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Yémen: le bilan des frappes israéliennes passe à 46 morts

Le bilan des frappes israéliennes menées cette semaine contre les rebelles houthis qui contrôlent une grande partie du Yémen est passé à 46 morts, ont indiqué vendredi matin les autorités de ce groupe pro-iranien, qui selon Israël a de nouveau visé son territoire depuis ces bombardements meurtriers.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa.Deux semaines après une opération sans précédent qui avait tué 12 responsables rebelles, Israël a affirmé mercredi avoir attaqué des “cibles militaires” houthies dans la capitale yéménite Sanaa et dans la province de Jawf (nord).Les bombardements ont fait 46 morts et 165 blessés, a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, précisant que ce décompte n’était pas définitif. Le bilan précédent était de 35 morts et 131 blessés.”Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons”, avait déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.Quelques heures plus tard, tôt jeudi matin, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen.- Sanctions américaines -A la suite des frappes israéliennes, la télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état mercredi de “martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale”, le nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne a dit avoir frappé des “camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant”.Cette nouvelle attaque était survenue après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé le 7 septembre un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens avaient tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre les rebelles au Yémen.Jeudi, le gouvernement américain, soutien d’Israël, a annoncé des sanctions économiques contre 32 personnes et organisations liées aux Houthis.Washington leur reproche de “financer et faciliter l’acquisition par les Houthis de matériel militaire de pointe, notamment des composants de missiles balistiques, de missiles de croisière et de drones, utilisés pour attaquer les forces américaines et nos alliés, ainsi que les navires commerciaux en mer Rouge”.

Yémen: le bilan des frappes israéliennes passe à 46 morts

Le bilan des frappes israéliennes menées cette semaine contre les rebelles houthis qui contrôlent une grande partie du Yémen est passé à 46 morts, ont indiqué vendredi matin les autorités de ce groupe pro-iranien, qui selon Israël a de nouveau visé son territoire depuis ces bombardements meurtriers.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa.Deux semaines après une opération sans précédent qui avait tué 12 responsables rebelles, Israël a affirmé mercredi avoir attaqué des “cibles militaires” houthies dans la capitale yéménite Sanaa et dans la province de Jawf (nord).Les bombardements ont fait 46 morts et 165 blessés, a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, précisant que ce décompte n’était pas définitif. Le bilan précédent était de 35 morts et 131 blessés.”Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons”, avait déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.Quelques heures plus tard, tôt jeudi matin, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen.- Sanctions américaines -A la suite des frappes israéliennes, la télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état mercredi de “martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale”, le nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne a dit avoir frappé des “camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant”.Cette nouvelle attaque était survenue après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé le 7 septembre un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens avaient tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre les rebelles au Yémen.Jeudi, le gouvernement américain, soutien d’Israël, a annoncé des sanctions économiques contre 32 personnes et organisations liées aux Houthis.Washington leur reproche de “financer et faciliter l’acquisition par les Houthis de matériel militaire de pointe, notamment des composants de missiles balistiques, de missiles de croisière et de drones, utilisés pour attaquer les forces américaines et nos alliés, ainsi que les navires commerciaux en mer Rouge”.

Brésil: Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat

L’ancien chef de l’Etat brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été condamné jeudi à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat à l’issue d’un procès historique, malgré les intenses pressions du président américain Donald Trump en sa faveur.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a presque aussitôt promis des représailles: les Etats-Unis vont “répondre …

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Trump appelle ses partisans à répondre sans violence à la mort de Charlie Kirk, l’enquête se poursuit

