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Les autorités américaines lancent un appel au public pour retrouver le meurtrier de Charlie Kirk

Après plus de 24 heures de traque infructueuse, les autorités ont appelé jeudi la population américaine à les aider à retrouver le meurtrier de l’influenceur conservateur Charlie Kirk, dont l’assassinat a choqué un pays divisé en proie à un regain de violence politique.Porte-drapeau de la jeunesse trumpiste désormais vu comme un “martyr” par la droite américaine, Charlie Kirk a été tué mercredi d’une balle dans le cou alors qu’il participait à un débat public dans une université de l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis.Si l’identité et les motivations du meurtrier sont toujours inconnues, le FBI, la police fédérale, a évoqué un acte “ciblé.”Dans la soirée de jeudi, le gouverneur républicain de l’Utah a rendu compte des derniers éléments de l’enquête, sans révéler d’avancée majeure en l’absence d’arrestation. “De nombreuses preuves médico-légales sont actuellement en cours d’analyse”, a assuré Spencer Cox lors d’une conférence de presse.Mettant en garde contre la “désinformation”, il a surtout lancé un appel au public qui a déjà fourni 7.000 “pistes et indices” aux enquêteurs. “Nous ne pouvons pas faire notre travail sans l’aide de la population”, a-t-il plaidé.”Nous allons attraper cette personne”, a-t-il encore juré, promettant d’exiger “la peine de mort” contre elle.De son côté, Donald Trump, qui avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la “gauche radicale”, appelle désormais à la retenue.- Trump appelle à la non violence -“Il militait pour la non violence. C’est de cette manière que je voudrais que les gens répondent”, a déclaré jeudi le président républicain, qui a annoncé plus tôt qu’il remettrait à la victime de 31 ans la médaille présidentielle de la Liberté à titre posthume.”Charlie est devenu un martyr de la liberté d’expression”, estime Carson Caines, un étudiant en informatique rencontré par l’AFP sur le campus de l’université au lendemain du drame. A 23 ans, ce jeune mormon “très en colère”, qui a forgé sa conscience politique avec les vidéos de Charlie Kirk, avoue avoir eu envie de “réagir physiquement” mais “refuse d’alimenter le cycle de la violence”.La police a annoncé avoir retrouvé l’arme du crime dans des bosquets, un fusil, ainsi qu’une empreinte de chaussure et une empreinte de paume.Les photographies d’un suspect publiées par le FBI montrent un homme svelte portant des vêtements sombres, avec un pull à manches longues arborant le drapeau américain, des lunettes de soleil et une casquette.La police a aussi annoncé une récompense pouvant aller jusqu’à 100.000 dollars pour toute information en lien avec l’enquête.Le vice-président JD Vance, qui a salué en Charlie Kirk un “véritable ami”, a annulé sa venue aux commémorations du 11-Septembre à New York pour rencontrer la famille du défunt dans l’Utah.- Vance porte le cercueil -Illustration de la proximité qu’entretenait Charlie Kirk avec l’exécutif américain, JD Vance a, selon une vidéo partagée par la Maison Blanche, aidé à porter le cercueil sur quelques mètres pour l’amener à bord de son avion gouvernemental.L’appareil a ensuite gagné Phoenix, dans l’Arizona, siège de Turning point USA, le mouvement de jeunesse que Charlie Kirk avait cofondé en 2012.Charlie Kirk était en train d’être interrogé sur la violence par armes à feu aux Etats-Unis lors d’un débat public sur le campus de la Utah Valley University quand un tir a retenti. Touché au cou par une balle tirée d’un toit, il s’est immédiatement effondré.Tandis que la foule était prise de panique, la nouvelle du drame s’est répandue comme une traînée de poudre à travers les Etats-Unis, qui connaissent une recrudescence de la violence politique ces dernières années.Donald Trump a lui-même été victime de deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale. Cette année, Melissa Hortman, élue démocrate au parlement du Minnesota et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé.Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, ce père de deux enfants avait abandonné ses études pour se consacrer au militantisme. Turning Point USA, qu’il avait cofondé à l’âge de 18 ans, est devenu le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis.

