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Deux ans après le 7-Octobre, les larmes coulent encore sur le site du festival Nova

Au lever du soleil, des dizaines de personnes se sont rassemblées mardi dans le sud d’Israël sur les lieux du massacre du festival Nova, près de la bande de Gaza, où l’attaque de commandos du Hamas a fait plus de 370 morts il y a deux ans.Les larmes coulent sur les visages tournés vers les photos de proches, des portraits pris pendant des mariages, en vacances, ou en train de danser, et beaucoup de selfies, presque toujours des jeunes, souriant à pleines dents, leur année de naissance et de mort en légende.Deux jeunes hommes, arrivés alors qu’il faisait encore nuit, roulent des joints en écoutant de la musique électronique. A 06h29 (03h29 GMT), heure précise du début de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, ils éteignent le poste pour partager une minute de silence.”Nous sommes partis à dix et sommes revenus à sept”, dit Alon Musnikov, étudiant en droit de 28 ans, “aujourd’hui, deux ans après cet événement, nous en parlons encore, mais nous avons toujours du mal à réaliser que cela s’est vraiment passé.”Ses trois amis, Yevgeni Postel, Lior Tkach et Sean Davitashvili, ont été tués le 7 octobre 2023 et il veut que leurs noms soient connus du monde entier.”Nous vivons avec ce traumatisme tous les jours”, explique-t-il, le visage fermé, “c’est comme si ça c’était passé hier.” Il est venu accompagné des membres des familles des trois jeunes, qui ne peuvent pas parler tant ils sont bouleversés. – “Ici avec ma fille” -“C’est ainsi que nous vivons depuis deux ans, et c’est le pire sentiment au monde”, estime Orit Baron, dont la fille, Yuval, a été tuée sur place, à 25 ans.Elle se souvient du 6 octobre 2023, soir de fête religieuse, de rires dans la cuisine avec Yuval.Bien qu’elle vive à plus d’une centaine de kilomètres, Mme Baron vient souvent dans ce coin du Néguev, où l’ancienne piste de danse du festival préfigure une sorte de cimetière avec des grandes tiges pareilles à des stèles, piquées des portraits des personnes tuées ou prises en otage durant l’attaque du Hamas.Au pied de chacun, beaucoup d’anémones sauvages, ces fleurs rouges emblèmes du miracle d’un désert qui fleurit dans le sud d’Israël, parfois des dessins d’enfants, et ailleurs, des drapeaux d’Israël.A 57 ans, Orit Baron a cessé de travailler pour se consacrer à la mémoire de sa fille et raconter son histoire, celle d’une jeune femme qui venait d’acheter sa robe de mariée, et qui est morte aux côtés de son fiancé, Moshé Shuva, 33 ans: “C’est très important que les gens apprennent la vérité de première main.”Alors qu’elle s’applique à nettoyer le coin de Yuval et Moshé et arranger les fleurs, d’autres allument des bougies ou embrassent une photo. Au loin, l’écho sourd de tirs d’artillerie et d’explosions se font entendre depuis la bande de Gaza, le territoire palestinien voisin.”Je suis ici avec” eux, dit Mme Baron, qui porte un portrait du jeune couple sérigraphié sur un pendentif d’argent autour du cou et dit ne pas entendre les bruits de la guerre. “La première fois que j’étais ici, ça me faisait très peur, mais maintenant, ça ne me fait plus rien”.- “Impardonnable” -“Chaque fois que je suis venue ici, il y avait des explosions, et honnêtement, d’une certaine manière, on aime bien”, note de son côté Karen Shaarabany, qui a perdu sa fille, Sivan, 21 ans.”Evidemment, je voudrais que tout cela se termine”, dit cette femme de 57 ans, venue en famille, en référence à la guerre à Gaza et à la destruction du Hamas promise par le gouvernement israélien. “Mais tant que ce n’est pas terminé, je ne veux pas de calme”, ajoute-t-elle : “Pourquoi devraient-ils avoir du calme (à Gaza) ? Pourquoi leur vie devrait-elle être tranquille ?”Le calvaire de sa fille et ses quatre amies, qui ont tenté de quitter le site du festival lorsqu’il a été pris d’assaut, avant d’être contraintes à rebrousser chemin, est gravé dans son esprit, minute par minute.Elle se souvient de chaque message envoyé par sa fille. Le premier, à 06h45: “tout va bien”, le dernier à 08h10, où elle décrit “les terroristes qui leur tiraient dessus, elles se cachaient, elle avait peur.”Sivan Shaarabany est partie avec quatre amies, une seule est revenue vivante, dit sa mère, qui époussette méticuleusement chacun des mémoriaux des quatre jeunes filles mortes à Nova.Elle réprime ses sanglots, elle a beaucoup à dire mais est très émue, alors elle conclut: “Ce qui s’est passé ici est impardonnable.”