Donald Trump a appelé jeudi ses partisans à répondre de manière non violente à l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk, les autorités recherchant toujours le meurtrier dans des Etats-Unis en proie à un regain de la violence politique.Plus de 24 heures après ce meurtre qui a choqué ce pays profondément divisé, la police a dit suivre plusieurs pistes, sans qu’aucun suspect ne soit pour l’heure détenu.Charlie Kirk, porte-drapeau de la jeunesse trumpiste désormais vu comme un “martyr” par la droite américaine, a été tué mercredi d’une balle dans le cou alors qu’il participait à un débat public dans une université de l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis.Si l’identité et les motivations du meurtrier sont toujours inconnues, le FBI, la police fédérale, a évoqué un acte “ciblé.”Donald Trump, qui avait dès mercredi soir mis en cause “la gauche radicale”, appelle désormais ses soutiens à la prudence.”Il militait pour la non violence. C’est de cette manière que je voudrais que les gens répondent”, a déclaré jeudi le président à la presse. Il avait plus tôt annoncé qu’il remettrait “bientôt” à la victime de 31 ans la médaille présidentielle de la Liberté à titre posthume.”Charlie est devenu un martyr de la liberté d’expression”, estime Carson Caines, un étudiant en informatique rencontré par l’AFP sur le campus de l’université au lendemain du drame. A 23 ans, ce jeune Mormon “très en colère”, qui a forgé sa conscience politique avec les vidéos de Charlie Kirk, avoue avoir eu envie de “réagir physiquement” en apprenant la mort de celui qu’il voit comme “le porte-parole de notre génération”. Mais il “refuse d’alimenter le cycle de la violence”.- Enquête -Dans le même temps, l’enquête se poursuit pour retrouver le meurtrier.La police a annoncé jeudi avoir retrouvé l’arme du crime dans des bosquets, un fusil, ainsi qu’une empreinte de chaussure et une empreinte de paume. Elle dit aussi disposer de “bonnes images vidéo” d’un suspect qui aurait “l’âge d’être à l’université”.Deux photographies publiées par le FBI montrent un homme svelte portant des vêtements sombres, avec un pull à manches longues arborant le drapeau américain, des lunettes de soleil et une casquette.La police a demandé l’aide du public pour identifier cette personne, sans préciser les raisons pour lesquelles il était recherché. La police a annoncé une récompense pouvant aller jusqu’à 100.000 dollars pour toute information en lien avec l’enquête, et plus de 200 renseignements ont déjà été transmis aux enquêteurs, selon les autorités.Le vice-président JD Vance, qui a salué en Charlie Kirk un “véritable ami”, est arrivé dans l’Utah pour rencontrer la famille de l’influenceur. Son cercueil sera ensuite transporté dans l’avion du vice-président jusqu’à Phoenix, siège du mouvement de jeunesse que la victime a cofondé, Turning point USA.- Climat politique lourd -Charlie Kirk était interrogé sur la violence par arme à feu aux Etats-Unis lors d’un débat public sur le campus de la Utah Valley University, devant environ 3.000 personnes, quand un tir a retenti. Touché au cou par une balle tirée d’un toit, le militant s’est immédiatement effondré.Tandis que la foule était prise de panique, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans tous les Etats-Unis où la violence politique s’est intensifiée ces dernières années.Donald Trump a lui-même été victime de deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale. Cette année, Melissa Hortman, élue démocrate au parlement du Minnesota et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé.La gauche américaine, pointée du doigt par Donald Trump, a dénoncé à l’unisson l’assassinat de Charlie Kirk, l’ex-président Joe Biden appelant à ce que ce type de violence “cesse immédiatement”.Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, ce père de deux enfants avait abandonné ses études pour se consacrer au militantisme. Turning Point USA, le mouvement qu’il a co-fondé en 2012 alors qu’il avait 18, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis.bur-rfo-aue-eml-ube/ev

Intrusion de drones: la Pologne en quête de soutiens saisit le Conseil de sécurité de l’ONU

