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Xi Jinping à Moscou pour discuter Ukraine et Etats-Unis avec Poutine

Le président chinois Xi Jinping est arrivé mercredi à Moscou pour une visite de plusieurs jours à l’occasion des commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie aux côtés de Vladimir Poutine, avec qui il doit échanger jeudi sur le conflit en Ukraine et les relations avec Washington.Son avion est arrivé en début de soirée à l’aéroport Vnoukovo de Moscou, ont rapporté les agences de presse étatiques russes Ria Novosti et TASS.Ce déplacement, qui illustre le partenariat entre la Russie et la Chine face à l’Occident, intervient au moment où les récents efforts en vue d’une fin des hostilités en Ukraine semblent dans l’impasse, et en pleine confrontation commerciale entre Pékin et Washington.Le maître du Kremlin a refusé une trêve de 30 jours proposée par Kiev, annonçant à la place un cessez-le-feu unilatéral entre jeudi et samedi, qui a été rejeté par l’Ukraine.Lors de la rencontre entre MM. Xi et Poutine prévue jeudi, “les questions les plus importantes vont être discutées (…): le dossier ukrainien et les relations russo-américaines”, a indiqué à la presse le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.MM. Poutine et Xi adopteront deux déclarations communes, l’une sur leurs relations bilatérales et l’autre sur la “stabilité stratégique mondiale”, avant une prise de parole devant la presse.Xi Jinping assistera ensuite vendredi à la grande parade militaire sur la place Rouge à l’occasion des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Des soldats chinois défileront à cette occasion, malgré les avertissements de l’Ukraine qui a dit voir toute participation étrangère comme “un soutien à l’Etat agresseur” russe.- Opposition à l’Occident -La Russie et la Chine ont encore accéléré leur rapprochement depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en 2022.Dans un documentaire sur les 25 ans de son arrivée au pouvoir diffusé dimanche, Vladimir Poutine était notamment revenu sur le caractère “stratégique” du partenariat avec Pékin. “Nos intérêts nationaux coïncident”, a-t-il souligné.De son côté, Xi Jinping a appelé Moscou et Pékin à “rejeter toute tentative de perturber ou de saper l’amitié et la confiance mutuelle” entre les deux pays, selon l’agence de presse officielle Chine nouvelle, qui cite un article du président chinois publié mercredi dans un journal russe.”Avec la détermination et la résilience de la coopération stratégique sino-russe, nous devons oeuvrer ensemble à la promotion d’un monde multipolaire et à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité”, a indiqué M. Xi.Ces propos soulignent les liens entre les deux pays face aux Occidentaux et à la guerre commerciale lancée par l’administration américaine de Donald Trump, notamment à l’encontre de la Chine.La victoire de 1945 est au coeur du récit patriotique du Kremlin, qui dresse souvent des parallèles avec l’offensive russe actuelle en Ukraine, pays que Vladimir Poutine assure vouloir “dénazifier”.- “Facilitateur” du conflit -A l’occasion des commémorations de la victoire de 1945, Vladimir Poutine a ordonné une trêve en Ukraine du 8 au 10 mai, une décision perçue à Kiev comme visant à éviter de potentielles attaques ukrainiennes pouvant perturber les cérémonies.Ce cessez-le-feu a été rejeté par Volodymyr Zelensky, qui l’a qualifié de “tentative de manipulation” et a averti que Moscou avait “raison de s’inquiéter” pour la sécurité de sa parade, à laquelle sont attendus les dirigeants d’une trentaine de pays.La Chine se présente comme une partie neutre et un médiateur potentiel du conflit en Ukraine, mais elle reste un partenaire diplomatique et économique clé de la Russie, au point que les pays membres de l’Otan l’ont qualifiée de “facilitateur décisif” de l’assaut russe – que Pékin n’a jamais condamné.Les autorités chinoises sont notamment accusées d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales, en lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements pour son offensive.Le président ukrainien a également accusé en avril la Chine de “fournir des armes” à la Russie et de l’aider à en produire, des allégations fermement démenties par Pékin.M. Zelensky avait aussi reproché à la Chine d’être “impliquée” dans le conflit en Ukraine, “plusieurs centaines” de citoyens chinois combattant dans les rangs de l’armée russe, selon lui.Face aux sanctions internationales, la Russie a redirigé depuis 2022 ses exportations d’hydrocarbures et de matières premières vers l’Asie, en particulier vers le marché chinois.

