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Trump ordonne de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York

Le président américain Donald Trump a ordonné dimanche de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York, en vue du “plus grand programme d’expulsions massives de l’histoire” visant ces villes dirigées selon lui par des “démocrates d’extrême gauche” à “l’esprit malade”.”Nous devons redoubler d’efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d’étrangers illégaux habitent”, a déclaré le président républicain sur son réseau Truth Social. “Ces villes, et d’autres, sont le noyau central du pouvoir démocrate”, a-t-il ajouté.M. Trump a fait de l’expulsion des immigrés clandestins une priorité de son deuxième mandat, après avoir promis durant sa campagne de mettre fin à une supposée “invasion” de criminels étrangers. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité.Des descentes à répétition d’agents de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Los Angeles ont déclenché des manifestations parfois ponctuées de violences dans la deuxième ville des Etats-Unis, auxquelles le président a répondu en déployant 4.000 gardes nationaux et 700 Marines, un corps d’élite, contre la volonté du gouverneur de Californie et de la maire.Tout comme New York, Chicago et d’autres bastions démocrates comme San Francisco et Seattle, Los Angeles est une “ville sanctuaire” dont les autorités refusent de coopérer avec l’ICE en matière de lutte contre l’immigration clandestineSamedi, au moment où Donald Trump présidait une grande parade militaire à Washington, des centaines de milliers d’opposants sont descendus dans les rues sous le mot d’ordre “No Kings” (“pas de rois”) pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dérives dictatoriales du président.- “Esprit malade” -Dans sa longue diatribe sur Truth Social dimanche, le président républicain a affirmé que “chaque jour, les courageux hommes et femmes de l’ICE sont soumis à des actes de violence, au harcèlement et même à des menaces de la part de politiciens démocrates radicaux.”Mais, a-t-il insisté, “rien ne nous empêchera d’exécuter notre mission (…) Les agents de l’ICE ont, par la présente, ordre de faire tout leur possible pour atteindre l’objectif très important de réaliser le plus grand programme d’expulsion massive de l’histoire.” “Les démocrates d’extrême gauche ont l’esprit malade, détestent notre pays et veulent en réalité détruire nos centres-villes — et ils y parviennent !” a encore lancé le président. “Il y a quelque chose qui ne va pas chez eux,” a-t-il poursuivi dans sa diatribe, énumérant une série de griefs, notamment des accusations selon lesquelles les démocrates “croient aux frontières ouvertes, au transgenre pour tout le monde, et aux hommes jouant dans les sports féminins.” Il a dit avoir ordonné à l’ICE et aux autres corps de maintien de l’ordre de “SE CONCENTRER sur nos centres-villes criminogènes et meurtriers”.Toute l’administration, a-t-il insisté, a ordre “de mettre toutes les ressources possibles derrière cet effort, et d’inverser la marée de la migration de destruction massive qui a transformé des villes autrefois idylliques en scènes de dystopie du Tiers-Monde.””Vous avez mon soutien indéfectible. Maintenant allez, FAITES LE BOULOT !” a-t-il écrit à l’intention de l’ICE et des “patriotes” des autres administrations. “De VRAIS Américains vous acclament tous les jours”, a affirmé Donald Trump.A Los Angeles, le couvre-feu décrété par la mairie le 10 juin pour prévenir les violences et le vandalisme en marge des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump restera en vigueur “pendant encore au moins deux jours”, a déclaré la maire démocrate Karen Bass dimanche à la chaîne locale KTLA.”Nous ne savons pas combien de raids vont avoir lieu, nous ne savons pas quelle sera la nature des raids, et chaque fois que cela se produit, cela génère vraiment beaucoup de colère dans la ville”, a-t-elle expliqué.

