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Allemagne: le futur gouvernement de Friedrich Merz prend forme

A une semaine de son élection à la tête du pays, le futur chancelier allemand Friedrich Merz met en place son équipe gouvernementale et affiche ses priorités en désignant un fervent artisan du soutien à l’Ukraine à la diplomatie.Les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), vainqueurs des législatives du 23 février avec leur allié bavarois CSU, ont désigné lundi Johann Wadephul, 62 ans, comme ministre des Affaires étrangères.Ce natif du nord de l’Allemagne est quasi inconnu du grand public. Expert des questions de politique étrangère pour les conservateurs au Parlement, il est considéré comme un proche de Friedrich Merz.Ce dernier doit être élu au poste suprême le 6 mai par les députés allemands.Les défis sont nombreux pour cet homme de 69 ans sans expérience gouvernementale à un moment de basculement géopolitique, avec un allié américain devenu imprévisible sous l’administration de Donald Trump et qui contraint aussi bien l’Allemagne que l’Europe à dépenser davantage pour leur défense face à la menace russe.S’ajoute une économie toujours en berne après deux ans de récession, qui alimente la montée en puissance du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Ce dernier a dépassé les conservateurs dans de récents sondages.Le chancelier désigné a déjà pris les devants en faisant adopter un paquet d’investissements géants de plusieurs centaines de milliards d’euros pour réarmer et moderniser le pays.- Soutien à l’Ukraine -La nomination de M. Wadephul reflète l’engagement réitéré de Friedrich Merz de soutenir sans faille l’Ukraine face à la guerre russe. L’ancien soldat, devenu avocat puis député, s’est illustré ces dernières années par ses prises de positions très tranchées en faveur de l’aide militaire à Kiev, critiquant à plusieurs reprises la pusillanimité à ses yeux du chancelier social-démocrate (SPD) sortant Olaf Scholz dans ce domaine.Il n’a cessé de dénoncer le refus catégorique de ce dernier de lui livrer des missiles longue portée Taurus, ce que M. Merz n’a, lui, pas exclu.Les autres ministres désignés sont également peu connus. Parmi eux, l’ancienne secrétaire d’Etat à l’Environnement et aux Transports Katherina Reiche, 51 ans, obtient l’Economie. Ce poste, distinct en Allemagne de celui des Finances qui doit revenir à un social-démocrate, est particulièrement délicat à un moment où la première puissance européenne traverse une grave crise de son modèle industriel, frappant de plein fouet le secteur crucial de l’automobile, exacerbée par l’augmentation des droits de douane de Donald Trump.Et un nouveauté dans une Allemagne notoirement connue pour son retard dans le développement du numérique: un ministère dédié est créé et confié à l’entrepreneur Karsten Wildberger, le patron de Ceconomy, un groupe de distribution d’électronique grand public et d’électroménager. Le bouillant Jens Spahn, ancien ministre de la Santé et connu comme M. Merz pour son opposition à la politique d’accueil généreuse des migrants de l’ancienne chancelière Angela Merkel, va lui occuper le poste stratégique de chef du groupe parlementaire des conservateurs au Bundestag.- Fermeté sur les migrants -L’autre grand défi du gouvernement Merz sera justement de tenir ses promesses de campagne sur une réduction de la migration, après plusieurs attaques meurtrières ayant impliqué des étrangers et qui ont favorisé le score historique de l’AfD, arrivée deuxième aux élections.A cet égard, le poste de l’Intérieur sera occupé par Alexander Dobrindt (CSU), partisan d’une grande fermeté en la matière, a appris l’AFP de source proche de cette formation plus conservatrice que la CDU.Au total, les conservateurs occuperont dix postes ministériels, leur allié social-démocrate sept, même si ce dernier a accusé le pire résultat de son histoire aux législatives.Les membres du SPD doivent encore approuver le contrat de coalition récemment conclu avec les conservateurs, une sorte de feuille de route des quatre années à venir. Le parti dévoilera le nom de ses ministres après le vote. Le SPD a notamment récupéré, outre les Finances, le portefeuille de la Défense, qui devrait revenir à son actuel titulaire, le populaire Boris Pistorius, lui aussi connu pour ses positions favorables au soutien à l’Ukraine.