OpenAI: pour Fidji Simo, les investissements massifs dans l’IA se justifient par l’énorme demande

Les investissements vertigineux actuels dans l’intelligence artificielle ne constituent pas une bulle “mais la nouvelle réalité d’aujourd’hui” alors que la puissance de calcul ne suffit pas encore à satisfaire la demande des utilisateurs, a déclaré Fidji Simo, star de la tech et numéro 2 de facto d’OpenAI, dans un entretien exclusif à l’AFP.Il s’agit du premier entretien accordé à un média depuis la prise de fonction en août au poste de directrice générale des applications d’OpenAI, dont son modèle phare ChatGPT, de la Française de 40 ans, passée par eBay et Facebook. Le monde de l’IA alimente-t-il une bulle d’investissements déraisonnables ?”Il s’agit d’un investissement massif dans la puissance de calcul alors que nous en manquons désespérément pour nombre d’usages que les gens veulent. Je ne considère donc vraiment pas cela comme une bulle [mais] comme la nouvelle réalité d’aujourd’hui et je pense que le monde va vraiment prendre conscience que la puissance de calcul est la ressource la plus stratégique.L’IA est la plus grande force d’autonomisation que nous connaîtrons jamais. Elle peut vous faire gagner du temps. Elle peut vous donner accès à l’éducation et à l’apprentissage continu. Elle peut vous fournir des conseils, un tutorat et peut-être même des conseils financiers. Elle peut vous offrir des débouchés économiques”.Que dites-vous à ceux qui s’inquiètent au contraire des dangers?”Mon travail consiste à m’assurer que les bon côtés de cette technologie se concrétisent et que nous atténuons les côtés négatifs.Prenez la santé mentale, par exemple. J’entends des tonnes d’utilisateurs dire qu’ils demandent conseil à ChatGPT dans les moments difficiles où ils n’ont peut-être personne d’autre à qui parler. Beaucoup de gens n’ont pas les moyens d’aller voir un thérapeute. Beaucoup de parents me disent: +Mon Dieu, j’ai reçu un conseil génial qui m’a aidé à débloquer une situation avec mon enfant+. Mais en même temps, nous devons nous assurer que le modèle se comporte comme prévu. Notre feuille de route est très solide. Nous avons commencé par le contrôle parental et nous prévoyons la détection de l’âge : si nous pouvons déterminer que l’utilisateur est un adolescent, nous lui proposerons un modèle moins permissif que celui d’un adulte.L’emploi est également une préoccupation majeure pour moi, et l’approche est similaire. L’IA va créer de nombreux emplois qui n’existaient pas auparavant comme celui d’ingénieur en prompt (requête ou instruction donnée au robot pour obtenir son aide, ndlr). Dans le même temps, certaines professions vont être touchées, et notre rôle est d’aider à la transition. C’est pourquoi nous proposons des certifications en IA, qui permettent aux gens de progresser et d’obtenir une certification, et nous avons lancé une plateforme d’emploi qui met en relation les gens avec de nouveaux débouchés”.Le lancement de Sora 2 – qui permet de générer de courtes vidéos à partir d’un texte – a été accueilli avec enthousiasme mais aussi ironie: la génération de vidéos rigolotes au lieu de soigner le cancer ?”Je suis venue chez OpenAI en grande partie parce que je crois fermement que la technologie permettra de guérir toutes les maladies, et étant moi-même atteinte d’une maladie chronique, j’y crois profondément.Toutes les percées graphiques de Sora peuvent alimenter de nombreuses technologies, mais aussi faire rire les gens, et c’est bonne chose sur la route vers le soin de toutes les maladies.”Aujourd’hui les modèles imitent de mieux en mieux la connaissance humaine. Mais quelles sont les prochaines avancées vers l’IA générale autonome, capable d’apprendre seule?”Je pense que les avancées concernent les modèles qui comprennent vos objectifs et vous aident à les atteindre de façon proactive. Non seulement vous donner une bonne réponse ou dialoguer, mais plutôt vous dire: +Oh, d’accord, vous voulez passer plus de temps avec votre femme. Eh bien, il y a peut-être des escapades de week-end qui pourraient vous aider, et je sais que cela demande beaucoup d’organisation. J’ai donc déjà fait toute la planification pour vous, suis allé sur Expedia et fait quelques réservations. Appuyez sur un bouton pour approuver et tout est réglé+”.A San Francisco, on entend parfois ce raccourci: “L’Amérique innove, la Chine copie, l’Europe régule.””Comme Européenne, ça me fend le cœur à chaque fois d’entendre cette phrase. Il y a certainement eu une tendance en Europe à se focaliser un peu trop sur la réglementation. Je pense que c’est en train de changer, notamment quand je vois le président Macron se focaliser sur l’innovation. Mais je pense aussi qu’il faut encore de vraies actions derrière les intentions pour que ça devienne une réalité.”Laissez-vous votre enfant utiliser ChatGPT?”ChatGPT n’est pas censé être à disposition des moins de 13 ans, mais je laisse ma fille de 10 ans l’utiliser sous ma surveillance. C’est magique de voir ce qu’elle est capable de créer. Rien que ce week-end, elle m’a parlé de la création d’une nouvelle entreprise pour transformer ses idées en produits. Et elle a utilisé ChatGPT pour créer des affiches et des slogans. Dans notre enfance, nous ne pouvions pas concrétiser notre imagination aussi rapidement. C’est comme un véritable super-pouvoir, qui lui permet de croire que tout est possible.”

