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Ukraine: six morts dans des frappes russes, Kiev cible un port pétrolier
De nouvelles attaques nocturnes russes ont fait au moins six morts en Ukraine, ont indiqué dimanche les autorités locales, Kiev ayant de son côté frappé dans la matinée des installations pétrolières dans un port de la mer Noire.En dépit des appels lancés à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre, et des sanctions occidentales, Moscou poursuit ses attaques terrestres sur le front et a relancé ces dernières semaines une campagne de bombardements ciblés sur le système énergétique ukrainien.Dans la nuit de samedi à dimanche, elle a lancé 79 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a affirmé avoir abattu 67 drones.Le président Volodymyr Zelensky a précisé que cinq régions (Dnipropetrovsk, Zaporijjia, Kharkiv, Tcherniguiv et Odessa) avaient été touchées.- 6 morts dont deux enfants -Selon les autorités locales, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et deux autres dans celle d’Odessa (sud). Une quinzaine de blessés ont également été recensés.Les enfants tués étaient deux garçons âgés de 11 et 14 ans, a précisé le médiateur ukrainien pour les droits humains Dmytro Loubinets.Selon Volodymyr Zelensky, pendant la semaine écoulée, l’armée russe a attaqué l’Ukraine avec près de 1.500 drones, 1.170 bombes aériennes et plus de 70 missiles.Il a accusé Moscou de vouloir s’en prendre “principalement” à la population civile. Moscou assure ne viser que des cibles militaires.Les troupes russes attaquent chaque hiver depuis 2022 les infrastructures électriques ukrainiennes, contraignant le pays à des restrictions et à importer de l’énergie. Dans ce contexte, M. Zelensky a annoncé dimanche que Kiev avait “renforcé” ses systèmes de défense antiaériens Patriot, de fabrication américaine, grâce à l’aide de l’Allemagne.Début août, Berlin avait annoncé la livraison prochaine de deux batteries supplémentaires Patriot à l’Ukraine — en plus de trois autres déjà livrées à Kiev par l’Allemagne depuis février 2022 — et l’envoi de composants de ces systèmes “au cours des deux à trois prochains mois”.- Attaque d’un terminal pétrolier -En riposte aux bombardements russes, Kiev mène des frappes de drones en Russie, en visant en particulier les infrastructures pétrolières et gazières pour tenter d’affaiblir ce secteur qui finance l’effort de guerre du Kremlin.Une attaque de drone ukrainien tôt dimanche contre le port russe de Touapsé, sur la mer Noire, a endommagé deux navires et les infrastructures d’un terminal pétrolier, ont indiqué les autorités locales.Selon cette source, l’attaque a déclenché des incendies qui ont été maîtrisés par les pompiers.Une source anonyme au sein du service de sécurité ukrainien (SBU) a affirmé à l’AFP que cinq frappes de drones avaient été effectuées sur le site, causant notamment l’incendie d’un pétrolier.Pour sa part, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu 164 drones ukrainiens pendant la nuit au-dessus de plusieurs régions de Russie.- Forces spéciales à Pokrovsk-Parallèlement, l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit depuis des mois ses attaques sur le front et gagne lentement du terrain dans certains secteurs, en dépit de lourdes pertes.Dans la région de Donetsk (est), que le Kremlin cherche à conquérir en priorité, elle a fortement accru sa pression ces derniers jours sur le bastion de Pokrovsk.L’armée ukrainienne a affirmé samedi qu’une opération “complexe” impliquant des forces spéciales était en cours pour chasser les soldats russes infiltrés dans cette ville.Dans son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche soir qu’il y avait eu des “résultats” concernant “la destruction des occupants” dans le secteur de Pokrovsk, sans fournir plus de détails.Plus tôt, l’armée russe, dans son compte-rendu quotidien, a, elle, affirmé que “la destruction” de troupes ukrainiennes se poursuivait à Pokrovsk, notamment dans le quartier de la gare en centre-ville.Des observateurs militaires craignent que l’agglomération de Pokrovsk-Myrnograd, qui comptait 100.000 habitants avant le début de l’invasion en 2022, ne soit prochainement encerclée et tombe sous le contrôle de la Russie.Depuis 2023, Moscou a conquis plusieurs bastions ukrainiens dans la région (Bakhmout, Avdiïvka, Vougledar) après de longs mois de combats meurtriers qui ont réduit ces cités à l’état de ruines.