Brésil: Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat

L’ancien chef de l’Etat brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été condamné jeudi à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat à l’issue d’un procès historique, malgré les intenses pressions du président américain Donald Trump en sa faveur.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a aussitôt promis des représailles: les Etats-Unis vont “répondre en conséquence” à cette condamnation “injuste”, a-t-il dit. Le Brésil a répliqué qu’il ne se laisserait pas “intimider” par des “menaces”.Par quatre voix contre une, la Cour suprême a déclaré coupable l’ex-président brésilien (2019-2022), 70 ans, le condamnant à 27 ans et trois mois de prison. Un séisme, à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026.M. Bolsonaro a été reconnu chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir” après sa défaite face au président de gauche actuel, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l’élection de la fin 2022.Selon l’accusation, le projet prévoyait notamment l’assassinat de Lula et ne s’est pas concrétisé faute de soutien de la hiérarchie militaire.Les émeutes qui avaient vu le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes prendre d’assaut et vandaliser les sièges des institutions à Brasilia auraient été l'”ultime espoir” de voir aboutir le complot. Inéligible jusqu’en 2030 et assigné à résidence, M. Bolsonaro n’était pas présent à l’audience, pour motif de santé selon sa défense.L’ancien chef de l’Etat garde “la tête haute pour affronter cette persécution”, a réagi le sénateur Flavio Bolsonaro, son fils aîné.Le camp conservateur va mettre “toutes ses forces” pour “unir le Parlement” autour d’un projet d’amnistie incluant son leader, a-t-il affirmé.- “Mourir en prison” -Le procès déchire une opinion ultra-polarisée, y compris dans la capitale.Dans un bar de Brasilia où l’audience de jeudi était retransmise sur un écran géant, applaudissements et cris de joie ont salué la condamnation.”Après tant d’attente, cet individu exécrable se fait envoyer en prison”, a dit à l’AFP Virgilio Soares, traducteur.Dans un tout autre climat, quelques dizaines de sympathisants bolsonaristes se sont retrouvés près de son domicile pour témoigner leur soutien à leur champion lors d’une “veillée de prière”.”Avec l’âge qu’il a, nous savons tous qu’il finira par mourir en prison”, lâche Vantuir Batista, pasteur évangélique.L’affaire Bolsonaro est aussi à l’origine d’une crise sans précédent entre la première puissance d’Amérique latine et les États-Unis. Dénonçant une “chasse aux sorcières” contre Jair Bolsonaro, Donald Trump a imposé depuis début août une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes.”C’est très surprenant que ça puisse arriver”, a réagi le président américain après la condamnation de son allié, la comparant à ses propres déboires judiciaires passés.- Collor, Temer, Lula -C’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat est condamné pour de tels faits, dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).Déplorant des peines “incroyablement excessives”, ses avocats ont promis de déposer “les recours appropriés, y compris au niveau international”.Selon une source de la Cour suprême, la défense aura cinq jours pour faire appel, une fois le jugement publié.M. Bolsonaro ne pourrait être envoyé en prison qu’une fois tous ses recours épuisés, a expliqué à l’AFP Thiago Bottino, professeur de droit pénal à la Fondation Getulio Vargas. La haute juridiction a condamné en outre sept anciens proches collaborateurs de M. Bolsonaro, dont plusieurs ex-ministres et généraux, à des peines allant de deux à 26 ans de prison.La bataille devrait rapidement s’accélérer pour le leadership à droite en vue de la prochaine présidentielle.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Jair Bolsonaro est le quatrième ancien locataire du palais présidentiel condamné depuis le retour à la démocratie il y a 40 ans.Avant lui, Fernando Collor de Mello, Michel Temer et Lula (qui fit deux premiers mandats entre 2003 et 2010) ont été condamnés pour corruption. Lula a été incarcéré en 2018-2019, avant que sa condamnation ne soit annulée pour vice de forme.