Appel des viols de Mazan: face-à-face très attendu entre l’accusé et Dominique Pelicot

Husamettin Dogan a-t-il été manipulé par Dominique Pelicot? Le procès en appel des viols de Mazan se poursuit mardi avec le face-à-face très attendu de l’accusé avec le “chef d’orchestre” de ce dossier, qui sera entendu ici comme témoin uniquement.Deux versions a priori opposées vont se confronter dans l’après-midi devant la cour d’assise d’appel du Gard, à Nîmes.D’un côté, l’accusé, seul des 51 hommes jugés en première instance à avoir fait appel de sa condamnation à neuf ans de prison, qui ne cesse de répéter qu’il a été “piégé” par le “manipulateur” Dominique Pelicot. De l’autre, l’ex-mari de Gisèle Pélicot qui maintient que “tous savaient”, y compris donc M. Dogan, qu’ils venaient pour violer sa compagne préalablement sédatée.”La confrontation des deux hommes sera sans surprise et Dominique Pelicot restera sur son positionnement selon lequel il n’a pas manipulé Husamettin Dogan, qui est venu en connaissance de cause”, a assuré lundi à l’AFP son avocate, Béatrice Zavarro.Il y a un an, M. Pelicot, 72 ans aujourd’hui, avait d’emblée affirmé devant la cour criminelle de Vaucluse: “Je suis un violeur et tous les hommes dans cette salle sont des violeurs”. Cette fois, il sera entendu comme simple témoin puisque lui n’a pas fait appel de sa peine de 20 ans de prison.Cette “étiquette de violeur”, Husamettin Dogan la trouve bien trop lourde à porter. “Je suis là car je n’ai jamais voulu violer cette dame, que je respecte”, a-t-il déclaré lundi à l’ouverture de son nouveau procès, appuyé sur une canne et se déplaçant difficilement à cause d’une polyarthrite qui s’est déclarée, selon lui, lors des 16 mois de détention provisoire effectué après son interpellation en 2021.L’accusé, qui assure avoir cru participer au jeu consenti d’un couple libertin, affirme n’avoir “jamais su qu’elle était droguée”, que son mari ne lui a “jamais dit ça”, alors que ses déclarations sur ce point ont fluctué pendant ses interrogatoires devant les enquêteurs et le juge d’instruction.- “Monsieur-tout-le-monde” -Entre 2011 et 2020, Dominique Pelicot a régulièrement drogué aux anxiolytiques Gisèle Pelicot avant de la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet. Le tout en filmant et archivant méticuleusement les actes commis sur celle-ci dans leur maison à Mazan (Vaucluse).Une partie de ces preuves matérielles, quasi-inédites dans de tels procès pour viol, seront projetées en milieu d’après-midi, après l’audition des deux protagonistes. Comme à Avignon, Gisèle Pelicot n’a pas réclamé de huis clos et a accepté que les vidéos soient diffusées, demandant seulement à ce que son fils Florian ait le temps de quitter la salle avant.Dans l’une d’elles impliquant M. Dogan, tournée le 28 juin 2019, Mme Pelicot semble bouger, l’accusé se retire alors promptement, avant de reprendre rapidement ses actes. Cela laisse penser qu’il cherchait à éviter qu’elle se réveille, une attitude opposée au scénario auquel il affirme avoir adhéré, qui supposerait plutôt de “réveiller” par des jeux sexuels une femme faisant semblant de dormir. La journée de mardi se terminera par l’audition de trois témoins cités par Gisèle Pelicot: “aussi bien de son entourage de l’époque, pour parler du couple qu’ils formaient, et finalement un peu de ce côté +Monsieur-tout-le-monde+, que personne, y compris les amis proches, ne pouvait imaginer” capable de tels faits, a expliqué à l’AFP l’un de ses avocats, Antoine Camus.Seront également entendus “des amis actuels de sa nouvelle vie, qui témoigneront de l’ampleur de la destruction et du champ de ruines que ça a été”. Les grandes lignes du dossier auront été préalablement rappelées dans la matinée, avec les auditions du commissaire divisionnaire Jérémie Bosse Platière, directeur d’enquête lorsqu’il qu’il était à la PJ d’Avignon, mais aussi plusieurs experts en toxicologie, gynécologie ou encore en psychologie.Arrivée et repartie lundi sous les applaudissements du public, Gisèle Pelicot s’exprimera pour sa part mercredi matin. Le verdict est attendu mercredi soir, ou au plus tard jeudi.

