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Mort du petit Émile: la piste familiale se dessine

Les grands-parents du petit Émile Soleil, disparu en juillet 2023 alors qu’il était en vacances avec eux, et deux de leurs enfants majeurs étaient toujours en garde à vue mardi soir à Marseille, entendus par les gendarmes pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”.Cette brusque accélération sur une piste familiale marque un tournant spectaculaire dans une enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte il y a tout juste un an d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.”Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, avait annoncé mardi peu avant 07H00 le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.L’identité des deux enfants du couple gardés à vue, oncle ou tante d’Emile, n’a pas été précisée par le procureur.Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont également procédé dans la journée à “une dizaine d’auditions de témoins”.Une troisième audition du grand-père, âgé de 59 ans, était prévue dans la soirée, “après on verra demain”, a déclaré un peu après 20H00 à des journalistes son avocate, Me Isabelle Colombani, devant la gendarmerie à Marseille.Les auditions “se passent bien” et sans “confrontation”, a-t-elle insisté, soulignant que “la garde à vue, c’est pas une décision de culpabilité, c’est pas une décision de mise en examen”.Pour Me Julien Pinelli, défenseur de la grand-mère d’Émile, sa cliente, Anne Vedovini, “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame” et accepte cette garde à vue si “cette mesure est nécessaire à la recherche de la vérité”.- “Voisins sans histoire” -“J’ai vu la gendarmerie les prendre ce matin (…) à 7 heures”, a déclaré un voisin des grands-parents d’Émile, qui n’a pas souhaité donner son nom, à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple réside avec plusieurs de ses enfants.”Ils sont sous pression depuis deux ans, ça c’est sûr. Ils vivent reclus”, a-t-il ajouté.Une perquisition a eu lieu dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal. Des enquêteurs ont saisi pour expertise un véhicule SUV et une remorque à cheval.Émile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais, plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.- Sang sur une jardinière -Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a souligné le procureur d’Aix-en-Provence.Le grand-père d’Émile, est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Émile, Marie, est l’aînée. Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout.Les obsèques publiques d’Émile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), lors d’une messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Émile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”. “Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir”, écrivaient-ils.

“Rendez-moi mon fils”, lance la mère d’un migrant vénézuelien détenu au Salvador

Les nuits sont longues pour Alexis de Hernandez, dit-elle, depuis que son fils Andry, l’un des 238 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis vers le Salvador, dort dans une prison de haute sécurité, accusé d’être membre du redouté gang Tren de Aragua.Lundi, une centaine de proches, amis ou voisins d’Andry se sont rassemblés à Capacho (ouest), son village natal dans les Andes vénézuéliennes, à environ 25 minutes de la frontière avec la Colombie. Attiré par la possibilité d’une vie meilleure, Andry Hernandez Romero, 31 ans, a migré vers la Colombie il y a quatre ans.En 2024, il a traversé la dangereuse jungle du Darien entre ce pays et le Panama pour ensuite braver les dangers, notamment au Mexique, avant de rallier les États-Unis.Mais l’aventure s’est alors poursuivie dans les prisons américaines et depuis dimanche 16 mars, dans le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), la prison de haute sécurité que le président du Salvador Nayib Bukele a fait aménager pour emprisonner les gangsters de son pays.Mme Hernandez insiste: son fils est “injustement emprisonné dans la prison de Nayib Bukele”. “Ils l’ont arrêté simplement parce qu’il avait des tatouages, et pour cette raison, ils disent qu’il appartient à une bande criminelle. Rendez-moi mon fils”, supplie-t-elle.Andry est coiffeur et acteur de théâtre. Il était une figure de son village notamment parce que, tous les ans depuis plus de 20 ans, il participait à la grande fête de l’Épiphanie et au défilé des rois mages. “Mon fils a créé deux couronnes (des rois pour les fêtes). Elles portaient mon nom et celui de mon mari”, se souvient Mme de Hernandez en pleurant. Plusieurs personnes qui se sont rendues à l’église du village pour une prière collective pour Andry exhibent des couronnes en carton en signe de soutien. D’autres collectent des signatures pour un pétition.- Loi de 1798 -Le 16 mars, invoquant une loi de 1798, l’administration Trump a expulsé des Etats-Unis vers le Salvador 238 Vénézuéliens accusés d’être des membres du Tren de Aragua. Les autorités américaines n’ont pas expliqué dans le détail comment elles ont identifié l’appartenance au gang de ces migrants sans papiers.Des avocats ont dénoncé des identifications reposant, au moins en partie, sur les tatouages des migrants alors que les autorités assurent que l’identification est plus complexe.Gang vénézuélien, multinationale du crime, le Tren de Aragua a étendu ses tentacules en Amérique latine mais aussi aux Etats-Unis qui l’ont déclaré “organisation terroriste”.   Caracas dénonce l’amalgame entre migrants vénézuéliens et membres du gang. “Je demande aux présidents Nayib Bukele et Donald Trump que nous puissions bientôt avoir notre garçon ici (…) il est très apprécié de tous dans ce village uni”, lance Mireya Oliveros de Niño, marraine d’Andry. Plusieurs manifestations ont été enregistrées la semaine dernière pour exiger la libération des Vénézuéliens.”Je demande seulement qu’on me rende mon frère”, souligne Luis José Hernandez, 29 ans. “Nous ne nous reposerons pas tant qu’il ne sera pas libéré”. 

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