CIJ: Israël utilise le blocage de l’aide comme “arme de guerre” à Gaza, selon le représentant palestinien

Le représentant de l’État de Palestine a affirmé lundi devant la Cour internationale de justice (CIJ) qu’Israël utilisait le blocage de l’aide humanitaire comme “arme de guerre” à Gaza, alors qu’a débuté à La Haye une semaine d’audiences consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.Israël, qui ne participe pas aux audiences, a immédiatement riposté, dénonçant une “persécution systématique”.La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert sa semaine d’audiences plus de 50 jours après l’instauration d’un blocus total sur l’aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre. “Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur dix n’ont pas accès à l’eau potable”, a déclaré lundi Ammar Hijazi, représentant de l’État de Palestine auprès des organisations internationales, lors de l’ouverture de l’audience.”Les locaux des Nations unies et d’autres agences internationales sont vides… La faim est ici. L’aide humanitaire est en train d’être utilisée comme une arme de guerre”, a-t-il ajouté devant le panel de 15 juges.Selon le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s’exprimant à Jérusalem, la procédure “s’inscrit dans le cadre d’une persécution et d’une délégitimation systématiques d’Israël”. “Ce n’est pas Israël qui devrait être jugé. C’est l’ONU et l’Unrwa” (l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens), a-t-il déclaré aux journalistes. Israël a promulgué une loi interdisant à l’agence subsidiaire de l’ONU, d’opérer sur le sol israélien, après avoir accusé certains membres du personnel d’avoir participé à l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.Des enquêtes indépendantes indiquent qu’Israël n’a pas fourni de preuves concernant ces allégations.”En tant que puissance occupante, l’État d’Israël doit fournir des services ou faciliter leur fourniture – y compris par l’intermédiaire de l’Unrwa – à la population qu’il occupe”, a déclaré lundi dans un communiqué Philippe Lazzarini, le chef de l’Unrwa. Vendredi, il avait dénoncé “une famine provoquée par l’homme et motivée par des raisons politiques”.- “De toute urgence” -En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif “à titre prioritaire et de toute urgence”.  La résolution demande à la CIJ de clarifier les obligations d’Israël concernant la présence de l’ONU, de ses agences, d’organisations internationales ou d’États tiers pour “assurer et faciliter l’acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne”. Israël contrôle tous les flux d’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants. Vendredi, le Programme alimentaire mondial a prévenu que toutes les cuisines communautaires de Gaza “devraient être totalement à court de nourriture dans les prochains jours”.Des images de l’AFP provenant d’un des ces établissements de la ville de Gaza montrent une foule compacte d’enfants à l’extérieur, tendant désespérément leurs casseroles et poêles pour obtenir de la nourriture.Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. Israël a repris ses attaques aériennes et terrestres le 18 mars, tuant au moins 2.111 Palestiniens et déclenchant ce que les Nations unies ont décrit comme “probablement la pire” crise humanitaire du territoire depuis le début de la guerre.Les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël avaient causé la mort de 1.218 personnes côté israélien, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. Les représailles militaires d’Israël ont depuis tué au moins 52.243 personnes à Gaza, là encore majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire, considérés fiables par l’ONU.Les responsables israéliens répètent que la pression militaire est le seul moyen de contraindre le Hamas à libérer les 58 otages encore détenus à Gaza, dont 34 sont morts, selon l’armée israélienne. En janvier 2024, la CIJ avait sommé Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide envers les Palestiniens et de permettre l’accès de l’aide humanitaire à Gaza. En mars 2024, elle avait réclamé de nouvelles mesures israéliennes face à “la famine qui s’installe” dans le territoire palestinien.En juillet dernier, la CIJ avait aussi rendu un avis consultatif jugeant “illégale” l’occupation israélienne des Territoires palestiniens, exigeant qu’elle cesse dès que possible.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.Devant le Palais de la Paix, l’ambassadeur de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a déclaré aux journalistes que les Palestiniens étaient en train de monter un dossier de droit international contre Israël, “bloc après bloc”.”Nous sommes convaincus qu’après cette horrible tragédie qui frappe notre peuple, en particulier dans la bande de Gaza, la balance de la justice s’inclinera vers la Palestine”.

