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Enlèvement dans l’Orne: la fillette retrouvée saine et sauve, le père en garde à vue

L’homme soupçonné d’avoir enlevé sa fille de trois ans dans l’Orne a été interpellé mercredi près de Vannes (Morbihan) et placé en garde à vue, tandis que l’enfant a été retrouvée saine et sauve, a annoncé mercredi le parquet d’Alençon.La petite Khuslen est “en bonne santé”, a souligné la vice-procureure du parquet d’Alençon, Elodie Casanovas, dans un communiqué.La fillette a été retrouvée vers midi dans le Morbihan. Son père a été “interpellé” et placé “en garde à vue” pour “enlèvement et séquestration ou détention arbitraire de mineure de 15 ans”, a précisé la magistrate. Deux autres gardes à vue sont en cours, a-t-elle ajouté.Une procédure d’alerte enlèvement avait été déclenchée mardi soir, avant d’être levée mercredi matin, pour tenter de retrouver Khuslen. Son père, un homme de 36 ans d’origine mongole, s’était enfui avec elle et était activement recherché par la police.Les faits remontent à lundi soir. La fillette avait été enlevée vers 21h40, selon l’alerte diffusée plus de 24 heures après. Son père, soupçonné d’être le ravisseur, aurait pris la fuite à bord d’un véhicule blanc Peugeot 308. La voiture a été retrouvée abandonnée près d’Alençon mercredi dans la matinée, mais sans ses occupants. C’est seulement à la mi-journée que la police a pu les retrouver près de Vannes.Selon Ouest-France, le suspect avait déjà été condamné pour violences conjugales en 2024. L’homme était séparé de la mère de leur fille dont il avait perdu l’autorité parentale, et il serait venu à son domicile d’Alençon lundi soir en prétextant vouloir récupérer des affaires.Le père avait commenté mercredi des articles concernant l’enlèvement de sa fille sur la page Facebook de la rédaction Ouest-France d’Alençon. “J’ai besoin d’un avocat. Après je viendrai avec ma fille au commissariat”, avait-il répondu à une internaute qui lui demandait de “rendre la petite”.- Appel à témoins -Le parquet d’Alençon avait appelé d’éventuels témoins à contacter les services de police ou de gendarmerie pour communiquer tout élément qui pourrait être utile à l’enquête. Des descriptions du père et de sa fille avaient été diffusées.Mme Casanovas a remercié mercredi “l’ensemble des personnes ayant permis de retrouver cette petite fille”.Le 25 septembre, le dispositif d’alerte enlèvement avait déjà été déclenché dans l’Orne, avec succès, après la disparition d’une enfant de douze ans enlevée par un ami de son père à Dompierre.Le suspect et la mineure, saine et sauve, avaient été retrouvés quelques heures plus tard en Loire-Atlantique, grâce à un signalement. L’homme âgé de 34 ans et sous tutelle avait été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et agression sexuelle aggravés, puis placé en détention provisoire.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création.

Le Parlement européen dit non au “steak végétal”

