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Israël multiplie les frappes, de l’ouest à l’est de l’Iran

Israël a multiplié dimanche les frappes à travers l’Iran, visant la capitale Téhéran, la ville de Machhad à l’extrémité nord-est du pays ainsi que des installations de missiles dans l’ouest, au troisième jour de son offensive aérienne.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé de faire payer à l’Iran “un prix très lourd” après la mort de civils provoquée par les salves de missiles balistiques iraniens tirées en représailles depuis vendredi sur Israël, qui ont touché des zones habitées et détruit des immeubles.En Iran, une frappe israélienne a visé dimanche un immeuble d’habitation dans le centre de Téhéran, faisant au moins cinq morts selon la télévision.  Un journaliste de l’AFP sur les lieux a fait état de “deux explosions” à quelques minutes d’intervalle, à proximité du ministère iranien des Communications. Un épais nuage noir de fumée s’est élevé dans le ciel tandis que des badauds “figés par la stupeur, demeuraient sans voix”, selon son témoignage.Pour protéger la population, le gouvernement iranien a décidé que les mosquées, les stations de métro et les écoles allaient servir d’abris dès dimanche soir.En Israël, les sirènes ont retenti dans l’après-midi puis dans la soirée et la population a été appelée à descendre dans les abris, à l’approche de nouvelles attaques de missiles iraniens. A Jérusalem, des journalistes de l’AFP ont vu passer dimanche soir au moins une dizaine de missiles dans le ciel noir, avant d’entendre au loin de violentes explosions. Plusieurs zones ont été touchées, selon l’armée, tandis que les pompiers ont fait état d’un immeuble d’habitation frappé sur la côte méditerranéenne.Ces attaques ont fait dix morts et plus de 200 blessés dans le pays depuis samedi soir, selon les secours et la police, 13 morts au total et 380 blessés depuis vendredi.En Iran, au moins 128 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et environ 900 blessées vendredi et samedi dans les frappes israéliennes, selon un média local.Israël a lancé vendredi cette attaque d’une ampleur sans précédent avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.Après des décennies de guerre par procuration et d’opérations ponctuelles, c’est la première fois que les deux pays ennemis s’affrontent militairement avec une telle intensité.- A 2.300 kilomètres d’Israël -Dimanche, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé l’aéroport de Machhad, la troisième ville d’Iran, située dans le nord-est du pays à environ 2.300 kilomètres d’Israël.  Il s’agit, selon l’armée, de la frappe la plus lointaine en territoire iranien menée depuis vendredi.Des médias iraniens ont signalé notamment des détonations près de l’aéroport. L’armée israélienne a également annoncé avoir commencé à frapper “des dizaines” d’installations de missiles sol-sol dans l’ouest de l’Iran.M. Netanyahu a par ailleurs déclaré sur la chaîne américaine Fox News qu’Israël avait “détruit la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran.Il a également indiqué que le chef du renseignement iranien et son adjoint avaient été tués dimanche dans une frappe à Téhéran, après la mort vendredi des deux plus hauts gradés du pays et de neuf scientifiques du programme nucléaire.Des dizaines de cibles ont été visées dans la capitale, notamment des sites liés au nucléaire et deux dépôts de carburant.La majorité des commerces étaient fermés dimanche tandis que de longues files de voitures se dirigeaient vers les sorties de Téhéran.”Nous n’avons pas pu dormir depuis vendredi à cause du bruit terrible des explosions. Aujourd’hui, ils ont frappé une maison dans notre ruelle et nous avons eu très peur. Nous avons donc décidé de quitter Téhéran”, a raconté Farzaneh, une femme au foyer de 56 ans qui prenait le chemin du nord de l’Iran.Shokouh Razzazi, une femme de 31 ans, a au contraire décidé de rester. “J’ai confiance en mon pays et je ne crois pas qu’il arrivera quelque chose de mauvais”, assure-t-elle.- “Plus rien” -A plus de 1.500 kilomètres de là, des salves de missiles iraniens ont provoqué des destructions la nuit précédente à Bat Yam, au sud de Tel-Aviv, et à Tamra, dans le nord.”Il ne reste plus rien, plus de maison, c’est fini!”, a confié Evguenia Doudka, une habitante de Bat Yam. “L’alerte a retenti et nous sommes allés dans l’abri. Soudain, tout l’abri s’est rempli de poussière, et c’est là que nous avons réalisé qu’une catastrophe venait de se produire”.”L’Iran paiera un prix très lourd pour le meurtre prémédité de civils, femmes et enfants”, a déclaré M. Netanyahu en visite à Bat Yam.Une grande partie des missiles et des drones iraniens a été interceptée, selon l’armée israélienne. Les Etats-Unis ont aidé Israël à les abattre, avait indiqué vendredi un responsable américain.Le président américain Donald Trump, allié d’Israël, a appelé dimanche les deux pays à “trouver un accord”. Il a ajouté qu’il est “possible” que les Etats-Unis s’impliquent dans le conflit mais qu’ils ne sont “à cet instant pas impliqués”.Affirmant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé vendredi une campagne aérienne massive contre la République islamique en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires.L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.”Si l’agression cesse, notre riposte cessera”, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi. Il a accusé Israël de chercher à “faire dérailler” les négociations indirectes sur le nucléaire qui ont commencé en avril entre son pays et les Etats-Unis.

