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Pyongyang tire des missiles balistiques, à une semaine d’un sommet international en Corée du Sud

La Corée du Nord a procédé mercredi au lancement de plusieurs missiles balistiques, selon Séoul, à un peu plus d’une semaine d’un sommet international en Corée du Sud auquel doit participer le président américain Donald Trump.Ces tirs de Pyongyang sont également les premiers depuis l’investiture en juin, au Sud, du président Lee Jae-myung (centre-gauche), qui cherche à réchauffer des relations sérieusement entamées par son prédécesseur de droite Yoon Suk Yeol, partisan d’une ligne dure.L’état-major interarmées sud-coréen a indiqué avoir “détecté plusieurs projectiles, vraisemblablement des missiles balistiques à courte portée”, tirés “depuis la région de Junghwa, dans la province du Hwanghae du Nord, vers 8H10 mercredi matin (23H10 GMT mardi)”. Pyongyang avait lancé une salve similaire début mai.Plusieurs grands dirigeants, dont Donald Trump, sont attendus les 31 octobre et 1er novembre à Gyeongju pour le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Le républicain doit arriver dès le 29 en Corée du Sud.Le président américain a déclaré qu’il espérait rencontrer le numéro un nord-coréen Kim Jong Un, possiblement cette année, après trois réunions au cours de son premier mandat: en juin 2018 à Singapour, en février 2019 au Vietnam, puis en juin de cette même année à la frontière intercoréenne.Mais les négociations avaient échoué, les Etats-Unis ne parvenant pas à arracher à la Corée du Nord la moindre concession quant à un abandon de ses armes nucléaires.Fin septembre, Kim Jong Un s’est néanmoins dit prêt à reprendre contact avec Washington, affirmant même avoir de “bons souvenirs” de Donald Trump. Mais seulement si les Etats-Unis renoncent à l’idée de priver son pays de l’arme atomique.- Nouveau missile -La Corée du Nord continue en parallèle de développer ses programmes militaires.En septembre, Kim Jong Un avait assisté à un test de moteur à combustible solide pour des missiles nucléaires longue portée. Il s’agissait du neuvième et dernier de ce programme, selon les médias officiels, laissant penser qu’un tir d’essai pourrait intervenir dans les prochains mois.Ce type d’armement est plus facile à déployer et à tirer par rapport à ceux fonctionnant avec du combustible liquide.La Corée du Nord a ensuite présenté en octobre son missile balistique intercontinental (ICBM) “le plus puissant” lors d’un défilé militaire à Pyongyang auquel ont assisté des hauts responsables de Russie et de Chine, à l’occasion du 80e anniversaire du parti unique.La portée de frappe du Hwasong-20 “ne connaît aucune limite”, s’étaient alors félicitées les autorités.Les programmes nucléaires et de missiles nord-coréens font l’objet de lourdes sanctions des Nations unies. Pyongyang les justifie par les menaces dont il se dit l’objet de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, dont la Corée du Sud.

Pyongyang tire des missiles balistiques, à une semaine d’un sommet international en Corée du Sud

La Corée du Nord a procédé mercredi au lancement de plusieurs missiles balistiques, selon Séoul, à un peu plus d’une semaine d’un sommet international en Corée du Sud auquel doit participer le président américain Donald Trump.Ces tirs de Pyongyang sont également les premiers depuis l’investiture en juin, au Sud, du président Lee Jae-myung (centre-gauche), qui cherche à réchauffer des relations sérieusement entamées par son prédécesseur de droite Yoon Suk Yeol, partisan d’une ligne dure.L’état-major interarmées sud-coréen a indiqué avoir “détecté plusieurs projectiles, vraisemblablement des missiles balistiques à courte portée”, tirés “depuis la région de Junghwa, dans la province du Hwanghae du Nord, vers 8H10 mercredi matin (23H10 GMT mardi)”. Pyongyang avait lancé une salve similaire début mai.Plusieurs grands dirigeants, dont Donald Trump, sont attendus les 31 octobre et 1er novembre à Gyeongju pour le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Le républicain doit arriver dès le 29 en Corée du Sud.Le président américain a déclaré qu’il espérait rencontrer le numéro un nord-coréen Kim Jong Un, possiblement cette année, après trois réunions au cours de son premier mandat: en juin 2018 à Singapour, en février 2019 au Vietnam, puis en juin de cette même année à la frontière intercoréenne.Mais les négociations avaient échoué, les Etats-Unis ne parvenant pas à arracher à la Corée du Nord la moindre concession quant à un abandon de ses armes nucléaires.Fin septembre, Kim Jong Un s’est néanmoins dit prêt à reprendre contact avec Washington, affirmant même avoir de “bons souvenirs” de Donald Trump. Mais seulement si les Etats-Unis renoncent à l’idée de priver son pays de l’arme atomique.- Nouveau missile -La Corée du Nord continue en parallèle de développer ses programmes militaires.En septembre, Kim Jong Un avait assisté à un test de moteur à combustible solide pour des missiles nucléaires longue portée. Il s’agissait du neuvième et dernier de ce programme, selon les médias officiels, laissant penser qu’un tir d’essai pourrait intervenir dans les prochains mois.Ce type d’armement est plus facile à déployer et à tirer par rapport à ceux fonctionnant avec du combustible liquide.La Corée du Nord a ensuite présenté en octobre son missile balistique intercontinental (ICBM) “le plus puissant” lors d’un défilé militaire à Pyongyang auquel ont assisté des hauts responsables de Russie et de Chine, à l’occasion du 80e anniversaire du parti unique.La portée de frappe du Hwasong-20 “ne connaît aucune limite”, s’étaient alors félicitées les autorités.Les programmes nucléaires et de missiles nord-coréens font l’objet de lourdes sanctions des Nations unies. Pyongyang les justifie par les menaces dont il se dit l’objet de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, dont la Corée du Sud.