Au Mali, la junte suspend “jusqu’à nouvel ordre” les activités des partis politiques

La junte au pouvoir au Mali a annoncé mercredi la suspension “jusqu’à nouvel ordre” des partis et des associations à caractère politique, invoquant une “raison d’ordre public”, alors qu’une nouvelle coalition d’opposition appelle à la mobilisation depuis plusieurs jours.Cette restriction supplémentaire à toute expression d’opposition sous la junte intervient après que la coalition de partis politiques a appelé à manifester vendredi contre leur possible dissolution et en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.”Sont suspendus jusqu’à nouvel ordre pour raison d’ordre public les activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national”, indique un décret signé par le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta, et lu à la radiotélévision nationale.”La mesure de suspension s’applique aux activités des associations à caractère politique et aux activités de toute autre organisation se réclamant d’un caractère politique”, poursuit le décret. Cette mesure constitue un nouvel acte de répression des voix dissidentes et de réduction de l’espace civique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest dirigé par des militaires depuis deux coups d’Etat, en 2020 et en 2021.Le 30 avril, les autorités avaient annoncé l’abrogation de la loi encadrant le fonctionnement des partis politiques, une décision interprétée par des juristes comme une étape vers leur dissolution.Craignant cette dissolution, une coalition d’une centaine de partis s’est formée pour “exiger la fin effective de la transition politico-militaire au plus tard le 31 décembre 2025” et appeler “à la mise en place d’un calendrier de retour rapide à l’ordre constitutionnel”.- “A bas la dictature!” -La nouvelle coalition a déjà réussi à mobiliser plusieurs centaines de personnes lors d’une manifestation samedi dernier à Bamako. Un acte de protestation rare depuis l’arrivée au pouvoir de la junte.”Vive la démocratie, à bas la dictature!”, avaient scandé des protestataires réunis au Palais de la Culture.Une trentaine de partisans de la junte qui ont voulu empêcher la tenue de la manifestation avaient été dispersés par les forces de sécurité.En 2024, les autorités maliennes avaient déjà suspendu les activités des partis politiques pendant trois mois.Fin avril, une concertation nationale organisée par le régime à Bamako, largement boycottée par les partis d’opposition, avait recommandé la suppression pure et simple des partis politiques. La concertation a également proposé de proclamer le chef de la junte, le général Goïta, président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable, sans passer par les urnes.Depuis les coups d’État de 2020 et 2021, l’opposition malienne a été affaiblie par des mesures de rétorsion, des poursuites judiciaires, la dissolution de plusieurs organisations et un discours dominant appelant à l’unité autour du pouvoir militaire. Le pays est en proie depuis 2012 aux violences de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI) ainsi qu’à celles de groupes communautaires et crapuleux.Le multipartisme, ainsi que les libertés d’expression et d’association, sont garantis par la Constitution malienne de 1992, puis ont été réaffirmés dans la nouvelle loi fondamentale promulguée en 2023 par la junte.

Au Mali, la junte suspend “jusqu’à nouvel ordre” les activités des partis politiques

La junte au pouvoir au Mali a annoncé mercredi la suspension “jusqu’à nouvel ordre” des partis et des associations à caractère politique, invoquant une “raison d’ordre public”, alors qu’une nouvelle coalition d’opposition appelle à la mobilisation depuis plusieurs jours.Cette restriction supplémentaire à toute expression d’opposition sous la junte intervient après que la coalition de partis …

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Moscou dit faire le maximum pour assurer la sécurité des célébrations du 9-Mai

