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Brésil: Bolsonaro “stable” après son hospitalisation pour des douleurs abdominales

L’ex-président Jair Bolsonaro est hospitalisé dans un état “stable” à Natal, dans le nord-est du Brésil, après avoir ressenti vendredi des “douleurs insupportables” à l’abdomen héritées d’une attaque à l’arme blanche subie en 2018.L’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), 70 ans, avait débuté dans la matinée une tournée pour mobiliser ses partisans dans cette région pauvre du pays, deux semaines après avoir été renvoyé en procès pour tentative présumée de coup d’Etat.Déjà inéligible jusqu’en 2030, il risque une peine cumulée de plus de quarante ans de prison mais espère encore concourir au scrutin de 2026.Selon le bulletin médical publié à la mi-journée par l’hôpital Rio Grande à Natal, capitale de l’Etat du Rio Grande do Norte, “les paramètres vitaux (de M. Bolsonaro) sont stables, il est hydraté par voie intraveineuse et il effectue des examens complémentaires”.”Le patient ne ressent plus de douleur après avoir reçu des analgésiques, et le résultat des examens permettra d’établir la nécessité éventuelle d’un transfert” vers un autre hôpital.L’équipe médicale a précisé en conférence de presse qu’il pourrait être transféré vers Sao Paulo ou Brasilia, “selon les souhaits de sa famille”.Vêtu d’un maillot jaune et vert de l’équipe nationale brésilienne de football, M. Bolsonaro est arrivé à l’hôpital sur un brancard, une perfusion à un bras, selon des images d’un photographe de l’AFP.Il venait d’être transféré en hélicoptère depuis un autre établissement médical situé à une centaine de kilomètres de là, dans la ville de Santa Cruz.- “Douleurs insupportables” -“Il a eu un malaise, lié à l’attentat à l’arme blanche de 2018″, a rapporté à l’AFP une porte-parole du Parti libéral (PL), la formation politique de Jair Bolsonaro.Cette année-là, l’ancien capitaine de l’armée avait été poignardé par un déséquilibré en plein bain de foule, à quelques semaines de l’élection présidentielle qu’il a finalement remportée.Les séquelles ont valu à M. Bolsonaro plusieurs hospitalisations ces dernières années. Le sénateur Rogerio Marinho, ancien ministre du gouvernement Bolsonaro et actuellement sénateur du Rio Grande do Norte, avait publié plus tôt dans la matinée sur les réseaux sociaux une vidéo montrant l’ex-chef d’Etat s’entretenir avec un groupe de sympathisants, vêtus comme lui aux couleurs du Brésil.”Quand nous sommes arrivés dans la ville de Tangara, il a commencé à ressentir des douleurs insupportables et nous avons mis fin au programme prévu”, a-t-il raconté.”Espérons qu’il ne s’agit que d’un incident mineur et qu’il n’y aura pas besoin d’une intervention chirurgicale”, a poursuivi M. Marinho, appelant à “prier” pour l’ex-président.- “Persécution” -M. Bolsonaro a été opéré du tube digestif en septembre 2023 à Sao Paulo, une intervention liée aux séquelles de l’attentat de 2018. Il avait également subi plusieurs autres opérations à l’abdomen tout au long de son mandat de quatre ans à la présidence du Brésil.Fin mars, la Cour suprême a décidé d’ouvrir un procès contre lui pour une tentative présumée de coup d’Etat qu’il aurait ourdie pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré de longue date pour “garantir son maintien au pouvoir”.L’ex-président a toujours clamé son innocence, se disant victime de “persécution” politique.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d’urnes électroniques brésilien, il espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle de 2026.Lula, dont la popularité est en berne, plombée par l’inflation des prix des aliments, laisse planer pour sa part le mystère sur une éventuelle candidature à la réélection.Le président de gauche, âgé de 79 ans, a lui aussi connu des problèmes de santé récemment: il a dû être opéré en urgence en décembre pour résorber un hématome causée par une hémorragie près du cerveau liée à une chute.

