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Cigales ou fourmis, des Américains face aux droits de douane

Certains s’achètent le dernier iPhone avant que son prix ne s’envole, d’autres font le dos rond et surveillent encore plus qu’avant leurs dépenses: les consommateurs américains se préparent à affronter les surtaxes massives de Donald Trump sur les produits étrangers.Sur le parking d’un magasin près de la capitale Washington, une sexagénaire range ses courses dans sa voiture. “J’ai dépensé 50 dollars, d’habitude c’est le double”, dit-elle à l’AFP.”Les prix vont continuer à augmenter avec les droits de douane, et j’aurai besoin de cet argent pour acheter de la nourriture la semaine prochaine et la suivante”, explique cette retraitée qui a préféré rester anonyme.Son chariot est modérément rempli, en sortant de Costco, une chaîne connue pour vendre de gros volumes à prix cassés. “Je vis dans un appartement. Je ne peux pas faire de réserves. Je n’ai ni la place ni l’argent”, raconte-t-elle.Les Etats-Unis entrent mercredi dans une phase majeure de l’offensive lancée par le président Donald Trump sur les droits de douane, avec des surtaxes massives ciblées sur certains pays producteurs.Cela touchera les appareils électroniques fabriqués en Chine (+104% en cumulé sur les produits chinois), les vêtements confectionnés au Vietnam (+46% de droits de douane), la vanille de Madagascar (+47%), le thé du Japon (+24%), le riz au jasmin de Thaïlande (+36%) ou encore le vin européen (+20%).- “Mauvais” -Dans la banlieue de Washington, Charles pousse son chariot avec empressement. “Les droits de douane sont mauvais, qu’ils soient mis en place par des démocrates ou des républicains”, lance l’homme de 59 ans qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.Il anticipe la nouvelle vague à sa manière: “J’achète un iPhone demain.”Keith Taylor, lui, l’a fait il y a quelques jours. “Je n’achèterai pas d’autre appareil électronique tant que la situation ne sera pas stabilisée.”Avant de grimper dans son SUV rutilant, cet employé d’une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle explique faire plus attention à ses dépenses depuis quelques mois: éviter certaines enseignes, surveiller les promotions…Un peu plus loin, dans un magasin de l’enseigne japonaise Uniqlo, Elisabeth Bradley, 40 ans, se considère comme “privilégiée”.Directrice d’une agence numérique, elle pense pouvoir encaisser des hausses de prix: “Ce n’est pas le cas de beaucoup de gens”.Mais elle aussi a commencé à ajuster sa manière de consommer.Elle a fait l’acquisition d’une voiture électrique du constructeur suédois Volvo il y a deux semaines pour éviter la surtaxe. Et envisage d’acheter des vêtements à l’avance pour ses enfants parce que “ça va devenir plus cher”.- “Beaucoup de bruit” -Dans un quartier populaire de New York, à la sortie d’un autre Costco, Anastasia Nevin dit être déjà “en mode survie”.”J’ai deux enfants. j’essaie juste de m’en sortir. C’est dur”, confie-t-elle, s’imaginant réduire ses achats si les prix continuent à augmenter.Les ménages américains ont été essorés par la forte inflation post-Covid. Les prix ne sont pas descendus depuis et ont juste augmenté moins vite. “C’est déjà très difficile, donc imaginez ce que ça va donner”, souffle Sauad, qui n’a donné que son prénom.D’autres consommateurs ne redoutent toutefois pas l’orage annoncé.”Je suis doué avec les courses, je sais trouver les bonnes affaires”, assure un homme dans la banlieue de Washington. “Il faut juste rester calme et voir ce qui arrive”, temporise un autre client de Costco.”Je fais confiance à Dieu pour pourvoir à mes besoins”, sourit une femme.Une jeune femme qui vient d’acheter un grand carton de couches pour son bébé de six mois ne pense pas que l’inflation sera pire que sous Joe Biden, le prédécesseur de Donald Trump. “Il y a beaucoup de bruit autour de cette histoire”, estime-t-elle, convaincue que le président se sert avant tout des droits de douane comme levier de négociation “pour obtenir de meilleures conditions” commerciales des autres pays, et donc que les droits de douane devraient par la suite descendre.A New York, Jean Brown considère aussi que “cela ne sera pas si catastrophique”. “Les prix changent tout le temps. Il faut juste s’adapter.”

