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Au Cachemire indien, le nettoyage des tatouages politiques bat son plein

Tatouages à charge… Dans le Cachemire indien, ils sont des milliers à se presser dans les cliniques pour effacer l’expression encrée de leur “résistance” à l’autorité de New Delhi, de crainte qu’elle ne soit retenue contre eux par la police.A Srinagar, la plus grande ville de la région, la salle d’attente de Basit Bashir déborde.Chaque jour, ce technicien de 28 ans reçoit jusqu’à une centaine de clients, surtout des hommes, qui lui confient le soin de gommer les dessins de fusils automatiques ou les symboles islamiques qui recouvrent leur corps.”J’ai déjà enlevé au laser des tatouages d’AK47 (la fameuse kalachnikov) ou d’armes équivalentes des bras et des cous de plus d’un milliers de jeunes gens”, se flatte-t-il.Le Cachemire à majorité musulmane a été partagé entre l’Inde et le Pakistan à leur indépendance en 1947. Mais les deux voisins continuent depuis de s’en disputer l’entière souveraineté.Depuis 1989, ce territoire himalayen est le théâtre d’une rébellion séparatiste qui a fait des dizaines de milliers de morts et nourrit régulièrement de vives tensions entre les deux camps.C’est à nouveau le cas depuis une semaine, après l’attentat qui a fait 26 morts, attribué par l’Inde au Pakistan – qui le dément.”Depuis (l’attaque) de Pahalgam, le nombre de mes clients a augmenté”, constate Basit Bashir.Il rapporte que l’un d’entre eux, un jeune homme qui arborait un dessin de fusil automatique, lui a confié qu’un ami lui avait conseillé de le faire enlever au vu du “climat incertain” de l’heure…Dans la région, de nombreux partisans de l’indépendance ou du rattachement au Pakistan ont pris l’habitude d’affirmer leurs convictions politiques ou religieuses en se faisant tatouer.Basit Bashir se souvient que son laser a d’abord effacé des symboles liés à l’Islam.- Harcèlement policier -“Mes clients croyaient que leur religion leur interdisait les tatouages”, explique-t-il, “ils venaient chez moi car ils voulaient pouvoir être enterrés aussi +purs+ que possible”.Ceux qui souhaitaient faire oublier leurs opinions séparatistes ont afflué après la décision, en 2019, du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi de révoquer le statut de semi-autonomie du Cachemire indien.Cette reprise en main de la région s’est traduite par une répression sans merci. Des milliers de contestataires ont été arrêtés, selon les ONG de défense des libertés.Depuis lors, les forces de sécurité de New Delhi et leurs services de renseignement ont considérablement renforcé la surveillance des opposants au gouvernement fédéral.”Les jeunes hommes et les jeunes femmes qui venaient me voir étaient affolées”, confie Basit Bashir. Rapidement débordé, il a investi plus de 10.000 euros dans un nouveau laser.”Beaucoup m’ont raconté qu’ils étaient harcelés par la police à cause de leurs tatouages considérés comme hostiles à l’Inde”, rapporte-t-il.Depuis, la vague ne s’est pas ralentie.Srinagar compte désormais une vingtaine de cliniques qui facturent l’opération – en fonction de la taille du dessin à supprimer – de 300 à 3.000 roupies (3 à 30 euros) à leurs clients.”Ma famille et mes camarades de classe me reprochaient tout le temps mes tatouages”, confie un client sous couvert d’anonymat. “J’en avais assez, c’est pour ça que je suis venu”.Un autre candidate à l’effacement, avocate de son état, confie discrètement s’être fait tatouer dans les années 1990, au pic de l’insurrection séparatiste.”Pendant toute mon enfance j’ai vu autour de moi des soldats et des rebelles qui portaient des AK47″, justifie-t-elle. “Mais tout cela a changé aujourd’hui. Désormais, porter un de ces tatouages ne peut vous valoir que des ennuis”.