Fini le burger végétarien? Le Parlement européen a voté mercredi pour interdire l’usage de termes comme steak, saucisse ou hamburger pour des produits qui ne contiennent pas de viande. Les eurodéputés ont soutenu par 355 contre 247 voix une proposition de la droite bannissant des dénominations comme “steak végétal”, afin d’éviter une “confusion” avec les produits carnés.Mais le débat est loin d’être clos. La mesure doit encore être négociée avec les 27 États européens.Selon l’eurodéputée de droite Céline Imart, à l’origine du texte adopté mercredi, “il s’agit de transparence et de clarté pour le consommateur et de reconnaissance pour le travail de nos éleveurs”.Il n’est “aucunement question d’interdire les alternatives végétales, mais je suis attachée à la valorisation des termes, à leur sens véritable”, ajoute cette élue française, également exploitante céréalière.Des organisations de consommateurs ont à l’inverse fait part de leur “déception” après ce vote. “Près de 70% des consommateurs européens comprennent ces noms tant que les produits sont clairement étiquetés comme véganes ou végétariens”, affirme Irina Popescu, une responsable du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).Selon cette organisation, la consommation des produits végétariens imitant la viande a quintuplé depuis 2011, portée par le souci de manger sainement, de défendre le bien-être animal ou de réduire son empreinte environnementale, alors que les élevages sont de gros émetteurs de CO2.Cette loi visant à interdire les dénominations comme le “steak de soja” a provoqué des débats enflammés dans l’hémicycle de Strasbourg.La droite s’est elle-même divisée. L’eurodéputé allemand Peter Liese trouve par exemple “dommage” que le Parlement européen consacre du temps à “une telle bêtise”. “Nous ne devons pas prendre les consommateurs pour des imbéciles”, si “un emballage indique +burger végétarien+ ou +saucisse végétarienne+, chacun peut décider s’il veut l’acheter ou non”, estime-t-il.- “Lobby de la viande” -Les écologistes étaient vent debout contre le texte. La Néerlandaise Anna Strolenberg a tancé le “lobby de la viande” qui “tente d’affaiblir ses concurrents innovants dans le domaine alimentaire”.La filière Elevage et Viande française (Interbev) a, au contraire, salué le vote. Les alternatives végétales “brouillent les repères et affaiblissent la reconnaissance d’un produit brut et 100% naturel”, en “s’appropriant les dénominations de la viande à des fins marketing”, critique Interbev.En 2020, les eurodéputés avaient rejeté une loi sur le même sujet.Mais les élections européennes de 2024 ont changé l’équilibre des partis, accordant plus de places aux députés de droite et d’extrême droite, qui revendiquent leur proximité avec le secteur agricole.Pour Nicolas Schweitzer, le PDG de la marque française La Vie qui fournit Burger King en “bacon végétal”, l’adoption de ce texte, “est une vraie déception”.”Il s’agit uniquement d’une tentative de déstabilisation de la progression des alternatives végétales” qui “répondent à une vraie demande des consommateurs, de plus en plus préoccupés par les enjeux environnementaux, éthiques et de santé soulevés par l’élevage intensif”, a-t-il ajouté auprès de l’AFP.En Allemagne, le sujet inquiète les supermarchés, dont Lidl et Aldi, qui considèrent qu’exclure des “termes familiers” permettant aux “consommateurs de faire un choix éclairé”, rendrait “beaucoup plus difficile pour les entreprises la vente de leurs produits”. Cela “affecterait particulièrement l’Allemagne” le plus large marché pour les alternatives végétales en Europe, assurent-ils.Ce dossier agite aussi les passions en France, où un décret proposant d’interdire ce type d’appellation avait été pris en 2024, pour apaiser la colère des agriculteurs. Il avait été annulé par le Conseil d’Etat fin janvier 2025, dans la foulée d’une décision de la Cour de justice de l’Union européenne.