Brésil: Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat

L’ancien chef de l’Etat brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été condamné jeudi à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat à l’issue d’un procès historique, malgré les intenses pressions du président américain Donald Trump en sa faveur.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a aussitôt promis des représailles: les Etats-Unis vont “répondre en conséquence” à cette condamnation “injuste”, a-t-il dit. Le Brésil a répliqué qu’il ne se laisserait pas “intimider” par des “menaces”.Par quatre voix contre une, la Cour suprême a déclaré coupable l’ex-président brésilien (2019-2022), 70 ans, le condamnant à 27 ans et trois mois de prison. Un séisme, à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026.M. Bolsonaro a été reconnu chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir” après sa défaite face au président de gauche actuel, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l’élection de la fin 2022.Selon l’accusation, le projet prévoyait notamment l’assassinat de Lula et ne s’est pas concrétisé faute de soutien de la hiérarchie militaire.Les émeutes qui avaient vu le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes prendre d’assaut et vandaliser les sièges des institutions à Brasilia auraient été l'”ultime espoir” de voir aboutir le complot. Inéligible jusqu’en 2030 et assigné à résidence, M. Bolsonaro n’était pas présent à l’audience, pour motif de santé selon sa défense.L’ancien chef de l’Etat garde “la tête haute pour affronter cette persécution”, a réagi le sénateur Flavio Bolsonaro, son fils aîné.Le camp conservateur va mettre “toutes ses forces” pour “unir le Parlement” autour d’un projet d’amnistie incluant son leader, a-t-il affirmé.- “Mourir en prison” -Le procès déchire une opinion ultra-polarisée, y compris dans la capitale.Dans un bar de Brasilia où l’audience de jeudi était retransmise sur un écran géant, applaudissements et cris de joie ont salué la condamnation.”Après tant d’attente, cet individu exécrable se fait envoyer en prison”, a dit à l’AFP Virgilio Soares, traducteur.Dans un tout autre climat, quelques dizaines de sympathisants bolsonaristes se sont retrouvés près de son domicile pour témoigner leur soutien à leur champion lors d’une “veillée de prière”.”Avec l’âge qu’il a, nous savons tous qu’il finira par mourir en prison”, lâche Vantuir Batista, pasteur évangélique.L’affaire Bolsonaro est aussi à l’origine d’une crise sans précédent entre la première puissance d’Amérique latine et les États-Unis. Dénonçant une “chasse aux sorcières” contre Jair Bolsonaro, Donald Trump a imposé depuis début août une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes.”C’est très surprenant que ça puisse arriver”, a réagi le président américain après la condamnation de son allié, la comparant à ses propres déboires judiciaires passés.- Collor, Temer, Lula -C’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat est condamné pour de tels faits, dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).Déplorant des peines “incroyablement excessives”, ses avocats ont promis de déposer “les recours appropriés, y compris au niveau international”.Selon une source de la Cour suprême, la défense aura cinq jours pour faire appel, une fois le jugement publié.M. Bolsonaro ne pourrait être envoyé en prison qu’une fois tous ses recours épuisés, a expliqué à l’AFP Thiago Bottino, professeur de droit pénal à la Fondation Getulio Vargas. La haute juridiction a condamné en outre sept anciens proches collaborateurs de M. Bolsonaro, dont plusieurs ex-ministres et généraux, à des peines allant de deux à 26 ans de prison.La bataille devrait rapidement s’accélérer pour le leadership à droite en vue de la prochaine présidentielle.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Jair Bolsonaro est le quatrième ancien locataire du palais présidentiel condamné depuis le retour à la démocratie il y a 40 ans.Avant lui, Fernando Collor de Mello, Michel Temer et Lula (qui fit deux premiers mandats entre 2003 et 2010) ont été condamnés pour corruption. Lula a été incarcéré en 2018-2019, avant que sa condamnation ne soit annulée pour vice de forme.