Sacré au Masters 1000 de Paris, Sinner reprend place sur le trône de N.1
Sacré dimanche pour la première fois au Masters 1000 Paris en dominant Felix Auger-Aliassime 6-4, 7-6 (7/4), Jannik Sinner retrouvera lundi son fauteuil de N.1 mondial, près de deux mois après l’avoir cédé à son grand rival Carlos Alcaraz après la finale de l’US Open.L’Italien de 24 ans aura toutefois du mal à terminer l’année au sommet du classement ATP: vainqueur des Finales ATP en 2024, il aura davantage de points à défendre au Masters de Turin qu’Alcaraz, éliminé dès son entrée en lice à Paris. “Ca ne dépend pas de moi. Avant chaque tournoi, chaque match, j’essaie de livrer la meilleure prestation possible sur le court et ensuite, arrive ce qui doit arriver. A Turin, j’essaierai de jouer mon meilleur tennis et si ça ne doit pas se produire (terminer l’année N.1 mondial, NDLR), ça ne se produira pas”, a estimé Sinner en conférence de presse. Avec un cinquième titre en 2025, l’Italien a vécu une saison contrastée, faite de hauts comme ses titres à l’Open d’Australie et Wimbledon mais aussi de bas, comme sa suspension de trois mois après des contrôles positifs à un anabolisant, ou ses abandons aux Masters 1000 de Cincinnati et Shanghai. Pour la première édition du Masters 1000 de Paris à La Défense Arena, après 40 ans à Bercy, le droitier italien réalise son meilleur parcours dans la capitale française (huitièmes de finale en 2023).Le premier Italien à s’imposer dans le tournoi n’a cédé aucun set de la semaine, où la surface (dur indoor) a mis en valeur ses retours foudroyants, particulièrement en coup droit.”En règle générale, tu apprends davantage de tes défaites, puisqu’elles te font réfléchir un peu plus. Mais j’ai l’impression d’avoir beaucoup appris cette semaine, notamment à bien mieux comprendre mon corps”, a expliqué l’Italien, affirmant avoir “souffert” lors de certains matches. Avant la finale, Auger-Aliassime menait trois victoires à deux dans ses duels avec Sinner, mais il a remporté l’une des confrontations en raison d’un forfait de l’Italien et ne l’a plus battu à la régulière depuis 2022.Et dimanche, l’Italien a terminé son tournoi comme il l’a commencé, imposant un rythme d’enfer au Canadien de 25 ans avec un break d’entrée sous les yeux du footballeur du Paris SG Désiré Doué. – Auger-Aliassime a résisté, en vain -Contraint dès les premières minutes à prendre plus de risques, “FAA” a crânement joué sa partition mais malgré sa défense héroïque et ses services surpuissants, Sinner a tout renvoyé et conclu la manche d’un coup droit croisé au filet en 44 minutes. “Il est fort partout, il fait tout bien, c’est un peu un lance-balle. Même parfois quand je fais des smashes, des volées, finalement, il reste tellement équilibré et tranquille en défense”, a résumé le Canadien. “Allez Felix”, se sont pris à espérer de nombreux spectateurs sur chaque coup gagnant d’Auger-Aliassime dans le deuxième set, moins nerveux et plus juste. Le Canadien a tenu la dragée haute à Sinner, poussant le quadruple lauréat en Grand Chelem jusqu’au tie-break. “Confiant” après avoir remporté des tie-breaks en salle récemment, le Montréalais a mal maîtrisé un coup droit à 2/2, donnant à Sinner un mini-break d’avance, fatal à FAA incapable de revenir sur l’Italien, finalement vainqueur en 1H52.Si Sinner n’a concédé aucune balle de break en finale, Auger-Aliassime n’a pas démérité en offrant une résistance rare au nouveau N.1 