AFP World

Syrie: cessez-le-feu entre les autorités et les Kurdes après des affrontements à Alep

Damas a annoncé mardi un cessez-le-feu “global” avec les Kurdes dans l’ensemble de la Syrie, après une rencontre entre le président intérimaire Ahmad al-Chareh et le chef kurde Mazloum Abdi, au lendemain d’affrontements à Alep, dans le nord du pays, qui ont fait deux morts.Depuis la prise de pouvoir par une coalition islamiste en décembre 2024, des affrontements ont opposé les deux parties dans le nord et le nord-est de la Syrie, tandis que l’application d’un accord pour intégrer les forces kurdes à l’armée piétine.L’annonce du cessez-le-feu est intervenue après une rencontre entre Ahmad al-Chareh et Mazloum Abdi à Damas, la première depuis juillet, en présence d’émissaires américains, a indiqué une source gouvernementale à l’AFP.Le ministre syrien de la Défense, Mourhaf Abou Qasra, a annoncé s’être réuni avec Mazloum Abdi et avoir convenu d’un “cessez-le-feu global sur l’ensemble des axes et points de déploiement militaires dans le nord et le nord-est de la Syrie”.Il a ajouté que la mise en œuvre de l’accord commencerait immédiatement.Des affrontements avaient éclaté lundi soir à Alep entre deux quartiers à majorité kurde et les zones tenues par les forces gouvernementales, auxquels un cessez-le-feu local a mis fin à l’aube.Au moins un membre des forces de la Sécurité intérieure et un civil ont été tués dans des bombardements attribués par les médias d’Etat aux forces kurdes présentes dans les quartiers de Cheikh Maqsoud et Achrafieh.Ces deux quartiers sont contrôlés par des unités kurdes locales liées aux FDS et à leurs forces de sécurité, les Assayich.- Fuite de civils -“Nous avons eu peur et nous avons décidé ce matin de quitter notre maison à Cheikh Maqsoud”, a affirmé à l’AFP Sinan Rajab Bacha, un habitant de 67 ans joint au téléphone.”Nous avons vu un grand nombre de familles fuir Cheikh Maqsoud et Achrafieh”, a-t-il ajouté, précisant que les entrées des deux quartiers étaient bloquées et seule la sortie autorisée aux habitants.Les FDS ont nié toute attaque contre les forces gouvernementales, accusant au contraire des factions pro-Damas d’avoir imposé un siège aux quartiers kurdes et tenté d’y avancer “avec des chars”. Elles ont affirmé que des habitants avaient pris les armes “aux côtés” des forces kurdes pour se défendre.Les FDS s’étaient retirées des deux quartiers en avril dernier dans le cadre d’un accord de désengagement conclu avec le gouvernement. Des combats sporadiques ont opposé les forces kurdes et des forces gouvernementales ou des factions proturques qui leur sont affiliées dans d’autres régions du nord de la Syrie au cours des derniers mois.En mars, Damas et les Kurdes avaient signé un accord d’intégration des institutions civiles et militaires de l’administration autonome kurde dans les institutions nationales.Mais d’importantes divergences entre les deux parties ont retardé jusqu’ici la mise en œuvre de cet accord. Mardi, M. Abdi a évoqué à Damas avec le président intérimaire “les mécanismes d’intégration des FDS au sein de l’armée syrienne”, selon une source proche des participants.Le Commandant militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), l’amiral Brad Cooper, et l’émissaire américain Tom Barrack, assistaient à la réunion en tant que médiateurs, selon cette source.Les puissantes FDS, qui contrôlent de vastes parties du nord-est syrien, ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique en Syrie et sont soutenues par les Etats-Unis qui encouragent également le nouveau pouvoir islamiste à Damas.Les Kurdes réclament notamment un système de gouvernance décentralisé, ce que rejette le nouveau dirigeant islamiste, qui a renversé Bachar al-Assad en décembre 2024.Deux provinces du nord-est de la Syrie, sous contrôle des Kurdes, avaient été exclues par le pouvoir central de la consultation qui s’est tenue dimanche pour désigner un Parlement transitoire.

