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Russes et Ukrainiens à Istanbul pour des pourparlers, sans assurance d’une rencontre directe

Moscou et Kiev ont envoyé des délégations à Istanbul pour participer vendredi à ce qui était attendu comme de premières négociations directes depuis le printemps 2022, mais en l’absence de Vladimir Poutine, les espoirs de progrès sont minces et la rencontre bilatérale reste à confirmer.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a déclaré jeudi soir ne pas nourrir “de grandes attentes” concernant la réunion, reconnaissant que la représentation russe n’est “pas au niveau que nous espérions”.Donald Trump, qui s’était dit prêt à se rendre à Istanbul si le dirigeant russe en faisait autant, a lui estimé que “rien ne se passera (…) tant que (Vladimir Poutine) et moi ne serons pas ensemble”.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait lui aussi dit vouloir rencontrer M. Poutine à Istanbul, a accusé Moscou de ne pas prendre “au sérieux” ces pourparlers.La délégation russe est emmenée par un conseiller de second plan de Vladimir Poutine, Vladimir Medinski, ex-ministre de la Culture, et comprend également les vice-ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que des représentants de l’armée.Vladimir Poutine avait proposé des négociations directes entre les deux pays. Mais, mis au défi par Volodymyr Zelensky de se rendre en personne à Istanbul pour négocier avec lui, le président russe n’a pas fait le déplacement.Dans ce contexte, Volodymyr Zelensky, qui est en Turquie, a délégué pour les discussions son ministre de la Défense Roustem Oumerov et un vice-ministre des Affaires étrangères, qui “auront un mandat pour un cessez-le-feu”.Donald Trump, qui pousse les belligérants à conclure la paix au plus vite, a répété jeudi qu’il pourrait se rendre “vendredi” en Turquie en cas de progrès dans les discussions.Mais jeudi soir, une source au ministère turc des Affaires étrangères a écarté une rencontre directe entre les deux délégations. “Des négociations trilatérales entre les Etats-Unis, l’Ukraine, la Turquie”, d’une part, et entre “la Fédération de Russie, l’Ukraine et la Turquie” auront lieu à la place des pourparlers bilatéraux entre Russes et Ukrainiens, a affirmé cette source.- “Possibles compromis” -Vladimir Medinski, avait déclaré plus tôt qu’il attendrait la délégation ukrainienne vendredi à partir de 10H00 (07H00 GMT). La journée de jeudi a vu un échange d’invectives entre l’Ukraine et la Russie. Volodymyr Zelensky a qualifié de “pure façade” la délégation russe. Il a été traité en retour de “clown” par la diplomatie russe.M. Medinski a martelé que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s’inscrire dans “la suite” des négociations bilatérales avortées de 2022, et aux cours desquelles les Russes avaient campé sur des positions maximalistes.Il a assuré être prêt à de “possibles compromis”, sans les détailler, et précisé que sa délégation avait “toutes les prérogatives” pour prendre des décisions, ce que le président ukrainien avait précédemment mis en doute.M. Zelensky a été longuement reçu jeudi à Ankara par le président turc, Recep Tayyp Erdogan.Après cette rencontre, il s’est dit toujours “prêt” à des “discussions directes” avec son homologue russe, considérant que son absence était “un manque de respect” à l’égard de MM. Trump et Erdogan.De son côté, Marco Rubio a annoncé qu’un “responsable américain de rang inférieur” s’entretiendrait avec les représentants russes.- Sommet européen en Albanie -Jeudi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé que M. Poutine devait “payer le prix de son refus de la paix” avec l’Ukraine, avant de participer à un sommet de la Communauté politique européenne en Albanie vendredi.Ce sommet doit réunir les dirigeants de 47 pays de l’Union européenne et de sa périphérie dont M. Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. M. Zelensky figure également dans la liste des invités.La diplomatie européenne et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par la Russie, réticente à accepter une trêve prolongée qui pourrait selon elle permettre aux forces ukrainiennes de se renforcer en recevant des armes occidentales, alors que l’armée russe a l’avantage sur le front.Moscou, dont l’armée a revendiqué jeudi la conquête de deux nouvelles localités dans la région orientale de Donetsk, occupe près de 20% du territoire ukrainien.Le Kremlin maintient depuis le début de l’invasion des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.burs-lgo/phs/roc 

