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Le Hamas dit avoir perdu le contact avec le groupe détenant un otage israélo-américain

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mardi avoir, après une frappe israélienne à Gaza, “perdu le contact” avec le groupe détenant l’otage israélo-américain Edan Alexander, dont la libération serait prévue dans la dernière proposition israélienne de trêve. Dans le même temps, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé devant ses troupes lors d’un déplacement …

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L’antiterrorisme saisi après de mystérieuses attaques visant des prisons

Les enquêteurs de l’antiterrorisme cherchent à identifier mardi les auteurs d’une série d’attaques, parfois accompagnées de mystérieuses inscriptions, visant plusieurs établissements pénitentiaires ciblés depuis dimanche par des incendies de véhicules et même des tirs “de kalachnikov” à Toulon.Selon les premiers éléments de l’enquête, toutes les hypothèses sont envisagées, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.Au total, 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés depuis dimanche soir, selon une source policière.Sur le parking de la maison d’arrêt de Valence ou de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Marseille, ont été retrouvées des inscriptions “DDPF”, pour “droits des prisonniers français”, a-t-on indiqué de même source.”Je ne sais pas ce qui se cache derrière ce slogan”, “et d’ailleurs je m’en fiche” a déclaré le ministre de la Justice Gérald Darmanin depuis la maison d’arrêt de Toulon-La Farlède, dont la porte a été criblée d’impacts de kalachnikov.Soulignant qu’il “n’y a pas eu de revendication”, le garde des Sceaux a dit espérer que les auteurs de ces actes “seront confondus puis condamnés extrêmement lourdement”, glissant au passage avoir demandé à son homologue de l’Intérieur Bruno Retailleau de “mobiliser tous les moyens” pour protéger les agents de la pénitentiaire.Ce dernier a souligné avoir demandé un renforcement “sans délai” de “la protection des agents et des établissements” pénitentiaires.- 15 impacts -Evoquant sa politique de durcissement carcéral à l’encontre des détenus les plus dangereux, Gérald Darmanin a estimé qu’il y avait “manifestement des actes d’intimidation contre les agents, donc contre la République”. “On ne cèdera pas”, a-t-il affirmé.A la suite des faits visant différentes prisons et l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (Enap) entre dimanche et mardi, le parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’enquête, ouverte pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.Elle est également ouverte pour “tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste commise sur une personne dépositaire de l’autorité publique” pour les tirs à l’arme automatique à Toulon, et pour dégradation en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste pour les autres incendies.Dans un communiqué, le Pnat explique s’être saisi de l’enquête à cause de la “nature de ces faits, les cibles choisies et le caractère concerté d’une action commise sur de multiples points du territoire, ainsi que l’objectif qu’ils poursuivent de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation tel que revendiqué sur les réseaux sociaux par un groupe baptisé +DDPF+”.Dans un “contexte inédit”, le Pnat entend assurer “une coordination nationale des investigations”.Celles-ci sont menées notamment par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, conjointement avec la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Vers 0H40 dans la nuit de lundi à mardi, la porte du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède a été visée par des tirs effectués par “plusieurs individus” arrivés à bord d’un véhicule, selon le procureur de Toulon Samuel Finielz.Quinze impacts ont été relevés après ces tirs à la kalachnikov, selon une source proche du dossier.Sur place, la porte grise par laquelle passent les fourgons pénitentiaires présente, outre les impacts de balle, une mystérieuse inscription “DDFM” en rouge orangé, a constaté un journaliste de l’AFP.- Bidon d’hydrocarbures -Huit véhicules ont aussi été incendiés dans une concession automobile à côté de la prison de Nîmes dans la nuit de dimanche à lundi, selon le parquet local.Sur le parking de la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce sont trois véhicules, dont deux appartenant à des agents pénitentiaires qui ont été incendiés lundi soir, selon une source policière. Un bidon d’hydrocarbures de cinq litres a été retrouvé.Au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes, la porte de la base du Pôle de rattachement des extractions judiciaires et de l’Equipe régionale d’intervention et de sécurité (PREJ-ERIS) a été incendiée, selon une source proche du dossier.Dans la nuit de dimanche à lundi, des incendies ont aussi touché le centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) et le parking de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (Enap) à Agen, selon plusieurs sources proches du dossier.Sept véhicules ont été “détruits ou dégradés en raison d’un incendie” sur le parking de l’Enap, selon le parquet local..Selon une source policière, les établissements pénitentiaires de Nanterre (Hauts-de-Seine) et Valence (Drôme) ont aussi été touchés par des incendies de véhicules, dont certains avaient préalablement été tagués.bur-alc-spe-edy-jpa/bfa/cbn