“Une bulle”: à Nancy, une chanteuse lyrique enveloppe de sa voix les prématurés

“Mon bébé, si joli…”: dans une chambre d’hôpital de Nancy, la voix d’une chanteuse lyrique apporte une parenthèse apaisante aux nouveau-nés prématurés, une rencontre entre soin et art lyrique née d’un partenariat entre le CHRU et l’opéra.Aline Martin, mezzo-soprano dans les choeurs de l’Opéra national de Lorraine, s’installe face à une maman portant, sur son corps, son bébé né prématurément. Après avoir discuté avec elle quelques minutes, elle se met à chanter. Entre airs classiques de Walt Disney, comptines, un “Ave Maria” ou le cantique “Amazing Grace”, l’intervenante dispose d’un large répertoire pour satisfaire les envies des parents et développer la curiosité des tout petits, qui souvent ouvrent un oeil ou sourient. “Les vibrations de la voix, notamment la voix lyrique, ont quelque chose d’enveloppant pour les bébés”, constate l’artiste, qui n’utilise pas tout le potentiel de ses cordes vocales, et doit d’ailleurs veiller à chanter tout bas, pour ne pas “effrayer” enfants… ou parents.Selon elle, la voix berce les bébés, qui tombent “quatre fois sur cinq” dans un sommeil profond.Pédiatre et co-responsable du service, Mathilde Queudet loue les bienfaits du chant pour les bébés prématurés, “démontrés dans la littérature depuis plusieurs années”. “Ca les apaise, ça ralentit leur fréquence cardiaque, ça améliore le sommeil et le passage en sommeil profond”, énumère la médecin.- Eveil de l’enfant -“L’apaisement” est aussi souvent le premier bénéfice mis en avant par les mères qui bénéficient de ce mini-concert à l’hôpital.”Ca apporte de la légèreté, du bonheur”, estime Tiphaine Robert, 29 ans, maman de Nora, née le 6 septembre. La première fois qu’Aline Martin a chanté pour Nora, “on a dû continuer à chanter tout l’après-midi avec mon conjoint”, sinon le nourrisson “râlait dès qu’on s’arrêtait”, sourit sa maman, qui dit son “plaisir” de revivre l’intervention.”On sent aussi que ça participe à son éveil, elle ouvre un peu les yeux, gigote un peu”, observe-t-elle.Dans une chambre où “le bruit des machines” ne s’arrête jamais, “c’est important pour le bien-être des bébés”, loue également Emma, maman d’Iris, née le 7 septembre, avec deux mois et demi d’avance. En dehors des “bip” incessants des appareils, “les journées sont longues et silencieuses” à l’hôpital, “on est toujours dans l’expectative”, constate Patricia Didier, maman de Tom, né à 32 semaines. Dès lors, le concert “apporte un petit peu de joie, constate la mère, dont le tout-petit a “ouvert les yeux” dès les premières notes et “a souri tout le long”.- “Petite soupape” -Pour le docteur Queudet, le chant renforce le lien parents/enfant: même si les parents ne chantent pas eux-mêmes, cela “fait germer une graine” et l’idée qu’ils pourront fredonner à leur tour. Une idée d’autant plus bienvenue que les parents d’aujourd’hui, “connectés à leur smartphone”, “ne chantent plus comme avant pour leur bébé” et se contentent parfois de chercher pour lui des musiques sur YouTube, déplore Aline Martin.En réanimation ou en soins intensifs, le “public” de la chanteuse lyrique est hospitalisé pour des durées très variables, de quelques jours à plusieurs mois.  En réanimation, un “milieu très particulier”, “le lien, l’attachement sont mis à rude épreuve”, souligne la pédiatre. Le moment suspendu avec l’artiste est alors “une petite bulle, une petite soupape qu’on leur offre, une opportunité en plus de vivre quelque chose d’unique avec leur enfant”.Un an après la signature d’une convention entre le CHRU (centre hospitalier régional universitaire) et l’Opéra de Lorraine pour “inscrire la voix dans le parcours de soins”, l’enjeu est aujourd’hui “d’élargir ces actions”, explique Fedoua Bayoudh, responsable du service de l’éducation artistique et culturelle de l’opéra, qui gère ce projet. Selon l’Inserm, 6,9% des bébés naissent prématurément en France.