La patronne du Louvre en première ligne après le vol des joyaux

Silencieuse depuis dimanche, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, s’exprime mercredi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer comment des cambrioleurs ont pu voler des joyaux dans le musée le plus visité au monde, pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros.Après trois jours portes closes, dont le mardi de fermeture hebdomadaire, au grand dam des touristes, le musée prévoit de rouvrir mercredi, a-t-il indiqué mardi soir à l’AFP.En coulisses, l’enquête se poursuit en toute discrétion pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: “le préjudice a été estimé par la conservatrice du Louvre à 88 millions d’euros”, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, mais ce montant reste bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.Placée en première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars, qui n’a pas encore fait de déclaration publique sur le vol.Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Cette séance représente un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre, le musée le plus visité au monde avec neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers.Le Figaro a affirmé mardi que Mme Des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.- Pas de “faille” -Mercredi, Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon. Elle abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.La ministre et candidate à la mairie de Paris a reconnu qu’avait été “sous-estimée pendant trop longtemps la sécurité des œuvres d’art”. “On a plutôt privilégié la sécurité des publics”, selon elle.Les organisations syndicales (CGT, SUD, CFDT, CFTC, FSU) du musée ont été reçues mardi au ministère et ont dénoncé à cette occasion la baisse des effectifs d’agents chargés de la sécurité.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a gagné une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.Elle a été aussi directrice scientifique de l’agence France-Muséums en juillet 2007, opérateur français chargé du développement du Louvre Abu Dhabi puis promue dans le corps des conservateurs généraux du patrimoine en 2011.

Montpellier: jugé pour avoir fauché un ado après un match France-Maroc

Le procès d’un chauffard accusé d’avoir mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc lors de la dernière Coupe du monde de football s’ouvre mercredi devant la cour criminelle de l’Hérault.Ce décès avait endeuillé la compétition et un millier de personnes avaient défilé à Montpellier, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans un quartier défavorisé où s’était déroulé le drame.Jugé mercredi et jeudi pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “violences volontaires avec arme n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours”, William C., 22 ans aujourd’hui, encourt une peine de 20 ans de prison.Le 14 décembre 2022, une centaine de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson, en périphérie de Montpellier, à l’issue de cette demi-finale remportée 2-0 par la France. Certains, le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles et procédé à des tirs de mortiers.Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans, a décidé d’aller fêter la victoire de la France en paradant au volant de la Citroën C4 de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière.Sur le trajet du retour, vers 22H30, il s’est retrouvé bloqué entre deux véhicules à un feu rouge, à proximité des supporters du Maroc. Le conducteur s’est fait chahuter par des jeunes, visiblement hostiles, et l’un d’entre eux a arraché le drapeau français de la portière, ont retracé les enquêteurs.William C. a alors démarré brusquement, effectuant un demi-tour sur les voies du tramway et percutant trois piétons, dont Aymen. Grièvement blessé, l’adolescent, qui avait regardé le match dans le snack de son grand frère avant de rejoindre ses amis pour faire la fête, est décédé peu après sa prise en charge. Un autre ado a été légèrement blessé.- Fuite en Espagne -Le chauffard a pris la fuite. Activement recherché, il a été interpellé 12 jours plus tard dans les Pyrénées-Orientales après avoir passé plusieurs jours en Espagne avec l’aide de sa famille maternelle, qui a craint des représailles de la part de la communauté marocaine envers la communauté gitane.Né d’un père marocain, William C. a en fait été élevé par une mère issue de la communauté des gens du voyage. Ayant arrêté l’école en classe de primaire, il est illettré et n’a jamais vraiment travaillé.Devant les policiers, il s’était dit “désolé”, expliquant qu’il n’avait “pas voulu percuter les personnes (…), qu’il n’avait pas pris conscience (…) d’avoir blessé et encore moins d’avoir tué quelqu’un”.Son avocat, Jean-Baptiste Mousset, explique que “toute sa détention a été émaillée de menaces de mort et de violences par des personnes se revendiquant être proches de la victime.”La famille d’Aymen “n’est pas animée par un désir de vengeance. Elle souhaite que justice soit rendue”, a quant à lui assuré à l’AFP Marc Gallix, l’avocat de la famille de la victime.

