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Présidentielle en Pologne: le pro-européen Trzaskowski et le nationaliste Nawrocki se qualifient pour le second tour

Le maire pro-européen de Varsovie Rafal Trzaskowski et l’historien nationaliste Karol Nawrocki s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle en Pologne le 1er juin, après être arrivés au coude-à-coude au premier tour dimanche, selon un sondage.M. Trzaskowski est crédité de 31,2% des voix, contre 29,7% pour M. Nawrocki, le candidat soutenu par le parti Droit et Justice (PiS, conservateur) du président sortant Andrzej Duda, d’après ce sondage Ipsos pour la télévision publique TVP portant sur 90% des votes.Le scrutin a démontré une montée en puissance de l’extrême droite dont deux représentants, le député libertarien Slawomir Mentzen et l’eurodéputé antisémite Grzegorz Braun, ont obtenu ensemble près de 22% des voix.Le scrutin est décisif pour l’avenir du gouvernement centriste et pro-européen du Premier ministre Donald Tusk, en place depuis 2023, à un moment délicat pour le pays voisin de l’Ukraine en guerre. Les enjeux sont également importants pour le droit à l’avortement et les droits des minorités sexuelles.”Ce résultat montre à quel point nous devons être forts, à quel point nous devons être déterminés”, a déclaré M. Trzaskowski à ses partisans dans un stade à Sandomierz, dans l’est du pays.Le candidat nationaliste a quant à lui remercié ses électeurs, disant qu’une victoire au second tour empêcherait la coalition en place de “monopoliser” le pouvoir en Pologne.”Je n’accepterai pas que de nouveaux traités de l’Union européenne soient signés et que la Pologne perde sa souveraineté dans de nombreux secteurs de la vie sociale”, a assuré M. Nawrocki, tout en promettant d’empêcher “que la sécurité des femmes et des hommes polonais soit menacée par des migrants illégaux”.- Paralysé -Le taux de participation a été de 66,8%, selon le sondage.Le chef de l’Etat polonais a des pouvoirs limités, mais il dispose d’un droit de veto sur les initiatives législatives, une prérogative fréquemment utilisée par M. Duda face à la coalition de M. Tusk. Une victoire de M. Trzaskowski permettrait au gouvernement de tenir ses engagements les plus importants qui n’ont pas été honorés. La coalition en place à Varsovie a en effet fait bien des déçus, en particulier parmi les défenseurs des droits des femmes – dont celui à l’avortement.Elle lui donnerait aussi la possibilité de réaliser des progrès dans le rétablissement de l’Etat de droit, mis à mal par le précédent gouvernement populiste et le président sortant.”Avec Nawrocki, le gouvernement sera de fait paralysé et cela peut mener à terme à la chute de la coalition au pouvoir”, juge la politologue Anna Materska-Sosnowska.Son succès signifierait “en réalité le retour des populistes, avec une force décuplée, au plus tard dans deux ans”, aux prochaines législatives, selon elle.Rafal Trzaskowski, 53 ans, a promis de soutenir le droit à l’avortement dans un pays où il est quasiment interdit, ainsi que ceux de la communauté LGBT+.M. Nawrocki, 42 ans, qui dit admirer Donald Trump, affirme que le président américain lui a dit: “Vous allez gagner” lorsqu’ils se sont rencontrés à la Maison Blanche début mai. – “Tout ou rien” -“La partie pour tout ou rien ne fait que commencer. Une lutte acharnée pour chaque vote. Ces deux semaines décideront de l’avenir de notre patrie. C’est pourquoi il ne faut pas reculer ne serait-ce que d’un pas”, a déclaré Donald Tusk sur X.Selon Ewa Marciniak, sociologue et directrice de l’institut de sondages CBOS, la campagne pour le second tour “sera très brutale: chacun des candidats cherchera à tout prix à discréditer son rival, par tous les moyens possibles”.Le résultat du scrutin dépendra en grande partie des électeurs de l’extrême droite et notamment de M. Mentzen, qui est crédité de 14,5% des voix.”C’est le plus grand succès dans l’histoire de notre camp”, a clamé ce libertarien eurosceptique, fermement opposé à l’avortement, aux migrants et même aux réfugiés ukrainiens.Selon Wojciech Przybylski de la fondation Res Publica, “plus de 20% des voix pour l’extrême droite signifie que Trzaskowski ne peut absolument pas être sûr de l’emporter”.”Le résultat du deuxième tour dépend du taux de participation et de la mobilisation des jeunes qui ont voté pour M. Mentzen et le candidat de gauche radicale Adrian Zandberg”, lequel est crédité de 4,8% des voix, a-t-il ajouté.

