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Les 60 ans d’amitié germano-israélienne assombris par la guerre à Gaza

Le président israélien donne lundi en Allemagne le coup d’envoi des célébrations des 60 ans de relations diplomatiques avec le pays responsable de la Shoah, à un moment où ces liens sont mis à l’épreuve par la guerre à Gaza.Le président israélien Isaac Herzog s’entretiendra à Berlin avec son homologue Frank-Walter Steinmeier. Une conférence de presse commune est prévue en fin de matinée.  Puis tous deux, accompagnés de leurs épouses, partiront mardi vers Israël. Le chef d’Etat allemand rencontrera durant deux jours des jeunes, des intellectuels ou encore des habitants de kibboutz.Le moment s’annonce délicat. Le 60e anniversaire tombe alors que “l’ambiance n’est pas vraiment à la joie et à la fête”, a reconnu auprès de l’AFP un conseiller de M. Steinmeier, sous couvert d’anonymat. “Nous sommes extrêmement préoccupés par les souffrances de la population civile dans la bande de Gaza”, a-t-il ajouté.Les secours palestiniens font état d’une catastrophe humanitaire dans ce territoire occupé, une affirmation rejetée par Israël, qui empêche l’acheminement de l’aide depuis plus de deux mois.Le président allemand, considéré comme un fin diplomate, prévoit d’aborder le sujet lors d’un entretien mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, visé – aux côtés notamment du chef militaire du Hamas Mohammed Deif, aujourd’hui décédé – par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés.- “Miracle”L’Allemagne, qui a élevé l’existence d’Israël au rang de raison d’Etat, est l’un des plus fidèles soutiens de ce pays, avec les Etats-Unis.Après un rapprochement entamé par le chancelier Konrad Adenauer dans les années 1950, l’établissement de relations bilatérales a été officiellement proclamé le 12 mai 1965.Un événement souvent qualifié de “miracle” ou de “cadeau” par les dirigeants allemands, en raison de la responsabilité de leur pays dans l’Holocauste qui a coûté la vie à plus de 6 millions de juifs.Depuis, les deux nations sont liées “par une véritable amitié”, a assuré à l’AFP l’ambassadeur israélien à Berlin, Ron Prosor.Au-delà, ils ont établi des liens étroits en matière de défense, Israël achetant notamment des sous-marins allemands et Berlin acquérant des systèmes de défense antiaérienne israéliens. Mais la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza, en réaction à l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023, a suscité des accusations de nombreux pays et de groupes de défense des droits humains, qui la jugent largement disproportionnée.Les relations germano-israéliennes en ont souffert, même si Berlin reste prudent dans ses critiques. Si “Israël a un intérêt légitime à repousser le terrorisme du Hamas, il a également une obligation humanitaire envers la population de Gaza”, a déclaré le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz.En visite dimanche à Jérusalem pour l’un de ses premiers déplacements, le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a jugé “compréhensible que le gouvernement israélien cherche des moyens d’empêcher le Hamas de continuer” à “abuser” de l’aide humanitaire.- Montée de l’antisémitisme -Dans un parallèle historique sur les liens rétablis avec l’Allemagne “après les pires atrocités commises par les nazis contre les juifs” pendant la Seconde guerre mondiale, Isaac Herzog a estimé que “cela donne l’espoir que nous pouvons rêver de paix avec les Palestiniens”, dans un entretien au journal allemand Die Welt.Pourtant l’Allemagne, comme d’autres pays européens, connaît une résurgence de l’antisémitisme, provenant des extrêmes de droite et de gauche et de communautés arabe et musulmane, qui s’est encore accentué depuis le 7 octobre 2023.A cela s’ajoute une remise en question de la “culture de la mémoire” des crimes nazis, alimentée par le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), en plein essor. Une ambiance qui inquiète les juifs d’Allemagne, qui viennent de perdre l’un de ses témoins les plus éminents des horreurs nazies, Margot Friedländer, une rescapée de la Shoah décédée vendredi à l’âge de 103 ans. Le maintien de liens étroits avec Israël n’est plus qu’un “projet de l’élite” politique en Allemagne, ont déploré l’ancien ambassadeur israélien Shimon Stein et le professeur Moshe Zimmermann, de l’Université hébraïque de Jérusalem, dans une tribune publiée dans l’hebdomadaire Die Zeit.Ce que paraît appuyer une étude de la Fondation Bertelsmann, où seulement 36% des sondés ont une “très bonne ou bonne opinion” d’Israël, soit une baisse de 10 points par rapport à 2021.

