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Un nouveau séisme aux Philippines fait au moins 3 morts

Un nouveau puissant séisme aux Philippines a fait au moins trois morts vendredi, selon les autorités, frappant le sud avec une magnitude de 7,4, onze jours après un tremblement de terre qui avait fait 74 morts dans le centre de ce pays d’Asie du Sud-Est.La secousse s’est produite à une vingtaine de kilomètres au large de Manay sur la grande île de Mindanao (sud) à 09H43 locales (01H43 GMT), selon l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis (USGS).A Mati, une personne a été tuée par l’effondrement d’un mur, selon la police et un homme est également décédé d’une crise cardiaque, a indiqué à l’AFP le bureau de gestion des catastrophes de la ville.Une autre personne a été tuée dans la ville de Davao, à plus de 100 kilomètres à l’ouest de l’épicentre, a indiqué un communiqué de la municipalité sans plus de détails.L’Institut philippin de volcanologie et de sismologie avait prévenu qu’un “tsunami destructeur” était attendu “avec des vagues d’une hauteur susceptible de mettre des vies en danger” sur la côte est de l’archipel.Une alerte ensuite levée par le centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) pour les Philippines, les Palaos et l’Indonésie.Les habitants des côtes concernées étaient fortement incités à évacuer par précaution.Les cours en classe ont été suspendus “jusqu’à nouvel ordre” par le gouvernement de la province de Davao oriental qui a aussi indiqué sur Facebook qu’il renvoyait chez eux les employés publics non essentiels.La province où se trouve Manay s’attend à des dégâts, a précisé à l’AFP Diana Lacorda, une policière.”Nos gobelets sur la table bougeaient et tombaient,” a-t-elle rapporté, ajoutant que les lignes électriques et de communication avaient été coupées. Dès lors, les autorités sont incapables d’évaluer les éventuels dégâts dans certaines zones.-“Moment le plus long de ma vie”-Christine Sierte, une enseignante à Compostela près de Manay, a déclaré à l’AFP qu’elle était en pleine réunion lorsque les secousses violentes ont commencé. “C’était très lent au début, puis ça s’est intensifié (…) C’était le moment le plus long de ma vie. Nous n’avons pas pu sortir immédiatement du bâtiment car les secousses étaient trop fortes”, a-t-elle expliqué. “Les plafonds de certains bureaux sont tombés, mais heureusement personne n’a été blessé”, a-t-elle ajouté. Certains des quelque 1.000 élèves de l’école “ont fait des attaques de panique et des difficultés à respirer”.Kath Cortez, une journaliste basée à Davao, à une centaine de kilomètres de Manay, a remarqué des fissures sur les murs de sa maison. “J’ai été surprise par l’intensité. Je venais de me réveiller et j’étais sur le point de prendre une douche,” a-t-elle rapporté à l’AFP, ajoutant que des membres de sa famille ont couru dehors.Ce séisme survient 11 jours après un puissant tremblement de terre qui a fait 74 morts et environ 72.000 sinistrés sur l’île philippine centrale de Cebu. 

Entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, annonce l’armée israélienne

