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Corée du Sud: 24 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur
Au moins 24 personnes ont péri dans des incendies parmi les plus importants de l’histoire de la Corée du Sud, qui ont détruit plus de 17.000 hectares de forêt et menacent deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.”Vingt-quatre personnes sont confirmées mortes dans les incendies jusqu’à présent et 12 autres sont gravement blessées”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur, ajoutant qu’il s’agissait de “chiffres provisoires”.Plus tôt dans la journée, un hélicoptère déployé pour lutter contre ces feux qui ravagent le sud-est du pays “s’est écrasé mercredi dans une zone montagneuse du comté de Uiseong”, a indiqué à l’AFP le service des pompiers de la province de Gyeongbuk (est).Le pilote de l’hélicoptère, décédé dans le crash, est inclus dans le bilan des autorités sur les morts liés aux feux de forêt.Depuis le week-end, des milliers de pompiers luttent contre plus d’une dizaine de départs de feu qui ont déjà détruit quelque 17.398 hectares de forêt mercredi, selon le ministère de l’Intérieur sud-coréen.L’étendue des dégâts en fait déjà le deuxième plus grand incendie de l’histoire de la Corée du Sud, après celui de 2000 qui avait brûlé 23.913 hectares sur la côte est du pays.Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’avait pu rien emporter.- “Dommages sans précédent” -Ces feux “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”, a déclaré le président par intérim Han Duck-soo.M. Han a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, a-t-il relaté.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 27.000 personnes.Mercredi, deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.Les autorités ont déclaré tard dans la journée que le feu n’était qu’à cinq kilomètres de Hahoe, un village folklorique avec des maisons aux toits de chaume.Les pompiers sont également postés à Byeongsan Seowon, situé à proximité, connu pour son institut néoconfucéen historique.D’énormes panaches de fumée grisaient le ciel et d’énormes morceaux de cendres flottaient dans l’air, ont remarqué des reporters de l’AFP présents sur place, avec des camions de pompiers arrosant d’eau et de retardateurs de feu le site historique pour tenter de le sauver.- Situation “critique” -Des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, selon le président par intérim.Ces soldats s’ajoutent aux plus de 6.700 pompiers déjà déployés, dont les deux cinquièmes se trouvent dans la zone d’Uiseong, avaient affirmé mardi les autorités.A Uiseong, un des incendies aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.Pour le reste, “nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement et indirectement les changements que nous vivons actuellement”, a souligné auprès de l’AFP Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’Université Hanyang de Séoul.Selon lui, “les feux de forêt deviendront plus fréquents” à l’avenir.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année qu’en 2024.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes –, selon l’Administration météorologique coréenne.
Corée du Sud: 24 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur
Au moins 24 personnes ont péri dans des incendies parmi les plus importants de l’histoire de la Corée du Sud, qui ont détruit plus de 17.000 hectares de forêt et menacent deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.”Vingt-quatre personnes sont confirmées mortes dans les incendies jusqu’à présent et 12 autres sont gravement blessées”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur, ajoutant qu’il s’agissait de “chiffres provisoires”.Plus tôt dans la journée, un hélicoptère déployé pour lutter contre ces feux qui ravagent le sud-est du pays “s’est écrasé mercredi dans une zone montagneuse du comté de Uiseong”, a indiqué à l’AFP le service des pompiers de la province de Gyeongbuk (est).Le pilote de l’hélicoptère, décédé dans le crash, est inclus dans le bilan des autorités sur les morts liés aux feux de forêt.Depuis le week-end, des milliers de pompiers luttent contre plus d’une dizaine de départs de feu qui ont déjà détruit quelque 17.398 hectares de forêt mercredi, selon le ministère de l’Intérieur sud-coréen.L’étendue des dégâts en fait déjà le deuxième plus grand incendie de l’histoire de la Corée du Sud, après celui de 2000 qui avait brûlé 23.913 hectares sur la côte est du pays.Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’avait pu rien emporter.- “Dommages sans précédent” -Ces feux “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”, a déclaré le président par intérim Han Duck-soo.M. Han a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, a-t-il relaté.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 27.000 personnes.Mercredi, deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.Les autorités ont déclaré tard dans la journée que le feu n’était qu’à cinq kilomètres de Hahoe, un village folklorique avec des maisons aux toits de chaume.Les pompiers sont également postés à Byeongsan Seowon, situé à proximité, connu pour son institut néoconfucéen historique.D’énormes panaches de fumée grisaient le ciel et d’énormes morceaux de cendres flottaient dans l’air, ont remarqué des reporters de l’AFP présents sur place, avec des camions de pompiers arrosant d’eau et de retardateurs de feu le site historique pour tenter de le sauver.- Situation “critique” -Des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, selon le président par intérim.Ces soldats s’ajoutent aux plus de 6.700 pompiers déjà déployés, dont les deux cinquièmes se trouvent dans la zone d’Uiseong, avaient affirmé mardi les autorités.A Uiseong, un des incendies aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.Pour le reste, “nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement et indirectement les changements que nous vivons actuellement”, a souligné auprès de l’AFP Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’Université Hanyang de Séoul.Selon lui, “les feux de forêt deviendront plus fréquents” à l’avenir.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année qu’en 2024.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes –, selon l’Administration météorologique coréenne.