CIJ: Israël utilise le blocage de l’aide comme “arme de guerre” à Gaza, selon le représentant palestinien

Le représentant de l’État de Palestine a affirmé lundi devant la Cour internationale de justice (CIJ) qu’Israël utilisait le blocage de l’aide humanitaire comme “arme de guerre” à Gaza, alors qu’a débuté à La Haye une semaine d’audiences consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.Israël, qui ne participe pas aux audiences, a immédiatement riposté, dénonçant une “persécution systématique”.La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert sa semaine d’audiences plus de 50 jours après l’instauration d’un blocus total sur l’aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre. “Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur dix n’ont pas accès à l’eau potable”, a déclaré lundi Ammar Hijazi, représentant de l’État de Palestine auprès des organisations internationales, lors de l’ouverture de l’audience.”Les locaux des Nations unies et d’autres agences internationales sont vides… La faim est ici. L’aide humanitaire est en train d’être utilisée comme une arme de guerre”, a-t-il ajouté devant le panel de 15 juges.Selon le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s’exprimant à Jérusalem, la procédure “s’inscrit dans le cadre d’une persécution et d’une délégitimation systématiques d’Israël”. “Ce n’est pas Israël qui devrait être jugé. C’est l’ONU et l’Unrwa” (l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens), a-t-il déclaré aux journalistes. Israël a promulgué une loi interdisant à l’agence subsidiaire de l’ONU, d’opérer sur le sol israélien, après avoir accusé certains membres du personnel d’avoir participé à l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.Des enquêtes indépendantes indiquent qu’Israël n’a pas fourni de preuves concernant ces allégations.”En tant que puissance occupante, l’État d’Israël doit fournir des services ou faciliter leur fourniture – y compris par l’intermédiaire de l’Unrwa – à la population qu’il occupe”, a déclaré lundi dans un communiqué Philippe Lazzarini, le chef de l’Unrwa. Vendredi, il avait dénoncé “une famine provoquée par l’homme et motivée par des raisons politiques”.- “De toute urgence” -En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif “à titre prioritaire et de toute urgence”.  La résolution demande à la CIJ de clarifier les obligations d’Israël concernant la présence de l’ONU, de ses agences, d’organisations internationales ou d’États tiers pour “assurer et faciliter l’acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne”. Israël contrôle tous les flux d’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants. Vendredi, le Programme alimentaire mondial a prévenu que toutes les cuisines communautaires de Gaza “devraient être totalement à court de nourriture dans les prochains jours”.Des images de l’AFP provenant d’un des ces établissements de la ville de Gaza montrent une foule compacte d’enfants à l’extérieur, tendant désespérément leurs casseroles et poêles pour obtenir de la nourriture.Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. Israël a repris ses attaques aériennes et terrestres le 18 mars, tuant au moins 2.111 Palestiniens et déclenchant ce que les Nations unies ont décrit comme “probablement la pire” crise humanitaire du territoire depuis le début de la guerre.Les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël avaient causé la mort de 1.218 personnes côté israélien, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. Les représailles militaires d’Israël ont depuis tué au moins 52.243 personnes à Gaza, là encore majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire, considérés fiables par l’ONU.Les responsables israéliens répètent que la pression militaire est le seul moyen de contraindre le Hamas à libérer les 58 otages encore détenus à Gaza, dont 34 sont morts, selon l’armée israélienne. En janvier 2024, la CIJ avait sommé Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide envers les Palestiniens et de permettre l’accès de l’aide humanitaire à Gaza. En mars 2024, elle avait réclamé de nouvelles mesures israéliennes face à “la famine qui s’installe” dans le territoire palestinien.En juillet dernier, la CIJ avait aussi rendu un avis consultatif jugeant “illégale” l’occupation israélienne des Territoires palestiniens, exigeant qu’elle cesse dès que possible.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.Devant le Palais de la Paix, l’ambassadeur de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a déclaré aux journalistes que les Palestiniens étaient en train de monter un dossier de droit international contre Israël, “bloc après bloc”.”Nous sommes convaincus qu’après cette horrible tragédie qui frappe notre peuple, en particulier dans la bande de Gaza, la balance de la justice s’inclinera vers la Palestine”.