L’armée israélienne a annoncé l’entrée en vigueur vendredi à 09H00 GMT du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui doit être suivi dans les 72 heures d’une libération des otages, en application d’un accord conclu avec le mouvement islamiste Hamas.”L’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur à midi locale (09H00 GMT)”, a déclaré l’armée.”Depuis midi, les troupes de Tsahal (l’armée israélienne, NDLR) ont commencé à se positionner le long des lignes de redéploiement en préparation de l’accord de cessez-le-feu et du retour des otages”, selon le texte, qui précise que les “troupes du Commandement Sud continueront d’éliminer toute menace immédiate”.Le cessez-le-feu et la libération des otages sont prévues dans un accord, approuvé jeudi après quatre jours de négociations indirectes en Egypte entre le Hamas et Israël, en guerre à Gaza depuis deux ans.L’accord est basé sur un plan annoncé fin septembre par le président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Donald Trump a déclaré jeudi qu’il prévoyait de se rendre dimanche au Moyen-Orient. “Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche”.Il a aussi dit qu’il “essaierait” de se rendre en Egypte pour “une signature officielle” de l’accord et qu’il avait accepté de “parler” devant le Parlement israélien à Jérusalem, à une date non précisée.Selon Mohammad al-Moughayyir, un responsable de la Défense civile, “les forces israéliennes se sont retirées de plusieurs zones de la ville de Gaza (…)”, dans le nord du territoire dévasté et assiégé.Dans le sud de la bande de Gaza, “des véhicules israéliens se sont retirés des parties sud et centrale de la ville de Khan Younès vers les zones est”, a-t-il dit à l’AFP.La porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian, a ensuite affirmé que l’armée garderait le contrôle de 53% du territoire.- “Assurances” -Après sa validation par le cabinet de sécurité israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a approuvé vendredi avant l’aube l’accord conclu en Egypte.Au plus tard 72 heures après son entrée en vigueur, “tous nos otages, vivants et décédés, seront libérés, ce qui nous amène à lundi”, a dit Mme Bedrosian.M. Trump a observé que les corps de certains captifs seraient “un peu difficiles à trouver”.Selon un responsable du Hamas, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aide humanitaire”. Il n’a pas mentionné les captifs morts. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7 octobre et emmenées à Gaza, 47 y sont toujours retenues, dont au moins 25 sont mortes, selon l’armée.Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé jeudi avoir “reçu des assurances des frères médiateurs et de l’administration américaine, confirmant que la guerre est complètement terminée”.- Deuxième phase -L’accord conclu en Egypte s’intègre dans un plan en 20 points de M. Trump qui prévoit un cessez-le-feu à Gaza, une libération des otages, un retrait par étapes israélien de Gaza, un désarmement du Hamas et la mise en place d’une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par un comité dirigé par Donald Trump.Les négociations pour la deuxième phase, concernant un désarmement du Hamas et une poursuite du retrait israélien, devaient commencer “immédiatement” après la signature jeudi de l’accord sur la première phase, selon un responsable du Hamas.Le mouvement islamiste n’a pas encore réagi au point sur son désarmement. Le président américain a assuré jeudi qu’il y aurait un “désarmement” et des “retraits”, sans toutefois fournir d’échéance. Deux cents militaires sous la direction du chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, l’amiral Brad Cooper, seront mobilisés pour “superviser” la mise en oeuvre de l’accord sur Gaza, a indiqué un haut responsable américain. Parmi eux, probablement des militaires d’Egypte, du Qatar, de Turquie et des Emirats, selon lui. Un autre haut responsable a précisé qu’il n’y aurait pas de militaires américains déployés “dans Gaza”.L’armée turque a dit être “prête à assumer toute mission qui leur sera assignée” pour Gaza.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire à Gaza qui fait, selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils, et provoqué un désastre humanitaire.

Entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, annonce l’armée israélienne