Vent de renouveau à Cannes avant la tempête Denzel Washington

Un vent de changement souffle depuis le début de la compétition cannoise, portée par de jeunes cinéastes et des nouveaux venus, qui pourrait se transformer lundi en tempête avec le retour de Julia Ducournau, quatre ans après “Titane”, sa Palme d’or gore et punk.Sur les marches, l’ambiance sera plus new-yorkaise que jamais en fin de journée avec l’équipe de “Highest 2 Lowest”. Hors compétition, Spike Lee y retrouve son acteur phare Denzel Washington, au côté de la star du rap A$AP Rocky – M. Rihanna à la ville.Les Américains seront suivis sur le tapis rouge par la Franco-Iranienne Golshifteh Farahani et le Franco-Algérien Tahar Rahim. Ce duo est à l’affiche d'”Alpha”, signé d’une réalisatrice française de 41 ans dont la Croisette a découvert le potentiel explosif en 2021. Choc esthétique, “Titane” avait valu une Palme d’or à Julia Ducournau, faisant d’elle la deuxième réalisatrice couronnée de l’histoire, trente ans après Jane Campion. Venue du cinéma de genre, elle est donc attendue au tournant.Née de parents médecins, la cinéaste a expliqué dans une interview à Vanity Fair s’être cette fois inspirée de l’épidémie de sida dans les années 1980: “C’est une réflexion sur la manière dont (la) peur a été transmise et l’impact qu’elle a eu sur ma génération”.Présenté comme une Å“uvre très personnelle, le film, d’une facture a priori plus classique, est centré sur l’histoire d’une famille. Selon les rares informations qui ont filtré, Alpha est une ado de 13 ans, incarnée par une nouvelle venue, Mélissa Boros. Tahar Rahim joue son oncle, atteint par un virus mystérieux qui momifie ses victimes. Adepte de la métamorphose, de “Désigné coupable”, où il incarnait un prisonnier de Guantanamo, à “Monsieur Aznavour”, l’acteur, connu pour s’immerger totalement dans ses rôles, a perdu de nombreux kilos pour ce personnage.Golshifteh Farahani est la mère célibataire d’Alpha, médecin soignant des patients en fin de vie. L’actrice d’origine iranienne, exilée en France, a déjà connu la compétition cannoise, pour “Paterson” de Jim Jarmusch notamment.- Thriller égyptien -Le jury présidé par Juliette Binoche aura auparavant découvert “Les Aigles de la République”, un thriller politique sur l’Egypte signé Tarik Saleh. Né d’un père suédois et d’une mère égyptienne, le réalisateur a signé d’épatants films noirs qui jettent un regard critique sur la société égyptienne, dont “Le Caire Confidentiel” et “La conspiration du Caire”, qui lui a valu le prix du scénario en 2022.Il retrouve son acteur fétiche Fares Fares, dans le rôle d’une star égyptienne contrainte de jouer dans un film commandé par les plus hautes autorités du pays et qui se retrouve plongée dans les cercles de pouvoir.A mi-parcours d’une compétition sur laquelle a soufflé un vent de fraîcheur, riche en nouveaux venus ou jeunes cinéastes, les jeux restent ouverts.Actrice prisée devenue réalisatrice, la Française Hafsia Herzi (38 ans) a prouvé qu’il fallait compter sur son talent de cinéaste en présentant “La Petite Dernière”, une romance lesbienne très maîtrisée. Et un film en forme de réponse à “La vie d’Adèle”, du réalisateur qui l’a révélée dans “La graine et le mulet”, Abdellatif Kechiche.Pour sa première fois en compétition, le Franco-Espagnol Oliver Laxe (43 ans) a stupéfait le festival en plongeant Sergi López dans le milieu des free parties du désert marocain (“Sirât”), quand une réalisatrice allemande quasi inconnue, Mascha Schilinski (41 ans), a livré avec “Sound of Falling” un tableau impressionniste des traumas qui se transmettent de mères en filles sur des générations.Fraîcheur et jeunesse étaient aussi au rendez-vous chez l’Américain Richard Linklater, qui a redonné vie à Jean-Luc Godard et aux Jeunes Turcs de la “Nouvelle Vague”.La course à la Palme d’or doit s’achever samedi. Sont encore attendus des films de deux cinéastes iraniens, Jafar Panahi et Saeed Roustaee, ainsi que “Jeunes mères” des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, vétérans du cinéma social déjà doublement palmés.

Appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi en Turquie, n’ont pas abouti au cessez-le-feu demandé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières se poursuivant sur le terrain.Suite à cette rencontre décevante, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi au président russe. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il a dit espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Dès dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour préparer cet appel.Selon un haut responsable ukrainien, les deux dirigeants ont évoqué “la situation sur le front, les préparatifs de la conversation de lundi (entre MM. Trump et Poutine), la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats, un cessez-le-feu”.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a de son côté déclaré la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le bureau ovale fin février, qui avait marqué le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.Sur le terrain, les attaques russes contre l’Ukraine ont continué de façon intensive.Un drone russe a frappé samedi un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts, et une frappe sur la région de Kiev a tué une femme dimanche, selon les autorités ukrainiennes.Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, “un record”, a précisé la vice-Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).- Semaine “cruciale” -A la veille de l’appel entre MM. Trump et Poutine, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street.Ils “ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties”, a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer.”Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe”, a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.La semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a déclaré l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son appel avec Vladimir Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.A ce stade, ses efforts n’ont toutefois pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.MM. Poutine et Trump s’étaient parlé au téléphone le 18 mars, convenant d’un cessez-le-feu de 30 jours sur les infrastructures énergétiques, que Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour éviter une nouvelle invasion russe à l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.burs-lgo/roc

Appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi en Turquie, n’ont pas abouti au cessez-le-feu demandé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières se poursuivant sur le terrain.Suite à cette rencontre décevante, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi au président russe. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il a dit espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Dès dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour préparer cet appel.Selon un haut responsable ukrainien, les deux dirigeants ont évoqué “la situation sur le front, les préparatifs de la conversation de lundi (entre MM. Trump et Poutine), la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats, un cessez-le-feu”.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a de son côté déclaré la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le bureau ovale fin février, qui avait marqué le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.Sur le terrain, les attaques russes contre l’Ukraine ont continué de façon intensive.Un drone russe a frappé samedi un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts, et une frappe sur la région de Kiev a tué une femme dimanche, selon les autorités ukrainiennes.Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, “un record”, a précisé la vice-Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).- Semaine “cruciale” -A la veille de l’appel entre MM. Trump et Poutine, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street.Ils “ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties”, a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer.”Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe”, a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.La semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a déclaré l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son appel avec Vladimir Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.A ce stade, ses efforts n’ont toutefois pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.MM. Poutine et Trump s’étaient parlé au téléphone le 18 mars, convenant d’un cessez-le-feu de 30 jours sur les infrastructures énergétiques, que Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour éviter une nouvelle invasion russe à l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.burs-lgo/roc

Pologne: les candidats pro-européen et nationaliste s’affronteront au 2e tour de la présidentielle