Au Vatican, un agenda chargé attend Léon XIV

Messe inaugurale, premières audiences… Léon XIV entame lundi une longue série de rendez-vous qui baliseront sa prise de fonctions à la tête de l’Eglise catholique.Après le faste et l’enthousiasme populaire qui ont suivi son élection le 8 mai, Robert Francis Prevost devra aussi régler des détails plus pratiques, comme son lieu de résidence ou son premier voyage.Le 267e pape recevra lundi à 11H00 (09H00 GMT) la presse internationale en audience dans la vaste salle Paul VI du Vatican.Vendredi, ce sera au tour du corps diplomatique d’être reçu en audience.Le Vatican, plus petit Etat du monde, est représenté dans les autres pays par un nonce apostolique, l’équivalent d’un ambassadeur. En retour, la plupart des Etats ont au Vatican un ambassadeur près le Saint-Siège.- “Anneau du pêcheur” -La messe solennelle de son intronisation se tiendra dimanche 18 mai place Saint-Pierre, une cérémonie où sont d’ordinaire présents des chefs d’Etat et de gouvernement étrangers.Durant cette célébration, il recevra les symboles du pouvoir papal, de l’imposition du pallium à la remise de l’anneau du pêcheur.Le pallium est un ornement tissé de laine blanche, composé de deux bandes brodées de six croix noires, que le pape et les évêques portent lors de grandes célébrations.L’anneau du pêcheur est un autre symbole fort du pouvoir pontifical, qui servait autrefois à sceller les documents. La semaine suivante aura lieu la première audience hebdomadaire du pape de 69 ans, le mercredi 21 mai. L’événement se tiendra soit place Saint-Pierre, soit dans la salle Paul VI, qui peut accueillir plus de 6.000 personnes.Une rencontre avec la Curie romaine (l’administration du Vatican) et les employés est prévue le samedi 24.Il faudra attendre le lendemain, donc le dimanche 25 mai, pour que le pape prenne possession de la basilique Saint-Jean-de-Latran, qui est la cathédrale de la Ville éternelle. Léon XIV prendra ainsi symboliquement possession du diocèse de Rome.Le pape a aussi prévu de se rendre dans les autres basiliques pontificales de Rome: Saint-Paul-hors-les-murs le mardi 20, et Sainte-Marie-Majeure (dédiée à la Vierge et où est inhumé François) le dimanche 25 mai également.- Premier voyage -Il lui faudra aussi assez rapidement trancher sur son lieu de résidence: décidera-t-il de revenir dans les appartements pontificaux, ou bien de ne pas emménager sous les ors du palais apostolique, comme François qui avait préféré un modeste appartement dans la résidence Sainte-Marthe?Léon XIV devra en outre arrêter la date et le lieu de son premier voyage, très scruté dans la mesure où il donnera une indication sur la direction qu’il entend donner à son pontificat.Son prédécesseur François avait prévu de se rendre en Turquie fin mai pour le 1.700e anniversaire du Concile de Nicée, un important événement Å“cuménique. D’autres événements, non prévus, vont sans doute se rajouter au programme, comme cela a été le cas au cours du weekend passé.Léon XIV avait à l’agenda une rencontre avec les cardinaux samedi, et dimanche sa première prière dominicale depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, qui a été pour lui l’occasion de lancer un appel à la paix.Mais d’autres étapes se sont rajoutées à ce programme, notamment une visite samedi à Sainte-Marie-Majeure, où le pape s’est recueilli sur la sobre tombe en marbre de François, mort le 21 avril à l’âge de 88 ans.Samedi également, l’ancien prieur de l’ordre de Saint-Augustin s’est rendu pour une visite privée dans un important sanctuaire augustinien au sud-est de Rome, Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Genazzano.