Aide humanitaire à Gaza: la CIJ statue sur les obligations d’Israël

La plus haute juridiction de l’ONU va statuer mercredi sur les obligations d’Israël envers les organismes fournissant une aide aux Palestiniens à Gaza, où les organisations humanitaires s’efforcent d’intensifier leur assistance après le cessez-le-feu.L’ONU a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye de clarifier les obligations d’Israël, en tant que puissance occupante, envers les Nations unies et d’autres organismes, “y compris s’agissant d’assurer et de faciliter la fourniture sans entrave d’articles de première nécessité essentiels à la survie” des Palestiniens.Un avis de la CIJ n’est pas juridiquement contraignant, mais la cour estime qu’elle a “un grand poids juridique et une grande autorité morale”.En avril, les juges ont entendu pendant une semaine des témoignages de dizaines de pays et d’organisations, dont une grande partie concernait le statut de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.Israël n’a pas participé aux audiences. Son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, les a qualifiées de “partie intégrante d’une persécution et d’une délégitimation systématiques d’Israël”.Israël a interdit à l’UNRWA d’opérer sur son sol après avoir accusé certains de ses employés de participation à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.Une série d’enquêtes, dont une menée par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a révélé des “problèmes de neutralité” à l’UNRWA.Cependant, ce rapport d’avril 2024 indiquait qu’Israël n’avait “pas encore fourni de preuves” à l’appui de ses allégations selon lesquelles “un nombre important d’employés de l’UNRWA sont membres d’organisations terroristes”.Lors d’audiences devant la cour de La Haye, un responsable américain a exprimé de “sérieuses inquiétudes” quant à l’impartialité de l’UNRWA et a allégué que le Hamas utilisait des installations de l’agence.Le responsable américain, Josh Simmons, a déclaré qu’Israël n’avait “aucune obligation d’autoriser spécifiquement l’UNRWA à fournir une aide humanitaire”.Le responsable palestinien Ammar Hijazi a dit aux juges de la CIJ qu’Israël bloquait l’aide, la considérant comme une “arme de guerre”, provoquant ainsi la famine à Gaza.- “Bouée de sauvetage” -Le directeur général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a décrit son organisation comme une “bouée de sauvetage” pour les près de six millions de réfugiés palestiniens.L’agence compte encore quelque 12.000 employés à Gaza et entend jouer un rôle majeur dans sa reconstruction après le fragile cessez-le-feu conclu plus tôt ce mois-ci.Plus de 370 employés de l’UNRWA ont été tués depuis le début de la guerre, selon l’agence.Mardi, Abeer Etefa, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, a indiqué que 530 camions de l’organisation étaient entrés dans Gaza depuis la prise d’effet du cessez-le-feu.Ces camions ont apporté plus de 6.700 tonnes de nourriture, ce qui, selon elle, “suffit pour nourrir près d’un demi-million de personnes pendant deux semaines”.Israël fait face à plusieurs procédures en droit international concernant ses opérations à Gaza.En juillet 2024, la CIJ a rendu un autre avis consultatif estimant que l’occupation israélienne des territoires palestiniens était “illégale” et devait cesser au plus vite.La cour examine également une affaire portée par l’Afrique du Sud, qui accuse Israël de violation de la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.Une autre juridiction de La Haye, la Cour pénale internationale, a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés.Elle a aussi émis un mandat d’arrêt contre le commandant du Hamas Mohammed Deif, qui, selon Israël, a été tué lors d’une frappe aérienne.