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L’ONU revoit en forte baisse son plan d’aide humanitaire mondial faute de fonds

Les Nations unies ont annoncé lundi une réduction drastique de l’aide humanitaire face “aux pires coupes financières” dans le monde, en particulier des Etats-Unis. Une décision qui va aggraver le sort déjà précaire de dizaines de millions de personnes cette année. Le nouveau plan de 29 milliards de dollars, là où l’ONU en réclamait 44 milliards pour 2025, doit “hyper-prioriser” l’aide pour 114 millions de personnes, selon le communiqué diffusé par l’agence de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (OCHA).Le plan initial devait permettre d’aider “180 millions de personnes vulnérables”.- Coupes brutales -Selon OCHA, l’ONU n’a réussi à récolter que 5,6 milliards de dollars, sur les 44 milliards initialement réclamés, soit 13% du total alors que l’on est déjà à la moitié de l’année et que les crises humanitaires se sont multipliées : Soudan, Gaza, République démocratique du Congo, Birmanie, Ukraine notamment.Tout le secteur humanitaire mondial a été jeté dans la tourmente par la décision du président américain Donald Trump de mettre fin ou de revoir à la baisse l’aide financière à l’étranger des Etats-Unis. Washington était jusque-là le principal donateur en termes d’aide au développement sous toutes ses formes et les coupes brutales du financement ont des conséquences dramatiques pour l’aide d’urgence, la vaccination ou encore la distribution de médicaments pour lutter contre le sida.  Les fonds américains représentaient parfois une part importante des budgets des agences de l’ONU ou de diverses ONG, et ces pertes sont impossibles à compenser en quelques semaines ou même quelques mois.  Dès la fin avril, Tom Fletchern le patron d’OCHA, avait prévenu. Réduire le financement “n’est pas quelque chose dont il faut se vanter… le résultat de ces coupes dans l’aide c’est que des millions de personnes meurent”, avait-il averti, depuis un hôpital débordé en Afghanistan.Quelques exemples parmi des milliers d’autres: Début mai, le Programme alimentaire mondial avait tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la faim en Afrique de l’Ouest et centrale. L’agence des Nations unies avait évoqué fin mars une “crise sans précédent” due à la baisse de 40% de ses financements pour l’année 2025.Au Bangladesh, c’est la lutte contre la tuberculose et son éradication qui ont été remises en cause. En Afrique australe, ce sont les progrès de la lutte contre le sida qui sont menacés.Mais les Etats-Unis ne sont pas seuls en cause, nombre de pays donateurs ayant revu à la baisse leur aide pour se consacrer à d’autres priorités dans des contextes économiques parfois difficiles.- “Tri de survie humaine” -“Nous avons été forcés de faire un tri de la survie humaine”, a dénoncé Tom Fletcher, le sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence. “Les comptes sont cruels, et les conséquences sont déchirantes. Trop de personnes ne recevront pas l’aide dont elles ont besoin, mais nous sauverons autant de vies que possible avec les ressources qui nous sont données”, a-t-il promis.Pour faire autant que possible avec beaucoup moins, l’ONU veut mettre l’accent sur deux objectifs clés : atteindre les personnes et les endroits confrontés aux besoins les plus urgents et s’appuyer sur les plans d’aide déjà établis pour que les ressources limitées soient dirigées là où elles peuvent être les plus utiles – le plus rapidement possible.L’ONU va se fonder sur une échelle qui classe la gravité des besoins humanitaires. Les zones classées niveau 4 ou 5 – “indiquant des conditions extrêmes ou catastrophiques” – auront la priorité.Pour gagner en souplesse et en rapidité, l’assistance sera apportée en espèces lorsque cela sera possible, afin de “permettre aux personnes de choisir ce dont elles ont le plus besoin”. “Des coupes budgétaires brutales nous laissent avec des choix brutaux”, reconnaît Tom Fletcher. “Tout ce que nous demandons, c’est 1 pour cent de ce que vous avez choisi de dépenser l’année dernière pour la guerre. Mais ce n’est pas juste un appel à l’argent – c’est un appel à la responsabilité globale, à la solidarité humaine, à un engagement pour mettre fin à la souffrance”, enjoint-il.L’impact n’est pas limité à la nourriture ou aux soins. A l’ouverture de la session d’été du Conseil des droits de l’homme, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit “profondément préoccupé” par les réductions de financement de son bureau et des mécanismes internationaux dans ce domaine.Ces coupes ne feront qu'”offrir du réconfort aux dictateurs et aux autoritaires”, a-t-il lancé.