Mort du petit Emile: nouvelle journée d’auditions pour quatre membres de la famille
Les auditions des quatre membres de la famille du petit Emile Soleil, entendus pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre” dans l’enquête sur la disparition du petit garçon en juillet 2023 au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), ont repris mercredi matin, après la prolongation de leurs gardes à vue.Les grands-parents maternels, Philippe et Anne Vedovini, un oncle et une tante de l’enfant, avaient été interpellés tôt mardi par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille à leur domicile de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône).Un rebondissement ouvrant une piste familiale dans cette enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte, il y a un an, d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.Philippe Vedovini, 59 ans, a une attitude de “coopération totale” avec les enquêteurs, a affirmé mercredi son avocate, Me Isabelle Colombani, estimant que “dans ce genre de dossier, vu la qualification, la prolongation (de la garde à vue) est quasiment de droit”.Après trois auditions mardi, achevées vers minuit, l’avocate a dit s’attendre à “une nouvelle journée marathon”. Elle a précisé qu’il n’y avait pas eu jusqu’à présent de confrontation de son client avec les autres membres de la famille entendus.Les gardes à vue ayant été prolongées de 24 heures, les avocats des grands-parents maternels d’Emile Soleil sont arrivés peu avant 09H30 dans les locaux de la gendarmerie à Marseille pour une nouvelle journée d’interrogatoire.Les gardes à vue de l’oncle et de la tante d’Emile, deux des enfants majeurs du couple Vedovini, entendus dans une autre caserne de gendarmerie, ont également été prolongées, selon une source proche de l’enquête.Ces placements en garde à vue des chefs d'”homicide volontaire” et “recel de cadavre” s’inscrivent “dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, avait souligné dans un communiqué mardi matin le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.Elles ne peuvent excéder 48 heures.Une garde à vue est “forcément une épreuve”, a souligné l’avocat d’Anne Vedovini, Me Julien Pinelli, qui avait précédemment indiqué que sa cliente “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame”.- Domicile perquisitionné -Mardi, le domicile de Philippe et Anne Vedovini, un cossu mas provençal situé à La Bouilladisse, fief de cette famille catholique traditionaliste qui compte dix enfants, avait également été perquisitionné. Un véhicule SUV et une remorque à cheval y ont été saisis par les enquêteurs.Selon une source proche du dossier, “une dizaine d’auditions de témoins” ont eu lieu mardi dans ce dossier.Le petit Emile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Le 13 mars, la présence d’enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l’AFP.