Washington s’attend à de nouvelles discussions avec l’Iran mais Trump accentue la pression

Les Etats-Unis s’attendent à de nouvelles discussions avec l’Iran “dans un futur proche” sur le programme nucléaire de Téhéran, en dépit du report de celles prévues samedi, mais Donald Trump a encore accentué jeudi la pression contre le pétrole iranien.Les pourparlers engagés entre les deux pays, ennemis depuis quatre décennies, visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran a toujours nié avoir – contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.Washington et Téhéran devaient se retrouver pour un quatrième cycle de négociations, samedi à Rome, après que les deux parties ont fait état de progrès lors des précédentes discussions. Mais l’Iran en a confirmé le report jeudi, après que le médiateur omanais a avancé des “raisons logistiques”.Washington a néanmoins indiqué “s’attendre à ce que de nouvelles discussions aient lieu dans un futur proche”, en affirmant que la date et le lieu de celles initialement prévues ce week-end n’avaient jamais été confirmés.D’autres discussions programmées vendredi, entre l’Iran d’une part, et le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne d’autre part, n’auront pas lieu non plus, a indiqué à l’AFP le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, à Washington où il a rencontré son homologue américain Marco Rubio.- “Cesser maintenant” -Donald Trump, qui a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran en le pressant de négocier tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie, a promis jeudi d’être intraitable dans l’exécution effective de sanctions remontant à son premier mandat. En l’occurrence, des mesures radicales contre le pétrole iranien.”Tous les achats de pétrole iranien ou de produits pétrochimiques doivent cesser, MAINTENANT”, a martelé le président américain sur son réseau Truth social. “Tout pays ou toute personne qui achète quelque quantité que ce soit de pétrole ou de produits pétrochimiques iraniens sera soumis immédiatement à des sanctions indirectes”.Interrogée par l’AFP sur les nouvelles implications de cette annonce, la Maison Blanche n’a pas donné suite.Ces avertissements de Donald Trump interviennent au lendemain de nouvelles sanctions annoncées par Washington contre sept entreprises accusées d’être impliquées dans la vente de pétrole iranien.- “Approche contradictoire” -En réponse, Téhéran a déploré une “approche contradictoire des décideurs américains, et leur manque de bonne volonté et de sérieux pour progresser sur la voie de la diplomatie”.Les sanctions voulues par Donald Trump constituent la dernière tentative des Etats-Unis “de perturber les relations amicales et légales entre pays en développement par le biais de terrorisme économique”, a-t-il accusé.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que la Chine et la Russie, sont parties prenantes de l’accord multilatéral conclu en 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Mais le texte est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis décidé en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump.L’accord, qui expire en octobre 2025, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.”Dans quelques semaines, si nous n’avons pas d’accord avec l’Iran sur un retour en arrière marqué, vérifiable et robuste du programme nucléaire, alors nous, Européens, réappliquerons les sanctions que nous avions levées il y a dix ans”, a affirmé Jean-Noël Barrot à Washington.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran enrichit actuellement l’uranium à un niveau élevé (60%), inférieur aux 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l’accord de Vienne.burs-sct/es/bpe

Ukraine: Zelensky salue un accord “équitable” avec Washington, nouvelle frappe russe

