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Philippines : nouvelle secousse de magnitude 6,9 dans le sud

Une réplique de magnitude 6,9 a secoué vendredi le sud des Philippines, réactivant l’alerte au tsunami, quelques heures après un séisme de 7,4 qui a fait au moins six morts.La réplique est survenue à 19H12 heure locale (11H12 GMT), poussant le bureau sismologique philippin à avertir d’un risque de “vagues mettant des vies en danger” et à appeler les habitants du littoral à “évacuer immédiatement vers des zones plus élevées ou à se déplacer plus à l’intérieur des terres”.Cette réplique, la plus forte parmi au moins 300 enregistrées à ce jour, est intervenue moins de dix heures après qu’un séisme de magnitude 7,4 a ébranlé la façade pacifique de la grande île méridionale de Mindanao, faisant au moins six morts.Le tremblement de terre principal s’est produit à une vingtaine de kilomètres au large de la ville de Manay, à 09H43 heure locale (01H43 GMT), selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS).L’Institut philippin de volcanologie et de sismologie avait prévenu qu’un “tsunami destructeur” était attendu “avec des vagues d’une hauteur susceptible de mettre des vies en danger” sur la côte est de l’archipel. Le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) a ensuite levé son alerte pour les Philippines, les Palaos et l’Indonésie.Christine Sierte, enseignante à Compostela, près de Manay, a raconté à l’AFP qu’elle était en réunion lorsque des secousses violentes ont commencé. “C’était très lent au début, puis ça s’est intensifié (…) C’est le moment le plus long de ma vie. Nous n’avons pas pu sortir immédiatement du bâtiment car les secousses étaient trop fortes”, a-t-elle expliqué. “Les plafonds de certains bureaux sont tombés, mais heureusement personne n’a été blessé”, a-t-elle ajouté, évoquant chez certains des quelque 1.000 élèves de l’école “des attaques de panique et des difficultés à respirer”.-fissures et coupure de courant-À Davao, à plus de 100 kilomètres de Manay, la journaliste Kath Cortez a remarqué des fissures sur les murs de sa maison. “J’ai été surprise par l’intensité. Je venais de me réveiller et j’étais sur le point de prendre une douche”, a-t-elle rapporté à l’AFP, ajoutant que des membres de sa famille ont couru dehors.À Mati, ville proche de l’épicentre au large des deux secousses, la réplique du soir a provoqué une coupure de courant, selon les autorités locales.À Davao, un avion qui venait d’atterrir avec à son bord un photographe de l’AFP a tremblé alors que l’équipage empêchait les passagers de débarquer immédiatement. Ils ont ensuite été autorisés à descendre, mais ont dû attendre dehors sur le tarmac, au lieu d’être conduits à l’intérieur du terminal passagers. Aucun dégât ni victime n’ont été signalés dans l’immédiat suite à cette réplique.Ce séisme survient 11 jours après un puissant tremblement de terre qui a fait 74 morts et environ 72.000 sinistrés sur l’île philippine centrale de Cebu. 