Arrestation en Colombie du principal suspect du massacre de 13 employés d’une mine au Pérou

Le principal suspect dans l’enlèvement et l’assassinat de 13 travailleurs d’une compagnie minière dans la province de Pataz, dans le nord du Pérou, a été arrêté jeudi en Colombie, a annoncé le gouvernement péruvien.”Le criminel présumé Miguel Rodriguez Diaz, alias Cuchillo, a été arrêté en Colombie au terme d’une opération de renseignement et de coordination entre la police péruvienne, la police colombienne et Interpol”, a annoncé le ministère de l’Intérieur sur X. Le chef de la police colombienne, le général Carlos Triana, a déclaré sur X que l’arrestation avait eu lieu à Medellin et qu’elle avait été effectuée “avec le soutien” des autorités américaines.Cuchillo a été arrêté sur “la voie publique (…) conformément à une notice rouge, pour les délits d’organisation criminelle, d’enlèvement aggravé et d’homicide aggravé”, a-t-il ajouté.Les corps brulés des 13 victimes avaient été retrouvés le 4 mai dans le tunnel d’une mine d’or. Les 13 employés travaillaient pour une entreprise prestataire de services de Poderosa, une importante société minière péruvienne prise pour cible ces derniers mois par des groupes armés liés à l’extraction illégale d’or.La présidente péruvienne Dina Boluarte avait accusé Miguel Rodriguez Diaz d’avoir ordonné leur exécution.Moteur économique du Pérou, l’exploitation minière est au cÅ“ur des tensions dans cette province située à 900 km de Lima et placée en état d’urgence depuis février 2024 face à la violence liée à la ruée vers l’or.Suite au massacre, le gouvernement a annoncé une série de mesures d’urgence dans le district de Pataz, l’un des treize de la province du même nom, dont le renforcement de la présence militaire et un couvre-feu.Le Pérou connaît une vague d’extorsion et de crimes violents qui a conduit les autorités à déclarer l’état d’urgence dans plusieurs régions du pays.

Venezuela: la cheffe de l’opposition promet “bureaux de vote vides” lors des élections

La cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado promet des “bureaux de vote vides” et un “grande défaite du régime” le 25 mai, date des élections législatives et régionales qu’elle appelle à boycotter, près de dix mois après la réélection contestée du président Nicolas Maduro.L’élection est “une énorme farce que le régime veut monter pour enterrer sa défaite du 28 juillet. Nous allons (…) ratifier cette défaite avec l’absence totale, avec le rejet total, en laissant tous les bureaux de vote vides”, affirmé dans une interview jeudi à l’AFP Mme Machado, alors que l’opposition revendique toujours la victoire à la présidentielle de 2024, entachée de fraude selon elle.”Le 25 mai sera une grande défaite pour le régime, car il va se retrouver absolument seul”, assure Mme Machado, 57 ans, lors de cette interview par visioconférenceL’opposante, qui vit dans la clandestinité depuis juillet, dit être contrainte à un “isolement absolu”. Elle assure toutefois pouvoir “parler avec des milliers de personnes” et profiter de son temps pour “travailler encore plus dur”.Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, vainqueur de la présidentielle de 2024 avec 52% des voix mais sans publier les procès-verbaux, se disant victime d’un piratage informatique. Une hypothèse jugée peu crédible par de nombreux observateurs.L’opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 67% des voix. Une partie de la communauté internationale, dont les Etats-Unis mais aussi le Brésil ou la Colombie, n’ont pas reconnu la victoire de M. Maduro. Les troubles suivant l’annonce de sa réélection se sont soldés par 28 morts, 200 blessés et 2.400 arrestations. Près de 2.000 prisonniers ont depuis été libérés, selon Caracas.- “Opportunité” inédite -Alors que le pouvoir vénézuélien semble bien installé, Mme Machado assure qu’il y “des fractures au sein du système” et qu’il “n’y a jamais eu une plus grande opportunité qu’en ce moment pour réussir une transition vers la démocratie (…) Le régime de Maduro est dans une position de grande vulnérabilité”.”Les Vénézuéliens ont déjà voté le 28 juillet et nous allons faire respecter ce mandat (..) en n’acceptant pas la farce et le piège du 25 mai”, a-t-elle ajouté.Le cheffe de file de l’opposition prédit “une énorme répudiation de la société vénézuélienne et un acte de bravoure et de courage de chaque personne qui refuse d’être forcée d’exercer l’un des droits les plus sacrés en démocratie: le droit de choisir”. “Choisir, et non pas cocher une feuille de papier”, relève Mme Machado, selon qui le pouvoir va “assigner” les postes de députés et gouverneurs. Le pouvoir “vide complètement de son sens le vote en tant qu’expression de la souveraineté populaire”, regrette-t-elle, refusant le choix de certains opposants de participer au scrutin.Le poids-lourd qui a représenté deux fois l’opposition à la présidentielle, Henrique Capriles considère ainsi qu’il faut participer “pour défendre” la victoire de l’opposition à la présidentielle. Selon lui, la politique de la chaise vide adoptée lors du scrutin de 2018 remporté par M. Maduro n’a pas porté ses fruits.Les opposants participant au scrutin “seront choisis par le régime” qui “leur offre les moyens de l’appareil de propagande officielle”, répond Mme Machado. Ces personnes sont “absolument soumises à la stratégie du régime”, assène-t-elle.- “Tyrannie” -Mme Machado a abordé les sanctions internationales, notamment américaines, qui cherchent à asphyxier économiquement le pays et évincer Maduro du pouvoir mais sont critiquées par une partie de l’opposition, qui estime qu’elles nuisent plus la population qu’au pouvoir.”Rien ne nuit plus à ce peuple qu’une tyrannie qui persécute, réduit au silence, qui a volé tout l’argent avec les recettes de Maduro qui vont à la corruption, à la répression, à un appareil de propagande qui cherche à semer la terreur”, poursuit Mme Machado, jugeant que “le responsable des sanctions est unique, et c’est Nicolas Maduro”. Ce dernier “a commis des crimes contre l’humanité et il est donc nécessaire d’appliquer la justice internationale”, selon elle.”Il y a la faim, nos enfants vont à l’école deux fois par semaine. Le salaire minimum est d’un dollar et demi par mois (…) l’économie chute de manière insoutenable”, énumère-t-elle.Elle assure que M. Maduro “est devenu une gêne pour ceux qui furent ses alliés. Il peut prendre des photos (aux célébrations de la victoire à Moscou), mais tu crois qu’ils vont lui donner un centime ? Jamais (…) Personne ne va risquer (…) de soutenir un régime qu’ils savent en déclin”.”Nous avons besoin du soutien de toutes les démocraties du monde (…) pour accompagner le peuple du Venezuela. Nous ne renonçons pas parce que nous irons jusqu’au bout”, conclut-elle, répétant son slogan de la présidentielle.

Cannes: la compétition de nouveau en vedette, hommage à la photographe gazaouie tuée