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a salué l’accord “véritablement équitable” avec les Etats-Unis sur l’exploitation des ressources naturelles de son pays, un partenariat “gagnant gagnant” selon Washington, tandis qu’une nouvelle frappe russe a fait près de 30 blessés dans la nuit de jeudi à vendredi.Le texte, signé entre Kiev et Washington après des semaines de pressions et tractations, prévoit de donner aux entreprises américaines un accès à l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz en Ukraine et de créer un fonds d’investissement entre les deux pays. Ses conditions sont bien plus favorables pour Kiev que celles de précédentes moutures rejetées par le pays ravagé par plus de trois ans de guerre contre la Russie et sous pression des Etats-Unis depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.”L’accord a changé de manière significative au cours du processus de préparation. Il s’agit désormais d’un accord véritablement équitable qui crée des opportunités d’investissements significatifs en Ukraine”, s’est félicité M. Zelensky jeudi soir.De son côté, le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, qui a paraphé le texte mercredi soir à Washington avec son homologue ukrainienne Ioulia Svyrydenko, a vanté jeudi un partenariat “gagnant gagnant”.Le président Zelensky s’est aussi félicité qu’il n’y ait aucune “dette” de son pays envers les Etats-Unis pour les dizaines de milliards de dollars d’aide déjà fournis depuis 2022, comme l’exigeait le président Trump.”Un fonds de reconstruction sera créé pour investir en Ukraine et y gagner de l’argent. Il s’agit d’un travail conjoint avec l’Amérique et dans des conditions équitables”, a souligné M. Zelensky.- Pas de garantie de sécurité -Cet accord ne prévoit en revanche pas de garantie de sécurité pour Kiev, ce sur quoi avait pourtant insisté le président ukrainien qui résiste depuis février 2022 à l’invasion et aux offensives militaires de la Russie. Les tensions entre l’Ukraine et les Etats-Unis ont culminé le 28 février lors d’une retentissante joute verbale entre MM. Trump et Zelensky dans le Bureau ovale, au moment où le président américain tente se  rapprocher de son homologue russe Vladimir Poutine.L’Ukraine concentre environ 5% des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. D’autres sont dans des territoires occupés par Moscou ou menacés par l’avancée des forces russes.L’accord minier intervient en pleines tractations diplomatiques pour sortir du conflit armé en Ukraine déclenché par la Russie.”C’est à eux de trouver un accord et de mettre fin à ce conflit brutal”, a martelé le vice-président américain JD Vance sur la télévision Fox News. Le secrétaire d’Etat Marco Rubio a également menacé une nouvelle fois de jeter l’éponge dans la médiation américaine entre Kiev et Moscou.- “La Chine, plus importante” -“Nous avons tant de problèmes – et je dirais même des problèmes encore plus importants – qui se posent dans le monde entier”, a-t-il déclaré, lui aussi sur Fox News: “Ce qui se passe avec la Chine est plus important à long terme pour l’avenir du monde”.Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis des deux côtés du front.Près de 30 personnes, dont un adolescent de 13 ans, ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi dans une frappe russe contre des infrastructures civiles — immeubles, université, atelier de réparation de locomotives — à Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine.Plus tôt, deux personnes ont succombé à une frappe au drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud, les services d’urgence ukrainiens dénonçant une “attaque russe massive”.M. Zelensky a de nouveau exhorté à faire “pression supplémentaire sur la Russie” pour la “contraindre (…) à négocier”.Et dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou, sept personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une frappe massive de drones ukrainiens qui a touché un marché d’Olechky, dans la région méridionale de Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le dirigeant local nommé par Moscou.Il a accusé l’armée ukrainienne d’avoir procédé à une “double frappe”, une tactique à laquelle Kiev a plusieurs fois accusé l’armée russe de recourir et qui consiste à lancer une seconde attaque au même endroit peu après le premier impact.Et de tuer ou blesser ainsi des gens venus aider des premières victimes.Alors que des négociations diplomatiques séparées lancées par les Américains, avec Russes et Ukrainiens, semblent dans l’impasse, le président Poutine a décrété un cessez-le-feu unilatéral du 8 au 10 mai.La Russie organise le 9 mai un grand défilé militaire à Moscou pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants, dont le président chinois Xi Jinping.Un cessez-le-feu de 30 heures avait été décrété en avril par le président russe pour Pâques. Mais Moscou et Kiev se sont accusés de l’avoir violé, même si les combats avaient baissé en intensité.burs/nr/pz

Ukraine: Zelensky salue un accord “équitable” avec Washington, nouvelle frappe russe