Trump ordonne de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York

Le président américain Donald Trump a ordonné dimanche de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York, en vue du “plus grand programme d’expulsions massives de l’histoire” visant ces villes dirigées selon lui par des “démocrates d’extrême gauche” à “l’esprit malade”.”Nous devons redoubler d’efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d’étrangers illégaux habitent”, a déclaré le président républicain sur son réseau Truth Social. “Ces villes, et d’autres, sont le noyau central du pouvoir démocrate”, a-t-il ajouté.M. Trump a fait de l’expulsion des immigrés clandestins une priorité de son deuxième mandat, après avoir promis durant sa campagne de mettre fin à une supposée “invasion” de criminels étrangers. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité.Des descentes à répétition d’agents de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Los Angeles ont déclenché des manifestations parfois ponctuées de violences dans la deuxième ville des Etats-Unis, auxquelles le président a répondu en déployant 4.000 gardes nationaux et 700 Marines, un corps d’élite, contre la volonté du gouverneur de Californie et de la maire.Tout comme New York, Chicago et d’autres bastions démocrates comme San Francisco et Seattle, Los Angeles est une “ville sanctuaire” dont les autorités refusent de coopérer avec l’ICE en matière de lutte contre l’immigration clandestineSamedi, au moment où Donald Trump présidait une grande parade militaire à Washington, des centaines de milliers d’opposants sont descendus dans les rues sous le mot d’ordre “No Kings” (“pas de rois”) pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dérives dictatoriales du président.- “Esprit malade” -Dans sa longue diatribe sur Truth Social dimanche, le président républicain a affirmé que “chaque jour, les courageux hommes et femmes de l’ICE sont soumis à des actes de violence, au harcèlement et même à des menaces de la part de politiciens démocrates radicaux.”Mais, a-t-il insisté, “rien ne nous empêchera d’exécuter notre mission (…) Les agents de l’ICE ont, par la présente, ordre de faire tout leur possible pour atteindre l’objectif très important de réaliser le plus grand programme d’expulsion massive de l’histoire.” “Les démocrates d’extrême gauche ont l’esprit malade, détestent notre pays et veulent en réalité détruire nos centres-villes — et ils y parviennent !” a encore lancé le président. “Il y a quelque chose qui ne va pas chez eux,” a-t-il poursuivi dans sa diatribe, énumérant une série de griefs, notamment des accusations selon lesquelles les démocrates “croient aux frontières ouvertes, au transgenre pour tout le monde, et aux hommes jouant dans les sports féminins.” Il a dit avoir ordonné à l’ICE et aux autres corps de maintien de l’ordre de “SE CONCENTRER sur nos centres-villes criminogènes et meurtriers”.Toute l’administration, a-t-il insisté, a ordre “de mettre toutes les ressources possibles derrière cet effort, et d’inverser la marée de la migration de destruction massive qui a transformé des villes autrefois idylliques en scènes de dystopie du Tiers-Monde.””Vous avez mon soutien indéfectible. Maintenant allez, FAITES LE BOULOT !” a-t-il écrit à l’intention de l’ICE et des “patriotes” des autres administrations. “De VRAIS Américains vous acclament tous les jours”, a affirmé Donald Trump.A Los Angeles, le couvre-feu décrété par la mairie le 10 juin pour prévenir les violences et le vandalisme en marge des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump restera en vigueur “pendant encore au moins deux jours”, a déclaré la maire démocrate Karen Bass dimanche à la chaîne locale KTLA.”Nous ne savons pas combien de raids vont avoir lieu, nous ne savons pas quelle sera la nature des raids, et chaque fois que cela se produit, cela génère vraiment beaucoup de colère dans la ville”, a-t-elle expliqué.

L’UE appelle à éviter le protectionnisme au G7 qui démarre en plein conflit entre l’Iran et Israël