Poursuite des investigations sur le crash d’un hélicoptère à New York qui a fait six morts

Les investigations se poursuivent vendredi sur les causes du crash d’un hélicoptère de tourisme dans le fleuve Hudson à New York qui a fait six morts jeudi, dont une famille de touristes espagnols qui célébraient un anniversaire.L’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), en charge de l’enquête, a indiqué sur X qu’elle tiendrait un point presse “aujourd’hui sur ses investigations”.Un couple de touristes espagnols, dont un cadre du groupe industriel allemand Siemens et son épouse, qui fêtait ses 40 ans, leurs trois enfants, dont le plus âgé avait 11 ans, et le pilote de l’hélicoptère sont décédés dans le crash, le plus meurtrier depuis 2018 à New York, a détaillé vendredi matin sur X Steven Fulop, le maire de Jersey City, la ville située de l’autre côté de l’Hudson.”Le mari était ici pour un voyage d’affaires + la famille l’a rejoint pour poursuivre le voyage quelques jours à New York”, a-t-il indiqué, en renouvelant ses condoléances à la famille.L’hélicoptère était affrété par l’une des entreprises proposant de survoler New York avec vues spectaculaires sur ses gratte-ciel ou la Statue de la Liberté. Une activité prisée des touristes, mais critiquée pour le bruit et la pollution qu’elle engendre.L’entreprise, New York Helicopter, n’a pas confirmé l’identité du pilote décédé dans l’accident.Des images des chaînes d’informations locales ont montré l’hélicoptère Bell 206 perdre des pièces et chuter brutalement dans l’Hudson, qui sépare les rives très urbanisées de Manhattan et du New Jersey voisin.”On a vu un hélicoptère et, comme un petit éclair a coupé l’hélice, elle s’est brisée dans le ciel. Une fois l’hélice brisée, nous avons vu l’hélicoptère partir en vrille”, a raconté à l’AFP une témoin du crash, Belle Angel.”Il semble que le rotor principal a heurté le corps de l’hélicoptère, coupant la queue de l’appareil, ce qui a créé un événement irréversible”, a déclaré l’ancien aviateur militaire et avocat Jim Brauchle.Aucune cause officielle de l’accident n’a été déterminée.Cet accident pourrait relancer les questions autour du dense trafic d’hélicoptères d’affaires ou de tourisme à New York. D’après des chiffres cités par le New York Times, 32 personnes sont mortes dans des accidents d’hélicoptère à New York depuis 1977. En 2009, un hélicoptère transportant des touristes italiens avait percuté un petit avion privé, tuant neuf personnes. En 2018, un autre hélicoptère était tombé dans l’East River, un accident qui avait fait cinq morts.New York compte trois héliports, du côté du fleuve Hudson ou du détroit de l’East River qui entourent l’île de Manhattan. 

Discothèque de Saint-Domingue: deuil et identification des corps en attendant le bilan final