L’ONU revoit en forte baisse son plan d’aide humanitaire mondial faute de fonds

Les Nations unies ont annoncé lundi une réduction drastique de l’aide humanitaire face “aux pires coupes financières” dans le monde, en particulier des Etats-Unis. Une décision qui va aggraver le sort déjà précaire de dizaines de millions de personnes cette année. Le nouveau plan de 29 milliards de dollars, là où l’ONU en réclamait 44 milliards pour 2025, doit “hyper-prioriser” l’aide pour 114 millions de personnes, selon le communiqué diffusé par l’agence de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (OCHA).Le plan initial devait permettre d’aider “180 millions de personnes vulnérables”.- Coupes brutales -Selon OCHA, l’ONU n’a réussi à récolter que 5,6 milliards de dollars, sur les 44 milliards initialement réclamés, soit 13% du total alors que l’on est déjà à la moitié de l’année et que les crises humanitaires se sont multipliées : Soudan, Gaza, République démocratique du Congo, Birmanie, Ukraine notamment.Tout le secteur humanitaire mondial a été jeté dans la tourmente par la décision du président américain Donald Trump de mettre fin ou de revoir à la baisse l’aide financière à l’étranger des Etats-Unis. Washington était jusque-là le principal donateur en termes d’aide au développement sous toutes ses formes et les coupes brutales du financement ont des conséquences dramatiques pour l’aide d’urgence, la vaccination ou encore la distribution de médicaments pour lutter contre le sida.  Les fonds américains représentaient parfois une part importante des budgets des agences de l’ONU ou de diverses ONG, et ces pertes sont impossibles à compenser en quelques semaines ou même quelques mois.  Dès la fin avril, Tom Fletchern le patron d’OCHA, avait prévenu. Réduire le financement “n’est pas quelque chose dont il faut se vanter… le résultat de ces coupes dans l’aide c’est que des millions de personnes meurent”, avait-il averti, depuis un hôpital débordé en Afghanistan.Quelques exemples parmi des milliers d’autres: Début mai, le Programme alimentaire mondial avait tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la faim en Afrique de l’Ouest et centrale. L’agence des Nations unies avait évoqué fin mars une “crise sans précédent” due à la baisse de 40% de ses financements pour l’année 2025.Au Bangladesh, c’est la lutte contre la tuberculose et son éradication qui ont été remises en cause. En Afrique australe, ce sont les progrès de la lutte contre le sida qui sont menacés.Mais les Etats-Unis ne sont pas seuls en cause, nombre de pays donateurs ayant revu à la baisse leur aide pour se consacrer à d’autres priorités dans des contextes économiques parfois difficiles.- “Tri de survie humaine” -“Nous avons été forcés de faire un tri de la survie humaine”, a dénoncé Tom Fletcher, le sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence. “Les comptes sont cruels, et les conséquences sont déchirantes. Trop de personnes ne recevront pas l’aide dont elles ont besoin, mais nous sauverons autant de vies que possible avec les ressources qui nous sont données”, a-t-il promis.Pour faire autant que possible avec beaucoup moins, l’ONU veut mettre l’accent sur deux objectifs clés : atteindre les personnes et les endroits confrontés aux besoins les plus urgents et s’appuyer sur les plans d’aide déjà établis pour que les ressources limitées soient dirigées là où elles peuvent être les plus utiles – le plus rapidement possible.L’ONU va se fonder sur une échelle qui classe la gravité des besoins humanitaires. Les zones classées niveau 4 ou 5 – “indiquant des conditions extrêmes ou catastrophiques” – auront la priorité.Pour gagner en souplesse et en rapidité, l’assistance sera apportée en espèces lorsque cela sera possible, afin de “permettre aux personnes de choisir ce dont elles ont le plus besoin”. “Des coupes budgétaires brutales nous laissent avec des choix brutaux”, reconnaît Tom Fletcher. “Tout ce que nous demandons, c’est 1 pour cent de ce que vous avez choisi de dépenser l’année dernière pour la guerre. Mais ce n’est pas juste un appel à l’argent – c’est un appel à la responsabilité globale, à la solidarité humaine, à un engagement pour mettre fin à la souffrance”, enjoint-il.L’impact n’est pas limité à la nourriture ou aux soins. A l’ouverture de la session d’été du Conseil des droits de l’homme, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit “profondément préoccupé” par les réductions de financement de son bureau et des mécanismes internationaux dans ce domaine.Ces coupes ne feront qu'”offrir du réconfort aux dictateurs et aux autoritaires”, a-t-il lancé.