Lecornu entame d’ultimes négociations, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel et Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour tenter de composer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Coup de théâtre, le patron d’Horizons Édouard Philippe, allié traditionnel du président, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026.Évoquant “l’affaissement de l’État” qui n’est selon lui “pas tenu”, l’ancien Premier ministre (2017-2020), candidat déclaré pour 2027, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”. Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait lancé l’offensive, prenant sèchement ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”. – Socle commun? -Dans le même temps, les opposants continuent de dénoncer la situation politique inédite dans laquelle la France est plongée depuis la démission surprise lundi du gouvernement de Sébastien Lecornu nommé… 14 heures plus tôt. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoqué la crise en menaçant dimanche soir de quitter ce gouvernement pour notamment protester contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempéré cependant sa position mardi.Il a proposé que son parti, Les Républicains, participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne se dilue pas” dans le camp présidentiel. Mais il a refusé de participer à la réunion mardi matin du “socle commun”, alliance entre le centre et la droite LR qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.  Le Premier ministre démissionnaire a en effet convoqué ses alliés dès 9H00 à Matignon. Il a été chargé par le président de mener d'”ultimes négociations” d’ici mercredi pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”. Également invités à cette réunion à Matignon, à laquelle Édouard Philippe est bien présent, les présidents des deux chambres du Parlement: Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).Le terrain est très glissant, sinon miné, pour le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, qui a maintenu des contacts bilatéraux avec le chef des Républicains Bruno Retailleau encore lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron. En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée.- Gauche dispersée -Et au tour de force de ressouder le socle commun s’ajoute le cas de la censure, toujours brandie par la gauche et le Rassemblement national. “Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandé pourquoi il ne nous avait jamais proposé de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysé mardi sur France Inter le chef du groupe socialiste, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandé “un changement de cap” avec l’arrivée d’un “gouvernement de gauche” à Matignon.Une cohabitation également réclamée par la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, qui souhaite toutefois se préparer “à toutes les hypothèses”. Elle a ainsi proposé à “toutes” les formations de gauche, de se “réunir (mardi) à 9h dans un lieu neutre”. Le PS a annoncé dans la soirée qu’il ne participerait pas “en présence de LFI”. Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne s’y rendra pas. PS et PCF pourraient en revanche se retrouver avec les Ecologistes un peu plus tard dans la matinée.Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, qui plaide pour une “solution claire, nette, franche et massive”, continuera de demander la démission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilité doit être examinée mercredi devant le Bureau de l’Assemblée.Le Rassemblement national ne trace que deux chemins possibles: la dissolution “absolument incontournable”, selon sa cheffe de file Marine Le Pen, et la “démission” d’Emmanuel Macron.L’alliance RN-Ciotti a l’intention de censurer “systématiquement tout gouvernement” jusqu’à la dissolution ou la démission. 