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a salué l’accord “véritablement équitable” avec les Etats-Unis sur l’exploitation des ressources naturelles de son pays, un partenariat “gagnant gagnant” selon Washington, tandis qu’une nouvelle frappe russe a fait près de 30 blessés dans la nuit de jeudi à vendredi.Le texte, signé entre Kiev et Washington après des semaines de pressions et tractations, prévoit de donner aux entreprises américaines un accès à l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz en Ukraine et de créer un fonds d’investissement entre les deux pays. Ses conditions sont bien plus favorables pour Kiev que celles de précédentes moutures rejetées par le pays ravagé par plus de trois ans de guerre contre la Russie et sous pression des Etats-Unis depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.”L’accord a changé de manière significative au cours du processus de préparation. Il s’agit désormais d’un accord véritablement équitable qui crée des opportunités d’investissements significatifs en Ukraine”, s’est félicité M. Zelensky jeudi soir.De son côté, le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, qui a paraphé le texte mercredi soir à Washington avec son homologue ukrainienne Ioulia Svyrydenko, a vanté jeudi un partenariat “gagnant gagnant”.Le président Zelensky s’est aussi félicité qu’il n’y ait aucune “dette” de son pays envers les Etats-Unis pour les dizaines de milliards de dollars d’aide déjà fournis depuis 2022, comme l’exigeait le président Trump.”Un fonds de reconstruction sera créé pour investir en Ukraine et y gagner de l’argent. Il s’agit d’un travail conjoint avec l’Amérique et dans des conditions équitables”, a souligné M. Zelensky.- Pas de garantie de sécurité -Cet accord ne prévoit en revanche pas de garantie de sécurité pour Kiev, ce sur quoi avait pourtant insisté le président ukrainien qui résiste depuis février 2022 à l’invasion et aux offensives militaires de la Russie. Les tensions entre l’Ukraine et les Etats-Unis ont culminé le 28 février lors d’une retentissante joute verbale entre MM. Trump et Zelensky dans le Bureau ovale, au moment où le président américain tente se  rapprocher de son homologue russe Vladimir Poutine.L’Ukraine concentre environ 5% des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. D’autres sont dans des territoires occupés par Moscou ou menacés par l’avancée des forces russes.L’accord minier intervient en pleines tractations diplomatiques pour sortir du conflit armé en Ukraine déclenché par la Russie.”C’est à eux de trouver un accord et de mettre fin à ce conflit brutal”, a martelé le vice-président américain JD Vance sur la télévision Fox News. Le secrétaire d’Etat Marco Rubio a également menacé une nouvelle fois de jeter l’éponge dans la médiation américaine entre Kiev et Moscou.- “La Chine, plus importante” -“Nous avons tant de problèmes – et je dirais même des problèmes encore plus importants – qui se posent dans le monde entier”, a-t-il déclaré, lui aussi sur Fox News: “Ce qui se passe avec la Chine est plus important à long terme pour l’avenir du monde”.Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis des deux côtés du front.Près de 30 personnes, dont un adolescent de 13 ans, ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi dans une frappe russe contre des infrastructures civiles — immeubles, université, atelier de réparation de locomotives — à Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine.Plus tôt, deux personnes ont succombé à une frappe au drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud, les services d’urgence ukrainiens dénonçant une “attaque russe massive”.M. Zelensky a de nouveau exhorté à faire “pression supplémentaire sur la Russie” pour la “contraindre (…) à négocier”.Et dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou, sept personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une frappe massive de drones ukrainiens qui a touché un marché d’Olechky, dans la région méridionale de Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le dirigeant local nommé par Moscou.Il a accusé l’armée ukrainienne d’avoir procédé à une “double frappe”, une tactique à laquelle Kiev a plusieurs fois accusé l’armée russe de recourir et qui consiste à lancer une seconde attaque au même endroit peu après le premier impact.Et de tuer ou blesser ainsi des gens venus aider des premières victimes.Alors que des négociations diplomatiques séparées lancées par les Américains, avec Russes et Ukrainiens, semblent dans l’impasse, le président Poutine a décrété un cessez-le-feu unilatéral du 8 au 10 mai.La Russie organise le 9 mai un grand défilé militaire à Moscou pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants, dont le président chinois Xi Jinping.Un cessez-le-feu de 30 heures avait été décrété en avril par le président russe pour Pâques. Mais Moscou et Kiev se sont accusés de l’avoir violé, même si les combats avaient baissé en intensité.burs/nr/pz