Plus de 20 morts dans une frappe israélienne à Gaza selon les secours

Une frappe israélienne a tué mercredi à Gaza au moins 23 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile locale, l’armée israélienne affirmant avoir ciblé un commandant du mouvement islamiste Hamas.La frappe a visé le quartier de Choujaïya à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien dévasté et assiégé par Israël depuis le début, il y a 18 mois, de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien le 7 octobre 2023.”Plusieurs missiles” ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté Ayoub Salim, 26 ans, un habitant de Choujaïya.”Des éclats ont volé dans toutes les directions (…) On entendait les cris des gens paniqués”, a-t-il ajouté, décrivant “une scène terrifiante” et faisant état de corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé “23 martyrs dont huit enfants et huit femmes” et plus de 60 blessés dans le bombardement israélien.Les secouristes, accourus sur place, ont “extrait les corps de femmes et d’enfants. Il y a encore des personnes ensevelies sous les décombres”, a indiqué l’un d’eux, Ibrahim Abou al-Rish, à l’AFP.”Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes”, a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l’intérieur au moment de la frappe “qui a ciblé l’habitation et détruit toute la zone”, selon lui.- “Massacres incessants” -Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir “frappé un terroriste de haut rang du Hamas qui était responsable de la planification et de l’exécution d’attaques terroristes” depuis ce secteur. Elle a assuré avoir “pris nombre de mesures pour limiter les dommages aux civils”.L’armée n’a pas précisé l’identité du membre du Hamas visé et accusé de nouveau le mouvement palestinien d’utiliser les civils comme des “boucliers humains”.Le Hamas a condamné la frappe comme “l’un des pires actes odieux de génocide”.”L’armée d’occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone résidentielle densément peuplée de civils et de déplacés”, a-t-il affirmé dans un communiqué.”Ces massacres incessants contre notre peuple sans défense –avec le soutien total de l’administration américaine, complice de cette agression– sont une tâche sur la conscience de la communauté internationale”, a-t-il ajouté.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, basé à Ramallah en Cisjordanie occupée, a lui condamné un “massacre odieux”, s’inscrivant dans “une tentative officielle d’Israël de tuer systématiquement notre peuple en masse et de détruire les fondements mêmes de son existence dans la bande de Gaza pour le forcer à émigrer”. Après deux mois de trêve dans la guerre à Gaza, l’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre, selon Israël, le Hamas à libérer les otages israéliens qu’il retient encore.- Nouvel accord ? -Mercredi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué que 1.482 personnes avaient été tuées depuis la reprise des opérations israéliennes. Selon le ministère, le bilan total depuis le début de la guerre, s’élève désormais à 50.846 morts dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, des données jugées fiables par l’ONU.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Après cette attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza. Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a jugé mardi “nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu”, ajoutant que le contact avec les médiateurs qui avaient négocié la trêve de deux mois entrée en vigueur le 19 janvier était maintenu, mais qu’aucune nouvelle proposition n’était sur la table.Lors d’une rencontre à Washington lundi avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé travailler à un nouvel “accord” sur la libération des otages.Sur les 251 personnes enlevées en Israël le 7-octobre, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.