L’Estonie vote sur une restriction du droit de vote des résidents russes
Le Parlement estonien vote mercredi sur un amendement à la Constitution interdisant aux citoyens non-européens de participer aux élections locales, une mesure visant particulièrement la forte minorité russe d’Estonie.Le scrutin répond aux préoccupations grandissantes de sécurité dans ce pays balte, depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Diverses forces politiques estoniennes ont proposé d’exclure des élections les Russes et les Bélarusses mais aussi des apatrides vivant en Estonie, de crainte d’ingérences étrangères.”Il est fondamentalement juste de faire en sorte que nos affaires ne soient pas décidées par les citoyens des pays agresseurs”, a déclaré le Premier ministre estonien Kristen Michal, dans la nuit précédant le vote, en évoquant “un jour important” qui arrive.Près de 80.000 citoyens russes et près de 60.000 apatrides sont enregistrés en Estonie, une ancienne république soviétique comptant 1,3 million d’habitants, qui a recouvré son indépendance en 1991.”Si la Russie avait été, de notre point de vue, sensée, personne n’aurait initié cela”, a déclaré Rein Toomla, un analyste politique de l’Institut Johan Skytte. “C’est très clairement (une démarche) contre la Russie et, d’une certaine manière, les citoyens russes vivant en Estonie en sont victimes parce que la Russie a agi de la sorte, non pas eux”, a-t-il dit à l’AFP.Les résidents permanents y ont actuellement le droit constitutionnel de voter aux élections locales mais non aux élections législatives.- “Ambitions impérialistes” -Les relations entre Moscou et les trois capitales baltes, Tallinn, Riga et Vilnius, se sont détériorées de longue date, au gré des tensions grandissantes entre la Russie et les Occidentaux. Tant l’Estonie que la Lettonie ont d’importantes minorités russophones qui restent parfois en désaccord avec les gouvernements nationaux, suscitant l’inquiétude que Moscou puisse chercher à exploiter ces différences pour déstabiliser ces pays, membres à la fois de l’UE et de l’Otan. L’Estonie a annoncé ce mois-ci qu’elle augmenterait ses dépenses de défense l’année prochaine pour les faire passer à “au moins” 5% du PIB, évoquant la menace que fait, selon elle, peser la Russie voisine. “La Russie n’a pas changé ses objectifs et ses ambitions impérialistes. C’est une menace réelle pour à la fois l’Europe et l’Otan”, a estimé M. Michal récemment. Selon lui, “les citoyens russes et bélarusses voient ce que la Russie fait en Ukraine (…) d’une manière différente de celle des citoyens estoniens”. “Si une personne souhaite être citoyen de la Russie (…), elle ne doit pas s’attendre à participer à la discussion sur l’Estonie”, a-t-il souligné auprès du média public ERR en janvier. Le débat sur les droits de vote n’est que le dernier en date d’une série d’actes symbolisant la rupture des liens avec Moscou. Les pays baltes ont notamment décidé, en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine, d’enlever et de démolir certains monuments de l’ère soviétique. L’ancienne responsable estonienne et actuelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, figure depuis sur une liste russe des personnes recherchées pour son soutien à la destruction de ces statues datant de l’URSS.- Menace sur la sécurité -Les 101 députés du Parlement monocaméral estonien se pencheront sur deux propositions d’amendement légèrement différentes.La première, plus restrictive, stipule que les ressortissants de pays en dehors de l’UE, en particulier les Russes et les Bélarusses, et les apatrides, seront tous privés du droit de vote. Et ce en amont des élections locales prévues pour le 19 octobre.Le deuxième amendement, soumis au Parlement par 55 députés et soutenu par le chef du gouvernement, exclut du vote les ressortissants des pays tiers mais autorise les apatrides à y participer une dernière fois en octobre.Selon les partisans de la solution moins restrictive, cela laisserait aux apatrides suffisamment de temps pour éventuellement demander la citoyenneté estonienne et voter aux élections municipales à l’avenir.Lorsque l’Estonie a obtenu son indépendance de l’URSS, environ un tiers de ses habitants étaient des russophones dont les familles avaient émigré d’autres républiques soviétiques. Ils n’ont pas obtenu la citoyenneté en raison d’un manque de liens de sang avec l’Estonie. Pour obtenir la citoyenneté de ce pays, il faut aussi passer un test sur la connaissance de la langue estonienne. Le Parlement votera mercredi en deux étapes. Les députés devront d’abord entériner le caractère d’urgence que revêt la modification de la Constitution, ce qui requiert le feu vert de quatre députés sur cinq présents. S’ils y parviennent, le Parlement se prononcera ensuite sur chaque version de l’amendement et il faudra qu’au moins 68 élus votent celui-ci pour qu’il soit adopté. La coalition au pouvoir n’a que 66 sièges et aura donc besoin du soutien de députés d’opposition.