Norvège: accusé de violences sur son fils, le père de l’athlète Jakob Ingebrigtsen relaxé

La justice norvégienne a relaxé lundi Gjert Ingebrigtsen accusé de violences sur son fils, le champion olympique d’athlétisme Jakob Ingebrigtsen, mais l’a condamné à 15 jours de prison avec sursis pour un cas de violences sur sa fille Ingrid.Agé de 59 ans, Gjert Ingebrigtsen devait répondre de violences physiques et psychologiques présumées sur ses deux enfants sur une période couvrant 14 années, de 2008 à 2022, des accusations qu’il rejetait.A l’issue du procès-fleuve qui s’est tenu du 24 mars au 15 mai devant le tribunal de Sandnes (sud-ouest), les juges l’ont relaxé pour les violences physiques et psychologiques que lui reprochait Jakob –qu’il a entraîné jusqu’en 2022– mais l’ont reconnu coupable d’un épisode violent envers sa fille, Ingrid, sans retenir les autres accusations.La jeune femme de 19 ans affirmait, photographie d’une joue rougie à l’appui, que son père l’avait frappée au visage avec une serviette de toilette mouillée lors d’une dispute en janvier 2022. Lui dit avoir visé le doigt qu’elle tendait lors d’une dispute.Gjert Ingebrigten a été condamné à une peine de 15 jours de prison avec sursis et à verser 10.000 couronnes (873 euros) de réparations financières à sa fille.”Ils n’ont pas dit qu’ils étaient déçus. Ils ont dit qu’ils ont été surpris”, a déclaré Mette Yvonne Larsen en évoquant la réaction de Jakob et Ingrid, tous deux parties civiles, au jugement.Le parquet avait requis deux ans et demi de prison contre Ingebrigtsen senior tandis que la défense plaidait la relaxe.”Ce qui a été déterminant pour la conclusion du tribunal, c’est l’absence de preuves démontrant que Gjert Ingebrigtsen aurait instauré une peur constante chez ses enfants”, ont déclaré ses avocats dans un communiqué. “Le tribunal a notamment souligné que plusieurs membres proches de la famille ainsi que des témoins extérieurs n’avaient ni observé ni été témoins de mauvais traitements”, ont-ils ajouté.Les parties disposent de 14 jours pour faire appel.- “Entreprise de démolition” -“Mon enfance a été largement marquée par la peur”, avait témoigné Jakob, champion olympique du 5.000 mètres l’an dernier à Paris et du 1.500 mètres à Tokyo en 2021, lors du procès en chargeant son père, qu’il dit avoir arrêté d’appeler “papa” à l’âge de 11-12 ans et qu’il désigne désormais comme “l’accusé”.”Je sentais que je n’avais pas de libre choix et que je n’avais pas mon mot à dire. J’étais dans un environnement où tout était contrôlé et décidé à ma place. Énormément de manipulation”, avait affirmé l’athlète de 24 ans.Se disant incapable de citer un seul bon souvenir de son enfance, il avait évoqué plusieurs épisodes de violences physiques — gifles, coup de pied dans le ventre –, dont certains quand il avait sept ans.Gjert Ingebrigtsen avait rejeté toutes les accusations le visant et dénoncé “une entreprise de démolition”. A la barre, il s’était dépeint comme un père “excessivement protecteur” qui a donné une éducation “traditionnelle et patriarcale” à ses sept enfants, soucieux de contribuer à leur succès et ne recevant que de l’ingratitude en retour.Jakob Ingebrigtsen et deux de ses frères également athlètes, Henrik et Filip, avaient jeté un pavé dans la mare en octobre 2023, en mettant publiquement en cause leur père dans une tribune de presse.La police avait ouvert une enquête élargie à toute la fratrie, mais seuls les faits concernant Jakob et Ingrid ont été retenus, les autres ayant été classés faute de preuves ou pour cause de prescription.Jakob, également double champion du monde en salle sur 1.500 m et 3.000 m cet hiver, Henrik et Filip ont rompu en 2022 avec leur père-entraîneur.En conflit récurrent avec celui-ci, Ingrid Ingebrigtsen a, elle, renoncé à l’athlétisme et quitté la maison familiale à l’âge de 15 ans.

