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Turquie : la justice offre un répit au principal parti d’opposition

Un tribunal d’Ankara a reporté lundi au 24 octobre sa décision sur une possible destitution pour “fraude” de la direction du principal parti de l’opposition turque, le CHP, offrant un répit à la formation politique visée par des enquêtes et arrestations à répétition.Mais cette décision est interprétée par des experts comme une stratégie destinée à maintenir sous pression le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), sorti large vainqueur d’élections locales l’an passé, afin d’attiser les divisions en interne.”Des millions de personnes vous regardent, M. le juge. Votre décision est capitale”, avait lancé à l’ouverture de l’audience lundi matin Ugur Poyraz, l’un des avocats du CHP.Dimanche, des dizaines de milliers de personnes avaient défilé à Ankara pour soutenir le CHP, qui rejette les accusations d’achats de vote lors de son congrès de 2023 qui avait élu l’actuelle direction du parti.”Ce procès est politique (…), c’est un coup d’État et nous résisterons”, a lancé à la foule le patron du CHP, Özgür Özel, affirmant que “la cible n’est pas seulement le CHP, c’est aussi la démocratie en Turquie”.M. Özel, qui a pris en novembre 2023 les rênes d’un parti encore sonné par sa défaite six mois plus tôt à l’élection présidentielle, avait mené le parti vers une éclatante victoire aux élections locales de mars 2024 aux dépens du Parti de la justice et du développement (AKP, islmamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002.Mais l’embellie aura été de courte durée : la justice turque a entamé à l’automne 2024 une vague d’arrestations pour “corruption” ou “terrorisme” contre des élus du CHP.Dix des 26 maires CHP de district d’Istanbul ont été arrêtés depuis et le populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, vu comme le plus sérieux rival du président Erdogan, a lui aussi été placé derrière les barreaux fin mars pour des accusations de “corruption” qu’il rejette.- “Sans loi ni justice” -Son arrestation, dénoncée comme un “coup d’État politique” par le CHP, avait provoqué de nombreuses réactions internationales et suscité une contestation inédite dans le pays depuis douze ans.M. Özel tente depuis d’entretenir la fronde, en organisant chaque semaine des rassemblements jusque dans des villes longtemps considérées comme des bastions du président Erdogan.  Son sort paraît cependant extrêmement incertain depuis qu’un tribunal d’Istanbul a destitué le 2 septembre la direction de la branche stambouliote du CHP en raison d’accusations d’achats de votes au cours d’un congrès également organisé en 2023. Un administrateur désigné par l’Etat a été nommé à la tête de la direction provinciale, un scénario qui pourrait être répliqué à la direction nationale.”La Turquie est entraînée dans l’abîme par un gouvernement qui dit : +Nous aurons le dernier mot, peu importe pour qui vote le peuple+”, a affirmé lundi le porte-parole du CHP Deniz Yücel, fustigeant un gouvernement “incapable de supporter la défaite”.”Je ne veux pas vivre dans un pays sans loi ni justice, où nous ne pouvons pas nous exprimer. C’est pour cela que nous luttons et nous continuerons (de le faire) sans relâche”, avait déclaré dimanche à l’AFP à Ankara Songül Akbaba, une retraitée de 51 ans.Pour de nombreux observateurs, l’affaire s’apparente à une tentative des autorités de transformer le CHP, plus ancien parti politique de Turquie, en une coquille vide, une tentative qui si elle aboutissait porterait un coup sévère au pluralisme dans le pays.Dans une tentative de protéger sa direction, le CHP a convoqué un congrès extraordinaire le 21 septembre afin de faire réélire Özgür Özel.