Le Kremlin a dit mercredi prendre “toutes les mesures nécessaires” pour garantir à Moscou la sécurité des célébrations à venir des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, auxquelles doivent participer près d’une trentaine de dirigeants étrangers aux côtés de Vladimir Poutine.Ces deux derniers jours, de multiples attaques de drones ukrainiens ont perturbé le fonctionnement d’aéroports dans l’ouest de la Russie, suscitant des craintes sur la tenue en bon ordre des cérémonies.Dans la nuit de mardi à mercredi, de nouvelles attaques aériennes croisées entre la Russie et l’Ukraine ont tué deux personnes à Kiev, fait une dizaine de blessés côté ukrainien, et entraîné la fermeture temporaire d’aéroports à Moscou.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mercredi que la Russie prenait “toutes les mesures nécessaires” pour assurer la sécurité des célébrations, dont le point d’orgue sera le défilé militaire prévu vendredi sur la place Rouge, auquel doit notamment assister le président chinois Xi Jinping.Parmi les convives se trouvera également le dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro, qui a rencontré mercredi Vladimir Poutine au Kremlin et a signé avec lui un accord scellant un “partenariat stratégique” entre Moscou et Caracas. – Une trêve incertaine -Les célébrations du 9 mai occupent une place centrale dans le culte patriotique de la victoire de 1945 promu par le Kremlin, qui soutient que l’offensive en Ukraine, déclenchée en février 2022 et qui a fait des dizaines de milliers de morts dans chaque camp, est un prolongement de la guerre contre l’Allemagne nazie.A l’occasion des commémorations, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé le 28 avril une trêve de trois jours, du 8 au 10 mai.  Mais cette proposition, qui doit entrer en vigueur mercredi à 21H00 GMT, a été vivement critiquée par l’Ukraine, dont l’armée russe occupe près de 20% du territoire. Le président Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il ne “croyait pas” que Moscou respecterait la trêve, et a averti que l’Ukraine ne pouvait garantir la sécurité des dirigeants se rendant à Moscou.Rencontrée près d’une artère de Moscou, où passaient les véhicules militaires participant à la répétition générale du défilé du 9 mai, Valeria Pavlova, étudiante russe de 22 ans, a dit à l’AFP avoir “du mal à croire” que Kiev observe la trêve.- Sites militaires visés en Russie -L’Ukraine a poursuivi ses attaques nocturnes de drones en Russie, entraînant dans les premières heures de mercredi des déroutements de vols se dirigeant vers l’aéroport de Chérémétiévo, à Moscou, selon la compagnie nationale Aeroflot.Depuis mardi, au moins 350 vols ont été annulés ou retardés en Russie, et au moins 60.000 passagers ont été affectés, a annoncé mercredi l’association des tour-opérateurs russes. L’espace aérien de l’Ukraine, dont le territoire est bombardé quotidiennement et massivement par Moscou, est pour sa part complètement fermé depuis le début de l’attaque russe en 2022.La veille, les activités de plusieurs autres aéroports russes avaient déjà dû être suspendues à cause d’attaques ukrainiennes.L’Ukraine, via Andriï Kovalenko, un responsable chargé de lutter contre la désinformation, a par ailleurs revendiqué mercredi des attaques contre des cibles militaires en Russie : trois entreprises et deux bases aériennes. – Attaques meurtrières en Ukraine -L’armée russe a lancé pour sa part dans la nuit cinq missiles balistiques et 187 drones sur l’Ukraine, ont indiqué mercredi les forces aériennes ukrainiennes, affirmant avoir abattu deux de ces missiles et 81 drones.A Kiev, une mère et son fils ont été tuées et sept autres personnes ont été blessées, dont quatre enfants, a-t-il poursuivi.Selon M. Zelensky, les régions de Zaporijjia, Donetsk, Jitomir, Kherson et Dnipro ont également été visées. La ville de Zaporijjia (sud) a, elle, été attaquée par 13 drones, selon la police, qui a fait état de quatre blessés.Sur le front, l’armée russe a revendiqué mercredi la prise du bourg de Lypové, situé dans le nord de la région ukrainienne de Donetsk (est) où deux personnes ont été tuées dans la matinée à Oleksandro-Kalynové par des frappes russes, selon le gouverneur ukrainien Vadym Filachkine.Après les nouvelles frappes sur Kiev, Volodymyr Zelensky a réclamé “une pression considérablement accrue et des sanctions plus sévères” contre Moscou.Le vice-président américain JD Vance a, lui, appelé à des “négociations directes” entre Kiev et Moscou, alors que des pourparlers séparés, initiés par Washington, se prolongent depuis près de trois mois sans avancée majeure.