Des dizaines de personnes sont toujours sans nouvelles de leurs proches en République dominicaine tandis que les autorités poursuivent vendredi le triste labeur d’identification des plus de 200 victimes de l’effondrement de la discothèque de Saint-Domingue.Elles s’agglutinent à la morgue de Saint-Domingue alors qu’il ne reste plus d’espoir de trouver des survivants. Les proches attendent, dans six tentes installées pour l’occasion, qu’on leur remette un corps.Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle mégaphone à la main, les proches d’un personne identifiée à se faire connaitre. Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. Il raconte l’horreur de la situation : “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit, on nous a remis un sac et nous avons dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle…”.”Nous voulons que l’on nous remette celle qui est vraiment elle pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”, ajoute-t-il. Il poursuit sur la dernière nuit de sa  belle fille, âgée de 43 ans : “C’est la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”.Yuni Garcia a perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi. C’est le dernier endroit où ils ont cherché et enlevé les débris. J’ai appris qu’ils (la morgue) ont le corps dans une chambre froide et vont le sortir pour faire l’autopsie”. “Il était agent de sécurité de la discothèque depuis 10 ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, dit-il. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre (rapidement) le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant” l’attente de remise des corps”, précise-t-il, ému.- Accélérer les identifications -Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite. Jeudi après-midi, les autorités avaient annoncé que seules 123 autopsies et identifications avaient été réalisées alors que 221 corps ont déjà été sortis des décombres du Jet Set où les sauveteurs continuent de travailler vendredi. Pour accélérer les identifications, douze médecins légistes et du personnel de soutien ont été embauchés, ont annoncé le parquet et le ministère de la Santé dans un communiqué. Des tables supplémentaires ont également été mises en place pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte. Le ministre de la Santé, Victor Atallah avait précisé jeudi qu’il y aurait “possiblement encore” des morts sous les décombres, promettant de ne pas cesser le travail avant que chaque personne sache ce qui est arrivé à leur proche. Dans un liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington avait déjà annoncé la veille le décès “d’au moins” un Américain. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles devaient avoir lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Perez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. Le président Luis Abinader a prolongé le deuil national de trois jours supplémentaires et a annoncé la création d’une “commission d’experts nationaux et étrangers” pour “déterminer les causes” de ce qui est désormais considéré comme la plus grande tragédie du siècle. Cette catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.

Discothèque de Saint-Domingue: deuil et identification des corps en attendant le bilan final

Des dizaines de personnes sont toujours sans nouvelles de leurs proches en République dominicaine tandis que les autorités poursuivent vendredi le triste labeur d’identification des plus de 200 victimes de l’effondrement de la discothèque de Saint-Domingue.Elles s’agglutinent à la morgue de Saint-Domingue alors qu’il ne reste plus d’espoir de trouver des survivants. Les proches attendent, dans six tentes installées pour l’occasion, qu’on leur remette un corps.Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle mégaphone à la main, les proches d’un personne identifiée à se faire connaitre. Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. Il raconte l’horreur de la situation : “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit, on nous a remis un sac et nous avons dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle…”.”Nous voulons que l’on nous remette celle qui est vraiment elle pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”, ajoute-t-il. Il poursuit sur la dernière nuit de sa  belle fille, âgée de 43 ans : “C’est la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”.Yuni Garcia a perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi. C’est le dernier endroit où ils ont cherché et enlevé les débris. J’ai appris qu’ils (la morgue) ont le corps dans une chambre froide et vont le sortir pour faire l’autopsie”. “Il était agent de sécurité de la discothèque depuis 10 ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, dit-il. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre (rapidement) le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant” l’attente de remise des corps”, précise-t-il, ému.- Accélérer les identifications -Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite. Jeudi après-midi, les autorités avaient annoncé que seules 123 autopsies et identifications avaient été réalisées alors que 221 corps ont déjà été sortis des décombres du Jet Set où les sauveteurs continuent de travailler vendredi. Pour accélérer les identifications, douze médecins légistes et du personnel de soutien ont été embauchés, ont annoncé le parquet et le ministère de la Santé dans un communiqué. Des tables supplémentaires ont également été mises en place pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte. Le ministre de la Santé, Victor Atallah avait précisé jeudi qu’il y aurait “possiblement encore” des morts sous les décombres, promettant de ne pas cesser le travail avant que chaque personne sache ce qui est arrivé à leur proche. Dans un liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington avait déjà annoncé la veille le décès “d’au moins” un Américain. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles devaient avoir lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Perez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. Le président Luis Abinader a prolongé le deuil national de trois jours supplémentaires et a annoncé la création d’une “commission d’experts nationaux et étrangers” pour “déterminer les causes” de ce qui est désormais considéré comme la plus grande tragédie du siècle. Cette catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.