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé dimanche le G7 à “éviter le protectionnisme” au début d’un sommet au Canada sous tension en raison des frictions entre alliés et de la crainte d’une escalade au Moyen-Orient après trois jours de conflit entre l’Iran et Israël.Le sommet, qui se déroule à Kananaskis dans l’écrin du parc national de Banff, dans l’ouest canadien, est le premier depuis que le retour de Donald Trump au pouvoir a fragilisé l’unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a choisi d’inviter également de nombreux dirigeants d’autres pays: Inde, Ukraine, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Corée du Sud seront présents.Eviter les drames sera une priorité absolue pour tous malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore celle au Moyen-Orient.Pour cela, les pays du G7 devraient s’abstenir de publier le traditionnel long communiqué final et plutôt opter pour des engagements “courts et concrets” sur divers sujets qui seront abordés.Mais parviendront-ils à parler d’une voix commune, notamment sur le Moyen-Orient? Israël a lancé depuis vendredi une attaque sans précédent contre l’Iran, visant son programme nucléaire et son appareil de sécurité. Téhéran a riposté par des salves de tirs de missiles et de drones, promettant “une réponse dévastatrice” et affirmant qu’Israël ne serait bientôt “plus habitable”.Selon une source gouvernementale à l’AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune sur ce conflit appelant à la désescalade.Dimanche, Ursula von der Leyen a affirmé avoir dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique dimanche, que la diplomatie était la meilleure solution “à long terme” avec l’Iran, sans toutefois appeler à un cessez-le-feu.- “Frappes regrettables” -Allié d’Israël, le président américain a estimé “qu’il y avait de bonnes chances qu’il y ait un accord”, sur le seuil de la Maison Blanche avant d’embarquer dans son hélicoptère Marine One.Le président français Emmanuel Macron, qui a fait dimanche une halte au Groenland pour exprimer la “solidarité européenne” face aux visées de Donald Trump, a dit espérer un retour au calme “dans les prochaines heures” en Iran et en Israël. Il a par ailleurs exhorté Téhéran à reprendre les pourparlers avec les États-Unis.Mais cette guerre n’est pas la seule au menu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait partie des invités et espère parler à Donald Trump, qui l’avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.Le président américain, qui s’est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau parlé samedi au président russe Vladimir Poutine. Celui-ci lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.De leur côté, les Européens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe. Avant d’arriver au Canada, Emmanuel Macron a indiqué qu’il entendait demander à son homologue américain s’il est “disponible” pour mettre en oeuvre plus de sanctions.- Droits de douane -Tous les pays veulent par ailleurs aborder l’aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d’au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé le monde d’un ralentissement économique général.”Gardons les échanges entre nous équitables, prévisibles et ouverts. Nous devons tous éviter le protectionnisme”, a lancé Mme von der Leyen dimanche à la veille de session commune lundi pendant laquelle les dirigeants évoqueront les perspectives économiques mondiales.C’est un moment particulièrement important pour le Canada. La dernière fois que le pays avait accueilli le G7, en 2018, la réunion avait été le théâtre d’un virulent accrochage entre M. Trump et le Premier ministre de l’époque, Justin Trudeau. Le président américain était parti sans signer le communiqué final et les relations entre les deux dirigeants ne s’étaient jamais apaisées.Mark Carney et Donald Trump se verront lundi matin pour une rencontre en face-à-face.Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien alors qu’il n’a cessé de menacer son voisin du nord ces derniers mois, estimant qu’il serait préférable qu’il devienne le 51e État américain.

L’heure du verdict en Allemagne pour un médecin syrien accusé de tortures sous Assad

Un médecin syrien, accusé de tortures d’opposants au régime de Bachar al-Assad, va connaître lundi le sort que lui réserve la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort. Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu’à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d’autres réfugiés syriens, Alaa Moussa, aujourd’hui âgé de 40 ans, réfute toutes les accusations. Jugé pour crimes contre l’humanité, il doit répondre de tortures sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs à 18 reprises entre 2011 et 2012, notamment en mettant le feu aux parties génitales d’un adolescent. Il aurait également administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups, selon le parquet fédéral allemand.Il risque la prison à vie, assortie d’une peine de sûreté pour une durée non encore définie, ainsi qu’une interdiction d’exercer en tant que médecin. Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa a été confronté à plus d’une cinquantaine de témoins et d’anciennes victimes. Certains ont témoigné masqués et beaucoup ont fait état de menaces et d’intimidation à l’encontre de leur famille restée au pays alors que l’ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.Une situation qui s’est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.Parmi les témoins, un ancien lieutenant d’Alep, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011. Il a affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l’hôpital militaire où il sévissait.- “Il a ri” -Ensuite, “l’accusé a discuté avec des collègues et a ri, comme si de rien n’était”, a raconté ce témoin devant le juge.L’Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.Il y a deux semaines, la justice allemande a ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d’une milice syrienne soutenant l’ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d’actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.De nombreux Syriens d’Allemagne ont ces dernières années dénoncé auprès de la justice des suspects d’exactions commises dans leur pays, et la chute de Bachar al-Assad a levé les appréhensons de ceux qui craignaient de mettre en danger leurs proches en Syrie, selon des organisations des droits de l’homme.Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l’économie et les infrastructures du pays.

L’heure du verdict en Allemagne pour un médecin syrien accusé de tortures sous Assad