Moscou dit faire le maximum pour assurer la sécurité des célébrations du 9-Mai

Le Kremlin a dit mercredi prendre “toutes les mesures nécessaires” pour garantir à Moscou la sécurité des célébrations à venir des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, auxquelles doivent participer près d’une trentaine de dirigeants étrangers aux côtés de Vladimir Poutine.Ces deux derniers jours, de multiples attaques de drones ukrainiens ont perturbé le fonctionnement d’aéroports dans l’ouest de la Russie, suscitant des craintes sur la tenue en bon ordre des cérémonies.Dans la nuit de mardi à mercredi, de nouvelles attaques aériennes croisées entre la Russie et l’Ukraine ont tué deux personnes à Kiev, fait une dizaine de blessés côté ukrainien, et entraîné la fermeture temporaire d’aéroports à Moscou.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mercredi que la Russie prenait “toutes les mesures nécessaires” pour assurer la sécurité des célébrations, dont le point d’orgue sera le défilé militaire prévu vendredi sur la place Rouge, auquel doit notamment assister le président chinois Xi Jinping.Parmi les convives se trouvera également le dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro, qui a rencontré mercredi Vladimir Poutine au Kremlin et a signé avec lui un accord scellant un “partenariat stratégique” entre Moscou et Caracas. – Une trêve incertaine -Les célébrations du 9 mai occupent une place centrale dans le culte patriotique de la victoire de 1945 promu par le Kremlin, qui soutient que l’offensive en Ukraine, déclenchée en février 2022 et qui a fait des dizaines de milliers de morts dans chaque camp, est un prolongement de la guerre contre l’Allemagne nazie.A l’occasion des commémorations, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé le 28 avril une trêve de trois jours, du 8 au 10 mai.  Mais cette proposition, qui doit entrer en vigueur mercredi à 21H00 GMT, a été vivement critiquée par l’Ukraine, dont l’armée russe occupe près de 20% du territoire. Le président Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il ne “croyait pas” que Moscou respecterait la trêve, et a averti que l’Ukraine ne pouvait garantir la sécurité des dirigeants se rendant à Moscou.Rencontrée près d’une artère de Moscou, où passaient les véhicules militaires participant à la répétition générale du défilé du 9 mai, Valeria Pavlova, étudiante russe de 22 ans, a dit à l’AFP avoir “du mal à croire” que Kiev observe la trêve.- Sites militaires visés en Russie -L’Ukraine a poursuivi ses attaques nocturnes de drones en Russie, entraînant dans les premières heures de mercredi des déroutements de vols se dirigeant vers l’aéroport de Chérémétiévo, à Moscou, selon la compagnie nationale Aeroflot.Depuis mardi, au moins 350 vols ont été annulés ou retardés en Russie, et au moins 60.000 passagers ont été affectés, a annoncé mercredi l’association des tour-opérateurs russes. L’espace aérien de l’Ukraine, dont le territoire est bombardé quotidiennement et massivement par Moscou, est pour sa part complètement fermé depuis le début de l’attaque russe en 2022.La veille, les activités de plusieurs autres aéroports russes avaient déjà dû être suspendues à cause d’attaques ukrainiennes.L’Ukraine, via Andriï Kovalenko, un responsable chargé de lutter contre la désinformation, a par ailleurs revendiqué mercredi des attaques contre des cibles militaires en Russie : trois entreprises et deux bases aériennes. – Attaques meurtrières en Ukraine -L’armée russe a lancé pour sa part dans la nuit cinq missiles balistiques et 187 drones sur l’Ukraine, ont indiqué mercredi les forces aériennes ukrainiennes, affirmant avoir abattu deux de ces missiles et 81 drones.A Kiev, une mère et son fils ont été tuées et sept autres personnes ont été blessées, dont quatre enfants, a-t-il poursuivi.Selon M. Zelensky, les régions de Zaporijjia, Donetsk, Jitomir, Kherson et Dnipro ont également été visées. La ville de Zaporijjia (sud) a, elle, été attaquée par 13 drones, selon la police, qui a fait état de quatre blessés.Sur le front, l’armée russe a revendiqué mercredi la prise du bourg de Lypové, situé dans le nord de la région ukrainienne de Donetsk (est) où deux personnes ont été tuées dans la matinée à Oleksandro-Kalynové par des frappes russes, selon le gouverneur ukrainien Vadym Filachkine.Après les nouvelles frappes sur Kiev, Volodymyr Zelensky a réclamé “une pression considérablement accrue et des sanctions plus sévères” contre Moscou.Le vice-président américain JD Vance a, lui, appelé à des “négociations directes” entre Kiev et Moscou, alors que des pourparlers séparés, initiés par Washington, se prolongent depuis près de trois mois sans avancée majeure.