BHV: derrière le scandale Shein, un grand magasin dans la tourmente

La bronca suscitée par l’arrivée de Shein au Bazar de l’hôtel de ville (BHV) complique encore la donne pour l’emblématique grand magasin parisien, fragilisé par des retards de paiement qui ont fait fuir plusieurs fournisseurs et inquiètent les salariés.En novembre, la marque de mode ultra-éphémère Shein doit s’installer au sixième étage de l’établissement ouvert en 1856 au coeur de Paris, en vertu d’un accord dévoilé la semaine dernière par le géant asiatique et la Société des grands magasins (SGM), qui a racheté le fonds de commerce du BHV aux Galeries Lafayette en 2023.”Profondément choquée” par l’accueil d’une marque régulièrement accusée de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, la cofondatrice d’AIME (cosmétiques), Mathilde Lacombe, a annoncé dans la foulée son départ du BHV Marais, tout comme d’autres marques tricolores (Culture Vintage, Talm, etc.).Mais plusieurs fournisseurs avaient déjà plié bagage, à l’instar du Slip Français, absent du BHV depuis quinze jours, après dix ans de collaboration. “C’est un partenaire en qui on n’avait plus confiance”, a déploré auprès de l’AFP le fondateur de la marque de sous-vêtements, Guillaume Gibault, invoquant “plus d’un an d’impayés” pour lesquels des “procédures” judiciaires sont “en cours”. “La relation commerciale a toujours été fructueuse jusqu’à l’arrivée de SGM”, foncière commerciale créée en 2021 par deux trentenaires frère et sœur, Frédéric et Maryline Merlin, a-t-il ajouté. “Notre +corner+ (espace dédié à une marque où les achats sont encaissés par le BHV, puis reversés moyennant une commission, ndlr) a continué à fonctionner commercialement (…) mais on a tout de suite eu de gros problème d’impayés”, souligne Guillaume Gibault.- “Bonne décision” -L’accord avec Shein “n’a fait que confirmer qu’on avait pris la bonne décision”, ajoute-t-il.  De même, Maison Lejaby (sous-vêtements) est partie du BHV la semaine dernière. “Les tribunaux vont être saturés d’injonctions de payer”, a prédit sur Linkedin son directeur général, Xavier Martin, évoquant des “centaines de fournisseurs français” lésés.Farrow & Ball (peinture et papier peint), Swarovski (bijoux) ou encore American Vintage (vêtements) ont également quitté le navire, les thés Mariage Frères ont suspendu leurs ventes et d’autres sociétés ne livrent plus de marchandises, ont indiqué à l’AFP les syndicats CFTC, CFE-CGC, CGT et Sud-Solidaires.Sollicitée par l’AFP, la SGM assure elle, comme en septembre 2024, que les retards de paiement, de plusieurs millions d’euros, sont transitoires. En cause, selon elle, la mise en place d’un nouveau système de comptabilité automatisé. “Le BHV est redevenu rentable en 2024”, assure la SGM qui réfute que ces retards soient liés à des “problèmes de trérorerie”.Mais les difficultés se reflètent dans les rayons vides et allées clairsemées du grand magasin, qui emploie directement 750 salariés, en particulier dans le bricolage et en papeterie.- “Désamour” -“Comment peut-on servir les clients s’il n’y a pas de produits?”, s’indigne une vendeuse du BHV qui a souhaité rester anonyme, après avoir renvoyé un chaland vers une enseigne concurrente, faute de pouvoir lui fournir l’article recherché. “C’est comme ça toute la journée”, ajoute-t-elle, triste de de voir partir une “clientèle de quartier fidèle”.”On sent qu’il y a un désamour, il y a moins de monde”, abonde Christine Rollet, pré-retraitée de 66 ans et habituée du BHV, qui ne reviendra plus “très souvent”, “frustrée” de ne pas trouver “ce qu’elle veut”.La fréquentation pourrait encore baisser avec l’arrivée de Shein, redoutent les syndicats.Autre motif d’inquiétude, le sort des murs du BHV, évalués à 300 millions d’euros et que la SGM doit racheter aux Galeries Lafayette avec l’aide de la Caisse des dépôts. Problème: le groupe public a déclaré ne “pas cautionner” l’alliance avec Shein. “Si cela fait capoter le rachat des murs et qu’il (Frédéric Merlin) n’a pas de solution derrière, Shein ou pas, il n’y aura plus de BHV”, s’alarme Florine Biais (CGT).Le géant asiatique doit aussi s’installer dans cinq magasins en région, estampillés Galeries Lafayette mais exploités par la SGM.Mardi, une intersyndicale CFDT-FO-CFE-CGC a exprimé son refus du projet, que le groupe Galeries Lafayette a promis d’empêcher.

