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C1: le PSG écrit une page de son histoire et se hisse en finale

Porté par un Parc des Princes en fusion et par son sens du collectif, le PSG, malmené mais solide, s’est qualifié pour la finale de la Ligue des champions en battant mercredi Arsenal (2-1), et peut enfin rêver de soulever le trophée qui l’obsède tant.Après avoir échoué en demi-finale l’année dernière, il est donc temps pour les joueurs de Luis Enrique d’écrire la plus belle page de l’histoire du club de la capitale le 31 mai à Munich face à l’Inter Milan.Le destin du PSG peut basculer vers de grandes émotions: mercredi soir, Paris est bien une fête car Paris jouera la huitième finale de Ligue des champions d’un club français. A Munich, la ville où Marseille a offert en 1993 au football français la seule Ligue des champions de son histoire.”L’objectif est d’écrire l’histoire, être les premiers à conquérir ce trophée tant désiré (au PSG), pour un projet qui a changé l’an dernier, et dans lequel je suis très épanoui en tant qu’entraîneur”, a réagi Luis Enrique.Mais pour se hisser jusqu’à la deuxième finale de l’histoire du PSG après celle perdue (1-0) contre le Bayern Munich en 2020, ce fut difficile pour les coéquipiers d’Ousmane Dembélé, qui a commencé sur le banc après sa blessure à l’ischio-jambier.- Bataille serrée -Le court succès du PSG à l’aller (1-0) laissait présager une nouvelle bataille serrée et ce fut bien le cas.Paris a souffert et n’a été dangereux que sur des contre-attaques (23e), très loin du jeu de position et sans la possession prônés par Luis Enrique.Cela a été compliqué mais cette saison le PSG a un sens du collectif exceptionnel et une force mentale nouvelle, qui lui a permis de résister.Et quand les Parisiens ont lâché défensivement, ils ont été sauvés par leur gardien, qui n’a cependant rien pu faire sur la réduction du score des Londoniens sur la frappe de Bukayo Saka (2-1, 76e).Avant cela, ils ont très mal commencé le match et sont restés en vie grâce à Gianluigi Donnarumma, auteur de deux arrêts décisifs moins de dix minutes après l’entame (4e, 8e). Puis, ils ont été d’une efficacité rare et qui leur a tant manqué l’année dernière au même stade de la compétition quand ils ont été éliminés par Dortmund (1-0, 1-0): ils ont ouvert le score contre le cours du jeu sur un joli numéro de Fabian Ruiz, qui a marqué le premier but de sa carrière en Ligue des champions (1-0, 27e).Dans le dernier quart d’heure, Achraf Hakimi a donné une grande bouffée d’air, servi par Ousmane Dembélé qui venait juste de rentrer en jeu (2-0, 72e).Ce but montre encore une fois que Paris a de nouveaux ressorts psychologiques car Vitinha venait juste de rater le pénalty (69e) – provoqué par Hakimi – pouvant laisser craindre un tournant du match. L’équipe de Luis Enrique, considérée comme l’une des meilleures d’Europe en 2025, a su déjouer les pronostics après son début de saison laborieux en écartant donc trois équipes anglaises: Liverpool en 8e de finale, Aston Villa en quart et donc Arsenal en demi. Sans compter une renversante victoire en phase de groupe contre Manchester City, qui a fait office de déclic. – Trois blessés lors des célébrations -Depuis cette rencontre de janvier, Paris n’est plus la même équipe et impressionne par son jeu, son pressing et sa force mentale pour vivre une seconde finale après celle de 2020 que les supporters n’avaient pas pu fêter à cause du Covid. Cette fois, avant la fin du match et encore plus au coup de sifflet finale, des scènes de liesse ont eu lieu aux abord du Parc des Princes où des supporters se sont rassemblés en tirant fumigènes et feux d’artifice, bien entourés par les forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’AFP. Sur les Champs-Elysées, des milliers de personnes ont aussi célébré la qualification jusque tard dans la nuit, chantant “on est en finale”. Les klaxons ont retenti en continu, des supporters à moto ont fait des tours sur l’avenue en brandissant des drapeaux du club, et des feux d’artifice ont été lancés.Ces célébrations ont été émaillées de violences: trois voitures ont été brulées, a constaté l’AFP et, dans des circonstances encore indéterminées, trois personnes ont été blessées par une voiture qui les a percutées avenue Marceau non loin des Champs-Elysées, selon la préfecture de police de Paris, qui a effectué une vingtaine d’interpellation au cours de la soirée.ali-bap-sm-mby/lpa

