AFP World

Face aux canicules, le combat des Amérindiens Navajo pour l’électricité et la clim

En plein désert, à environ deux heures de route du Grand Canyon, des ouvriers plantent des poteaux électriques dans la terre orange et bricolent par 38°C pour faire courir des câbles jusqu’à la maison de Christine Shorty.Grâce à leur générosité, cette Amérindienne de la Nation Navajo va enfin pouvoir être raccordée à l’électricité. Un luxe dans cette région de l’Ouest où plus de 10.000 familles sont encore privées de courant, et donc de climatisation, pourtant largement répandue aux Etats-Unis.”C’est le changement climatique, il fait de plus en plus chaud”, soupire la retraitée. “Ce serait plus facile pour nous avec un ventilateur et peut-être la climatisation. Et nous attendons cela avec impatience.”En 70 ans, cette femme placide a vu son hameau isolé de Tonalea, en Arizona, changer de manière drastique. L’été, les pluies de mousson sont beaucoup plus rares et les températures peuvent atteindre 40°C, ce qui était auparavant impensable sur ce plateau à 1.730 mètres d’altitude. Les lacs saisonniers du coin disparaissent et, certaines années, le bétail meurt de soif.Comme beaucoup, Mme Shorty a un groupe électrogène et des petits panneaux solaires pour alimenter un réfrigérateur, faire la cuisine ou regarder la télé. Mais leur puissance reste limitée et elle doit souvent choisir quel appareil brancher.Avoir du courant continu, “c’est un grand changement, ça va vraiment me faciliter la vie”, murmure-t-elle à l’AFP. – “Région négligée” -La plupart des Etats-Unis ont été électrifiés dans les années 1930, grâce au “New Deal” du président Franklin Roosevelt. Mais dans la Nation Navajo, qui s’étend sur l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah, les premiers efforts ont démarré seulement dans les années 1960 et les lignes restent encore insuffisantes.”Cette région a été négligée”, résume Deenise Becenti, de la Navajo Tribal Utility Authority (NTUA), agence qui gère les infrastructures de la réserve. “Cela surprend beaucoup de gens. Ils se demandent pourquoi il existe des situations dignes du tiers-monde ici aux Etats-Unis.”Pour combler le retard, le gouvernement semi-autonome de la réserve a lancé en 2019 le projet “Light Up Navajo”. Grâce à ce partenariat humanitaire, des compagnies d’électricité de tout le pays envoient leurs employés effectuer gratuitement des travaux pendant une dizaine de semaines par an. La réserve, qui manque de ressources et où le taux de chômage est plusieurs fois supérieur à la moyenne américaine, accélère ainsi ses efforts d’électrification. Depuis 2019, le courant a été acheminé vers 5.000 familles, dont presque 1.000 grâce à “Light Up Navajo”, selon Mme Becenti.Face au réchauffement climatique, “beaucoup de familles sont en mode survie”, constate-t-elle. Elbert Yazzie a perdu un membre de sa belle-famille à cause d’une attaque causée par la chaleur. A 54 ans, sa caravane se transforme en fournaise l’été et il s’inquiète pour sa compagne, diabétique comme lui. Car en Arizona, les canicules ont fait des centaines de morts ces dernières années.- “Encore en colère” -Plus jeune, “j’aimais la chaleur”, se souvient-il. “Mais quand on vieillit, le corps ne la supporte plus, surtout si on a des problèmes de santé.”Depuis qu’il a été raccordé à l’électricité il y a deux semaines, il s’est construit un rafraîchisseur d’air avec système de refroidissement à eau, en récupérant trois appareils cassés dans une décharge.”Maintenant, nous pouvons allumer la clim quand nous le voulons”, savoure-t-il. “Nous n’avons plus besoin d’aller chez les autres pour nous rafraîchir, nous pouvons rester chez nous, nous détendre, regarder la télévision, etc.”Sans financements supplémentaires de la part du gouvernement américain, raccorder les 10.000 familles Navajo sans électricité pourrait prendre encore 20 ans, selon Mme Becenti.Un horizon beaucoup trop long au goût de Gilberta Cortes, qui n’ose plus laisser ses enfants jouer dehors l’été, sous peine qu’ils saignent du nez.Un poteau électrique vient d’être planté devant sa maison et une ligne doit être étendue jusque chez elle dans quelques mois. Mais à 42 ans, cette Amérindienne a connu trop de faux espoirs pour être sereine.”Ma mère et mon père avaient une vingtaine d’années lorsqu’on leur a promis l’électricité, mais rien ne s’est concrétisé depuis”, rappelle-t-elle. “Je suis encore en colère.”