Israël commémore le 7-Octobre sur fond de négociations pour mettre fin à la guerre à Gaza

Israël marque mardi le deuxième anniversaire du 7-Octobre, jour le plus meurtrier de son histoire, sur fond de négociations indirectes entre le Hamas et le gouvernement israélien faisant poindre l’espoir ténu d’une libération des otages à Gaza et d’une fin de la guerre ayant dévasté ce territoire.A Réïm, sur le site du festival de musique Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées par les commandos du Hamas, des dizaines de membres des familles et d’amis des victimes ont observé une minute de silence à 6h29 (3h29 GMT), heure précise du début de l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sud d’Israël. Entre les cactus et les eucalyptus, une fresque représente les portraits de tous ceux qui ont été tués lors de cette fête techno ayant tourné au massacre.”Je suis ici pour être avec elle, car c’est la dernière fois qu’elle était en vie, ici avec son fiancé, Moshé”, tué lui aussi ce jour-là, déclare à l’AFP Orit Baron, 57 ans, mère de Yuval Baron, une des victimes de la tuerie.”C’est comme si en ce moment elle était ici avec moi. C’est ce que je ressens”, dit-elle, alors que l’écho de tirs d’artillerie et d’explosions se fait entendre depuis la bande de Gaza voisine.L’armée israélienne a dit avoir détecté un projectile tiré depuis le nord de la bande de Gaza vers le sud d’Israël, sans faire état de victimes.- Place des Otages -L’autre temps fort de la journée devrait avoir lieu à la nuit tombée à Tel-Aviv, où une cérémonie organisée à l’initiative des familles des victimes est prévue sur l’emblématique “place des Otages”, épicentre de la mobilisation pour la libération de toutes les personnes enlevées au cours de l’attaque du Hamas. Les cérémonies mémorielles officielles sont prévues pour le 16 octobre, à l’issue des fêtes juives de Soukkot. Hasard du calendrier hébraïque, le 7 octobre tombe cette année en même temps que le premier jour de cette fête joyeuse.Il y a deux ans, l’attaque avait eu lieu au dernier jour de cette huitaine de fête, en plein shabbat.Couverts par un déluge de roquettes tirés de la bande de Gaza, plusieurs milliers de combattants du Hamas et d’autres groupes palestiniens avaient percé la barrière de sécurité réputée infranchissable érigée par Israël le long de la bande de Gaza, attaqué des bases militaires et tué à l’aveugle sur les routes, dans des kibboutz, des villes et des villages.Il faudra pas moins de trois jours à Israël pour reprendre le contrôle du territoire au prix de lourdes pertes.Du côté israélien, l’attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont 25 sont mortes selon l’armée.Depuis lors, plus de 67.160 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne israélienne de représailles militaires, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas.Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.La bande de Gaza fait face à une situation humanitaire catastrophique. Dans des paysages de ruines, des centaines de milliers de déplacés s’entassent dans des camps de toiles surpeuplés, manquant de tout.- “Tout perdu” -“Nous avons tout perdu dans cette guerre, nos maisons, nos proches, nos amis, nos voisins”, a déclaré Hanane Mohammed, 49 ans, déplacée de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza et jointe par téléphone à Deir el-Balah, dans le centre. “J’attends avec impatience qu’un cessez-le-feu soit annoncé pour que cesse enfin ce bain de sang interminable”.Faisant pression à la fois sur le Hamas et sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a dévoilé le 29 septembre un plan destiné à mettre un terme à la guerre et prévoyant notamment une libération de tous les otages, un retrait progressif de l’armée israélienne et le désarmement du Hamas.Des pourparlers indirects entre le mouvement islamiste et le gouvernement israélien ont commencé lundi en Egypte.Ils ont pour but de poser à minima les bases concrètes pour la réalisation du premier acte du plan Trump: la libération de tous les otages en échange de celle de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël dans le cadre d’un cessez-le-feu.”Je pense que nous sommes très très proches d’avoir un accord (…) Je pense qu’il y a beaucoup de signes de bonne volonté”, a déclaré Donald Trump lundi soir dans une interview télévisée sur Newsmax.Selon deux sources palestiniennes proches de l’équipe de négociations du Hamas, les discussions ont été “positives” lundi soir et doivent reprendre à la mi-journée.