Londres dégaine le sécateur budgétaire
Les impopulaires hausses d’impôts de l’automne n’auront pas suffi: plombée par une économie qui ne décolle pas, la ministre britannique des Finances Rachel Reeves va détailler mercredi de nouvelles coupes franches dans les budgets publics, pour tenter d’équilibrer les comptes.Le gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer navigue en eaux troubles: outre une croissance en berne, il doit composer avec les taux d’emprunts élevés de la dette britannique, l’augmentation annoncée des dépenses militaires et les menaces de guerre commerciale de Donald Trump.Rare bonne nouvelle pour Mme Reeves, l’inflation dans le pays a connu un ralentissement surprise en février, à 2,8% sur un an, grâce à des baisses de prix dans l’habillement, selon des chiffres officiels publiés mercredi matin. Les analystes prévoyaient que le chiffre se maintiendrait à 3%.”Le monde a changé”, martèle la ministre depuis des semaines. Comprendre: le budget déjà serré du Royaume-Uni, présenté en octobre, n’est plus tenable.”Le rôle d’un gouvernement responsable ne se limite pas à observer ce changement”, il doit être “actif, engagé pour assurer l’avenir” du pays, a fait valoir Mme Reeves mardi soir dans un communiqué consacrant une hausse de 2,2 milliards de livres (2,6 milliards d’euros) du financement annuel de la défense.- Discipline de fer -Mais c’est surtout sur les coupes budgétaires que la chancelière de l’Echiquier, son titre officiel, est attendue de pied ferme mercredi, peu après midi, pour sa traditionnelle “déclaration de printemps”, une mise à jour économique et budgétaire.Avocate d’une discipline de fer sur les finances publiques, elle a déjà rejeté les critiques affirmant que ses choix budgétaires signent un retour à l’austérité – référence aux coupes douloureuses imposées en 2010, du temps des conservateurs.Mais face au mécontentement venant de ses propres rangs, le gouvernement de centre-gauche s’est efforcé de déminer le terrain, en étalant au compte gouttes les mauvaises nouvelles.Cinq milliards de livres d’économies annuelles dans les allocations pour personnes handicapées et malades de longue durée ont ainsi été présentées la semaine dernière.Mme Reeves a aussi confirmé pendant le week-end une réduction de 15% des coûts de fonctionnement de l’administration centrale d’ici 2030, pour économiser à terme plus de 2 milliards de livres par an -elle vise 10.000 postes en moins.La presse britannique s’attend par ailleurs à un coup de rabot sur les augmentations prévues des dépenses publiques dans les années qui viennent, ce qui pourrait représenter 5 milliards de livres d’économies supplémentaires.Pour apaiser l’opinion, le gouvernement met en avant l’augmentation des moyens à destination du NHS, le système public de santé défaillant, ou encore une ambitieuse réforme du droit du travail au bénéfice des salariés.L’exécutif a aussi voulu contrebalancer ces mesures en annonçant mardi qu’il injecterait 2 milliards de livres (2,4 milliards d’euros) dans la construction de logements abordables.- Difficile à avaler -Mais les coupes budgétaires sont difficiles à avaler pour de nombreux députés travaillistes, d’autant que le gouvernement avait déjà pris la décision controversée de supprimer, avant l’hiver, une aide au chauffage pour les retraités.”Nous ne pouvons pas prétendre qu’il n’y a pas d’austérité (…) si nous allons enlever autant d’argent dans l’aide sociale”, s’est insurgé le député travailliste Brian Leishman, cité lundi dans le magazine politique écossais Holyrood.Le budget présenté par Mme Reeves en octobre, avec une forte hausse des cotisations patronales et des emprunts exceptionnels pour investir et relancer la croissance, avait aussi suscité l’ire des patrons et provoqué la nervosité des marchés.L’exécutif a fait de la croissance sa priorité, mais celle-ci ne décolle pas depuis le retour des travaillistes au pouvoir en juillet. Le produit intérieur brut (PIB) s’est affiché en recul de 0,1% en janvier.Mercredi, l’organisme public de prévision budgétaire, l’OBR, dévoilera ses dernières projections pour l’économie britannique.Mais malgré la bonne nouvelle sur l’inflation, celle-ci reste nettement supérieure à la cible de 2% et “il est peu probable que la Chancelière annonce (mercredi) quoi que ce soit pour apaiser les craintes concernant l’économie britannique”, estime Lindsay James, de Quilter Investors.Rachel Reeves “a encore besoin d’un miracle économique” avant le prochain budget, l’automne prochain, abonde Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Londres dégaine le sécateur budgétaire