Les négociations commerciales viennent tester l’image de faiseur d’accord de Donald Trump

Un “dealmaker”, capable de décrocher les accords les plus inattendus: telle est l’image sur laquelle Donald Trump a en partie construit sa réputation politique, mais que les négociations sur les droits de douane pourraient venir écorner si elles n’aboutissent pas.En se lançant dans une stratégie agressive de surtaxes punitives, le président américain souhaitait mettre suffisamment de pression sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis pour leur imposer d’acheter plus de produits américains.L’objectif annoncé par son équipe était de “90 accords en 90 jours”, la durée de la pause prévue après l’annonce des droits de douane “réciproques” annoncés début avril. Mais pour l’heure, seuls deux accords ont été signés.Une situation qui a poussé le président américain à reporter au 1er août l’entrée en vigueur des surtaxes douanières, soit un deuxième recul après l’annonce du 2 avril, relançant la théorie “TACO”, pour “Trump always chickens out” (“Trump se dégonfle toujours”), prisée par Wall Street.Une théorie qui a suscité l’ire de Donald Trump, qui a assuré mardi que la date d’entrée en vigueur avait toujours été prévue en août.”Je n’ai fait aucun changement, au mieux une clarification”, a-t-il déclaré durant un conseil des ministres.Pour donner plus de corps à ses déclarations, le président américain a envoyé cette semaine une vingtaine de lettres, notamment à l’Union européenne, au Canada et au Mexique, annonçant les droits de douane désormais appliqués à leurs produits.Des missives qui, selon Inu Manak, chercheuse en politique commerciale pour le Conseil des relations internationales (CFR), “sont la manière choisie par Trump de combattre cette théorie”.Donald Trump “veut montrer qu’il ne se contente pas de repousser le problème sans arrêt mais qu’il s’agit d’une stratégie. Et il est frustré de ne pas voir une série d’accords se préciser”, détaille-t-elle auprès de l’AFP.- “Politiquement compliquée” -“Son discours a évolué de +cela ne coûtera rien, les autres pays paieront+ à +il y aura un coût à court terme mais des gains à long terme+, ce qui vient le placer dans une situation politiquement compliquée”, juge William Reinsch, chercheur pour le Centre des études stratégiques et internationales (CSIS).Donald Trump a répété à plusieurs reprises que les pays étrangers allaient assurer le coût des droits de douane, alors que les entreprises américaines sont celles qui, en réalité, le prennent en charge.”Dans l’esprit des gens, les droits de douane font mal” mais “les accords seront positifs”, souligne M. Reinsch.Et, si l’objectif de 90 accords n’était pas réaliste, “il est clair que trois accords (avec le Royaume-Uni, le Vietnam et la Chine ndlr), et un seul texte rendu public (Royaume-Uni) est trop peu”, juge William Reinsch.- Détourner l’attention -En parallèle, M. Trump a annoncé une nouvelle surtaxe, sur le cuivre cette fois, qui sera en vigueur le 1er août. Par ailleurs, le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a assuré que les procédures devant conduire à la mise en place de droits de douane sur les produits pharmaceutiques et semiconducteurs devraient se conclure “à la fin du mois”.Un timing qui “ne doit rien au hasard car cela vient confirmer la date du 1er août, renforçant son effet et détournant l’attention sur l’absence d’accords signés entretemps”, souligne Inu Manak.Pour les analystes, les soutiens au président américain ne prêteront pas attention aux discussions commerciales, à moins que les droits de douane ne deviennent effectifs et renforcent l’inflation.”La politique commerciale n’est pas une priorité pour l’électeur moyen”, rappelle Emily Benson, cheffe stratégiste pour Minerva Technology Future, pour qui la Maison Blanche pourrait parfaitement présenter des discussions en cours comme des accords commerciaux début août si nécessaire.Et elle, la volonté du gouvernement de relocaliser et de renforcer l’industrie de la défense signifie qu’il accepte d’assumer le coût politique nécessaire pour atteindre ces objectifs.Mais l’administration est sur une ligne de crête: “si M. Trump rend les droits de douane effectifs en août, les électeurs le remarqueront et on peut s’attendre à une réaction négative des marchés qui ne passera pas inaperçue” prévient Inu Manak.