Au Vatican, un agenda chargé attend Léon XIV

Messe inaugurale, premières audiences… Léon XIV entame lundi une longue série de rendez-vous qui baliseront sa prise de fonctions à la tête de l’Eglise catholique.Après le faste et l’enthousiasme populaire qui ont suivi son élection le 8 mai, Robert Francis Prevost devra aussi régler des détails plus pratiques, comme son lieu de résidence ou son premier voyage.Le 267e pape recevra lundi à 11H00 (09H00 GMT) la presse internationale en audience dans la vaste salle Paul VI du Vatican.Vendredi, ce sera au tour du corps diplomatique d’être reçu en audience.Le Vatican, plus petit Etat du monde, est représenté dans les autres pays par un nonce apostolique, l’équivalent d’un ambassadeur. En retour, la plupart des Etats ont au Vatican un ambassadeur près le Saint-Siège.- “Anneau du pêcheur” -La messe solennelle de son intronisation se tiendra dimanche 18 mai place Saint-Pierre, une cérémonie où sont d’ordinaire présents des chefs d’Etat et de gouvernement étrangers.Durant cette célébration, il recevra les symboles du pouvoir papal, de l’imposition du pallium à la remise de l’anneau du pêcheur.Le pallium est un ornement tissé de laine blanche, composé de deux bandes brodées de six croix noires, que le pape et les évêques portent lors de grandes célébrations.L’anneau du pêcheur est un autre symbole fort du pouvoir pontifical, qui servait autrefois à sceller les documents. La semaine suivante aura lieu la première audience hebdomadaire du pape de 69 ans, le mercredi 21 mai. L’événement se tiendra soit place Saint-Pierre, soit dans la salle Paul VI, qui peut accueillir plus de 6.000 personnes.Une rencontre avec la Curie romaine (l’administration du Vatican) et les employés est prévue le samedi 24.Il faudra attendre le lendemain, donc le dimanche 25 mai, pour que le pape prenne possession de la basilique Saint-Jean-de-Latran, qui est la cathédrale de la Ville éternelle. Léon XIV prendra ainsi symboliquement possession du diocèse de Rome.Le pape a aussi prévu de se rendre dans les autres basiliques pontificales de Rome: Saint-Paul-hors-les-murs le mardi 20, et Sainte-Marie-Majeure (dédiée à la Vierge et où est inhumé François) le dimanche 25 mai également.- Premier voyage -Il lui faudra aussi assez rapidement trancher sur son lieu de résidence: décidera-t-il de revenir dans les appartements pontificaux, ou bien de ne pas emménager sous les ors du palais apostolique, comme François qui avait préféré un modeste appartement dans la résidence Sainte-Marthe?Léon XIV devra en outre arrêter la date et le lieu de son premier voyage, très scruté dans la mesure où il donnera une indication sur la direction qu’il entend donner à son pontificat.Son prédécesseur François avait prévu de se rendre en Turquie fin mai pour le 1.700e anniversaire du Concile de Nicée, un important événement Å“cuménique. D’autres événements, non prévus, vont sans doute se rajouter au programme, comme cela a été le cas au cours du weekend passé.Léon XIV avait à l’agenda une rencontre avec les cardinaux samedi, et dimanche sa première prière dominicale depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, qui a été pour lui l’occasion de lancer un appel à la paix.Mais d’autres étapes se sont rajoutées à ce programme, notamment une visite samedi à Sainte-Marie-Majeure, où le pape s’est recueilli sur la sobre tombe en marbre de François, mort le 21 avril à l’âge de 88 ans.Samedi également, l’ancien prieur de l’ordre de Saint-Augustin s’est rendu pour une visite privée dans un important sanctuaire augustinien au sud-est de Rome, Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Genazzano.