Le Liban et la Syrie affirment ouvrir une nouvelle page dans leurs relations

Le Liban et la Syrie ont affirmé mardi ouvrir une nouvelle page dans leurs relations lors de la visite du chef de la diplomatie syrienne, auquel Beyrouth demande de faire la lumière sur les assassinats politiques dans le pays imputés au clan Assad.Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani est le premier haut responsable syrien à se rendre au Liban depuis la prise du pouvoir par une coalition islamiste qui a renversé Bachar al-Assad en décembre 2024.Sous le clan Assad, la Syrie avait exercé sa tutelle sur le Liban pendant des décennies et était accusée de l’assassinat de nombreux responsables libanais.”Nous avons ouvert aujourd’hui une nouvelle page dans les relations entre la Syrie et le Liban”, a déclaré le ministre syrien après un entretien avec le Premier ministre libanais Nawaf Salam.Il a qualifié sa visite d'”historique”, ajoutant que Damas s’engageait à “respecter la souveraineté du Liban” et le principe de “non-ingérence” dans les affaires de son voisin.Le président libanais Joseph Aoun, qui a également reçu le ministre syrien, a affirmé que cette visite visait à “renforcer les relations entre les deux pays frères sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence”.Les entretiens ont porté sur un règlement de la question des prisonniers syriens au Liban, sur les moyens d’encourager le retour des réfugiés et le contrôle de la frontière commune pour empêcher la contrebande.- Progrès sur les détenus -Le ministre syrien a indiqué que les discussions avaient “grandement progressé” sur la question des prisonniers syriens au Liban, dont Damas réclame la libération. Un responsable judiciaire libanais qui a requis l’anonymat a indiqué à l’AFP qu’environ 2.250 Syriens étaient détenus dans les prisons surpeuplées du Liban.Le Liban affirme être prêt à remettre à la Syrie environ 700 d’entre eux, mais qu’il est nécessaire auparavant de conclure un nouvel accord judiciaire entre les deux pays.De son côté, le Liban demande aux nouvelles autorités syriennes des informations sur les nombreux assassinats politiques imputés à Damas, du temps de sa tutelle sur le Liban et après le départ de ses troupes en 2005, a indiqué à l’AFP le ministre libanais de la Justice Adel Nassar.”Nous avons demandé toutes les informations dont dispose la partie syrienne sur les assassinats qui ont eu lieu au Liban”, a-t-il dit, énumérant la liste des nombreuses personnalités tuées, dont l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.Il a affirmé que la partie syrienne avait “fait preuve de coopération” à ce sujet.Les entretiens ont également abordé la question du retour des réfugiés syriens, dont le Liban accueille environ 1,3 million, qui ont fui la Syrie après la guerre civile déclenchée par la répression d’un soulèvement populaire contre le pouvoir Assad en 2011.Selon l’ONU, quelque 294.000 de ces réfugiés au Liban ont regagné leur pays depuis la chute d’Assad.M. Chaibani a affirmé que son pays étudiait actuellement “des plans avec un soutien international pour un retour digne” des réfugiés.Il a souligné par ailleurs “la nécessité de contrôler les frontières” poreuses entre les deux pays.Après la chute de Bachar al-Assad, les routes d’approvisionnement du Hezbollah pro-iranien, allié du pouvoir syrien déchu, ont été coupées et plusieurs tentatives de contrebande d’armes à destination du Liban ont été déjouées selon les autorités syriennes.

Le Liban et la Syrie affirment ouvrir une nouvelle page dans leurs relations

Le Liban et la Syrie ont affirmé mardi ouvrir une nouvelle page dans leurs relations lors de la visite du chef de la diplomatie syrienne, auquel Beyrouth demande de faire la lumière sur les assassinats politiques dans le pays imputés au clan Assad.Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani est le premier haut responsable syrien …

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Le Nobel de la paix à la “libératrice” vénézuélienne Maria Corina Machado

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, surnommée la “libératrice”, mais contrainte de vivre cachée dans son pays transformé en “Etat autoritaire brutal”.Réveillée en pleine nuit par l’appel du secrétaire du comité Nobel norvégien qui l’a informée, la voix étranglée d’émotion, de son prix, la lauréate de 58 ans a assuré que le peuple vénézuélien finirait pas l’emporter dans son combat pour la démocratie.”Nous travaillons très dur pour y parvenir, mais je suis sûre que nous l’emporterons”, a-t-elle dit lors de cet appel filmé.A Washington, où Donald Trump ne faisait pas mystère qu’il convoitait lui-même la prestigieuse récompense, la Maison Blanche a estimé que le comité Nobel avait fait passer “la politique avant la paix”.Maria Corina Machado “est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a souligné le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.Entrée en politique au début des années 2000 en militant pour un référendum contre Hugo Chavez, Mme Machado a fait de la chute du régime chaviste la cause de sa vie.Mère de trois enfants, elle a été empêchée, malgré sa popularité, de se présenter à la présidentielle de 2024, où le sortant Nicolas Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, a été déclaré vainqueur malgré les protestations de l’opposition.L’Union européenne, les Etats-Unis et de nombreux autres pays estiment que M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, a usurpé la victoire et reconnaissent Edmundo Gonzalez Urrutia, derrière lequel Mme Machado s’était rangée, comme vainqueur du scrutin.- “Machine répressive” -Aujourd’hui exilé en Espagne, M. Gonzalez Urrutia a salué un prix “mérité”, tandis que l’ONU a estimé que ce Nobel reflétait les aspirations des Vénézuéliens à des élections “libres et équitables”.”Le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un Etat brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique”, a déploré M. Frydnes.”La machine répressive de l’Etat est dirigée contre sa propre population. Près de huit millions de personnes ont quitté le pays. L’opposition a été systématiquement muselée par la fraude électorale, les poursuites judiciaires et l’emprisonnement”, a-t-il noté.Si elle a gagné le surnom de “libertadora” (“libératrice”), Mme Machado est aujourd’hui obligée de vivre dans la clandestinité dans un Venezuela qu’elle a refusé de quitter.”L’esprit de liberté ne peut être emprisonné”, a commenté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Emmanuel Macron a, lui, salué “l’engagement résolu” de la lauréate pour la démocratie.A Caracas, Jesus Montero, designer graphique de 23 ans, se félicitait également. “Elle le mérite parce qu’elle fait tout pour que le peuple vénézuélien soit plus heureux, plus tranquille”, a-t-il dit à l’AFP.Technicien, Luis Torres, 65 ans, estimait au contraire que “c’est une honte après tout le mal qu’elle a fait au Venezuela” en référence aux sanctions internationales auxquelles son pays est soumis.- Pas de Nobel pour Trump -Le prix échappe donc à Donald Trump qui n’avait pas caché son désir de le remporter Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président américain martèle qu’il “mérite” le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de huit guerres, dont celle de Gaza. Une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.”Le comité Nobel a prouvé qu’il privilégiait la politique à la paix”, a regretté le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, sur X.Donald Trump “déteste Maduro”, a relevé l’historien Asle Sveen, spécialiste du prix Nobel, auprès de l’AFP. “Il bombarde les bateaux de pêche soupçonnés de transporter des stupéfiants. Il aura donc du mal à s’attaquer à ce prix”, a-t-il estimé.A ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants.Nicolas Maduro a dénoncé une “agression armée”, accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.Le prix Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).