Comment le Nobel de la paix est devenu une obsession de Trump

Ne pas le lui donner serait une “insulte” contre les Etats-Unis, a-t-il lancé récemment: née pendant son premier mandat, l’obsession de Donald Trump pour le prix Nobel de la paix n’a fait que croître depuis son retour au pouvoir.”Tout le monde dit que je devrais avoir le prix Nobel”, a lancé le président américain à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.Il assure avoir mis fin à sept conflits, donnant pour exemples ses médiations entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande, l’Egypte et l’Ethiopie, le Rwanda et la République démocratique du Congo, la Serbie et le Kosovo…Les experts estiment toutefois que le président américain exagère son rôle, quand il ne l’invente pas tout à fait.Récemment, Donald Trump a observé que le compteur pourrait encore monter si ses efforts pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza s’avéraient fructueux.- Bonne volonté diplomatique -Le Forum des familles, la principale organisation de proches d’otages en Israël, a d’ores et déjà appelé à lui décerner le prix, pour sa “détermination à instaurer la paix” dans la région.Evoquer la prestigieuse récompense est devenu, pour certains dirigeants étrangers, un signe de bonne volonté diplomatique à l’égard d’un président américain qui a mis sens dessus dessous l’ordre international.Le Pakistan a nommé Trump pour le prix Nobel de la paix, tout comme le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Pendant une réunion début juillet à la Maison Blanche, une journaliste avait demandé aux présidents du Liberia, du Sénégal, de Mauritanie, de Guinée-Bissau et du Gabon si le dirigeant méritait cette récompense.Entendant les réponses généralement flatteuses des dirigeants africains, Trump, ravi, avait déclaré: “Je pourrais faire ça toute la journée.”Le patron du géant de la pharmacie Pfizer, Albert Bourla, s’est ajouté à ce choeur, en estimant récemment que le développement à grande vitesse d’un vaccin contre le Covid-19, pendant le premier mandat Trump, “méritait” la prestigieuse distinction.Des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes peuvent proposer un nom au comité Nobel: parlementaires et ministres, certains professeurs d’université, membres du comité eux-mêmes, anciens lauréats…- “Je le mérite” -La nomination doit être déposée avant le 31 janvier, pour une annonce en octobre – cette année, ce sera vendredi, le 10 octobre.La professeure de droit Anat Alon-Beck a ainsi soumis le nom du président américain aux cinq personnalités composant le comité, désignées par le Parlement norvégien.Elle a indiqué à l’AFP l’avoir fait en raison de “l’extraordinaire autorité” et du “talent stratégique” qu’il a selon elle montrés pour “promouvoir la paix et assurer la libération des otages” retenus dans la bande de Gaza.Les experts estiment que les chances de Donald Trump cette année sont quasiment nulles, ce que le principal intéressé reconnaît, non sans le déplorer amèrement.”Quoi que je fasse, je n’aurai pas le prix Nobel” a-t-il déploré en juin sur son réseau Truth Social. En février, en présence de Benjamin Netanyahu, il avait lancé: “Je le mérite mais ils ne me le donneront jamais.”Ce qui ne l’empêche pas de tâter le terrain: à en croire le journal norvégien Dagens Naeringsliv, le président américain a abordé le sujet fin juillet avec le ministre norvégien des Finances, Jens Stoltenberg, qu’il connaît bien depuis que celui-ci a dirigé l’Otan.- Obama -“Trump a la réputation d’être particulièrement friand de récompenses et de prix, il serait donc enchanté de cette reconnaissance internationale”, commente pour l’AFP Garret Martin, professeur de relations internationales à l’American University.”Par ailleurs, depuis qu’il a déclaré ses ambitions présidentielles il y a dix ans, il se présente comme le grand opposant à Barack Obama”, or ce dernier a remporté le prix Nobel de la paix en 2009, souligne l’expert.La distinction accordée à l’ancien président démocrate, neuf mois à peine après sa prise de fonction à la tête des Etats-Unis, avait suscité et continue de susciter de vifs débats.”Si je m’appelais Obama j’aurais reçu le prix Nobel en dix secondes” a déclaré Trump en octobre 2024.Trois autres présidents américains ont été honorés: Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Jimmy Carter. Le prix a aussi été décerné en 1973 à Henry Kissinger.Le choix de l’ancien secrétaire d’Etat, considéré dans bien des pays comme l’incarnation de la brutalité et du cynisme diplomatique, avait été très critiqué.