L’armée israélienne a annoncé l’entrée en vigueur vendredi à 09H00 GMT du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui doit être suivi dans les 72 heures d’une libération des otages, en application d’un accord conclu avec le mouvement islamiste Hamas.”L’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur à midi locale (09H00 GMT)”, a déclaré l’armée.”Depuis midi, les troupes de Tsahal (l’armée israélienne, NDLR) ont commencé à se positionner le long des lignes de redéploiement en préparation de l’accord de cessez-le-feu et du retour des otages”, selon le texte, qui précise que les “troupes du Commandement Sud continueront d’éliminer toute menace immédiate”.Le cessez-le-feu et la libération des otages sont prévues dans un accord, approuvé jeudi après quatre jours de négociations indirectes en Egypte entre le Hamas et Israël, en guerre à Gaza depuis deux ans.L’accord est basé sur un plan annoncé fin septembre par le président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Donald Trump a déclaré jeudi qu’il prévoyait de se rendre dimanche au Moyen-Orient. “Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche”.Il a aussi dit qu’il “essaierait” de se rendre en Egypte pour “une signature officielle” de l’accord et qu’il avait accepté de “parler” devant le Parlement israélien à Jérusalem, à une date non précisée.Selon Mohammad al-Moughayyir, un responsable de la Défense civile, “les forces israéliennes se sont retirées de plusieurs zones de la ville de Gaza (…)”, dans le nord du territoire dévasté et assiégé.Dans le sud de la bande de Gaza, “des véhicules israéliens se sont retirés des parties sud et centrale de la ville de Khan Younès vers les zones est”, a-t-il dit à l’AFP.La porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian, a ensuite affirmé que l’armée garderait le contrôle de 53% du territoire.- “Assurances” -Après sa validation par le cabinet de sécurité israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a approuvé vendredi avant l’aube l’accord conclu en Egypte.Au plus tard 72 heures après son entrée en vigueur, “tous nos otages, vivants et décédés, seront libérés, ce qui nous amène à lundi”, a dit Mme Bedrosian.M. Trump a observé que les corps de certains captifs seraient “un peu difficiles à trouver”.Selon un responsable du Hamas, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aide humanitaire”. Il n’a pas mentionné les captifs morts. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7 octobre et emmenées à Gaza, 47 y sont toujours retenues, dont au moins 25 sont mortes, selon l’armée.Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé jeudi avoir “reçu des assurances des frères médiateurs et de l’administration américaine, confirmant que la guerre est complètement terminée”.- Deuxième phase -L’accord conclu en Egypte s’intègre dans un plan en 20 points de M. Trump qui prévoit un cessez-le-feu à Gaza, une libération des otages, un retrait par étapes israélien de Gaza, un désarmement du Hamas et la mise en place d’une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par un comité dirigé par Donald Trump.Les négociations pour la deuxième phase, concernant un désarmement du Hamas et une poursuite du retrait israélien, devaient commencer “immédiatement” après la signature jeudi de l’accord sur la première phase, selon un responsable du Hamas.Le mouvement islamiste n’a pas encore réagi au point sur son désarmement. Le président américain a assuré jeudi qu’il y aurait un “désarmement” et des “retraits”, sans toutefois fournir d’échéance. Deux cents militaires sous la direction du chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, l’amiral Brad Cooper, seront mobilisés pour “superviser” la mise en oeuvre de l’accord sur Gaza, a indiqué un haut responsable américain. Parmi eux, probablement des militaires d’Egypte, du Qatar, de Turquie et des Emirats, selon lui. Un autre haut responsable a précisé qu’il n’y aurait pas de militaires américains déployés “dans Gaza”.L’armée turque a dit être “prête à assumer toute mission qui leur sera assignée” pour Gaza.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire à Gaza qui fait, selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils, et provoqué un désastre humanitaire.

Le Nobel de la paix à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado pour ses efforts “en faveur d’une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie”.”Maria Corina Machado est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes, à Oslo.Mme Machado “a été une figure clé de l’unité au sein d’une opposition politique autrefois profondément divisée, une opposition qui a trouvé un terrain d’entente dans la revendication d’élections libres et d’un gouvernement représentatif”, a-t-il ajouté.Elle a réussi cette unification au moment où “le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un État brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique”, a ajouté le président du comité Nobel.La notoriété de Mme Machado a explosé lors des primaires de l’opposition en octobre 2023, recueillant plus de 90% des voix lors d’une démonstration de force avec 3 millions de votants. Elle est rapidement devenue une favorite des sondages pour être surnommée la “libertadora” (“libératrice”), en hommage au “libertador” Simon Bolivar.Au cours de l’année écoulée, “Mme Machado a été contrainte de vivre dans la clandestinité. Malgré les graves menaces qui pèsent sur sa vie, elle est restée dans son pays, un choix qui a inspiré des millions de personnes”, a rappelé le comité.Le prix échappe donc au président américain Donald Trump, qui n’avait pas caché son désir de le remporter cette année. Depuis son retour à la Maison Blanche pour son second mandat en janvier, le dirigeant américain a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il “méritait” le Nobel pour son rôle dans la résolution de nombreux conflits – une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.