Un médecin syrien, accusé de tortures d’opposants au régime de Bachar al-Assad, va connaître lundi le sort que lui réserve la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort. Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu’à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d’autres réfugiés syriens, Alaa Moussa, aujourd’hui âgé de 40 ans, réfute toutes les accusations. Jugé pour crimes contre l’humanité, il doit répondre de tortures sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs à 18 reprises entre 2011 et 2012, notamment en mettant le feu aux parties génitales d’un adolescent. Il aurait également administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups, selon le parquet fédéral allemand.Il risque la prison à vie, assortie d’une peine de sûreté pour une durée non encore définie, ainsi qu’une interdiction d’exercer en tant que médecin. Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa a été confronté à plus d’une cinquantaine de témoins et d’anciennes victimes. Certains ont témoigné masqués et beaucoup ont fait état de menaces et d’intimidation à l’encontre de leur famille restée au pays alors que l’ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.Une situation qui s’est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.Parmi les témoins, un ancien lieutenant d’Alep, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011. Il a affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l’hôpital militaire où il sévissait.- “Il a ri” -Ensuite, “l’accusé a discuté avec des collègues et a ri, comme si de rien n’était”, a raconté ce témoin devant le juge.L’Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.Il y a deux semaines, la justice allemande a ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d’une milice syrienne soutenant l’ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d’actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.De nombreux Syriens d’Allemagne ont ces dernières années dénoncé auprès de la justice des suspects d’exactions commises dans leur pays, et la chute de Bachar al-Assad a levé les appréhensons de ceux qui craignaient de mettre en danger leurs proches en Syrie, selon des organisations des droits de l’homme.Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l’économie et les infrastructures du pays.

Athlétisme/violences: le père de Jakob Ingebrigtsen fixé sur son sort lundi

La justice norvégienne se prononce lundi dans l’affaire Ingebrigtsen dans laquelle l’ex-entraîneur Gjert doit répondre d’accusations de violences parentales sur son fils Jakob, champion olympique d’athlétisme, et sa fille Ingrid.Le parquet a requis deux ans et demi de prison contre Ingebrigtsen senior tandis que la défense a plaidé la relaxe à l’issue d’un procès-fleuve qui s’est tenu devant le tribunal de Sandnes (sud-ouest) du 24 mars au 15 mai.Les juges devront trancher si Jakob et Ingrid Ingebrigtsen, parties civiles dans l’affaire, ont grandi sous un régime de violences systémiques ou si la stricte discipline imposée par leur père répondait aux exigences nécessaires pour atteindre un haut niveau sportif.”Mon enfance a été largement marquée par la peur”, a témoigné Jakob, champion olympique du 5.000 mètres l’an dernier à Paris et du 1.500 mètres à Tokyo en 2021, en chargeant son père, qu’il dit avoir arrêté d’appeler “papa” à l’âge de 11-12 ans et qu’il désigne désormais comme “l’accusé”.”Je sentais que je n’avais pas de libre choix et que je n’avais pas mon mot à dire. J’étais dans un environnement où tout était contrôlé et décidé à ma place. Enormément de manipulation”, a affirmé l’athlète de 24 ans.Se disant incapable de citer un seul bon souvenir de son enfance, il est revenu sur plusieurs épisodes de violences physiques — gifles, coup de pied dans le ventre –, dont certains quand il avait sept ans.Agé de 59 ans, Gjert Ingebrigtsen a rejeté les accusations de violences physiques et psychologiques dont il se serait rendu coupable sur une période de 14 ans, de 2008 à 2022, et a dénoncé lors du procès “une entreprise de démolition”. A la barre, il s’est dépeint comme un père “excessivement protecteur” qui a donné une éducation “traditionnelle et patriarcale” à ses sept enfants, soucieux de contribuer à leur succès et ne recevant que de l’ingratitude en retour.- Confusion des rôles -Jakob Ingebrigtsen et deux de ses frères également athlètes, Henrik et Filip, avaient jeté un pavé dans la mare en octobre 2023, en mettant publiquement en cause leur père dans une tribune de presse.La police avait ouvert une enquête élargie à toute la fratrie, mais seuls les faits concernant Jakob et Ingrid ont été retenus, les autres ayant été classés faute de preuves ou pour cause de prescription.Jakob, également double champion du monde en salle sur 1.500 m et 3.000 m cet hiver, Henrik et Filip ont rompu en 2022 avec leur père-entraîneur.Ingrid Ingebrigtsen, 18 ans, a elle aussi témoigné de violences verbales et physiques, notamment comment son père l’avait frappée au visage avec une serviette de toilette mouillée en janvier 2022. Lui dit avoir visé le doigt qu’elle tendait lors d’une dispute.En conflit récurrent avec celui-ci, l’adolescente a renoncé à l’athlétisme et quitté la maison familiale à l’âge de 15 ans.Le procès a fait les gros titres en Norvège et au-delà, mettant en lumière les défis liés à la confusion des rôles entre entraîneur et parent dans les familles d’athlètes.Gjert Ingebrigtsen était jugé pour “violences intrafamiliales”, un chef passible de six ans de prison en Norvège.”Pour mes frères, ma sÅ“ur et moi, les audiences au tribunal de Sandnes ont eu des conséquences profondes et déchirantes, quel que soit le verdict”, a déclaré Jakob Ingebrigtsen au dernier jour du procès.”Nous le savions depuis le début, mais c’était malgré tout important de raconter notre histoire”.