Plus de 20 morts dans une frappe israélienne à Gaza selon les secours

Une frappe israélienne a tué mercredi à Gaza au moins 23 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile locale, l’armée israélienne affirmant avoir ciblé un commandant du mouvement islamiste Hamas.La frappe a visé le quartier de Choujaïya à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien dévasté et assiégé par Israël depuis le début, il y a 18 mois, de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien le 7 octobre 2023.”Plusieurs missiles” ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté Ayoub Salim, 26 ans, un habitant de Choujaïya.”Des éclats ont volé dans toutes les directions (…) On entendait les cris des gens paniqués”, a-t-il ajouté, décrivant “une scène terrifiante” et faisant état de corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé “23 martyrs dont huit enfants et huit femmes” et plus de 60 blessés dans le bombardement israélien.Les secouristes, accourus sur place, ont “extrait les corps de femmes et d’enfants. Il y a encore des personnes ensevelies sous les décombres”, a indiqué l’un d’eux, Ibrahim Abou al-Rish, à l’AFP.”Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes”, a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l’intérieur au moment de la frappe “qui a ciblé l’habitation et détruit toute la zone”, selon lui.- “Massacres incessants” -Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir “frappé un terroriste de haut rang du Hamas qui était responsable de la planification et de l’exécution d’attaques terroristes” depuis ce secteur. Elle a assuré avoir “pris nombre de mesures pour limiter les dommages aux civils”.L’armée n’a pas précisé l’identité du membre du Hamas visé et accusé de nouveau le mouvement palestinien d’utiliser les civils comme des “boucliers humains”.Le Hamas a condamné la frappe comme “l’un des pires actes odieux de génocide”.”L’armée d’occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone résidentielle densément peuplée de civils et de déplacés”, a-t-il affirmé dans un communiqué.”Ces massacres incessants contre notre peuple sans défense –avec le soutien total de l’administration américaine, complice de cette agression– sont une tâche sur la conscience de la communauté internationale”, a-t-il ajouté.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, basé à Ramallah en Cisjordanie occupée, a lui condamné un “massacre odieux”, s’inscrivant dans “une tentative officielle d’Israël de tuer systématiquement notre peuple en masse et de détruire les fondements mêmes de son existence dans la bande de Gaza pour le forcer à émigrer”. Après deux mois de trêve dans la guerre à Gaza, l’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre, selon Israël, le Hamas à libérer les otages israéliens qu’il retient encore.- Nouvel accord ? -Mercredi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué que 1.482 personnes avaient été tuées depuis la reprise des opérations israéliennes. Selon le ministère, le bilan total depuis le début de la guerre, s’élève désormais à 50.846 morts dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, des données jugées fiables par l’ONU.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Après cette attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza. Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a jugé mardi “nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu”, ajoutant que le contact avec les médiateurs qui avaient négocié la trêve de deux mois entrée en vigueur le 19 janvier était maintenu, mais qu’aucune nouvelle proposition n’était sur la table.Lors d’une rencontre à Washington lundi avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé travailler à un nouvel “accord” sur la libération des otages.Sur les 251 personnes enlevées en Israël le 7-octobre, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.

La guerre commerciale mondiale est déclarée

Assaut des Etats-Unis, riposte massive de la Chine, réplique plus sophistiquée de l’Europe: la guerre commerciale est bel et bien déclarée mercredi, et Donald Trump appelle à “rester cool” pendant que l’économie mondialisée vacille sur ses fondations.Alors que selon certains économistes l’Amérique, chantre historique du libre-échange, est devenue dans la nuit le pays doté des plus hautes barrières douanières au monde, le président américain a assuré sur son réseau Truth Social que “tout allait bien se passer” et  invité à profiter de la baisse des Bourses pour “acheter”.Les places européennes ont clôturé en fort recul, le pétrole dégringolait comme à chaque fois que l’activité mondiale est menacée d’un coup de frein, et Wall Street évoluait après l’ouverture en ordre dispersé.Les analystes suivent aussi avec nervosité des ventes massives de bons du Trésor américains.Les Etats-Unis ont commencé à 04H00 GMT à prélever des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement particulièrement brutal de la Chine, visée désormais par de nouveaux droits cumulés de 104%.Pour donner une idée plus concrète de ce coup de massue douanier: UBS Investment Research, dans une analyse largement répercutée par la presse américaine, a calculé que le prix d’un iPhone de type 16 Pro Max 256 GB, assemblé en Chine, pourrait passer de 1.199 à 1.549 dollars. Une hausse de 29%.Donald Trump, malgré les critiques qui s’élèvent jusque parmi ses proches alliés tels qu’Elon Musk, assure avoir trouvé la recette pour, à la fois, résorber le déficit commercial, assainir les finances publiques et relocaliser de nombreuses activités industrielles.La Chine a répliqué du tac-au-tac, annonçant mercredi qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes”, a prévenu un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a averti les autres partenaires commerciaux que suivre la voie chinoise serait “suicidaire”, au moment où Donald Trump assure, avec la vulgarité dont il est parfois capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “lèchent le cul” pour négocier des accords commerciaux “sur mesure”.- Soja, riz -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, et, depuis mercredi, par une taxe de 20% sur l’ensemble de ses marchandises, l’Union européenne a adopté mercredi ses premières mesures de riposte, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.La liste, peaufinée depuis des semaines, comporte des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz. Elle prévoit également des droits allant jusqu’à 25% sur le bois, les motos, des produits plastiques et des équipements électriques.D’autres mesures européennes pourraient être révélées la semaine prochaine.Bruxelles s’est toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a défendu “une réponse européenne commune”, soucieux du sort d’une industrie nationale en crise et fortement concurrencée par la Chine.Cette guerre commerciale mondiale fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance.Elle pourrait, si elle se prolonge, bouleverser la mondialisation telle qu’on la connaît, avec ses chaînes de production éclatées sur de nombreux pays et ses porte-conteneurs géants, chargés de T-shirts bon marché ou de composants électroniques perfectionnés.Et que dire des risques d’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue? La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.La crainte d’un cycle sans fin de représailles pousse déjà certaines banques centrales à tenter de sauver les meubles. Celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. Les craintes sur le commerce mondial ont poussé l’Italie à diviser par deux mercredi sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%. En France, elle devrait plafonner à 0,5%, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui tablait jusqu’à présent sur 0,8%.burs-aue/cyb