Le Japon plonge dans la crise politique après l’effondrement de la coalition au pouvoir

Le Japon sombre dans la crise politique: le parti centriste Komeito, partenaire minoritaire de la coalition gouvernementale, a annoncé vendredi se retirer de son alliance avec le Parti libéral-démocrate (PLD), dont la présidente Sanae Takaichi est destinée à devenir Première ministre.Son accession à ce poste, qu’elle serait la première femme à occuper dans l’histoire du Japon, …

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Le Japon plonge dans la crise politique après l’effondrement de la coalition au pouvoir

Le Japon sombre dans la crise politique: le parti centriste Komeito, partenaire minoritaire de la coalition gouvernementale, a annoncé vendredi se retirer de son alliance avec le Parti libéral-démocrate (PLD), dont la présidente Sanae Takaichi est destinée à devenir Première ministre.Son accession à ce poste, qu’elle serait la première femme à occuper dans l’histoire du Japon, doit intervenir plus tard en octobre mais pourrait se voir fragilisée face à un Parlement où le PLD voit sa majorité fondre.”Nous souhaitons que la coalition PLD-Komeito revienne à la case départ pour le moment et que nous mettions un terme à notre relation”, a déclaré Tetsuo Saito, dirigeant du Komeito, à l’issue d’une réunion avec Mme Takaichi.”Étant donné que nous n’avons pas eu de coopération claire et concrète du PLD concernant nos revendications (…) j’ai déclaré qu’il nous serait totalement impossible d’inscrire le nom de Takaichi sur la liste des candidats”, a-t-il indiqué à la presse.M. Saito a toutefois affirmé que le Komeito continuerait de soutenir les projets de loi budgétaires et autres projets législatifs préparés par les deux partis.”J’ai été informée unilatéralement qu’ils quitteraient la coalition (…) Nous avons coopéré ces 26 dernières années, y compris lorsque nous n’étions pas au pouvoir. Il est extrêmement regrettable que cette relation se termine de cette manière”, a réagi Mme Takaichi.Pour le vote au Parlement, “si le Komeito s’abstient, Takaichi deviendra Première ministre, mais à condition (…) que les partis d’opposition ne s’unissent pas pour choisir leur propre candidat” alternatif, indique à l’AFP Sadafumi Kawato, professeur de sciences politiques à l’Université de Tokyo.”Le prochain gouvernement sera probablement dirigé par le seul PLD, dont toutes les politiques y compris le budget devront faire l’objet de coopération avec les partis” d’opposition, estime-t-il cependant.-“Caisses noires”Selon les médias nippons, M. Saito aurait jugé insatisfaisantes les réponses de Sanae Takaichi concernant un récent scandale de caisses noires au sein du PLD.Au cœur de l’affaire : des allégations de paiements versés à des membres du PLD pour avoir dépassé les quotas de vente de billets lors d’événements de collecte de fonds. Deux députés avaient été inculpés d’infraction aux lois sur le financement politique et trois de ses principales factions avaient été dissoutes.Sanae Takaichi, 64 ans, aux positions ultra-nationalistes, a été élue samedi à la tête du PLD (droite conservatrice), afin de remplacer le Premier ministre démissionnaire Shigeru Ishiba.”Nous avons inauguré une nouvelle ère pour le PLD”, avait-elle lancé après son élection. Le PLD gouverne le Japon de manière quasi ininterrompue depuis 1955, malgré de fréquents changements de dirigeants. Le petit parti Komeito, soutenu par la puissante organisation bouddhiste japonaise Soka Gakkai, est son partenaire de longue date.Pour autant, Mme Takaichi était en recherche d’alliés supplémentaires au Parlement, le PLD et le Komeito ayant perdu la majorité dans les deux chambres du Parlement au cours de l’année écoulée.Or, au sein du Komeito, des voix critiques se faisaient également entendre: de nombreux membres du parti avaient exprimé ces derniers jours leur inquiétude à l’égard des positions résolument conservatrices affichées par Sanae Takaichi.-Thatcher pour modèle-Lorsqu’elle occupait des postes ministériels, elle s’était ainsi rendue à de nombreuses reprises au sanctuaire de Yasukuni à Tokyo, dédié aux morts de guerre japonais et dénoncé par Pékin et Séoul comme un symbole du passé militariste du pays.Cette semaine, les médias japonais avaient cependant rapporté que Mme Takaichi envisageait de renoncer à se rendre au sanctuaire lors du festival d’automne mi-octobre.Le Premier ministre sortant, Shigeru Ishiba, avait pris les rênes du gouvernement en octobre 2024, mais sa coalition a perdu sa majorité parlementaire, en partie à cause de la colère des électeurs face à l’inflation persistante et au scandale des caisses noires.A l’inverse, le petit parti anti-immigration Sanseito avait réalisé une poussée remarquée lors des récentes élections sénatoriales.Ancienne batteuse dans un groupe de heavy metal à l’université, Mme Takaichi considère la Britannique Margaret Thatcher (1925-2013) comme son héroïne politique.Si elle arrive au pouvoir, elle devra notamment faire face aux enjeux posés par le vieillissement démographique, une dette nationale colossale, une économie chancelante et les inquiétudes croissantes au sujet de l’immigration.