Le salon du Bourget décolle dans l’ombre du drame d’Air India

Le salon du Bourget près de Paris, le plus ancien et plus grand rendez-vous aérospatial au monde, décolle lundi avec un fort accent sur l’espace et la défense, mais assombri pour sa 55e édition par la catastrophe du Boeing d’Air India.Très attendu pour parler de la reprise de Boeing, le patron du géant américain Kelly Ortberg a annulé vendredi sa venue au salon, au lendemain du crash meurtrier en Inde d’un appareil de l’avionneur.Ce drame, qui a fait 279 morts, a entraîné l’annulation en cascade de plusieurs évènements du rendez-vous du secteur aéronautique, dont la conférence de presse traditionnelle de Boeing avant l’ouverture officielle du salon, comme celle du motoriste CFM, coentreprise du français Safran et de l’américain GE, qui équipe la plupart des avions les mieux vendus de Boeing et d’Airbus. “On a tous le moral à zéro” après cette catastrophe, a confié à l’AFP un acteur clé du secteur.- Boeing en vol -Boeing et son rival européen Airbus s’y affrontent traditionnellement à coups d’annonces de commandes d’avions, mais la catastrophe d’Air India risque de jeter une ombre sur le programme de l’entreprise américaine.Vendredi, le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury a exprimé au nom de son entreprise ses “condoléances aux victimes et aux familles des victimes du vol d’Air India”.”On travaille tous très fort dans cette industrie pour que cela n’arrive pas. Et quand cela arrive, c’est une tragédie”, a déclaré le patron d’Airbus. “Quelques jours avant l’ouverture du Bourget, cet accident a un impact particulier en France”, a souligné le ministère français des transports Philippe Tabarot. Rencontré dimanche au Bourget, au milieu des derniers préparatifs, le commissaire général du salon Emmanuel Viellard a cherché à relativiser l’absence de Kelly Ortberg. “Une personne qui nous manque, ce n’est pas un salon qui s’arrête, le patron du Boeing a d’autres préoccupations en ce moment, mais Boeing sera en représentation avec des avions en vol”, a-t-il déclaré à l’AFP.  Dans un contexte international tendu et avec l’intention de l’Europe de renforcer sa souveraineté stratégique, le salon est particulièrement attendu sur le thème de la défense. “Heureusement que cette prise de conscience a eu lieu ! Mais, entre la volonté politique et la réalité, il y a un écart”, a déclaré Éric Trappier, le PDG du groupe Dassault, qui fabrique les avions de chasse Rafale, dans une interview dimanche au Figaro.  “Mettre plus d’argent n’est pas tout : il faut décider comment le dépenser, quels seront les prescripteurs, quel est l’effet militaire recherché et comment cet effort se conjugue avec la réalité de l’Otan”, a-t-il poursuivi, critiquant une nouvelle fois le Danemark, qui achète des avions de combat américains F-35 malgré la menace d’une annexion du Groenland par Donald Trump.- Ukraine et Israël présents -C’est le Premier ministre français François Bayrou qui inaugurera le salon lundi matin, lors d’une cérémonie incluant un hommage aux femmes dans l’aérospatial. La féminisation sera le fil rouge de cette édition du salon, organisé depuis 1909 tous les deux ans. Vendredi, premier jour d’ouverture au grand public, sera entièrement consacré aux femmes, avec la participation de professionnelles de 20 métiers de l’aérien et du spatial.Le même jour, le président Emmanuel Macron est attendu avec un discours sur la nouvelle stratégie spatiale française. “D’un point de vue industriel, le fait qu’il y ait une identification d’une stratégie nationale spatiale, c’est bienvenu”, a déclaré Baptiste Voillequin, responsable chargé de l’espace du Gifas (groupement des industries aérospatiales françaises) qui organise le salon, en recevant les médias dans le pavillon de 2.500 m2 dédié à l’espace, une première au Bourget. Même fortement réduite, la présence d’Israël, l’un des leaders des capacités militaires de pointe dans l’aérospatial, est une source de tensions. Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté mardi la requête d’associations qui demandaient l’exclusion du salon des entreprises israéliennes au nom du risque de perpétuation de “crimes internationaux”.L’Ukraine, dont l’attaque de drones contre des bombardiers stratégiques russes est décortiquée par les militaires et avionneurs, sera également présente avec cinq entreprises, dont la start-up Ailand Systems, spécialisée dans les drones détecteurs de mines, ainsi que l’avionneur Antonov et le motoriste Motor Sitch.