Le candidat pro-européen Rafal Trzaskowski et l’historien nationaliste Karol Nawrocki s’affronteront au deuxième tour de l’élection présidentielle polonaise le 1er juin, selon un sondage à la sortie des urnes réalisé à l’issue du premier tour du scrutin dimanche, marqué par une percée record de l’extrême droite.Maire de Varsovie, M. Trzaskowski serait soutenu par 30,8% des électeurs. Il affrontera le 1er juin Karol Nawrocki, crédité de 29,1% des suffrages, d’après l’Institut IPSOS.Le scrutin a démontré une montée en puissance de l’extrême droite dont deux représentants, le député libertarien Slawomir Mentzen et l’eurodéputé antisémite Grzegorz Braun, ont obtenu ensemble près de 22% des voix. Le scrutin est décisif pour l’avenir du gouvernement pro-européen en place, ainsi que de ceux du droit à l’avortement et des droits des minorités sexuelles, à un moment délicat pour l’Europe en raison de la poursuite de la guerre en Ukraine, de la montée en puissance des partis d’extrême droite et des liens tendus avec Washington. “Ce résultat montre à quel point nous devons être forts, à quel point nous devons être déterminés”, a déclaré M. Trzaskowski à ses partisans dans un stade de la ville historique de Sandomierz, dans l’est de la Pologne.Le candidat nationaliste a quant à lui remercié ses électeurs, disant que sa victoire au deuxième tour empêchera la coalition en place de “monopoliser” l’ensemble du pouvoir en Pologne. “Je n’accepterai pas que de nouveaux traités de l’Union européenne soient signés et que la Pologne perde sa souveraineté dans de nombreux secteurs de la vie sociale”, a-t-il assuré, tout en promettant d’empêcher “que la sécurité des femmes et des hommes polonais soit menacée par des migrants illégaux”.- Paralysé -Le taux de participation a été de 66,8%, selon le sondage.Le chef de l’Etat polonais a des pouvoirs limités mais dispose d’un droit de veto sur les initiatives législatives, une prérogative fréquemment utilisée par le président sortant Andrzej Duda depuis l’arrivé au pouvoir, en 2023 de la coalition de l’ancien dirigeant européen Donald Tusk. Une victoire de M. Trzaskowski permettrait au gouvernement de tenir ses engagements les plus importants qui n’ont pas été honorés. La coalition en place à Varsovie a en effet fait bien des déçus, en particulier parmi les défenseurs des droits des femmes – dont celui à l’avortement.Elle lui donnerait aussi la possibilité de réaliser des progrès dans le rétablissement de l’Etat de droit, mis à mal par le précédent gouvernement populiste et le président sortant.”Avec Nawrocki, le gouvernement sera de fait paralysé et cela peut mener à terme à la chute de la coalition au pouvoir”, juge la politologue Anna Materska-Sosnowska.Son succès signifierait “en réalité le retour des populistes, avec une force décuplée, au plus tard dans deux ans”, aux prochaines législatives, selon elle.La politique internationale a largement dominé la campagne électorale, notamment la question de la place de la Pologne entre l’UE et les Etats-Unis, et mis en lumière un affrontement entre deux conceptions distinctes.Les questions sociales ont également joué un rôle important dans les débats. Rafal Trzaskowski, âgé de 53 ans, a promis de soutenir les droits à l’avortement dans un pays où il est quasiment interdit et ceux de la communauté LGBTQ.Le parti Droit et Justice (PiS), qui soutient le nationaliste Karol Nawrocki, a souvent été en désaccord avec les alliés occidentaux de la Pologne et Bruxelles sur les questions du respect de l’Etat de droit, jusqu’à ce qu’il perde le pouvoir en 2023. M. Nawrocki, 42 ans, qui dit admirer Donald Trump, affirme que le président américain lui a dit “Vous allez gagner” lorsqu’ils se sont rencontrés à la Maison Blanche début mai. – “Tout ou rien” -“La partie pour tout ou rien ne fait que commencer. Une lutte acharnée pour chaque vote. Ces deux semaines décideront de l’avenir de notre patrie. C’est pourquoi il ne faut reculer même d’un pas”, a déclaré Donald Tusk sur la plateforme X, après la publication du sondage à la sortie des urnes.Selon Ewa Marciniak, sociologue et directrice de l’institut des sondages CBOS, la campagne pour le deuxième tour “sera très brutale: chacun des candidats cherchera à tout prix à discréditer son rival, par tous les moyens possibles”. Le résultat du scrutin dépendra en grande partie des électeurs de l’extrême droite et notamment de M. Mentzen qui aurait obtenu 15,4% de voix.”C’est le plus grand succès dans l’histoire de notre camp”, a clamé ce libertarien eurosceptique, fermement opposé à l’avortement et aux migrants, dont aux réfugiés ukrainiens.Selon Wojciech Przybylski de la fondation Res Publica, “plus de 20% des voix pour l’extrême droite signifie que Trzaskowski ne peut absolument être sûr de remporter”. “Le résultat du deuxième tour dépend du taux de participation et de la mobilisation des jeunes qui ont voté pour M. Mentzen, et le candidat de gauche radicale Adrian Zandberg” qui est crédité de 5,2% de voix, a-t-il ajouté. Wojciech KuraÅ›, un entrepreneur de 44 ans de Sandomierz (sud) n’a pas voté pour M. Trzaskowski mais n’a pas exclu de le faire au second tour.”Ce sera difficile pour Rafal Trzaskowski. C’est un résultat tellement difficile parce que si d’autres s’unissent, cela peut être égal. (…) Ce sera un défi”, a-t-il déclaré à l’AFP.