Gouvernement: les forces politiques à l’Elysée pour une réunion de crise avec Macron

Emmanuel Macron s’est résolu à descendre dans l’arène. Les chefs des forces politiques sont arrivés vendredi à l’Elysée pour une réunion convoquée en urgence par le président de la République, au pied du mur pour désigner un Premier ministre face aux vetos croisés.Aucun d’entre eux, ni les dirigeants de la droite et du centre arrivés séparément ni ceux de la gauche arrivés groupés dans la cour d’honneur du palais présidentiel, devant les caméras, n’ont fait de déclaration, alors que l’hypothèse d’une reconduction de Sébastien Lecornu quatre jours après sa démission suscite l’irritation jusque dans le camp du chef de l’Etat.Les téléphones ont bipé autour de 02H00 du matin: Emmanuel Macron a invité les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale, sauf le Rassemblement national et La France insoumise, à 14H30 à l’Elysée.Cette réunion doit être “un moment de responsabilité collective”, s’est borné à commenter laconiquement la présidence plusieurs heures plus tard, semblant dramatiser ce rendez-vous et faire planer la menace d’une dissolution.  Le président n’a pas pris la parole depuis la démission fracassante de Sébastien Lecornu. Une prochaine expression est cependant évoquée par ses proches.Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir, après deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité à l’Assemblée, un accord de non-censure du futur gouvernement.Le scénario qui revenait le plus en force était la reconduction du Premier ministre démissionnaire, un fidèle macroniste qui a pris la lumière depuis son arrivée à Matignon. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, a toutefois prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure, résumant un état d’esprit répandu dans le camp présidentiel. Le chef du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a lui demandé à nouveau à Emmanuel Macron de “partager le pouvoir”.- “Fable” -Si le nom de Jean-Louis Borloo a beaucoup circulé ces dernières heures, il semble peu probable que ce soit le choix final du président. Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’État: repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.En revanche, le scénario d’un Premier ministre de gauche s’éloignait, malgré l’appel à nouveau jeudi soir des chefs de partis socialiste, communiste et écologiste, à “entendre le pays”. “La fable d’un Premier ministre de gauche n’a aucune réalité aujourd’hui”, a moqué vendredi Manuel Bompard (LFI). La gauche hors LFI a prévu de se concerter avant de se rendre à l’Elysée.- Projet de budget prêt -En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget en début de semaine pour que le Parlement dispose bien de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Mais, a précisé Pierre Moscovici sur RMC-BFMTV, ce projet devra bien être celui qui a été envoyé le 2 octobre au Haut conseil des finances publiques, qui l’a “déjà examiné” et a préparé son avis. Il s’agit donc du texte qui a été le détonateur de la crise actuelle avec le vote de défiance de l’Assemblée nationale qui a provoqué la chute de François Bayrou le 8 septembre.”Qui peut imaginer qu’en 48 heures, on peut tout refaire?”, a interrogé Pierre Moscovici. Ce projet de budget “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.La France aura-t-elle un gouvernement dès vendredi ou à défaut ce weekend? Les principaux ministres en place seront-ils reconduits? Remplacés par des ministres techniques?Le Premier ministre démissionnaire souhaite que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui a précipité la chute du gouvernement Lecornu, a indiqué vendredi qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. La veille, il était déjà monté au créneau, refusant la nomination d’un Premier ministre “de gauche” ou “macroniste”. Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites de 2023, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.

Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés sur le chemin du retour

Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur vendredi dans la bande de Gaza, précipitant des milliers de déplacés sur le chemin du retour à travers le territoire palestinien dévasté par deux ans de guerre.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit espérer que son pays pourrait célébrer “un jour de joie nationale” dès lundi soir avec “le retour de tous les otages” retenus à Gaza.Après l’annonce par l’armée israélienne de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09H00 GMT, des milliers de déplacés ont pris la route vers le nord du territoire alors que d’autres sont retournés dans les ruines de leurs maisons à Khan Younès, dans le sud, selon des images de l’AFP.Une file de piétons s’étirait le long de la route al-Rachid près de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, en direction de Gaza-ville.”Lorsque j’ai appris la nouvelle du retrait israélien et que la route serait ouverte, on s’est dirigé immédiatement avec ma famille vers la route al-Rachid pour retourner chez nous”, a déclaré Ahmad Azzam, un déplacé âgé de 35 ans, originaire de Gaza-ville.”Nous rentrons chez nous malgré les destructions, le siège et la douleur. Nous sommes heureux même si nous retournons dans des ruines. Au moins c’est notre terre”, a dit Amir Abou Iyadeh, 32 ans, à Khan Younès.L’armée israélienne a annoncé un repositionnement de ses troupes dans des secteurs de la bande de Gaza assiégée et ravagée par la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.Mais elle a averti que plusieurs zones restaient “extrêmement dangereuses” pour la population civile.Le cessez-le-feu et la libération des otages sont prévus dans le cadre d’un accord conclu jeudi après quatre jours de négociations indirectes en Egypte entre le Hamas et Israël via des médiateurs internationaux dont les Etats-Unis.L’accord, approuvé par le gouvernement israélien, est basé sur un plan annoncé fin septembre par le président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre.- 20 otages vivants -Selon la Défense civile palestinienne, les forces israéliennes se sont retirées de plusieurs zones de Gaza-ville et de parties de Khan Younès.Au cours de cette première étape du retrait, l’armée continuera de contrôler environ 53% de la bande de Gaza, selon le gouvernement israélien.L’armée américaine “a confirmé que les forces israéliennes avaient achevé leur retrait sur la +ligne jaune+” prévue par le plan Trump et “la période de 72 heures pour la libération des otages a commencé”, selon l’émissaire américain Steve Witkoff.Jeudi, M. Trump a affirmé qu’il prévoyait de se rendre dimanche au Moyen-Orient. “Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. Nous prévoyons de partir dimanche.”Sur les 48 otages -47 enlevés durant l’attaque du 7 octobre et un soldat tué en 2014 dont le Hamas détient la dépouille- 20 sont vivants et 28 décédés, a déclaré M. Netanyahu.En échange des otages, Israël doit libérer 250 détenus pour raisons de sécurité, dont de nombreux condamnés, ainsi que 1.700 Palestiniens de Gaza arrêtés depuis octobre 2023. Vendredi, il a publié la liste des 250 prisonniers en question, qui ne comprend aucun des principaux détenus dont le Hamas réclamait la libération, comme Marwan Barghouthi.Au total 251 personnes avaient été enlevées durant l’attaque du 7 octobre et emmenées à Gaza. Des libérations de captifs en échange de prisonniers palestiniens avaient eu lieu lors de précédentes trêves fin 2023 et début 2025.- Divergences -L’accord conclu en Egypte s’intègre dans le plan en 20 points de M. Trump qui prévoit un cessez-le-feu, une libération des otages, un retrait par étapes israélien de Gaza, un désarmement du Hamas et la mise en place d’une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par un comité dirigé par Donald Trump.Il a porté sur la première phase du plan Trump. La deuxième concerne un désarmement du Hamas et l’exil de ses combattants, la poursuite du retrait par étapes d’Israël de Gaza, des points de divergence entre les belligérants.Le Hamas n’a pas réagi à l’appel à son désarmement et réclame le retrait total israélien de Gaza.Un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, a rejeté la création du comité présidé par M. Trump.M. Netanyahu exige le désarmement du mouvement islamiste et a affirmé vouloir maintenir l’armée dans la majorité du territoire palestinien. Du côté israélien, l’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire à Gaza qui a fait, selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils, et provoqué un désastre humanitaire.