Les impopulaires hausses d’impôts de l’automne n’auront pas suffi: plombée par une économie qui ne décolle pas, la ministre britannique des Finances Rachel Reeves va détailler mercredi de nouvelles coupes franches dans les budgets publics, pour tenter d’équilibrer les comptes.Le gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer navigue en eaux troubles: outre une croissance en berne, il doit composer avec les taux d’emprunts élevés de la dette britannique, l’augmentation annoncée des dépenses militaires et les menaces de guerre commerciale de Donald Trump.Rare bonne nouvelle pour Mme Reeves, l’inflation dans le pays a connu un ralentissement surprise en février, à 2,8% sur un an, grâce à des baisses de prix dans l’habillement, selon des chiffres officiels publiés mercredi matin. Les analystes prévoyaient que le chiffre se maintiendrait à 3%.”Le monde a changé”, martèle la ministre depuis des semaines. Comprendre: le budget déjà serré du Royaume-Uni, présenté en octobre, n’est plus tenable.”Le rôle d’un gouvernement responsable ne se limite pas à observer ce changement”, il doit être “actif, engagé pour assurer l’avenir” du pays, a fait valoir Mme Reeves mardi soir dans un communiqué consacrant une hausse de 2,2 milliards de livres (2,6 milliards d’euros) du financement annuel de la défense.- Discipline de fer -Mais c’est surtout sur les coupes budgétaires que la chancelière de l’Echiquier, son titre officiel, est attendue de pied ferme mercredi, peu après midi, pour sa traditionnelle “déclaration de printemps”, une mise à jour économique et budgétaire.Avocate d’une discipline de fer sur les finances publiques, elle a déjà rejeté les critiques affirmant que ses choix budgétaires signent un retour à l’austérité – référence aux coupes douloureuses imposées en 2010, du temps des conservateurs.Mais face au mécontentement venant de ses propres rangs, le gouvernement de centre-gauche s’est efforcé de déminer le terrain, en étalant au compte gouttes les mauvaises nouvelles.Cinq milliards de livres d’économies annuelles dans les allocations pour personnes handicapées et malades de longue durée ont ainsi été présentées la semaine dernière.Mme Reeves a aussi confirmé pendant le week-end une réduction de 15% des coûts de fonctionnement de l’administration centrale d’ici 2030, pour économiser à terme plus de 2 milliards de livres par an -elle vise 10.000 postes en moins.La presse britannique s’attend par ailleurs à un coup de rabot sur les augmentations prévues des dépenses publiques dans les années qui viennent, ce qui pourrait représenter 5 milliards de livres d’économies supplémentaires.Pour apaiser l’opinion, le gouvernement met en avant l’augmentation des moyens à destination du NHS, le système public de santé défaillant, ou encore une ambitieuse réforme du droit du travail au bénéfice des salariés.L’exécutif a aussi voulu contrebalancer ces mesures en annonçant mardi qu’il injecterait 2 milliards de livres (2,4 milliards d’euros) dans la construction de logements abordables.- Difficile à avaler -Mais les coupes budgétaires sont difficiles à avaler pour de nombreux députés travaillistes, d’autant que le gouvernement avait déjà pris la décision controversée de supprimer, avant l’hiver, une aide au chauffage pour les retraités.”Nous ne pouvons pas prétendre qu’il n’y a pas d’austérité (…) si nous allons enlever autant d’argent dans l’aide sociale”, s’est insurgé le député travailliste Brian Leishman, cité lundi dans le magazine politique écossais Holyrood.Le budget présenté par Mme Reeves en octobre, avec une forte hausse des cotisations patronales et des emprunts exceptionnels pour investir et relancer la croissance, avait aussi suscité l’ire des patrons et provoqué la nervosité des marchés.L’exécutif a fait de la croissance sa priorité, mais celle-ci ne décolle pas depuis le retour des travaillistes au pouvoir en juillet. Le produit intérieur brut (PIB) s’est affiché en recul de 0,1% en janvier.Mercredi, l’organisme public de prévision budgétaire, l’OBR, dévoilera ses dernières projections pour l’économie britannique.Mais malgré la bonne nouvelle sur l’inflation, celle-ci reste nettement supérieure à la cible de 2% et “il est peu probable que la Chancelière annonce (mercredi) quoi que ce soit pour apaiser les craintes concernant l’économie britannique”, estime Lindsay James, de Quilter Investors.Rachel Reeves “a encore besoin d’un miracle économique” avant le prochain budget, l’automne prochain, abonde Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Corée du Sud: 19 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur
Dix-neuf personnes ont péri dans une série de feux de forêt parmi les pires de l’histoire de la Corée du Sud, qui ont causé des dommages sans précédent et dépassé toutes les prévisions.Un hélicoptère déployé pour lutter contre ces feux qui ravagent le sud-est du pays “s’est écrasé mercredi dans une zone montagneuse du comté de Uiseong” tuant son pilote, a indiqué à l’AFP le service des pompiers de la province de Gyeongbuk (est).Dix-huit autres personnes ont péri dans ces incendies, a annoncé mercredi un responsable du ministère de la Sécurité à l’AFP, ajoutant que six personnes avaient été grièvement blessées et treize légèrement.Depuis le week-end, des milliers de pompiers luttent contre plus d’une dizaine de départs de feu qui ont déjà ravagé des milliers d’hectares du sud-est de la Corée du Sud.Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong, qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il dit, affirmant qu’il n’avait pu rien emporter.- “Dommages sans précédent” -Ces feux ont “causé des dommages sans précédent”, a déclaré le président par intérim Han Duck-soo, soulignant qu’ils “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”.M. Han a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, a-t-il relaté.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 23.000 personnes, dont des milliers de détenus.Les autorités ont également émis mardi soir une alerte d’urgence destinée aux résidents du village historique de Hahoe. Ce site très touristique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est toujours dangereusement menacé par le feu mercredi.- Situation “critique” -Plus de 17.000 hectares de forêt ont brulé, a indiqué M. Han, évoquant une situation toujours “critique”. C’est plus que les 16.000 hectares partis en fumée lors des graves incendies de Los Angeles en janvier.Pour lutter contre les multiples feux, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, selon le président par intérim.Ces soldats s’ajoutent aux plus de 6.700 pompiers déjà déployés, dont les deux cinquièmes se trouvent dans la zone d’Uiseong, avaient affirmé mardi les autorités.A Uiseong, un des incendies aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.Les feux de forêt peuvent être favorisés par l’augmentation des températures, la multiplication des canicules et la baisse des niveaux de précipitations, des facteurs associés au changement climatique.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année qu’en 2024.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius –deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes– selon l’Administration météorologique coréenne.
Corée du Sud: 19 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur
Dix-neuf personnes ont péri dans une série de feux de forêt parmi les pires de l’histoire de la Corée du Sud, qui ont causé des dommages sans précédent et dépassé toutes les prévisions.Un hélicoptère déployé pour lutter contre ces feux qui ravagent le sud-est du pays “s’est écrasé mercredi dans une zone montagneuse du comté de Uiseong” tuant son pilote, a indiqué à l’AFP le service des pompiers de la province de Gyeongbuk (est).Dix-huit autres personnes ont péri dans ces incendies, a annoncé mercredi un responsable du ministère de la Sécurité à l’AFP, ajoutant que six personnes avaient été grièvement blessées et treize légèrement.Depuis le week-end, des milliers de pompiers luttent contre plus d’une dizaine de départs de feu qui ont déjà ravagé des milliers d’hectares du sud-est de la Corée du Sud.Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong, qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il dit, affirmant qu’il n’avait pu rien emporter.- “Dommages sans précédent” -Ces feux ont “causé des dommages sans précédent”, a déclaré le président par intérim Han Duck-soo, soulignant qu’ils “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”.M. Han a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, a-t-il relaté.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 23.000 personnes, dont des milliers de détenus.Les autorités ont également émis mardi soir une alerte d’urgence destinée aux résidents du village historique de Hahoe. Ce site très touristique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est toujours dangereusement menacé par le feu mercredi.- Situation “critique” -Plus de 17.000 hectares de forêt ont brulé, a indiqué M. Han, évoquant une situation toujours “critique”. C’est plus que les 16.000 hectares partis en fumée lors des graves incendies de Los Angeles en janvier.Pour lutter contre les multiples feux, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, selon le président par intérim.Ces soldats s’ajoutent aux plus de 6.700 pompiers déjà déployés, dont les deux cinquièmes se trouvent dans la zone d’Uiseong, avaient affirmé mardi les autorités.A Uiseong, un des incendies aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.Les feux de forêt peuvent être favorisés par l’augmentation des températures, la multiplication des canicules et la baisse des niveaux de précipitations, des facteurs associés au changement climatique.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année qu’en 2024.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius –deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes– selon l’Administration météorologique coréenne.