La guerre commerciale mondiale est déclarée

Assaut des Etats-Unis, riposte massive de la Chine, réplique plus sophistiquée de l’Europe: la guerre commerciale est bel et bien déclarée mercredi, et Donald Trump appelle à “rester cool” pendant que l’économie mondialisée vacille sur ses fondations.Alors que selon certains économistes l’Amérique, chantre historique du libre-échange, est devenue dans la nuit le pays doté des plus hautes barrières douanières au monde, le président américain a assuré sur son réseau Truth Social que “tout allait bien se passer” et  invité à profiter de la baisse des Bourses pour “acheter”.Les places européennes ont clôturé en fort recul, le pétrole dégringolait comme à chaque fois que l’activité mondiale est menacée d’un coup de frein, et Wall Street évoluait après l’ouverture en ordre dispersé.Les analystes suivent aussi avec nervosité des ventes massives de bons du Trésor américains.Les Etats-Unis ont commencé à 04H00 GMT à prélever des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement particulièrement brutal de la Chine, visée désormais par de nouveaux droits cumulés de 104%.Pour donner une idée plus concrète de ce coup de massue douanier: UBS Investment Research, dans une analyse largement répercutée par la presse américaine, a calculé que le prix d’un iPhone de type 16 Pro Max 256 GB, assemblé en Chine, pourrait passer de 1.199 à 1.549 dollars. Une hausse de 29%.Donald Trump, malgré les critiques qui s’élèvent jusque parmi ses proches alliés tels qu’Elon Musk, assure avoir trouvé la recette pour, à la fois, résorber le déficit commercial, assainir les finances publiques et relocaliser de nombreuses activités industrielles.La Chine a répliqué du tac-au-tac, annonçant mercredi qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes”, a prévenu un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a averti les autres partenaires commerciaux que suivre la voie chinoise serait “suicidaire”, au moment où Donald Trump assure, avec la vulgarité dont il est parfois capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “lèchent le cul” pour négocier des accords commerciaux “sur mesure”.- Soja, riz -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, et, depuis mercredi, par une taxe de 20% sur l’ensemble de ses marchandises, l’Union européenne a adopté mercredi ses premières mesures de riposte, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.La liste, peaufinée depuis des semaines, comporte des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz. Elle prévoit également des droits allant jusqu’à 25% sur le bois, les motos, des produits plastiques et des équipements électriques.D’autres mesures européennes pourraient être révélées la semaine prochaine.Bruxelles s’est toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a défendu “une réponse européenne commune”, soucieux du sort d’une industrie nationale en crise et fortement concurrencée par la Chine.Cette guerre commerciale mondiale fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance.Elle pourrait, si elle se prolonge, bouleverser la mondialisation telle qu’on la connaît, avec ses chaînes de production éclatées sur de nombreux pays et ses porte-conteneurs géants, chargés de T-shirts bon marché ou de composants électroniques perfectionnés.Et que dire des risques d’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue? La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.La crainte d’un cycle sans fin de représailles pousse déjà certaines banques centrales à tenter de sauver les meubles. Celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. Les craintes sur le commerce mondial ont poussé l’Italie à diviser par deux mercredi sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%. En France, elle devrait plafonner à 0,5%, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui tablait jusqu’à présent sur 0,8%.burs-aue/cyb