Turquie : la justice offre un répit au principal parti d’opposition

Un tribunal d’Ankara a reporté lundi au 24 octobre sa décision sur une possible destitution pour “fraude” de la direction du principal parti de l’opposition turque, le CHP, offrant un répit à la formation politique visée par des enquêtes et arrestations à répétition.Mais cette décision est interprétée par des experts comme une stratégie destinée à …

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Le suicide assisté au cœur du procès à Paris de militants de l’aide à mourir

Le procès de douze militants du suicide assisté, jugés pour pour avoir aidé des personnes à se procurer des barbituriques dans le but de mettre fin à leurs jours, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris. Âgés de 74 à 89 ans, ces adhérents de la discrète association Ultime Liberté sont poursuivis pour avoir, entre août 2018 et novembre 2020, aidé des dizaines de personnes à acheter sur internet du pentobarbital, un barbiturique entraînant une mort rapide et sans douleur.Devant une salle comble de personnes âgées venues en soutien, l’audience s’est ouverte en début d’après-midi par l’appel des prévenus, dont plusieurs se sont avancés à la barre d’un pas frêle, la silhouette voûtée. Ces retraités, pour beaucoup d’anciens enseignants, au casier judiciaire vierge, sont jugés devant le tribunal correctionnel pour des délits relevant de la législation sur le trafic de substances illicites.La première journée de ce procès, prévu pour durer jusqu’au 9 octobre, est consacrée à une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). La défense soutient que les poursuites à l’encontre des prévenus vont à l’encontre de droits fondamentaux, comme le principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine ou le droit à mourir dans la dignité.En amont de l’audience, quelque 70 membres de l’association ont manifesté devant le tribunal judiciaire de Paris, chasubles jaunes et pancartes réclamant de “maîtriser sa vie jusqu’à la fin”, a constaté un journaliste de l’AFP. Dans un coin, une chorale militante improvisée a chanté “Mourir sur scène” de Dalida.”On est assez satisfaits qu’il y ait un procès pour pouvoir montrer (le sujet) à l’opinion publique, et peut-être aussi que l’opinion publique se manifeste en faveur d’un changement de la loi”, a déclaré à l’AFP Monique Denis, 69 ans, épouse d’un des prévenus membre de l’antenne de l’association à Nancy.Franck, 61 ans, a rejoint l’association il y a quelques mois seulement. Un membre de sa famille y a fait appel pour mettre fin à ses jours. “Je viens pour voir si je peux aider d’une manière ou d’une autre, pour que le jour où j’aurai 80 ans et que je serai malade je ne sois pas obligé de le faire derrière des portes fermées”, explique cet adhérent qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.- Signalement des États-Unis -Cette affaire singulière débute à l’été 2019 avec un signalement des autorités américaines sur une filière mexicaine de vente de barbituriques. Glissé sous forme liquide dans des flacons marrons au capuchon bleu, le pentobarbital était expédié à travers le monde avec l’anodine étiquette “Natural Cosmetics”.Suite à une vague de perquisitions en France en octobre 2019, l’information judiciaire met alors au jour une face semi-clandestine de l’association Ultime Liberté, dont certains adhérents “accompagnent” des personnes souhaitant mourir.Illégalement, les militants les renseignent sur la manière de se procurer du pentobarbital sur internet via une messagerie cryptée, voire les assistent dans le processus. Un degré d’engagement que chaque “accompagnant” choisit librement, mais qui fait débat dans les rangs même de l’association.Très clivant, le combat d’Ultime Liberté va au-delà de la revendication des associations pro-euthanasie traditionnelles d’un “droit à l’aide à mourir” pour les patients en fin de vie et en grande souffrance, un brûlant sujet de bioéthique qui a fait l’objet d’une nouvelle proposition de loi votée en première lecture à l’Assemblée nationale en mai.Se concevant comme la continuation des mouvements militants des années 1960-70 (contraception, IVG) sur la liberté de disposer de son corps, Ultime Liberté pousse cette logique à son paroxysme et revendique le droit à un suicide “serein”, que l’on soit ou non malade, dans la mesure où la personne qui fait ce choix est en pleine possession de ses moyens et que sa décision est réfléchie.”Le suicide est dépénalisé depuis la Révolution, mais il y a de nombreuses lois qui empêchent la liberté du suicide, le suicide non violent”, a estimé auprès de l’AFP Claude Hury, présidente d’Ultime Liberté et prévenue centrale du procès.

