AFP World

Le PS pose ses conditions, Lecornu sous un feu croisé politique et syndical

Les socialistes ont posé leurs conditions dimanche, en particulier sur la fiscalité des plus riches, face aux offres appuyées de dialogue du Premier ministre Sébastien Lecornu, qui se retrouve sous les pressions conjuguées des oppositions, des mouvements sociaux, jusqu’aux agriculteurs et même aux patrons qui menacent de se mobiliser.Dans ses premiers actes, l’ancien ministre des Armées a annoncé samedi l’abandon de la mesure rejetée par les Français de suppression de deux jours fériés. Il a tendu la main à la gauche, hors LFI, et à l’appui de son changement de méthode, il a promis le lancement d’une nouvelle réforme de décentralisation et la suppression des avantages bénéficiant aux anciens ministres.Mais pour des raisons souvent contraires, ce sont des menaces de blocages, sur le terrain politique ou social, ou des avertissements qui ont déferlé dimanche au lendemain de sa prise de parole dans la presse régionale.Le Parti socialiste, qui sera crucial pour la survie du gouvernement et avec qui le Premier ministre souhaite engager une discussion “moderne et franche” sur le budget 2026, a rappelé ses lignes rouges.”Si le Premier ministre souhaite demeurer en poste, il doit comprendre qu’il y a une soif de changement dans le pays. (…) La rupture, c’est suspendre la réforme des retraites, c’est permettre l’augmentation des salaires”, a souligné le député PS Philippe Brun sur Franceinfo.- Pas de “fétichisme” -L’ex-président François Hollande, tenant de la ligne la plus conciliante au sein du PS, a soutenu l’exigence d’une plus grande taxation des plus riches, sans faire de “fétichisme” sur le dispositif qui sera retenu. La taxe sur les hauts patrimoines élaborée par l’économiste Gabriel Zucman, soutenue par le PS, n’est pas la seule formule, a-t-il insisté sur BFMTV.Il faut que Sébastien Lecornu “change l’orientation” de son gouvernement. Et les socialistes doivent savoir “à un moment nouer un compromis”, a ajouté l’ex-chef de l’Etat, hostile à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.”Il y a des questions de justice fiscale, de répartition de l’effort et il faut y travailler sans idéologie”, avait dit samedi Sébastien Lecornu, avant de mettre en garde: “Attention au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois.”Probablement une façon d’évacuer la taxe Zucman. Pour les macronistes, ce n’est “pas une bonne piste”, a réaffirmé la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet sur LCI.Le patronat, de son côté, est monté au créneau dès samedi soir. Le président du Medef Patrick Martin a averti que le gouvernement ferait face à “une grande mobilisation patronale” si les impôts sur les sociétés augmentaient.Sébastien Lecornu compte sur les partenaires sociaux pour trouver par la négociation des économies supplémentaires, et compenser l’abandon de la mesure sur les jours fériés, qui devait rapporter 4,2 milliards d’euros au budget 2026. – “Il n’a rien à faire là” -Son prédécesseur François Bayrou tablait sur des économies de 44 milliards d’euros au total, un chiffre qui pourrait être revu en baisse dans la négociation qui va désormais s’ouvrir.Sans majorité à l’Assemblée, le nouveau Premier ministre devra cet automne espérer la non-censure des socialistes ou du Rassemblement national (RN) pour se maintenir. Mais il a clairement indiqué que c’est vers la gauche non-mélenchoniste qu’il se tournerait d’abord.Côté Ecologistes, la réponse est déjà négative. Marine Tondelier n’entend pas négocier avec un Premier ministre qui, a-t-elle dit sur RTL, “n’a rien à faire là” car elle considère qu’Emmanuel Macron aurait dû nommer une personnalité de gauche.Au sein de la coalition sortante, on cherche cependant des voies de passage. Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche à un accord autour d’un chiffre de 35 à 36 milliards d’euros d’économies dans le budget 2026. La porte-parole des Républicains (LR) Agnès Evren a indiqué sur France 3 que le chiffre de 44 milliards “peut se négocier”.En déplacement en Alsace, le ministre de l’Intérieur et président de LR Bruno Retailleau a posé “les limites” de la participation de son parti au gouvernement et rejeté par avance une politique qui serait “faite pour satisfaire la gauche”.Quant au RN, réuni à Bordeaux, il voit déjà au-delà de Sébastien Lecornu. Marine Le Pen prépare ses troupes à de nouvelles élections “lorsque ce gouvernement déjà oublié sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois”.Les syndicats préparent, eux, leurs mobilisations de jeudi prochain, qui devraient entraîner des grèves dans plusieurs secteurs, et être plus massives que la journée de blocage du 10 septembre. “Nous voulons battre le fer pendant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’histoire”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.Et dimanche, c’est le président de la FNSEA Arnaud Rousseau qui a ajouté la voix des agriculteurs aux tensions politiques et sociales du moment. “Une grande journée d’action” aura lieu le 26 septembre autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles, a-t-il annoncé.