Après une parenthèse de dix mois, la fin de vie fait son retour à l’Assemblée

Dix mois après avoir vu son examen interrompu par la dissolution, le texte sur la fin de vie fait son retour mercredi à l’Assemblée nationale, scindé en deux propositions de loi, portant l’une sur les soins palliatifs, et l’autre sur “l’aide à mourir”.Objectif: “garantir à chacun une fin de vie digne, dans le respect de son autonomie”, a résumé la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, à l’ouverture de l’examen des deux textes par la commission des Affaires sociales.La proposition de loi sur les soins palliatifs, portée par Annie Vidal (Renaissance) et globalement consensuelle, devrait être adoptée sans difficulté. Les controverses se concentreront probablement sur la seconde, déposée par Olivier Falorni (apparenté Modem).Elle légalise le suicide assisté – et, dans certains cas, l’euthanasie – avec de strictes conditions et sans employer ces termes.Le Premier ministre, François Bayrou, avait souhaité cette scission pour permettre aux députés de “pouvoir voter sur chacun de ces deux textes différemment”.Mais ces derniers “ne s’opposent pas, (ils) se complètent”, a assuré Mme Vautrin. S’il faut “permettre à chaque Français” un accès aux soins palliatifs, l’ouverture d’une aide à mourir est “essentielle pour celles et ceux dont la souffrance (…) ne peut être soulagée”, a-t-elle insisté, assurant que cela n’ouvrait pas “une rupture anthropologique” en raison des multiples conditions fixées.- Cinq critères -Les deux propositions de loi sont un quasi copié-collé du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie, dans l’état où il se trouvait au moment de la dissolution de juin 2024.Les députés avaient eu le temps de voter son article clé, créant un droit à une aide à mourir conditionné à cinq critères: être âgé d’au moins 18 ans ; français ou résidant en France ;  atteint d’une “affection grave et incurable, qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale” ; cette dernière provoquant une “souffrance physique ou psychologique” réfractaire aux traitements ou insupportable ; être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée.Une définition différente de ce que proposait le texte initial du gouvernement. Porté à l’époque par Mme Vautrin, il prévoyait que ce pronostic vital soit engagé “à court ou moyen terme” – la difficulté étant de savoir ce que recouvre cette notion de “moyen terme”. Autres points qui devraient susciter de vifs débats : le rôle des directives anticipées, a priori exclues de l’aide à mourir, ou le fait que le texte prévoit pour l’instant de laisser à un seul médecin la décision d’approuver celle-ci, ce que conteste Yannick Neuder, ministre délégué à la Santé.Ce dernier, qui comme Mme Vautrin s’est exprimé mercredi devant les députés, est apparu moins affirmatif sur l’aide à mourir, promettant d’être “très attentif” aux “limites et garanties éthiques”- Deux votes solennels -Pour le député LR Thibault Bazin, en pointe sur le sujet, le texte de M. Falorni “ne correspond plus à l’équilibre affiché” par le gouvernement dans son projet de loi initial, et son adoption est incertaine, alors que chaque groupe laissera la liberté de vote à ses membres.M. Falorni estime au contraire que les députés sont parvenus à un “équilibre satisfaisant”, et espère que son texte va recueillir une “majorité de suffrages”.Engagé de longue date pour une fin de vie “libre et choisie”, il met en garde les parlementaires qui se livreraient au “petit jeu de l’obstruction” pour empêcher son texte d’aboutir, comme ce fut le cas en 2021, lors de l’examen d’une proposition de loi sur le sujet dont il était déjà le premier signataire.”Ils seraient très mal jugés par l’opinion publique”, estime-t-il, alors que la légalisation d’une forme d’aide à mourir, promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, bénéficie d’un large soutien des Français.Deux votes solennels sont prévus de manière simultanée le 27 mai, une manière selon M. Falorni de contrer d’éventuelles tentatives d’obstruction. Il sait pouvoir compter sur la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, qui n’a eu de cesse de soutenir l’inscription d’un texte à l’ordre du jour des travaux des députés.