Le Canada vote après une campagne à l’ombre de Trump

Le Canada a commencé à voter lundi pour choisir le Premier ministre chargé de faire face à une crise sans précédent et de négocier avec Donald Trump dont la guerre commerciale et les menaces d’annexion ont bouleversé le pays.C’est le nom qui ne figure sur aucun bulletin de vote canadien mais bien celui qui est dans toutes les têtes: le président américain Donald Trump a hanté la campagne des législatives anticipées canadiennes.La question qui agite les électeurs depuis des semaines est donc: qui est le plus à même de lui faire face? Qui défendra le mieux les intérêts canadiens dans ce moment charnière pour le pays? Deux candidats devancent les autres dans les intentions de vote, avec une longueur d’avance pour le premier: le candidat libéral et actuel Premier ministre Mark Carney et le chef des conservateurs Pierre Poilievre.La campagne s’est déroulée dans un climat tendu, et a été bouleversée samedi par une attaque à la voiture-bélier à Vancouver, par un homme souffrant de problèmes de santé mentale, selon la police, qui a tué onze personnes et en a blessé des dizaines d’autres. Le suspect, un habitant de Vancouver de 30 ans, a été inculpé pour huit chefs de meurtre. Dans cet immense pays, qui s’étale sur six fuseaux horaires, les premiers bureaux de vote ont ouvert à 8H30 locales (11H00 GMT) dans les provinces atlantiques. Au total, près de 29 millions d’électeurs sont appelés à voter mais plus de sept d’entre eux ont déjà fait leur choix par anticipation, une participation record. Les résultats devraient être connus quelques heures après la clôture du vote, à 19H00 côté Pacifique (2H00 GMT mardi). – Incarner le changement -Le Canada est confronté depuis des mois à une crise politique aggravée par le retour de Donald Trump à la Maison blanche et son offensive sans précédent contre son voisin du nord, grand partenaire commercial et allié de longue date.Entré dans l’arène politique, il y a seulement un mois, Mark Carney, ancien banquier et ex-gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne, promet pour y faire face de “réinventer” l’économie canadienne.Depuis qu’il a remplacé Justin Trudeau au poste de Premier ministre, il s’efforce de convaincre les électeurs que son parcours fait de lui le candidat idéal pour cette crise historique que vit le pays avec des droits de douane qui affectent déjà des secteurs clés comme l’automobile et l’acier.Les États-Unis de Donald Trump “veulent nous briser pour pouvoir nous posséder”, a-t-il répété à plusieurs reprises pendant la campagne.”J’ai déjà géré des budgets, des économies et des crises. L’heure est à l’expérience, pas à l’expérimentation”, a lancé cet anglophone de 60 ans, né dans l’ouest de ce pays bilingue et dont le français est limité. En face, le chef conservateur, homme politique de carrière de 45 ans, veut que le pays, 9e puissance économique mondiale, tourne le dos aux libéraux. Il promet d’incarner un “changement” en réduisant les impôts, les dépenses publiques et en s’attaquant à l'”idéologie woke”.Des mesures qui le plaçaient largement en tête des sondages, il y a quelques mois encore, avant que Donald Trump ne vienne tout bousculer. “Nous ne pouvons pas supporter quatre années supplémentaires comme cela”, a-t-il estimé lors des derniers jours de campagne parlant d’une trajectoire menant à plus “de désespoir, plus d’inflation”.- “Bon CV” -“Cette élection est extrêmement importante”, estime Jeff Sims, scientifique qui vit au Québec à Gatineau, ville proche de la capitale fédérale Ottawa.”Je ne pense pas que nous ayons déjà subi une attaque contre notre souveraineté comme celle-ci auparavant”, ajoute-t-il estimant que Mark Carney “a le bon CV” pour gérer la situation. Mais dans le camp d’en face, les partisans de Pierre Poilievre rêvent de changement après dix années de gouvernement du libéral Justin Trudeau.”Si les conservateurs ne gagnent pas, je ne sais pas ce qui va arriver”, s’inquiète Janice Wyner de Burlington en Ontario. Cette femme de 70 ans déplore le “chaos” qui règne aujourd’hui dans le pays, selon elle, et dit s’inquiéter pour ses petits-enfants.Selon les derniers sondages, les libéraux sont crédités de 42,8% des voix et les conservateurs de 38,8%. En termes de projections de sièges, les libéraux pourraient être en mesure d’obtenir autour de 200 députés pour une majorité placée à 172.Les autres partis – le Nouveau parti démocratique (gauche), le Bloc québécois (indépendantiste) et les Verts – pourraient subir de lourdes défaites, victimes en partie du vote utile.