En quête de soutiens diplomatiques après l’intrusion de drones présumés russes sur son territoire, la Pologne a annoncé jeudi avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence vendredi.Jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, l’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel ukrainien et du Bélarus a suscité une vive émotion en Pologne, qui réclame un renforcement sur son sol des capacités militaires de l’UE et de l’Otan.La saisine du Conseil de sécurité vise à “attirer l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l’ONU, mais aussi de l’Union européenne et de l’Otan”, a justifié le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM.La présidence sud-coréenne du Conseil de sécurité a indiqué qu’il se réunirait vendredi à 15H00 (19H00 GMT) à New York. Ce conseil est composé de cinq membres permanents disposant du droit de veto, divisés en deux groupes opposés géopolitiquement: d’un côté les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni – pays alliés de la Pologne et de l’Ukraine -, de l’autre la Russie et la Chine.L’intrusion des drones dans la nuit de mardi à mercredi est survenue dans un contexte déjà très tendu, à la veille de grandes manœuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025). Programmées de vendredi à mardi prochain, elles ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi et limiter le trafic aérien à ses frontières orientales.La Russie a demandé jeudi à Varsovie de “reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière bélarusse) dans les plus brefs délais”, dénonçant des “mesures de confrontation” et une “politique d’escalade des tensions”.La Lituanie et la Lettonie ont également annoncé des restrictions du trafic aérien à leurs frontières avec la Russie et le Bélarus.- Pas de preuves -Selon Varsovie, 19 drones sont entrés dans l’espace aérien polonais, sans faire de blessés. Au moins trois drones, “de fabrication russe”, selon M. Sikorski, ont été abattus par l’armée polonaise et ses alliés de l’Otan.Le ministre polonais de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz affirme que les drones ont décollé des régions russes de Briansk, Koursk, Orel et Krasnodar, et de la Crimée ukrainienne occupée par la Russie.Les autorités russes ont nié toute implication, reprochant à Varsovie de n’avoir avancé aucune preuve matérielle. “Cela a pu être une erreur” de la part de la Russie, avancé jeudi le président américain Donald Trump. “Mais quoi qu’il en soit, je ne suis pas content de quoi que ce soit dans cette situation”, a-t-il ajouté, devant des journalistes.Plusieurs alliés de la Pologne ont promis ou proposé d’envoyer des renforts pour “la police du ciel” de l’Otan.L’Allemagne a ainsi annoncé prolonger sa mission de protection de l’espace aérien polonais de trois mois et doubler le nombre de ses avions de combat. Les Pays-Bas ont décidé d’accélérer la livraison de deux batteries de missiles Patriot, et de déployer des systèmes de défense antiaérienne et anti-drones, avec 300 militaires.La République tchèque va déployer trois hélicoptères Mi-17. La France a annoncé la mobilisation de trois chasseurs Rafale, tandis que, selon Varsovie, les Britanniques vont engager des Eurofighter. La Suède va elle aussi muscler son effort.- “Fuite en avant” -Le président polonais Karol Nawrocki avait convoqué pour jeudi après-midi une réunion d’un Conseil de la sécurité nationale avec le chef du gouvernement Donald Tusk, les ministres compétents en matière de sécurité, des responsables du Parlement et tous les partis représentés au parlement.A l’issue de la réunion, M. Tusk a dit vouloir “coopérer étroitement avec l’Ukraine (…) pour construire une barrière anti-drones aussi efficace que possible”. “Nous avons déjà convenu dans les heures à venir d’avoir des discussions concrètes et un échange d’expériences avec la partie ukrainienne”, a-t-il précisé.L’intrusion des drones a provoqué une avalanche de protestations des alliés de la Pologne, de Berlin à Paris, de Washington à Bruxelles.Le Conseil de l’Atlantique Nord, principal organe de décision politique de l’Otan, a modifié le format de sa réunion hebdomadaire, pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Cet article stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. La Chine a appelé au “dialogue” et à la “consultation”, disant espérer que “toutes les parties concernées résoudront de façon appropriée leurs différends”, selon Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Suède et République tchèque ont indiqué jeudi soir avoir convoqué les ambassadeurs russes en poste sur leurs territoires pour protester.