Au procès de trois femmes jihadistes, les premiers regrets de la nièce des frères Clain

“Je regrette”: Jennyfer Clain, nièce des frères Clain qui avaient revendiqué les attentats du 13-Novembre, a fait preuve de contrition, lundi, devant la cour d’assises spéciale qui la juge avec deux autres accusées pour avoir appartenu au groupe Etat islamique (EI) en Syrie. “Je ne suis pas là pour nier les faits qui me sont reprochés. J’ai adhéré à ce groupe terroriste, tueur. Je suis coupable. Je regrette tellement, mais je ne peux pas revenir en arrière”, a déclaré dès l’entame des débats la jeune femme de 34 ans.Son patronyme renvoie à celui de ses oncles, Jean-Michel et Fabien Clain, deux responsables de la propagande de l’EI présumés morts en Syrie, voix de la revendication des attentats du 13-Novembre. Ils avaient été condamnés en leur absence en 2022 à Paris à la perpétuité incompressible.A ses côtés dans le box des accusés, la belle-mère de la jeune femme, Christine Allain, 67 ans, qui oscille entre clins d’œil, grands sourires et regard perdu, recroquevillée sur elle-même lorsque la présidente de la cour d’assises spéciale rappelle faits et charges.Son autre bru, Mayalen Duhart, est la seule des trois accusées qui comparaît libre, précisant qu’elle est désormais “salariée en boulangerie”.Elle encourt, comme sa belle-mère et belle-sœur par alliance, trente ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs terroriste.Les trois s’étaient rendues en Syrie en 2014.Jennyfer Clain rejoignait alors son mari, Kevin Gonot, épousé à l’âge de 16 ans par l’entremise de son oncle Jean-Michel Clain.Devant ses juges, celle qui a gardé l’allure d’une grande adolescente a raconté une enfance en vase clos, marquée par un islam radical omniprésent.”Aujourd’hui, le fait que j’aie des enfants qui ont l’âge que j’avais à ce moment-là me montre que c’était pas mon choix, par exemple, de porter le voile à 10 ans”, convient celle qui se dit toujours musulmane mais qui “rejette le communautarisme”.Volubile et souriante, Jennyfer Clain assure encore être “partie à Daech de (son) propre fait” et a “besoin aujourd’hui d’être libérée de tout ça”.Mais, ajoute-t-elle, “sans Daech, je serais encore dans cette idéologie sectaire. Je regrette, bien sûr, mais c’est ce qui a fait que je suis la personne que je suis aujourd’hui”.- “Travail sur elle-même” -A Raqqa, elle avait également retrouvé sa belle-mère, Christine Allain, une ancienne éducatrice spécialisée initiée à l’islam quelques années plus tôt par son fils aîné, Thomas Collange.Ce dernier avait également entraîné dans sa nouvelle foi sa compagne, Mayalen Duhart, d’abord rencontrée à l’adolescence dans son Pays basque natal, puis retrouvée à la faculté de Toulouse, où il avait fait la connaissance de Fabien Clain.”Très rapidement, il m’annonce que je dois me convertir. Moi, je n’arrivais pas à faire ma vie sans lui”, raconte-t-elle à la barre.A partir de 2004, le couple Duhart-Collange s’était rendu à plusieurs reprises en Syrie, avant de s’y installer définitivement en 2014, trois ans après le début de la guerre dans ce pays.Christine Allain, Jennyfer Clain et Mayalen Duhart avaient été expulsées de Turquie et mises en examen à leur arrivée en France en septembre 2019, accompagnées de neuf enfants de 3 à 13 ans. Elles avaient été arrêtées deux mois plus tôt dans la province turque de Kilis, frontalière avec la Syrie.L’interpellation mettait fin à deux années d’itinérance après la chute de Raqqa, lorsqu’elles avaient suivi le groupe Etat islamique le long du fleuve Euphrate, au gré de la perte des territoires du fait des offensives kurdes.Kevin Gonot et Thomas Collange avaient été arrêtés lors de cette retraite. Le premier avait été condamné à mort en Irak en 2019, peine commuée en détention perpétuelle. “C’est bien en toute connaissance de cause” que la belle-mère et ses deux brus ont fait le choix, “après l’instauration du califat, de rejoindre l’EI en Syrie”, elles et leurs familles bénéficiant de salaires ou de logements fournis par l’organisation, avaient souligné les juges d’instruction au terme de leur enquête.”Christine Allain est désormais apaisée, elle a beaucoup travaillé sur elle-même, elle a rencontré beaucoup de professionnels en détention pour envisager la réinsertion sociale”, a souligné auprès de l’AFP son avocat, Me Edouard Delattre. “Elle déteste la personne qu’elle était devenue”, a-t-il ajouté.Jennyfer Clain et Mayalen Duhart sont également poursuivies pour avoir emmené volontairement leurs enfants “dans une zone en guerre pour y rejoindre un groupe terroriste”. Le procès doit se tenir jusqu’au 26 septembre.