Les marchés mondiaux terminent la semaine fébriles, fuite des actifs américains

Les marchés mondiaux naviguent dans un océan d’incertitudes vendredi au terme d’une semaine de montages russes, à mesure que les États-Unis et la Chine s’enfoncent dans une guerre commerciale provoquant une perte de confiance dans les actifs américains.Dernier épisode en date: la Chine a annoncé vendredi qu’elle porterait ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux surtaxes monumentales de 145% imposées par la Maison-Blanche cette semaine sur les importations venant de la Chine, quand les autres partenaires commerciaux bénéficient d’un gel pour 90 jours des droits de douane supplémentaires américains.”Les investisseurs ont à nouveau eu à affronter une semaine de volatilité”, à savoir d’importantes variations du jour au lendemain, dans un sens comme dans l’autre au gré des offensives protectionnistes de la Maison-Blanche et des mesures de rétorsion, relève Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.La Bourse de Paris a terminé vendredi en petite baisse de 0,30%, Francfort de 0,92%, Milan de 0,73%. Seule Londres termine en terrain positif (+0,64).Sur la semaine, les pertes sont finalement limitées: l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a perdu près de 2%.A Wall Street, vers 15H45 GMT, le Dow Jones glissait de 0,07%, l’indice Nasdaq gagnait 0,20% et l’indice élargi S&P 500 0,02%. Sur la semaine, ils restent toutefois en hausse.”L’incertitude demeure et le manque de tendance sur la semaine en est la meilleure expression”, souligne Florian Ielpo.Un phénomène ressort: “la perspective d’une incertitude économique prolongée oblige les investisseurs à réévaluer la sécurité autrefois fiable des actifs américains”, commente Fawad Razaqzada, analyste de City Index.La même incertitude pèse sur les consommateurs américains, dont la confiance a reculé fortement en avril pour le quatrième mois d’affilée: les sondés du dernier baromètre publié vendredi redoutent une inflation massive, une dégradation de l’activité économique et une hausse du chômage.Le roi dollar tombePremier perdant du bal de taxes punitives et volte-face de Donald Trump: “le dollar américain a pris un coup”, souligne l’analyste.Il a atteint vendredi un plus bas niveau en trois ans face à l’euro. Longtemps considéré comme un actif de confiance, le billet vert a perdu environ 5% par rapport à la monnaie unique depuis le début du mois.Vers 15H45 GMT, le dollar dévissait de 1,29% face à la devise européenne à 1,1349 dollar pour un euro.Le billet vert sert habituellement de “baromètre de l’anxiété du marché”, explique M. Razaqzada, mais il souffre actuellement du manque de crédibilité et de la perte de confiance des investisseurs dans l’économie américaine.”Actuellement, on peut avoir l’impression que les États-Unis ne savent plus ce qu’ils font”, explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.Fuite des actifs américainsLe marché de la dette américaine est aussi délaissé, ce qui provoque une flambée du rendement des bons du Trésor. Le rendement de l’obligation à dix ans américaine, référence, atteignait vers 15H45 GMT 4,53%, contre 4,43% jeudi à la clôture, peu après après avoir poussé jusqu’à un plus haut depuis février.Un contraste flagrant avec le début du mois, lorsque le taux à 10 ans avait touché un plus bas depuis octobre, à 3,88%.Cette enflammée est d’autant plus surprenante que “les obligations d’État américaines, normalement considérées comme l’un des investissements les plus sûrs, devrait bénéficier (des périodes) de turbulences”, relève Ole Hansen, analyste de Saxo Bank. “Le message était clair: la vente massive d’actifs à risque a poussé la Maison-Blanche à assouplir sa position, au moins temporairement”, poursuit-il.”Je surveillais le marché des obligations”, a lui-même reconnu le président américain mercredi, ajoutant avoir constaté que ses surtaxes douanières “effrayaient un peu” les investisseurs.L’or, dernière valeur refuge”La flambée désordonnée des rendements des bons du Trésor américain à long terme”, parallèle à la baisse des marchés boursiers mondiaux, a laissé “les investisseurs sans options sûres”, hormis quelques devises comme le franc suisse et le yen, mais surtout “l’or”, souligne M. Hansen.Le métal précieux s’est hissé vendredi à un nouveau record historique, à plus de 3.244 dollars l’once. Vers 15H45 GMT, il évoluait à 3.235,50 dollars l’once, plébiscité pour ses performances de réserve de valeur.Le pétrole chute sur la semaineLe pétrole, stable vendredi, souffre aussi de la guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques. En une semaine, les deux références mondiales du brut ont dégringolé d’environ 15%.Le Brent de la mer du Nord, référence européenne, se stabilisait finalement à 63,44 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, à 60,23 dollars le baril vers 16H45 GMT.