Israël visé par des frappes iraniennes meurtrières, quatrième nuit d’offensive sur l’Iran

L’Iran a tiré lundi des missiles sur plusieurs grandes villes d’Israël, où le bilan s’est alourdi de onze morts au quatrième jour de l’escalade militaire entre les deux pays, en réponse à des frappes aériennes israéliennes sur le territoire iranien.A Tel-Aviv, des images de l’AFP ont montré des immeubles éventrés où les pompiers recherchaient des survivants. D’autres projectiles ont touché les villes de Petah-Tikva et Bnei-Brak, près de Tel-Aviv, ainsi que Haïfa, dans le nord d’Israël, d’où s’élevait une épaisse fumée noire. Israël a lancé le 13 juin sur l’Iran une attaque d’une ampleur sans précédent, visant des centaines de cibles militaires et nucléaires, avec l’objectif affiché d’empêcher ce pays de se doter de la bombe atomique.Ces frappes ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés en Iran, selon un bilan officiel établi dimanche.Les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts depuis vendredi, selon le bureau du Premier ministre israélien. Ce bilan s’est alourdi lundi de onze morts, dont huit tués pendant la nuit à Petah-Tikva, Bnei-Brak et Haïfa.”Quand nous avons entendu les sirènes, nous sommes allés dans l’abri. Quelques minutes plus tard, nous avons entendu une explosion et quand nous sommes sortis, nous avons vu les dégâts, toutes les maisons détruites”, a témoigné Henn, un habitant d’un immeuble frappé à Petah-Tikva, qui a dit attendre “des jours meilleurs”.Les sirènes d’alerte ont aussi retenti dans la nuit à Jérusalem, suivies de fortes explosions.Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de  la République islamique, ont affirmé que ces frappes avaient permis “à des missiles d’atteindre avec succès les cibles” en Israël et promis des opérations “plus dévastatrices”.Le président iranien Massoud Pezeshkian a appelé lundi les Iraniens à “l’unité” et à “faire front” contre cette “agression criminelle”.L’armée israélienne a quant à elle affirmé avoir détruit “un tiers” des lanceurs de missiles sol-sol iraniens.Le ministre de la Défense, Israël Katz, a averti que les habitants de Téhéran “paieront le prix” pour les civils israéliens tués.- Rues désertes à Téhéran -Après des décennies de guerre par procuration et d’opérations ponctuelles, c’est la première fois que les deux pays ennemis s’affrontent militairement avec une telle intensité.Soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir fabriquer l’arme nucléaire, l’Iran dément et défend son droit à enrichir de l’uranium afin de développer un programme nucléaire civil.Lundi, Téhéran a exhorté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à condamner Israël. “Les installations nucléaires pacifiques d’un pays qui étaient sous la surveillance continue