Intrusion de drones: la Pologne en quête de soutiens saisit le Conseil de sécurité de l’ONU

En quête de soutiens diplomatiques après l’intrusion de drones présumés russes sur son territoire, la Pologne a annoncé jeudi avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence vendredi.Jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, l’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel ukrainien et du Bélarus …

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Intrusion de drones: la Pologne en quête de soutiens saisit le Conseil de sécurité de l’ONU

En quête de soutiens diplomatiques après l’intrusion de drones présumés russes sur son territoire, la Pologne a annoncé jeudi avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence vendredi.Jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, l’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel ukrainien et du Bélarus a suscité une vive émotion en Pologne, qui réclame un renforcement sur son sol des capacités militaires de l’UE et de l’Otan.La saisine du Conseil de sécurité vise à “attirer l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l’ONU, mais aussi de l’Union européenne et de l’Otan”, a justifié le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM.La présidence sud-coréenne du Conseil de sécurité a indiqué qu’il se réunirait vendredi à 15H00 (19H00 GMT) à New York. Ce conseil est composé de cinq membres permanents disposant du droit de veto, divisés en deux groupes opposés géopolitiquement: d’un côté les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni – pays alliés de la Pologne et de l’Ukraine -, de l’autre la Russie et la Chine.L’intrusion des drones dans la nuit de mardi à mercredi est survenue dans un contexte déjà très tendu, à la veille de grandes manœuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025). Programmées de vendredi à mardi prochain, elles ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi et limiter le trafic aérien à ses frontières orientales.La Russie a demandé jeudi à Varsovie de “reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière bélarusse) dans les plus brefs délais”, dénonçant des “mesures de confrontation” et une “politique d’escalade des tensions”.La Lituanie et la Lettonie ont également annoncé des restrictions du trafic aérien à leurs frontières avec la Russie et le Bélarus.- Pas de preuves -Selon Varsovie, 19 drones sont entrés dans l’espace aérien polonais, sans faire de blessés. Au moins trois drones, “de fabrication russe”, selon M. Sikorski, ont été abattus par l’armée polonaise et ses alliés de l’Otan.Le ministre polonais de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz affirme que les drones ont décollé des régions russes de Briansk, Koursk, Orel et Krasnodar, et de la Crimée ukrainienne occupée par la Russie.Les autorités russes ont nié toute implication, reprochant à Varsovie de n’avoir avancé aucune preuve matérielle. “Cela a pu être une erreur” de la part de la Russie, avancé jeudi le président américain Donald Trump. “Mais quoi qu’il en soit, je ne suis pas content de quoi que ce soit dans cette situation”, a-t-il ajouté, devant des journalistes.Plusieurs alliés de la Pologne ont promis ou proposé d’envoyer des renforts pour “la police du ciel” de l’Otan.L’Allemagne a ainsi annoncé prolonger sa mission de protection de l’espace aérien polonais de trois mois et doubler le nombre de ses avions de combat. Les Pays-Bas ont décidé d’accélérer la livraison de deux batteries de missiles Patriot, et de déployer des systèmes de défense antiaérienne et anti-drones, avec 300 militaires.La République tchèque va déployer trois hélicoptères Mi-17. La France a annoncé la mobilisation de trois chasseurs Rafale, tandis que, selon Varsovie, les Britanniques vont engager des Eurofighter. La Suède va elle aussi muscler son effort.- “Fuite en avant” -Le président polonais Karol Nawrocki avait convoqué pour jeudi après-midi une réunion d’un Conseil de la sécurité nationale avec le chef du gouvernement Donald Tusk, les ministres compétents en matière de sécurité, des responsables du Parlement et tous les partis représentés au parlement.A l’issue de la réunion, M. Tusk a dit vouloir “coopérer étroitement avec l’Ukraine (…) pour construire une barrière anti-drones aussi efficace que possible”. “Nous avons déjà convenu dans les heures à venir d’avoir des discussions concrètes et un échange d’expériences avec la partie ukrainienne”, a-t-il précisé.L’intrusion des drones a provoqué une avalanche de protestations des alliés de la Pologne, de Berlin à Paris, de Washington à Bruxelles.Le Conseil de l’Atlantique Nord, principal organe de décision politique de l’Otan, a modifié le format de sa réunion hebdomadaire, pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Cet article stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. La Chine a appelé au “dialogue” et à la “consultation”, disant espérer que “toutes les parties concernées résoudront de façon appropriée leurs différends”, selon Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Suède et République tchèque ont indiqué jeudi soir avoir convoqué les ambassadeurs russes en poste sur leurs territoires pour protester.