Enlèvement à Paris du père d’un entrepreneur en cryptomonnaies: cinq jeunes hommes mis en examen

Cinq jeunes hommes ont été mis en examen mercredi, soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement en plein Paris du père d’un entrepreneur en cryptomonnaies, libéré après 58 heures de séquestration, une nouvelle affaire trois mois et demi après le kidnapping contre rançon du cofondateur de Ledger.Ces cinq suspects, âgés de 18 à 26 ans, ont été placés en détention provisoire, a annoncé la procureure de la capitale, Laure Beccuau.Ils sont poursuivis pour extorsion en bande organisée, enlèvement, et séquestration avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée. Ce dernier chef leur fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité, a souligné la procureure dans son communiqué.Ils sont aussi mis en examen pour blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs.Ces suspects, “nés en Algérie, à la Réunion, au Chesnay et à Levallois, avaient déjà été condamnés, pour des faits de violences ou d’extorsion, ou de nature différente”, a précisé Mme Beccuau.Certains avocats en défense, joints par l’AFP, n’ont pas donné suite.- Enquête “d’anthologie” -L’enquête avait démarré le jeudi 1er mai, après que la justice a été avisée du kidnapping, en pleine rue du XIVe arrondissement, du père de l’entrepreneur, qui a fait fortune dans les cryptomonnaies.Une centaine de policiers de plusieurs services de police judiciaire étaient mobilisés pour constituer une taskforce, au 36 rue du Bastion, avec la BRB (Brigade de répression du banditisme) en service coordonnateur, mais également la Brigade criminelle, la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) et la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C).Comme lors d’attentats, des ateliers de travail ont été organisés en fonction des expertises des uns et des autres, pour traiter les données (téléphonie, applications, cryptomonnaies). Une enquête “hors norme”, d'”anthologie”, a souligné une source proche du dossier à l’AFP. Ces enquêteurs spécialisés étaient en effet mobilisés dans une course contre la montre: la famille de la victime recevait des ultimatums et des menaces de mutilations sur l’otage. L’homme, retenu dans des conditions “extrêmement difficiles”, a même eu un doigt sectionné, selon la source proche.- Mutilations -“Plusieurs millions d’euros” sous forme de cryptomonnaies ont été réclamés au fils, revenu de Malte, et qui était assisté par des négociateurs de la police et des psychologues durant les échanges avec les ravisseurs, a aussi relaté lundi sur RTL Fabrice Gardon, directeur de la police judiciaire de la préfecture de police.Le samedi soir, l’assaut a été donné dans le pavillon que les enquêteurs étaient parvenus à localiser, notamment pour éviter d’autres mutilations. La victime, blessée, a été prise en charge par les secours. Cinq personnes ont été interpellées lors de l’intervention des forces de l’ordre, “dans ou à proximité du logement”, ainsi que “deux autres le lendemain”, a détaillé mercredi la procureure. A ce stade des investigations, Fabrice Gardon les range plutôt dans la catégorie des “exécutants”.Parmi les personnes gardées à vue, deux ont été ensuite relâchées et “mises hors de cause, aucun lien suffisant n’ayant été établi avec la commission des faits”, a ajouté Laure Beccuau.Les investigations se poursuivent, désormais confiées à des juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).Cet enlèvement intervient trois mois et demi après le rapt du cofondateur de Ledger, société spécialisée dans les cryptoactifs.Le 21 janvier, au petit matin, David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile à Méreau (Cher).L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaies. Séquestré à Châteauroux, David Balland a été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans ce dossier, dont le commanditaire présumé.