A pied ou entassés dans des camionnettes, des milliers de Palestiniens fuient Gaza-ville

Sur une route poussiéreuse au milieu de décombres, un flot ininterrompu de familles fuyant la ville de Gaza avance vers le sud: certaines entassées dans des camionnettes ou des charrettes, d’autres à pied, les bras chargés de sacs ou d’enfants en bas âge. A l’heure où les forces israéliennes poursuivent leur offensive dans la plus grande ville du territoire palestinien, elles multiplient les ordres d’évacuation, affirmant vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu’elles présentent comme l’un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.Les autorités israéliennes ont indiqué s’attendre à ce qu’un “million” de personnes fuient Gaza-ville dans le nord en direction du sud du territoire, où les quelque deux millions d’habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Mais de nombreux habitants disent redouter de n’y trouver aucun refuge, Israël ayant frappé à plusieurs reprises des zones où il demandait aux civils de se rendre.Dans la longue file de personnes fuyant Gaza, on peut distinguer un homme en fauteuil roulant tenant un enfant et un autre marchant difficilement avec des béquilles.  Le long de la route côtière près de Nousseirat, dans le centre du territoire assiégé et dévasté par près de deux ans de guerre, des familles épuisées marchent péniblement, portant leurs affaires sur la tête ou sur les épaules, d’autres entassées au milieu de matelas dans des camionnettes.  Mohammed Ghazal, 32 ans, qui a fui le quartier de Choujaiya à Gaza, affirme que les frappes étaient incessantes dans son secteur.”Nous vivons dans un état de panique et de peur extrême. Les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube, les explosions sont intenses et les tirs continus”, raconte-t-il à l’AFP.L’armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté la ville de Gaza depuis l’intensification des bombardements et raids israéliens.- Zone “dangereuse” -Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile à Gaza, a de son côté affirmé qu’environ 68.000 personnes avaient réussi à partir.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.A Tel al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza, “les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube”, affirme Oum Alaa Chaaban, 45 ans, une habitante du quartier. “Nous n’avons pas dormi de la nuit (…) les bruits des bombardements et des explosions n’ont pas cessé jusqu’à présent”, dit-elle à l’AFP.Selon Mme Chaaban, l’armée de l’air israélienne “a bombardé de nombreuses maisons (…) Nous avions très peur, mes enfants hurlaient de terreur.”Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d’habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l’armée affirmant son intention d'”intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (…) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (…) et réduire la menace pour (ses) troupes”.Dimanche, elle a déclaré avoir frappé une autre tour où le Hamas avait installé, selon elle, “des postes d’observation pour surveiller l’emplacement des (…) troupes dans la zone”.La Défense civile a indiqué qu’au moins 20 personnes avaient été tuées dans l’ensemble de la bande de Gaza depuis l’aube dimanche.Le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé un “avertissement urgent” aux habitants de la zone portuaire de Gaza et du quartier de Rimal, leur demandant d’évacuer immédiatement vers le sud.L’AFP a également vu des tracts israéliens avertissant de nouveau les habitants de Gaza-ville qu’ils se trouvaient dans une “zone de combat dangereuse”.ha-glp-jd-dms/ila