Les marchés mondiaux terminent la semaine fébriles, fuite des actifs américains

Les marchés mondiaux naviguent dans un océan d’incertitudes vendredi au terme d’une semaine de montages russes, à mesure que les États-Unis et la Chine s’enfoncent dans une guerre commerciale provoquant une perte de confiance dans les actifs américains.Dernier épisode en date: la Chine a annoncé vendredi qu’elle porterait ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux surtaxes monumentales de 145% imposées par la Maison-Blanche cette semaine sur les importations venant de la Chine, quand les autres partenaires commerciaux bénéficient d’un gel pour 90 jours des droits de douane supplémentaires américains.”Les investisseurs ont à nouveau eu à affronter une semaine de volatilité”, à savoir d’importantes variations du jour au lendemain, dans un sens comme dans l’autre au gré des offensives protectionnistes de la Maison-Blanche et des mesures de rétorsion, relève Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.La Bourse de Paris a terminé vendredi en petite baisse de 0,30%, Francfort de 0,92%, Milan de 0,73%. Seule Londres termine en terrain positif (+0,64).Sur la semaine, les pertes sont finalement limitées: l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a perdu près de 2%.A Wall Street, vers 15H45 GMT, le Dow Jones glissait de 0,07%, l’indice Nasdaq gagnait 0,20% et l’indice élargi S&P 500 0,02%. Sur la semaine, ils restent toutefois en hausse.”L’incertitude demeure et le manque de tendance sur la semaine en est la meilleure expression”, souligne Florian Ielpo.Un phénomène ressort: “la perspective d’une incertitude économique prolongée oblige les investisseurs à réévaluer la sécurité autrefois fiable des actifs américains”, commente Fawad Razaqzada, analyste de City Index.La même incertitude pèse sur les consommateurs américains, dont la confiance a reculé fortement en avril pour le quatrième mois d’affilée: les sondés du dernier baromètre publié vendredi redoutent une inflation massive, une dégradation de l’activité économique et une hausse du chômage.Le roi dollar tombePremier perdant du bal de taxes punitives et volte-face de Donald Trump: “le dollar américain a pris un coup”, souligne l’analyste.Il a atteint vendredi un plus bas niveau en trois ans face à l’euro. Longtemps considéré comme un actif de confiance, le billet vert a perdu environ 5% par rapport à la monnaie unique depuis le début du mois.Vers 15H45 GMT, le dollar dévissait de 1,29% face à la devise européenne à 1,1349 dollar pour un euro.Le billet vert sert habituellement de “baromètre de l’anxiété du marché”, explique M. Razaqzada, mais il souffre actuellement du manque de crédibilité et de la perte de confiance des investisseurs dans l’économie américaine.”Actuellement, on peut avoir l’impression que les États-Unis ne savent plus ce qu’ils font”, explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.Fuite des actifs américainsLe marché de la dette américaine est aussi délaissé, ce qui provoque une flambée du rendement des bons du Trésor. Le rendement de l’obligation à dix ans américaine, référence, atteignait vers 15H45 GMT 4,53%, contre 4,43% jeudi à la clôture, peu après après avoir poussé jusqu’à un plus haut depuis février.Un contraste flagrant avec le début du mois, lorsque le taux à 10 ans avait touché un plus bas depuis octobre, à 3,88%.Cette enflammée est d’autant plus surprenante que “les obligations d’État américaines, normalement considérées comme l’un des investissements les plus sûrs, devrait bénéficier (des périodes) de turbulences”, relève Ole Hansen, analyste de Saxo Bank. “Le message était clair: la vente massive d’actifs à risque a poussé la Maison-Blanche à assouplir sa position, au moins temporairement”, poursuit-il.”Je surveillais le marché des obligations”, a lui-même reconnu le président américain mercredi, ajoutant avoir constaté que ses surtaxes douanières “effrayaient un peu” les investisseurs.L’or, dernière valeur refuge”La flambée désordonnée des rendements des bons du Trésor américain à long terme”, parallèle à la baisse des marchés boursiers mondiaux, a laissé “les investisseurs sans options sûres”, hormis quelques devises comme le franc suisse et le yen, mais surtout “l’or”, souligne M. Hansen.Le métal précieux s’est hissé vendredi à un nouveau record historique, à plus de 3.244 dollars l’once. Vers 15H45 GMT, il évoluait à 3.235,50 dollars l’once, plébiscité pour ses performances de réserve de valeur.Le pétrole chute sur la semaineLe pétrole, stable vendredi, souffre aussi de la guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques. En une semaine, les deux références mondiales du brut ont dégringolé d’environ 15%.Le Brent de la mer du Nord, référence européenne, se stabilisait finalement à 63,44 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, à 60,23 dollars le baril vers 16H45 GMT.

