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Le Hamas annonce la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander

La branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé lundi la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, retenu dans la bande de Gaza, où une suspension temporaire des bombardements offre un rare répit à ses habitants.La Libération du seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, intervient à la veille du début de la tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, attendu de mardi à vendredi en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, un des médiateurs entre Israël et le Hamas en guerre à Gaza depuis plus d’un an et demi.”Les Brigades al-Qassam viennent de libérer le soldat sioniste et citoyen américain Edan Alexander, à la suite de contacts avec l’administration américaine, dans le cadre des efforts déployés par les médiateurs pour parvenir à un cessez-le-feu”, ont-elles déclaré dans un communiqué.Une source proche du Hamas a déclaré à l’AFP qu’Eden Alexander avait été remis à la Croix-Rouge.L’armée israélienne a indiqué plus tôt qu’il serait transféré vers un centre d’accueil à Réim, dans le sud d’Israël, où sa famille le rejoindra, avant d’être emmené par avion à l’hôpital Ichilov, à Tel-Aviv.”Je suis impatiente et heureuse. (…) nous attendons de pouvoir serrer Edan dans nos bras et sentir qu’il est vraiment avec nous”, a déclaré sa grand-mère Varda Ben Baruch dans son appartement de Tel-Aviv.Une source au sein du Hamas a indiqué que le mouvement avait été informé, via les médiateurs, d’une pause dans les combats à l’occasion de sa libération. “Il n’y a plus d’avions dans le ciel, et les bombardements ont cessé, contrairement à la nuit dernière où les bombardements étaient très intenses à Khan Younès” (sud), s’est réjouie Oum Mohammed Zomlot, une femme originaire de Gaza-ville (nord).- “Occasion de respirer” -“Tout cessez-le-feu, même temporaire, est pour nous une occasion de respirer et de reprendre des forces”, a dit pour sa part Somaya Abou Al-Kas, 34 ans.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié le président américain de son aide pour cette libération, selon son bureau. Il a annoncé par ailleurs l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les autres captifs, après une rencontre à Jérusalem avec l’émissaire américain Steve Witkoff, alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d’une trêve sont au point mort.Le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, a appelé lundi à un rassemblement sur la place des otages à Tel-Aviv, là où des manifestants demandent le retour des captifs depuis près de 600 jours.Edan Alexander a été enlevé alors qu’il servait dans une base de l’armée dans le sud d’Israël, lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 suivie d’une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza. Après l’annonce de la libération d’Edan Alexander, le Hamas a appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre” dans la bande de Gaza, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des “discussions directes” avec Washington.Début mars, les Etats-Unis, qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, avaient fait état de premiers contacts directs avec le mouvement palestinien.Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, s’emparant de vastes régions du territoire palestinien, et a annoncé le 5 mai un plan de “conquête” de Gaza.- Situation “catastrophique” -Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique avec des pénuries de nourriture, médicaments et carburant.Le territoire assiégé est confronté à “un risque critique de famine”, avec 22% de la population bientôt dans une situation “catastrophique”, s’est alarmé IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) dans un rapport lundi.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens –dont 8 morts– en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.Lundi, la Défense civile palestinienne a fait état d'”au moins” dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia (nord).L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.862 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas annonce la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander

La branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé lundi la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, retenu dans la bande de Gaza, où une suspension temporaire des bombardements offre un rare répit à ses habitants.La Libération du seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, intervient à la veille du début de la tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, attendu de mardi à vendredi en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, un des médiateurs entre Israël et le Hamas en guerre à Gaza depuis plus d’un an et demi.”Les Brigades al-Qassam viennent de libérer le soldat sioniste et citoyen américain Edan Alexander, à la suite de contacts avec l’administration américaine, dans le cadre des efforts déployés par les médiateurs pour parvenir à un cessez-le-feu”, ont-elles déclaré dans un communiqué.Une source proche du Hamas a déclaré à l’AFP qu’Eden Alexander avait été remis à la Croix-Rouge.L’armée israélienne a indiqué plus tôt qu’il serait transféré vers un centre d’accueil à Réim, dans le sud d’Israël, où sa famille le rejoindra, avant d’être emmené par avion à l’hôpital Ichilov, à Tel-Aviv.”Je suis impatiente et heureuse. (…) nous attendons de pouvoir serrer Edan dans nos bras et sentir qu’il est vraiment avec nous”, a déclaré sa grand-mère Varda Ben Baruch dans son appartement de Tel-Aviv.Une source au sein du Hamas a indiqué que le mouvement avait été informé, via les médiateurs, d’une pause dans les combats à l’occasion de sa libération. “Il n’y a plus d’avions dans le ciel, et les bombardements ont cessé, contrairement à la nuit dernière où les bombardements étaient très intenses à Khan Younès” (sud), s’est réjouie Oum Mohammed Zomlot, une femme originaire de Gaza-ville (nord).- “Occasion de respirer” -“Tout cessez-le-feu, même temporaire, est pour nous une occasion de respirer et de reprendre des forces”, a dit pour sa part Somaya Abou Al-Kas, 34 ans.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié le président américain de son aide pour cette libération, selon son bureau. Il a annoncé par ailleurs l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les autres captifs, après une rencontre à Jérusalem avec l’émissaire américain Steve Witkoff, alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d’une trêve sont au point mort.Le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, a appelé lundi à un rassemblement sur la place des otages à Tel-Aviv, là où des manifestants demandent le retour des captifs depuis près de 600 jours.Edan Alexander a été enlevé alors qu’il servait dans une base de l’armée dans le sud d’Israël, lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 suivie d’une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza. Après l’annonce de la libération d’Edan Alexander, le Hamas a appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre” dans la bande de Gaza, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des “discussions directes” avec Washington.Début mars, les Etats-Unis, qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, avaient fait état de premiers contacts directs avec le mouvement palestinien.Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, s’emparant de vastes régions du territoire palestinien, et a annoncé le 5 mai un plan de “conquête” de Gaza.- Situation “catastrophique” -Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique avec des pénuries de nourriture, médicaments et carburant.Le territoire assiégé est confronté à “un risque critique de famine”, avec 22% de la population bientôt dans une situation “catastrophique”, s’est alarmé IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) dans un rapport lundi.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens –dont 8 morts– en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.Lundi, la Défense civile palestinienne a fait état d'”au moins” dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia (nord).L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.862 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les Philippins votent sur fond de duel électoral entre les dynasties au pouvoir