Elections au Portugal: victoire étriquée de la droite au pouvoir

Le Premier ministre portugais de droite modérée, Luis Montenegro, a remporté les législatives anticipées de dimanche mais, comme il y a un an, n’a pas obtenu une majorité suffisante pour garantir la stabilité politique du pays.L’extrême droite représentée par la formation Chega (“Assez”), qui continue de progresser à chaque scrutin, atteint pour la première fois la barre de 20% des voix et menace de dépasser le Parti socialiste (PS) en tant que principale force d’opposition.D’après des résultats officiels quasi complets, le camp du gouvernement sortant – l’Alliance démocratique (AD) – a obtenu 32,7% des suffrages, contre 23,4% pour le PS et 22,6% pour Chega.Sans compter les quatre mandats des circonscriptions de l’étranger, qui ne seront attribués que dans les prochains jours, la coalition sortante remporte 89 sièges sur un total de 230, bien en dessous du seuil de 116 élus synonyme de majorité absolue.En sièges, socialistes et extrême droite se retrouvent pour l’instant à égalité, avec 58 députés chacun.”Le peuple souhaite ce gouvernement. Le peuple souhaite ce Premier ministre”, s’est félicité M. Montenegro dimanche soir, en promettant que son prochain exécutif sera “à la hauteur de la confiance renforcée qu’il a reçue des électeurs”.Cet avocat de 52 ans, qui a toujours refusé de gouverner avec le soutien de Chega, a été contraint de démissionner en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités de sa société de conseil.- “Cordon sanitaire” -S’il a remporté le pari de s’en remettre au verdict des urnes pour assurer sa survie politique, ses gains sont insuffisants pour modifier de façon décisive le rapport de forces à l’Assemblée.”Ce n’est pas clair s’il y aura une capacité à gouverner accrue si le cordon sanitaire est maintenu entre l’AD et Chega”, a commenté à l’AFP la politologue Marina Costa Lobo, directrice de l’Institut des sciences sociales de l’Université de Lisbonne (ICS).Selon cette analyste, “Chega est le grand vainqueur de la soirée” et la gauche a essuyé “une défaite de proportions historiques”.Le chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, a annoncé sa démission dès dimanche soir en demandant des “élections internes” auxquelles il ne se présentera pas.”Luis Montenegro n’est pas idoine à exercer les fonctions de Premier ministre, et les élections n’ont pas changé cette réalité”, a-t-il toutefois réaffirmé.Le président de Chega, André Ventura, a lui assuré que “rien ne (serait) plus comme avant”.”Nous n’avons pas gagné ces élections, mais nous avons écrit une page d’histoire. (…) Le bipartisme au Portugal est terminé”, a réagi ce juriste de 42 ans, qui s’est fait connaître comme truculent commentateur de football.- “Besoin d’immigrés” -En un an de gouvernement, l’exécutif de M. Montenegro a pris plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat, en augmentant les retraites et le salaire minimum, ou en acceptant les revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires, dont les enseignants, les médecins ou les policiers.Il a par ailleurs durci la politique migratoire, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.Alors que le nombre d’étrangers vivant au Portugal a quadruplé entre 2017 et 2024, atteignant environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, l’immigration a fait irruption dans le débat politique.”Le pays a besoin d’immigrés, mais il n’est pas capable d’accueillir tous ceux qui arrivent”, a estimé Tiago Manso, un économiste de 33 ans originaire du Brésil, qui a voté pour la première fois au Portugal.Depuis sa fondation en 2019, Chega a connu une croissance fulgurante, obtenant en mars dernier 18% des voix pour passer de 12 à 50 députés.Surfant sur les déboires du Premier ministre et l’afflux de travailleurs migrants d’Asie du Sud, son chef de file a martelé la rhétorique habituelle des partis populistes contre la corruption des élites politiques et les immigrés.