L’ADN retrouvé sur la scène du meurtre de Charlie Kirk est celui du suspect, annonce le FBI

Des traces d’ADN prélevées près du lieu de l’assassinat de l’influenceur américain Charlie Kirk, proche de Donald Trump, correspondent à l’ADN du suspect détenu par les autorités, a annoncé lundi le directeur du FBI Kash Patel, qui est critiqué pour sa gestion initiale du dossier.Cinq jours après ce drame qui a frappé l’Amérique et souligné ses profondes fractures politiques, les motivations de Tyler Robinson, l’homme de 22 ans arrêté jeudi soir après 33 heures de traque, demeurent mystérieuses.A 31 ans, Charlie Kirk était une figure majeure de la droite américaine. Il utilisait ses millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump et diffuser ses idées nationalistes et chrétiennes auprès de la jeunesse.Le président américain sera d’ailleurs présent dimanche à une cérémonie d’hommage à l’influenceur organisée dans un stade de l’Arizona.Parallèlement, l’enquête se poursuit  dans l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis, où Charlie Kirk a été assassiné mercredi alors qu’il animait un débat sur un campus universitaire. En plus de l’arme du crime, un fusil retrouvé rapidement, plusieurs éléments matériels ont été collectés par la police, dont un tournevis retrouvé sur le toit où le tireur était positionné. “Je peux annoncer aujourd’hui que les traces d’ADN de la serviette enroulée autour de l’arme à feu et l’ADN sur le tournevis correspondent à celui du suspect actuellement détenu”, a déclaré Kash Patel sur Fox News.- “Terrorisme intérieur” -Le chef du FBI mentionne aussi un mot qu’aurait laissé l’assassin présumé avant de passer à l’acte. “Le suspect a écrit, en gros, +j’ai l’opportunité d’éliminer Charlie Kirk, et je vais m’en saisir+”, a-t-il dit, ajoutant que la police fédérale avait obtenu des “preuves” de l’existence de cette note, détruite depuis.”Il semblerait qu’il y ait eu plusieurs signaux d’alerte”, a ensuite déclaré sur Fox News le numéro deux du FBI, Dan Bongino, en évoquant la note. “L’intentionnalité était bien là au préalable”, a-t-il ajouté, mentionnant des amis et des membres de la famille selon qui le suspect était “devenu plus politique” ces derniers temps.La victime, chrétien nationaliste, farouche défenseur de la famille traditionnelle et volontiers provocateur, s’était fait beaucoup d’ennemis, ses adversaires l’accusant d’homophobie ou de racisme.Il était cependant admiré à droite, et particulièrement dans la galaxie trumpiste.Charlie Kirk “a joué un rôle majeur pour faire élire Donald Trump” en 2024, a salué lundi le vice-président JD Vance en animant exceptionnellement le podcast très populaire de l’influenceur, sous les ors de la Maison Blanche.Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, a mis en cause la gauche d’une manière particulièrement virulente.”Nous allons diriger toute la colère que nous ressentons contre la campagne organisée qui a débouché sur cet assassinat, pour déraciner et démanteler ces réseaux terroristes”, a-t-il affirmé. “C’est un vaste mouvement de terrorisme intérieur.”- Audition parlementaire mardi -Si Tyler Robinson avait “une idéologie de gauche”, selon le gouverneur de l’Utah, aucun mobile précis ou complicité n’ont été avancés dans cette affaire.Le meurtrier présumé, qui ne coopère pas avec les enquêteurs, devrait être inculpé mardi par la justice de l’Utah.Il a été arrêté après que son père l’a reconnu sur les images du suspect diffusées par la police, selon Kash Patel.Le chef du FBI est vivement critiqué en interne pour son manque supposé d’expérience, selon les médias américains. En particulier, il lui est reproché d’avoir été trop vite en besogne en annonçant quelques heures après l’assassinat l’arrestation d’un suspect qui sera relâché peu après.”Est-ce que j’aurais pu mieux formuler cela dans l’agitation du moment? Oui. Mais est-ce que je regrette d’avoir annoncé la nouvelle? Pas du tout”, s’est défendu lundi matin ce grand fidèle de Donald Trump.Son numéro deux Dan Bongino a aussi reconnu des “faux pas”.Kash Patel est attendu mardi au Capitole pour répondre aux questions des parlementaires.