Les Philippins ont voté lundi, bravant une chaleur écrasante, pour des élections de mi-mandat dominées par la rivalité entre les camps du président Ferdinand Marcos Jr, et celui de sa vice-présidente Sara Duterte, son ancienne alliée menacée de destitution.Avec des températures atteignant parfois 34°C, George Garcia, chef de la Commission électorale (Comelec), a déclaré que certaines machines à voter étaient en “surchauffe”. “Cela ralentit le processus”, a-t-il indiqué aux journalistes dans une prison du sud de Manille où les détenus votent.”En raison des chaleurs extrêmes, l’encre (des bulletins de vote) ne sèche pas immédiatement et le bulletin reste collé sur les scanners”, a-t-il expliqué.Si municipalités et sièges à la Chambre des représentants sont en jeu, l’attention se focalise avant tout sur le Sénat, en raison des retombées possibles sur la prochaine élection présidentielle de 2028.Avec leurs 12 collègues déjà en poste à la chambre haute, les 12 sénateurs choisis lundi composeront le jury du procès en destitution de Sara Duterte, prévu pour juillet, qui pourrait écarter la vice-présidente de tout mandat public.En février, la Chambre des représentants a déjà voté en faveur de son limogeage pour des soupçons de crimes, entre corruption et projet d’assassinat du président Marcos Jr.Environ un mois plus tard, son père Rodrigo Duterte, président entre 2016 et 2022, a été arrêté et acheminé vers le tribunal de La Haye aux Pays-Bas. Il est accusé de crimes contre l’humanité en raison de sa campagne meurtrière contre la drogue durant son mandat.Malgré sa détention, Duterte père a largement remporté lundi la mairie de la ville de Davao, un bastion familial, selon des résultats partiels. Le rôle qu’il jouera, le cas échéant, à la mairie de cette ville de près de 1,8 million d’habitants depuis sa cellule aux Pays-Bas reste incertain.Pour Roland Agasa, un des 68 millions d’électeurs enregistrés, la rivalité entre Mme Duterte et M. Marcos Jr a pesé sur la campagne.”Pour moi, le gouvernement devient stressant”, a-t-il confié à l’extérieur d’une école élémentaire de Manille qui abrite un bureau de vote. “J’espère que nous choisirons les personnes méritantes, celles qui peuvent aider le pays”.Ferdinand Marcos Jr a voté dans une école élementaire dans la province d’Ilocos Norte. Sa mère Imelda, 95 ans, veuve de l’autocrate Ferdinand Marcos (1965-1986), à ses côtés.Sara Duterte, qui a voté dans sa région natale de Davao, aura besoin de neuf sénateurs en sa faveur sur les 24 de la chambre haute pour espérer concourir à une élection présidentielle.Parmi les 12 candidats favoris pour remporter un siège au Sénat, sept sont soutenus par le président Marcos Jr, quatre par Sara Duterte – parmi lesquels la propre soeur du chef de l’Etat, Imee Marcos.Sara Duterte était pressentie pour succéder à son père Rodrigo Duterte lors de la présidentielle de 2022, mais elle s’est retirée en faveur de Ferdinand Marcos Jr, à qui elle s’est alliée avant d’être élue à la vice-présidence.L’union entre les deux dynasties rivales a cependant vite implosé et laissé la place à des affrontements publics ces derniers mois.En novembre 2024, au cours d’une conférence de presse, Mme Duterte a déclaré qu’elle avait donné l’ordre de tuer le chef de l’Etat si elle était elle-même tuée. Elle a, par la suite, nié avoir proféré une menace de mort, décrivant ses commentaires comme l’expression de sa “consternation” face à des échecs du président philippin.- Violences -Dans l’ensemble du pays, plus de 18.000 mandats sont en jeu lors de ce scrutin.A l’ouverture des bureaux de vote, deux hommes ont été tués et sept blessés dans le centre des Philippines lorsque des inconnus armés ont tiré à partir d’une voiture sur un groupe qui se tenait devant le siège d’un parti local.Dans un pays qui subit régulièrement des violences en période électorale, la police de l’archipel est en état d’alerte. Quelque 163.000 agents ont été déployés pour assurer la sécurité des bureaux de vote, escorter les responsables électoraux et monter la garde au niveau de postes de contrôle.La veille du scrutin, au moins deux personnes ont été tuées dans un affrontement entre sympathisants de camps opposés, sur l’île de Mindanao (sud), territoire marqué historiquement par des violences en lien avec des élections, selon l’armée.

Les 60 ans d’amitié germano-israélienne assombris par la guerre à Gaza