En France, des enseignants moins satisfaits qu’ailleurs et en manque de reconnaissance

Seuls 4% trouvent leur profession valorisée et ils sont moins satisfaits que leurs collègues d’autres pays: la situation des enseignants français est “préoccupante” pour l’OCDE, qui publie mardi sa dernière étude internationale Talis sur l’enseignement et l’apprentissage.”Il faut aujourd’hui peut-être rouvrir ce grand chantier du métier d’enseignant” en France, a souligné Eric Charbonnier, spécialiste éducation de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), lors de la présentation de cette enquête internationale, la plus grande sur les enseignants et chefs d’établissements, publiée tous les cinq ans en moyenne.”Globalement, les résultats sont préoccupants, notamment sur tous les aspects de formation professionnelle des enseignants, de satisfaction dans le métier, de culture de coopération qui a du mal à se mettre en œuvre”, a-t-il ajouté.Quelque 280.000 enseignants dans 55 pays et territoires ont participé en 2024 à cette enquête, dont un échantillon représentatif de 3.766 professeurs français de collège et 2.246 en école élémentaire.Cette étude montre une satisfaction moindre des enseignants par rapport à la moyenne de l’OCDE. Si près de 90% des enseignants de l’OCDE se déclarent satisfaits de leur métier, en France, ils sont 79%, une proportion qui reste élevée mais place le pays en queue de peloton avec le Japon. En outre, seuls 54% des professeurs français estiment que les avantages d’être enseignant l’emportent nettement sur les inconvénients, le taux le plus bas de l’OCDE.- Problèmes de discipline -Parmi leurs sources de mécontentement, les enseignants français souffrent notamment d’un cruel manque de reconnaissance. Ils sont seulement 4% à estimer leur profession valorisée par la société. C’est en recul par rapport aux 7% de 2018, et en dessous de la moyenne de l’OCDE, déjà basse (20%).Les professeurs français ne sont aussi que 4% à penser que les décideurs politiques accordent de l’importance à leur avis.Les salaires demeurent également une source d’insatisfaction. En France, seuls 27% des profs de collège et 22% des enseignants d’élémentaire sont satisfaits de leurs salaires (contre 40% dans l’OCDE).Leur grogne vise aussi leurs conditions d’enseignement. Comme ailleurs dans l’OCDE, les professeurs français font plus souvent face à des élèves perturbateurs. Ils sont 80% à dire qu’ils connaissent des problèmes de discipline dans leurs classes. C’est plus que la moyenne de l’OCDE. Et ils doivent consacrer 18% de leur temps scolaire à la discipline.Ils connaissent aussi des classes de plus en plus hétérogènes. La proportion d’enseignants travaillant dans des écoles où au moins 10% des élèves ont des besoins éducatifs particuliers a ainsi bondi de 42% à 74% en France entre 2018 et 2024. Et ceux dont les écoles accueillent au moins 1% d’élèves réfugiés est passée de 44% à 65%.- “Défaillances” sur la formation -Les difficultés du métier rejaillissent sur l’état général des enseignants. Ils sont 18% à dire ressentir beaucoup de stress, contre 11% en 2018. Parmi les sources de celui-ci: les réformes, le travail administratif ou le fait de devoir modifier les leçons pour les élèves à besoins particuliers.C’est aussi du côté de la formation que leur insatisfaction s’exprime: le nombre de jeunes enseignants français qui estiment avoir été bien préparés à la pratique pédagogique s’élève à 50% au collège et 34% en école élémentaire, en-deçà de la moyenne de l’OCDE.”On a vraiment des défaillance en France sur ces questions-là”, estime Eric Charbonnier. Pour lui, la réforme de la formation initiale des professeurs annoncée cette année, qui ramènera les concours enseignants à bac+3 au lieu de bac+5, “va avoir un effet sur l’attractivité”. Mais “il faut que la formation soit efficiente”, souligne-t-il.Enfin, exemple des failles de la formation pour s’adapter aux enjeux actuels, seuls 9% des enseignants ont indiqué en 2024 avoir été formés sur l’intelligence artificielle dans les 12 derniers mois.Dernier point noir, le manque de coopération entre professeurs dans les pratiques enseignantes en France. Là aussi, la France est bonne dernière, avec seulement deux heures hebdomadaires consacrées à temps plein au travail d’équipe, contre trois heures en moyenne dans l’OCDE, et quatre à cinq heures dans certains pays.