En Irlande du Nord, les pièces rouillées dispersées par les touristes menacent la Chaussée des Géants

Les visiteurs de la Chaussée des Géants, célèbre site touristique naturel sur la côte nord-irlandaise, sont priés d’arrêter de glisser des pièces de monnaie entre les pierres, une superstition qui engendre d’importants dégâts.Pour attirer “l’amour ou la chance”, les touristes ont coincé des milliers de pièces entre les rochers et dans les fissures du site depuis des décennies, explique à l’AFP Cliff Henry, qui veille sur le site pour le National Trust, organisme de gestion de nombreux lieux du patrimoine britannique.La Chaussée des Géants, une formation volcanique spectaculaire qui attire près d’un million de touristes chaque année, est composée d’environ 40.000 colonnes verticales de lave refroidie, juxtaposées sur le littoral, qui donnent l’impression d’une chaussée pavée plongeant dans la mer.Selon les géologues, ce phénomène naturel a été créé par une coulée de lave basaltique il y a 60 millions d’années, avant d’être sujet à l’érosion avec le passage des vagues.La légende raconte que cette chaussée a été créée par le géant irlandais Finn McCool, et qu’elle est dotée de pouvoirs magiques. Le site a été classé en 1986 au patrimoine mondial de l’UNESCO.Cependant, les pièces laissées par les visiteurs rouillent très vite, laissant des traces brunes “disgracieuses”, et se dilatent jusqu’à parfois tripler de taille, écaillant la roche, souligne Cliff Henry en inspectant les colonnes.”Il y a beaucoup d’euros et de pennies, mais aussi des pièces du monde entier, presque toutes les devises imaginables”, déclare-t-il en retirant délicatement un centime américain avec une clé.- “Bouleversé” -Un rapport publié en 2021 par l’agence gouvernementale British Geological Survey a confirmé que ces pièces “causent de sérieux dégâts au site et que nous devons agir”, souligne Cliff Henry.Des panneaux ont été installés tout autour de la Chaussée des Géants pour demander aux touristes de “ne laisser aucune trace” de leur passage.Et les guides touristiques, comme Joan Kennedy, ont désormais la mission de dire gentiment, mais fermement aux touristes de garder leurs pièces dans leurs porte-monnaies.”Une fois qu’un visiteur commence à le faire, tous les autres s’y mettent à leur tour”, déplore la guide.Robert Lewis, un touriste américain de 75 ans, se dit “bouleversé” par les dégâts sur le site.Le National Trust et l’organisation Causeway Coast & Glens Heritage Trust ont mené des test pour voir si des tailleurs de pierre pouvaient retirer les pièces sans causer plus de dommages, qui se sont avérés concluants, rapporte M. Henry. Le coût du retrait de l’ensemble des pièces est évalué à 30.000 livres (environ 34.800 euros).”Si nous parvenons à toutes les enlever, cela améliorera la situation et, espérons-le, incitera les gens à ne plus en laisser aucune” sur le site, souligne Cliff Henry.”Nous savons que les visiteurs chérissent la Chaussée des Géants, et que beaucoup ont tissé avec elle des liens personnels profonds, donc nous voulons que cette merveille naturelle continue d’exister pour les générations futures”, conclu-t-il.