Israël multiplie les frappes, de l’ouest à l’est de l’Iran

Israël a multiplié dimanche les frappes à travers l’Iran, visant la capitale Téhéran, la ville de Machhad à l’extrémité nord-est du pays ainsi que des installations de missiles dans l’ouest, au troisième jour de son offensive aérienne.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé de faire payer à l’Iran “un prix très lourd” après la mort de civils provoquée par les salves de missiles balistiques iraniens tirées en représailles depuis vendredi sur Israël, qui ont touché des zones habitées et détruit des immeubles.En Iran, une frappe israélienne a visé dimanche un immeuble d’habitation dans le centre de Téhéran, faisant au moins cinq morts selon la télévision.  Un journaliste de l’AFP sur les lieux a fait état de “deux explosions” à quelques minutes d’intervalle, à proximité du ministère iranien des Communications. Un épais nuage noir de fumée s’est élevé dans le ciel tandis que des badauds “figés par la stupeur, demeuraient sans voix”, selon son témoignage.Pour protéger la population, le gouvernement iranien a décidé que les mosquées, les stations de métro et les écoles allaient servir d’abris dès dimanche soir.En Israël, les sirènes ont retenti dans l’après-midi puis dans la soirée et la population a été appelée à descendre dans les abris, à l’approche de nouvelles attaques de missiles iraniens. A Jérusalem, des journalistes de l’AFP ont vu passer dimanche soir au moins une dizaine de missiles dans le ciel noir, avant d’entendre au loin de violentes explosions. Plusieurs zones ont été touchées, selon l’armée, tandis que les pompiers ont fait état d’un immeuble d’habitation frappé sur la côte méditerranéenne.Ces attaques ont fait dix morts et plus de 200 blessés dans le pays depuis samedi soir, selon les secours et la police, 13 morts au total et 380 blessés depuis vendredi.En Iran, au moins 128 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et environ 900 blessées vendredi et samedi dans les frappes israéliennes, selon un média local.Israël a lancé vendredi cette attaque d’une ampleur sans précédent avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.Après des décennies de guerre par procuration et d’opérations ponctuelles, c’est la première fois que les deux pays ennemis s’affrontent militairement avec une telle intensité.- A 2.300 kilomètres d’Israël -Dimanche, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé l’aéroport de Machhad, la troisième ville d’Iran, située dans le nord-est du pays à environ 2.300 kilomètres d’Israël.  