Macron et Merz veulent “répondre ensemble” aux défis de l’Europe

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, tout juste élu dans la douleur, et Emmanuel Macron ont affiché mercredi à Paris leur volonté de “répondre ensemble aux défis que l’Europe affronte” en donnant un “nouveau départ” à la relation bilatérale.”Nous souhaitons que l’action se construise systématiquement ensemble. Nous voulons répondre ensemble aux défis que l’Europe affronte”, a lancé le président français, appelant à relancer le “réflexe franco-allemand” après quatre années souvent compliquées avec le social-démocrate Olaf Scholz.”Nous avons convenu d’un nouveau départ pour l’Europe”, a renchéri Friedrich Merz lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée, soulignant que le partenariat franco-allemand n’était pas toujours “évident” malgré une volonté sans cette réaffichée en ce sens.Friedrich Merz est aussi arrivé à Paris, première étape traditionnelle d’un nouveau dirigeant allemand à l’étranger, avec l’ambition de redonner tout son poids à l’Allemagne en Europe, après plusieurs années de retrait.”Nous avons une responsabilité particulière pour l’Europe. Nous allons oeuvrer ensemble pour un meilleur avenir commun”, a-t-il martelé, promettant des “impulsions décisives” pour la construction européenne.    Friedrich Merz se rendra dans la foulée mercredi à Varsovie, où il espère aussi relancer des relations en souffrance, puis à Bruxelles vendredi.L’élection mardi aux forceps du nouveau chancelier allemand par les députés du Bundestag, après deux tours de scrutin alors qu’il devait s’agir d’une formalité, inquiète. Car elle a révélé au grand jour la fragilité politique du dirigeant conservateur et de sa coalition avec les sociaux-démocrates, sur qui toute l’Europe compte pour remettre l’Allemagne au centre du jeu après des années de surplace sous l’ère Olaf Scholz et six mois de crise politique intérieure.Paris fonde de grands espoirs dans Friedrich Merz, qui parle ouvertement de renforcer la souveraineté européenne, y compris militaire.- Pas sans les Etats-Unis -Sur les questions de défense et l’Ukraine, l’hostilité affichée par Donald Trump et son administration à l’égard de l’Europe, et les doutes sur le soutien militaire américain, ont fait bouger les lignes en Allemagne.Concernant la participation allemande à une éventuelle force de réassurance européenne en Ukraine ou à d’autres garanties de sécurité, le chancelier a toutefois conditionné tout engagement à “un accord de paix” et à une participation américaine au “processus”.”La guerre en Ukraine ne prendra pas fin sans encore plus d’engagement politique et militaire des Etats-Unis, les Européens ne peuvent pas s’y substituer”, a-t-il estimé.Un futur cessez-le-feu “devrait être garanti par une participation des Etats-Unis”, a-t-il martelé alors que Donald Trump n’avance à cette heure aucun engagement en ce sens.Le nouveau chancelier a par ailleurs confirmé vouloir engager des discussions avec Paris et Londres, les deux seules puissances nucléaires en Europe, sur la dissuasion nucléaire.Il s’était déjà dit favorable à l’idée de placer son pays – dépendant jusqu’ici de la protection nucléaire américaine – sous le parapluie français et britannique. Ce qui constitue une rupture énorme avec la tradition atlantiste germanique.- Ratifier le Mercosur -“Nous allons donner mandat à nos ministres respectifs d’entamer cette discussion”, mais “pas pour se substituer aux garanties offertes par les Etats-Unis”, a-t-il toutefois souligné.Les deux dirigeants ont également indiqué vouloir “renforcer” le conseil de défense et de sécurité franco-allemand pour apporter des “réponses opérationnelles” concrètes aux défis stratégiques communs.Un conseil des ministres franco-allemand devrait aussi dès l’été concrétiser la volonté de relance tous azimuts de la coopération et la coordination bilatérales.D’autres divergences ne devraient cependant pas disparaître du jour au lendemain.Friedrich Merz, dont le pays est fortement exportateur, a demandé aux Etats de l’Union européenne de ratifier “rapidement” l’accord de libre échange entre l’UE et des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay), auquel la France s’oppose, craignant une fronde agricole.”On trouvera des accords qui permettent la juste préservation des conditions de travail, l’équité pour nos producteurs”, a répondu le président français. Autre point de divergence, Berlin a certes assoupli en mars sa règle du “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays pour les dépenses militaires et pour les régions, mais elle n’est pas prête à donner son feu vert à des euro-obligations, promues par Paris.