Soixante ans après l’établissement de relations diplomatiques entre l’Allemagne et Israël, les deux pays ont célébré lundi la force de leurs liens, sans occulter l’ombre portée par la guerre à Gaza.Après les crimes de la Seconde guerre mondiale, le pays responsable de la Shoah “n’aurait jamais pu espérer l’amitié qui existe aujourd’hui avec Israël”, a déclaré le chef d’Etat allemand Frank-Walter Steinmeier en recevant son homologue israélien Isaac Herzog.Ce dernier a souligné que depuis l’attaque meurtrière menée contre Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, l’Allemagne s’était fermement rangée aux côtés de son pays, “témoignant d’une grande clarté morale”.L’Allemagne, qui a élevé l’existence d’Israël au rang de raison d’Etat, est l’un des plus fidèles soutiens de ce pays, avec les Etats-Unis.Alors que la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza en représailles à l’attaque du Hamas a suscité des accusations de nombreux pays et de groupes de défense des droits humains, qui la jugent largement disproportionnée, Berlin reste prudent dans ses critiques. M. Steinmeier a de nouveau exprimé son inquiétude face aux opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, appelant à un cessez-le-feu et à un accès immédiat à l’aide humanitaire pour la population civile palestinienne dans la région.Cet anniversaire germano-israélien n’est “pas sans nuages”, a-t-il observé, soulignant qu’il était “difficile de se réjouir”.Israël doit “se défendre contre le terrorisme islamiste, les preneurs d’otages et les enlèvements”, a déclaré M. Steinmeier. Mais il craint également “que les souffrances endurées par la population de Gaza ne creusent encore davantage le fossé”, appelant à tout “mettre en Å“uvre pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave”.- “Obligation humanitaire” -Les deux chefs d’Etat, accompagnés de leurs épouses, partiront mardi vers Israël. M. Steinmeier rencontrera durant deux jours des jeunes, des intellectuels ou encore des habitants de kibboutz.Les secours palestiniens font état d’une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, une affirmation rejetée par Israël, qui empêche l’acheminement de l’aide depuis plus de deux mois.Le président allemand, considéré comme un fin diplomate, prévoit d’aborder le sujet lors d’un entretien mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, visé – aux côtés notamment du chef militaire du Hamas Mohammed Deif, aujourd’hui décédé – par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés.Si “Israël a un intérêt légitime à repousser le terrorisme du Hamas, il a également une obligation humanitaire envers la population de Gaza”, a récemment déclaré le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz.Après un rapprochement entamé par le chancelier Konrad Adenauer dans les années 1950, l’établissement de relations bilatérales a été officiellement proclamé le 12 mai 1965.Un événement souvent qualifié de “miracle” ou de “cadeau” par les dirigeants allemands, en raison de la responsabilité de leur pays dans l’Holocauste qui a coûté la vie à plus de 6 millions de juifs.Au-delà, ils ont établi des liens étroits en matière de défense, Israël achetant notamment des sous-marins allemands et Berlin acquérant des systèmes de défense antiaérienne israéliens. – Montée de l’antisémitisme -Pourtant l’Allemagne, comme d’autres pays européens, connaît une résurgence de l’antisémitisme, provenant des extrêmes de droite et de gauche et de communautés arabe et musulmane, qui s’est encore accentué depuis le 7 octobre 2023.A cela s’ajoute une remise en question de la “culture de la mémoire” des crimes nazis, alimentée par le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), en plein essor. Une ambiance qui inquiète les juifs d’Allemagne, qui viennent de perdre l’un de ses témoins les plus éminents des horreurs nazies, Margot Friedländer, une rescapée de la Shoah décédée vendredi à l’âge de 103 ans. Le maintien de liens étroits avec Israël n’est plus qu’un “projet de l’élite” politique en Allemagne, ont déploré l’ancien ambassadeur israélien Shimon Stein et le professeur Moshe Zimmermann, de l’Université hébraïque de Jérusalem, dans une tribune publiée dans l’hebdomadaire Die Zeit.Ce que paraît appuyer une étude de la Fondation Bertelsmann, où seulement 36% des sondés ont une “très bonne ou bonne opinion” d’Israël, soit une baisse de 10 points par rapport à 2021.

Retour au calme à la frontière Inde-Pakistan, Modi promet une “réponse ferme” en cas d’attaque

Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis lundi “une réponse ferme” à toute nouvelle “attaque terroriste”, deux jours après le cessez-le-feu qui mis fin à la plus grave confrontation militaire de son pays avec le Pakistan depuis des décennies.S’exprimant pour la première fois depuis le début des hostilités mercredi, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a une nouvelle fois accusé son voisin et rival d’avoir attaqué l’Inde plutôt que de combattre le terrorisme.Cette nouvelle crise entre les deux puissances nucléaires avait commencé quand des hommes armés avaient abattu 26 hommes, majoritairement hindous, sur un site touristique au Cachemire indien. L’Inde avait promis de répondre, accusant un groupe jihadiste soutenu par Islamabad. Le Pakistan dément tout lien.Le Pakistan a choisi d'”attaquer” l’Inde plutôt que de combattre le terrorisme, a taclé lundi soir M. Modi, qui a assuré que son pays “ne tolèrera pas de chantage nucléaire” et avait “seulement suspendu les opérations” militaires avec ce cessez-le-feu.Si la rhétorique belliqueuse est toujours de mise dans les discours, sur le terrain, pour la première fois depuis plusieurs nuits, l’armée indienne n’a fait lundi état d’aucun incident significatif le long de la “ligne de contrôle” (LoC) qui sépare le Cachemire que les deux voisins se disputent depuis leur douloureuse partition en 1947.La semaine dernière, ils s’étaient retrouvés au seuil d’une nouvelle guerre ouverte, échangeant attaques de drones, tirs d’artillerie et frappes de missiles, jusqu’à ce que le président américain Donald Trump annonce à la surprise générale le cessez-le-feu samedi.Lundi, il a assuré avoir arrêté “un conflit nucléaire”.Tout avait démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des mosquées et des écoles coraniques que New Delhi présente comme des “camps terroristes”. Une vingtaine de civils ont péri dans ces frappes.Le Pakistan a aussitôt riposté, replongeant les deux voisins dans les pires heures de leur dernier conflit ouvert en 1999.Selon leurs décomptes très partiels, ces combats ont tué une soixantaine de civils des deux camps.- Appel entre généraux -Quelques heures après l’annonce du cessez-le-feu, l’Inde et le Pakistan se sont accusés de “violations répétées” de la trêve, alors que de violentes détonations secouaient durant la nuit Srinagar, la principale ville du Cachemire indien, et plusieurs endroits du territoire indien.Mais le calme est revenu à l’aube des deux côtés de la frontière, ont constaté les journalistes de l’AFP.Des responsables militaires des deux pays ont échangé au téléphone lundi soir, a fait savoir l’état-major indien.Ils ont évoqué le maintien de la trêve et “se sont mis d’accord pour les deux camps réfléchissent à des mesures immédiates pour réduire le nombre de soldats déployés sur les frontières”, a-t-il ajouté.Ces haut-gradés “discutent éléments tactiques et violations du cessez-le-feu”, explique à l’AFP le chercheur Abdul Basit. “Ces discussions entre militaires peuvent seulement limiter les hostilités, pas résoudre des questions politiques”.Dimanche soir, les hauts-gradés des deux camps se sont bruyamment félicités, photos et vidéos à l’appui, d’avoir rempli leur mission, en évitant soigneusement de faire état de leurs pertes.”Les pertes font partie du combat”, a concédé devant la presse le général AK Barthi, de l’armée de l’air indienne. “Mais la seule question est de savoir si nous avons atteint notre objectif. Et la réponse à cette question est un oui éclatant”.Le même aviateur a refusé de commenter les affirmations du Pakistan, qui dit avoir abattu cinq chasseurs indiens dont trois Rafale dernier cri de fabrication française. “Tous nos pilotes sont rentrés”, s’est-il contenté d’assurer.Deux heures plus tard, le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Ahmed Chaudhry, a salué avec le même enthousiasme “un succès sur le champ de bataille” de ses troupes.- Prudence -“Nous avons tenu la promesse que nous avions faite à notre peuple”, a-t-il ajouté, se vantant que “des dizaines de drones pakistanais ont survolé l’Inde, notamment New Delhi”.Lundi soir toutefois, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif annonçait les montants des pensions de familles de soldats “tués et blessés” et le chef de l’armée visitait des blessés dans un hôpital militaire.Signe du retour à la normale, l’Autorité indienne de l’aviation civile a annoncé lundi la réouverture “immédiate” au trafic aérien de 32 aéroports du quart nord-ouest de son territoire.Malgré ce cessez-le-feu, la prudence reste toutefois de mise dans les populations, encore sous le choc de la violence des derniers jours.”Un cessez-le-feu signifie que tout est réglé mais ce n’est clairement pas le cas”, a confié à l’AFP Kuldeep Raj, 56 ans, un habitant du village indien de Kotmaira, cible samedi soir de tirs d’artillerie pakistanais malgré la trêve.”Cela fait 50 ans que je vis le long de la LoC. Les trêves sont annoncées et les échanges de tirs reprennent quelques jours plus tard”, a lancé en écho Mohammed Munir, un fonctionnaire pakistanais de 53 ans vivant à Chakhoti.L’Inde et le Pakistan revendiquent l’entière souveraineté du Cachemire depuis leur indépendance en 1947.En annonçant le cessez-le-feu, Donald Trump avait évoqué samedi des discussions en vue d’une “solution au Cachemire”. Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois rapidement écarté cette éventualité.”Les relations (entre les deux pays) vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, prédit Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG).burs-pa/sbh/cls/cpy  

Retour au calme à la frontière Inde-Pakistan, Modi promet une “réponse ferme” en cas d’attaque

Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis lundi “une réponse ferme” à toute nouvelle “attaque terroriste”, deux jours après le cessez-le-feu qui mis fin à la plus grave confrontation militaire de son pays avec le Pakistan depuis des décennies.S’exprimant pour la première fois depuis le début des hostilités mercredi, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a une nouvelle fois accusé son voisin et rival d’avoir attaqué l’Inde plutôt que de combattre le terrorisme.Cette nouvelle crise entre les deux puissances nucléaires avait commencé quand des hommes armés avaient abattu 26 hommes, majoritairement hindous, sur un site touristique au Cachemire indien. L’Inde avait promis de répondre, accusant un groupe jihadiste soutenu par Islamabad. Le Pakistan dément tout lien.Le Pakistan a choisi d'”attaquer” l’Inde plutôt que de combattre le terrorisme, a taclé lundi soir M. Modi, qui a assuré que son pays “ne tolèrera pas de chantage nucléaire” et avait “seulement suspendu les opérations” militaires avec ce cessez-le-feu.Si la rhétorique belliqueuse est toujours de mise dans les discours, sur le terrain, pour la première fois depuis plusieurs nuits, l’armée indienne n’a fait lundi état d’aucun incident significatif le long de la “ligne de contrôle” (LoC) qui sépare le Cachemire que les deux voisins se disputent depuis leur douloureuse partition en 1947.La semaine dernière, ils s’étaient retrouvés au seuil d’une nouvelle guerre ouverte, échangeant attaques de drones, tirs d’artillerie et frappes de missiles, jusqu’à ce que le président américain Donald Trump annonce à la surprise générale le cessez-le-feu samedi.Lundi, il a assuré avoir arrêté “un conflit nucléaire”.Tout avait démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des mosquées et des écoles coraniques que New Delhi présente comme des “camps terroristes”. Une vingtaine de civils ont péri dans ces frappes.Le Pakistan a aussitôt riposté, replongeant les deux voisins dans les pires heures de leur dernier conflit ouvert en 1999.Selon leurs décomptes très partiels, ces combats ont tué une soixantaine de civils des deux camps.- Appel entre généraux -Quelques heures après l’annonce du cessez-le-feu, l’Inde et le Pakistan se sont accusés de “violations répétées” de la trêve, alors que de violentes détonations secouaient durant la nuit Srinagar, la principale ville du Cachemire indien, et plusieurs endroits du territoire indien.Mais le calme est revenu à l’aube des deux côtés de la frontière, ont constaté les journalistes de l’AFP.Des responsables militaires des deux pays ont échangé au téléphone lundi soir, a fait savoir l’état-major indien.Ils ont évoqué le maintien de la trêve et “se sont mis d’accord pour les deux camps réfléchissent à des mesures immédiates pour réduire le nombre de soldats déployés sur les frontières”, a-t-il ajouté.Ces haut-gradés “discutent éléments tactiques et violations du cessez-le-feu”, explique à l’AFP le chercheur Abdul Basit. “Ces discussions entre militaires peuvent seulement limiter les hostilités, pas résoudre des questions politiques”.Dimanche soir, les hauts-gradés des deux camps se sont bruyamment félicités, photos et vidéos à l’appui, d’avoir rempli leur mission, en évitant soigneusement de faire état de leurs pertes.”Les pertes font partie du combat”, a concédé devant la presse le général AK Barthi, de l’armée de l’air indienne. “Mais la seule question est de savoir si nous avons atteint notre objectif. Et la réponse à cette question est un oui éclatant”.Le même aviateur a refusé de commenter les affirmations du Pakistan, qui dit avoir abattu cinq chasseurs indiens dont trois Rafale dernier cri de fabrication française. “Tous nos pilotes sont rentrés”, s’est-il contenté d’assurer.Deux heures plus tard, le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Ahmed Chaudhry, a salué avec le même enthousiasme “un succès sur le champ de bataille” de ses troupes.