mondial, qui lui a sobrement dit “bravo” au moment de saluer son adversaire à l’issue du match. “C’était un match de très haute qualité, il servait incroyablement bien”, s’est enthousiasmé l’Italien. Le natif de la région germanophone du Haut-Adige (nord-est de l’Italie) a reçu “L’Arbre de Fanti”, le trophée réservé au vainqueur du simple, des mains de Yannick Noah, dernier vainqueur français chez les hommes d’un tournoi du Grand Chelem (Roland Garros en 1983). Dans la course au Masters, sept tickets ont déjà été attribués. En atteignant la finale à Paris, Auger-Aliassime est passé huitième à la Race mais restera jusqu’au bout sous la menace de Lorenzo Musetti, juste derrière à 160 points. L’Italien s’est inscrit à la dernière minute au tournoi ATP 250 d’Athènes (2-8 novembre) tandis que le Canadien, qui devait disputer en parallèle le 250 de Metz, a finalement annoncé dimanche soir son retrait. “Je ne vais pas faire les mêmes erreurs que par le passé. Mon physique et ma santé physiques sont vraiment ma priorité, au-dessus d’une qualification. Si je me qualifie (au Masters), tant mieux. Sinon, Lorenzo (Musetti) méritera sa place”, a estimé Auger-Aliassime.
Battus et insultés, des rescapés racontent leur détention au Darfour
“Ils nous traitaient comme des esclaves”, raconte Hussein, rescapé de geôles improvisées où sont détenues des centaines de personnes par les paramilitaires soudanais des FSR qui ont pris le contrôle de la grande ville d’El-Facher. Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR) ont pris le 26 octobre ce dernier verrou stratégique qui …
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Soudan: le pape dénonce les “souffrances inacceptables” de la population
Le pape Léon XIV a réitéré dimanche son appel à un cessez-le-feu et à “l’ouverture urgente de corridors humanitaires” au Soudan, en proie à une guerre civile sanglante, dénonçant les “souffrances inacceptables” endurées par une population “déjà épuisée par de longs mois de conflits”.”C’est avec une profonde tristesse que je suis les nouvelles tragiques qui …
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Israël menace d’intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban
Israël a menacé dimanche d’intensifier ses attaques au Liban contre le Hezbollah, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé de tenter de se “réarmer”, exhortant Beyrouth à tenir ses engagements de le désarmer. Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le mouvement pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions libanais du …
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Ce que l’on sait de l’attaque à l’arme blanche qui a fait au moins dix blessés dans un train en Angleterre
La police britannique a affirmé dimanche ne pas avoir d’indication “à ce stade” d’un acte “terroriste” concernant l’attaque à l’arme blanche qui a fait au moins 10 blessés dans un train dans l’est de l’Angleterre, et pour lequel elle a arrêté deux suspects britanniques.Voici les principaux éléments connus.