Guerre commerciale: la Chine dit “évaluer” une proposition américaine

La Chine a annoncé vendredi qu’elle évaluait une proposition de négociations émanant des Etats-Unis au sujet des droits de douane exorbitants appliqués par les deux pays sur leurs marchandises respectives.”Les Etats-Unis ont récemment pris l’initiative à de nombreuses reprises pour transmettre des informations à la Chine (…), affirmant qu’ils (espéraient) discuter”, a indiqué le ministère du Commerce à Pékin. “La Chine est en train d’évaluer cela”, ajoute le communiqué.Washington impose une surtaxe de 145% sur de nombreux produits chinois depuis le mois d’avril. Pékin a réagi en dégainant des droits de douane de 125% sur les marchandises importées des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump, revenu aux affaires en janvier et attaché à sa politique protectionniste, a plusieurs fois laissé entendre que la Chine avait contacté les Etats-Unis pour mener des discussions sur les droits de douane. Des affirmations fermement démenties par Pékin.Donald Trump a affirmé mercredi qu’il y a “de très fortes chances” que Pékin et Washington parviennent à un accord.La Chine se dit pour sa part ouverte au dialogue mais sur la base du “respect mutuel”.”Si les Etats-Unis veulent discuter, ils doivent montrer leur sincérité à le faire, être prêts à corriger leurs mauvaises pratiques et annuler les droits de douane unilatéraux, et agir”, a encore déclaré vendredi le ministère chinois du Commerce.- “Coercition” et “chantage” -Et d’ajouter: “si la partie américaine ne corrige pas ses droits de douane unilatéraux et mauvais, cela signifie que la partie américaine est complètement hypocrite et nuira davantage à la confiance mutuelle entre les deux parties”.”Dire une chose et en faire une autre, ou même tenter la coercition et le chantage sous couvert de négociations ne fonctionnera pas”, a-t-il averti.Pour Wu Xinbo, directeur du centre d’études américaines de l’Université Fudan de Shanghai, Pékin va continuer à jouer la carte de la fermeté.”Bien sûr, les Etats-Unis espèrent entamer des négociations dès que possible, mais notre attitude est la suivante: vous devez d’abord prendre des mesures pour montrer votre sincérité”, a déclaré M. Wu à l’AFP.Une fois que les Etats-Unis auront annulé les droits de douane imposés à la Chine, “nous pourrons discuter de nos préoccupations légitimes”, telles que les inquiétudes de Washington sur le déséquilibre du commerce bilatéral et les griefs de Pékin sur les efforts des Etats-Unis pour entraver son développement technologique, a-t-il ajouté.L’administration Trump a fixé un délai de 90 jours, qui expire en juillet, à un grand nombre de pays pour qu’ils scellent un accord avec Washington et évitent des droits de douane plus élevés.Pékin, en revanche, a promis de mener une guerre commerciale “jusqu’au bout” si nécessaire. Une vidéo publiée cette semaine sur les réseaux sociaux par son ministère des affaires étrangères promet de “ne jamais s’agenouiller”. “La position de la Chine a toujours été parfaitement cohérente”, a estimé le ministère du Commerce vendredi. “Si nous nous battons, nous le ferons jusqu’au bout. Si nous discutons, la porte est ouverte. La guerre douanière et la guerre commerciale ont été lancées unilatéralement par les États-Unis.”La Chine a reconnu que son économie, dépendante des exportations, est confrontée à des difficultés en raison d’un “changement brutal” du contexte mondial.Quant aux Etats-Unis, ils ont subi au premier trimestre un recul inattendu de leur produit intérieur brut, en raison d’un bond des importations avant l’entrée en vigueur des droits de douane.Malgré la nécessité économique croissante pour les deux pays de parvenir à un accord, “aucune des deux parties ne veut avoir l’air faible”, explique Ja-Ian Chong, de l’Université nationale de Singapour. Mais pour l’analyste Stephen Innes, de SPI Asset, les propos de Pékin vendredi représentaient le “premier rameau d’olivier” dans la guerre commerciale.”Sur le papier, les deux capitales agitent des drapeaux de détente”, écrit-il dans une note. “Mais en creusant un peu, on s’aperçoit que le chemin est encore parsemé de mines”. 