de l’AIEA ont été attaquées”, a déclaré la diplomatie iranienne en appelant l’agence de l’ONU à “adopter une position ferme pour condamner cet acte”, lors d’une réunion d’urgence qui s’est ouverte lundi.Durant la nuit, des explosions ont été entendues à Téhéran, déjà visée la veille par des dizaines de frappes, où les systèmes de défense aérienne ont été activés. Lundi, les rues de la capitale étaient pour la plupart désertes, les magasins fermés à l’exception de quelques épiceries et de nombreux automobilistes faisaient la queue aux abords des stations-service. Un vendeur a signalé une augmentation des achats compulsifs, disant que son magasin “était en rupture de stocks d’eau”.La veille, les avenues menant vers les sorties de Téhéran s’étaient remplies de longues files de voitures.”Nous n’avons pas pu dormir depuis vendredi à cause du bruit terrible des explosions. Aujourd’hui, ils ont frappé une maison dans notre ruelle et nous avons eu très peur. Nous avons donc décidé de quitter Téhéran”, a raconté à l’AFP Farzaneh, une femme de 56 ans qui partait vers le nord.Pour protéger la population, le gouvernement avait annoncé dimanche que les mosquées, les stations de métro et les écoles allaient servir d’abris anti-aériens.- Appels à négocier -Lundi, Israël a dit avoir frappé dans la capitale iranienne des centres de commandement de la Force Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures. Depuis vendredi, les frappes israéliennes ont tué les trois plus hauts gradés du pays et neuf scientifiques du programme nucléaire iranien.Selon un média iranien, de nouvelles frappes ont visé lundi l’ouest de l’Iran, dont l’une a touché une caserne de pompiers dans la province d’Ilam tandis qu’un hôpital a subi d’importants dégâts dans la ville de Kermanshah. La veille, l’aviation israélienne avait frappé des “dizaines” de sites de missiles sol-sol dans cette partie du pays, selon l’armée. Dimanche, l’armée israélienne a également frappé l’aéroport de Machhad, la troisième ville d’Iran, située dans le nord-est à environ 2.300 kilomètres d’Israël.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré sur la chaîne américaine Fox News qu’Israël avait “détruit la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran.L’AIEA a cependant affirmé lundi qu’il n’y avait “pas d’indication d’attaque” contre la partie souterraine du site, qui abrite la principale installation d’enrichissement. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré lundi avoir dit à M. Netanyahu que la diplomatie était la meilleure solution “à long terme” avec l’Iran.Le président américain Donald Trump, allié indéfectible d’Israël, avait appelé dimanche les deux pays à “trouver un accord”. Il a ajouté qu’il est “possible” que les Etats-Unis s’impliquent dans le conflit.