Macron et Merz veulent “répondre ensemble” aux défis de l’Europe

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, tout juste élu dans la douleur, et Emmanuel Macron ont affiché mercredi à Paris leur volonté de “répondre ensemble aux défis que l’Europe affronte” en donnant un “nouveau départ” à la relation bilatérale.”Nous souhaitons que l’action se construise systématiquement ensemble. Nous voulons répondre ensemble aux défis que l’Europe affronte”, a lancé le président français, appelant à relancer le “réflexe franco-allemand” après quatre années souvent compliquées avec le social-démocrate Olaf Scholz.”Nous avons convenu d’un nouveau départ pour l’Europe”, a renchéri Friedrich Merz lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée, soulignant que le partenariat franco-allemand n’était pas toujours “évident” malgré une volonté sans cette réaffichée en ce sens.Friedrich Merz est aussi arrivé à Paris, première étape traditionnelle d’un nouveau dirigeant allemand à l’étranger, avec l’ambition de redonner tout son poids à l’Allemagne en Europe, après plusieurs années de retrait.”Nous avons une responsabilité particulière pour l’Europe. Nous allons oeuvrer ensemble pour un meilleur avenir commun”, a-t-il martelé, promettant des “impulsions décisives” pour la construction européenne.    Friedrich Merz se rendra dans la foulée mercredi à Varsovie, où il espère aussi relancer des relations en souffrance, puis à Bruxelles vendredi.L’élection mardi aux forceps du nouveau chancelier allemand par les députés du Bundestag, après deux tours de scrutin alors qu’il devait s’agir d’une formalité, inquiète. Car elle a révélé au grand jour la fragilité politique du dirigeant conservateur et de sa coalition avec les sociaux-démocrates, sur qui toute l’Europe compte pour remettre l’Allemagne au centre du jeu après des années de surplace sous l’ère Olaf Scholz et six mois de crise politique intérieure.Paris fonde de grands espoirs dans Friedrich Merz, qui parle ouvertement de renforcer la souveraineté européenne, y compris militaire.- Pas sans les Etats-Unis -Sur les questions de défense et l’Ukraine, l’hostilité affichée par Donald Trump et son administration à l’égard de l’Europe, et les doutes sur le soutien militaire américain, ont fait bouger les lignes en Allemagne.Concernant la participation allemande à une éventuelle force de réassurance européenne en Ukraine ou à d’autres garanties de sécurité, le chancelier a toutefois conditionné tout engagement à “un accord de paix” et à une participation américaine au “processus”.”La guerre en Ukraine ne prendra pas fin sans encore plus d’engagement politique et militaire des Etats-Unis, les Européens ne peuvent pas s’y substituer”, a-t-il estimé.Un futur cessez-le-feu “devrait être garanti par une participation des Etats-Unis”, a-t-il martelé alors que Donald Trump n’avance à cette heure aucun engagement en ce sens.Le nouveau chancelier a par ailleurs confirmé vouloir engager des discussions avec Paris et Londres, les deux seules puissances nucléaires en Europe, sur la dissuasion nucléaire.Il s’était déjà dit favorable à l’idée de placer son pays – dépendant jusqu’ici de la protection nucléaire américaine – sous le parapluie français et britannique. Ce qui constitue une rupture énorme avec la tradition atlantiste germanique.- Ratifier le Mercosur -“Nous allons donner mandat à nos ministres respectifs d’entamer cette discussion”, mais “pas pour se substituer aux garanties offertes par les Etats-Unis”, a-t-il toutefois souligné.Les deux dirigeants ont également indiqué vouloir “renforcer” le conseil de défense et de sécurité franco-allemand pour apporter des “réponses opérationnelles” concrètes aux défis stratégiques communs.Un conseil des ministres franco-allemand devrait aussi dès l’été concrétiser la volonté de relance tous azimuts de la coopération et la coordination bilatérales.D’autres divergences ne devraient cependant pas disparaître du jour au lendemain.Friedrich Merz, dont le pays est fortement exportateur, a demandé aux Etats de l’Union européenne de ratifier “rapidement” l’accord de libre échange entre l’UE et des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay), auquel la France s’oppose, craignant une fronde agricole.”On trouvera des accords qui permettent la juste préservation des conditions de travail, l’équité pour nos producteurs”, a répondu le président français. Autre point de divergence, Berlin a certes assoupli en mars sa règle du “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays pour les dépenses militaires et pour les régions, mais elle n’est pas prête à donner son feu vert à des euro-obligations, promues par Paris.