Guerre commerciale: la Chine dit “évaluer” une proposition américaine

La Chine a annoncé vendredi qu’elle évaluait une proposition de négociations émanant des Etats-Unis au sujet des droits de douane exorbitants appliqués par les deux pays sur leurs marchandises respectives.”Les Etats-Unis ont récemment pris l’initiative à de nombreuses reprises pour transmettre des informations à la Chine (…), affirmant qu’ils (espéraient) discuter”, a indiqué le ministère du Commerce à Pékin. “La Chine est en train d’évaluer cela”, ajoute le communiqué.Washington impose une surtaxe de 145% sur de nombreux produits chinois depuis le mois d’avril. Pékin a réagi en dégainant des droits de douane de 125% sur les marchandises importées des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump, revenu aux affaires en janvier et attaché à sa politique protectionniste, a plusieurs fois laissé entendre que la Chine avait contacté les Etats-Unis pour mener des discussions sur les droits de douane. Des affirmations fermement démenties par Pékin.Donald Trump a affirmé mercredi qu’il y a “de très fortes chances” que Pékin et Washington parviennent à un accord.La Chine se dit pour sa part ouverte au dialogue mais sur la base du “respect mutuel”.”Si les Etats-Unis veulent discuter, ils doivent montrer leur sincérité à le faire, être prêts à corriger leurs mauvaises pratiques et annuler les droits de douane unilatéraux, et agir”, a encore déclaré vendredi le ministère chinois du Commerce.- “Coercition” et “chantage” -Et d’ajouter: “si la partie américaine ne corrige pas ses droits de douane unilatéraux et mauvais, cela signifie que la partie américaine est complètement hypocrite et nuira davantage à la confiance mutuelle entre les deux parties”.”Dire une chose et en faire une autre, ou même tenter la coercition et le chantage sous couvert de négociations ne fonctionnera pas”, a-t-il averti.Pour Wu Xinbo, directeur du centre d’études américaines de l’Université Fudan de Shanghai, Pékin va continuer à jouer la carte de la fermeté.”Bien sûr, les Etats-Unis espèrent entamer des négociations dès que possible, mais notre attitude est la suivante: vous devez d’abord prendre des mesures pour montrer votre sincérité”, a déclaré M. Wu à l’AFP.Une fois que les Etats-Unis auront annulé les droits de douane imposés à la Chine, “nous pourrons discuter de nos préoccupations légitimes”, telles que les inquiétudes de Washington sur le déséquilibre du commerce bilatéral et les griefs de Pékin sur les efforts des Etats-Unis pour entraver son développement technologique, a-t-il ajouté.L’administration Trump a fixé un délai de 90 jours, qui expire en juillet, à un grand nombre de pays pour qu’ils scellent un accord avec Washington et évitent des droits de douane plus élevés.Pékin, en revanche, a promis de mener une guerre commerciale “jusqu’au bout” si nécessaire. Une vidéo publiée cette semaine sur les réseaux sociaux par son ministère des affaires étrangères promet de “ne jamais s’agenouiller”. “La position de la Chine a toujours été parfaitement cohérente”, a estimé le ministère du Commerce vendredi. “Si nous nous battons, nous le ferons jusqu’au bout. Si nous discutons, la porte est ouverte. La guerre douanière et la guerre commerciale ont été lancées unilatéralement par les États-Unis.”La Chine a reconnu que son économie, dépendante des exportations, est confrontée à des difficultés en raison d’un “changement brutal” du contexte mondial.Quant aux Etats-Unis, ils ont subi au premier trimestre un recul inattendu de leur produit intérieur brut, en raison d’un bond des importations avant l’entrée en vigueur des droits de douane.Malgré la nécessité économique croissante pour les deux pays de parvenir à un accord, “aucune des deux parties ne veut avoir l’air faible”, explique Ja-Ian Chong, de l’Université nationale de Singapour. Mais pour l’analyste Stephen Innes, de SPI Asset, les propos de Pékin vendredi représentaient le “premier rameau d’olivier” dans la guerre commerciale.”Sur le papier, les deux capitales agitent des drapeaux de détente”, écrit-il dans une note. “Mais en creusant un peu, on s’aperçoit que le chemin est encore parsemé de mines”. 

Israël bombarde près du palais du président syrien accusé de “génocide” des Druzes

Israël a mis vendredi sa menace à exécution contre la Syrie en bombardant les abords du palais présidentiel à Damas après que le chef de la minorité druze, protégée par le pouvoir israélien, eut accusé le pouvoir du nouveau président syrien Ahmad al-Chareh de “génocide”.Le plus influent chef religieux druze en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajrin, venait de dénoncer jeudi soir une “campagne génocidaire injustifiée” visant des “civils” de sa communauté, après des affrontements confessionnels en début de semaine qui ont fait plus de 100 morts selon une ONG. Le chef religieux druze alors réclamé “une intervention immédiate de forces internationales” et Israël — voisin de la Syrie avec laquelle il est en état de guerre et qui a pris fait et cause pour les Druzes — avait aussitôt menacé de répondre “avec force” si Damas ne protégeait pas cette minorité religieuse.Quelques heures après, à l’aube vendredi, “des avions de combat ont frappé les environs du palais” présidentiel à Damas, a annoncé l’armée israélienne sur Telegram.”C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze”, ont martelé dans un communiqué, publié en anglais par le journal Times of Israel, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz.Des heurts à proximité et au sud de Damas entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite du président Ahmad al-Chareh illustrent l’instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement de son prédécesseur Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite.”Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement. (…) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, en prétendant que ce sont des éléments incontrôlés”, avait dénoncé le cheikh druze.- “Rhétorique incendiaire” -L’ONU a exhorté “toutes les parties à faire preuve d’un maximum de retenue” et la diplomatie américaine a fustigé “les dernières violences et la rhétorique incendiaire” antidruzes “répréhensibles et inacceptables”.Des combats cette semaine à Jaramana et Sahnaya, où vivent des chrétiens et des Druzes, ainsi qu’à Soueïda, ville à majorité druze, ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, dans l’ouest du pays. Ces violences avaient été déclenchées par des attaques de militants pro-Assad contre les forces de sécurité du nouveau pouvoir.Mercredi déjà, l’armée israélienne avait frappé près de Damas, en forme “d’avertissement” contre un “groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de la ville de Sahnaya”, selon M. Netanyahu.Les Druzes sont une minorité de l’islam chiite. Ses membres sont répartis entre le Liban, la Syrie et Israël.”Nous sommes une partie inaliénable de la Syrie”, a souligné un porte-parole du rassemblement des autorités religieuses, chefs traditionnels et groupes armés druzes à Soueïda, ajoutant que la communauté rejetait “toute division” du pays.Les combats en Syrie ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un Druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Les autorités syriennes ont accusé des éléments échappant à son contrôle d’avoir provoqué les violences.- 102 morts -Selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ces affrontements ont fait 102 morts, dont 30 membres des forces de sécurité et combattants affiliés, 21 combattants druzes et 11 civils à Jaramana et Sahnaya. Dans la province de Soueïda, 40 combattants druzes ont péri, dont 35 dans une embuscade, d’après l’ONG.A Jaramana, des accords entre représentants des Druzes et du pouvoir avaient permis de rétablir le calme mardi soir, de même mercredi soir à Sahnaya à 15 km au sud-ouest de Damas où des forces de sécurité ont été déployées.Et le pouvoir syrien avait réaffirmé son “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”. Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers les Druzes, cherchant, selon l’analyste indépendant Michael Horowitz, à se ménager des alliés dans le sud syrien à un moment où l’avenir de ce pays reste incertain.