Israël visé par des frappes iraniennes meurtrières, quatrième nuit d’offensive sur l’Iran

L’Iran a tiré lundi des missiles sur plusieurs grandes villes d’Israël, où le bilan s’est alourdi de onze morts au quatrième jour de l’escalade militaire entre les deux pays, en réponse à des frappes aériennes israéliennes sur le territoire iranien.A Tel-Aviv, des images de l’AFP ont montré des immeubles éventrés où les pompiers recherchaient des survivants. D’autres projectiles ont touché les villes de Petah-Tikva et Bnei-Brak, près de Tel-Aviv, ainsi que Haïfa, dans le nord d’Israël, d’où s’élevait une épaisse fumée noire. Israël a lancé le 13 juin sur l’Iran une attaque d’une ampleur sans précédent, visant des centaines de cibles militaires et nucléaires, avec l’objectif affiché d’empêcher ce pays de se doter de la bombe atomique.Ces frappes ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés en Iran, selon un bilan officiel établi dimanche.Les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts depuis vendredi, selon le bureau du Premier ministre israélien. Ce bilan s’est alourdi lundi de onze morts, dont huit tués pendant la nuit à Petah-Tikva, Bnei-Brak et Haïfa.”Quand nous avons entendu les sirènes, nous sommes allés dans l’abri. Quelques minutes plus tard, nous avons entendu une explosion et quand nous sommes sortis, nous avons vu les dégâts, toutes les maisons détruites”, a témoigné Henn, un habitant d’un immeuble frappé à Petah-Tikva, qui a dit attendre “des jours meilleurs”.Les sirènes d’alerte ont aussi retenti dans la nuit à Jérusalem, suivies de fortes explosions.Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de  la République islamique, ont affirmé que ces frappes avaient permis “à des missiles d’atteindre avec succès les cibles” en Israël et promis des opérations “plus dévastatrices”.Le président iranien Massoud Pezeshkian a appelé lundi les Iraniens à “l’unité” et à “faire front” contre cette “agression criminelle”.L’armée israélienne a quant à elle affirmé avoir détruit “un tiers” des lanceurs de missiles sol-sol iraniens.Le ministre de la Défense, Israël Katz, a averti que les habitants de Téhéran “paieront le prix” pour les civils israéliens tués.- Rues désertes à Téhéran -Après des décennies de guerre par procuration et d’opérations ponctuelles, c’est la première fois que les deux pays ennemis s’affrontent militairement avec une telle intensité.Soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir fabriquer l’arme nucléaire, l’Iran dément et défend son droit à enrichir de l’uranium afin de développer un programme nucléaire civil.Lundi, Téhéran a exhorté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à condamner Israël. “Les installations nucléaires pacifiques d’un pays qui étaient sous la surveillance continue de l’AIEA ont été attaquées”, a déclaré la diplomatie iranienne en appelant l’agence de l’ONU à “adopter une position ferme pour condamner cet acte”, lors d’une réunion d’urgence qui s’est ouverte lundi.Durant la nuit, des explosions ont été entendues à Téhéran, déjà visée la veille par des dizaines de frappes, où les systèmes de défense aérienne ont été activés. Lundi, les rues de la capitale étaient pour la plupart désertes, les magasins fermés à l’exception de quelques épiceries et de nombreux automobilistes faisaient la queue aux abords des stations-service. Un vendeur a signalé une augmentation des achats compulsifs, disant que son magasin “était en rupture de stocks d’eau”.La veille, les avenues menant vers les sorties de Téhéran s’étaient remplies de longues files de voitures.”Nous n’avons pas pu dormir depuis vendredi à cause du bruit terrible des explosions. Aujourd’hui, ils ont frappé une maison dans notre ruelle et nous avons eu très peur. Nous avons donc décidé de quitter Téhéran”, a raconté à l’AFP Farzaneh, une femme de 56 ans qui partait vers le nord.Pour protéger la population, le gouvernement avait annoncé dimanche que les mosquées, les stations de métro et les écoles allaient servir d’abris anti-aériens.- Appels à négocier -Lundi, Israël a dit avoir frappé dans la capitale iranienne des centres de commandement de la Force Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures. Depuis vendredi, les frappes israéliennes ont tué les trois plus hauts gradés du pays et neuf scientifiques du programme nucléaire iranien.Selon un média iranien, de nouvelles frappes ont visé lundi l’ouest de l’Iran, dont l’une a touché une caserne de pompiers dans la province d’Ilam tandis qu’un hôpital a subi d’importants dégâts dans la ville de Kermanshah. La veille, l’aviation israélienne avait frappé des “dizaines” de sites de missiles sol-sol dans cette partie du pays, selon l’armée. Dimanche, l’armée israélienne a également frappé l’aéroport de Machhad, la troisième ville d’Iran, située dans le nord-est à environ 2.300 kilomètres d’Israël.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré sur la chaîne américaine Fox News qu’Israël avait “détruit la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran.L’AIEA a cependant affirmé lundi qu’il n’y avait “pas d’indication d’attaque” contre la partie souterraine du site, qui abrite la principale installation d’enrichissement. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré lundi avoir dit à M. Netanyahu que la diplomatie était la meilleure solution “à long terme” avec l’Iran.Le président américain Donald Trump, allié indéfectible d’Israël, avait appelé dimanche les deux pays à “trouver un accord”. Il a ajouté qu’il est “possible” que les Etats-Unis s’impliquent dans le conflit.

