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La justice américaine inculpe une haute magistrate dans le viseur de Trump
Après l’ancien directeur du FBI, une autre bête noire de Donald Trump a été inculpée jeudi: la procureure générale de l’Etat de New York Letitia James, qui avait obtenu sa condamnation en 2024 dans une vaste affaire de fraude.La haute magistrate de 66 ans a été inculpée en Virginie par un grand jury, une commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête, sur des soupçons de fausses déclarations à l’occasion de l’obtention d’un prêt bancaire.”Nul n’est au-dessus des lois. Les accusations portées dans cette affaire concernent des actes criminels délibérés et de graves atteintes à la confiance du public”, écrit la procureure fédérale de Virginie Lindsey Halligan, à l’origine des poursuites, dans un communiqué.C’est cette même magistrate, une proche de Donald Trump auprès duquel elle travaillait comme conseillère à la Maison Blanche, qui en septembre avait lancé la procédure contre l’ex-chef de la police fédérale James Comey.Les faits visant Letitia James, élue du Parti démocrate, concernent une maison de Norfolk (Virginie) qu’elle possède, dont elle aurait déclaré faussement qu’elle était sa résidence principale dans des documents de prêt hypothécaire, ce qui lui aurait permis d’obtenir des conditions d’emprunt plus favorables.Cette dernière a aussitôt dénoncé des “représailles politiques”. “Nous combattrons vigoureusement ces accusations sans fondement”, écrit-elle.”Voilà à quoi ressemble la tyrannie”, a réagi pour sa part le ténor démocrate au Sénat Chuck Schumer.”Ce que nous voyons aujourd’hui n’est rien d’autre que l’instrumentalisation du ministère de la Justice pour punir celles et ceux qui tiennent les puissants pour responsables”, a commenté la gouverneure de l’Etat de New York, Kathy Hochul, elle aussi démocrate.- “Procureur dur” -Depuis plusieurs semaines, Donald Trump met la pression sur son ministère de la Justice pour obtenir des poursuites contre certains de ses adversaires politiques.Et Letitia James en est une de premier plan: elle est à l’origine des poursuites pour fraudes lancées contre lui et ses deux fils, Donald et Eric Jr.Ils ont tous trois été reconnus coupables d’avoir fait enfler de manière colossale durant les années 2010 la valeur des actifs de la Trump Organization – leurs gratte-ciel, hôtels de luxe ou golfs dans le monde entier – afin de bénéficier de prêts plus favorables de banques et de meilleures conditions d’assurance.Au terme d’un procès ultra-médiatisé qui s’était tenu en 2024, Donald Trump avait été condamné à une amende pharaonique de 464 millions de dollars.En août dernier, une cour d’appel de l’Etat de New York a annulé cette amende en invoquant un montant “excessif qui viole le huitième amendement de la Constitution des États-Unis”, qui interdit les condamnations disproportionnées.- Obama visé -Le président a souvent déclaré que Letitia James devrait être poursuivie et qualifié cette magistrate afro-américaine de “corrompue” et “raciste”.Fin septembre, le procureur fédéral de Virginie Erik Siebert avait démissionné après avoir refusé d’engager des poursuites contre Letitia James. Donald Trump avait alors nommé Lindsey Halligan, pour le remplacer, évoquant le besoin d’un “procureur dur” pour seconder sa ministre de la Justice.Donald Trump se défend d’avoir une “liste” de cibles. Reste qu’il a identifié une série de personnalités, élus, anciens conseillers ou magistrats, coupables, selon lui, de toutes sortes de malversations, mais surtout de s’être opposés à lui.Le président américain a ainsi menacé le milliardaire philanthrope George Soros. Il a appelé publiquement à poursuivre le sénateur démocrate Adam Schiff, comme il l’a fait pour Letitia James.Une autre bête noire de Donald Trump, son ancien conseiller à la Sécurité nationale John Bolton, a lui vu son domicile perquisitionné par le FBI.Le président américain s’en est aussi pris à Barack Obama, accusé de “trahison”. Mais toute tentative de le traîner en justice pourrait se heurter à un principe d’immunité présidentielle récemment posé par la Cour suprême, à la demande de Donald Trump lui-même.