Israël bombarde près du palais du président syrien accusé de “génocide” des Druzes

Israël a mis vendredi sa menace à exécution contre la Syrie en bombardant les abords du palais présidentiel à Damas après que le chef de la minorité druze, protégée par le pouvoir israélien, eut accusé le pouvoir du nouveau président syrien Ahmad al-Chareh de “génocide”.Le plus influent chef religieux druze en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajrin, venait de dénoncer jeudi soir une “campagne génocidaire injustifiée” visant des “civils” de sa communauté, après des affrontements confessionnels en début de semaine qui ont fait plus de 100 morts selon une ONG. Le chef religieux druze alors réclamé “une intervention immédiate de forces internationales” et Israël — voisin de la Syrie avec laquelle il est en état de guerre et qui a pris fait et cause pour les Druzes — avait aussitôt menacé de répondre “avec force” si Damas ne protégeait pas cette minorité religieuse.Quelques heures après, à l’aube vendredi, “des avions de combat ont frappé les environs du palais” présidentiel à Damas, a annoncé l’armée israélienne sur Telegram.”C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze”, ont martelé dans un communiqué, publié en anglais par le journal Times of Israel, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz.Des heurts à proximité et au sud de Damas entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite du président Ahmad al-Chareh illustrent l’instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement de son prédécesseur Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite.”Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement. (…) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, en prétendant que ce sont des éléments incontrôlés”, avait dénoncé le cheikh druze.- “Rhétorique incendiaire” -L’ONU a exhorté “toutes les parties à faire preuve d’un maximum de retenue” et la diplomatie américaine a fustigé “les dernières violences et la rhétorique incendiaire” antidruzes “répréhensibles et inacceptables”.Des combats cette semaine à Jaramana et Sahnaya, où vivent des chrétiens et des Druzes, ainsi qu’à Soueïda, ville à majorité druze, ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, dans l’ouest du pays. Ces violences avaient été déclenchées par des attaques de militants pro-Assad contre les forces de sécurité du nouveau pouvoir.Mercredi déjà, l’armée israélienne avait frappé près de Damas, en forme “d’avertissement” contre un “groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de la ville de Sahnaya”, selon M. Netanyahu.Les Druzes sont une minorité de l’islam chiite. Ses membres sont répartis entre le Liban, la Syrie et Israël.”Nous sommes une partie inaliénable de la Syrie”, a souligné un porte-parole du rassemblement des autorités religieuses, chefs traditionnels et groupes armés druzes à Soueïda, ajoutant que la communauté rejetait “toute division” du pays.Les combats en Syrie ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un Druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Les autorités syriennes ont accusé des éléments échappant à son contrôle d’avoir provoqué les violences.- 102 morts -Selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ces affrontements ont fait 102 morts, dont 30 membres des forces de sécurité et combattants affiliés, 21 combattants druzes et 11 civils à Jaramana et Sahnaya. Dans la province de Soueïda, 40 combattants druzes ont péri, dont 35 dans une embuscade, d’après l’ONG.A Jaramana, des accords entre représentants des Druzes et du pouvoir avaient permis de rétablir le calme mardi soir, de même mercredi soir à Sahnaya à 15 km au sud-ouest de Damas où des forces de sécurité ont été déployées.Et le pouvoir syrien avait réaffirmé son “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”. Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers les Druzes, cherchant, selon l’analyste indépendant Michael Horowitz, à se ménager des alliés dans le sud syrien à un moment où l’avenir de ce pays reste incertain.