Gaza: la Défense civile annonce près de 30 morts, les négociations piétinent

La Défense civile locale a fait état d’au moins 29 morts samedi dans de nouvelles frappes israéliennes dans la bande de Gaza, à l’heure où les négociations indirectes pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas piétinent.Les deux belligérants s’accusent mutuellement d’enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha via les médiateurs internationaux -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, pour mettre fin à une guerre dévastatrice à Gaza.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.Sept agences onusiennes ont averti samedi dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Dans la bande de Gaza assiégée, la Défense civile a fait état d’au moins 27 Palestiniens dont des enfants tués dans des frappes israéliennes avant l’aube et tôt le matin.Selon le porte-parole de cette organisation de premiers secours, huit Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués dans des frappes nocturne contre des habitations à Gaza-ville (nord).Dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), 10 personnes ont péri dans une frappe, a-t-il ajouté. Huit Palestiniens ont été tués tôt le matin près d’un point de distribution d’eau potable également à Nousseirat. Trois autres ont péri dans un raid contre le camp de déplacés d’Al-Mawassi (sud), selon lui.- “Déplacement forcé” -L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a dit examiner ces informations.Tous les jours, la Défense civile rapporte des morts dans les bombardements israéliens sur le territoire. Des images de l’AFP montrent quasi quotidiennement des dépouilles dont celles d’enfants transportées dans des hôpitaux de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël qui assiège Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes dans le territoire palestinien, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.Samedi, une source palestinienne proche des pourparlers a dit que le Hamas rejetait “totalement” un plan d’Israël qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés”, a-t-elle dit à l’AFP, en mettant en cause “l’insistance d’Israël” sur ce plan.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source.- “Fenêtre d’opportunité” -Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a rétorqué un responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.Le responsable a accusé le Hamas de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi.

Gaza: la Défense civile annonce près de 30 morts, les négociations piétinent

La Défense civile locale a fait état d’au moins 29 morts samedi dans de nouvelles frappes israéliennes dans la bande de Gaza, à l’heure où les négociations indirectes pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas piétinent.Les deux belligérants s’accusent mutuellement d’enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha via les médiateurs internationaux -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, pour mettre fin à une guerre dévastatrice à Gaza.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.Sept agences onusiennes ont averti samedi dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Dans la bande de Gaza assiégée, la Défense civile a fait état d’au moins 27 Palestiniens dont des enfants tués dans des frappes israéliennes avant l’aube et tôt le matin.Selon le porte-parole de cette organisation de premiers secours, huit Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués dans des frappes nocturne contre des habitations à Gaza-ville (nord).Dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), 10 personnes ont péri dans une frappe, a-t-il ajouté. Huit Palestiniens ont été tués tôt le matin près d’un point de distribution d’eau potable également à Nousseirat. Trois autres ont péri dans un raid contre le camp de déplacés d’Al-Mawassi (sud), selon lui.- “Déplacement forcé” -L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a dit examiner ces informations.Tous les jours, la Défense civile rapporte des morts dans les bombardements israéliens sur le territoire. Des images de l’AFP montrent quasi quotidiennement des dépouilles dont celles d’enfants transportées dans des hôpitaux de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël qui assiège Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes dans le territoire palestinien, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.Samedi, une source palestinienne proche des pourparlers a dit que le Hamas rejetait “totalement” un plan d’Israël qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés”, a-t-elle dit à l’AFP, en mettant en cause “l’insistance d’Israël” sur ce plan.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source.- “Fenêtre d’opportunité” -Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a rétorqué un responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.Le responsable a accusé le Hamas de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi.