Le président taïwanais promet de renforcer les défenses aériennes contre la menace chinoise

Le président taïwanais Lai Ching-te s’est engagé vendredi à accélérer la mise en place d’un système de “défense aérienne multicouche”, nouvel effort de l’île qui prévoit d’augmenter ses dépenses militaires face à la pression croissante de Pékin. “Nous allons accélérer la construction du +T-Dome+, mettre en place un système de défense aérienne rigoureux à Taïwan, avec une défense multicouche, une détection de haut niveau et une interception efficace”, a déclaré M. Lai lors des célébrations de la fête nationale.Un système antiaérien multicouche combine plusieurs niveaux de défense pour intercepter des engins hostiles de différentes portées. Lai Ching-te a ajouté que Taïwan est déterminé à “maintenir la paix par la force”, appelant la Chine à “renoncer à l’usage de la force ou de la coercition pour changer le statu quo dans le détroit de Taïwan”.La Chine considère Taïwan comme l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à unifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Pékin n’a pas exclu le recours à la force à cette fin.Le président Lai, un défenseur de la souveraineté de l’île et auquel Pékin est hostile, a également réitéré vendredi son intention d’augmenter les dépenses de défense à plus de 3% du PIB en 2026 et à 5% d’ici 2030, un effort “démontrant ainsi notre détermination à protéger la nation”, a-t-il indiqué.L’augmentation des investissements dans la défense aérienne de Taïwan “reflète une appréciation des leçons tirées en Ukraine”, estime Drew Thompson, chercheur à la S. Rajaratnam School of International Studies de l’Université technologique de Nanyang à Singapour.”Taïwan dispose déjà d’un réseau de défense aérienne robuste comprenant des systèmes anciens et nouveaux (…) ils les intègrent donc dans un réseau résilient capable de se défendre contre des menaces allant des petits drones aux missiles en passant par les avions”, soutient M. Thompson.- Exercices militaires chinois? -Taïwan est un point de friction ayant le potentiel de déclencher une guerre entre la Chine et les États-Unis, principal soutien de l’île et son plus grand fournisseur d’armes.Taïwan fête le 10 octobre sa fête nationale marquant la révolution de 1911 qui aboutira à la fin de l’empire Qing et à la proclamation de la République de Chine (ROC) – encore aujourd’hui le nom officiel de Taïwan.Plus tard vendredi, le ministère des Affaires étrangères chinois a accusé M. Lai de “rechercher l’indépendance par la force”, avertissant qu’une telle action “ne ferait qu’entraîner Taïwan dans une situation dangereuse de guerre”.”Maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan nécessite de respecter le principe d’une seule Chine et de prendre une position claire contre l’indépendance de Taïwan”, a déclaré le porte-parole Guo Jiakun lors d’une conférence de presse régulière.”L’opposition ferme de la Chine aux ventes d’armes à Taïwan par les États-Unis et aux liens militaires entre les États-Unis et Taïwan est cohérente et claire”, a-t-il ajouté.L’année dernière, après le discours de M. Lai, la Chine avait lancé des exercices militaires autour de Taïwan, encerclant l’île avec des avions de chasse et des navires.Le soutien de la population à M. Lai a fortement chuté depuis son entrée en fonction en mai 2024, tandis que les Etats-Unis ont imposé de lourdes surtaxes douanières sur les importations taïwanaises, la Chine intensifie sa pression militaire sur l’île et que les divisions politiques se sont accentuées.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, Taipei s’inquiète de la solidité de sa relation avec les Etats-Unis et de la détermination de Washington à défendre l’île en cas d’attaque de la Chine.M. Trump devrait rencontrer son homologue chinois Xi Jinping dans les semaines à venir dans le cadre des négociations d’un accord commercial qui pourrait avoir un impact sur Taïwan. “Je ne pense pas que la Chine réagira avec un exercice militaire (cette année)”, a déclaré James Yifan Chen, un professeur a l’Université Tamkang à Taïwan, faisant valoir que Pékin voudra maintenir une “bonne atmosphère” avant la réunion.