Le procès pour trafic sexuel de P. Diddy dans le vif du sujet

Les premières passes d’armes entre l’accusation et la défense sont attendues à partir de lundi au procès à New York du rappeur et producteur P. Diddy, figure incontournable du hip-hop, accusé d’avoir mis son empire au service d’un trafic sexuel violent.La sélection du jury, qui a commencé il y a une semaine à ce procès, l’un des plus attendus de l’année aux Etats-Unis, devrait se terminer lundi au tribunal fédéral de Manhattan. Le juge Arun Subramanian donnera ensuite ses premières instructions aux 12 jurés. Ces derniers resteront anonymes et devront s’assurer de rester à l’écart des commentaires sur les réseaux sociaux et du traitement médiatique de cette affaire scrutée de près.Ils devront dire, après environ deux mois de procès, si le rappeur et producteur de 55 ans s’est rendu coupable de trafic à des fins d’exploitation sexuelle, transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d’enlèvement, corruption et de violences regroupés sous l’inculpation d’entreprise criminelle. Les débats doivent commencer lundi par un réquisitoire préliminaire de l’accusation. Les procureurs veulent convaincre les jurés que P. Diddy, artiste aux multiples Grammys, qui a aussi produit de nombreux rappeurs, a mis depuis au moins 2004 sa notoriété, son pouvoir et ses moyens financiers au service d’un trafic qui obligeait des femmes à avoir de longs rapports sexuels avec des travailleurs du sexe.D’après l’accusation, P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, obligeait ses employés à distribuer des drogues aux victimes lors de ces marathons sexuels appelés “freak-offs”, parfois enregistrés en vidéo. Ils auraient aussi eu pour tâche de les faire taire ensuite.- Cassie -Le fondateur de Bad Boy Records, qui a eu sous son aile des stars comme la reine du hip-hop soul Mary J. Blige ou le rappeur The Notorious B.I.G. – assassiné en 1997 – clame son innocence et assure n’avoir eu que des rapports sexuels consentis. Il a refusé un accord de plaider-coupable proposé par l’accusation, dont les détails n’ont pas été révélés.La défense aura la parole pour sa première plaidoirie après l’accusation, puis le défilé des témoins va commencer.La chanteuse de R&B Cassie, qui a été en couple avec Diddy, sera l’un des témoins les plus attendus. Une vidéo diffusée l’an dernier par CNN et captée par des caméras de surveillance avait montré Sean Combs se déchaîner violemment contre elle en 2016 dans un hôtel de Los Angeles. La chanteuse avait déposé plainte au civil contre le producteur à l’automne 2023, des poursuites immédiatement réglées à l’amiable. Mais par la suite, plusieurs dizaines plaintes au civil de femmes et d’hommes ont été déposées. P. Diddy a été arrêté à l’automne 2024 à Manhattan. Depuis, celui dont les cheveux ont blanchi lors de ses apparitions au tribunal, dort derrière les barreaux, au centre de détention métropolitain de Brooklyn, une institution connue pour ses plaintes pour insalubrité et sa violence.

Sous pression, le gouvernement britannique dévoile un plan “radical” pour réduire l’immigration

Le gouvernement travailliste britannique de Keir Starmer dévoile lundi une feuille de route aux “mesures radicales” pour réduire l’immigration, au moment où le Royaume-Uni voit l’extrême droite grimper dans les sondages et s’implanter dans le pays.Preuve de l’enjeu, le Premier ministre lui-même prendra la parole lundi matin lors d’une conférence de presse, peu avant que sa ministre de l’Intérieur Yvette Cooper ne dévoile la feuille de route devant le Parlement.”Tout les domaines du système d’immigration, y compris (les visas) de travail, de regroupement familial, d’étude, seront renforcés afin que nous puissions mieux les contrôler. La mise en Å“uvre sera plus stricte que jamais et le nombre d’immigrants diminuera”, doit déclarer le Premier ministre Keir Starmer, selon des extraits de son discours communiqués par Downing Street.”Nous créerons un système qui est contrôlé, sélectif et juste”, a-t-il insisté, alors que l’immigration nette a atteint 728.000 personnes entre juin 2023 et juin 2024, et près d’un million l’année précédente.Le gouvernement, qui promet des “mesures radicales” et fustige le bilan de ses prédécesseurs conservateurs, a distillé ces derniers jours une partie du contenu de son plan, pressé de montrer qu’il répond aux préoccupations des électeurs, après le succès du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage aux élections locales du 1er mai dernier.Afin de s’assurer que les étrangers désireux de s’installer au Royaume-Uni “méritent” de rester, il sera désormais plus difficile d’obtenir un titre de résident permanent, a détaillé Downing Street. 162.000 personnes l’ont obtenu l’an dernier, en hausse de 35% sur un an.Il faudra dix ans de présence sur le territoire, contre cinq actuellement. Les infirmières, médecins, ingénieurs et dirigeants dans l’intelligence artificielle pourront toutefois candidater avant.Et les dépendants adultes d’un titulaire de visa devront démontrer un niveau d’anglais suffisant pour être autorisés à venir au Royaume-Uni, avec l’objectif de réduire le nombre de visas familiaux.- Visas de travail restreints -Le plan prévoit aussi un durcissement des conditions d’octroi des visas de travail, deuxième source d’installation d’étrangers dans le pays (369.000 en 2024).Selon Yvette Cooper, cela réduira “jusqu’à 50.000″ le nombre d’arrivées de travailleurs peu qualifiés l’an prochain.”Pendant des années, notre système a encouragé les entreprises à faire venir des travailleurs moins bien payés, plutôt que d’investir dans nos jeunes”, doit dire Keir Starmer, affirmant vouloir “une rupture nette avec le passé”.Un candidat à un visa de travailleur qualifié devra aussi justifier d’un niveau de diplôme équivalent à une licence française. Des exceptions sont prévues dans des domaines en manque de main d’Å“uvre.Et les employeurs qui veulent recruter des personnes à l’étranger devront investir dans la formation de travailleurs britanniques.Les entreprises du secteur du soin (auxiliaire de vie, etc.), qui dépendent fortement de la main d’Å“uvre étrangère, ne pourront plus recruter directement à l’étranger. La semaine dernière, le gouvernement avait aussi annoncé vouloir restreindre les visas de travail et étudiants pour les ressortissants de pays comme le Pakistan, le Nigeria et le Sri Lanka, les plus susceptibles de demander l’asile.Avant lui, les gouvernements conservateurs avaient déjà pris des mesures pour durcir les conditions d’attribution de visas.Le gouvernement veut aussi pouvoir expulser plus d’étrangers condamnés pour des crimes. Actuellement ils ne sont généralement expulsés que s’ils écopent d’une peine de prison supérieure à un an.Outre l’immigration légale, le gouvernement est également sous pression pour endiguer l’arrivée de migrants traversant la Manche sur de petites embarcations. Quelque 36.800 sont arrivés l’an dernier, et plus de 11.000 depuis le début de l’année.