Minerais: Zelensky salue l’accord “véritablement équitable” avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué jeudi l’accord selon lui “véritablement équitable” signé avec les Etats-Unis et portant sur l’exploitation des ressources minières de l’Ukraine, un document qui faisait l’objet d’âpres négociations depuis des semaines.Ce texte prévoit de donner un accès aux entreprises américaines à l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz en Ukraine et la création d’un fonds d’investissement commun entre les deux pays. Ses conditions sont plus favorables pour Kiev que celles d’une précédente mouture qui avait suscité des tensions avec Washington.”L’accord a changé de manière significative au cours du processus de préparation. Il s’agit désormais d’un accord véritablement équitable qui crée des opportunités d’investissements significatifs en Ukraine”, s’est félicité M. Zelensky dans son adresse quotidienne.Il a souligné que le document ne prévoyait pas de comptabiliser comme dette de l’Ukraine envers les Etats-Unis l’aide américaine déjà fournie, comme le voulait initialement le président américain Donald Trump.”Un fonds de reconstruction sera créé pour investir en Ukraine et y gagner de l’argent. Il s’agit d’un travail conjoint avec l’Amérique et dans des conditions équitables”, a poursuivi M. Zelensky.Cet accord, signé dans la nuit de mercredi à jeudi à Washington, ne prévoit en revanche pas de garantie de sécurité pour Kiev, un point sur lequel avait pourtant insisté le président ukrainien.Les négociations ont été pendant des semaines source de tensions entre Kiev et Washington, dont le soutien est crucial face à l’invasion russe lancée en février 2022.Ces tensions avaient culminé dans une joute verbale entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, fin février. Une première mouture du texte avait été rejetée par Kiev car jugée trop défavorable.Selon diverses estimations, l’Ukraine concentre environ 5% des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. D’autres sont dans ces territoires occupés par Moscou ou menacés par l’avancée des forces russes.- Bombardements meurtriers -Cet accord intervient en parallèle à de multiples tractations diplomatiques en cours pour trouver une issue au conflit en Ukraine plus de trois ans après son déclenchement par la Russie, qui butent toutefois sur les positions irréconciliables des deux belligérants.”C’est à eux de trouver un accord et de mettre fin à ce conflit brutal”, a estimé jeudi le vice-président américain JD Vance sur Fox News.”Mais il n’est pas prêt de s’arrêter”, a-t-il également prévenu.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a pour sa part répété que les Etats-Unis pourraient jeter l’éponge face à Kiev et Moscou.”Nous avons tant de problèmes – et je dirais même des problèmes encore plus importants – qui se posent dans le monde entier”, a-t-il déclaré sur Fox News.”Je dirais que ce qui se passe avec la Chine est plus important à long terme pour l’avenir du monde”, a-t-il ajouté.Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis des deux côtés du front.Quatorze personnes ont été blessées jeudi soir dans une attaque russe contre Zaporijjia, dont neuf ont été hospitalisées, a annoncé Ivan Fedorov, gouverneur de cette région.Quelques heures auparavant, deux personnes avaient été tuées dans une attaque au drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, selon le gouverneur de la région Oleg Kiper. Les services d’urgence ukrainiens ont dénoncé une “attaque russe massive”.En réaction, M. Zelensky a appelé à mettre “une pression supplémentaire sur la Russie” pour la “contraindre (…) à négocier”.Dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou, sept personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une frappe massive de drones ukrainiens qui a touché un marché d’Olechky, dans la région méridionale de Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le dirigeant local nommé par Moscou.Il a accusé l’armée ukrainienne d’avoir procédé à une “double frappe”, une tactique à laquelle Kiev a plusieurs fois accusé l’armée russe de recourir et qui consiste à lancer une deuxième attaque au même endroit peu après le premier impact afin de frapper les personnes venues aider les victimes.Alors que les négociations séparées initiées par les Américains avec Russes et Ukrainiens et destinées à mettre fin au conflit semblent dans l’impasse, Vladimir Poutine a décrété un cessez-le-feu unilatéral du 8 au 10 mai.La Russie organise le 9 mai un grand défilé militaire à Moscou pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants, dont le Chinois Xi Jinping.Un premier cessez-le-feu de 30 heures avait été décrété en avril par M. Poutine pour Pâques. Les deux camps se sont accusés mutuellement de l’avoir violé, mais une baisse de l’intensité des combats et des bombardements avait été constatée.