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La délégation ukrainienne en route, sans Zelensky, pour les pourparlers avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a envoyé jeudi une délégation à Istanbul pour des discussions de paix très attendues avec des représentants russes, tout en accusant Moscou de ne pas prendre ces pourparlers “au sérieux”.Plus tôt, un échange d’invectives entre l’Ukraine et la Russie avait eu lieu, M. Zelensky ayant qualifié de “pure façade” la délégation russe emmenée par un responsable de second plan. Il a été traité en retour de “clown” par la diplomatie russe.Des avancées au cours de ces pourparlers, après plus de trois ans de combats dévastateurs ayant fait au moins plusieurs dizaines de milliers de morts, restent donc incertaines.Il s’agirait des premières discussions de paix directes entre Moscou et Kiev depuis mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.La délégation russe est arrivée plus tôt dans journée à Istanbul et sa rencontre avec les envoyés ukrainiens devrait avoir lieu dans la soirée ou être repoussée à vendredi, a déclaré le chef de l’Etat ukrainien à Ankara, après un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Les négociateurs ukrainiens “auront un mandat pour un cessez-le-feu” et seront dirigés par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, a poursuivi M. Zelensky, qui, toutefois, ne s’y rendra pas lui-même. Pour sa part, le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a martelé jeudi que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s’inscrire dans “la suite” des négociations bilatérales avortées de 2022.Il a assuré être prêt à de “possibles compromis”, sans les détailler, et précisé que sa délégation avait “toutes les prérogatives” pour prendre des décisions, ce que Volodymyr Zelensky avait précédemment mis en doute.- Ni Poutine, ni Zelensky -Le président américain Donald Trump a, quant à lui, dit ne pas s’attendre à des progrès dans les discussions tant qu’il n’aura pas rencontré Vladimir Poutine, tandis que l’armée russe continue de progresser sur le front, malgré ses pertes.En dépit de l’importance de cette réunion qu’il avait lui-même annoncée et la demande de M. Zelensky de discuter face-à-face, le chef de l’Etat russe n’a “pas prévu pour le moment” de se rendre en Turquie, a fait savoir jeudi son porte-parole, Dmitri Peskov.A sa place, le maître du Kremlin a envoyé une délégation avec à sa tête l’un de ses conseillers, Vladimir Medinski. Né en Ukraine soviétique, ce dernier est connu pour sa lecture nationaliste de l’histoire de la Russie. En 2023, il avait déclaré que l’Ukraine faisait “partie de la terre russe”. Il avait déjà pris part aux dernières négociations de paix directes entre Kiev et Moscou, au printemps 2022.A son arrivée à Ankara, Volodymyr Zelensky a immédiatement critiqué cette équipe de négociateurs russes, s’interrogeant sur sa capacité à “prendre des décisions”.La réponse, cinglante, n’a pas tardé de la part de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe : “Qui utilise l’expression de +pure façade+ ? Un clown ? Un raté ?”, a-t-elle taclé, pendant son briefing hebdomadaire, interrogée en direct.La délégation russe est arrivée dans la matinée à Istanbul, sans Vladimir Poutine, donc, alors que le président ukrainien l’avait mis au défi d’aller “en personne” en Turquie et de l’y rencontrer.Jeudi, après avoir vu M. Erdogan, M. Zelensky s’est dit toujours “prêt” à des “discussions directes” avec son homologue russe, tout en considérant que son absence pour l’heure était “un manque de respect” à l’égard de MM. Trump et Erdogan.