Sous pression, le gouvernement britannique dévoile un plan “radical” pour réduire l’immigration

Le gouvernement travailliste britannique de Keir Starmer dévoile lundi une feuille de route aux “mesures radicales” pour réduire l’immigration, au moment où le Royaume-Uni voit l’extrême droite grimper dans les sondages et s’implanter dans le pays.Preuve de l’enjeu, le Premier ministre lui-même prendra la parole lundi matin lors d’une conférence de presse, peu avant que sa ministre de l’Intérieur Yvette Cooper ne dévoile la feuille de route devant le Parlement.”Tout les domaines du système d’immigration, y compris (les visas) de travail, de regroupement familial, d’étude, seront renforcés afin que nous puissions mieux les contrôler. La mise en Å“uvre sera plus stricte que jamais et le nombre d’immigrants diminuera”, doit déclarer le Premier ministre Keir Starmer, selon des extraits de son discours communiqués par Downing Street.”Nous créerons un système qui est contrôlé, sélectif et juste”, a-t-il insisté, alors que l’immigration nette a atteint 728.000 personnes entre juin 2023 et juin 2024, et près d’un million l’année précédente.Le gouvernement, qui promet des “mesures radicales” et fustige le bilan de ses prédécesseurs conservateurs, a distillé ces derniers jours une partie du contenu de son plan, pressé de montrer qu’il répond aux préoccupations des électeurs, après le succès du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage aux élections locales du 1er mai dernier.Afin de s’assurer que les étrangers désireux de s’installer au Royaume-Uni “méritent” de rester, il sera désormais plus difficile d’obtenir un titre de résident permanent, a détaillé Downing Street. 162.000 personnes l’ont obtenu l’an dernier, en hausse de 35% sur un an.Il faudra dix ans de présence sur le territoire, contre cinq actuellement. Les infirmières, médecins, ingénieurs et dirigeants dans l’intelligence artificielle pourront toutefois candidater avant.Et les dépendants adultes d’un titulaire de visa devront démontrer un niveau d’anglais suffisant pour être autorisés à venir au Royaume-Uni, avec l’objectif de réduire le nombre de visas familiaux.- Visas de travail restreints -Le plan prévoit aussi un durcissement des conditions d’octroi des visas de travail, deuxième source d’installation d’étrangers dans le pays (369.000 en 2024).Selon Yvette Cooper, cela réduira “jusqu’à 50.000″ le nombre d’arrivées de travailleurs peu qualifiés l’an prochain.”Pendant des années, notre système a encouragé les entreprises à faire venir des travailleurs moins bien payés, plutôt que d’investir dans nos jeunes”, doit dire Keir Starmer, affirmant vouloir “une rupture nette avec le passé”.Un candidat à un visa de travailleur qualifié devra aussi justifier d’un niveau de diplôme équivalent à une licence française. Des exceptions sont prévues dans des domaines en manque de main d’Å“uvre.Et les employeurs qui veulent recruter des personnes à l’étranger devront investir dans la formation de travailleurs britanniques.Les entreprises du secteur du soin (auxiliaire de vie, etc.), qui dépendent fortement de la main d’Å“uvre étrangère, ne pourront plus recruter directement à l’étranger. La semaine dernière, le gouvernement avait aussi annoncé vouloir restreindre les visas de travail et étudiants pour les ressortissants de pays comme le Pakistan, le Nigeria et le Sri Lanka, les plus susceptibles de demander l’asile.Avant lui, les gouvernements conservateurs avaient déjà pris des mesures pour durcir les conditions d’attribution de visas.Le gouvernement veut aussi pouvoir expulser plus d’étrangers condamnés pour des crimes. Actuellement ils ne sont généralement expulsés que s’ils écopent d’une peine de prison supérieure à un an.Outre l’immigration légale, le gouvernement est également sous pression pour endiguer l’arrivée de migrants traversant la Manche sur de petites embarcations. Quelque 36.800 sont arrivés l’an dernier, et plus de 11.000 depuis le début de l’année.