Le gouvernement israélien approuve l’accord sur Gaza
Le gouvernement israélien a indiqué tôt vendredi avoir approuvé la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages après de fortes pressions du président américain, Donald Trump, pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.”Le gouvernement vient d’approuver le cadre pour la libération de tous les otages – qu’ils soient vivants ou décédés”, indique le bureau du gouvernement, permettant l’entrée en vigueur de l’accord.Cet accord conclu la nuit précédente en Egypte s’intègre dans un plan de paix en 20 points pour Gaza annoncé le 29 septembre par M. Trump, après deux ans d’une guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Sur les 251 personnes enlevées et emmenées à Gaza ce jour-là, 47 y sont toujours retenues, dont au moins 25 sont mortes, selon l’armée. L’offensive de représailles israélienne a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza.La libération des captifs “devrait mettre fin à la guerre”, a déclaré le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, affirmant avoir “reçu des assurances de la part des frères médiateurs et de l’administration américaine, confirmant toutes que la guerre est complètement terminée”.”Ce qui s’est passé aujourd’hui est un moment historique”, a déclaré pour sa part le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans entretien accordé à une télévision israélienne – fait rare -, dans lequel il dit souhaiter “la paix, la sécurité et la stabilité” entre les Palestiniens et Israël.- Venue “probable” de Trump -Selon Shosh Bedrosian, une porte-parole du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, “la version finale de la première phase a été signée ce matin en Egypte par toutes les parties en vue de la libération de tous les otages” retenus à Gaza. “Tous nos otages, vivants et décédés, seront libérés (au plus tard) 72 heures (après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu), ce qui nous amène à lundi”, a précisé à l’AFP Mme Bedrosian.M. Trump a toutefois observé que les corps de certains otages seraient “un peu difficiles à trouver”.Avant d’être validé par le gouvernement, l’accord a été validé par le cabinet de sécurité israélien. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir (extrême droite), s’y est opposé.Dans les 24 heures suivant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée israélienne se retirera de zones où elle est déployée, mais gardera le contrôle de 53% du territoire de la bande de Gaza, selon Mme Bedrosian.La signature intervient après quatre jours de négociations indirectes en Egypte ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis. Le président Trump a dit qu’il prévoyait de partir pour le Moyen-Orient. “Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche, et j’ai hâte d’y être”, a-t-il dit.- “Heureux aujourd’hui” -A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, dévastée et affamée, des Palestiniens ont applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays dont l’Iran, soutien du Hamas et ennemi juré d’Israël.”Dieu merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a dit Ayman al-Najjar à Khan Younès.Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent”, d’autres s’embrassant et se félicitant.”Nous attendons ce jour depuis 734 jours”, a dit Laurence Yitzhak, 54 ans.Jusqu’à l’approbation de l’accord par le gouvernement israélien et donc l’entrée en vigueur formelle du texte, des journalistes de l’AFP et des témoins ont entendu des explosions et des tirs d’artillerie dans le centre et le sud du territoire palestinien. Selon un responsable du Hamas, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les captifs morts. L’armée israélienne a confirmé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza.Le Premier ministre israélien a remercié M. Trump “pour ses efforts de leadership mondial ayant permis de rendre tout cela possible”.Il a jugé, tout comme le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, que le président américain “mérite” le prix Nobel de la Paix. – Prochaine étape -Les négociations pour la deuxième phase du plan Trump devaient commencer “immédiatement” après la signature de l’accord sur la première phase, selon un responsable du Hamas.Celle-ci porte notamment sur un désarmement du Hamas et un retrait des troupes israéliennes.Le président américain a assuré jeudi qu’il y aurait de tels ” désarmement” et “retrait”, sans toutefois fournir d’échéance et précisant que la priorité était le retour des otages et L’accord prévoit aussi la création d’un “comité de la paix” présidé par M. Trump lui-même pour superviser le gouvernement de transition à Gaza.Interrogé par la chaîne Al Araby sur ce comité, Osama Hamdan, un haut responsable du Hamas, a déclaré: “Aucun Palestinien ne pourrait accepter. Toutes les factions, y compris l’Autorité palestinienne, rejettent ceci”.Deux cents militaires américains seront également mobilisés pour “superviser” et “observer” la mise en oeuvre de l’accord sur Gaza, a indiqué un haut responsable américain jeudi sous couvert de l’anonymat.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, provoqué une crise humanitaire majeure et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.