- “Rien ne se passera” -Sur les rives du Bosphore, devant le palais de Dolmabahçe, où doit se dérouler la rencontre, plusieurs centaines de journalistes font le pied de grue, selon des journalistes de l’AFP présents sur place.Ces discussions avaient été annoncées par Vladimir Poutine, le week-end dernier, en réponse à un ultimatum de Kiev et des Européens – qui tentent tant bien que mal de faire entendre leur voix – lui ordonnant d’accepter un cessez-le-feu.Donald Trump, qui pousse les deux belligérants à négocier, a pour sa part répété jeudi qu’il pourrait se rendre “vendredi” en Turquie en cas de progrès dans les discussions.Mais, selon lui, “rien ne se passera (…) tant que (Poutine) et moi ne serons pas ensemble”.Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a pour sa part dit avoir “suffisamment de raisons d’espérer” dans le succès des pourparlers que la Turquie doit accueillir.Pourtant, Ukrainiens et Russes continuent d’afficher des exigences difficilement conciliables, à un moment où la Russie, dont l’armée a revendiqué jeudi la conquête de deux nouvelles localités dans la région orientale de Donetsk, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien.bur-pop-rbj-rco/bds

La délégation ukrainienne en route, sans Zelensky, pour les pourparlers avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a envoyé jeudi une délégation à Istanbul pour des discussions de paix très attendues avec des représentants russes, tout en accusant Moscou de ne pas prendre ces pourparlers “au sérieux”.Plus tôt, un échange d’invectives entre l’Ukraine et la Russie avait eu lieu, M. Zelensky ayant qualifié de “pure façade” la délégation russe emmenée par un responsable de second plan. Il a été traité en retour de “clown” par la diplomatie russe.Des avancées au cours de ces pourparlers, après plus de trois ans de combats dévastateurs ayant fait au moins plusieurs dizaines de milliers de morts, restent donc incertaines.Il s’agirait des premières discussions de paix directes entre Moscou et Kiev depuis mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.La délégation russe est arrivée plus tôt dans journée à Istanbul et sa rencontre avec les envoyés ukrainiens devrait avoir lieu dans la soirée ou être repoussée à vendredi, a déclaré le chef de l’Etat ukrainien à Ankara, après un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Les négociateurs ukrainiens “auront un mandat pour un cessez-le-feu” et seront dirigés par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, a poursuivi M. Zelensky, qui, toutefois, ne s’y rendra pas lui-même. Pour sa part, le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a martelé jeudi que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s’inscrire dans “la suite” des négociations bilatérales avortées de 2022.Il a assuré être prêt à de “possibles compromis”, sans les détailler, et précisé que sa délégation avait “toutes les prérogatives” pour prendre des décisions, ce que Volodymyr Zelensky avait précédemment mis en doute.- Ni Poutine, ni Zelensky -Le président américain Donald Trump a, quant à lui, dit ne pas s’attendre à des progrès dans les discussions tant qu’il n’aura pas rencontré Vladimir Poutine, tandis que l’armée russe continue de progresser sur le front, malgré ses pertes.En dépit de l’importance de cette réunion qu’il avait lui-même annoncée et la demande de M. Zelensky de discuter face-à-face, le chef de l’Etat russe n’a “pas prévu pour le moment” de se rendre en Turquie, a fait savoir jeudi son porte-parole, Dmitri Peskov.A sa place, le maître du Kremlin a envoyé une délégation avec à sa tête l’un de ses conseillers, Vladimir Medinski. Né en Ukraine soviétique, ce dernier est connu pour sa lecture nationaliste de l’histoire de la Russie. En 2023, il avait déclaré que l’Ukraine faisait “partie