Prisons visées par des attaques: “pas de revendication”, indique Darmanin

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a affirmé mardi qu’il “n’y a pas eu de revendication” de la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires dans toute la France depuis dimanche, assurant que “la République ne cèdera pas” à ces “intimidations”.”On n’a pas l’habitude de voir ce genre d’actions coordonnées et avec un message qui a été bombé sur la porte de cette prison (DDFM, NDLR). Il y a des groupes sur les réseaux sociaux, Telegram, Signal, qui se sont créés et qui manifestement encouragent de faire ce genre de faits. On ne sait pas très bien ce que ça signifie manifestement, il n’y a pas eu de revendication”, a assuré le ministre en déplacement devant la prison de Toulon-La Farlède (Var).Cet établissement a été la cible de tirs à la kalachnikov dans la nuit de lundi à mardi et plus d’une dizaine de douilles ont été retrouvées sur place. Plusieurs véhicules appartenant à des agents pénitenciers ont également été pris pour cibles en étant incendiés dans différentes villes françaises depuis dimanche.Le parquet national antiterroriste s’est saisit de l’enquête et selon les premiers éléments de celle-ci, toutes les hypothèses sont envisagées mais la piste anarchiste semble prendre le pas, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.M. Darmanin s’est lui montré plus prudent, parlant davantage de méthodes que l’on retrouve dans les règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants.”Quand on brûle au cocktail Molotov des voitures sur un parking qui appartiennent aux agents pénitentiaires; quand on attaque l’école de formation des agents pénitentiaires (un incendie a touché le parking de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire dans la nuit de dimanche à lundi, NDLR); quand on tire à la kalachnikov sur une porte de prison, ça ressemble furieusement à ce que j’ai connu quand j’étais à l’Intérieur, c’est-à-dire souvent des gens qui sont payés quelques centaines, quelques milliers d’euros, qui vont remplir des petits contrats pour pouvoir intimider”, a expliqué M. Darmanin.”Alors on le fait en général entre voyous, on le fait rarement contre les forces de la République, mais pour intimider l’autre. Donc le parquet (national antiterroriste, saisi de l’enquête) dira ce qui se passera et beaucoup de preuves vont sans doute s’accumuler dans les prochaines heures”, a ajouté le ministre.”Il y a manifestement des actes d’intimidation contre les agents, donc contre la République. On ne cédera pas”, a averti M. Darmanin.