Dans le sud-ouest du Cameroun, le tourisme tente de survivre au conflit séparatiste

Depuis dix ans, les touristes se font rares sur les spectaculaires plages de sable noir volcanique de Limbé, effrayés par le conflit qui secoue la partie anglophone du Cameroun. Mais la ville tente de maintenir le cap, malgré les tensions à l’approche de la présidentielle du 12 octobre.Fin 2016, une révolte éclatait dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, après une sanglante répression de manifestations de la minorité anglophone qui s’estimait marginalisée par le pouvoir central. Au moins 6.000 personnes ont été tuées depuis dans des affrontements entre armée et groupes séparatistes.Le conflit a depuis amplement perdu en intensité, et la présence de l’armée dans des grandes villes du Sud-Ouest comme Limbé permet d’offrir stabilité et sécurité à leurs habitants, contrairement aux localités rurales et reculées, ou Nord-Ouest voisin, où les séparatistes restent actifs.Mais “les revendications anglophones ont créé une certaine psychose” chez les potentiels touristes, note Yann Anoko, directeur de l’Hôtel Seme Beach, situé à la sortie de Limbé. Face à une activité en chute libre, le directeur a réduit son nombre de lits de moitié, laissant des bâtiments entiers du vaste complexe à l’abandon, et s’est séparé des trois-quarts de son personnel.”Ce parking peut accueillir 300 voitures. Aujourd’hui, il n’y en a que quatre”, souffle-t-il avec nostalgie. En semaine, l’activité pétrolière de la région attirait autrefois un tourisme d’affaire, des congrès, des séminaires. Le weekend, les touristes profitaient des lacs et rivières cristallins ou du paysage unique de la plage noire charbon au flanc du Mont Cameroun, le volcan encore actif qui surplombe la région. Jardinier depuis quinze ans à Seme Beach, Cyprine Okulodomo se souvient de cet âge d’or : “C’était bien mieux, on avait des clients, les touristes venaient de partout” pour se baigner, observer les éléphants de forêts ou visiter le fort de Bimbia, vestige de la traite transatlantique des esclaves.- “Zone rouge” -Depuis le début de la crise, les séparatistes Ambazoniens, du nom de la République autoproclamée sur le Cameroun anglophone, ont instauré chaque lundi un principe de “ville-morte”, où commerces doivent rester fermés, et habitants sont avisés de rester chez eux.Pour la présidentielle du 12 octobre, les consignes ont été étendues à tous les jours en dehors du week-end. Lors de la précédente en 2018, l’abstention avait été particulièrement élevée dans les régions anglophones instables de l’ouest.La “ville-morte”, “ce n’est pas de l’insécurité, c’est une grève pacifique”, “mais elle paralyse l’activité économique: certains commerces n’ouvrent pas en dehors de samedi et dimanche, les hôtels ouvrent mais n’ont pas de clients”, regrette Yann Anoko. Pour limiter les dégâts économiques, des élus y ont notamment menacé de pénaliser les commerces qui suivent le mot d’ordre de grève, selon la presse locale. A Idenau, un village côtier proche de Limbé, un meeting du RDPC, le parti du président Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, se tient sous haute surveillance. Sans Biya, grand favori de l’élection qui n’a, à moins d’une semaine du scrutin, pas participé à un seul meeting de campagne. Des militaires aux fusils d’assaut quadrillent le périmètre pour les quelque 200 participants.”C’est vraiment très paisible ici”, assure Nina Gaelle, rassurée par la présence ostensible et quotidienne des militaires. Cette “réfugiée” est arrivée il y a sept ans d’un village de la région du Nord-Ouest, plus acquise aux “Amba-boys”, les milices armées séparatistes. Les kidnappings et meurtres de civils y sont fréquents, et les écoles et autres lieux symboles du pouvoir central régulièrement visés par des attentats.Ouvert il y a trois ans à Idenau, le All Eyes On Me, un petit hôtel d’une dizaine de chambres, mène ses affaires en dépit de la crise, avec une clientèle d’hommes d’affaires qui font des aller-retour au Nigeria.Dans d’autres région ses clients pourraient se retrouver “coincés sur la route par les opérations villes mortes”. Mais “pas ici”, insiste-t-il. Conscient d’être “en zone rouge pour les voyageurs internationaux”, un responsable d’un hôtel quatre étoiles de Limbé espère convaincre à terme les touristes de revenir. “Les visiteurs sont sceptiques, ils pensent que c’est la guerre, surtout en temps d’élection”, alors qu’en fait “c’est très calme”, assure-t-il.”Il faut un peu de temps pour convaincre. Nous le faisons principalement via les réseaux sociaux”, explique le responsable de cet hôtel qui investit dans le marketing en invitant notamment des influenceurs.A l’hôtel Seme Beach, Yann Anoko, résiliant, tente de se rassurer et espère la fin prochaine du conflit et le retour des touristes: “Ca ne peut pas être pire”. 