Mondial-2026: à 400 jours du match d’ouverture, Mexico se prépare à l’accueil de millions de fans

Mexico, qui va accueillir le match d’ouverture de la Coupe du monde 2026 de football, “sera prêt” à recevoir des millions de visiteurs, ont déclaré les autorités mercredi à 400 jours du début de la compétition. Le Mondial-2026 (11 juin-19 juillet), le premier à 48 équipes, sera disputé à cheval sur trois pays: Mexique, Etats-Unis et Canada. Trois des 16 sites retenus sont situés au Mexique, avec les stades de Mexico, Guadalajara (centre) et Monterrey (nord), deux au Canada et 11 aux Etats-unis. “Plus de cinq millions de personnes sont attendues” à Mexico, a déclaré la ministre de l’Intérieur Rosa Icela Rodriguez lors de la présentation mercredi du programme et du comité d’organisation. Gouvernement et autorités locales travaillent ensemble “pour garantir que l’expérience soit sûre et fluide”, a-t-elle dit. Le mythique stade Aztèque, qui a déjà accueilli deux finales de Coupe du monde (en 1970 et 1986), est en cours de rénovation avec une enveloppe de travaux de plus de 100 millions de dollars. Il “sera prêt” pour le match d’ouverture le 11 juin, a affirmé le directeur général du stade, Felix Aguirre. Face aux préoccupations relatives à la sécurité, dans un pays en proie à des violences criminelles, la maire de Mexico, Clara Brugada, a annoncé que 40.000 nouvelles caméras seraient acquises, portant leur total à 123.000. “Nous serons la ville la plus vidéo surveillée de toutes les Amériques”, a-t-elle déclaré. Les organisateurs ont appelé à une Coupe du Monde exempte d’homophobie, de racisme et d’autres atteintes aux libertés civiles.La Fifa, l’organisme mondial du football organisateur de la compétition, a sanctionné à plusieurs reprises le Mexique pour des chants homophobes de supporters dans les stades. 

Déserts médicaux: feu vert des députés pour réguler l’installation des médecins

L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir en première lecture un texte pour réguler l’installation des médecins pour lutter contre les “déserts médicaux”, porté par un groupe transpartisan de plus de 250 députés, contre l’avis du gouvernement et de nombreux médecins.Ce groupe, allant de LFI à près d’un tiers du groupe LR, a été lancé en 2022 par le député socialiste Guillaume Garot avec pour mot d’ordre “lorsque les déserts médicaux avancent, c’est la République qui recule”. “Ce soir, nous avons remis un peu de République dans notre organisation collective, cette République qui doit veiller sur chacun de nous, qui que nous soyons, où que nous habitions, parce que notre santé ne peut pas dépendre de notre code postal”, a déclaré le député, rapporteur de la proposition de loi, à l’issue du vote.Elle a été adoptée très largement par 99 voix contre 9. Le Rassemblement national s’est abstenu. Ce texte n’en reste pas moins inflammable pour la profession, et les débats à l’Assemblée ont été nourris, en particulier