de la terre russe”. Il avait déjà pris part aux dernières négociations de paix directes entre Kiev et Moscou, au printemps 2022.A son arrivée à Ankara, Volodymyr Zelensky a immédiatement critiqué cette équipe de négociateurs russes, s’interrogeant sur sa capacité à “prendre des décisions”.La réponse, cinglante, n’a pas tardé de la part de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe : “Qui utilise l’expression de +pure façade+ ? Un clown ? Un raté ?”, a-t-elle taclé, pendant son briefing hebdomadaire, interrogée en direct.La délégation russe est arrivée dans la matinée à Istanbul, sans Vladimir Poutine, donc, alors que le président ukrainien l’avait mis au défi d’aller “en personne” en Turquie et de l’y rencontrer.Jeudi, après avoir vu M. Erdogan, M. Zelensky s’est dit toujours “prêt” à des “discussions directes” avec son homologue russe, tout en considérant que son absence pour l’heure était “un manque de respect” à l’égard de MM. Trump et Erdogan.- “Rien ne se passera” -Sur les rives du Bosphore, devant le palais de Dolmabahçe, où doit se dérouler la rencontre, plusieurs centaines de journalistes font le pied de grue, selon des journalistes de l’AFP présents sur place.Ces discussions avaient été annoncées par Vladimir Poutine, le week-end dernier, en réponse à un ultimatum de Kiev et des Européens – qui tentent tant bien que mal de faire entendre leur voix – lui ordonnant d’accepter un cessez-le-feu.Donald Trump, qui pousse les deux belligérants à négocier, a pour sa part répété jeudi qu’il pourrait se rendre “vendredi” en Turquie en cas de progrès dans les discussions.Mais, selon lui, “rien ne se passera (…) tant que (Poutine) et moi ne serons pas ensemble”.Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a pour sa part dit avoir “suffisamment de raisons d’espérer” dans le succès des pourparlers que la Turquie doit accueillir.Pourtant, Ukrainiens et Russes continuent d’afficher des exigences difficilement conciliables, à un moment où la Russie, dont l’armée a revendiqué jeudi la conquête de deux nouvelles localités dans la région orientale de Donetsk, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien.bur-pop-rbj-rco/bds

Le Royaume-Uni envisage des “centres de retour” pour migrants hors de ses frontières

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé jeudi avoir entamé des discussions pour la mise en place hors du Royaume-Uni de “centres de retour” pour les demandeurs d’asile déboutés, une formule comparable à celle envisagée par l’Union européenne.”Nous sommes en discussions avec un certain nombre de pays à propos de centres de retour, je …

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Le Royaume-Uni envisage des “centres de retour” pour migrants hors de ses frontières

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé jeudi avoir entamé des discussions pour la mise en place hors du Royaume-Uni de “centres de retour” pour les demandeurs d’asile déboutés, une formule comparable à celle envisagée par l’Union européenne.”Nous sommes en discussions avec un certain nombre de pays à propos de centres de retour, je les considère comme une innovation vraiment importante”, a déclaré le dirigeant travailliste en déplacement à Tirana, lors d’une conférence de presse avec son homologue albanais Edi Rama.Il n’a pas donné de détails sur la façon dont ces “hubs” fonctionneraient, indiquant simplement qu’il s’agissait de rendre plus efficaces les expulsions des personnes n’ayant pas le droit de rester au Royaume-Uni. Il n’a pas non plus précisé avec quels pays ces pourparlers étaient menés.”Cela s’appliquera essentiellement aux personnes qui ont épuisé toutes les voies légales pour rester au Royaume-Uni”, a indiqué un porte-parole de Keir Starmer.Edi Rama a précisé que l’Albanie n’avait pas vocation à accueillir un “centre de retour” britannique. Le dirigeant albanais a déjà signé avec l’Italie un accord sur l’ouverture de deux centres de rétention dans son pays, gérés par Rome, pour des migrants en situation irrégulière en Italie.