A pied ou entassés dans des camionnettes, des milliers de Palestiniens fuient Gaza-ville

Sur une route poussiéreuse au milieu de décombres, un flot ininterrompu de familles fuyant la ville de Gaza avance vers le sud: certaines entassées dans des camionnettes ou des charrettes, d’autres à pied, les bras chargés de sacs ou d’enfants en bas âge. A l’heure où les forces israéliennes poursuivent leur offensive dans la plus grande ville du territoire palestinien, elles multiplient les ordres d’évacuation, affirmant vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu’elles présentent comme l’un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.Les autorités israéliennes ont indiqué s’attendre à ce qu’un “million” de personnes fuient Gaza-ville dans le nord en direction du sud du territoire, où les quelque deux millions d’habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Mais de nombreux habitants disent redouter de n’y trouver aucun refuge, Israël ayant frappé à plusieurs reprises des zones où il demandait aux civils de se rendre.Dans la longue file de personnes fuyant Gaza, on peut distinguer un homme en fauteuil roulant tenant un enfant et un autre marchant difficilement avec des béquilles.  Le long de la route côtière près de Nousseirat, dans le centre du territoire assiégé et dévasté par près de deux ans de guerre, des familles épuisées marchent péniblement, portant leurs affaires sur la tête ou sur les épaules, d’autres entassées au milieu de matelas dans des camionnettes.  Mohammed Ghazal, 32 ans, qui a fui le quartier de Choujaiya à Gaza, affirme que les frappes étaient incessantes dans son secteur.”Nous vivons dans un état de panique et de peur extrême. Les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube, les explosions sont intenses et les tirs continus”, raconte-t-il à l’AFP.L’armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté la ville de Gaza depuis l’intensification des bombardements et raids israéliens.- Zone “dangereuse” -Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile à Gaza, a de son côté affirmé qu’environ 68.000 personnes avaient réussi à partir.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.A Tel al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza, “les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube”, affirme Oum Alaa Chaaban, 45 ans, une habitante du quartier. “Nous n’avons pas dormi de la nuit (…) les bruits des bombardements et des explosions n’ont pas cessé jusqu’à présent”, dit-elle à l’AFP.Selon Mme Chaaban, l’armée de l’air israélienne “a bombardé de nombreuses maisons (…) Nous avions très peur, mes enfants hurlaient de terreur.”Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d’habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l’armée affirmant son intention d'”intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (…) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (…) et réduire la menace pour (ses) troupes”.Dimanche, elle a déclaré avoir frappé une autre tour où le Hamas avait installé, selon elle, “des postes d’observation pour surveiller l’emplacement des (…) troupes dans la zone”.La Défense civile a indiqué qu’au moins 20 personnes avaient été tuées dans l’ensemble de la bande de Gaza depuis l’aube dimanche.Le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé un “avertissement urgent” aux habitants de la zone portuaire de Gaza et du quartier de Rimal, leur demandant d’évacuer immédiatement vers le sud.L’AFP a également vu des tracts israéliens avertissant de nouveau les habitants de Gaza-ville qu’ils se trouvaient dans une “zone de combat dangereuse”.ha-glp-jd-dms/ila

Népal : la nouvelle Première ministre promet de suivre les revendications des manifestants