lors de l’examen début avril de son article-clé qui régule l’installation des médecins sur le territoire.Avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va.Un “indicateur territorial” tenant compte du “temps médical disponible par patient” et de “la situation démographique, sanitaire et socio-économique du territoire”, servirait à flécher la régulation, qui ne concernerait potentiellement que “13% du territoire” selon ses partisans.Une “pierre angulaire de toute politique réellement efficace”, insiste le groupe transpartisan. Mais un casus belli pour beaucoup de médecins, notamment des étudiants et internes en médecine, qui ont manifesté fin avril.”Ce n’est pas la liberté d’installation qui met en péril l’accès aux soins” mais “la pénurie structurelle de médecins (et le) manque d’attractivité du secteur libéral”, selon un communiqué du syndicat Jeunes Médecins lundi.Le ministre de la Santé et ancien cardiologue Yannick Neuder (LR), tout en saluant le travail du groupe transpartisan après le vote, a rappelé sa position contre la mesure.- Concurrencé au Sénat ? -“Si j’avais pensé que c’était le bon traitement, le bon remède à la situation, je l’aurais soutenu”, a-t-il déclaré dans l’hémicycle.Son gouvernement avec son plan anti-déserts médicaux propose lui de former davantage de soignants et considère qu’il faut plutôt supprimer le numerus, mais aussi d’imposer aux praticiens jusqu’à deux jours par mois de consultations dans des zones prioritaires.Le groupe transpartisan argue que régulation et augmentation du nombre de médecins doivent aller de concert.Ce texte ne “réglera pas tout (…) mais changera pour le mieux, un petit peu la vie des gens”, a salué la députée écologiste Marie Pochon. Outre la régulation de l’installation, la proposition de loi prévoit notamment de supprimer la majoration des tarifs pour les patients qui se trouvent sans médecin traitant. Elle instaure aussi le rétablissement de l’obligation pour les médecins de participer à la permanence des soins ou encore l’installation d’une première année de médecine dans chaque département.Adopté à l’Assemblée, le texte doit poursuivre sa navette au Sénat en trouvant de la place dans le calendrier, probablement à partir de l’automne, alors que la chambre basse va étudier à partir de lundi sa propre proposition de loi contre les pénuries de médecins dans les territoires.Le texte est vu d’un bon Å“il par le gouvernement qui pourrait tenter d’y introduire son plan anti-déserts médicaux, il a notamment activé la “procédure accélérée” d’examen, pour réduire la durée du parcours législatif de cette initiative.Le texte de la droite sénatoriale partage la philosophie de l’exécutif, qui rechigne à opter pour une régulation coercitive: ils proposent que dans les zones les mieux pourvues en praticiens, l’installation des généralistes serait conditionnée à leur exercice en parallèle à temps partiel dans une zone en déficit de soignants.