La CIJ statue sur un litige immobilier entre la France et la Guinée équatoriale

La plus haute juridiction de l’ONU se prononce vendredi sur un différend de longue date entre la France et la Guinée équatoriale au sujet d’un hôtel particulier de plusieurs millions d’euros, confisqué par les autorités françaises dans l’affaire dite des “biens mal acquis”.La Guinée équatoriale a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) d’émettre des ordonnances d’urgence afin d’empêcher la France de vendre la luxueuse propriété parisienne saisie en 2012, qui comprend un cinéma, un hammam et des sanitaires en marbre et en or.L’immeuble, d’une valeur estimée à plus de 100 millions d’euros, avait été saisi dans le cadre d’une enquête pour corruption visant le vice-président équatoguinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue, communément appelé Teodorin.En 2021, la justice française a définitivement condamné Teodorin – fils aîné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale depuis 1979 – à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende et à la confiscation de tous ses biens saisis pour “blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics et d’abus de confiance” entre 1997 et 2011.Malabo voudrait que la CIJ ordonne à la France de ne pas vendre l’hôtel particulier de l’avenue Foch, près de l’Arc de Triomphe, et à autoriser “un accès immédiat, complet et sans entrave” à l’immeuble.La Guinée équatoriale affirme que la police française a pénétré dans la propriété en juin, changé les serrures de plusieurs portes et détruit les caméras de sécurité.- “Mépris” -L’approche de la France pourrait être qualifiée de “paternaliste, voire néocoloniale”, a déclaré Carmelo Nvono-Nca, ambassadeur de la République de Guinée équatoriale en France, lors d’une audience devant la CIJ à La Haye en juillet.”Nous ne pouvons pas accepter un tel mépris de notre souveraineté de la part de la France”, a-t-il ajouté.En réponse à ces accusations, la France a dénoncé “une énième manœuvre abusive de la Guinée équatoriale” auprès des juges.”La France regrette que, à l’heure où le rôle de la cour est si chargé par de nombreuses affaires d’ampleur, la Guinée équatoriale mobilise une nouvelle fois votre office”, a déclaré Diégo Colas, directeur des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères.Une demande d’ordonnances d’urgence – des mesures conservatoires, dans le jargon de la juridiction – prime sur toutes les autres affaires judiciaires en cours à la CIJ, qui statue sur les différends entre Etats membres de l’ONU.La CIJ traite actuellement plusieurs dossiers importants, notamment une affaire très médiatisée intentée par l’Afrique du Sud contre Israël, accusé de “génocide” dans la bande de Gaza.La juridiction a également rendu en juillet un avis très attendu sur les obligations des pays en matière de changement climatique.

La CIJ statue sur un litige immobilier entre la France et la Guinée équatoriale

La plus haute juridiction de l’ONU se prononce vendredi sur un différend de longue date entre la France et la Guinée équatoriale au sujet d’un hôtel particulier de plusieurs millions d’euros, confisqué par les autorités françaises dans l’affaire dite des “biens mal acquis”.La Guinée équatoriale a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) d’émettre des ordonnances d’urgence afin d’empêcher la France de vendre la luxueuse propriété parisienne saisie en 2012, qui comprend un cinéma, un hammam et des sanitaires en marbre et en or.L’immeuble, d’une valeur estimée à plus de 100 millions d’euros, avait été saisi dans le cadre d’une enquête pour corruption visant le vice-président équatoguinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue, communément appelé Teodorin.En 2021, la justice française a définitivement condamné Teodorin – fils aîné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale depuis 1979 – à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende et à la confiscation de tous ses biens saisis pour “blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics et d’abus de confiance” entre 1997 et 2011.Malabo voudrait que la CIJ ordonne à la France de ne pas vendre l’hôtel particulier de l’avenue Foch, près de l’Arc de Triomphe, et à autoriser “un accès immédiat, complet et sans entrave” à l’immeuble.La Guinée équatoriale affirme que la police française a pénétré dans la propriété en juin, changé les serrures de plusieurs portes et détruit les caméras de sécurité.- “Mépris” -L’approche de la France pourrait être qualifiée de “paternaliste, voire néocoloniale”, a déclaré Carmelo Nvono-Nca, ambassadeur de la République de Guinée équatoriale en France, lors d’une audience devant la CIJ à La Haye en juillet.”Nous ne pouvons pas accepter un tel mépris de notre souveraineté de la part de la France”, a-t-il ajouté.En réponse à ces accusations, la France a dénoncé “une énième manœuvre abusive de la Guinée équatoriale” auprès des juges.”La France regrette que, à l’heure où le rôle de la cour est si chargé par de nombreuses affaires d’ampleur, la Guinée équatoriale mobilise une nouvelle fois votre office”, a déclaré Diégo Colas, directeur des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères.Une demande d’ordonnances d’urgence – des mesures conservatoires, dans le jargon de la juridiction – prime sur toutes les autres affaires judiciaires en cours à la CIJ, qui statue sur les différends entre Etats membres de l’ONU.La CIJ traite actuellement plusieurs dossiers importants, notamment une affaire très médiatisée intentée par l’Afrique du Sud contre Israël, accusé de “génocide” dans la bande de Gaza.La juridiction a également rendu en juillet un avis très attendu sur les obligations des pays en matière de changement climatique.