Le duel commercial devient guerre de tranchées entre Pékin et Washington

C’est désormais à qui clignera en premier: la Chine a durci sa riposte douanière contre Donald Trump, lequel reste persuadé que son bras de fer commercial marche “vraiment bien”, ce dont les investisseurs et les consommateurs américains doutent de plus en plus ouvertement.Les marchés boudent à la fois la devise, la dette et les actions américaines, dans un accès de défiance généralisée que l’on observe d’ordinaire envers certains pays émergents, pas pour la première puissance mondiale.Le très influent patron de la banque JP Morgan, Jamie Dimon, a reconnu vendredi que l’économie faisait “face à des turbulences considérables”.Le président américain a lui estimé sur son réseau Truth Social que sa politique en matière de droits de douane “fonctionnait vraiment bien” .Donald Trump, décidé à concentrer ses foudres douanières sur la Chine, n’a pas commenté précisément l’annonce par Pékin d’un relèvement à 125% de ses surtaxes douanières sur les produits venus des États-Unis.- “La Chine l’ignorera” -Alors que le milliardaire républicain se dit persuadé que la Chine veut négocier, le communiqué du ministère chinois des Finances vendredi signale plutôt un enkystement.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine ne sont plus viables sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, a-t-il averti.L’incertitude continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans. Les marchés boursiers européens sont repartis dans le rouge. A Wall Street, fébrile, les indices évoluaient en dents de scie. Les taux des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendaient nettement, ce qui signifie que les investisseurs continuaient à s’en défaire.La confiance des consommateurs a reculé fortement en avril aux Etats-Unis, selon un baromètre très suivi, publié vendredi par l’université du Michigan. Un recul “généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique”,a souligné la directrice de cette enquête, Joanne Hsu.Cela suffira-t-il à faire plier Donald Trump, qui passe vendredi une visite médicale?- Européens entre deux feux -Mercredi, il avait fait en partie marche arrière dans son assaut protectionniste en suspendant pour 90 jours des surtaxes douanières sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.La Chine a été finalement frappée par une taxe totale monumentale à 145%, soit 125% s’ajoutant à des droits de douane de 20% préexistants.Les Européens, eux, sont pris entre deux feux: à la fois pressés de négocier par les Etats-Unis et obligés de composer avec la Chine.Lors d’une rencontre vendredi à Pékin avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a invité l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.Pedro Sanchez a lui appelé à “rectifier” le déficit commercial des Européens avec la Chine mais sans “entraver le potentiel de croissance des relations” avec Pékin.Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que la pause était “fragile” et dit aux Européens de se “montrer forts”.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte et le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.Dans cette bataille des grandes puissances, l’ONU a mis en garde sur le sort des pays les plus démunis comme le Lesotho, le Cambodge, le Laos ou encore Madagascar et la Birmanie.Ils sont “les plus exposés aux instabilités du système de commerce mondial et les moins équipés pour s’adapter en cas de besoin” a noté Pamela Coke-Hamilton, directrice exécutive du Centre du Commerce International, une entité conjointe de l’ONU et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).burs-aue/bpe