Sur les lieux des émeutes de Brasilia, Bolsonaro promet de “continuer le combat”

Tout juste sorti de l’hôpital, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro s’est engagé devant ses partisans à “continuer le combat”, lors d’une manifestation mercredi à Brasilia pour réclamer l’amnistie des condamnés pour les émeutes du 8 janvier 2023 dans la capitale.Le cortège s’est élancé en milieu d’après-midi pour une “marche pacifique” d’environ trois kilomètres qui s’est achevée dans le calme à proximité du Parlement.Le lieu n’a rien d’anodin puisque le cortège a débouché non loin de la place des Trois-pouvoirs, où les bâtiments publics avaient été saccagés par des milliers de bolsonaristes une semaine après l’investiture de l’actuel chef de l’Etat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Jair Bolsonaro, 70 ans, est lui-même sous le coup d’un procès pour tentative de coup d’Etat en vue de se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face à Lula en octobre 2022.Sous bonne garde policière, plusieurs milliers de manifestants ont répondu mercredi à son appel, ont constaté des journalistes de l’AFP. Beaucoup portaient des t-shirts aux couleurs jaune et vert du Brésil et de l’équipe nationale de football, symbole que s’est accaparé le camp Bolsonaro ces dernières années. Certains brandissaient des pancartes réclamant “Amnistie maintenant !””Il ne faut pas perdre espoir, nous allons continuer le combat!”, a scandé Jair Bolsonaro, juché sur un camion aux côtés de soutiens, et lui aussi vêtu d’un maillot jaune et vert.- “Ultime espoir” -Il a participé à cette manifestation malgré l’avis de ses médecins, après être sorti dimanche de trois semaines d’hospitalisation en raison d’une lourde opération à l’abdomen.Cette intervention chirurgicale était liée aux séquelles d’un attentat à l’arme blanche en pleine campagne présidentielle en 2018.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système brésilien d’urnes électroniques, Jair Bolsonaro encourt en outre jusqu’à 40 ans de prison pour tentative de coup d’Etat.Le parquet l’accuse d’avoir été “leader” d’une conspiration destinée à le faire rester à la tête du Brésil à l’issue de la présidentielle de 2022. La Cour suprême a décidé fin mars qu’il serait jugé au cours d’un procès, dont la date n’est pas encore fixée.Selon le parquet, les émeutes du 8 janvier ont constitué “l’ultime espoir” des supposés putschistes. Ce jour-là, des milliers de bolsonaristes ont envahi la place des Trois-pouvoirs, un assaut qui a rappelé celui du Capitole à Washington deux ans plus tôt par des partisans de Donald Trump. Les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et le palais présidentiel ont été vandalisés par les émeutiers, qui réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula du pouvoir.M. Bolsonaro, qui était alors aux Etats-Unis, dénonce une “persécution”.”Ces patriotes (ceux qui ont pris part aux émeutes de 2023, ndlr) ont été injustement incarcérés. Il faut tous les libérer”, a déclaré à l’AFP Kleber Rocha, un soudeur de 46 ans venu manifester.- Rouge à lèvres -Le parti de l’ex-président tente de faire voter par le Parlement majoritairement conservateur une loi prévoyant “l’amnistie pour tous ceux qui ont participé à des manifestations sur le territoire national” après le 30 octobre 2022, jour du second tour de la présidentielle.Mais les résistances sont fortes et le texte n’a toujours pas été soumis au vote.”L’amnistie est du ressort du Parlement”, qui “représente la majorité du peuple brésilien”, a lancé Jair Bolsonaro durant la marche.Pour la gauche, ce projet est un subterfuge destiné à offrir une planche de salut à l’ancien chef de l’Etat, même si ce dernier s’en défend.Près de 500 personnes ont déjà été condamnées pour leur participation aux émeutes de Brasilia, dont 223 à des peines allant de 11 à 17 ans de prison. La plus connue est Débora Rodrigues, une coiffeuse de 39 ans condamnée mercredi à 14 ans de privation de liberté pour avoir tagué au rouge à lèvres une statue représentant la Justice devant la Cour suprême. Elle est devenue le symbole de la campagne bolsonariste pour l’amnistie. Mercredi, des manifestants brandissaient des faux tubes de rouge à lèvres géants en hommage à “Débora”.