La guerre au Soudan entre dans sa troisième année sans issue en vue

La guerre civile au Soudan est entrée mardi dans sa troisième année, sans aucune issue en vue, après avoir fait des dizaines de milliers de morts, déraciné 13 millions de personnes et plongé dans la famine une partie de ce pays d’Afrique de l’Est.Des millions de civils “continuent à faire les frais du mépris des (belligérants) pour la vie humaine”, a averti le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à la veille de cet anniversaire.La guerre a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée régulière commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.En quelques heures, la capitale Khartoum s’est transformée en champ de bataille avant qu’elle ne tombe aux mains des FSR. Des centaines de milliers de personnes ont fui, ceux qui sont restés ont dû lutter pour survivre.”Je pèse moitié moins qu’au début de la guerre”, a raconté à l’AFP Rafi Hussein, un homme de 52 ans qui a vécu pendant près de deux ans sous contrôle des FSR dans la capitale reprise en mars dernier par l’armée.A présent, “nous sommes en sécurité, mais nous souffrons toujours du manque d’eau et d’électricité et la plupart des hôpitaux ne fonctionnent pas”, a-t-il ajouté.Beaucoup de civils ont célébré ce qui était pour eux une “libération” après les mois passés sous l’emprise des paramilitaires, accusés de génocide, de pillages et de violences sexuelles. Zainab Abdelrahim, une femme de 38 ans, est rentrée début avril à Khartoum avec ses six enfants, où elle a à peine reconnu sa maison pillée. “Nous essayons de rassembler l’essentiel, mais il n’y a ni eau, ni électricité, ni médicaments.”- Combats au Darfour -Selon l’ONU, plus de 2,1 millions de déplacés pourraient rentrer à Khartoum dans les six mois, si les conditions de sécurité et les infrastructures le permettent.A Wad Madani, au sud de Khartoum, “il n’y a plus d’électricité depuis un an et demi”, a déclaré à l’AFP Mohamed al-Amin, 63 ans, ajoutant que quelques installations de traitement des eaux avaient été restaurées depuis la reprise de la ville par l’armée.Après la perte de Khartoum, les paramilitaires ont concentré leurs attaques au Darfour (ouest) pour tenter de s’emparer d’El-Facher, la dernière capitale provinciale de cette région à leur échapper.Mardi, l’armée a dit avoir mené “avec succès des frappes” sur des positions des FSR au nord-est d’El-Facher.Dimanche, les paramilitaires ont annoncé avoir pris le camp de Zamzam, proche d’El-Facher, où vivaient plus de 500.000 déplacés frappés par la famine, lors d’un assaut qui a fait plus de 400 morts selon l’ONU.D’après l’Organisation internationale pour les migrations, environ 400.000 civils ont fui le camp de Zamzam à mesure que les FSR avançaient.Les FSR contrôlent presque totalement le Darfour, frontalier du Tchad.L’armée du général Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, contrôle le nord et l’est, tandis que les paramilitaires dominent le sud et l’ouest. Lundi, Antonio Guterres a appelé à mettre fin “au soutien extérieur et au flux d’armes” qui alimentent la guerre.L’armée soudanaise accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires en leur livrant des armes, ce que nient les FSR et les Emirats.- “Erreur morale” -Réunis à Londres, des responsables de pays d’Afrique et d’Europe ont appelé à la fin des hostilités au Soudan et se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays, enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.”Beaucoup ont abandonné le Soudan (…) C’est une erreur morale lorsqu’il y a autant de civils décapités, des nourrissons d’à peine un an victimes de violences sexuelles, et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde”, a dit le chef de la diplomatie britannique David Lammy.”Les Soudanais sont assiégés de toutes parts : guerre, exactions généralisées, indignité, faim et autres épreuves”, a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés, Filippo Grandi. “Continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques.”La destruction du système de santé au Soudan rend impossible tout bilan exact de victimes. En 2024, l’ex-émissaire de l’ONU au Soudan, Tom Perriello, avait avancé des estimations faisant état de 150.000 morts.Les belligérants ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et de faire obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire.Près de 25 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire aigüe, dont huit millions sont au bord de la famine, selon l’ONU.”Deux années de guerre et de déplacements ont brisé la vie de millions d’enfants”, a déploré l’Unicef.