Le Hamas va libérer un otage israélo-américain après des contacts avec Washington

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche son intention de libérer à une date non précisée l’otage israélo-américain Edan Alexander, après avoir fait état de négociations directes avec les Etats-Unis à Doha.Cette annonce intervient avant la visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui doit se rendre en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.Sur son réseau Truth Social, il a salué une “nouvelle monumentale”, disant espérer que cette libération soit “la première des dernières étapes nécessaires à la fin (du) conflit brutal” qui oppose Israël et le Hamas depuis plus d’un an et demi.Après la déclaration du Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’il poursuivrait la guerre à Gaza, alors que la famille d’Edan Alexander a dit dans un communiqué attendre sa libération “dans les prochains jours”.Edan Alexander, le seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, a été enlevé alors qu’il servait dans une unité d’élite dans le sud d’Israël, lors de l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas. Cette attaque a déclenché la guerre à Gaza, où Israël, jurant de détruire le Hamas, a lancé une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. “Edan Alexander sera libéré dans le cadre des efforts déployés en vue d’un cessez-le-feu, de l’ouverture des points de passage et de l’entrée de l’aide et des secours à notre peuple à Gaza”, a indiqué le Hamas dans un communiqué.Il s’est dit “prêt à entamer immédiatement des négociations intensives en vue de parvenir à un accord définitif sur l’arrêt de la guerre, l’échange (d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens), la gestion de Gaza par un organisme indépendant (…) en plus de la reconstruction et de la fin du siège”.- “Négociations sous le feu” -Le Hamas a confirmé des contacts avec l’administration américaine, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des “discussions directes” avec les Etats-Unis.”Les Etats-unis ont informé Israël de l’intention du Hamas de libérer l’otage israélo-américain comme un geste envers les Américains, sans conditions”, et que “des négociations devraient suivre pour la libération des autres otages (…)”, a indiqué le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.”Selon la politique israélienne, les négociations se dérouleront sous le feu avec l’engagement d’atteindre tous les objectifs de la guerre”, a-t-il ajouté.De leur côté, l’Egypte et le Qatar, qui assurent la médiation dans les pourparlers entre le Hamas et Israël, ont salué l’annonce du Hamas qualifiée de “geste de bonne volonté et une étape encourageante”.Les Etats-Unis n’ont pas réagi dans l’immédiat aux annonces du Hamas, un mouvement qu’ils considèrent comme une organisation terroriste. Début mars, les Etats-Unis ont fait état de premiers contacts directs avec le mouvement palestinien, menés par l’envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler, après consultation avec Israël.Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, s’emparant de vastes régions. Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique avec des pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens – dont 8 morts – en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sont au point mort. Israël a annoncé le 5 mai un plan de “conquête” de Gaza prévoyant un déplacement interne de sa population.- Douze Palestiniens tués à Gaza -Dimanche, la Défense civile à Gaza a fait état de 12 morts, dont des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes, la plupart à Khan Younès (sud). Des avions de combat ont notamment pris pour cible trois tentes abritant des dizaines de déplacés.Des images tournées par l’AFP montrent des secouristes, dans l’obscurité, évacuant par ambulance des corps, l’un dans un sac en plastique blanc l’autre dans une couverture, ainsi qu’un bébé blessé.L’armée israélienne n’a pas commenté les frappes, mais a déclaré que ses forces aériennes avaient frappé “plus de 50 cibles terroristes à Gaza” depuis samedi.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.829 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La semaine de l’Eurovision débute par un défilé ensoleillé et des manifestations

Le Concours Eurovision de la chanson s’est emparé des rues de Bâle dimanche avec un défilé ensoleillé, qui a lancé une semaine de festivités avant la grande finale mais a été marqué par des manifestations contre la participation d’Israël.La ville de Suisse rhénane sort le grand jeu en accueillant la 69e édition du plus important …

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