Le duel commercial devient guerre de tranchées entre Pékin et Washington

C’est désormais à qui clignera en premier: la Chine a durci sa riposte douanière contre Donald Trump, lequel reste persuadé que son bras de fer commercial marche “vraiment bien”, ce dont les investisseurs et les consommateurs américains doutent de plus en plus ouvertement.Les marchés boudent à la fois la devise, la dette et les actions américaines, dans un accès de défiance généralisée que l’on observe d’ordinaire envers certains pays émergents, pas pour la première puissance mondiale.Le très influent patron de la banque JP Morgan, Jamie Dimon, a reconnu vendredi que l’économie faisait “face à des turbulences considérables”.Le président américain a lui estimé sur son réseau Truth Social que sa politique en matière de droits de douane “fonctionnait vraiment bien” .Donald Trump, décidé à concentrer ses foudres douanières sur la Chine, n’a pas commenté précisément l’annonce par Pékin d’un relèvement à 125% de ses surtaxes douanières sur les produits venus des États-Unis.- “La Chine l’ignorera” -Alors que le milliardaire républicain se dit persuadé que la Chine veut négocier, le communiqué du ministère chinois des Finances vendredi signale plutôt un enkystement.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine ne sont plus viables sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, a-t-il averti.L’incertitude continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans. Les marchés boursiers européens sont repartis dans le rouge. A Wall Street, fébrile, les indices évoluaient en dents de scie. Les taux des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendaient nettement, ce qui signifie que les investisseurs continuaient à s’en défaire.La confiance des consommateurs a reculé fortement en avril aux Etats-Unis, selon un baromètre très suivi, publié vendredi par l’université du Michigan. Un recul “généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique”,a souligné la directrice de cette enquête, Joanne Hsu.Cela suffira-t-il à faire plier Donald Trump, qui passe vendredi une visite médicale?- Européens entre deux feux -Mercredi, il avait fait en partie marche arrière dans son assaut protectionniste en suspendant pour 90 jours des surtaxes douanières sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.La Chine a été finalement frappée par une taxe totale monumentale à 145%, soit 125% s’ajoutant à des droits de douane de 20% préexistants.Les Européens, eux, sont pris entre deux feux: à la fois pressés de négocier par les Etats-Unis et obligés de composer avec la Chine.Lors d’une rencontre vendredi à Pékin avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a invité l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.Pedro Sanchez a lui appelé à “rectifier” le déficit commercial des Européens avec la Chine mais sans “entraver le potentiel de croissance des relations” avec Pékin.Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que la pause était “fragile” et dit aux Européens de se “montrer forts”.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte et le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.Dans cette bataille des grandes puissances, l’ONU a mis en garde sur le sort des pays les plus démunis comme le Lesotho, le Cambodge, le Laos ou encore Madagascar et la Birmanie.Ils sont “les plus exposés aux instabilités du système de commerce mondial et les moins équipés pour s’adapter en cas de besoin” a noté Pamela Coke-Hamilton, directrice exécutive du Centre du Commerce International, une entité conjointe de l’ONU et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).burs-aue/bpe