Il s’agit, selon l’armée, de la frappe la plus lointaine en territoire iranien menée depuis vendredi.Des médias iraniens ont signalé notamment des détonations près de l’aéroport. L’armée israélienne a également annoncé avoir commencé à frapper “des dizaines” d’installations de missiles sol-sol dans l’ouest de l’Iran.M. Netanyahu a par ailleurs déclaré sur la chaîne américaine Fox News qu’Israël avait “détruit la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran.Il a également indiqué que le chef du renseignement iranien et son adjoint avaient été tués dimanche dans une frappe à Téhéran, après la mort vendredi des deux plus hauts gradés du pays et de neuf scientifiques du programme nucléaire.Des dizaines de cibles ont été visées dans la capitale, notamment des sites liés au nucléaire et deux dépôts de carburant.La majorité des commerces étaient fermés dimanche tandis que de longues files de voitures se dirigeaient vers les sorties de Téhéran.”Nous n’avons pas pu dormir depuis vendredi à cause du bruit terrible des explosions. Aujourd’hui, ils ont frappé une maison dans notre ruelle et nous avons eu très peur. Nous avons donc décidé de quitter Téhéran”, a raconté Farzaneh, une femme au foyer de 56 ans qui prenait le chemin du nord de l’Iran.Shokouh Razzazi, une femme de 31 ans, a au contraire décidé de rester. “J’ai confiance en mon pays et je ne crois pas qu’il arrivera quelque chose de mauvais”, assure-t-elle.- “Plus rien” -A plus de 1.500 kilomètres de là, des salves de missiles iraniens ont provoqué des destructions la nuit précédente à Bat Yam, au sud de Tel-Aviv, et à Tamra, dans le nord.”Il ne reste plus rien, plus de maison, c’est fini!”, a confié Evguenia Doudka, une habitante de Bat Yam. “L’alerte a retenti et nous sommes allés dans l’abri. Soudain, tout l’abri s’est rempli de poussière, et c’est là que nous avons réalisé qu’une catastrophe venait de se produire”.”L’Iran paiera un prix très lourd pour le meurtre prémédité de civils, femmes et enfants”, a déclaré M. Netanyahu en visite à Bat Yam.Une grande partie des missiles et des drones iraniens a été interceptée, selon l’armée israélienne. Les Etats-Unis ont aidé Israël à les abattre, avait indiqué vendredi un responsable américain.Le président américain Donald Trump, allié d’Israël, a appelé dimanche les deux pays à “trouver un accord”. Il a ajouté qu’il est “possible” que les Etats-Unis s’impliquent dans le conflit mais qu’ils ne sont “à cet instant pas impliqués”.Affirmant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé vendredi une campagne aérienne massive contre la République islamique en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires.L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.”Si l’agression cesse, notre riposte cessera”, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi. Il a accusé Israël de chercher à “faire dérailler” les négociations indirectes sur le nucléaire qui ont commencé en avril entre son pays et les Etats-Unis.

Macron au Groenland pour exprimer la “solidarité européenne” face aux visées de Trump