La nouvelle Première ministre du Népal, Sushila Karki, s’est engagée dimanche à répondre aux revendications des jeunes protestataires qui réclament “la fin de la corruption”, après les émeutes du début de la semaine qui ont poussé son prédécesseur à la démission.”Nous devons travailler en accord avec la pensée de génération Z” qui à l’origine de la contestation, a déclaré Mme Karki, l’ancienne présidente de la Cour suprême âgée de 73 ans. “Ce qu’ils réclament, c’est la fin de la corruption, une bonne gouvernance et l’égalité économique”, a exposé la cheffe du gouvernement provisoire, déterminée “à atteindre cet objectif”.La capitale, Katmandou, a été le théâtre lundi et mardi de violentes manifestations antigouvernementales qui ont fait au moins 72 morts et 191 blessés, selon un nouveau bilan communiqué dimanche par le secrétaire en chef du gouvernement, Eaknarayan Arya, révisant à la hausse un précédent bilan de 51 personnes tuées.Mme Karki, chargée de rétablir l’ordre et de répondre aux revendications des manifestants qui demandent la fin de la corruption et du népotisme a observé une minute de silence dimanche à la mémoire des victimes. La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur les jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux.Elle s’est engagée à ne pas rester à la tête du pays “plus de six mois”. Des élections législatives sont prévues le 5 mars 2026, après la dissolution du Parlement.- Unité du pays -Conscients de l’ampleur de la tâche qui attend le gouvernement, les Népalais, rencontrés par l’AFP, ont dit espérer que ce gouvernement espérer des changements. “Les problèmes à traiter sont complexes”, reconnait Satya Narayan, un épicier de 69 ans, dans le village de Pharping, situé à environ une heure de la capitale. “Il doit également veiller à préserver l’unité du pays en fédérant la population”. L’agenda de la première femme chargée de diriger le Népal s’annonce chargé.La génération Z, durement frappée par le chômage et contrainte à l’exil pour trouver un emploi, avait fait exploser sa colère lundi dans les rues du pays contre un gouvernement jugé corrompu et incapable de répondre à ses besoins.Dimanche, Mme Karki a entamé une série de réunions dans le complexe gouvernemental de Singha Durbar de la capitale, Katmandou, dont plusieurs bâtiments avaient été incendiés lors des manifestations mardi.Son nom a émergé en début de semaine sur les réseaux sociaux, semblant faire l’objet d’un certain consensus parmi les jeunes contestataires pour diriger le gouvernement provisoire.- “Réussir les élections” de mars -Connue pour son indépendance et son franc parler, sa nomination a fait l’objet d’intenses négociations entre le chef de l’armée, Ashok Raj Sigdel, et le président, Ram Chandra Paudel.”La situation dans laquelle je me trouve, je ne l’ai pas souhaitée. Mon nom a émergé dans les rues,” a-t-elle affirmé. “Quelque soit la situation, nous ne resterons pas ici plus de six mois, nous assumerons nos responsabilités et promettrons de transmettre (le pourvoir) au prochain Parlement et aux ministres,” a-t-elle ajouté dans son allocution. Le président Paudel a affirmé samedi soir qu'”une solution pacifique avait été trouvée à l’issue d’un processus difficile”. Il qualifié la situation de “très difficile, compliquée et grave” dans ce pays himalayen de 30 millions d’habitants. “Je lance un appel sincère à chacun pour tirer le meilleur parti de cette opportunité (…) pour réussir les élections du 5 mars,” a-t-il déclaré. Les soldats étaient moins présents dimanche dans les rues de la capitale, où ils avaient été déployés en grand nombre après les manifestations. Environ 12.500 détenus, qui ont profité des troubles pour s’évader de leurs prisons, étaient toujours dans la nature dimanche. Des dirigeants asiatiques ont félicité Mme Karki, notamment ceux des deux grands voisins du Népal, l’Inde et la Chine. 

Léon XIV fête ses 70 ans, des fidèles lui souhaitent un joyeux anniversaire au Vatican

Le pape Léon XIV, qui a fêté dimanche ses 70 ans, a remercié à l’issue de la prière de l’Angélus les fidèles venus par milliers sur la place Saint-Pierre au Vatican avec des pancartes lui souhaitant un joyeux anniversaire.”Très chers, il semble que vous savez que j’ai 70 ans aujourd’hui”, a-t-il lancé souriant aux fidèles.”Je rends grâce au Seigneur, à mes parents et je remercie tous ceux qui ont eu une pensée pour moi dans la prière”, a sobrement conclu le souverain pontife, applaudissant la foule.Aucun événement n’est officiellement prévu par le Vatican pour fêter l’anniversaire du pape qui présidera dans l’après-midi une messe pour les martyrs du XXIe siècle.De nombreux messages de voeux sont cependant arrivés à Léon XIV de la part de personnalités politiques italiennes, notamment les présidents de la République, du Sénat et de la Chambre des députés.