Après Tom Cruise et la grosse machine hollywoodienne, le tapis rouge cannois a remis les films en compétition à l’honneur jeudi, avec un premier long-métrage français, “Dossier 137” de Dominik Moll dans lequel figure Léa Drucker, et “Sirât” avec Sergi Lopez.La présentation de “Dossier 137″ s’est faite sans l’un de ses acteurs, écarté par le délégué général du festival Thierry Frémaux en raison d’un signalement pour des violences sexuelles présumées, une décision inédite prise en accord avec la production du film.Cette troisième journée a aussi été marquée par un hommage à la photographe palestinienne Fatima Hassouna, tuée par un missile israélien à Gaza le 16 avril.Cette Gazaouie de 25 ans est la protagoniste d’un documentaire réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, qui lui a rendu hommage jeudi lors de la première du film.”Elle m’a beaucoup donné, elle nous a beaucoup donné. Elle disait +ma caméra est une arme+, elle disait +je voudrais une mort bruyante, éclatante, je ne veux pas être un chiffre à la dernière page d’un journal+”, a témoigné la réalisatrice devant une salle très émue.”Put your soul on your hand and walk”, sélectionné à l’Acid, une section parallèle au Festival de Cannes, dévoile les échanges en visio entre la réalisatrice, réfugiée à Paris, et la photographe, à Gaza. Sa mort, ainsi que celle de toute sa famille à l’exception de sa mère, dans la frappe qui a détruit sa maison, a suscité une immense émotion dans le monde du cinéma. Jeudi, le cinéaste britannique Ken Loach, double Palme d’or à Cannes, a appelé sur X à “honorer cette jeune femme courageuse, ainsi que ses collègues journalistes palestiniens (…) qui ont donné leur vie pour témoigner du massacre de masse” à Gaza et à mettre fin aux “crimes de guerre” et au “génocide”.Mardi, jour de l’ouverture du festival, une tribune signée par 380 artistes dont Pedro Almodovar, Richard Gere ou Susan Sarandon, exhortait déjà à “ne pas rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours”.Plusieurs ONG internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, affirment qu’Israël a commis des actes de “génocide” dans le territoire palestinien, une accusation rejetée par l’Etat israélien qui dénonce des “mensonges sans fondement”.”Notre humanité est défigurée par ces crimes”, a estimé Sepideh Farsi. “On ne peut pas dire qu’on ne savait pas, un jour on devra répondre de ce qu’on n’a pas fait”, a-t-elle ajouté.Lors de la cérémonie d’ouverture, la présidente du jury Juliette Binoche avait elle aussi rendu hommage à la jeune photographe, rappelant que “Fatima aurait dû être parmi nous ce soir”.- Mise en cause publique -La star française et les huit autres jurés, qui dévoileront leur palmarès le 24 mai, ont découvert jeudi deux nouveaux films programmés en compétition: “Sirât” du Franco-espagnol Óliver Laxe et “Dossier 137” du Français Dominik Moll. L’actrice Léa Drucker y incarne une fonctionnaire de l’IGPN, la police des polices, chargée d’enquêter sur le cas d’un jeune homme blessé par un tir de LBD lors d’une manifestation de gilets jaunes.Avec “Dossier 137”, le réalisateur révélé par “Harry, un ami qui vous veut du bien” (2000), revient à Cannes trois ans après avoir présenté “La Nuit du 12”, qui radiographiait une enquête sur un féminicide et avait raflé sept César.Interrogé par l’AFP sur la mise à l’écart d’un de ses acteurs, le cinéaste a rappelé que les faits allégués étaient “antérieurs” au tournage et qu’il n’en savait rien jusqu’à ce qu’une association saisisse Thierry Frémaux il y a quelques jours. “Par respect pour la parole des victimes, sans oublier la présomption d’innocence non plus, et en accord avec le festival et le comédien en question, on a décidé que c’était mieux qu’il ne vienne pas à Cannes pour monter les marches”, a précisé Dominik Moll.Une autre affaire de violences sexuelles a surgi jeudi et éclaboussé l’Acid, section parallèle au festival et sans lien direct avec lui. Lors d’une conférence cannoise, une femme a publiquement accusé l’un des responsables de l’Acid de l’avoir agressée sexuellement, a appris l’AFP de sources concordantes. L’association gérant l’Acid a réagi en évoquant des “faits graves pouvant s’apparenter à des violences sexuelles” et annoncé “la mise en retrait” du dirigeant mis en cause, dans un communiqué transmis à l’AFP.”La jeune femme a agi avec beaucoup de courage”, a raconté à l’AFP le député Erwan Balanant, qui était sur place en sa qualité de rapporteur d’une récente commission d’enquête sur les violences sexuelles dans la culture en France. 