Moscou dit déplorer la fin de l”impulsion” née de la rencontre avec Trump

La Russie a estimé mercredi que la dynamique créée selon elle par la rencontre en août entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska sur la guerre en Ukraine s’était “largement épuisée”, accusant les Européens d’en être responsables.Tandis que les négociations, dans lesquelles la Russie exige que l’Ukraine lui cède des territoires, sont au point mort, les combats et les bombardements se poursuivent. Au moins huit civils ont été tués dans des frappes en Russie et en Ukraine, ont annoncé mercredi les autorités des deux pays.Face à cette impasse diplomatique, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a regretté que le rapprochement entamé entre Moscou et Washington n’ait pas porté ses fruits. “Malheureusement, il faut constater que l’impulsion puissante d’Anchorage (lieu de la rencontre Trump-Poutine en août, ndlr) (…) s’est largement épuisée”, a déclaré M. Riabkov, cité par l’agence de presse RIA Novosti.Pour lui, les “actions destructrices, en premier lieu des Européens”, ont empêché les pourparlers d’avancer pour trouver une “entente” sur le règlement du conflit en Ukraine, qui a fait, depuis février 2022, au moins des dizaines de milliers de morts de chaque côté.M. Riabkov a également affirmé que les relations russo-américaines étaient “fissurées” et “s’effondraient” comme un bâtiment endommagé. “Et c’est la faute des Américains”, a-t-il ajouté.  – Missiles américains -Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé mercredi l’Europe à “répondre” à la “guerre hybride” livrée par la Russie, notamment en la “dissuadant” d’agir ainsi.Elle a évoqué les récents survols de drones au-dessus de sites stratégiques en Belgique, en Pologne, en Roumanie, au Danemark et en Allemagne mais aussi le sectionnement de câbles sous-marins ou encore des campagnes d’influence malveillante à l’occasion d’élections.Le président américain Donald Trump a tenté, après son retour au pouvoir en janvier, de se rapprocher de Moscou pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, en particulier en recevant en grande pompe Vladimir Poutine en Alaska, le 15 août.Mais cela n’a pas débouché sur une avancée dans les négociations entre les deux belligérants, la Russie demandant, entre autres, le rattachement à son territoire de cinq régions ukrainiennes. L’Ukraine, déjà amputée de facto de la péninsule de Crimée annexée en 2014, rejette catégoriquement ce qui s’apparenterait à une capitulation.Ces dernières semaines, Donald Trump a exprimé une frustration croissante à l’égard de la Russie, la comparant à un “tigre de papier”, en raison de sa situation économique critique.Dans ce contexte, des responsables américains ont récemment envisagé de vendre des missiles de croisière de longue portée Tomahawk aux Européens pour les livrer à l’Ukraine.Jeudi dernier, Vladimir Poutine a averti que l’envoi à Kiev de ces armements provoquerait “une nouvelle escalade” entre Moscou et Washington car “utiliser des Tomahawk est impossible sans la participation directe de militaires américains”.- Infrastructures énergétiques -La Russie, depuis le déclenchement de son offensive à grande échelle contre l’Ukraine, bombarde massivement cette dernière qui riposte par des attaques de missiles et de drones de moindre envergure.Dans la région frontalière russe de Belgorod, une “frappe de missile” ukrainien sur un village a fait mercredi trois morts et neuf blessés, a annoncé le gouverneur local, tandis que dans la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, deux civils ont péri dans un bombardement russe, selon les autorités ukrainiennes.Dans la partie de la région de Kherson sous occupation russe, le responsable local nommé par Moscou, Vladimir Saldo, a par ailleurs affirmé mercredi que trois personnes avaient été tuées dans une frappe ukrainienne sur Zalizny Port, une cité sur les rives de la mer Noire.Dans la nuit de mardi à mercredi, les Russes ont attaqué l’Ukraine avec 183 drones, dont 154 ont été abattus, a assuré l’armée de l’air ukrainienne, .Sur la plateforme X, le principal opérateur énergétique ukrainien, DTEK, a déclaré que la Russie avait pris pour cible une centrale thermique, sans préciser sa localisation, blessant deux employés et causant de “sérieux dégâts”. Depuis 2022, les forces russes pilonnent les installations énergétiques ukrainiennes, surtout électriques, suscitant à plusieurs reprises de grandes coupures de courant et de chauffage.Pour sa part, l’armée russe a annoncé mercredi avoir neutralisé 53 drones ukrainiens qui survolaient la Russie. Ces dernières semaines, Kiev a procédé à des frappes sur des raffineries russes, causant une hausse du prix de l’essence.