Les alliés de la Pologne renforcent sa défense aérienne après l’intrusion de drones

Les alliés de la Pologne, dont la France et l’Allemagne, ont annoncé renforcer ses moyens de défense aérienne après l’intrusion de drones sur son territoire et au moment où Moscou et son allié bélarusse lancent vendredi de grands exercices militaires conjoints à ses portes.En amont de ces manoeuvres, les autorités polonaises ont fermé durant la nuit, comme annoncé, les derniers passages frontaliers avec le Bélarus. L’agence officielle Belta à Minsk a montré des gardes-frontières déroulant du fil de fer barbelé.Jugée délibérée par Varsovie, l’irruption de 19 drones présumés russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d’Ukraine, a provoqué un branle-bas chez les alliés européens.Après l’Allemagne, qui a annoncé prolonger sa mission de protection de l’espace aérien polonais de trois mois et faire passer de deux à quatre le nombre de ses avions de combat Eurofighter déployés à cet effet, la France a indiqué dépêcher trois Rafale dans ce pays.Les Pays-Bas ont décidé d’accélérer la livraison de deux batteries de missiles Patriot, et de déployer des systèmes de défense antiaérienne et anti-drones, avec 300 militaires.La République tchèque va déployer trois hélicoptères Mi-17. Selon Varsovie, les Britanniques vont également engager des Eurofighter. – Conseil de sécurité – Comme la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays également membres de l’Otan et voisins du Bélarus, ont renforcé leur sécurité et restreint le trafic aérien alors que débutent vendredi près de Minsk les manoeuvres militaires conjointes de la Russie et du Bélarus, Zapad-2025 (Ouest-2025).Cette édition est la première depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022. Celle de 2021 avait mobilisé environ 200.000 soldats russes, quelques mois avant le lancement de leur assaut.La Pologne, qui a appelé à un renforcement drastique des capacités militaires de l’UE et de l’Otan sur son sol, a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence vendredi au sujet de l’intrusion de drones.Cette saisine vise à “attirer l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l’ONU, mais aussi de l’Union européenne et de l’Otan”, a souligné le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM.La réunion doit débuter à 19H00 GMT. Parmi les cinq membres permanents disposant du droit de veto au Conseil de sécurité figurent la Russie et la Chine, ce qui exclut tout adoption d’une résolution en la matière.La Russie a demandé jeudi à Varsovie de “reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière bélarusse) dans les plus brefs délais”, dénonçant des “mesures de confrontation” et une “politique d’escalade des tensions”.- Trump “pas content” -Selon Varsovie, 19 drones sont entrés dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi. Au moins trois drones, “de fabrication russe”, selon M. Sikorski, ont été abattus par l’armée polonaise et ses alliés de l’Otan. Il n’y a pas eu de blessés.Selon le ministère polonais de la Défense, les drones ont décollé des régions russes de Briansk, Koursk, Orel et Krasnodar, et de Crimée occupée.Les autorités russes ont nié toute implication, reprochant à Varsovie de n’avoir avancé aucune preuve matérielle.Le président américain Donald Trump s’est dit jeudi “pas content de quoi que ce soit dans cette situation”, tout en évoquant une possible “erreur” de la part de la Russie.L’Otan a de son côté activé à la demande Varsovie l’Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace contre l’un de ses membres.Suède et République tchèque ont indiqué jeudi soir avoir convoqué les ambassadeurs russes en poste sur leurs territoires pour protester.Le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, a indiqué jeudi vouloir “coopérer étroitement avec l’Ukraine (…) pour construire une barrière anti-drones aussi efficace que possible”.