Espagne: les promesses d’un Barça champion pour la 28e fois

Le FC Barcelone de retour sur le trône! Vainqueur (2-0) dans le derby face à l’Espanyol Barcelone, le club catalan a remporté jeudi son 28e titre de champion d’Espagne, au terme d’une saison aussi folle que pleine de promesses.Un triomphe du jeu. Avec son attaque de feu et son football total et emballant, le Barça, transformé en seulement quelques mois par son entraîneur Hansi Flick en une superbe machine collective, a surmonté ses difficultés économiques pour dominer l’armada de stars du Real.Ce 28e sacre, le deuxième seulement sur les six dernières années après celui de 2023 sous les ordres de Xavi, offre au géant catalan un triplé (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne) presque impensable en août 2024, lorsque le club madrilène, champion d’Europe et d’Espagne en titre, venait de se renforcer avec l’arrivée de l’un des meilleurs joueurs du monde, Kylian Mbappé.Auteur d’un départ canon avant un trou d’air entre novembre et janvier qui aurait pu lui coûter le titre, le Barça a effectué une fin de saison presque parfaite. Avec 15 victoires et deux nuls, il a doublé son rival, pourtant en tête avec dix points d’avance en février.- La révolution Flick -Pour sa première saison, l’entraîneur allemand Hansi Flick a complètement métamorphosé son équipe, y imposant sa méthode et ses principes de jeu ultra-offensifs. Il est le grand artisan de ce succès.Toujours dominateur avec le ballon, mais avec un jeu bien plus vertical et risqué que sous Xavi, critiqué pour sa frilosité et son manque d’ambition, le Barça a renoué avec son “ADN”, inspiré du football total de Johan Cruyff.S’il devait avant tout à une défense de fer son dernier titre en 2023, c’est cette fois grâce à une attaque de feu, emmenée par le prodige espagnol Lamine Yamal, 17 ans, que le club blaugrana a fini par déloger le Real.Le jeune gaucher, insaisissable sur son aile droite et auteur d’un nouveau bijou pour ouvrir le score contre l’Espanyol jeudi, a formé un trident presque inarrêtable avec le Polonais Robert Lewandowski, auteur à quasiment 37 ans de sa saison la plus prolifique en Catalogne (25 buts en 36 journées), et du Brésilien Raphinha, devenu un attaquant total (18 buts) et un leader inattendu.Les trois hommes ont fait du Barça une machine à marquer, avec 97 buts en 36 journées… soit 23 de plus que le Real et ses “quatre Fantastiques”, Mbappé, Vinicius Jr, Bellingham et Rodrygo.- Retour au sommet européen ? -Le club blaugrana a aussi démontré une force mentale à toute épreuve, sûr de sa capacité à (presque) toujours marquer un but de plus que son adversaire, même mené au score comme lors du dernier Clasico dimanche, finalement remporté 4-3.Cette défaite du Real, malgré un triplé de Mbappé, était la quatrième de la saison face à son grand rival. Elle a sonné le glas des espoirs de l’équipe de Carlo Ancelotti.Flick, qui devrait prolonger l’aventure jusqu’en 2027, pourra s’appuyer sur le même groupe de cadres pour tenter de rendre tout son prestige à une institution affaiblie ces dernières saisons par des désillusions européennes, des affaires extrasportives et de gros problèmes financiers.Il aura plusieurs chantiers à mener à bien: solidifier une défense trop friable, qui a fini par voir les rêves barcelonais d’une sixième Ligue des champions s’effondrer en demi-finale face à l’Inter (7-6 en cumulé), et préparer l’avenir au poste de gardien de but.”Notre aventure a débuté l’an dernier, et elle n’est pas encore finie”, a expliqué Hansi Flick, conscient du prochain défi de son équipe: “Apprendre à défendre”.

Pourparlers russo-ukrainiens en Turquie : Zelensky et les Etats-Unis sceptiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a envoyé jeudi une délégation à Istanbul pour des discussions de paix avec des représentants russes, a accusé Moscou de ne pas prendre “au sérieux” ces pourparlers, sur lesquels les Etats-Unis se sont également montrés sceptiques.A l’instar de Donald Trump, selon qui, comme il l’a clamé le même jour, …