Le Pérou se dote d’un nouveau président après la destitution expresse de Dina Boluarte

Le président du Parlement péruvien José Jeri, 38 ans, a assumé vendredi la présidence du pays andin après la destitution expresse de Dina Boluarte, sur fond de crise sécuritaire dans le pays.”Aujourd’hui, j’assume avec humilité la présidence de la République, par succession constitutionnelle, afin de mettre en place et diriger un gouvernement de transition”, a déclaré le nouveau chef de l’État, immédiatement après avoir prêté serment devant le Parlement.José Jeri était député du parti de centre-droit Somos Perú depuis 2021. En juillet, il avait été élu président du Parlement. Il assumera ses nouvelles fonctions jusqu’au 26 juillet 2026. Le Pérou organise des élections générales en avril.”L’ennemi principal (…) ce sont les bandes et organisations criminelles, ce sont aujourd’hui nos ennemis, et en tant que tels nous devons leur déclarer la guerre”, a-t-il lancé dans son premier discours à la Nation.Les principales forces politiques du Parlement ont présenté jeudi plusieurs motions de destitution contre Dina Boluarte, 63 ans, invoquant une “incapacité morale permanente” à exercer ses fonctions.Sa destitution a été approuvée à la majorité à l’issue d’une courte session à laquelle elle ne s’est pas présentée, bien que convoquée.Elle perd ainsi de fait son immunité et se retrouve désormais exposée à d’éventuels procès susceptibles de la conduire en prison.Dans un discours prononcé depuis le palais présidentiel et retransmis par la chaîne publique TV Peru, elle a défendu son bilan. Pendant tout ce temps, “je n’ai pas pensé à moi, mais aux plus de 34 millions de Péruviens et Péruviennes”, a-t-elle déclaré. La retransmission a ensuite été coupée pour revenir à la session du Parlement, juste avant la prestation de serment de José Jeri.Une centaine de personnes a célébré la décision devant le Parlement, agitant des drapeaux péruviens et brandissant des pancartes hostiles à la présidente, a constaté l’AFP. “Dina dégage. À bas le pacte mafieux”, pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant.Dina Boluarte avait déjà fait l’objet de plusieurs tentatives de destitution, sans succès jusqu’à présent. Cette fois, la procédure a été approuvée, les partis de droite et d’extrême droite qui la soutenaient l’ont lâchée.Le Pérou traverse la pire période d’instabilité politique de son histoire moderne, avec sept présidents en près de neuf ans.- Scandales et enquêtes -Arrivée au pouvoir après la destitution du président Pedro Castillo, dans un contexte de manifestations violemment réprimées qui ont fait au moins 50 morts, Dina Boluarte a connu une impopularité record. Son mandat a par ailleurs été entaché par plusieurs affaires, dont celle du “Rolexgate”, portant sur des montres et bijoux de luxe qu’elle n’aurait pas déclarés et celle de la rhinoplastie qu’elle a secrètement subie en juillet 2023 alors que la loi l’obligeait à en informer le Parlement. Ces dernières semaines, les manifestations contre le gouvernement se sont multipliées à Lima devant une vague d’extorsions et de meurtres attribués au crime organisé.Cette nouvelle crise politique intervient alors qu’un groupe de musique a été la cible de tirs mercredi soir à Lima faisant cinq blessés, dont quatre musiciens.Les autorités n’ont pas encore déterminé si l’attaque était liée au fléau de l’extorsion qui touche principalement la capitale de 10 millions d’habitants. Cependant, le président de l’Association des artistes et entrepreneurs du Pérou, Walter Dolorier, a assuré que les musiciens avaient reçu des “menaces” provenant de groupes criminels.”Les Péruviens vivent dans une peur constante”, a dénoncé jeudi soir la députée Norma Yarrow, du parti de droite Renovación Popular.Actuellement, les anciens présidents Alejandro Toledo et Ollanta Humala sont incarcérés pour corruption dans une prison spéciale située à l’est de Lima. Pedro Castillo y est également détenu, dans l’attente de son procès pour une tentative de coup de force contre le Parlement.