Moscou dit déplorer la fin de l”impulsion” née de la rencontre avec Trump

La Russie a estimé mercredi que la dynamique créée selon elle par la rencontre en août entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska sur la guerre en Ukraine s’était “largement épuisée”, accusant les Européens d’en être responsables.Tandis que les négociations, dans lesquelles la Russie exige que l’Ukraine lui cède des territoires, sont au point mort, les combats et les bombardements se poursuivent. Au moins huit civils ont été tués dans des frappes en Russie et en Ukraine, ont annoncé mercredi les autorités des deux pays.Face à cette impasse diplomatique, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a regretté que le rapprochement entamé entre Moscou et Washington n’ait pas porté ses fruits. “Malheureusement, il faut constater que l’impulsion puissante d’Anchorage (lieu de la rencontre Trump-Poutine en août, ndlr) (…) s’est largement épuisée”, a déclaré M. Riabkov, cité par l’agence de presse RIA Novosti.Pour lui, les “actions destructrices, en premier lieu des Européens”, ont empêché les pourparlers d’avancer pour trouver une “entente” sur le règlement du conflit en Ukraine, qui a fait, depuis février 2022, au moins des dizaines de milliers de morts de chaque côté.M. Riabkov a également affirmé que les relations russo-américaines étaient “fissurées” et “s’effondraient” comme un bâtiment endommagé. “Et c’est la faute des Américains”, a-t-il ajouté.  – Missiles américains -Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé mercredi l’Europe à “répondre” à la “guerre hybride” livrée par la Russie, notamment en la “dissuadant” d’agir ainsi.Elle a évoqué les récents survols de drones au-dessus de sites stratégiques en Belgique, en Pologne, en Roumanie, au Danemark et en Allemagne mais aussi le sectionnement de câbles sous-marins ou encore des campagnes d’influence malveillante à l’occasion d’élections.Le président américain Donald Trump a tenté, après son retour au pouvoir en janvier, de se rapprocher de Moscou pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, en particulier en recevant en grande pompe Vladimir Poutine en Alaska, le 15 août.Mais cela n’a pas débouché sur une avancée dans les négociations entre les deux belligérants, la Russie demandant, entre autres, le rattachement à son territoire de cinq régions ukrainiennes. L’Ukraine, déjà amputée de facto de la péninsule de Crimée annexée en 2014, rejette catégoriquement ce qui s’apparenterait à une capitulation.Ces dernières semaines, Donald Trump a exprimé une frustration croissante à l’égard de la Russie, la comparant à un “tigre de papier”, en raison de sa situation économique critique.Dans ce contexte, des responsables américains ont récemment envisagé de vendre des missiles de croisière de longue portée Tomahawk aux Européens pour les livrer à l’Ukraine.Jeudi dernier, Vladimir Poutine a averti que l’envoi à Kiev de ces armements provoquerait “une nouvelle escalade” entre Moscou et Washington car “utiliser des Tomahawk est impossible sans la participation directe de militaires américains”.- Infrastructures énergétiques -La Russie, depuis le déclenchement de son offensive à grande échelle contre l’Ukraine, bombarde massivement cette dernière qui riposte par des attaques de missiles et de drones de moindre envergure.Dans la région frontalière russe de Belgorod, une “frappe de missile” ukrainien sur un village a fait mercredi trois morts et neuf blessés, a annoncé le gouverneur local, tandis que dans la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, deux civils ont péri dans un bombardement russe, selon les autorités ukrainiennes.Dans la partie de la région de Kherson sous occupation russe, le responsable local nommé par Moscou, Vladimir Saldo, a par ailleurs affirmé mercredi que trois personnes avaient été tuées dans une frappe ukrainienne sur Zalizny Port, une cité sur les rives de la mer Noire.Dans la nuit de mardi à mercredi, les Russes ont attaqué l’Ukraine avec 183 drones, dont 154 ont été abattus, a assuré l’armée de l’air ukrainienne, .Sur la plateforme X, le principal opérateur énergétique ukrainien, DTEK, a déclaré que la Russie avait pris pour cible une centrale thermique, sans préciser sa localisation, blessant deux employés et causant de “sérieux dégâts”. Depuis 2022, les forces russes pilonnent les installations énergétiques ukrainiennes, surtout électriques, suscitant à plusieurs reprises de grandes coupures de courant et de chauffage.Pour sa part, l’armée russe a annoncé mercredi avoir neutralisé 53 drones ukrainiens qui survolaient la Russie. Ces dernières semaines, Kiev a procédé à des frappes sur des raffineries russes, causant une hausse du prix de l’essence.