Joe Biden diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate

L’ancien président américain Joe Biden a été diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate, ont annoncé dimanche ses services, précisant que le démocrate de 82 ans présentait des “métastases osseuses”.”Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective” de la maladie, déclare le bureau de Joe Biden dans un communiqué transmis à l’AFP.Joe Biden a quitté la Maison Blanche en janvier après avoir renoncé l’été dernier à se représenter, sur fond d’inquiétudes quant à son état de santé. Un livre-enquête doit d’ailleurs paraître mardi, racontant par le menu son lent déclin physique et cognitif au fil de son mandat.L’ancien locataire de la Maison Blanche a été diagnostiqué vendredi. Selon le communiqué, son cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d’agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu’à 10.L’actuel président, Donald Trump, s’est dit “attristé” par l’annonce.”Melania et moi sommes attristés d’apprendre le diagnostic médical récent de Joe Biden. Nous envoyons à (son épouse) Jill et à la famille nos meilleurs voeux les plus chaleureux, et nous souhaitons à Joe un rétablissement rapide et réussi”, a déclaré le républicain sur sa plateforme Truth Social.- Options de traitement -“Joe est un battant – et je sais qu’il fera face à ce défi avec la même force, résilience, et optimisme qui ont toujours défini sa vie et son leadership”, a quant à elle déclaré sur son compte X l’ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris, au profit de qui Joe Biden s’était retiré de la course à la présidentielle.Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes et représente 15% de l’ensemble des cancers masculins. La prostate est une glande masculine dont la fonction principale est de produire un liquide qui entre dans la composition du sperme.”Bien qu’il s’agisse d’une maladie à laquelle on peut tout à fait survivre lorsqu’elle est détectée à un stade précoce, c’est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes. La détection précoce est essentielle”, souligne de son côté la Société américaine de cancérologie, rappelant que l’ancien président avait beaucoup oeuvré pour la lutte contre cette maladie.”Le président et sa famille évaluent les options de traitement avec ses médecins”, précise le communiqué.Joe Biden avait été opéré en 2023 d’une “petite” lésion sur la poitrine, qui s’était révélée cancéreuse. Lors de son mandat, il avait lancé une grande initiative de recherche et de financement “pour guérir les cancers une bonne fois pour toutes” avec pour objectif de réduire la mortalité liée à cette maladie de 50% en 25 ans.”Personne n’a fait plus que Joe” en la matière, a assuré Barack Obama, locataire de la Maison Blanche de 2009 à 2017. “Je suis sûr qu’il relèvera ce défi avec la détermination et l’élégance qui le caractérisent. Nous prions pour une guérison rapide et complète”, a-t-il dit à l’adresse de son ex-vice-président.”J’ai une pensée pour les Biden, qui sont confrontés au cancer, une maladie qu’ils ont tant fait pour essayer d’épargner à d’autres familles. Je vous souhaite un prompt rétablissement”, a écrit l’ancienne Première dame et candidate démocrate Hillary Clinton sur X.La famille de Joe Biden a déjà été touchée par cette maladie: son fils aîné, Beau, est décédé en 2015 d’un cancer du cerveau à 46 ans.”Ce n’est pas un ami personnel ou quelque chose comme ça, mais c’est triste”, a réagi Ariale Booker, 48 ans, qui travaille dans le bâtiment à Washington et a vu sa mère et sa grand-mère mourir d’un cancer. “Je les ai vues vraiment être terrassées. Ses dernières années (de Joe Biden), sa vie va être vraiment dure.”- Livre-enquête -Le débat sur le déclin progressif du démocrate lors de son mandat a été remis en lumière samedi avec la publication d’une bande sonore datant de 2023 dans laquelle le président d’alors perd le fil de grandes dates de sa vie.Le livre-enquête des journalistes Jake Tapper et Alex Thompson, devant paraître mardi, raconte en outre comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d’un président qui s’est longtemps accroché à sa tentative de réélection.Joe Biden a récemment nié avoir subi un déclin cognitif à la fin de son mandat.Sa santé était une question politique depuis longtemps, et Donald Trump avait pris l’habitude de le surnommer “Joe-l’endormi”.