Los Angeles: un ouvrier agricole blessé dans une descente de la police de l’immigration est décédé

Un ouvrier agricole grièvement blessé lors d’une descente de la police de l’immigration dans des fermes légales de cannabis, cette semaine près de Los Angeles, est mort, a annoncé sa famille samedi. Lors des raids de jeudi, menés dans le cadre de la campagne de répression de l’immigration illégale lancée par l’administration de Donald Trump, quelque 200 personnes avaient été arrêtées et des affrontement ont opposé agents et manifestants.La famille de l’ouvrier avait lancé une page sur la plateforme de collecte de fonds GoFundMe, pour soutenir ses proches au Mexique. Samedi, cette page a publié une mise à jour pour annoncer que l’ouvrier, Jaime Alanis, était “décédé”.Lors de l’opération de police qui a eu lieu dans le comté de Ventura, à un peu plus d’une heure de route de Los Angeles, l’homme avait été pourchassé par les agents de l’immigration, a indiqué la famille. “Mon oncle Jaime était juste un agriculteur innocent et travailleur”, a écrit un membre de sa famille sur la page de collecte de fonds. “Il a été poursuivi par des agents de la police de l’immigration, et on nous a dit qu’il était tombé de 30 pieds (9 mètres)”, précise-t-il en décrivant ses blessures comme “catastrophiques”.L’ouvrier “n’a jamais été détenu” par les policiers, avait assuré précédemment à l’AFP Tricia McLaughlin, une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure.”Bien qu’il n’était pas poursuivi par les forces de l’ordre, cet homme a grimpé sur le toit d’une serre et a fait une chute de neuf mètres”, a-t-elle ajouté, en précisant que les policiers “ont immédiatement appelé une ambulance”.Selon le ministère, 200 migrants sans papiers ont été arrêtés lors des descentes dans les localités de Carpinteria et Camarillo jeudi, et 10 enfants ont été sauvé “d’une exploitation potentielle, du travail forcé et du trafic d’êtres humains”.Le société Glass House Brands, propriétaire des fermes, a déclaré dans un communiqué n’avoir “jamais sciemment enfreint les pratiques d’embauche applicables et ne pas employer de mineurs”. Le ministère a déclaré que plus de 500 “émeutiers” avaient tenté de perturber l’opération et que quatre citoyens américains sont accusés d’avoir agressé ou résisté aux agents.Les images des médias locaux ont montré des agents de l’immigration masqués, en tenue anti-émeutes, disperser des dizaines de protestataires avec du gaz lacrymogène, et certains manifestants jeter des projectiles sur les voitures de police.Vendredi soir, Donald Trump a ordonné, sur sa plateforme Truth Social, à tout agent fédéral “qui serait victime de jets de pierres, de briques ou de toute autre forme d’agression, d’arrêter leur voiture et d’arrêter ces RACLURES, en utilisant tous les moyens nécessaires pour y parvenir.”Sur place, Aaron Fuentes, un superviseur qui travaille pour Glass House depuis deux ans, a raconté avoir vu des dizaines de fourgons de la police de l’immigration débarquer jeudi.”Ils ont identifié les personnes pour vérifier si elles avaient des papiers ou non, puis ils les ont fait monter une par une dans les camionnettes”, a-t-il expliqué. “Je n’ai pas vu toute l’opération, mais il y a eu de la violence, des mauvais traitements”.Cette descente risque de raviver les tensions, un mois après les manifestations à Los Angeles contre la politique migratoire de Donald Trump, qui ont parfois dégénéré en violences. 