Le chef d’enquête accable l’accusé: il savait que Gisèle Pelicot était inconsciente

Husamettin Dogan a-t-il été manipulé par Dominique Pelicot ? L’unique accusé du procès en appel des viols de Mazan était en tout cas “pleinement conscient” de l’état de Gisèle Pelicot, a assuré mardi le chef d’enquête, avant un face-à-face entre les deux protagonistes.”Je n’ai aucun doute du fait qu’il ait eu pleinement conscience de l’état de la victime”, sédatée préalablement par son ex-mari Dominique Pelicot, a estimé le commissaire divisionnaire Jérémie Bosse-Platière, au deuxième jour du procès devant la cour d’assises d’appel du Gard.”Toute personne qui voit les vidéos le comprend immédiatement”, a-t-il ajouté, alors que les deux versions a priori opposées de l’accusé et du “chef d’orchestre” de ce dossier vont se confronter dans l’après-midi.D’un côté, Husamettin Dogan, seul des 51 hommes jugés en première instance en 2024 à avoir fait appel de sa condamnation à neuf ans de prison, qui ne cesse de répéter qu’il a été “piégé” par le “manipulateur” Dominique Pelicot. De l’autre, l’ex-mari de Gisèle Pelicot, 72 ans, qui “restera sur son positionnement selon lequel il ne l’a pas manipulé et qu’il est venu en connaissance de cause”, selon son avocate, Béatrice Zavarro.Il y a un an, lors du procès de première instance à Avignon, M. Pelicot avait d’emblée lancé: “Je suis un violeur et tous les hommes dans cette salle sont des violeurs”. Cette fois, il sera entendu comme simple témoin puisque lui n’a pas fait appel de sa peine de 20 ans de prison.- Trop lourd à porter -Cette “étiquette de violeur”, Husamettin Dogan la trouve bien trop lourde à porter.”Je suis là car je n’ai jamais voulu violer cette dame, que je respecte”, a-t-il déclaré lundi devant la cour. L’accusé, qui assure avoir cru participer au jeu consenti d’un couple libertin, affirme n’avoir “jamais su qu’elle était droguée”, que son mari ne lui a “jamais dit ça”.Entre 2011 et 2020, Dominique Pelicot a reconnu avoir régulièrement drogué aux anxiolytiques Gisèle Pelicot avant de la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet. Le tout en filmant et archivant méticuleusement les actes commis sur celle-ci dans leur maison à Mazan (Vaucluse).En tout, 107 photos et 14 vidéos de cette soirée du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’était rendu à Mazan, ont été retrouvés sur un disque dur de Dominique Pelicot, selon le chef d’enquête. – Ne pas la réveiller -Sur plusieurs d’entre elles, dont certaines seront diffusées dans l’après-midi, l’accusé, âgé aujourd’hui de 44 ans, apparaît en compagnie de Dominique Pelicot en train d’effectuer des pénétrations vaginales mais aussi des fellations forcées à une Gisèle Pelicot totalement “inerte et ronflante”. Le commissaire décrit notamment une scène sur laquelle la septuagénaire bouge légèrement et son agresseur se retire immédiatement.”On comprend qu’il s’inquiète de l’éventuel réveil de sa victime et se fige dans une position d’attente. Au bout de 30 secondes, voyant que c’était un réflexe dû à la douleur ou à la gêne, il va réintroduire son sexe dans son vagin”.”Il est clair que les deux hommes agissent de manière très prudente, minutieuse, de manière à ne pas faire de bruit”, a martelé M. Bosse-Platière.Et, selon le directeur d’enquête, si Dominique Pelicot a pu être “un peu directif”, “il n’y a aucune contrainte physique, aucune menace”, comme l’affirme l’accusé.- “Il m’a sauvé la vie” –  Après l’audience du témoin clé de ce dossier, trois témoins cités cette fois par Gisèle Pelicot doivent être entendus. Des membres de son entourage de l’époque et “des amis actuels de sa nouvelle vie, qui témoigneront de l’ampleur de la destruction et du champ de ruines que ça a été”, selon ses avocats.La cour entendra aussi le témoignage du policier Laurent Perret, qui après l’interpellation de Dominique Pelicot pour avoir filmé sous les jupes de femmes dans un magasin en septembre 2019, avait flairé, en examinant son téléphone, qu’il ne s’agissait pas d’une simple affaire de voyeurisme.C’est à lui que Gisèle Pelicot avait consacré ses premiers mots au procès d’Avignon, évoquant l’homme qui lui avait “sauvé la vie”. A Nîmes, celle qui est devenue un symbole de la lutte contre les violences sexuelles prendra la parole mercredi matin. Le verdict est attendu mercredi soir ou jeudi.