Sur les lieux des émeutes de Brasilia, Bolsonaro promet de “continuer le combat”

Tout juste sorti de l’hôpital, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro s’est engagé devant ses partisans à “continuer le combat”, lors d’une manifestation mercredi à Brasilia pour réclamer l’amnistie des condamnés pour les émeutes du 8 janvier 2023 dans la capitale.Le cortège s’est élancé en milieu d’après-midi pour une “marche pacifique” d’environ trois kilomètres qui s’est achevée …

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Le Pakistan prévient qu’il “vengera” les morts causées par les frappes indiennes

Le Pakistan a prévenu qu’il “vengera” les personnes tuées par les frappes aériennes indiennes qui, selon New Delhi, répondaient à une attaque au Cachemire, ce qui laisse présager une escalade imminente des pires violences depuis des décennies entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire.L’Inde et le Pakistan ont échangé des tirs d’artillerie mercredi après des frappes de missiles indiennes dans la nuit, faisant au moins 31 morts côté pakistanais et 12 côté indien, la plus grave confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires depuis deux décennies.”Nous nous engageons à venger chaque goutte de sang de ces martyrs”, a lancé mercredi soir le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, dans un discours à la nation.- “régler ses comptes” -Le ministre pakistanais de la défense, Khawaja Muhammad Asif, a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi d’avoir mené les bombardements pour “renforcer” sa popularité, ajoutant qu’Islamabad “ne tarderait pas à régler ses comptes”.Depuis que des tireurs ont abattu 26 personnes à Pahalgam, au Cachemire indien le 22 avril, le feu couvait entre les deux pays d’Asie du Sud, rivaux depuis la partition de l’ancien Inde britannique en 1947.L’escalade des tensions a viré à l’affrontement militaire dans la nuit – déclenchant aussitôt les propositions de médiation de Pékin et de Londres, tandis que l’UE, l’ONU, Moscou, Washington et Paris appelaient à la retenue.”Je veux qu’ils arrêtent. Et j’espère qu’ils peuvent arrêter maintenant”, a déclaré le président américain Donald Trump à Washington.Les deux armées ont échangé des tirs d’artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat de Pahalgam.Le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a répété que ces frappes n’avaient visé que des “camps terroristes” soigneusement identifiés pour “éviter la population ou des secteurs civils”.L’Inde a affirmé avoir détruit neuf sites présentés comme abritant des membres du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba (LeT) auquel elle attribue la responsabilité de l’attentat au Cachemire indien, jamais revendiqué.New Delhi accuse le Pakistan de soutenir le LeT, ce qu’Islamabad nie fermement.Les missiles indiens qui ont plu sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais et les échanges de tirs qui ont suivi ont fait 31 morts et 57 blessés, selon un dernier bilan de l’armée pakistanaise. Un précédent bilan faisait état de 26 civils tués.Un porte-parole de l’armée pakistanaise a déclaré mercredi soir que l’augmentation du nombre de morts était due “aux tirs non provoqués de l’Inde sur la ligne de démarcation et aux violations du cessez-le-feu”.L’armée a ajouté que les frappes indiennes avaient également endommagé un barrage hydroélectrique au Cachemire.Le Pakistan affirme avoir “abattu cinq avions indiens” dans l’espace aérien de son voisin, tandis qu’une source sécuritaire indienne a indiqué à l’AFP que trois chasseurs de l’armée de l’air indienne s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.L’Inde, elle, recense 12 morts et 38 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch, cible de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l’AFP.”Nous avons été réveillés par des tirs (…), j’ai vu des obus tomber”, a rapporté à l’agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.De violentes explosions ont aussi secoué plus tôt dans la nuit les alentours de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.De l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire, Mohammed Salman, qui vit près d’une mosquée visée par des missiles indiens dans la grande ville de Muzaffarabad, a raconté à l’AFP la “panique partout”. “Il y a eu des bruits terribles dans la nuit”, lâche-t-il. Dans la région, les funérailles des victimes ont commencé. A Muzaffarabad, des dizaines de Pakistanais, tête baissée autour d’un cercueil en bois, sont venus rendre un dernier hommage à une victime.Sur le site d’une frappe, les observateurs militaires des Nations unies déployés dans la zone disputée inspectaient les dégâts.”L’attaque conduite la nuit dernière par l’Inde fait courir le risque d’une guerre totale”, a dit le ministère turc des Affaires étrangères.Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a, lui, multiplié les appels téléphoniques avec le Japon, la France, l’Allemagne et l’Espagne pour justifier les frappes.- “Un grand boum” -L’un des sites ciblés est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du Lashkar-e-Taiba, accusé par l’Inde d’avoir mené, outre l’attaque du 22 avril, les sanglantes attaques coordonnées qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville visée, a raconté à l’AFP avoir d’abord entendu “un grand boum”.”J’ai eu très peur, comme si c’était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes”, a-t-il poursuivi.Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.Les représailles indiennes ont été accueillies avec satisfaction dans les rues de New Delhi.Le Premier ministre Narendra Modi “a vengé les morts” du 22 avril, s’est réjoui auprès de l’AFP G.B. Rajakumar, un chauffeur de la capitale.Pour Praveen Donthi, du centre de réflexion International Crisis Group, “l’escalade a atteint un niveau supérieur à celui de la dernière crise survenue en 2019, avec des conséquences potentielles terribles”. Cette année-là, New Delhi avait frappé le sol pakistanais après une attaque meurtrière contre un de ses convois militaires au Cachemire.burs-pa/jma/ybl/am/lpt/emd/liu