Joe Biden diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate

L’ancien président américain Joe Biden a été diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate, ont annoncé dimanche ses services, précisant que le démocrate de 82 ans présentait des “métastases osseuses”.”Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective” de la maladie, déclare le bureau de Joe Biden dans un communiqué transmis à l’AFP.Joe Biden a quitté la Maison Blanche en janvier après avoir renoncé l’été dernier à se représenter, sur fond d’inquiétudes quant à son état de santé. Un livre-enquête doit d’ailleurs paraître mardi, racontant par le menu son lent déclin physique et cognitif au fil de son mandat.L’ancien locataire de la Maison Blanche a été diagnostiqué vendredi. Selon le communiqué, son cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d’agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu’à 10.L’actuel président, Donald Trump, s’est dit “attristé” par l’annonce.”Melania et moi sommes attristés d’apprendre le diagnostic médical récent de Joe Biden. Nous envoyons à (son épouse) Jill et à la famille nos meilleurs voeux les plus chaleureux, et nous souhaitons à Joe un rétablissement rapide et réussi”, a déclaré le républicain sur sa plateforme Truth Social.- Options de traitement -“Joe est un battant – et je sais qu’il fera face à ce défi avec la même force, résilience, et optimisme qui ont toujours défini sa vie et son leadership”, a quant à elle déclaré sur son compte X l’ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris, au profit de qui Joe Biden s’était retiré de la course à la présidentielle.Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes et représente 15% de l’ensemble des cancers masculins. La prostate est une glande masculine dont la fonction principale est de produire un liquide qui entre dans la composition du sperme.”Bien qu’il s’agisse d’une maladie à laquelle on peut tout à fait survivre lorsqu’elle est détectée à un stade précoce, c’est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes. La détection précoce est essentielle”, souligne de son côté la Société américaine de cancérologie, rappelant que l’ancien président avait beaucoup oeuvré pour la lutte contre cette maladie.”Le président et sa famille évaluent les options de traitement avec ses médecins”, précise le communiqué.Joe Biden avait été opéré en 2023 d’une “petite” lésion sur la poitrine, qui s’était révélée cancéreuse. Lors de son mandat, il avait lancé une grande initiative de recherche et de financement “pour guérir les cancers une bonne fois pour toutes” avec pour objectif de réduire la mortalité liée à cette maladie de 50% en 25 ans.”Personne n’a fait plus que Joe” en la matière, a assuré Barack Obama, locataire de la Maison Blanche de 2009 à 2017. “Je suis sûr qu’il relèvera ce défi avec la détermination et l’élégance qui le caractérisent. Nous prions pour une guérison rapide et complète”, a-t-il dit à l’adresse de son ex-vice-président.”J’ai une pensée pour les Biden, qui sont confrontés au cancer, une maladie qu’ils ont tant fait pour essayer d’épargner à d’autres familles. Je vous souhaite un prompt rétablissement”, a écrit l’ancienne Première dame et candidate démocrate Hillary Clinton sur X.La famille de Joe Biden a déjà été touchée par cette maladie: son fils aîné, Beau, est décédé en 2015 d’un cancer du cerveau à 46 ans.”Ce n’est pas un ami personnel ou quelque chose comme ça, mais c’est triste”, a réagi Ariale Booker, 48 ans, qui travaille dans le bâtiment à Washington et a vu sa mère et sa grand-mère mourir d’un cancer. “Je les ai vues vraiment être terrassées. Ses dernières années (de Joe Biden), sa vie va être vraiment dure.”- Livre-enquête -Le débat sur le déclin progressif du démocrate lors de son mandat a été remis en lumière samedi avec la publication d’une bande sonore datant de 2023 dans laquelle le président d’alors perd le fil de grandes dates de sa vie.Le livre-enquête des journalistes Jake Tapper et Alex Thompson, devant paraître mardi, raconte en outre comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d’un président qui s’est longtemps accroché à sa tentative de réélection.Joe Biden a récemment nié avoir subi un déclin cognitif à la fin de son mandat.Sa santé était une question politique depuis longtemps, et Donald Trump avait pris l’habitude de le surnommer “Joe-l’endormi”.