Madagascar: la Gen Z ignore le président et appelle à la grève générale

Le mouvement Gen Z, instigateur des manifestations commencées à Madagascar le 25 septembre, a appelé à la grève générale et à manifester jeudi tout en boycottant la rencontre du président organisée mercredi après-midi avec les “forces vives de la Nation”.Après avoir renvoyé tout son gouvernement pour tenter d’éteindre la crise et la contestation générale ayant gagné cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien, le président Andry Rajoelina a repris la main en nommant lundi un militaire Premier ministre.Pour renforcer encore le signal, les trois premiers ministres du nouveau gouvernement connus depuis mardi sont ceux des Armées, de la Sécurité publique et la gendarmerie, car le pays “n’a plus besoin de perturbation mais de paix”, a-t-il souligné.”Parce qu’il s’est déjà permis de défier le peuple malgache en nommant des personnes +pour ramener l’ordre+, nous lançons un appel à tout le peuple”, a fait savoir le collectif dans un communiqué, déclarant la “grève générale” et donnant rendez-vous jeudi à 09h00 (06H00 GMT) dans le centre-ville d’Antananarivo pour un nouveau rassemblement.Le mouvement avait déjà appelé le 1er octobre la fonction publique à “se joindre à la grève générale”, dont il est difficile d’apprécier s’il avait été suivi. Le mouvement n’a donc pas attendu la fin de son ultimatum dont le délai expirait mercredi soir, à l’issue d’une rencontre au palais présidentiel avec de nombreux acteurs de la société, où “il sera possible de poser directement des questions” au chef de l’Etat.Qualifié de “simulacre de dialogue”, cette réunion était snobée par le mouvement Gen Z, dont la mobilisation a semblé s’essouffler dans la rue ces derniers jours.Les premières nominations au gouvernement, ainsi que le changement de ton du président, ayant abandonné celui de la contrition, pourraient donner un second souffle à la contestation.- “Excuses publiques” -Madagascar est le théâtre depuis le 25 septembre d’un mouvement de protestation qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité et s’est mué depuis en une contestation plus large du pouvoir en place et notamment d’Andry Rajoelina, 51 ans.”Le mois de septembre a été marqué par le deuxième plus haut niveau de manifestations à Madagascar depuis que l’ACLED a commencé à collecter des données en 1997, seulement dépassé par la flambée ayant précédé les élections de 2023″, a indiqué Dinalli Francisco, responsable de cette organisation compilant des données sur les troubles et conflits.Au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées, selon un bilan établi le 29 septembre par l’ONU, qui est démenti par les autorités malgaches.Malgré une diminution de la mobilisation populaire ces derniers jours, des habitants d’Antananarivo et de plusieurs grandes villes de province n’en sont pas moins descendus dans les rues quasi-quotidiennement. Encore mercredi, une centaine de personnes se sont réunies sur le bord du lac d’Anosy dans la capitale malgache, a constaté l’AFP.La veille, les forces de l’ordre ont de nouveau fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants à Antananarivo, faisant plusieurs blessés, selon des journalistes de l’AFP.Parmi les revendications écrites du collectif Gen Z partagées par une vingtaine d’organisations, ne figurent plus la démission du président Rajoelina. En plus du respect des libertés, le mouvement Gen Z réclame des “excuses publiques du chef de l’Etat”, la “refondation de la Haute cour constitutionnelle” et la “dissolution totale du Sénat”, ou à tout le moins le départ de son président Richard Ravalomanana, ex-général de gendarmerie.