- “Modèle qui demande du temps” -“C’est un modèle qui demande du temps pour être testé”, a-t-il dit, alors que ces centres sont quasiment vides depuis leur ouverture. “S’il fonctionne, (il) pourra être repris, non en Albanie, mais dans les autres pays de la région”, a ajouté Edi Rama, qui entame un quatrième mandat de Premier ministre après la victoire de son parti aux législatives de dimanche.L’Union européenne a aussi ouvert la voie récemment à de tels centres de rétention externalisés hors de ses frontières. Ils sont critiqués par les ONG, qui redoutent de les voir se transformer en zones de non-droit. A son arrivée au pouvoir en juillet, le gouvernement de Keir Starmer a abandonné le projet controversé des conservateurs d’expulser des demandeurs d’asile et migrants vers le Rwanda. Ils prévoyaient d’envoyer certains demandeurs d’asile dans ce pays d’Afrique, où leur dossier aurait été étudié.La cheffe des conservateurs Kemi Badenoch a estimé sur X que le plan de Keir Starmer était “plus faible” que ce projet abandonné. “Cela n’arrêtera pas les bateaux. Les gens tenteront leur chance en sachant qu’ils peuvent rester au Royaume-Uni s’ils obtiennent l’asile”, a-t-elle affirmé.Pour Enver Salomon, directeur général du Refugee Council, ONG d’aide aux réfugiés, ces “centres de retour” sont “inhumains” et “impraticables”. Le renvoi de personnes qui n’ont pas le droit de rester au Royaume-Uni doit se faire de manière “ordonnée et humaine” pour être efficace, a-t-il ajouté.- “Ile d’étrangers” -M. Starmer s’est engagé à réduire l’immigration – régulière comme irrégulière – au Royaume-Uni.Sous pression avec la progression du parti d’extrême droite Reform UK, il a annoncé lundi une feuille de route pour réduire l’immigration légale, notamment en restreignant les conditions d’accès à la nationalité et en empêchant le recrutement à l’étranger pour le secteur des soins aux personnes âgées.Ces mesures se sont accompagnées d’un durcissement de la rhétorique employée à propos des immigrés, M. Starmer évoquant le risque pour le Royaume-Uni de devenir “une île d’étrangers”.Sur le plan de l’immigration irrégulière, Keir Starmer s’est engagé à combattre les réseaux de passeurs. Mais les chiffres d’arrivées de migrants traversant la Manche sur de petits bateaux ne cessent d’augmenter. Quelque 36.800 migrants ont gagné l’Angleterre l’an dernier, essentiellement des Afghans, Syriens et Iraniens. Et près de 13.000 depuis janvier, plus que l’an dernier sur la même période.Les demandes d’asile ont triplé au Royaume-Uni ces dernières années, avec 84.200 en 2024, selon des chiffres officiels.Keir Starmer se trouve en Albanie pour renforcer la coopération bilatérale contre l’immigration irrégulière. Tirana et Londres ont déjà signé un accord en 2022 sous le précédent gouvernement conservateur, prévoyant que les Albanais arrivés au Royaume-Uni en bateau puissent directement être renvoyés dans leur pays.Les arrivées d’Albanais ont chuté de 95% ces trois dernières années, tandis que le nombre d’Albanais renvoyés dans leur pays a doublé en deux ans, selon Downing Street. 

Au procès de P. Diddy, la défense lance ses premières piques contre Cassie