L’ADN retrouvé sur la scène du meurtre de Charlie Kirk est celui du suspect, annonce le FBI

Des traces d’ADN prélevées près du lieu de l’assassinat de l’influenceur américain Charlie Kirk, proche de Donald Trump, correspondent à l’ADN du suspect détenu par les autorités, a annoncé lundi le directeur du FBI Kash Patel, qui est critiqué pour sa gestion initiale du dossier.Cinq jours après ce drame qui a frappé l’Amérique et souligné ses profondes fractures politiques, les motivations de Tyler Robinson, l’homme de 22 ans arrêté jeudi soir après 33 heures de traque, demeurent mystérieuses.A 31 ans, Charlie Kirk était une figure majeure de la droite américaine. Il utilisait ses millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump et diffuser ses idées nationalistes et chrétiennes auprès de la jeunesse.Le président américain sera d’ailleurs présent dimanche à une cérémonie d’hommage à l’influenceur organisée dans un stade de l’Arizona.Parallèlement, l’enquête se poursuit  dans l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis, où Charlie Kirk a été assassiné mercredi alors qu’il animait un débat sur un campus universitaire. En plus de l’arme du crime, un fusil retrouvé rapidement, plusieurs éléments matériels ont été collectés par la police, dont un tournevis retrouvé sur le toit où le tireur était positionné. “Je peux annoncer aujourd’hui que les traces d’ADN de la serviette enroulée autour de l’arme à feu et l’ADN sur le tournevis correspondent à celui du suspect actuellement détenu”, a déclaré Kash Patel sur Fox News.- “Terrorisme intérieur” -Le chef du FBI mentionne aussi un mot qu’aurait laissé l’assassin présumé avant de passer à l’acte. “Le suspect a écrit, en gros, +j’ai l’opportunité d’éliminer Charlie Kirk, et je vais m’en saisir+”, a-t-il dit, ajoutant que la police fédérale avait obtenu des “preuves” de l’existence de cette note, détruite depuis.”Il semblerait qu’il y ait eu plusieurs signaux d’alerte”, a ensuite déclaré sur Fox News le numéro deux du FBI, Dan Bongino, en évoquant la note. “L’intentionnalité était bien là au préalable”, a-t-il ajouté, mentionnant des amis et des membres de la famille selon qui le suspect était “devenu plus politique” ces derniers temps.La victime, chrétien nationaliste, farouche défenseur de la famille traditionnelle et volontiers provocateur, s’était fait beaucoup d’ennemis, ses adversaires l’accusant d’homophobie ou de racisme.Il était cependant admiré à droite, et particulièrement dans la galaxie trumpiste.Charlie Kirk “a joué un rôle majeur pour faire élire Donald Trump” en 2024, a salué lundi le vice-président JD Vance en animant exceptionnellement le podcast très populaire de l’influenceur, sous les ors de la Maison Blanche.Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, a mis en cause la gauche d’une manière particulièrement virulente.”Nous allons diriger toute la colère que nous ressentons contre la campagne organisée qui a débouché sur cet assassinat, pour déraciner et démanteler ces réseaux terroristes”, a-t-il affirmé. “C’est un vaste mouvement de terrorisme intérieur.”- Audition parlementaire mardi -Si Tyler Robinson avait “une idéologie de gauche”, selon le gouverneur de l’Utah, aucun mobile précis ou complicité n’ont été avancés dans cette affaire.Le meurtrier présumé, qui ne coopère pas avec les enquêteurs, devrait être inculpé mardi par la justice de l’Utah.Il a été arrêté après que son père l’a reconnu sur les images du suspect diffusées par la police, selon Kash Patel.Le chef du FBI est vivement critiqué en interne pour son manque supposé d’expérience, selon les médias américains. En particulier, il lui est reproché d’avoir été trop vite en besogne en annonçant quelques heures après l’assassinat l’arrestation d’un suspect qui sera relâché peu après.”Est-ce que j’aurais pu mieux formuler cela dans l’agitation du moment? Oui. Mais est-ce que je regrette d’avoir annoncé la nouvelle? Pas du tout”, s’est défendu lundi matin ce grand fidèle de Donald Trump.Son numéro deux Dan Bongino a aussi reconnu des “faux pas”.Kash Patel est attendu mardi au Capitole pour répondre aux questions des parlementaires.