Foot: Paris à la conquête du monde, sous les yeux de Trump

Après avoir dominé l’Europe, le PSG va tenter d’étendre son hégémonie sur la planète et marquer encore un peu plus l’histoire en remportant la première édition remodelée du Mondial des clubs face à Chelsea, sous les yeux de Donald Trump, dimanche.Le match entre Parisiens et Londoniens au MetLife Stadium sera l’épilogue d’un tournoi très controversé, accusé d’alourdir un calendrier international surchargé, et qui n’a pas totalement fait taire les critiques au terme d’un mois de compétition.Entre la fatigue de joueurs pas tous motivés par l’enjeu, la chaleur accablante, les suspensions de rencontres pour prévenir les orages et les affluences parfois très modestes constatées dans certains stades, les doutes sur la crédibilité et la pertinence de cette épreuve à 32 équipes n’ont pas tous été levés. Le bilan est donc mitigé, même si le président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino, qui a porté ce projet en mettant notamment sur la table une dotation d’un milliard de dollars (environ 855 millions d’euros), s’est montré très enthousiaste samedi.”L’âge d’or du football de clubs a commencé. On peut dire avec certitude que cette Coupe du monde des clubs a été un énorme succès. C’est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde. Nous avons créé quelque chose de nouveau, quelque chose qui est là pour durer, quelque chose qui transforme le paysage”, a-t-il affirmé avec emphase, ajoutant que le tournoi avait généré “près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d’euros) de revenus”. Ce Mondial aura en tout cas permis à la Fifa de renforcer sa présence aux Etats-Unis, à un an de la Coupe du monde coorganisée avec le Mexique et le Canada, et d’affermir par la même occasion ses relations avec Donald Trump. L’instance a ainsi ouvert un bureau dans la Trump Tower à New York et le président américain sera présent en tribunes lors de la finale. En installant ce rendez-vous quadriennal, Gianni Infantino souhaitait également en profiter pour briser la mainmise de l’UEFA et de l’Europe sur le football de clubs, à travers sa prestigieuse Ligue des champions. De ce point de vue aussi, l’ambition a échoué. Malgré la ferveur des supporteurs sud-américains et les bons résultats des formations brésiliennes (quatre en 8e de finale, deux en quart de finale, un en demi-finale), ce sont deux représentants du Vieux Continent qui vont en découdre pour occuper le trône mondial.- Apothéose? -Paris, sur la lancée de son premier succès en Ligue des champions, aura l’opportunité de terminer en apothéose un exercice d’ores et déjà inoubliable. Un 5e titre, après la C1, la Ligue 1, la Coupe de France et le Trophée des champions, fortifierait forcément le caractère exceptionnel de cette saison.”Nous allons prendre ce match à 100% et essayer de mettre un terme idéal à cet exercice historique. Maintenant il faut ouvrir le prochain chapitre, gagner davantage de trophées majeurs, et dimanche on a le dernier match de la saison, qu’on attend avec impatience”, a résumé Luis Enrique, l’entraîneur parisien.Intouchables en Ligue des champions, ses joueurs sont restés en mode cannibale et ont été encore impressionnants sur le sol américain avec des fessées administrées au Real Madrid de Kylian Mbappé, à l’Atletico Madrid et à l’Inter Miami de Lionel Messi, tous balayés 4-0.Hormis la défaite des remplaçants face à Botafogo au premier tour (1-0), personne n’a résisté à la furia parisienne, pas même le Bayern Munich, terrassé en fin de partie à neuf contre 11 en quart de finale (2-0).Une victoire de Chelsea, qui a connu des débuts laborieux, constituerait dans ces conditions une grosse sensation. Les Blues, emmenés par l’entraîneur italien Enzo Maresca, auront tout de même fait preuve d’une belle solidité, confirmant leur renouveau depuis l’arrivée du technicien à l’été 2024, qui leur a permis de rafler une honorable 4e place en Premier League, synonyme de retrouvailles avec la C1, et une Ligue Conference. Alors que le PSG de Luis Enrique a ébloui les amateurs de beau jeu durant sa campagne en Ligue des champions, une éventuelle défaite en finale pourrait-elle néanmoins écorner son magnifique parcours?    “Si nous gagnons dimanche, nous aurons été la meilleure équipe du jour. Cela fait-il de nous la meilleure équipe d’Europe ? Je n’en suis pas sûr”, a répondu avec franchise le défenseur anglais de Chelsea Reece James.