“Vous étiez incroyablement jalouse”: la défense de P. Diddy a lancé jeudi ses premières piques contre son ancienne compagne, la chanteuse Cassie, après deux jours de témoignage accablant où elle a décrit les violences et sévices sexuels subis sous son emprise.Casandra Ventura est la pièce centrale de l’accusation au procès ultra médiatisé du rappeur et producteur de 55 ans, tombé de son piédestal depuis que les accusations de violences sexuelles se sont multipliées contre lui en 2023.La chanteuse américaine de R&B, 38 ans, a longuement raconté mardi et mercredi comment, peu après le début de sa relation avec le rappeur, avec lequel elle est restée une dizaine d’années, elle a été contrainte de participer à des “freak-offs”: des marathons sexuels que P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, dirigeait et dont elle était le centre de l’attention mais aussi, selon elle, l’objet.”Vous étiez incroyablement jalouse, c’est ce que vous avez dit”, lui a lancé Anna Estevao, l’une des avocates de Sean Combs, au début de son contre-interrogatoire.”Vous et Sean Combs avez été amoureux pendant onze ans, (…) vous l’aimiez, (…) vous preniez soin de lui”, a-t-elle insisté.Cassie n’a pas démenti: “Il est très charismatique, avec une forte personnalité que tout le monde adore”, a répondu la chanteuse, décrivant une relation qui a démarré “très rapidement”.Pour appuyer sa démonstration, la défense a présenté au tribunal une série d’e-mails et de SMS dans lesquels Sean Combs et Cassie expriment leur amour l’un pour l’autre.Dans certains de ces messages, datés de 2009, soit deux ans après le début de leur relation, la chanteuse dit être toujours prête à des “freak-offs”.- “Flashbacks horribles” -Les avocats de la défense avaient laissé entendre avant leur contre-interrogatoire qu’ils tenteraient aussi d’appuyer sur le fait que la jeune femme prenait sciemment des drogues et avait un comportement erratique et parfois même violent.”Etre un participant consentant à votre propre vie sexuelle ne constitue pas du trafic sexuel”, a souligné en début de semaine Teny Geragos, une autre avocate de P. Diddy. Celui-ci est notamment poursuivi pour trafic sexuel et transport de personnes à des fins de prostitution.Cassie a expliqué dans son témoignage que la prise de drogues lui permettait de se détacher, de se dissocier d’elle-même dans ces moments pénibles: “Cela me permettait d’être insensible, c’est pour ça que j’en consommais tant (…) c’était une sorte de fuite”.Le rappeur était en outre régulièrement violent avec elle, comme l’a illustré une vidéo accablante où on le voit se déchaîner contre elle dans un couloir d’hôtel en 2016.Le couple a définitivement rompu en 2018, une séparation ponctuée par un viol, selon la chanteuse. Celle-ci a affirmé avoir souffert de “flashbacks horribles” durant les années qui ont suivi.Mariée en 2019 avec Alex Fine, coach sportif et acteur, elle a raconté lui avoir confié, en 2023, avoir des idées suicidaires.”Je n’avais plus envie de vivre”, a-t-elle déclaré. “Je ne pouvais supporter la douleur que je ressentais.” Cela l’a incitée à entamer une thérapie et une cure de désintoxication.Cassie, qui a eu deux enfants avec Alex Fine, est enceinte d’un troisième.P. Diddy est accusé d’avoir profité de sa notoriété et de ses moyens financiers pour forcer des femmes à participer à de longues séances sexuelles avec des hommes prostitués, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidéos si les victimes parlaient.D’autres femmes sont attendues pour témoigner à ce procès au terme duquel Sean Combs, figure incontournable du hip-hop des trois dernières décennies, risque la prison à vie.L’équipe des avocats de P. Diddy, qui plaide non coupable, souligne que si certains de ses comportements étaient discutables, cela ne constituait pas du trafic d’êtres humains.Le témoignage de Cassie doit durer jusqu’à la fin de semaine, tandis que le procès se poursuivra jusqu’à cet été.