Le gouvernement israélien approuve l’accord sur Gaza
Le gouvernement israélien a indiqué tôt vendredi avoir approuvé la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages après de fortes pressions du président américain, Donald Trump, pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.”Le gouvernement vient d’approuver le cadre pour la libération de tous les otages – qu’ils soient vivants ou décédés”, indique le bureau du gouvernement, permettant l’entrée en vigueur de l’accord.Cet accord conclu la nuit précédente en Egypte s’intègre dans un plan de paix en 20 points pour Gaza annoncé le 29 septembre par M. Trump, après deux ans d’une guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Sur les 251 personnes enlevées et emmenées à Gaza ce jour-là, 47 y sont toujours retenues, dont au moins 25 sont mortes, selon l’armée. L’offensive de représailles israélienne a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza.La libération des captifs “devrait mettre fin à la guerre”, a déclaré le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, affirmant avoir “reçu des assurances de la part des frères médiateurs et de l’administration américaine, confirmant toutes que la guerre est complètement terminée”.”Ce qui s’est passé aujourd’hui est un moment historique”, a déclaré pour sa part le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans entretien accordé à une télévision israélienne – fait rare -, dans lequel il dit souhaiter “la paix, la sécurité et la stabilité” entre les Palestiniens et Israël.- Venue “probable” de Trump -Selon Shosh Bedrosian, une porte-parole du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, “la version finale de la première phase a été signée ce matin en Egypte par toutes les parties en vue de la libération de tous les otages” retenus à Gaza. “Tous nos otages, vivants et décédés, seront libérés (au plus tard) 72 heures (après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu), ce qui nous amène à lundi”, a précisé à l’AFP Mme Bedrosian.M. Trump a toutefois observé que les corps de certains otages seraient “un peu difficiles à trouver”.Avant d’être validé par le gouvernement, l’accord a été validé par le cabinet de sécurité israélien. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir (extrême droite), s’y est opposé.Dans les 24 heures suivant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée israélienne se retirera de zones où elle est déployée, mais gardera le contrôle de 53% du territoire de la bande de Gaza, selon Mme Bedrosian.La signature intervient après quatre jours de négociations indirectes en Egypte ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis. Le président Trump a dit qu’il prévoyait de partir pour le Moyen-Orient. “Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche, et j’ai hâte d’y être”, a-t-il dit.- “Heureux aujourd’hui” -A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, dévastée et affamée, des Palestiniens ont applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays dont l’Iran, soutien du Hamas et ennemi juré d’Israël.”Dieu merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a dit Ayman al-Najjar à Khan Younès.Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent”, d’autres s’embrassant et se félicitant.”Nous attendons ce jour depuis 734 jours”, a dit Laurence Yitzhak, 54 ans.Jusqu’à l’approbation de l’accord par le gouvernement israélien et donc l’entrée en vigueur formelle du texte, des journalistes de l’AFP et des témoins ont entendu des explosions et des tirs d’artillerie dans le centre et le sud du territoire palestinien. Selon un responsable du Hamas, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les captifs morts. L’armée israélienne a confirmé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza.Le Premier ministre israélien a remercié M. Trump “pour ses efforts de leadership mondial ayant permis de rendre tout cela possible”.Il a jugé, tout comme le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, que le président américain “mérite” le prix Nobel de la Paix. – Prochaine étape -Les négociations pour la deuxième phase du plan Trump devaient commencer “immédiatement” après la signature de l’accord sur la première phase, selon un responsable du Hamas.Celle-ci porte notamment sur un désarmement du Hamas et un retrait des troupes israéliennes.Le président américain a assuré jeudi qu’il y aurait de tels ” désarmement” et “retrait”, sans toutefois fournir d’échéance et précisant que la priorité était le retour des otages et L’accord prévoit aussi la création d’un “comité de la paix” présidé par M. Trump lui-même pour superviser le gouvernement de transition à Gaza.Interrogé par la chaîne Al Araby sur ce comité, Osama Hamdan, un haut responsable du Hamas, a déclaré: “Aucun Palestinien ne pourrait accepter. Toutes les factions, y compris l’Autorité palestinienne, rejettent ceci”.Deux cents militaires américains seront également mobilisés pour “superviser” et “observer” la mise en oeuvre de l’accord sur Gaza, a indiqué un haut responsable américain jeudi sous couvert de l’anonymat.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, provoqué une crise humanitaire majeure et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.
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Après l’ancien directeur du FBI, une autre bête noire de Donald Trump a été inculpée jeudi: la procureure générale de l’Etat de New York Letitia James, qui avait obtenu sa condamnation en 2024 dans une vaste affaire de fraude.Elle a été inculpée par un jury fédéral de Virginie, dans le même Etat où des poursuites judiciaires …
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