Le président français Emmanuel Macron a critiqué dimanche la volonté de Donald Trump d’annexer le Groenland et exprimé la “solidarité européenne” pour ce territoire autonome danois lors de sa visite de l’île arctique.M. Macron est le premier chef d’Etat étranger à mettre le pied sur ce territoire, grand comme quatre fois la France et couvert à 80% de glace, depuis les menaces d’annexion de Donald Trump.Premier président français à se rendre dans le territoire arctique, M. Macron est arrivé vers 11H20 locales (12H20 GMT) à Nuuk où des dizaines de Groenlandais l’attendaient à sa descente d’avion en agitant des drapeaux du Groenland et déroulant un drapeau de l’Union européenne.”Je viens (..) dire la solidarité de la France et de l’Union européenne pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce territoire et pour relever les défis qui sont les siens qui sont ceux de la croissance économique, de l’urgence climatique, de l’éducation”, a dit M. Macron, en présence de la Première ministre danoise Mette Frederiksen et du chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen.Il a exprimé devant les journalistes son désaccord avec la volonté de Donald Trump de s’emparer du territoire autonome, estimant que “ce n’est pas ce qui se fait entre alliés”.Le président américain, invoquant des raisons de “sécurité internationale”, ambitionne de mettre la main sur cette île, la plus grande du monde, riche en métaux rares, par tous les moyens, y compris militaires s’il le faut.Emmanuel Macron s’est entretenu avec les dirigeants danois et groenlandais à bord d’une frégate danoise. Avant ce déplacement du président français, la Première ministre danoise s’était félicitée de ce “témoignage concret de l’unité européenne”.- “Pas du bon travail” -Un accueil qui tranche avec celui réservé au vice-président américain JD Vance le 28 mars. Ce dernier avait dû se cantonner à la base militaire américaine de Pituffik, sur la côte nord-ouest du Groenland, face au tollé suscité par sa venue.La population – 57.000 habitants -, majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine. Le Danemark martèle aussi que le Groenland “n’est pas à vendre”.JD Vance avait accusé lors de sa visite le Danemark de n’avoir “pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland”, notamment en matière économique, et “pas bien assuré sa sécurité”.La base de Pituffik, qui se situe sur la trajectoire la plus courte des missiles entre la Russie et les Etats-Unis, constitue un maillon crucial de la défense antimissile américaine.L’Arctique devient aussi un enjeu de sécurité dans la course aux terres rares et aux nouvelles routes maritimes rendues possibles par le réchauffement climatique.Face aux visées de tous bords, le Danemark a annoncé qu’il allait consacrer deux milliards d’euros au renforcement de la sécurité dans l’Arctique.L’Otan va de son côté installer un Centre de commandement et de contrôle des opérations aériennes (Caoc) en Norvège, au-dessus du cercle polaire, alors que la Russie cherche à conforter sa puissance militaire dans la région.- Mont Nunatarsuaq -Quelques jours avant la visite présidentielle, deux bâtiments de la marine française ont longé le Groenland en direction du grand nord afin de se familiariser avec les opérations en zone arctique.Emmanuel Macron s’est rendu compte par lui-même de l’impact grandissant du réchauffement climatique sur un glacier du mont Nunatarsuaq, à une trentaine de kilomètres de Nuuk.Depuis l’hélicoptère, une mer de glace fissurée et fondant à perte de vue. Il a ensuite parcouru une étendue de roche dénudée et grise remplaçant la glace, une vision qui affecte les communautés locales, lui a expliqué le Premier ministre groenlandais.Avec une superficie de 9.000 kilomètres carrés, le système de fjords de Nuuk (sud-ouest) est l’un des plus grands au monde.La glace a fondu 17 fois plus vite que la moyenne historique entre le 15 et le 21 mai au Groenland, résultat d’une vague de chaleur record.La France entend “réinvestir massivement dans les connaissances de ces écosystèmes”, dans la tradition de l’explorateur Paul-Emile Victor, qui effectua de multiples expéditions sur l’île, souligne l’Elysée. Les autorités groenlandaises ont récemment classé son refuge, le “camp de base des Expéditions polaires françaises” construit en 1950 dans la baie de Quervain (nord), comme bâtiment historique.Contrairement au Danemark, le Groenland ne fait pas partie de l’Union européenne mais est inscrit sur la liste des territoires d’Outre-mer associés à l’UE. “Ce sera l’occasion d’évoquer la meilleure architecture possible, la meilleure place possible ou le meilleur schéma de coopération possible entre l’Union européenne et le Groenland”, relève la présidence française.

Macron au Groenland pour exprimer la “solidarité européenne” face aux visées de Trump