- Prudence -“Nous avons tenu la promesse que nous avions faite à notre peuple”, a-t-il ajouté, se vantant que “des dizaines de drones pakistanais ont survolé l’Inde, notamment New Delhi”.Lundi soir toutefois, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif annonçait les montants des pensions de familles de soldats “tués et blessés” et le chef de l’armée visitait des blessés dans un hôpital militaire.Signe du retour à la normale, l’Autorité indienne de l’aviation civile a annoncé lundi la réouverture “immédiate” au trafic aérien de 32 aéroports du quart nord-ouest de son territoire.Malgré ce cessez-le-feu, la prudence reste toutefois de mise dans les populations, encore sous le choc de la violence des derniers jours.”Un cessez-le-feu signifie que tout est réglé mais ce n’est clairement pas le cas”, a confié à l’AFP Kuldeep Raj, 56 ans, un habitant du village indien de Kotmaira, cible samedi soir de tirs d’artillerie pakistanais malgré la trêve.”Cela fait 50 ans que je vis le long de la LoC. Les trêves sont annoncées et les échanges de tirs reprennent quelques jours plus tard”, a lancé en écho Mohammed Munir, un fonctionnaire pakistanais de 53 ans vivant à Chakhoti.L’Inde et le Pakistan revendiquent l’entière souveraineté du Cachemire depuis leur indépendance en 1947.En annonçant le cessez-le-feu, Donald Trump avait évoqué samedi des discussions en vue d’une “solution au Cachemire”. Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois rapidement écarté cette éventualité.”Les relations (entre les deux pays) vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, prédit Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG).burs-pa/sbh/cls/cpy  

Albanie: vers un quatrième mandat pour Edi Rama selon des résultats partiels

Le Premier ministre socialiste sortant Edi Rama semblait lundi en passe de remporter un quatrième mandat à la tête du gouvernement albanais, selon de premiers résultats officiels partiels qui placent son parti devant celui de son rival historique, l’ex président Sali Berisha.L’élection était scrutée de près par l’Union européenne et considérée comme un test de la maturité démocratique de ce pays des Balkans, de loin le plus europhile de la région, sous le joug pendant des décennies d’une des dictatures les plus fermées au monde. Le scrutin, qui a enregistré un taux de participation de 42,16% –contre 46,3 % en 2021–, “s’est déroulé conformément aux normes et aux standards”, a indiqué dimanche soir, Ilirjan Celibashi, responsable de la Commission centrale électorale, appelant au “calme” à la “retenue pendant le dépouillement qui sera un processus transparent et surveillé”. Pour la première fois la diaspora a pu voter, par voie postale.Après le dépouillement de plus de 40% des bulletins, les socialistes du Premier ministre sortant obtiennent 52,6%, contre 34,1% pour le principal bloc rival, l’Alliance la “Great Albania” menée par Sali Berisha, selon les données transmises en temps réel par la Commission centrale électorale (CEC).D’après les projections de voix, les socialistes pourraient obtenir plus de sièges qu’en 2021 – ils avaient alors remporté 74 sièges, et les démocrates 59.Une quarantaine de partis étaient en lice dimanche, avec à la clé 140 sièges à l’assemblée pour un mandat de quatre ans. Les petits partis n’ont pas dépassé la barre des 4% de voix exprimées, selon les résultats provisoires lundi après-midi.Lundi lors d’une conférence de presse, Sali Berisha a “appelé les commissionnaires de l’opposition à rester vigilants et à compter chaque voix”. Il a également lancé des accusations de fraudes  mais n’a pas indiqué avoir saisi la commission. De son côté, le parquet spécial contre le crime organisé et la corruption a déclaré lundi avoir ouvert des enquêtes concernant 39 cas supposés de corruption active et passive pendant le scrutin.Pour tout commentaire, Edi Rama a publié dans la matinée une photo prise depuis la fenêtre du parti socialiste toute imprégnée de violet, symbole de son parti, avec ce commentaire: “Quelle aube ce matin”.