Grèce: premiers objets récupérés de l’épave du Britannic, plus d’un siècle après son naufrage

Des objets appartenant au navire HMHS Britannic, bateau jumeau du Titanic et naufragé dans les eaux grecques en mer Egée en 1916, ont pour la première fois été récupérés, à une profondeur de 120 mètres, a annoncé le ministère grec de la Culture lundi.Parmi eux figurent “la cloche d’alerte du navire, la lampe de signalisation, …

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Grèce: premiers objets récupérés de l’épave du Britannic, plus d’un siècle après son naufrage

Des objets appartenant au navire HMHS Britannic, bateau jumeau du Titanic et naufragé dans les eaux grecques en mer Egée en 1916, ont pour la première fois été récupérés, à une profondeur de 120 mètres, a annoncé le ministère grec de la Culture lundi.Parmi eux figurent “la cloche d’alerte du navire, la lampe de signalisation, divers équipements portables de première et deuxième classe, des carreaux de céramique provenant de la décoration d’un bain turc et une paire de jumelles d’observation”, selon un communiqué.Troisième navire de la classe Olympic, bateau jumeau du Titanic, construit dans le chantier naval Harland & Wolff, le Britannic a été réquisitionné par la Royal Navy pendant la Première Guerre mondiale et transformé en bateau-hôpital.En novembre 1916 ce paquebot heurte une mine allemande alors qu’il naviguait au large de l’île cycladique de Kea et coule en moins d’une heure faisant 30 morts parmi les 1.065 personnes à bord, selon le ministère.La récupération de premiers objets du Britannic a été réalisée à l’aide des scientifiques et d’une équipe de onze plongeurs qui participent au programme de recherche de l’historien amateur britannique Simon Mills, de la Fondation Britannic sous la supervision de l’Ephore des antiquités sous-marines de Grèce. “Les conditions sur le site du naufrage étaient particulièrement difficiles en raison des courants, de la profondeur et de la faible visibilité”, précise le communiqué.Certains objets initialement sélectionnés n’ont pas pu être récupérés à cause de leur emplacement et de leur mauvais état de conservation. Transportés dans les laboratoires des services grecs, les objets récupérés doivent faire partie d’une exposition permanente dans le nouveau musée des antiquités sous-marines actuellement en construction au Pirée, grand port près d’Athènes.