak a présenté lundi soir sa démission lors d’une réunion d’urgence du gouvernement autour du Premier ministre KP Sharma Oli, selon les médias locaux.Les autorités de la capitale ont imposé un couvre-feu dans plusieurs quartiers, dont ceux qui abritent le Parlement et les résidences du président et du chef du gouvernement.Amnesty International a exigé “une enquête complète, indépendante et impartiale” sur les circonstances de l’intervention de la police.La porte-parole du bureau des droits de l’Homme de l’ONU, Ravina Shamdasani, a fait de même, se déclarant “choquée par les morts et les blessés”.Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information avait annoncé jeudi le blocage de nombreuses plateformes en application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême exigeant qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de réguler leurs contenus.Le blocage a continué lundi à perturber de nombreuses activités et nourri la colère des usagers.- “Que ça change” -“Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, et “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés et expliqué souhaiter créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt reçu le dépôt de leur demande d’enregistrement.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.pm-pa/cls          

Deux Palestiniens armés tuent six personnes à Jérusalem, selon Israël

Deux Palestiniens ont ouvert lundi le feu sur une station d’autobus à Jérusalem-Est, tuant six personnes, l’une des attaques les plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza, ont indiqué les autorités israéliennes.L’attaque s’est déroulée à l’entrée du quartier de Ramot, dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. Les deux assaillants ont été tués, a indiqué la police. “Des terroristes palestiniens ont assassiné six Israéliens, dont Yaakov Pinto, un immigrant récemment arrivé d’Espagne”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Gidéon Saar.”Sanchez et ses ministres pervers, qui ont justifié le massacre du 7 octobre, ont depuis longtemps choisi de se ranger du côté du Hamas et contre Israël. Quelle honte!”, a-t-il accusé, en référence aux mesures annoncées par le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, contre Israël pour “mettre un terme au génocide à Gaza”.Selon le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, un quinquagénaire et trois hommes dans la trentaine ont été tués sur le coup. Le décès d’une femme et d’un autre homme ont été annoncés plus tard par des hôpitaux. Les identités de quatre des victimes, des hommes israéliens ultra-orthodoxes, ont été publiées.Huit autres personnes ont été blessées selon le Magen David Adom dont cinq grièvement. “C’était une scène très difficile”, a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier cité par le Magen David Adom. “Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d’un arrêt de bus, certains inconscients”.Présents sur les lieux, “un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants”, a indiqué la police dans un communiqué, précisant que “leurs décès ont été confirmés”.Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, s’est rendu sur place après une réunion avec les responsables des services de sécurité.”Nous sommes en guerre contre le terrorisme sur plusieurs fronts”, a-t-il déclaré. “Cette attaque horrible nous rappelle que nous luttons contre le mal absolu”, a affirmé sur X le président, Isaac Herzog. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza, a salué l’attaque à Jérusalem, sans la revendiquer.”Cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au génocide qu’elle mène contre notre peuple”, a-t-il déclaré dans un communiqué.La présidence palestinienne à Ramallah a elle déclaré qu’elle “rejett(ait)fermement et condamn(ait) toute atteinte contre des civils palestiniens et israéliens”, selon l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.L’armée israélienne a affirmé que ses forces “étaient à la recherche de suspects” dans la zone de l’attaque et encerclaient des villages palestiniens dans la région de Ramallah, en Cisjordanie occupée.L’ONU, la France, l’Allemagne et l’Union européenne ont condamné l’attentat. “Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région”, a affirmé le président français, Emmanuel Macron, dont les relations sont au plus mal avec les autorités israéliennes en raison de sa décision de reconnaître un Etat palestinien.

Deux Palestiniens armés tuent six personnes à Jérusalem, selon Israël

Deux Palestiniens ont ouvert lundi le feu sur une station d’autobus à Jérusalem-Est, tuant six personnes, l’une des attaques les plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza, ont indiqué les autorités israéliennes.L’attaque s’est déroulée à l’entrée du quartier de Ramot, dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. Les deux assaillants ont été tués, a indiqué la police. “Des terroristes palestiniens ont assassiné six Israéliens, dont Yaakov Pinto, un immigrant récemment arrivé d’Espagne”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Gidéon Saar.”Sanchez et ses ministres pervers, qui ont justifié le massacre du 7 octobre, ont depuis longtemps choisi de se ranger du côté du Hamas et contre Israël. Quelle honte!”, a-t-il accusé, en référence aux mesures annoncées par le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, contre Israël pour “mettre un terme au génocide à Gaza”.Selon le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, un quinquagénaire et trois hommes dans la trentaine ont été tués sur le coup. Le décès d’une femme et d’un autre homme ont été annoncés plus tard par des hôpitaux. Les identités de quatre des victimes, des hommes israéliens ultra-orthodoxes, ont été publiées.Huit autres personnes ont été blessées selon le Magen David Adom dont cinq grièvement. “C’était une scène très difficile”, a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier cité par le Magen David Adom. “Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d’un arrêt de bus, certains inconscients”.Présents sur les lieux, “un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants”, a indiqué la police dans un communiqué, précisant que “leurs décès ont été confirmés”.Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, s’est rendu sur place après une réunion avec les responsables des services de sécurité.”Nous sommes en guerre contre le terrorisme sur plusieurs fronts”, a-t-il déclaré. “Cette attaque horrible nous rappelle que nous luttons contre le mal absolu”, a affirmé sur X le président, Isaac Herzog. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza, a salué l’attaque à Jérusalem, sans la revendiquer.”Cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au génocide qu’elle mène contre notre peuple”, a-t-il déclaré dans un communiqué.La présidence palestinienne à Ramallah a elle déclaré qu’elle “rejett(ait)fermement et condamn(ait) toute atteinte contre des civils palestiniens et israéliens”, selon l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.L’armée israélienne a affirmé que ses forces “étaient à la recherche de suspects” dans la zone de l’attaque et encerclaient des villages palestiniens dans la région de Ramallah, en Cisjordanie occupée.L’ONU, la France, l’Allemagne et l’Union européenne ont condamné l’attentat. “Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région”, a affirmé le président français, Emmanuel Macron, dont les relations sont au plus mal avec les autorités israéliennes en raison de sa décision de reconnaître un Etat palestinien.