- Le déroulement de l’attaque -L’attaque s’est produite dans un train parti à 18H25 (locales et GMT) de Doncaster (nord de l’Angleterre) vers la gare londonienne de King’s Cross. La police a été alertée d’un incident à bord vers 19H40, et est intervenue en gare de Huntingdon, située près de Cambridge, à environ 120 kilomètres au nord de Londres.La British Transport Police (BTP) a indiqué que des agents de la police locale sont “montés à bord” et “ont arrêté deux personnes”. Le tout dans un délai de huit minutes. Le secrétaire général du syndicat des transports RMT, Eddie Dempsey a affirmé dimanche que le personnel du train avait “dévié” sa route pour permettre à la police et aux secours d’intervenir.Dix personnes ont été hospitalisées, dont neuf dans un état très grave.Dimanche matin, quatre ont quitté l’hôpital, et le pronostic vital de deux autres reste engagé, a indiqué un responsable de la BTP, le superintendant John Loveless, lors d’un point presse.Selon un passager cité par Sky News, les policiers ont utilisé un pistolet à impulsion électrique sur le quai pour maîtriser un homme armé d’un grand couteau. Le roi Charles III s’est dit dimanche “absolument horrifié et choqué” par cette attaque.La veille le Premier ministre Keir Starmer avait qualifié l’incident d'”extrêmement préoccupant”. – “Du sang partout” -Un témoin cité par plusieurs médias a indiqué avoir vu un homme courir dans le wagon, le bras ensanglanté, en criant: “Ils ont un couteau!”. Un autre a rapporté avoir vu “du sang partout”.Olly Foster, cité par la BBC, a raconté avoir d’abord cru à une plaisanterie liée à Halloween lorsqu’il a entendu des passagers crier “Fuyez! Il y a un type qui poignarde tout le monde”.Il a décrit des sièges couverts de sang et un passager tentant de protéger une fillette lors de l’incident qui “semblait ne jamais devoir se terminer”.- Deux personnes interpellées -Le responsable de la BTP John Loveless a rappelé dimanche que les services antiterroristes collaborent à l’enquête, mais qu'”à ce stade, rien ne suggère qu’il s’agit d’un incident terroriste”. Les deux hommes arrêtés pour “suspicion de tentative de meurtre” sont “un homme noir de 32 ans, de nationalité britannique, et d’un homme de 35 ans, de nationalité britannique et d’origine caribéenne”, tous deux “nés au Royaume-Uni”, a-t-il ajouté.Le directeur général de la compagnie ferroviaire LNER, David Horne, s’est dit “profondément choqué” par le drame. Le ministre des Transports, Heidi Alexander, a assuré qu’une “forte présence” policière était déployée dans les gares du pays. Elle sera maintenue pendant plusieurs jours, a précisé une source gouvernementale à l’agence PA.”Je me suis sentie un peu stressée aujourd’hui parce que nous avons pris exactement le même trajet que celui où a eu lieu l’incident hier soir”, a témoigné auprès de l’AFP Georgia Johnson, trentenaire rencontrée à la gare de King’s Cross à Londres.- Hausse des violences à l’arme blanche -En Angleterre et au Pays de Galles, où la législation sur les armes à feu est très stricte, les violences à l’arme blanche ont fortement augmenté ces quinze dernières années, selon des chiffres officiels. Le Premier ministre a qualifié par le passé la situation de “crise nationale” et son gouvernement a durci l’accès à ces armes.Cette attaque intervient un mois après celle au couteau contre une synagogue au nord de Manchester, où deux personnes avaient été tuées, l’une d’une balle tirée par la police intervenue sur les lieux.A l’été 2024, un jeune Britannique d’origine rwandaise avait tué trois fillettes à l’arme blanche dans un cours de danse à Southport dans le nord de l’Angleterre. Dix autres personnes, dont huit enfants, avaient été blessées.Et un réfugié afghan de 22 ans a été inculpé cette semaine après une attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés lundi près de Londres.