Discothèque de Saint-Domingue: au moins 124 morts et les sauveteurs travaillent encore

Le bilan de l’effondrement du toit d’une discothèque à Saint-Domingue est passé à 124 morts, dont la star du merengue Rubby Perez, les équipes de secours continuant de fouiller les décombres sans guère d’espoir de retrouver des survivants.Près de 36 heures après le drame survenu dans la nuit de lundi à mardi, vers 01H00 du matin, le bilan continue de s’alourdir.”Il nous reste encore entre 24 à 36 heures de travail” sur le site, a déclaré le directeur du Centre d’opérations d’urgence (COE), Juan Manuel Mendez, qui a communiqué le nouveau bilan de 124 morts vers 11H00 (15H00 GMT).Des images aériennes montrent un trou béant à la place du toit de l’établissement. M. Mendez a également indiqué que “le nombre de transferts (vers les hôpitaux) reste inchangé depuis mardi après-midi”, ce qui signifie que les sauveteurs n’ont sorti que des corps des décombres depuis mardi soir. Trois cents secouristes continuent de travailler sans relâche pour dégager des blocs de béton et de la ferraille. Des équipes venues d’Israël et de Porto Rico sont également arrivées en renfort. – angoisse et douleur des proches -Des dizaines de proches s’agglutinent autour de la discothèque, des hôpitaux et de la morgue en attendant des nouvelles ou l’identification de leurs proches.Un brandit une photo, un autre attend tête baissée. Une liste de noms de victimes a été placée sur la bâche d’une tente à côté de l’endroit où les corps arrivent. Mercedes Lopez cherche un de ses fils porté disparu. “On ne nous a donné aucune information, on ne l’a trouvé ni dans les listes (de morts) ni dans les hôpitaux”, raconte-t-elle à l’AFP. “C’est de l’angoisse et beaucoup de douleur”, ajoute-t-elle”Nous avons l’espoir que Dieu le sortira de là vivant”, dit Larissa Minier, qui s’accroche à un infime espoir de retrouver son frère.Les autorités ont appelé la population à faire des dons de sang pour les blessés.  M. Mendez a souligné lors du premier point dans la matinée que “l’identification des corps” était en cours et que l’Institut médico-légal aller donner des indications sur la nationalité des victimes. Il s’agit d’une des pires catastrophes de l’histoire récente du pays, marquée par une explosion à San Cristobal, dans la périphérie de Saint-Domingue (38 morts) il y a deux ans et, en 2005, par l’incendie d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.Les médias estiment qu’entre 500 et 1.000 personnes se trouvaient au Jet Set, établissement prisé des noctambules et fréquenté par des célébrités. Les autorités n’ont pas communiqué le nombre de disparus.- Mort sur scène -Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir le toit s’effondrer pendant que le chanteur Rubby Pérez est sur scène. Le sort de la star du merengue a longtemps été incertain mais il fait bien partie des personnes décédées. Son corps a été exhumé des décombres dans la nuit, ont confirmé les autorités.La musique de celui qui était surnommé “la voix la plus aiguë du merengue”, a fait le tour de l’Amérique latine et caribéenne et de la planète.De nombreux artistes lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. “L’ami et l’idole de notre genre vient de nous quitter”, a regretté un autre mythe de ce rythme dansant, Wilfrido Vargas.- deuil national -Le Jet Set organisait un concert tous les lundis. La présence de “Rubby” avait attiré quantité de spectateurs.Plusieurs personnalités figurent aussi parmi les victimes, comme la gouverneure de la province de Monte Cristi (nord-est) Nelsy Cruz, ou les ex-joueurs de baseball Tony Blanco et Octavio Dotel. Ce dernier, âgé de 51 ans, avait remporté la série mondiale en 2011.Le président dominicain Luis Abinader s’est rendu sur place dans la matinée de mardi et a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes de la tragédie.Dans un communiqué, la discothèque assure “collaborer de manière totale et transparente avec les autorités pour (…) clarifier ce qui s’est passé”.Attirés par les plages, la musique, la vie nocturne et l’architecture coloniale de Saint-Domingue, plus de 11 millions de touristes ont visité la République dominicaine en 2024, selon le ministère du Tourisme.