Les alliés de la Pologne renforcent sa défense aérienne après l’intrusion de drones

Les alliés de la Pologne, dont la France et l’Allemagne, ont annoncé renforcer ses moyens de défense aérienne après l’intrusion de drones sur son territoire et au moment où Moscou et son allié bélarusse lancent vendredi de grands exercices militaires conjoints à ses portes.En amont de ces manoeuvres, les autorités polonaises ont fermé durant la nuit, comme annoncé, les derniers passages frontaliers avec le Bélarus. L’agence officielle Belta à Minsk a montré des gardes-frontières déroulant du fil de fer barbelé.Jugée délibérée par Varsovie, l’irruption de 19 drones présumés russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d’Ukraine, a provoqué un branle-bas chez les alliés européens.Après l’Allemagne, qui a annoncé prolonger sa mission de protection de l’espace aérien polonais de trois mois et faire passer de deux à quatre le nombre de ses avions de combat Eurofighter déployés à cet effet, la France a indiqué dépêcher trois Rafale dans ce pays.Les Pays-Bas ont décidé d’accélérer la livraison de deux batteries de missiles Patriot, et de déployer des systèmes de défense antiaérienne et anti-drones, avec 300 militaires.La République tchèque va déployer trois hélicoptères Mi-17. Selon Varsovie, les Britanniques vont également engager des Eurofighter. – Conseil de sécurité – Comme la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays également membres de l’Otan et voisins du Bélarus, ont renforcé leur sécurité et restreint le trafic aérien alors que débutent vendredi près de Minsk les manoeuvres militaires conjointes de la Russie et du Bélarus, Zapad-2025 (Ouest-2025).Cette édition est la première depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022. Celle de 2021 avait mobilisé environ 200.000 soldats russes, quelques mois avant le lancement de leur assaut.La Pologne, qui a appelé à un renforcement drastique des capacités militaires de l’UE et de l’Otan sur son sol, a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence vendredi au sujet de l’intrusion de drones.Cette saisine vise à “attirer l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l’ONU, mais aussi de l’Union européenne et de l’Otan”, a souligné le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM.La réunion doit débuter à 19H00 GMT. Parmi les cinq membres permanents disposant du droit de veto au Conseil de sécurité figurent la Russie et la Chine, ce qui exclut tout adoption d’une résolution en la matière.La Russie a demandé jeudi à Varsovie de “reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière bélarusse) dans les plus brefs délais”, dénonçant des “mesures de confrontation” et une “politique d’escalade des tensions”.- Trump “pas content” -Selon Varsovie, 19 drones sont entrés dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi. Au moins trois drones, “de fabrication russe”, selon M. Sikorski, ont été abattus par l’armée polonaise et ses alliés de l’Otan. Il n’y a pas eu de blessés.Selon le ministère polonais de la Défense, les drones ont décollé des régions russes de Briansk, Koursk, Orel et Krasnodar, et de Crimée occupée.Les autorités russes ont nié toute implication, reprochant à Varsovie de n’avoir avancé aucune preuve matérielle.Le président américain Donald Trump s’est dit jeudi “pas content de quoi que ce soit dans cette situation”, tout en évoquant une possible “erreur” de la part de la Russie.L’Otan a de son côté activé à la demande Varsovie l’Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace contre l’un de ses membres.Suède et République tchèque ont indiqué jeudi soir avoir convoqué les ambassadeurs russes en poste sur leurs territoires pour protester.Le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, a indiqué jeudi vouloir “coopérer étroitement avec l’Ukraine (…) pour construire une barrière anti-drones aussi efficace que possible”.