Turquie: le maire d’Istanbul devant la justice pour des critiques contre un procureur

Le maire d’opposition d’Istanbul Ekrem Imamoglu, incarcéré depuis fin mars pour “corruption”, a comparu lundi devant un tribunal d’Istanbul, accusé d’avoir tenté d’intimider le procureur général de la ville.L’édile déchu, principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan, a été conduit dans la salle d’audience encadré de gendarmes, accueilli par des applaudissements et des témoignages de soutien de proches, ont rapporté des médias turcs.L’opposant avait déjà comparu en avril devant le même tribunal, situé à l’intérieur de la prison stambouliote de Silivri où il est détenu, dans cette affaire distincte de celles ayant mené à son arrestation.M. Imamoglu, qui avait questionné publiquement en janvier la probité du procureur général d’Istanbul, est accusé d’insulte et tentative d’intimidation.”Il ne s’agit pas d’un procès mais d’une punition (…) Mais sachez que vous ne pouvez pas m’effacer du cÅ“ur des gens”, a lancé le maire déchu lundi à la barre, selon des propos rapportés par des médias turcs.”Je suis ici parce que je suis candidat à la présidentielle”, a ajouté M. Imamoglu, dont le procès a été ajourné au 16 juillet.Selon la presse turque, M. Imamoglu, figure du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d’opposition, risque jusqu’à sept ans et neuf mois de prison et une peine d’inéligibilité.Le procureur général d’Istanbul Akin Gürlek, ancien vice-ministre de la Justice, est accusé par ses détracteurs de multiplier les poursuites contre les opposants au président Erdogan.M. Imamoglu a été arrêté le 19 mars à l’aube à son domicile pour des soupçons de “corruption” et de “terrorisme”. Cette première accusation avait débouché sur son placement en détention provisoire.L’arrestation de M. Imamoglu, élu en 2019 et réélu en 2024 à la tête de la plus grande ville de Turquie, avait déclenché une vague de contestation inédite dans le pays depuis 2013.

Les dirigeants du G7 au défi d’une position commune sur le conflit Iran-Israël

Les dirigeants du G7, réunis au Canada, vont tenter lundi d’envoyer un message commun sur le conflit entre Israël et l’Iran, un défi de taille pour ce groupe à l’unité fragilisée par la politique de Donald Trump.Ce sommet de trois jours, qui a débuté dimanche dans les Rocheuses canadiennes, se tient en effet dans un contexte de turbulences diplomatiques provoquées par la guerre commerciale que le président américain mène contre un grand nombre de pays, rivaux comme alliés.L’hôte de la réunion, le Premier ministre canadien Mark Carney, aura pour mission d’éviter un étalage des divisions entre les membres de ce club réunissant sept des principales démocraties industrialisées: Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon.Un premier test aura lieu lundi matin lorsque Mark Carney et Donald Trump se retrouveront pour une rencontre en face-à-face.Dans ce contexte de divisions, les dirigeants s’abstiendront de publier une déclaration finale –qui fait traditionnellement l’objet d’âpres négociations– et chercheront à privilégier des engagements “courts et concrets” sur divers sujets, selon une source gouvernementale canadienne.Plusieurs dossiers épineux figurent au menu de leurs discussions, comme la guerre en Ukraine et les questions commerciales. Mais c’est surtout le conflit entre Israël et l’Iran qui s’impose comme le sujet principal. L’armée israélienne a lancé vendredi une campagne de frappes massives, à laquelle Téhéran a riposté avec tirs de missiles et de drones, faisant craindre un embrasement régional. Alors que le bilan des bombardements ne cesse de s’alourdir de part et d’autre, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune sur le conflit, a indiqué une source gouvernementale à l’AFP. Ils pourraient appeler à la désescalade, ou décider de soutenir Israël en affirmant que le pays a un “droit de se défendre”, selon cette source.Les dirigeants de nombreux autres pays ont été invités, notamment ceux d’Inde, d’Ukraine, du Mexique, d’Afrique du Sud et d’Australie.- Escalade -Avant son arrivée au Canada dimanche soir, Donald Trump avait appelé Israël et l’Iran à “trouver un accord”.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle indiqué avoir dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique, que la diplomatie était la meilleure solution “à long terme” avec l’Iran. Quant au conflit ukrainien, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays a été envahi en 2022 par la Russie, fait partie des invités à Kananaskis et doit parler à Donald Trump, qui l’avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.Le président américain, qui s’est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un échange téléphonique samedi avec Vladimir Poutine. Le président russe lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.De leur côté, les Européens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.- “Evitons le protectionnisme” -Tous les dirigeants veulent par ailleurs aborder la question des droits de douane avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d’au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, ce dernier a remis en cause les principes du commerce international et menacé le monde d’un ralentissement économique général.”Gardons les échanges entre nous équitables, prévisibles et ouverts. Nous devons tous éviter le protectionnisme”, a lancé Mme von der Leyen.Ce sommet est également un moment important pour le Canada. La dernière fois que le pays avait accueilli le G7, en 2018, la réunion avait été le théâtre d’un accrochage entre M. Trump et le Premier ministre de l’époque, Justin Trudeau.Le président américain avait dénoncé le communiqué final, et les relations entre les deux dirigeants ne s’étaient jamais apaisées.Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu’il a menacé son voisin du nord, estimant qu’il serait préférable qu’il devienne le 51e Etat américain.