Discothèque de Saint-Domingue: au moins 124 morts et les sauveteurs travaillent encore

Le bilan de l’effondrement du toit d’une discothèque à Saint-Domingue est passé à 124 morts, dont la star du merengue Rubby Perez, les équipes de secours continuant de fouiller les décombres sans guère d’espoir de retrouver des survivants.Près de 36 heures après le drame survenu dans la nuit de lundi à mardi, vers 01H00 du matin, le bilan continue de s’alourdir.”Il nous reste encore entre 24 à 36 heures de travail” sur le site, a déclaré le directeur du Centre d’opérations d’urgence (COE), Juan Manuel Mendez, qui a communiqué le nouveau bilan de 124 morts vers 11H00 (15H00 GMT).Des images aériennes montrent un trou béant à la place du toit de l’établissement. M. Mendez a également indiqué que “le nombre de transferts (vers les hôpitaux) reste inchangé depuis mardi après-midi”, ce qui signifie que les sauveteurs n’ont sorti que des corps des décombres depuis mardi soir. Trois cents secouristes continuent de travailler sans relâche pour dégager des blocs de béton et de la ferraille. Des équipes venues d’Israël et de Porto Rico sont également arrivées en renfort. – angoisse et douleur des proches -Des dizaines de proches s’agglutinent autour de la discothèque, des hôpitaux et de la morgue en attendant des nouvelles ou l’identification de leurs proches.Un brandit une photo, un autre attend tête baissée. Une liste de noms de victimes a été placée sur la bâche d’une tente à côté de l’endroit où les corps arrivent. Mercedes Lopez cherche un de ses fils porté disparu. “On ne nous a donné aucune information, on ne l’a trouvé ni dans les listes (de morts) ni dans les hôpitaux”, raconte-t-elle à l’AFP. “C’est de l’angoisse et beaucoup de douleur”, ajoute-t-elle”Nous avons l’espoir que Dieu le sortira de là vivant”, dit Larissa Minier, qui s’accroche à un infime espoir de retrouver son frère.Les autorités ont appelé la population à faire des dons de sang pour les blessés.  M. Mendez a souligné lors du premier point dans la matinée que “l’identification des corps” était en cours et que l’Institut médico-légal aller donner des indications sur la nationalité des victimes. Il s’agit d’une des pires catastrophes de l’histoire récente du pays, marquée par une explosion à San Cristobal, dans la périphérie de Saint-Domingue (38 morts) il y a deux ans et, en 2005, par l’incendie d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.Les médias estiment qu’entre 500 et 1.000 personnes se trouvaient au Jet Set, établissement prisé des noctambules et fréquenté par des célébrités. Les autorités n’ont pas communiqué le nombre de disparus.- Mort sur scène -Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir le toit s’effondrer pendant que le chanteur Rubby Pérez est sur scène. Le sort de la star du merengue a longtemps été incertain mais il fait bien partie des personnes décédées. Son corps a été exhumé des décombres dans la nuit, ont confirmé les autorités.La musique de celui qui était surnommé “la voix la plus aiguë du merengue”, a fait le tour de l’Amérique latine et caribéenne et de la planète.De nombreux artistes lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. “L’ami et l’idole de notre genre vient de nous quitter”, a regretté un autre mythe de ce rythme dansant, Wilfrido Vargas.- deuil national -Le Jet Set organisait un concert tous les lundis. La présence de “Rubby” avait attiré quantité de spectateurs.Plusieurs personnalités figurent aussi parmi les victimes, comme la gouverneure de la province de Monte Cristi (nord-est) Nelsy Cruz, ou les ex-joueurs de baseball Tony Blanco et Octavio Dotel. Ce dernier, âgé de 51 ans, avait remporté la série mondiale en 2011.Le président dominicain Luis Abinader s’est rendu sur place dans la matinée de mardi et a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes de la tragédie.Dans un communiqué, la discothèque assure “collaborer de manière totale et transparente avec les autorités pour (…) clarifier ce qui s’est passé”.Attirés par les plages, la musique, la vie nocturne et l’architecture coloniale de Saint-Domingue, plus de 11 millions de touristes ont visité la République dominicaine en 2024, selon le ministère du Tourisme.