A69: premier succès au Parlement pour les défenseurs de la reprise du chantier

Les élus pro-A69 engagent le bras de fer au Parlement: le Sénat a largement adopté jeudi un texte atypique pour tenter d’obtenir par la loi la reprise du chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, en dépit de sérieuses interrogations juridiques et de l’opposition résolue des écologistes.Les parlementaires parviendront-ils à court-circuiter la suite de la procédure judiciaire entourant le projet? Les deux sénateurs du Tarn, Marie-Lise Housseau et Philippe Folliot, ont en tout cas obtenu une première victoire en faisant adopter confortablement en première lecture une loi dite de “validation”.La démarche entend permettre aux parlementaires de “reprendre la main”, après l’annulation par le tribunal administratif de Toulouse de l’autorisation de construire cette portion d’autoroute de 53 km, entraînant la suspension du chantier entamé en 2023.L’objectif, “proposer une porte de sortie pour faire en sorte d’arrêter cette situation ubuesque et stopper cette gabegie”, a lancé M. Folliot.Le Sénat, dominé par une alliance droite-centristes, l’a soutenu à 252 voix contre 33, les oppositions émanant des rangs écologistes et de la plupart des communistes. L’Assemblée nationale prendra le relais dès le 2 juin à l’initiative des députés du Tarn, avec de bonnes chances d’adoption définitive.- “Urgence” de “désenclavement” -Concrètement, il s’agit de faire “valider” par la loi deux arrêtés relatif à l’autorisation environnementale du projet, au motif qu’il répond à une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), nécessaire pour justifier aux yeux de la justice les atteintes portées à l’environnement par un tel chantier.Le Sénat répond ainsi “à une situation d’urgence” pour “éviter les conséquences dramatiques d’un arrêt du projet”, a martelé le sénateur Horizons Franck Dhersin, rapporteur du texte.En effet, les défenseurs du texte plaident pour le “désenclavement” d’un bassin d’environ 100.000 personnes (Castres-Mazamet) et veulent donner des perspectives aux acteurs économiques locaux.Or selon Marie-Lise Housseau, l’arrêt du projet, qui devait s’achever en 2025, entraînerait des “dommages irrémédiables” pour le Tarn, département “qui se sent humilié, méprisé et nié dans ses choix de développement”.Au-delà du bien-fondé du projet, les débats les plus nourris ont concerné la forme de cette initiative, avec de sérieuses interrogations sur sa conformité à la Constitution.”Le législateur crée un précédent grave en tentant d’influencer une Cour de justice”, s’est alarmé l’écologiste Jacques Fernique.Interrogé par l’AFP depuis Soual, commune située sur le tracé de l’A69 dans le Tarn, Thomas Digard, militant du collectif La Voie est libre (LVEL) d’opposants à cette autoroute, s’est dit “écoeuré” par cette démarche parlementaire, lancée selon lui pour “passer en force” après avoir “perdu sur le terrain juridique”.- “Message trouble” -A l’opposé, les soutiens du texte ont méticuleusement défendu les nombreux “motifs impérieux d’intérêt général” démontrant selon eu la conformité du texte à la loi fondamentale: socioéconomiques, politiques, environnementaux, relatifs aux finances publiques ou encore à la sécurité routière.Mais certains législateurs n’ont pu masquer leur inconfort face à une proposition de loi au format inhabituel, débattue à quelques jours de l’examen par la cour administrative d’appel de Toulouse d’un premier recours contre l’arrêt des travaux, le 21 mai.”Nous ne devons pas procéder à du cas par cas législatif”, a reconnu le communiste Jean-Pierre Corbisez, pourtant favorable. Le Sénat “envoie un message trouble”, a abondé le socialiste Hervé Gillé, dont le groupe n’a pas participé au vote malgré quelques soutiens de sénateurs notamment occitans.Cette position du PS a offusqué les dirigeants des Ecologistes et de La France insoumise, Marine Tondelier et Manuel Bompard. Pour la première, les socialistes n’ont “même pas daigné (…) respecter le programme du NFP”. “Une trahison complète” pour le second.Autre fait marquant, la position de “sagesse” du gouvernement, ni favorable ni défavorable, exprimée pour “n’interférer ni dans la procédure juridictionnelle en cours, ni dans le travail parlementaire”, a expliqué le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui soutient pourtant vivement le projet comme de nombreux ministres.L’enjeu final sur ce texte sera probablement de savoir si le Conseil constitutionnel le censure ou non. “Le Conseil sera évidemment saisi”, a confirmé à l’AFP le sénateur écologiste Ronan Dantec, qui a dénonce “une loi de posture”.