Iran: un grand port toujours en feu deux jours après une explosion, le bilan monte à 46 morts

Les pompiers tentent lundi de venir à bout d’un immense incendie qui ravage depuis samedi le plus grand port d’Iran, après l’énorme explosion qui a fait au moins 46 morts et plus d’un millier de blessés, selon un nouveau bilan.Une épaisse fumée noire continue de s’élever au-dessus des conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, selon des images de la télévision d’Etat diffusées lundi en direct.Citant un responsable, l’agence officielle Irna a annoncé lundi que le bilan s’élevait désormais à 46 morts, après un précédent bilan faisant état de 40 personnes tuées. Selon la même source, “1.072 blessés ont quitté l’hôpital et 138 sont toujours hospitalisés”.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, par où transitent 85% des marchandises en Iran.Après la maîtrise du feu, “nous entrerons dans la phase de nettoyage du site et d’évaluation des dégâts”, a indiqué la télévision d’Etat.Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où transite un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le ministère de la Santé a appelé les quelque 650.000 habitants de la ville à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre” en raison de possibles fumées toxiques. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.- Négligence ou acte intentionnel -Le porte-parole des secours, Hossein Zafari, a déploré lundi les “vents violents” qui rendent l’opération “difficile” pour les pompiers.La cause de l’explosion n’a pas été déterminée dans l’immédiat, mais les douanes du port ont indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait être la raison.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incident, afin de déterminer si le drame a été causé par une “négligence” ou s’il était “intentionnel”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles.Le ministère de la Défense a affirmé qu’il n’y avait “aucune cargaison (…) pour un usage militaire dans la zone de l’incendie” au moment de l’explosion.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a toutefois pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.

Iran: un grand port toujours en feu deux jours après une explosion, le bilan monte à 46 morts

Les pompiers tentent lundi de venir à bout d’un immense incendie qui ravage depuis samedi le plus grand port d’Iran, après l’énorme explosion qui a fait au moins 46 morts et plus d’un millier de blessés, selon un nouveau bilan.Une épaisse fumée noire continue de s’élever au-dessus des conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, selon des images de la télévision d’Etat diffusées lundi en direct.Citant un responsable, l’agence officielle Irna a annoncé lundi que le bilan s’élevait désormais à 46 morts, après un précédent bilan faisant état de 40 personnes tuées. Selon la même source, “1.072 blessés ont quitté l’hôpital et 138 sont toujours hospitalisés”.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, par où transitent 85% des marchandises en Iran.Après la maîtrise du feu, “nous entrerons dans la phase de nettoyage du site et d’évaluation des dégâts”, a indiqué la télévision d’Etat.Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où transite un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le ministère de la Santé a appelé les quelque 650.000 habitants de la ville à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre” en raison de possibles fumées toxiques. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.- Négligence ou acte intentionnel -Le porte-parole des secours, Hossein Zafari, a déploré lundi les “vents violents” qui rendent l’opération “difficile” pour les pompiers.La cause de l’explosion n’a pas été déterminée dans l’immédiat, mais les douanes du port ont indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait être la raison.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incident, afin de déterminer si le drame a été causé par une “négligence” ou s’il était “intentionnel”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles.Le ministère de la Défense a affirmé qu’il n’y avait “aucune cargaison (…) pour un usage militaire dans la zone de l’incendie” au moment de l’explosion.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a toutefois pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.