Léon XIV fête ses 70 ans, des fidèles lui souhaitent un joyeux anniversaire au Vatican

Le pape Léon XIV, qui a fêté dimanche ses 70 ans, a remercié à l’issue de la prière de l’Angélus les fidèles venus par milliers sur la place Saint-Pierre au Vatican avec des pancartes lui souhaitant un joyeux anniversaire.”Très chers, il semble que vous savez que j’ai 70 ans aujourd’hui”, a-t-il lancé souriant aux fidèles.”Je rends grâce au Seigneur, à mes parents et je remercie tous ceux qui ont eu une pensée pour moi dans la prière”, a sobrement conclu le souverain pontife, applaudissant la foule.Aucun événement n’est officiellement prévu par le Vatican pour fêter l’anniversaire du pape qui présidera dans l’après-midi une messe pour les martyrs du XXIe siècle.De nombreux messages de voeux sont cependant arrivés à Léon XIV de la part de personnalités politiques italiennes, notamment les présidents de la République, du Sénat et de la Chambre des députés.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Au Népal, la Première ministre au chevet des victimes des émeutes, lent retour à la normale

La Première ministre du Népal Sushila Karki a réservé samedi sa première sortie aux blessés des émeutes meurtrières du début de semaine, au lendemain de sa nomination à la tête d’un gouvernement chargé d’organiser des élections en mars prochain.Dans une capitale Katmandou où la vie revient lentement à la normale, Mme Karki a visité plusieurs hôpitaux, au chevet des victimes de la répression ordonnée par son prédécesseur KP Sharma Oli, contraint à la démission.Au moins 51 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessés lors de ses troubles, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie en 2008.Nommée vendredi soir après trois journées de tractations, l’ex-cheffe de la Cour suprême a entamé au pas de charge son mandat à la tête d’un gouvernement provisoire.Sitôt investie, le président Ramchandra Paudrel a ordonné la dissolution du Parlement et convoqué le 5 mars 2026 des élections législatives, une des revendications des jeunes contestataires réunis sous la bannière de la “Génération Z”.L’agenda de la première femme chargée de diriger le Népal s’annonce chargé et sa mission difficile, tant sont nombreuses les revendications des jeunes qui ont mis à bas l’ancien régime.Sa nomination a été accueillie comme un soulagement par de nombreux Népalais.”Ce gouvernement provisoire est une bonne chose”, s’est réjouie Durga Magar, une commerçante de 23 ans. “On ne sait pas ce qu’il va se passer à l’avenir mais on est satisfaits (…) et on espère que la situation va maintenant se calmer”.”La priorité, c’est de s’attaquer à la corruption”, a poursuivi la jeune femme. “On se moque de savoir si c’est la Génération Z ou des politiciens plus âgés qui s’en occupent, il faut juste que ça cesse”.”Je pense que cette femme Première ministre va (…) faire avancer la bonne gouvernance”, a pour sa part estimé Suraj Bhattarai, un travailleur social de 51 ans.Partie lundi de la colère suscitée par le blocage des réseaux sociaux, la fronde a débordé en révolte politique contre un gouvernement jugé corrompu et incapable de répondre à ses aspirations, notamment en matière d’emploi et de niveau de vie.- Couvre-feu allégé -Plus de 20% des jeunes népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon les estimations de la Banque mondiale, et le produit intérieur brut (PIB) annuel par habitant frôle les 1.450 dollars.La répression meurtrière des cortèges de protestataires a précipité les événements.Mardi, les manifestants ont déferlé dans les rues de Katmandou et systématiquement incendié ou mis à sac tous les symboles du pouvoir: Parlement, bâtiments ministériels, résidences d’élus…Incarnation des élites, le Premier ministre KP Sharma Oli, 73 ans, quatre fois Premier ministre depuis 2015, n’a eu d’autre choix que de démissionner.Le chef du Parti communiste (maoïste) menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Quelques heures après la prestation de serment de la nouvelle Première ministre, l’armée a allégé samedi matin le couvre-feu en vigueur dans la capitale et les autres villes du pays.A Katmandou, chars et blindés se sont faits plus discrets, les commerces et marchés ont retrouvé leurs clients et les temples leurs fidèles.Sushila Karki a travaillé samedi à la composition de son gouvernement, selon son entourage.Plusieurs ONG de défense des droits humains, dont Amnesty International ou Human Rights Watch, l’ont appelée samedi à mettre un terme à la culture de “l’impunité du passé”.L’une de ses tâches immédiates sera aussi d’assurer le retour à l’ordre dans tout le pays.A commencer par remettre la main sur 12.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leurs prisons et étaient toujours en cavale samedi.