Eurovision: les dix derniers finalistes dévoilés ce soir

Dans quelques heures, on connaîtra le nom des 26 élus pour la finale du Concours de l’Eurovision de la chanson, édition 2025. Ils sont 16 à s’affronter jeudi soir à Bâle pour les dix dernières places à prendre.Personne ne pourra dire qu’ils ne travaillent pas dur. Tous les candidats, techniciens et présentatrices ont commencé à 15H00 (13H00 GMT) leur troisième et dernière générale avant de monter sur scène pour de vrai et en direct à 21H00 (19H00 GMT). Le résultat devrait être connu deux heures plus tard.Restent en lice l’Australie, le Monténégro, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Géorgie, le Danemark, la Tchéquie, le Luxembourg, Israël, la Serbie et la Finlande.La Suisse comme pays hôte et les “Big 5” qui payent le plus (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni) sont sélectionnés d’office.- Survivante -La participation d’Israël a suscité critiques et protestations, mais Yuval Raphael fera ses débuts pour la seconde demi-finale et la survivante du 7-Octobre fait partie des favoris pour se qualifier.La jeune femme de 24 ans montera sur la scène high-tech de la Sankt Jakobshalle pour y interpréter “New Day Will Rise” (un jour nouveau se lèvera).Celle qui n’a survécu que parce qu’elle a fait la morte sous un tas de cadavres pendant le massacre perpétré par le Hamas veut lancer un message universel “d’espoir et de solidarité”. Les statistiques des bookmakers tirées des paris placent l’Autriche, Israël et la Finlande parmi les tous grands favoris pour la deuxième demi-finale.Malte, l’Australie et la Lituanie sont aussi bien placés.  Mais ce sont des millions de téléspectateurs qui décideront du sort des artistes ce jeudi. Malgré l’intensification de la guerre menée par Israël à Gaza, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et les appels à son exclusion de l’Eurovision, y compris du champion en titre Nemo, la mobilisation à Bâle a été discrète jusque-là, surtout comparée aux foules de Malmö en 2024. Deux cent personnes ont manifesté en silence mercredi, il y a eu quelques drapeaux palestiniens et une banderole dénonçant “le génocide” lors de la parade des artistes dimanche. Une autre manifestation est prévue samedi. En fin d’après-midi jeudi doit se tenir une manifestation de soutien à la chanteuse israélienne. – Amour, poupée, milkshakes et orgasme -L’Autrichien JJ est le grand rival du groupe KAJ – qui chante pour la Suède – pour emporter cette édition 2025 samedi.Son “Wasted love” propulse des aigus de soprano entre deux refrains de ballade avant de culminer en envolée techno. Et elle fait immanquablement penser à “The Code”, la chanson de l’artiste suisse Nemo, qui l’a emporté en 2024. Sa prestation aérienne, mélancolique et flottante, qui parle d’une période de sa vie où il a “gaspillé trop d’amour” sans en recevoir, est exécutée sur scène dans un magnifique noir et blanc de studio Harcourt.De l’amour, la Finlandaise Erika Vikman en a à revendre mais il est plus physique. C’est elle qui clôture le spectacle jeudi et la température risque de monter de plusieurs cran, son “Ich Komme” célébrant l’orgasme.D’Australie, où l’Eurovision fait un tabac, vient le géant des réseaux sociaux Go-Jo. Il passera en premier avec “Milkshake Man”, inspiré de l’ambiance glamour des années 1970 et aux paroles pleines de sous-entendus.L’Irlande vient littéralement avec un ovni. Emmy – une Norvégienne – consacre la chanson à Laika, une chienne soviétique sacrifiée à la conquête spatiale sur fond de clavier très eighties. Et puis, il y a Laura Thorn et “La poupée monte le son” pour le Luxembourg. Poussez-vous, Serge Gainsbourg, France Gall, “Poupée de cire, poupée de son”. Laura Thorn est une épine dans le pied du patriarcat : “Nouveau mode d’emploi, je peux tout faire sans toi, c’est un autre schéma, une autre époque. Je donne de la voix”. Elle espère réitérer l’exploit de France Gall à l’Eurovision 1965.L’Albanie, l’Estonie, l’Islande, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, Saint-Marin, la Suède et l’Ukraine.