Entre show rock et meeting électoral, Milei lance un livre sur son “miracle”, pourtant fragile

Du rock, de l’autocélébration, une hargne retrouvée: en un show-marathon, le président argentin Javier Milei a lancé lundi son dernier livre, sur son “miracle” économique, à l’approche de législatives incertaines, et sur fond d’une économie obstinément fragile, en attente d’aide américaine.Mi-concert, mi-meeting électoral, le show a rassemblé près de 15.000 personnes, beaucoup vêtues du violet du parti libertarien “La Libertad Avanza” (LLA) dans une salle de Buenos Aires, où Javier Milei avait clos sa campagne présidentielle victorieuse en 2023. Au son d’un tube hard-rock argentin qui commence par les paroles “Bonjour à tous, je suis le lion!”, Javier Milei, de cuir noir vêtu, a fendu la foule, majoritairement jeune, jusqu’à la scène.Il a ensuite entonné -éructé plutôt-, aux anges, quelques chansons avec “Le Groupe présidentiel” de musiciens amateurs qui compte deux amis députés.”Libertad, Libertad !” scandait la foule, tandis que M. Milei l’invitait à tancer Cristina Kirchner, l’ex-présidente péroniste aujourd’hui en prison à domicile.Après quoi, un “débat” mené par le porte-parole présidentiel, a permis à Javier Milei de disserter sur son livre et son action depuis 2023. Avec, au passage, des hommages à Donald Trump et Charlie Kirk.Mais depuis 2023, beaucoup a changé pour l’ultralibéral Milei dont le succès contre l’inflation -jugulée de plus de 200% en interannuel à 33%- s’est fait au prix d’une austérité drastique, de dizaines de milliers d’emplois perdus, et d’une économie, d’un pouvoir d’achat, qui peinent à redémarrer. – “Etudié dans les universités du monde” -Le doute a gagné les marchés financiers, a fortiori depuis la gifle électorale reçue par LLA lors d’un scrutin régional début septembre. Une monnaie, le peso, attaquée, des doutes sur les réserves de la Banque centrale, et le Trésor américain de l’allié idéologique Donald Trump a dû voler au secours, se disant “prêt à faire le nécessaire” en soutien financier de l’Argentine.L’opposition “a gagné un round, mais pas la bataille”, a lancé lundi Javier Milei, en référence aux législatives de mi-mandat, le 26 octobre, qui renouvelleront partie du Sénat et des députés. Et décideront de sa marge de gouvernabilité jusqu’à la présidentielle de 2027.Au scrutin, “on doit décider si on en finit avec une décadence de 100 ans”, lançait à l’AFP Leonardo Saade, employé de 37 ans, venu  d’Entre Rios, à quelque 400 km. Fier qu’avec Milei, “le miracle économique argentin soit étudié dans les universités du monde”.”La construction du miracle: le cas argentin”, 14e livre de Javier Milei, arbore en couverture une photo de l’économiste-président, posant avec en mains une tronçonneuse. Sur la lame, une de ses incantations fétiches: “Las fuerzas del cielo” (Les forces du ciel).Le livre de 573 pages est pour l’essentiel une compilation de ses discours, principalement de 2024, et reproduit à l’identique -tout en l’assumant- des chapitres entiers déjà présents dans son livre de 2024, “Capitalisme, socialisme, et le piège néo-classique”. Il dresse “un portrait fidèle de l’image que lui renvoyait son miroir”, a persiflé le quotidien La Nacion: “l’homme  d’une mission impossible, dont la volonté ne connaît pas de limite, et qui attribue une dimension divine à ses actions”.- “Dans un autre pays” -Du moins jusqu’à il y a peu. Outre son revers électoral, Javier Milei a vu ces derniers mois un Parlement rétif rejeter ses vetos a des projets de loi, et plusieurs proches -dont sa sœur Karina-, égratignés par des scandales de corruption présumée.Le week-end dernier, un député proche, Jose Luis Espert, a dû renoncer à être tête de liste aux législatives, après sa mise en cause pour avoir reçu de l’argent, il y cinq ans, d’un entrepreneur depuis poursuivi pour liens avec le narcotrafic.Peu avant le meeting, la police, déployée en masse, a dû s’interposer lundi entre des partisans de Milei, et une petite manifestation d’opposants de gauche, qui ont échangé chants, slogans, insultes, et quelques coups. Au moins deux personnes ont été interpellées, a constaté l’AFP.”Cet homme vit dans un autre pays, il n’a aucune idée de la faim que le peuple connait”, disait de Javier Milei à l’AFP, Liliana Castelnovo, retraitée de 73 ans, soignée pour cancer, assurant qu’elle n’a pas les moyens de payer ses médicaments.