Les dirigeants du G7 au défi d’une position commune sur le conflit Iran-Israël

Les dirigeants du G7, réunis au Canada, vont tenter lundi d’envoyer un message commun sur le conflit entre Israël et l’Iran, un défi de taille pour ce groupe à l’unité fragilisée par la politique de Donald Trump.Ce sommet de trois jours, qui a débuté dimanche dans les Rocheuses canadiennes, se tient en effet dans un contexte de turbulences diplomatiques provoquées par la guerre commerciale que le président américain mène contre un grand nombre de pays, rivaux comme alliés.L’hôte de la réunion, le Premier ministre canadien Mark Carney, aura pour mission d’éviter un étalage des divisions entre les membres de ce club réunissant sept des principales démocraties industrialisées: Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon.Un premier test aura lieu lundi matin lorsque Mark Carney et Donald Trump se retrouveront pour une rencontre en face-à-face.Dans ce contexte de divisions, les dirigeants s’abstiendront de publier une déclaration finale –qui fait traditionnellement l’objet d’âpres négociations– et chercheront à privilégier des engagements “courts et concrets” sur divers sujets, selon une source gouvernementale canadienne.Plusieurs dossiers épineux figurent au menu de leurs discussions, comme la guerre en Ukraine et les questions commerciales. Mais c’est surtout le conflit entre Israël et l’Iran qui s’impose comme le sujet principal. L’armée israélienne a lancé vendredi une campagne de frappes massives, à laquelle Téhéran a riposté avec tirs de missiles et de drones, faisant craindre un embrasement régional. Alors que le bilan des bombardements ne cesse de s’alourdir de part et d’autre, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune sur le conflit, a indiqué une source gouvernementale à l’AFP. Ils pourraient appeler à la désescalade, ou décider de soutenir Israël en affirmant que le pays a un “droit de se défendre”, selon cette source.Les dirigeants de nombreux autres pays ont été invités, notamment ceux d’Inde, d’Ukraine, du Mexique, d’Afrique du Sud et d’Australie.- Escalade -Avant son arrivée au Canada dimanche soir, Donald Trump avait appelé Israël et l’Iran à “trouver un accord”.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle indiqué avoir dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique, que la diplomatie était la meilleure solution “à long terme” avec l’Iran. Quant au conflit ukrainien, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays a été envahi en 2022 par la Russie, fait partie des invités à Kananaskis et doit parler à Donald Trump, qui l’avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.Le président américain, qui s’est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un échange téléphonique samedi avec Vladimir Poutine. Le président russe lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.De leur côté, les Européens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.- “Evitons le protectionnisme” -Tous les dirigeants veulent par ailleurs aborder la question des droits de douane avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d’au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, ce dernier a remis en cause les principes du commerce international et menacé le monde d’un ralentissement économique général.”Gardons les échanges entre nous équitables, prévisibles et ouverts. Nous devons tous éviter le protectionnisme”, a lancé Mme von der Leyen.Ce sommet est également un moment important pour le Canada. La dernière fois que le pays avait accueilli le G7, en 2018, la réunion avait été le théâtre d’un accrochage entre M. Trump et le Premier ministre de l’époque, Justin Trudeau.Le président américain avait dénoncé le communiqué final, et les relations entre les deux dirigeants ne s’étaient jamais apaisées.Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu’il a menacé son voisin du nord, estimant qu’il serait préférable qu’il devienne le 51e Etat américain.