Le Nobel de physique récompense un trio pour la découverte de “l’effet tunnel” dans la mécanique quantique

Le prix Nobel de physique 2025 a été décerné mardi à un trio britanno-franco-américain pour sa découverte de “l’effet tunnel” dans la mécanique quantique, une science contre-intuitive qui décrit le monde à l’échelle de l’infiniment petit.Les trois physiciens ont été récompensés “pour la découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique”, a déclaré le comité Nobel.Une question majeure en physique est celle de la taille maximale d’un système pouvant démontrer des effets de mécanique quantique.Cette science, contre-intuitive, décrit la façon dont les choses fonctionnent à des échelles incroyablement petites – au niveau des particules – où les choses peuvent simultanément exister, ne pas exister et être quelque part entre les deux.Par exemple, lorsqu’une balle ordinaire frappe un mur, elle rebondit. Mais à l’échelle quantique, une particule peut en réalité traverser directement un mur comparable, un phénomène appelé “effet tunnel”.Le prix décerné mardi récompense des expériences menées dans les années 1980 qui ont montré que l’effet tunnel quantique peut également être observé à une échelle macroscopique, impliquant de multiples particules, grâce à l’utilisation de supraconducteurs.Ils ont réalisé une série d’expériences pour démontrer que “les propriétés étranges du monde quantique” peuvent être rendues concrètes dans un système assez grand pour être tenu dans la main, explique l’Académie des sciences de Suède.Leur système électrique supraconducteur pouvait passer d’un état à un autre comme s’il traversait directement un mur. Ils ont également montré que le système absorbait et émettait de l’énergie par quantités de tailles précises, exactement comme le prédit la mécanique quantique.- “Fondement de toute technologie numérique” -“C’est merveilleux de pouvoir célébrer la manière dont la mécanique quantique centenaire offre continuellement de nouvelles surprises. Elle est également extrêmement utile car la mécanique quantique est le fondement de toute technologie numérique”, a souligné Olle Eriksson, le président du Comité Nobel de physique.Joint par le jury, le physicien John Clarke, 83 ans, a réagi en disant : “c’est la surprise de ma vie !”.”Nous n’aurions jamais imaginé que cette découverte ait un tel impact”, soulignant que lui et les deux autres lauréats “étaient alors submergés par le poids de la compréhension de la physique et des calculs qui entraient en jeu”.L’exemple le plus probant de l’utilité de cette découverte est le téléphone mobile. “C’est notamment grâce à tous ces travaux que les téléphones portables fonctionnent”, a dit John Clarke.Lui et ses collègues Michel Devoret, 72 ans, et John M. Martinis, né en 1958, travaillent à l’Université de Californie.L’an dernier, le prix Nobel de physique avait distingué le Britanno-Canadien Geoffrey Hinton et l’Américain John Hopfield pour leurs recherches dès les années 1980 sur les réseaux de neurones artificiels, ouvrant la voie au développement de l’intelligence artificielle contemporaine.A la réception du prix, les deux scientifiques s’étaient dit très inquiets des récentes avancées technologiques de l’IA.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).

Ukraine: 4 civils tués dans une frappe dans la région de Kherson sous occupation russe

Une frappe de drone a tué quatre personnes dans la partie de la région ukrainienne de Kherson (sud) sous occupation russe, a affirmé mardi le responsable local nommé par Moscou dans ce territoire, qui a accusé Kiev d’avoir visé délibérément des civils. Sur Telegram, ce responsable, Vladimir Saldo, a affirmé que ces quatre personnes avaient été tuées sur une route entre les localités de Zavodivka et Gornostaïvka, lors d’une attaque ukrainienne de drones “ciblant des véhicules civils”. Dans son message, qui faisait le bilan des dernières 24 heures, il a également affirmé qu’un homme avait été blessé par une frappe de drone à Nova Kakhovka.  A Kherson, la capitale régionale toujours sous contrôle ukrainien, un homme de 65 ans a pour sa part été tué mardi matin par une attaque de drone imputée à Moscou, a annoncé le chef de l’administration militaire régionale, Oleksandr Prokoudine. La Russie a annoncé mardi avoir intercepté 209 drones ukrainiens dans la nuit et la matinée, l’une des attaques de Kiev les plus massives depuis le début de l’offensive à grande échelle de Moscou en Ukraine en février 2022.Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir abattu des drones notamment au-dessus des régions russes de Koursk et de Belgorod, frontalières de l’Ukraine.Fait plus rare, trente drones ont également été neutralisés selon le ministère russe au-dessus de la région de Nijni Novgorod, située à l’est de Moscou et à environ 800 kilomètres de l’Ukraine.Dans cette région, l’attaque a notamment ciblé la zone industrielle de Dzerjinsk, qui abrite plusieurs entreprises chimiques, a précisé sur Telegram le gouverneur, Gleb Nikitine.Lundi, la Russie avait dit avoir intercepté plus de 250 drones ukrainiens, tandis qu’une frappe ukrainienne avait fait deux morts dans la ville de Belgorod.Dans cette même région, un millier de personnes restaient sans électricité mardi matin, après les attaques de drones contre les infrastructures énergétiques de ces deux derniers jours, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov.Depuis le début de son offensive il y a trois ans et demi, la Russie lance quasi quotidiennement drones et missiles sur l’Ukraine, qui répond régulièrement en frappant le territoire russe.Kiev vise notamment les infrastructures énergétiques russes, mais ses attaques sont d’ordinaire limitées à quelques dizaines de drones.De son côté, Moscou a intensifié ses frappes sur le réseau électrique ukrainien ces derniers jours, faisant craindre une nouvelle campagne visant à plonger le pays dans le noir et les problèmes de chauffage à l’approche de l’hiver.