Coupures d’électricité à travers l’Ukraine après de massives frappes russes

Kiev et neuf régions d’Ukraine étaient affectées par des coupures d’électricité vendredi après une nouvelle attaque russe d’ampleur impliquant des centaines de drones et des dizaines de missiles, qui a également tué un enfant et fait une trentaine de blessés.La Russie multiplie depuis plusieurs semaines les frappes sur les infrastructures énergétiques et le réseau ferroviaire ukrainiens à l’approche de l’hiver, faisant craindre une campagne, comme les années précédentes, qui pourrait plonger des millions de personnes dans le noir.Selon l’opérateur du réseau électrique ukrainien, Ukrenergo, les bombardements de la nuit ont provoqué des coupures de courant chez “un nombre significatif d’usagers” dans la capitale et neuf autres régions de l’est, du sud, du nord et du centre du pays. Le principal acteur privé du secteur, DTEK, a rapporté que “les équipements des centrales thermiques ont été gravement endommagés”.”Depuis plusieurs semaines, les Russes font tout pour plonger le pays dans l’obscurité”, a dénoncé le président Volodymyr Zelensky, plaidant une nouvelle fois pour une aide des Occidentaux.”Ce qui est nécessaire, ce ne sont pas des paroles en l’air mais une action décisive – de la part des Etats-Unis, de l’Europe et du G7 – en livrant des systèmes de défense aérienne et en appliquant des sanctions”, a-t-il affirmé.Selon la police, les attaques ont fait au moins un mort – un garçon de 7 ans dans la région de Zaporijjia –  et 29 blessés.- Kiev dans le noir -Il s’agit de “l’une des plus importantes frappes concentrées spécifiquement contre des installations énergétiques”, a relevé de son côté la Première ministre Ioulia Svyrydenko, soulignant que les infrastructures ont “subi des dommages importants”.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 465 drones et 32 missiles sur le pays, dont respectivement 405 et 15 ont été abattus.Des journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu de nombreuses explosions ainsi que le vrombissement de drones d’attaque.A Kiev, “la rive gauche (orientale, ndlr) est sans électricité. Il y a également des problèmes sur le réseau d’eau”, a indiqué le maire de la ville, Vitali Klitschko, sur Telegram.Un journaliste de l’AFP vivant dans l’est de Kiev a également constaté l’absence de courant et d’eau potable et témoigné que cette partie de la ville était plongée dans une obscurité totale.L’impact a été tel que – fait rare – le trafic du métro est interrompu jusqu’à nouvel ordre du côté oriental du Dniepr, a annoncé l’administration municipale.Mme Svyrydenko a ensuite indiqué que dans la capitale, “les infrastructures critiques ont déjà été rétablies”.M. Zelensky avait déjà dénoncé plus tôt cette semaine la multiplication des frappes contre des cibles énergétiques et estimé que “l’objectif de la Russie est de semer le chaos” au sein de la population.- “Hiver extrêmement difficile” -Autre signe de la pression russe, les autorités ukrainiennes ont annoncé jeudi de nouvelles évacuations de civils dans l’est du pays, où se déroule l’essentiel des combats.A Sloviansk, ville du Donbass sous contrôle ukrainien, le maire a recommandé l’évacuation des personnes âgées et des enfants en raison des attaques incessantes sur les systèmes de chauffage.”Le risque est grand que la saison d’hiver soit extrêmement difficile”, a déclaré Vadym Lyakh sur Telegram.Le secteur gazier ukrainien est aussi mis à rude épreuve par les frappes russes, ce qui pourrait pousser Kiev à recourir à de coûteuses importations. L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine.L’Ukraine frappe elle aussi régulièrement la Russie, ciblant en particulier les raffineries, ce qui a provoqué une hausse des prix du carburant dans ce pays depuis l’été.M. Zelensky a estimé cette semaine que les pénuries de carburant en Russie se chiffraient “à hauteur de 20% des besoins”.L’Ukraine a aussi récemment frappé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, y provoquant des coupures de courant.Une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko doit se rendre “en début de semaine” aux Etats-Unis pour évoquer notamment la question de l’énergie et de la défense anti-aérienne, selon M. Zelensky.