Le Pakistan prévient qu’il “vengera” les morts causées par les frappes indiennes

Le Pakistan a prévenu qu’il “vengera” les personnes tuées par les frappes aériennes indiennes qui, selon New Delhi, répondaient à une attaque au Cachemire, ce qui laisse présager une escalade imminente des pires violences depuis des décennies entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire.L’Inde et le Pakistan ont échangé des tirs d’artillerie mercredi après des frappes de missiles indiennes dans la nuit, faisant au moins 31 morts côté pakistanais et 12 côté indien, la plus grave confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires depuis deux décennies.”Nous nous engageons à venger chaque goutte de sang de ces martyrs”, a lancé mercredi soir le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, dans un discours à la nation.- “régler ses comptes” -Le ministre pakistanais de la défense, Khawaja Muhammad Asif, a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi d’avoir mené les bombardements pour “renforcer” sa popularité, ajoutant qu’Islamabad “ne tarderait pas à régler ses comptes”.Depuis que des tireurs ont abattu 26 personnes à Pahalgam, au Cachemire indien le 22 avril, le feu couvait entre les deux pays d’Asie du Sud, rivaux depuis la partition de l’ancien Inde britannique en 1947.L’escalade des tensions a viré à l’affrontement militaire dans la nuit – déclenchant aussitôt les propositions de médiation de Pékin et de Londres, tandis que l’UE, l’ONU, Moscou, Washington et Paris appelaient à la retenue.”Je veux qu’ils arrêtent. Et j’espère qu’ils peuvent arrêter maintenant”, a déclaré le président américain Donald Trump à Washington.Les deux armées ont échangé des tirs d’artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat de Pahalgam.Le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a répété que ces frappes n’avaient visé que des “camps terroristes” soigneusement identifiés pour “éviter la population ou des secteurs civils”.L’Inde a affirmé avoir détruit neuf sites présentés comme abritant des membres du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba (LeT) auquel elle attribue la responsabilité de l’attentat au Cachemire indien, jamais revendiqué.New Delhi accuse le Pakistan de soutenir le LeT, ce qu’Islamabad nie fermement.Les missiles indiens qui ont plu sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais et les échanges de tirs qui ont suivi ont fait 31 morts et 57 blessés, selon un dernier bilan de l’armée pakistanaise. Un précédent bilan faisait état de 26 civils tués.Un porte-parole de l’armée pakistanaise a déclaré mercredi soir que l’augmentation du nombre de morts était due “aux tirs non provoqués de l’Inde sur la ligne de démarcation et aux violations du cessez-le-feu”.L’armée a ajouté que les frappes indiennes avaient également endommagé un barrage hydroélectrique au Cachemire.Le Pakistan affirme avoir “abattu cinq avions indiens” dans l’espace aérien de son voisin, tandis qu’une source sécuritaire indienne a indiqué à l’AFP que trois chasseurs de l’armée de l’air indienne s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.L’Inde, elle, recense 12 morts et 38 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch, cible de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l’AFP.”Nous avons été réveillés par des tirs (…), j’ai vu des obus tomber”, a rapporté à l’agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.De violentes explosions ont aussi secoué plus tôt dans la nuit les alentours de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.De l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire, Mohammed Salman, qui vit près d’une mosquée visée par des missiles indiens dans la grande ville de Muzaffarabad, a raconté à l’AFP la “panique partout”. “Il y a eu des bruits terribles dans la nuit”, lâche-t-il. Dans la région, les funérailles des victimes ont commencé. A Muzaffarabad, des dizaines de Pakistanais, tête baissée autour d’un cercueil en bois, sont venus rendre un dernier hommage à une victime.Sur le site d’une frappe, les observateurs militaires des Nations unies déployés dans la zone disputée inspectaient les dégâts.”L’attaque conduite la nuit dernière par l’Inde fait courir le risque d’une guerre totale”, a dit le ministère turc des Affaires étrangères.Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a, lui, multiplié les appels téléphoniques avec le Japon, la France, l’Allemagne et l’Espagne pour justifier les frappes.- “Un grand boum” -L’un des sites ciblés est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du Lashkar-e-Taiba, accusé par l’Inde d’avoir mené, outre l’attaque du 22 avril, les sanglantes attaques coordonnées qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville visée, a raconté à l’AFP avoir d’abord entendu “un grand boum”.”J’ai eu très peur, comme si c’était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes”, a-t-il poursuivi.Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.Les représailles indiennes ont été accueillies avec satisfaction dans les rues de New Delhi.Le Premier ministre Narendra Modi “a vengé les morts” du 22 avril, s’est réjoui auprès de l’AFP G.B. Rajakumar, un chauffeur de la capitale.Pour Praveen Donthi, du centre de réflexion International Crisis Group, “l’escalade a atteint un niveau supérieur à celui de la dernière crise survenue en 2019, avec des conséquences potentielles terribles”. Cette année-là, New Delhi avait frappé le sol pakistanais après une attaque meurtrière contre un de ses convois militaires au Cachemire.burs-pa/jma/ybl/am/lpt/emd/liu