La guerre au Soudan entre dans sa troisième année sans issue en vue

La guerre civile au Soudan est entrée mardi dans sa troisième année, sans aucune issue en vue, après avoir fait des dizaines de milliers de morts, déraciné 13 millions de personnes et plongé dans la famine une partie de ce pays d’Afrique de l’Est.Des millions de civils “continuent à faire les frais du mépris des (belligérants) pour la vie humaine”, a averti le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à la veille de cet anniversaire.La guerre a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée régulière commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.En quelques heures, la capitale Khartoum s’est transformée en champ de bataille avant qu’elle ne tombe aux mains des FSR. Des centaines de milliers de personnes ont fui, ceux qui sont restés ont dû lutter pour survivre.”Je pèse moitié moins qu’au début de la guerre”, a raconté à l’AFP Rafi Hussein, un homme de 52 ans qui a vécu pendant près de deux ans sous contrôle des FSR dans la capitale reprise en mars dernier par l’armée.A présent, “nous sommes en sécurité, mais nous souffrons toujours du manque d’eau et d’électricité et la plupart des hôpitaux ne fonctionnent pas”, a-t-il ajouté.Beaucoup de civils ont célébré ce qui était pour eux une “libération” après les mois passés sous l’emprise des paramilitaires, accusés de génocide, de pillages et de violences sexuelles. Zainab Abdelrahim, une femme de 38 ans, est rentrée début avril à Khartoum avec ses six enfants, où elle a à peine reconnu sa maison pillée. “Nous essayons de rassembler l’essentiel, mais il n’y a ni eau, ni électricité, ni médicaments.”- Combats au Darfour -Selon l’ONU, plus de 2,1 millions de déplacés pourraient rentrer à Khartoum dans les six mois, si les conditions de sécurité et les infrastructures le permettent.A Wad Madani, au sud de Khartoum, “il n’y a plus d’électricité depuis un an et demi”, a déclaré à l’AFP Mohamed al-Amin, 63 ans, ajoutant que quelques installations de traitement des eaux avaient été restaurées depuis la reprise de la ville par l’armée.Après la perte de Khartoum, les paramilitaires ont concentré leurs attaques au Darfour (ouest) pour tenter de s’emparer d’El-Facher, la dernière capitale provinciale de cette région à leur échapper.Mardi, l’armée a dit avoir mené “avec succès des frappes” sur des positions des FSR au nord-est d’El-Facher.Dimanche, les paramilitaires ont annoncé avoir pris le camp de Zamzam, proche d’El-Facher, où vivaient plus de 500.000 déplacés frappés par la famine, lors d’un assaut qui a fait plus de 400 morts selon l’ONU.D’après l’Organisation internationale pour les migrations, environ 400.000 civils ont fui le camp de Zamzam à mesure que les FSR avançaient.Les FSR contrôlent presque totalement le Darfour, frontalier du Tchad.L’armée du général Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, contrôle le nord et l’est, tandis que les paramilitaires dominent le sud et l’ouest. Lundi, Antonio Guterres a appelé à mettre fin “au soutien extérieur et au flux d’armes” qui alimentent la guerre.L’armée soudanaise accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires en leur livrant des armes, ce que nient les FSR et les Emirats.- “Erreur morale” -Réunis à Londres, des responsables de pays d’Afrique et d’Europe ont appelé à la fin des hostilités au Soudan et se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays, enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.”Beaucoup ont abandonné le Soudan (…) C’est une erreur morale lorsqu’il y a autant de civils décapités, des nourrissons d’à peine un an victimes de violences sexuelles, et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde”, a dit le chef de la diplomatie britannique David Lammy.”Les Soudanais sont assiégés de toutes parts : guerre, exactions généralisées, indignité, faim et autres épreuves”, a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés, Filippo Grandi. “Continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques.”La destruction du système de santé au Soudan rend impossible tout bilan exact de victimes. En 2024, l’ex-émissaire de l’ONU au Soudan, Tom Perriello, avait avancé des estimations faisant état de 150.000 morts.Les belligérants ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et de faire obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire.Près de 25 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire aigüe, dont huit millions sont au bord de la famine, selon l’ONU.”Deux années de guerre et de déplacements ont brisé la vie de millions d’enfants”, a déploré l’Unicef.