Le président français Emmanuel Macron a critiqué dimanche la volonté de Donald Trump d’annexer le Groenland et exprimé la “solidarité européenne” pour ce territoire autonome danois lors de sa visite de l’île arctique.M. Macron est le premier chef d’Etat étranger à mettre le pied sur ce territoire, grand comme quatre fois la France et couvert à 80% de glace, depuis les menaces d’annexion de Donald Trump.Premier président français à se rendre dans le territoire arctique, M. Macron est arrivé vers 11H20 locales (12H20 GMT) à Nuuk où des dizaines de Groenlandais l’attendaient à sa descente d’avion en agitant des drapeaux du Groenland et déroulant un drapeau de l’Union européenne.”Je viens (..) dire la solidarité de la France et de l’Union européenne pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce territoire et pour relever les défis qui sont les siens qui sont ceux de la croissance économique, de l’urgence climatique, de l’éducation”, a dit M. Macron, en présence de la Première ministre danoise Mette Frederiksen et du chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen.Il a exprimé devant les journalistes son désaccord avec la volonté de Donald Trump de s’emparer du territoire autonome, estimant que “ce n’est pas ce qui se fait entre alliés”.Le président américain, invoquant des raisons de “sécurité internationale”, ambitionne de mettre la main sur cette île, la plus grande du monde, riche en métaux rares, par tous les moyens, y compris militaires s’il le faut.Emmanuel Macron s’est entretenu avec les dirigeants danois et groenlandais à bord d’une frégate danoise. Avant ce déplacement du président français, la Première ministre danoise s’était félicitée de ce “témoignage concret de l’unité européenne”.- “Pas du bon travail” -Un accueil qui tranche avec celui réservé au vice-président américain JD Vance le 28 mars. Ce dernier avait dû se cantonner à la base militaire américaine de Pituffik, sur la côte nord-ouest du Groenland, face au tollé suscité par sa venue.La population – 57.000 habitants -, majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine. Le Danemark martèle aussi que le Groenland “n’est pas à vendre”.JD Vance avait accusé lors de sa visite le Danemark de n’avoir “pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland”, notamment en matière économique, et “pas bien assuré sa sécurité”.La base de Pituffik, qui se situe sur la trajectoire la plus courte des missiles entre la Russie et les Etats-Unis, constitue un maillon crucial de la défense antimissile américaine.L’Arctique devient aussi un enjeu de sécurité dans la course aux terres rares et aux nouvelles routes maritimes rendues possibles par le réchauffement climatique.Face aux visées de tous bords, le Danemark a annoncé qu’il allait consacrer deux milliards d’euros au renforcement de la sécurité dans l’Arctique.L’Otan va de son côté installer un Centre de commandement et de contrôle des opérations aériennes (Caoc) en Norvège, au-dessus du cercle polaire, alors que la Russie cherche à conforter sa puissance militaire dans la région.- Mont Nunatarsuaq -Quelques jours avant la visite présidentielle, deux bâtiments de la marine française ont longé le Groenland en direction du grand nord afin de se familiariser avec les opérations en zone arctique.Emmanuel Macron s’est rendu compte par lui-même de l’impact grandissant du réchauffement climatique sur un glacier du mont Nunatarsuaq, à une trentaine de kilomètres de Nuuk.Depuis l’hélicoptère, une mer de glace fissurée et fondant à perte de vue. Il a ensuite parcouru une étendue de roche dénudée et grise remplaçant la glace, une vision qui affecte les communautés locales, lui a expliqué le Premier ministre groenlandais.Avec une superficie de 9.000 kilomètres carrés, le système de fjords de Nuuk (sud-ouest) est l’un des plus grands au monde.La glace a fondu 17 fois plus vite que la moyenne historique entre le 15 et le 21 mai au Groenland, résultat d’une vague de chaleur record.La France entend “réinvestir massivement dans les connaissances de ces écosystèmes”, dans la tradition de l’explorateur Paul-Emile Victor, qui effectua de multiples expéditions sur l’île, souligne l’Elysée. Les autorités groenlandaises ont récemment classé son refuge, le “camp de base des Expéditions polaires françaises” construit en 1950 dans la baie de Quervain (nord), comme bâtiment historique.Contrairement au Danemark, le Groenland ne fait pas partie de l’Union européenne mais est inscrit sur la liste des territoires d’Outre-mer associés à l’UE. “Ce sera l’occasion d’évoquer la meilleure architecture possible, la meilleure place possible ou le meilleur schéma de coopération possible entre l’Union européenne et le Groenland”, relève la présidence française.