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Pourparlers russo-ukrainiens en Turquie : Zelensky et les Etats-Unis sceptiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a envoyé jeudi une délégation à Istanbul pour des discussions de paix avec des représentants russes, a accusé Moscou de ne pas prendre “au sérieux” ces pourparlers, sur lesquels les Etats-Unis se sont également montrés sceptiques.A l’instar de Donald Trump, selon qui, comme il l’a clamé le même jour, “rien ne se passera (…) tant que (Vladimir Poutine) et moi ne serons pas ensemble”.Et de son secrétaire d’Etat Marco Rubio, qui a lancé, quelques heures plus tard : “Je vais être franc, je ne pense pas que nous ayons de grandes attentes quant à ce qui se passera demain”, reconnaissant que la représentation russe n’est “pas au niveau que nous espérions”.Il s’agirait pourtant des premières discussions de paix directes entre Moscou et Kiev depuis mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine ayant fait au moins des dizaines de milliers de morts.- “nous attendrons” -Le principal négociateur russe à Istanbul, Vladimir Medinsky, a déclaré qu’il attendrait la délégation ukrainienne vendredi à partir de 10 heures. Lors d’un briefing télévisé depuis Istanbul, M. Medinsky a déclaré : “Demain matin, littéralement à partir de 10 heures, nous attendrons la partie ukrainienne, qui doit se présenter à la réunion”.Mais des avancées sont si incertaines qu’une source au ministère turc des Affaires étrangères a affirmé dans la soirée que “des négociations trilatérales” – entre les États-Unis, l’Ukraine, la Turquie, d’une part, et entre la Fédération de Russie, l’Ukraine et la Turquie, d’autre part – étaient à l’ordre du jour vendredi à Istanbul en lieu et place des pourparlers russo-ukrainiens.A la mi-journée, un échange d’invectives entre l’Ukraine et la Russie avait en outre eu lieu, Volodymyr Zelensky ayant qualifié de “pure façade” la délégation russe emmenée par un responsable de second plan. Il avait été traité en retour de “clown” par la diplomatie russe.Les négociateurs ukrainiens “auront un mandat pour un cessez-le-feu” et seront dirigés par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, a toutefois fait savoir le président ukrainien qui, lui, ne sera donc pas présent, après un entretien jeudi à Ankara avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Pour sa part, M. Medinski a martelé que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s’inscrire dans “la suite” des négociations bilatérales avortées de 2022.Il a assuré être prêt à de “possibles compromis”, sans les détailler, et précisé que sa délégation avait “toutes les prérogatives” pour prendre des décisions, ce que le président ukrainien avait précédemment mis en doute.- Poutine absent -En dépit de l’importance de cette réunion et de la demande de M. Zelensky de discuter face-à-face, le chef de l’Etat russe, qui vient de limoger le commandant des forces terrestres, Oleg Salioukov, n’a “pas prévu pour le moment” de se rendre en Turquie, a fait savoir jeudi son porte-parole, Dmitri Peskov.Le maître du Kremlin a préféré dépêcher une délégation avec à sa tête l’un de ses conseillers, Vladimir Medinski. Né en Ukraine soviétique, ce dernier est connu pour sa lecture nationaliste de l’histoire de la Russie. En 2023, il avait décrété que l’Ukraine faisait “partie de la terre russe”. Il avait déjà pris part aux dernières négociations de paix directes entre Kiev et Moscou, au printemps 2022.A son arrivée à Ankara, Volodymyr Zelensky a immédiatement critiqué cette équipe de négociateurs russes, s’interrogeant sur sa capacité à “prendre des décisions”.La réponse, cinglante, n’a pas tardé de la part de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe : “Qui utilise l’expression de +pure façade+ ? Un clown ? Un raté ?”, a-t-elle taclé.La délégation russe s’est présentée dans la matinée à Istanbul, sans Vladimir Poutine donc, alors que le président ukrainien l’avait mis au défi d’aller “en personne” en Turquie et de l’y rencontrer.Jeudi, après avoir vu le chef de l’Etat turc, M. Zelensky s’est dit toujours “prêt” à des “discussions directes” avec son homologue russe, tout en considérant que son absence pour l’heure était “un manque de respect” à l’égard de MM. Trump et Erdogan.bur-pop-rbj-rco/bds/ial/sba