Ukraine: 4 civils tués dans une frappe dans la région de Kherson sous occupation russe

Une frappe de drone a tué quatre personnes dans la partie de la région ukrainienne de Kherson (sud) sous occupation russe, a affirmé mardi le responsable local nommé par Moscou dans ce territoire, qui a accusé Kiev d’avoir visé délibérément des civils. Sur Telegram, ce responsable, Vladimir Saldo, a affirmé que ces quatre personnes avaient été …

Ukraine: 4 civils tués dans une frappe dans la région de Kherson sous occupation russe Read More »

Ukraine: 4 civils tués dans une frappe dans la région de Kherson sous occupation russe

Une frappe de drone a tué quatre personnes dans la partie de la région ukrainienne de Kherson (sud) sous occupation russe, a affirmé mardi le responsable local nommé par Moscou dans ce territoire, qui a accusé Kiev d’avoir visé délibérément des civils. Sur Telegram, ce responsable, Vladimir Saldo, a affirmé que ces quatre personnes avaient été tuées sur une route entre les localités de Zavodivka et Gornostaïvka, lors d’une attaque ukrainienne de drones “ciblant des véhicules civils”. Dans son message, qui faisait le bilan des dernières 24 heures, il a également affirmé qu’un homme avait été blessé par une frappe de drone à Nova Kakhovka.  A Kherson, la capitale régionale toujours sous contrôle ukrainien, un homme de 65 ans a pour sa part été tué mardi matin par une attaque de drone imputée à Moscou, a annoncé le chef de l’administration militaire régionale, Oleksandr Prokoudine. La Russie a annoncé mardi avoir intercepté 209 drones ukrainiens dans la nuit et la matinée, l’une des attaques de Kiev les plus massives depuis le début de l’offensive à grande échelle de Moscou en Ukraine en février 2022.Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir abattu des drones notamment au-dessus des régions russes de Koursk et de Belgorod, frontalières de l’Ukraine.Fait plus rare, trente drones ont également été neutralisés selon le ministère russe au-dessus de la région de Nijni Novgorod, située à l’est de Moscou et à environ 800 kilomètres de l’Ukraine.Dans cette région, l’attaque a notamment ciblé la zone industrielle de Dzerjinsk, qui abrite plusieurs entreprises chimiques, a précisé sur Telegram le gouverneur, Gleb Nikitine.Lundi, la Russie avait dit avoir intercepté plus de 250 drones ukrainiens, tandis qu’une frappe ukrainienne avait fait deux morts dans la ville de Belgorod.Dans cette même région, un millier de personnes restaient sans électricité mardi matin, après les attaques de drones contre les infrastructures énergétiques de ces deux derniers jours, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov.Depuis le début de son offensive il y a trois ans et demi, la Russie lance quasi quotidiennement drones et missiles sur l’Ukraine, qui répond régulièrement en frappant le territoire russe.Kiev vise notamment les infrastructures énergétiques russes, mais ses attaques sont d’ordinaire limitées à quelques dizaines de drones.De son côté, Moscou a intensifié ses frappes sur le réseau électrique ukrainien ces derniers jours, faisant craindre une nouvelle campagne visant à plonger le pays dans le noir et les problèmes de chauffage à l’approche de l’hiver.