Madagascar: la Gen Z ignore le président et appelle à la grève générale

Le mouvement Gen Z, instigateur des manifestations commencées à Madagascar le 25 septembre, a appelé à la grève générale et à manifester jeudi tout en boycottant la rencontre du président organisée mercredi après-midi avec les “forces vives de la Nation”.Après avoir renvoyé tout son gouvernement pour tenter d’éteindre la crise et la contestation générale ayant gagné cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien, le président Andry Rajoelina a repris la main en nommant lundi un militaire Premier ministre.Pour renforcer encore le signal, les trois premiers ministres du nouveau gouvernement connus depuis mardi sont ceux des Armées, de la Sécurité publique et la gendarmerie, car le pays “n’a plus besoin de perturbation mais de paix”, a-t-il souligné.”Parce qu’il s’est déjà permis de défier le peuple malgache en nommant des personnes +pour ramener l’ordre+, nous lançons un appel à tout le peuple”, a fait savoir le collectif dans un communiqué, déclarant la “grève générale” et donnant rendez-vous jeudi à 09h00 (06H00 GMT) dans le centre-ville d’Antananarivo pour un nouveau rassemblement.Le mouvement avait déjà appelé le 1er octobre la fonction publique à “se joindre à la grève générale”, dont il est difficile d’apprécier s’il avait été suivi. Le mouvement n’a donc pas attendu la fin de son ultimatum dont le délai expirait mercredi soir, à l’issue d’une rencontre au palais présidentiel avec de nombreux acteurs de la société, où “il sera possible de poser directement des questions” au chef de l’Etat.Qualifié de “simulacre de dialogue”, cette réunion était snobée par le mouvement Gen Z, dont la mobilisation a semblé s’essouffler dans la rue ces derniers jours.Les premières nominations au gouvernement, ainsi que le changement de ton du président, ayant abandonné celui de la contrition, pourraient donner un second souffle à la contestation.- “Excuses publiques” -Madagascar est le théâtre depuis le 25 septembre d’un mouvement de protestation qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité et s’est mué depuis en une contestation plus large du pouvoir en place et notamment d’Andry Rajoelina, 51 ans.”Le mois de septembre a été marqué par le deuxième plus haut niveau de manifestations à Madagascar depuis que l’ACLED a commencé à collecter des données en 1997, seulement dépassé par la flambée ayant précédé les élections de 2023″, a indiqué Dinalli Francisco, responsable de cette organisation compilant des données sur les troubles et conflits.Au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées, selon un bilan établi le 29 septembre par l’ONU, qui est démenti par les autorités malgaches.Malgré une diminution de la mobilisation populaire ces derniers jours, des habitants d’Antananarivo et de plusieurs grandes villes de province n’en sont pas moins descendus dans les rues quasi-quotidiennement. Encore mercredi, une centaine de personnes se sont réunies sur le bord du lac d’Anosy dans la capitale malgache, a constaté l’AFP.La veille, les forces de l’ordre ont de nouveau fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants à Antananarivo, faisant plusieurs blessés, selon des journalistes de l’AFP.Parmi les revendications écrites du collectif Gen Z partagées par une vingtaine d’organisations, ne figurent plus la démission du président Rajoelina. En plus du respect des libertés, le mouvement Gen Z réclame des “excuses publiques du chef de l’Etat”, la “refondation de la Haute cour constitutionnelle” et la “dissolution totale du Sénat”, ou à tout le moins le départ de son président Richard Ravalomanana, ex-général de gendarmerie.