Les dirigeants du G7, dont Trump, se réunissent au Canada sur fond de tensions au Moyen-Orient

Les dirigeants du G7 sont en route pour les Rocheuses canadiennes où ils se retrouvent à partir de dimanche soir pour un sommet dans un contexte mondial brûlant après les attaques d’Israël sur l’Iran et la nouvelle donne géopolitique imposée par Donald Trump.Le sommet de trois jours qui se déroule à Kananaskis dans l’écrin du parc national de Banff, dans l’ouest canadien, est le premier depuis que le retour du président américain au pouvoir a fragilisé l’unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).C’est un moment particulièrement important pour le Canada et son nouveau Premier ministre Mark Carney, qui a choisi d’inviter les dirigeants de nombreux autres pays: Inde, Ukraine, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Corée du Sud seront présents.La dernière fois que le Canada a accueilli le G7 c’était en 2018, et les choses se sont mal passées entre M. Trump et Justin Trudeau, alors Premier ministre. Leurs relations ne se sont jamais rétablies.Cette fois-ci, éviter les drames sera une priorité absolue pour les dirigeants malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore celle au Moyen-Orient.Ce sera également la première visite de Donald Trump sur le sol canadien alors qu’il n’a cessé de menacer son voisin du nord ces derniers mois, estimant qu’il serait préférable qu’il devienne le 51e État américain.Entre les deux pays, les tensions se sont un peu apaisées depuis l’arrivée au pouvoir de Mark Carney en mars, même si ce dernier répète que les Etats-Unis ne sont plus un partenaire fiable.- Conflit Israël-Iran -Dans ce contexte, les pays du G7 devraient s’abstenir de publier le traditionnel long communiqué final et plutôt opter pour des engagements “courts et concrets” sur divers sujets qui seront annoncés tout au long du sommet.Mais parviendront-ils à parler d’une voix commune sur les nouveaux développements au Moyen-Orient?Israël a lancé depuis trois jours des attaques sans précédent contre la République islamique d’Iran visant son programme nucléaire et l’appareil de sécurité du pays. Téhéran a riposté par des tirs de missiles et de drones.Allié d’Israël, le président américain a appelé les deux pays à “trouver un accord”. Il a ajouté qu’il était “possible” que les Etats-Unis s’impliquent dans le conflit mais qu’ils ne le sont pas “dans l’immédiat”.Le président français Emmanuel Macron, qui a fait dimanche une halte au Groenland pour exprimer la “solidarité européenne” face aux visées de Donald Trump, a dit espérer un retour au calme “dans les prochaines heures” en Iran et en Israël. Il a par ailleurs exhorté Téhéran à reprendre les pourparlers avec les États-Unis.Le Japon, qui a historiquement maintenu des liens cordiaux avec l’Iran, s’est montré particulièrement ferme considérant les frappes israéliennes comme “complètement inacceptables et profondément regrettables”.- Nouvelles sanctions -Une autre guerre sera également au menu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait partie des invités et espère parler à Donald Trump, qui l’avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.Le président américain, qui s’est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, espérait forcer l’Ukraine à conclure rapidement un accord avec la Russie.Samedi, il a de nouveau parlé à Vladimir Poutine qui lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.De leurs côtés, Européens et Canadiens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui sera présente à Kananaskis, s’est également entretenue par téléphone samedi avec Donald Trump et a appelé à faire pression sur la Russie.Elle a également exprimé l’espoir de progrès dans les négociations commerciales, un sujet que plusieurs pays souhaitent aborder avec le président américain.En imposant des tarifs douaniers d’au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, Donald Trump a dévié le cours de la mondialisation et menacé le monde d’un ralentissement économique général.