Turquie: le PKK annonce sa dissolution et la fin de la lutte armée

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé lundi sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d’une lutte armée contre l’Etat turc qui a fait plus de 40.000 morts.Dans un communiqué cité par l’agence prokurde ANF, le PKK considère qu’il a accompli sa “mission historique” et que grâce aux armes la question kurde est parvenue “à un point où elle peut désormais être résolue par une politique démocratique”.Il confirme que le 12e Congrès du parti, tenu la semaine passée dans les montagnes du nord de l’Irak, “a décidé de dissoudre la structure organisationnelle du PKK et de mettre fin à la voie de la lutte armée”, répondant ainsi à l’appel de son chef historique et fondateur, Abdullah Öcalan, lancé le 27 février.A Diyarbakir, la grande ville à majorité kurde du sud-est, la nouvelle a été accueillie avec une satisfaction sans joie excessive, par une population lasse de la violence et des faux espoirs.Abdulhakim Doganer, commerçant de 49 ans dans le centre-ville, dit avoir “vu le bonheur sur les visages”: “Avec la permission de Dieu, ça continuera. Nous, le peuple kurde, n’avons jamais vraiment été partisans de la guerre” assure-t-il.”Nous voulons que ce processus continue.il ne doit pas rester inachevé. Ils ne doivent pas tromper les gens comme les fois précédentes” reprend, méfiant, Fahri Savas, ouvrier de 60 ans. “Ils ne doivent pas tromper les Kurdes” ajoute-t-il à propos du gouvernement.Le président Recep Tayyip Erdogan n’avait pas commenté l’annonce du PKK en fin d’après-midi, mais son ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a salué “une étape historique et encourageante” pour “la paix et la stabilité”, .Le parti au pouvoir, l’AKP, a salué “une étape importante vers l’objectif d’une Turquie débarrassée du terrorisme”, qui doit “être mise en pratique et réalisée dans toutes ses dimensions”, a insisté Ömer Çelik, le porte-parole du parti, sans en préciser les modalités.- “Responsabilité face à l’Histoire” -Dans son communiqué, le PKK souligne que sa dissolution “fournit une base solide pour une paix durable et une solution démocratique” et en appelle au Parlement turc.”À ce stade, il est important que la Grande Assemblée (…) joue son rôle avec responsabilité face à l’Histoire”, indique-t-il.”Ce n’est pas la fin, c’est un nouveau départ”, a jugé Duran Kalkan, membre du comité exécutif du PKK, pendant le congrès extraordinaire du parti armé, selon l’agence prokurde Mezopotamya.Selahattin Demirtas, leader politique kurde emprisonné depuis 2016, a salué lundi une “étape historique” qui pourrait selon des observateurs conduire à sa libération et celles d’autres prisonniers kurdes.L’autodissolution du PKK est l’aboutissement d’un processus initié à l’automne par le principal allié du président Recep Tayyip Erdogan, le nationaliste Devlet Bahçeli qui a tendu la main à M. Öcalan et lancé une médiation via le parti prokurde DEM.Pour le DEM, “la porte vers une solution politique au problème kurde est désormais grande ouverte”.M. Bahçeli a lui dit espérer que “la page sanglante écrite (par le PKK) depuis 47 ans soit refermée pour ne plus jamais être rouverte”.Le PKK avait répondu favorablement le 1er mars à l’appel de son chef historique, annonçant un cessez-le-feu immédiat avec les forces turques. Mais il avait ensuite fait valoir les difficultés de réunir son congrès alors que l’aviation turque continuait de bombarder ses positions.”Apo” (oncle, en kurde), comme l’appellent ses partisans, est détenu à l’isolement depuis 26 ans. Il s’est adressé au congrès de son parti par liaison satellite, ont rapporté les médias kurdes.A 76 ans il est peu probable qu’il quitte l’île-prison d’Imrali, au large d’Istanbul, mais il devrait a minima voir son régime carcéral assoupli, selon la plupart des observateurs.- “Opportunité historique” -Après avoir salué fin février une “opportunité historique” de paix à la suite de l’appel de M. Öcalan, le président Erdogan avait juré de poursuivre les opérations contre le PKK “si (ses) promesses n’étaient pas tenues”.Resté en retrait pendant toute la durée du processus, le chef de l’Etat a laissé son allié Devlet Bahçeli en première ligne.Mais pour Gönül Tol, directrice du programme Turquie au Middle East Institute, jointe par l’AFP, “le principal moteur (de ce processus) a toujours été la consolidation du pouvoir d’Erdogan”.Selon elle, le chef de l’Etat pourra ainsi se présentera aux élections de 2028 renforcé face à une opposition divisée.La chercheuse rappelle que la population kurde ne s’est pas jointe aux manifestations de l’opposition en mars pour dénoncer l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, pas plus qu’au rassemblement de son parti, le CHP, samedi à Van (est), ville à forte population kurde.Pour elle, “le manque de participation kurde à ce rassemblement montre que la stratégie d’Erdogan, qui consiste à diviser pour mieux régner, fonctionne”. Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité la Turquie pour ce “moment charnière” pour sa sécurité et celle de la région, à l’unisson du président de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, qui a lui aussi estimé que la dissolution du PKK renforcera la stabilité régionale.Les populations kurdes sont présentes dans ces deux pays, ainsi qu’en Iran. Selon certaines estimations, la population kurde représente 20% des 85 millions d’habitants de la Turquie.