Macron va fixer de nouvelles ambitions de défense face aux menaces

Malgré des finances publiques au plus mal, le président français Emmanuel Macron s’exprimera dimanche soir sur les “efforts de défense” à consentir face à l’aggravation des menaces et un ordre mondial déliquescent.Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des Armées, à l’Hôtel de Brienne, le chef de l’Etat fera des “annonces majeures”, selon l’Elysée.Pour préparer les esprits, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a brossé vendredi un sombre tableau des menaces dans une rare conférence de presse, quelques jours après une autre intervention inédite à la télévision du patron de la DGSE, le service de renseignement extérieur, Nicolas Lerner.Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qui doit être publiée ce dimanche, le plus haut gradé français a évoqué la menace “durable” de la Russie contre les pays européens, le désengagement américain, l’Ukraine où “se joue (…) aussi la place des pays européens dans le monde de demain”, la désinformation et les attaques hybrides ou encore la lutte contre le terrorisme.Face à cela, “faire le dos rond” ne résoudra rien, selon lui, “il faut qu’on intègre qu’on est bien face à un changement de référentiel stratégique”.”Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes, nous sommes là pour les documenter et y apporter des réponses”, a défendu le ministre des Armées Sébastien Lecornu auprès de La Tribune dimanche.Avec un modèle de défense autonome : “si on ne veut dépendre de personne, cela passe forcément par un effort nouveau, pas seulement budgétaire, mais aussi intellectuel, moral et industriel”, selon lui.Ces “bascules” posent la question de l’adéquation des ressources militaires françaises, selon l’Elysée, qui rappelle que le budget défense est passé entre 2017 et 2025 de 32,2 à 50,5 milliards d’euros.En l’état, la Loi de programmation militaire française (LPM) prévoit 413 milliards d’euros pour les armées entre 2024 et 2030, avec des augmentations budgétaires annuelles d’un peu plus de 3 milliards d’euros pour atteindre 67,4 milliards en 2030.La France peut-elle se contenter de revoir ses priorités à l’intérieur de l’enveloppe prévue ou ira-t-elle plus loin, alors même que le gouvernement fait la chasse aux économies budgétaires ?- Efforts européens -La seule charge de la dette atteint cette année 62 milliards d’euros et menace de s’envoler, selon le Premier ministre François Bayrou, qui doit dévoiler mardi ses orientations pour le budget 2026.Le chef du gouvernement a déjà sanctuarisé le budget de la défense, disant qu’il était “sacré”.Certains pays européens n’ont pas attendu l’objectif fixé par les pays membres de l’Otan en juin de consacrer 5% de leur PIB à leur sécurité (3,5% pour les seules dépenses militaires) d’ici 2035 pour rehausser leurs ambitions.Londres veut porter son budget de défense à 2,5% d’ici 2027, puis à 3% après 2029. L’Allemagne compte atteindre un budget de défense de 162 milliards d’euros en 2029, soit 3,5% de son PIB, et la Pologne y consacre déjà 4,7% de sa richesse nationale.”Très clairement, nous devons aujourd’hui réviser notre programmation et notre stratégie, la réviser à la lumière de changement de la nature du risque”, a admis jeudi Emmanuel Macron.Sébastien Lecornu avait estimé cet hiver “le poids de forme de l’armée française à un peu moins de 100 milliards d’euros”. Début juillet devant les sénateurs, il a esquissé des pistes d’efforts: défense sol-air, munitions, moyens de guerre électronique ou encore le spatial, où l’Europe est en risque de “décrocher”.”Ce qui nous préoccupe le plus et crée un besoin budgétaire nouveau, ce sont les ruptures technologiques” (IA, quantique, furtivité des avions…), a-t-il affirmé à la Tribune dimanche.Alors que la “cohésion nationale” constitue un “élément-clé de la résilience” du pays face aux crises, selon le général Burkhard, le président abordera également la question de la mobilisation de la jeunesse, à qui il faut donner “l’occasion de servir”, selon l’Elysée.

Trump surenchérit avec 30% de droits de douane pour l’UE et le Mexique

Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour les produits de l’Union européenne et du Mexique importés aux Etats-Unis, une nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août qui sème l’inquiétude en Europe.Le président américain a justifié, dans une nouvelle lettre publiée sur sa plateforme Truth Social, …

Trump surenchérit avec 30% de droits de douane pour l’UE et le Mexique Read More »