Inde: des familles assistent aux obsèques des victimes du Boeing 787 d’Air India

Des familles ont assisté dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l’accident du Boeing 787 d’Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts.Dimanche soir, le  boîte noire qui enregistre les discussions dans le cockpit a été trouvée, a annoncé dans un communiqué Dr P. K. Mishra, le principal secrétaire du Premier ministre indien Narendra Modi. Une première boîte noire, l’enregistreur des données de vol avait été retrouvée vendredi, au lendemain de l’accident. Seul un passager a survécu parmi les 242 personnes à bord du Boeing 787 d’Air India lorsqu’il s’est écrasé jeudi au décollage d’Ahmedabad, selon les derniers chiffres publiés samedi.Trente-huit habitants de la ville ont par ailleurs péri au sol quand l’appareil a explosé dans une boule de feu orange sur un quartier de la ville.Au total 47 victimes avaient été formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches. Des familles ont procédé dimanche aux obsèques de leurs proches à Ahmedabad. Quelque 20 à 30 membres de la famille et amis de Megha Mehta, une kinésithérapeute qui était à bord du vol d’Air India, se sont rassemblés dans un crématorium de la ville, récitant des prières lors d’un service funéraire hindouiste.Un proche a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il a été demandé aux familles de ne pas ouvrir le cercueil.Des témoins ont rapporté avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés.”Mon cÅ“ur est très lourd” à l’idée de les restituer aux familles, a témoigné auprès de l’AFP Tushar Leuva, qui travaille pour une ONG aidant à la restitution des corps. “Comment réagiront-elles lorsqu’elles ouvriront la porte?, s’est-il interrogé devant la morgue samedi soir. Beaucoup de familles attendaient encore désespérément dimanche que les corps de leurs proches leurs soient rendus.- Aucune nouvelle -Imtiaz Ali, qui a donné dès le jour du crash, jeudi, un échantillon ADN pour que le corps de son frère Javed soit identifié, n’avait toujours aucune nouvelle des autorités hospitalières.S’il comprend que l’identification des corps nécessite du temps, il déplore l’absence de soutien de la compagnie aérienne.Dimanche soir, Air India a affirmé sur X “avoir établi un contact avec les proches et les familles de tous les passagers et membres d’équipage”. Selon la compagnie plus de 400 membres de famille sont arrivés à Ahmedabad et sont assistés par nos équipes sur le terrain, précisant qu’un soignant a été affecté à chaque famille. Le frère de Rinal Christian, 23 ans,  Lawrence Christian, un trentenaire, faisait partie des passagers du Boeing 787 d’Air India devant reliant Ahmedabad à l’aéroport londonien de Gatwick. “Nous avons donné l’échantillon ADN, et même quand nous sommes allés là-bas (à l’hôpital), ils ont dit que cela prendrait 48 heures. Mais cela fait quatre jours et nous n’avons reçu aucune réponse”.Cette catastrophe aérienne est d’ores et déjà la plus meurtrière survenue dans le monde depuis celle du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine alors qu’il effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur (298 victimes, dont 193 Néerlandais).- Long processus -Le vol 171 d’Air India s’est écrasé jeudi à 13H39 (08H09 GMT), moins d’une minute après son décollage à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presque aussitôt après avoir quitté le sol, avant de percuter un quartier résidentiel d’Ahmedabad situé au-delà de l’aéroport.Selon l’aviation civile indienne, le Boeing 787 avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.Seul un des passagers assis à l’avant de l’appareil a miraculeusement survécu au crash et a pu s’extirper de ses débris, blessé.”Je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a raconté à la télévision indienne Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne de 40 ans.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé dépêcher des équipes pour aider leurs homologues indiens en charge des investigations.De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer les causes de la catastrophe.Les vidéos de l’accident postées sur les réseaux sociaux montrent l’avion prendre son envol puis, incapable de prendre de l’altitude, retomber lourdement au sol.Les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi “par mesure de précaution” une inspection des Boeing 787 en service à Air India, notamment de leurs moteurs, de leurs volets (sur les ailes) et du train d’atterrissage.