Pékin rejette les accusations de Kiev selon lesquelles de nombreux Chinois combattent pour la Russie

Pékin a rejeté mercredi les accusations ukrainiennes selon lesquelles de nombreux Chinois combattent pour la Russie, assurant qu’elles étaient “sans fondement”.Le président Zelensky avait annoncé mardi la capture par ses troupes de deux ressortissants chinois qui combattaient selon lui au sein de l’armée russe dans l’est de l’Ukraine. Kiev a accusé la Chine de soutenir militairement la Russie qui envahit son pays depuis 2022, tout en réclamant des “explications” à Pékin. “Nous avons des informations selon lesquelles il y aurait beaucoup plus de citoyens chinois dans les unités de l’occupant”, avait affirmé M. Zelensky. “Ce type d’affirmation est totalement sans fondement. La position de la Chine sur la crise ukrainienne est claire et sans ambiguïté, et a été largement reconnue par la communauté internationale”, a réagi mercredi lors d’un point presse régulier Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Concernant la capture de ses deux ressortissants, le porte-parole a indiqué que la Chine “est en train de procéder à des vérifications avec l’Ukraine”.”Je tiens à souligner que le gouvernement chinois a toujours demandé à ses citoyens de se tenir à l’écart des zones de conflit armé, d’éviter d’être impliqués dans des conflits armés sous quelque forme que ce soit et, en particulier, d’éviter de participer aux opérations militaires de quelque partie que ce soit”, a-t-il souligné.”La partie ukrainienne devrait apprécier à leur juste valeur les efforts et le rôle constructif de la Chine dans la recherche d’une solution politique à la crise ukrainienne”, a-t-il ajouté.- Promesse de citoyenneté russe -Le Kremlin a de son côté refusé mercredi de commenter l’annonce. “Je ne peux faire aucun commentaire sur cette question”, a déclaré son porte-parole Dmitri Peskov.Un haut responsable ukrainien  a toutefois dit mardi à l’AFP sous le couvert de l’anonymat que selon les premières informations, il s’agirait de personnes qui ont signé “un contrat” avec l’armée russe plutôt que de l’envoi par Pékin de troupes régulières sur le front ukrainien.L’Ukraine et les Ocidentaux ont dénoncé depuis l’année dernière l’envoi de milliers de soldats nord-coréens par PyongYang sur le front russo-ukrainien, et Kiev a publié des videos de prisonniers l’illustrant, mais c’est la première fois que l’Ukraine affirme avoir découvert des Chinois participant aux hostilités sur son sol depuis le début de l’invasion. Le président Zelensky a publié une vidéo montrant l’un de ces prisonniers de guerre présumés, un homme en tenue militaire, les mains liées, imitant des bruits de combat et prononçant des mots en mandarin. L’influent média ukrainien en ligne Ukraïnska Pravda, citant l’armée ukrainienne, a affirmé mercredi qu’un des prisonniers avait rejoint l’armée russe via un intermédiaire chinois payé “300.000 roubles” (3.100 euros), motivé par la promesse de recevoir “la nationalité russe”.Il a suivi une formation militaire avec d’autres “ressortissants chinois” dans la partie occupée de la région ukrainienne de Lougansk (est), a ajouté le média. Lors de cette formation, il n’avait pas d’interprète et se servait “de gestes et d’un téléphone” pour communiquer, selon le média.La Chine se présente comme neutre et un médiateur potentiel dans ce conflit, mais elle reste un allié politique et économique clé de la Russie, au point que les Occidentaux l’ont qualifiée de “facilitateur décisif” de l’invasion russe – qu’elle n’a jamais condamnée.Pékin est notamment accusé d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales en lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements.Â