Jair Bolsonaro, l’ancien capitaine qui met au défi la démocratie brésilienne

Nostalgique assumé de la dictature, il a multiplié les défis aux institutions quand il présidait le Brésil. Condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat, Jair Bolsonaro a toujours juré n’être “jamais sorti du cadre de la Constitution”.Le capitaine de l’armée à la retraite n’a jamais renié les années de plomb de la dictature militaire (1964-1985), dont à ses yeux “l’erreur a été de torturer et non de tuer” les dissidents.Cette déclaration datant de 2016, trois ans avant le début de son mandat à la tête de la première puissance d’Amérique latine (2019-2022), illustre son style, riche en sorties misogynes, racistes ou homophobes.Le soutien tonitruant du président américain Donald Trump n’y a rien fait: il a été condamné jeudi à 27 ans de prison pour un projet de coup d’Etat lors de son procès historique devant la Cour suprême.Déjà inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation électorale, le leader de la droite brésilienne a été reconnu coupable d’avoir voulu empêcher l’investiture de son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, son tombeur au scrutin de 2022. – Clan familial -Pour accéder aux sommets, ce populiste à la syntaxe approximative, qui aime à se présenter en Brésilien ordinaire en short et maillot de foot, s’était habilement assuré le soutien des puissants lobbies de l’agronégoce et des évangéliques.Une ascension en famille. Né le 21 mars 1955 dans la région de Sao Paulo, dans un foyer d’origine italienne, Jair Bolsonaro a eu cinq enfants avec trois femmes différentes. Les quatre premiers se sont lancés en politique.Avec ses garçons et sa dernière épouse Michelle – une fidèle évangélique âgée de 27 ans de moins que ce catholique -, il forme un clan redoutablement efficace.Par ses contacts entretenus avec l’administration Trump, son fils Eduardo, installé aux Etats-Unis et soutenu financièrement par son père, revendique d’avoir pesé dans les sanctions infligées par Washington au Brésil.Référence avouée de l’ancien chef d’Etat brésilien, Donald Trump a infligé des surtaxes douanières punitives au pays sud-américain, en représailles à une supposée “chasse aux sorcières” contre son allié.-  700.000 morts -S’il promet de “rétablir l’ordre” à son investiture en janvier 2019, le mandat de celui qui avait été élu député continûment à partir de 1991 a été émaillé de crises, malgré un bilan économique plutôt positif.Jugée calamiteuse par les experts, sa gestion de la pandémie de Covid-19, qui fait près de 700.000 morts au Brésil, donne lieu à d’intenses bras de fer avec la Cour suprême.Climato-sceptique, il laisse la déforestation en Amazonie bondir.Au deuxième tour en 2022, il perd d’un cheveu. Groggy, il rejoint la Floride deux jours avant la fin de son mandat.Le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants bolsonaristes prennent d’assaut les lieux de pouvoir, appelant – en vain – à une intervention militaire.Une scène qui rappelle l’assaut du Capitole deux ans plus tôt par des partisans de son “ami” Donald Trump, qui en retour considère le Brésilien comme “un grand monsieur”.- “Humiliation” -Avant même sa condamnation, M. Bolsonaro était affaibli comme jamais.Après avoir subi à la mi-juillet, selon ses propres termes, la “suprême humiliation” d’un bracelet électronique, privé de réseaux sociaux dont il usait à profusion, il est assigné à résidence.Il accumule les problèmes de santé, découlant d’un attentat à l’arme blanche qu’il avait subi durant la campagne présidentielle de 2018. Il s’en était sorti avec de graves blessures à l’abdomen.En mai, il a été soumis à une lourde intervention chirurgicale. Paradoxe pour lui qui aime à poser en homme fort, il n’a pas hésité à se montrer en état de faiblesse, exhibant sondes, tubes et cicatrices dans des vidéos très crues.Coup dur supplémentaire, il est interdit de contact avec son fils Eduardo: tous deux sont menacés d’inculpation pour entrave au procès du père pour tentative de coup d’Etat.”Ma famille a été persécutée, visée par des enquêtes et ridiculisée dans les médias, sans pitié ni compassion”, se lamentait Jair Bolsonaro il y a quelques mois.