Inde: des familles assistent aux obsèques des victimes du Boeing 787 d’Air India

Des familles ont assisté dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l’accident du Boeing 787 d’Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts.Dimanche soir, le  boîte noire qui enregistre les discussions dans le cockpit a été trouvée, a annoncé dans …

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Inde: des familles assistent aux obsèques des victimes du Boeing 787 d’Air India

Des familles ont assisté dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l’accident du Boeing 787 d’Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts.Dimanche soir, le  boîte noire qui enregistre les discussions dans le cockpit a été trouvée, a annoncé dans un communiqué Dr P. K. Mishra, le principal secrétaire du Premier ministre indien Narendra Modi. Une première boîte noire, l’enregistreur des données de vol avait été retrouvée vendredi, au lendemain de l’accident. Seul un passager a survécu parmi les 242 personnes à bord du Boeing 787 d’Air India lorsqu’il s’est écrasé jeudi au décollage d’Ahmedabad, selon les derniers chiffres publiés samedi.Trente-huit habitants de la ville ont par ailleurs péri au sol quand l’appareil a explosé dans une boule de feu orange sur un quartier de la ville.Au total 47 victimes avaient été formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches. Des familles ont procédé dimanche aux obsèques de leurs proches à Ahmedabad. Quelque 20 à 30 membres de la famille et amis de Megha Mehta, une kinésithérapeute qui était à bord du vol d’Air India, se sont rassemblés dans un crématorium de la ville, récitant des prières lors d’un service funéraire hindouiste.Un proche a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il a été demandé aux familles de ne pas ouvrir le cercueil.Des témoins ont rapporté avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés.”Mon cÅ“ur est très lourd” à l’idée de les restituer aux familles, a témoigné auprès de l’AFP Tushar Leuva, qui travaille pour une ONG aidant à la restitution des corps. “Comment réagiront-elles lorsqu’elles ouvriront la porte?, s’est-il interrogé devant la morgue samedi soir. Beaucoup de familles attendaient encore désespérément dimanche que les corps de leurs proches leurs soient rendus.- Aucune nouvelle -Imtiaz Ali, qui a donné dès le jour du crash, jeudi, un échantillon ADN pour que le corps de son frère Javed soit identifié, n’avait toujours aucune nouvelle des autorités hospitalières.S’il comprend que l’identification des corps nécessite du temps, il déplore l’absence de soutien de la compagnie aérienne.Dimanche soir, Air India a affirmé sur X “avoir établi un contact avec les proches et les familles de tous les passagers et membres d’équipage”. Selon la compagnie plus de 400 membres de famille sont arrivés à Ahmedabad et sont assistés par nos équipes sur le terrain, précisant qu’un soignant a été affecté à chaque famille. Le frère de Rinal Christian, 23 ans,  Lawrence Christian, un trentenaire, faisait partie des passagers du Boeing 787 d’Air India devant reliant Ahmedabad à l’aéroport londonien de Gatwick. “Nous avons donné l’échantillon ADN, et même quand nous sommes allés là-bas (à l’hôpital), ils ont dit que cela prendrait 48 heures. Mais cela fait quatre jours et nous n’avons reçu aucune réponse”.Cette catastrophe aérienne est d’ores et déjà la plus meurtrière survenue dans le monde depuis celle du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine alors qu’il effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur (298 victimes, dont 193 Néerlandais).- Long processus -Le vol 171 d’Air India s’est écrasé jeudi à 13H39 (08H09 GMT), moins d’une minute après son décollage à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presque aussitôt après avoir quitté le sol, avant de percuter un quartier résidentiel d’Ahmedabad situé au-delà de l’aéroport.Selon l’aviation civile indienne, le Boeing 787 avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.Seul un des passagers assis à l’avant de l’appareil a miraculeusement survécu au crash et a pu s’extirper de ses débris, blessé.”Je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a raconté à la télévision indienne Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne de 40 ans.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé dépêcher des équipes pour aider leurs homologues indiens en charge des investigations.De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer les causes de la catastrophe.Les vidéos de l’accident postées sur les réseaux sociaux montrent l’avion prendre son envol puis, incapable de prendre de l’altitude, retomber lourdement au sol.Les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi “par mesure de précaution” une inspection des Boeing 787 en service à Air India, notamment de leurs moteurs, de leurs volets (sur les ailes) et du train d’atterrissage.