Battus et insultés, des rescapés racontent leur détention au Darfour
“Ils nous traitaient comme des esclaves”, raconte Hussein, rescapé de geôles improvisées où sont détenues des centaines de personnes par les paramilitaires soudanais des FSR qui ont pris le contrôle de la grande ville d’El-Facher. Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR) ont pris le 26 octobre ce dernier verrou stratégique qui échappait à leur contrôle au Darfour, vaste région de l’ouest du Soudan à la superficie comparable à celle de la France métropolitaine.Depuis, les informations et les témoignages se multiplient sur les exécutions, les pillages, les violences à caractère sexuelle, les attaques contre des humanitaires dans et autour de cette ville du nord du Darfour.Au point où le chef de la diplomatique allemande Johann Wadephul a qualifié ce weekend d'”absolument apocalyptique” la situation sur place, où les télécommunications restent largement perturbées.Des témoins néanmoins joints par l’AFP ont fait état de centaines de jeunes hommes arrêtés par les FSR à El-Facher et ses environs. C’est le cas de Hussein, arrêté avec environ 200 personnes par les FSR à Garni, un hameau situé à 25 km au nord-ouest d’El-Facher.”Ils nous ont rassemblés et emmenés dans un secteur à proximité. Là, ils nous ont enfermés dans une école. Au bout de quatre jours, certains ont été libérés. Mais chaque jour, ils amenaient de nouvelles personnes”, témoigne-t-il en requérant l’anonymat pour des raisons de sécurité. Dans cette prison improvisée dans une école, les détenus étaient battus, insultés et ne recevaient qu’un repas par jour, dit-il. “Ils nous frappaient avec des bâtons et nous traitaient comme des esclaves”.- “Le prix de ma vie” -Au total, plus de 65.000 civils ont réussi à fuir El-Facher, dont environ 5.000 à Tawila, ville située 70 km à l’ouest, selon l’ONU estimant que des dizaines de milliers de personnes restent encore piégées.”Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (…) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?” s’inquiète Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d’urgence chez Médecins sans Frontières (MSF). “D’après ce que disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu’effrayante, est qu’elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu’elles tentent de fuir”, ajoute-t-il.Des images satellites analysées vendredi par le Laboratoire de recherche humanitaire de l’université Yale suggèrent d’ailleurs des personnes déplacées vers Garni. Abbas al-Sadek, un professeur à l’université d’El-Facher, faisait partie des personnes détenues sur place, selon un proche qui aussi requis l’anonymat. Peu avant sa disparition l’universitaire lui avait envoyé une vidéo dans laquelle il le suppliait de lui transférer 900 dollars USD sur un compte bancaire. “Cette somme est le prix de ma vie”, déclare, dans cette vidéo visionnée par l’AFP, M. Sadek qui a été libéré après paiement dans ce cas apparent d’enlèvement pour rançon. – “Chacun cherche un proche” -Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, qui contrôle le nord et l’est du pays, dont les villes de Port-Soudan et Khartoum, et les FSR de Mohamed Daglo, désormais maîtres du Darfour (ouest).Cette guerre fait craindre une nouvelle partition du pays, déjà amputé en 2011 par l’indépendance du Soudan du Sud, et des violences à caractère ethnique comme dans le conflit au Darfour du début des années 2000.D’autant que les paramilitaires des FSR sont eux-mêmes issus des milices arabes Janjawids mobilisées à l’époque par le gouvernement central pour mater des mouvements rebelles du Darfour dont les chefs étaient des tribus non arabes Four, Massalit ou Zaghawa.Une semaine après la prise d’El-Facher par les FSR, de nombreuses personnes sont toujours portées disparues. “Chacun cherche un proche”, résume Sylvain Pénicaud, coordinateur des opérations de MSF à Tawila.”Le plus terrifiant, c’est d’entendre comment des gens étaient traqués alors qu’ils fuyaient pour sauver leur vie ou attaqués simplement parce qu’ils étaient Noirs”.- “Mort ou vivant” – Zahra, une mère de cinq enfants qui s’est réfugiée à Tawila, a dit à l’AFP que les RSF ont enlevé ses deux fils, âgés de 16 et 20 ans. “Ils ont relâché le plus jeune, mais je ne sais pas si Mohammed (le plus vieux) est mort ou vivant”, témoigne-t-elle.Sur la route près de Garni, Mohammed, un père de quatre enfants, a dit “avoir vu les cadavres et des blessés abandonnés sur place car leurs familles n’étaient plus en mesure de les porter”. “Les RSF nous ont dépouillés et ont arrêté les jeunes hommes qui voyageaient avec nous. Nous ne savons pas ce qu’ils sont devenus”, raconte-t-il.Adam, un autre rescapé, a dit avoir été arrêté avec ses fils de 17 et 21 ans à Garni par des RSF qui l’ont accusé d’être un soldat, donc de combattre pour les forces rivales du général Burhane: “ils ont tué mes fils sous mes yeux”.