Election locale à Buenos Aires: Milei marque un point dans la guerre des droites

Le candidat du président ultralibéral argentin Javier Milei est arrivé dimanche en tête d’une élection locale à Buenos Aires, un message fort dans un scrutin à valeur de test pour l’hégémonie à droite, entre la force “libertarienne” montante du président, et le courant conservateur classique.La liste conduite par Manuel Adorni, porte-parole présidentiel et fidèle de M. Milei, a récolté plus de 30% de voix à l’élection, qui renouvelait la moitié du “Parlement” local de Buenos Aires, selon des résultats à plus de 98% des votes comptés.Il devance la liste de Leandro Santoro, soutenu par l’opposition péroniste (centre-gauche), qui recueille plus de 27%, et distance largement la candidate du PRO de l’ex-président (2015-2019) Mauricio Macri, traditionnellement dominant à Buenos Aires, à près de 16%.Le résultat du scrutin ne bouleverse pas la gouvernance de la capitale de 3 millions d’habitants, fief du PRO depuis 2007, et dont Jorge Macri (cousin de l’ex-président), élu en 2023 dans une élection distincte, reste maire.Mais il envoie le signal que l’hégémonie à droite est peut-être en train de changer de mains, le parti la Libertad Avanza (LLA) de Javier Milei conquérant des parts de l’électorat en vue des législatives — nationales, celles-là — de mi-mandat, en octobre.L’élection législative de Buenos Aires, aux enjeux très locaux, avait pris cette année un relief national, avec la lutte croissante entre le PRO et la LLA, officiellement alliés au niveau national, mais rivaux sur le terrain électoral.Si le scrutin de dimanche ne saurait préfigurer la tendance d’octobre — Buenos Aires votant différemment du pays –, il pourrait augurer de qui domine désormais à droite, face au péronisme (centre-gauche). Et attester que Javier Milei est en train d’ancrer une force politique, au-delà de sa personne.Du PRO et de LLA, “celui qui devancera l’autre (à Buenos Aires) le devancera au niveau national”, a prédit pour l’AFP le politologue Andres Malamud.”Vive la liberté, bordel…!!!”, a tonné Javier Milei sur X en soirée, avec une photo de sa soeur Karina, secrétaire générale de la présidence, de son candidat Adorni, et la mention “Merci”.Accusé par ses opposants de “nationaliser” l’élection, le président depuis 18 mois s’était investi en personne dans la campagne de Buenos Aires, en soutien de Manuel Adorni.Les partis de MM. Milei et Macri sont entrés ces derniers mois dans une rivalité de plus en plus ouverte, avec échanges d’invectives, coups bas et débauchages.Ainsi la ministre de la Sécurité Patricia Bullrich, qui fut candidate du PRO contre Javier Milei à la présidentielle de 2023, puis passée au gouvernement au nom de l’alliance, a récemment rejoint officiellement le parti du président.