Ce que l’on sait de Tyler Robinson, l’assassin présumé de Charlie Kirk

Tyler Robinson, assassin présumé du militant conservateur américain Charlie Kirk, a été arrêté jeudi soir et identifié publiquement vendredi par les autorités américaines.Voici ce que l’on sait de lui.Tyler Robinson, 22 ans, vivait “depuis longtemps avec sa famille dans le comté de Washington”, à l’extrémité sud-ouest de l’Utah, près de la frontière avec le Nevada et l’Arizona, a indiqué le gouverneur de l’Etat, Spencer Cox.Il a fait ses études primaires et secondaires dans la ville de St George et n’a pas de casier judiciaire dans l’Etat, selon les médias américains.”Pendant 33 heures, j’ai prié pour que (…) ce ne soit pas l’un d’entre nous, mais quelqu’un venu d’un autre Etat ou d’un autre pays”, a confié vendredi le gouverneur au sujet du meurtrier présumé de Charlie Kirk, tué d’une balle dans le cou mercredi lors d’un débat public sur un campus universitaire.”Mais cela s’est passé ici, et c’était l’un d’entre nous”, a-t-il reconnu.Des photos publiées sur les réseaux sociaux de sa mère, Amber, semblent montrer une famille unie. Tyler Robinson était l’aîné de trois garçons.Après sa sortie du lycée en 2021, il a “brièvement étudié à l’Université d’Etat de l’Utah pendant un semestre en 2021”, selon cet établissement.Tyler Robinson est un électeur enregistré dans cet Etat majoritairement républicain mais il n’a aucune affiliation politique connue.Un membre de sa famille a néanmoins témoigné que “Robinson était devenu plus politisé ces dernières années”, a souligné le gouverneur Cox. Ce membre de la famille a fait état d’une récente conversation avec un parent au cours de laquelle Tyler Robinson avait mentionné la prochaine venue de Charlie Kirk dans l’Utah et partagé son hostilité à sa personne et à ses opinions, très conservatrices.Des messages à tonalité antifasciste ont été retrouvés sur les munitions découvertes après l’assassinat, a indiqué Spencer Cox.”Sur des inscriptions sur les trois munitions non utilisées on pouvait lire +Eh fasciste! Attrape ça!”, a expliqué le gouverneur. Une deuxième douille était gravée du refrain de la célèbre chanson antifaciste “Bella ciao” mais d’autres inscriptions paraissaient plus difficiles à interpréter, dont des symboles inspirés de l’univers des jeux vidéo.Tyler Robinson a été signalé aux autorités par des membres de sa famille.Jeudi soir, selon le gouverneur “un membre de la famille” du suspect a joint un ami, lequel a ensuite contacté les autorités pour les informer que “Robinson leur avait avoué ou laissé entendre son implication” dans l’assassinat.”C’est là qu’il vivait et c’est là qu’ils l’ont remis aux autorités”, a indiqué M. Cox.Il a été appréhendé jeudi soir vers 22H00 locales (04H00 GMT vendredi) après 33 heures de traque, selon le directeur de la police fédérale (FBI), Kash Patel.